mardi 10 mai 2011 - par docdory

29 femmes tunisiennes auraient été jetées à la mer. Réaction discrète des médias

Vingt-neuf femmes tunisiennes en route pour Lampedusa ont-elles effectivement été jetées à l'eau de deux bateaux différents, afin de les délester, comme le relatent dans un très discret entrefilet les journaux " le Figaro " et " La Marseillaise " ? Et pourquoi cette information, si elle est avérée , suscite-t-elle une telle absence de réactions ? Examinons les faits.

1°) Dans un article du " Figaro ", en date du 6 avril 2011 intitulé " à Vintimille, un " Sangatte " entre France et Italie " (1), le reporter, Vincent Xavier Morvan, au cours de son article, rapporte brèvement le récit de voyage de l'un des migrants, nommé Tarek, qui fait cette déclaration simultanément ahurissante et choquante  :  " Nous étions entassés à 150 dans un bateau prévu pour 60, explique le garçon. Au cours du trajet pour Lampedusa, douze filles ont été jetées à la mer. "

2°) Dans un article de " la Marseillaise ", daté du 29 avril 2011 , intitulé " pas d'accueil pour les 200 tunisiens en exil ", le journaliste, Myriam Guillaume relate, sans s'étendre sur le sujet, l'entretien qu'elle a eu avec un autre migrant, Hamed, lequel déclare avoir vu « un zodiac virer 17 femmes par-dessus bord pour délester l’embarcation. Un ami a abandonné son frère en pleine mer car le capitaine le menaçait de le jeter à l’eau s’il récupérait ce frère tombé du bateau. »

 Curieusement, l'article du " Figaro " était consacré aux mesures humanitaires prises par le maire de Vintimille au sujet des réfugiés tunisiens, tandis que l'article de la " Marseillaise ", qui est un journal de gauche (3) , contrairement au " Figaro ", s'offusquait contre les conditions d'accueil des clandestins à Marseille.

Ceci dénote un sens pour le moins curieux de la hiérarchie de l'information : le véritable sujet intéressant de ces deux reportages, à mon sens, était plutôt l'incroyable et effroyable affirmation selon laquelle les femmes embarquées dans ces bateaux en mauvais état de navigation serviraient de sacs de lest tout juste bons à être jetés à la mer au cas où la flottaison des embarcations qui les transportent le nécessiterait, ( on remarque que les hommes, eux, ne sont pas jetés à l'eau, on interdit seulement aux passagers de récupérer ceux qui y sont tombés...). Ce sujet est, à mon humble avis, d'un intérêt bien plus capital que le sujet " officiel " de chacun de ces articles, et aurait même mérité de faire la " une " de ces deux journaux, et d'être repris par l'ensemble des médias.

Essayons de voir pourquoi il n'en a pas été ainsi.

Plusieurs hypothèses sont possibles : 

1°) Les événements allégués par ces deux immigrés clandestins sont peut-être complètement imaginaires. On se demande dans ce cas quel besoin avaient-ils de les raconter. En effet, la révélation de ces faits fait automatiquement peser sur eux le soupçon de complicité. S'agit-il de mythomanes ? Mais la mythomanie est une affection psychiatrique fort rare, qui a donc peut de chance d'être observée sur un si petit échantillon de personnes et cette hypothèse n'explique pas pourquoi ces deux mythomanes raconteraient des récits aussi analogues à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre.

Racontent-ils ces histoires par vengeance, dans l'espoir que les passeurs, qui ont dû les exploiter lourdement sur le plan financier, se retrouvent avec une enquête de police sur le dos ? C'est également envisageable.

Si les faits relatés sont imaginaires, quel besoin ont, dans ce cas, ces deux journalistes d'en parler dans leur article ? Evidemment, la vérification du caractère imaginaire ou non de cette histoire est des plus délicates. On aimerait supposer que les deux journalistes ont été recouper ces informations avec d'autres passagers des mêmes bateaux. Ce recoupement semble avoir été fait par le journaliste du " figaro " qui indique que " tous, exclusivement des hommes jeunes, plutôt pauvres et rarement francophones, racontent la même histoire " ( dans ce cas, cela ne plaide pas en faveur d'une histoire imaginaire ).

