REMY Ronald REMY Ronald 18 août 2011 17:43

Bonjour Antoine Diederick.
Bonjour aux autres Internautes.

Les « sages conseils » d’origine dont vous parlez étaient en réalité ceux de VLC (« Vaincre Le Chômage » = collectif électoral des chômeurs, des précaires et des SDF), bien avant l’arrivée de Sarkosy au Ministère puis à la Présidence.

(NB/ Non, Jacques Delors ne fait pas partie de notre humble « groupuscule intello-clodo » comme nous ont affublés dans leurs notes certains seconds couteaux auprès de leurs supérieurs depuis 1995).

Notre plan « Zéro SDF » était bien entendu plus vaste, avec construction massive de logements (projet « Gaullien » également critiqué, car sa massivité désirée risquait -selon les détracteurs- de faire baisser les prix de l’immobilier, et donc de mécontenter électoralement la majorité des français, déjà propriétaires).

L’un des autres chapitres du plan « Zéro SDF » comprenait notre principe de « l’accès à la propriété pour tous », y compris pour les pauvres (à revenu néanmoins réguliers). Il reposait sur le couplage d’un volontariat et d’une opportunité dont le crédit ne devait pas être supérieur à un loyer régulièrement assumé depuis 3 ans. L’indispensable « mais injuste » loi Neïertz devait être amendée (disparaître) dans ce cas immobilier très précis. Une partie des intérêts était prise en charge par l’Etat. Le tout articulé autour d’un crédit mutualisé avec un taux d’intérêt bas et fixe. Ce plan « Zéro SDF » n’entrainait aucun problème de production immobilière ou de déficit de balance des paiements, puisque la France détient en matière d’exportation BTP la 1ère place mondiale !

Deux énormes bulles spéculatives immobilières ont rendu cet original projet « temporairement » caduc. L’incompétence de presque toute la classe politique française en matière de logement sociaux s’est ajoutée à la 2eme bulle immobilière (qui n’a pas encore explosé). Les prix parisiens ont augmenté en moyenne de 12% en 2009 et de 23% en 2010. Soit 35% pendant les 2 années de crise financière puis économique. (Cela va se payer très cher aux prochaines élections nationales et locales. Nous y veillerons soigneusement).

La grande différence entre le projet des « sociétaux » et ce qui s’est passé aux USA se trouve au niveau de l’arnaque instaurée par les banques américaines, genèse véritable et hélas méconnue de la crise des « subprimes » : les « Banksters » américains ont fait signer des contrats de crédit avec taux d’intérêt variable (et non fixe comme c’est généralement le cas en France). Les banques ont par la suite augmenté ces taux variables en toute impunité. Puis ont saisi en toute impunité les maisons de 12 millions de familles qui ne pouvaient plus payer (des salariés à 90%, contrairement à la fable médiatisée culpabilisant des pauvres qui achetaient au dessus de leurs moyens). Mais comme les « Banksters » ont tous procédé à cette immense magouille en même temps, la masse des maisons mises en vente à fait s’effondrer les prix immobiliers. Résultat, les actifs de l’ensemble des banques (comprenant toujours une part d’immobilier) ont fondu, diminuant 12 à 15 fois d’autant leur capacité à emprunter ou créer de la monnaie de crédit. Tout ce que l’on vous a raconté d’autre n’était que du camouflage pour gogos. C’est cette arnaque monstrueuse et massive qui est à l’origine réelle de la crise des « subprimes ». La crise vient exactement et précisément de cette escroquerie demeurant impunie à ce jour.

(NB/ Info technique : le taux multiplicateur de 12 à 15 résulte du capital initial bloqué par « sécurité » dans la banque et représentant 5 à 7% seulement de la masse financière utilisée.

Bref, un immense hold-up bancaire américain que les médias US et européens n’ont jamais ou pratiquement jamais dénoncé. Encore aujourd’hui, Des élus de droite et de gauche se battent en France, dans leur propre collectivité territoriale, pour sortir de ce type de crédit toxique dit « exotique » (à taux variable). Ils se gardent bien d’en faire la publicité !...

1°) D’abord parce que passant pour des incompétents en ayant signé de tels contrats de « crédit vampire », au préjudice des contribuables (obligés maintenant de payer des fortunes pour ces taux d’intérêts variables, avec hausse systématique des impôts locaux, puisque ce ne sont pas les élus qui payent de leurs poches les erreurs, mais les citoyens). Preuve aussi que même des Enarques n’y comprenaient pas toujours grands choses dans le charabia bancaire écrit en petits caractères (donc imaginez la vulnérabilité du citoyen emprunteur...).

2°) Ensuite parce que ces élus pris au piège des contrats de crédit exotiques (aux taux d’intérêt variables) ont réclamé en 2009 et 2010 pour leur propres dossiers, via couteuses démarches judiciaires (toujours aux frais du contribuable) ce qu’ils avaient refusé d’accorder en 2008 et 2009 pour les citoyens pris dans le même piège. (NB/ Heureusement pas plus de 10% des emprunteurs en France).
Ces élus réclament donc pour eux-mêmes, via un procès, exactement ce que les « sociétaux » avaient proposé en 2008 pour ces familles victimes de l’escroquerie bancaire.
(car nous maintenons que c’est une escroquerie qui doit être interdite et punie par la loi).
C’est-à-dire : Une renégociation des contrats de crédit, une baisse des intérêts avec instauration cette fois-ci d’un taux fixe et un décalage d’échéance d’une à trois années. Les familles saisies et jetées à la rue n’auraient-elles pas pu profiter aussi de cette mesure de sagesse et de bon sens ? Une modification de contrat de crédit aurait pu être imposée par une loi parlementaire ou un simple décret ministériel et n’aurait peut-être coûté à l’Etat, en bout de course, que l’encre d’un stylo (démo disponible).

Excusez-moi d’avoir été un peu long, mais c’est difficile de résumer en 10 lignes tout ce que les partis et les médias n’ont pas fait, ont peu traité ou ont caché en 4 ans.

« L’imagination créatrice » des citoyens doit maintenant palier « l’insouciance » (les « sociétaux » savent aussi être diplomate) de nos politiciens et contrer la formidable « imagination destructrice » des spéculateurs professionnels et des « Banksters ». Cette mobilisation citoyenne doit oeuvrer et porter ses fruits maintenant, en France et en Europe, au delà des enjeux politiciens, donc sans attendre la mise en place d’un nouveau gouvernement l’année suivante.
A+ Cordialement.


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