chapoutier 11 août 2011 13:03

Bonjour, quelques précisions ;

Karl Marx définit les classes sociales par rapport à leur position et à leur rôle dans le processus de fabrication. Pour Karl Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience d’être une classe.

le concept de classe sociale ne relève pas du poids de la richesse de telle ou telle catégorie mais de leur rapport aux moyens de production (machines, usines, bureaux etc.). Certains groupes d’hommes sont propriétaires de ces moyens de production et pour s’enrichir (les machines, usines ne « rapportent » pas en soi) vont acheter la force de travail des exploités (c’est à leur capacité et leur savoir-faire pour produire).

Pour Lénine« les classes sont des vastes groupes d’hommes différents les uns des autres par la place qu’ils occupent dans un système historiquement déterminé de production sociale, par leurs rapports aux moyens de production, par leur rôle dans l’organisation sociale du travail, par la dimension de leur appropriation des richesses sociales et par leur mode d’appropriation. Les classes sont des groupes d’hommes dont l’un s’approprie le travail des autres selon la place occupée dans un système déterminé d’économie sociale ».

L’appartenance à une classe sociale n’obéit pas à une croyance ou conviction personnelle (certains travailleurs refusent de reconnaître qu’ils appartiennent à la classe ouvrière) mais à un facteur objectif : la place prise par rapport à la propriété des moyens de production.

MARX parle aussi du « lumpenprolétariat » terme qui vient de l’allemand « prolétariat en guenilles » qu’il convient de différencier du prolétariat industriel.

Avec l’apparition et le développement du capitalisme, ce sont des millions de paysans sans terre qui n’ont d’autres ressources que d’aller à la ville pour subsister. Avec la destruction actulles de pans entiers de l’économie, le lumpenprolétariat du temps de Marx est constitué d’une part par les chomeurs laissés sur le bas coté de la route et part des gens qui pensaient trouver un emploie en Europe. Or le capitalisme fondé sur la concurrence de main d’œuvres pour assurer son profit est indissociable du chômage, c’est-à-dire, de la tendance du capital à écarter de l’emploi de nombreux travailleurs « l’armée industrielle de réserve » selon K. MARX. Sans ressources, les divers secours et allocations n’existaient pas, ces hommes et femmes n’eurent d’autres recours que la délinquance organisée, la mendicité. Avec l’accélération actuelle de la décomposition de l’économie capitaliste, il est évident que la masse du lumpenprolétariat va croitre.

MARX intègre le lumpenprolétariat dans la classe ouvrière à l’origine mais par son mode de vie, son niveau d’existence social, cette catégorie qui vise à l’appropriation privée au détriment d’autrui relève de la petite-bourgeoisie.

« Le lumpenprolétariat forme une masse strictement différenciée du prolétariat industriel recruté dans les bas fonds, voleurs et criminels de toutes sortes, vivant en marge de la société, des gens sans travail défini, sans foi ni loi »

Au moyen âge, déjà il y avait des gens à la ville qui vivaient de la rapine, du meurtre, du vol. A Paris, ils vivaient dans un quartier difficilement accessible à la police : « la cour des miracles »

Au stade impérialiste du capitalisme avec la formation de monopoles, la corruption, la spéculation financière, l’existence de divers trafics, sévit une économie parallèle (drogue, armes, prostitution etc.). Le lumpenprolétariat vit de cette économie parallèle.

Les membres du « lumpen », toujours à court d’argent, sont des proies rêvées pour les partis fascistes et leurs groupes paramilitaires, pour la police (indicateurs et mouchards) pour briser les grèves par la force comme aux États-Unis. Hitler à largement puissé ses troupes dans son vivier. Il suffit de lire certains commentaires pour comprendre que d’autres utilisent le lumpenprolétariat soit pour stigmatiser ce qui se passe à Londres soit pour recruter.


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