Si les deux journalistes ont un gros doute quant à la réalité de l'histoire, ils ont tout intérêt à la raconter, comme ils l'ont fait, dans un entrefilet , dans l'espoir qu'elle passe inaperçue si elle est fausse . En effet, la divulgation de fausses nouvelles par un journaliste est passible de l'article 27 de la loi du 29 juillet 1881 (4) Par contre, au cas où elle s'avérerait exacte, la rétention de cette information pourrait être considérée comme une " non dénonciation de crimes ", ( article 434 1 du Code pénal ) (5) d'où l'intérêt d'en parler au moins un tout petit peu, ce qui, en outre, au cas où l'affaire finirait par s'ébruiter, leur permet de pouvoir claironner qu'ils étaient les premiers à avoir donné l'information !

On peut également écarter, sans grand risque de se tromper, l'hypothèse selon laquelle les personnages de Tarek et Hamed soient des pures inventions journalistiques : que deux journalistes inventent la même histoire paraît aussi peu vraisemblable que la présence simultanée de deux mythomanes sur un petit nombre de passagers.

2°) Les événements relatés par ces témoins sont réels.

Mais dans ce cas, l'affaire est tellement énorme qu'on comprend mal pourquoi un journal aussi puissant que " le Figaro " n'a pas envoyé des enquêteurs en nombre pour essayer de reconstituer l'affaire et de vérifier l'existence de femmes disparues en mer auprès de leur famille tunisienne, ou des autorités de police tunisiennes.

Dans l'hypothèse ou ces faits sont réels, on est quand même saisi d'étonnement. Chaque bateau ne devait pas avoir plus d'une dizaine de membres d'équipages, et probablement beaucoup moins pour le zodiac ( même si certains gros zodiacs ( 6 ) pourraient contenir 20 ou 30 passagers tassés comme des sardines ). Comment auraient-ils pu jeter respectivement douze et dix sept femmes à l'eau sans la complicité active et même l'assistance des passagers masculins, et sans qu'une révolte n'éclate parmi les passagers ? Cela paraît inconcevable ! 

Evidemment, si les faits sont exacts, cela écornerait fortement la mythologie journalistique officielle qui voudrait que ces immigrés tunisiens et libyens, seraient de pauvres et honnêtes gens qui espèrent une vie meilleure en Europe, et principalement en France, et ne demandent qu'à travailler. S'ils laissent, sans réagir, balancer par dessus bord des femmes embarquées, sous prétexte de surcharge du navire, le capital sympathie qu'ils pourraient susciter risquerait de fondre comme neige au soleil. 

En effet, depuis l'affaire du naufrage du Titanic, chacun sait que lorsque un navire est sur le point de sombrer, on applique le principe " les femmes et les enfants d'abord ", ces deux catégories de personnes étant à sauver en priorité, avant toutes les autres. La procédure contraire serait universellement considérée comme un acte de barbarie et comme un recul de la civilisation.

On a donc l'impression que ces deux journalistes ont cherché à " noyer le poisson " de l'information capitale sous une information d'un intérêt mineur ( les sujets apparents de chacun de ces articles résumés par leur titre ). 

Qu'est-ce qui pousse les journalistes du " Figaro " et de la "Marseilaise " à prendre cette information avec des pincettes et à en diluer soigneusement le signal dans des articles que l'on est tenté de lire en diagonale ?

La crainte de divulguer une fausse nouvelle ou de dénoncer des crimes imaginaires ne semble habituellement pas gêner outre mesure les médias en général. 

On se souvient qu'il y a quelques années, une fausse et grave accusation contre un restaurateur chinois, basée sur un témoignage plus que douteux et très indirect, avait immédiatement fait la une des médias, et avait mis ce restaurateur dans une situation très inconfortable (7) . On se souvient également de l'émission à charge d'une journaliste de FR 3 contre le vaccin destiné à prévenir l'hépatite B, journaliste qui, sans preuves convaincantes, avait accusé ce vaccin de donner la sclérose en plaques et s'était bien gardé de démentir la chose une fois que des études ultérieures eurent prouvé scientifiquement le contraire.

On peut supposer que la divulgation de cette information douteuse comporte pour ces deux journaux un risque plus important que ceux mentionnés plus haut. Quel est ce risque ? Celui qui est bien plus à craindre de nos jours que les accusations de non dénonciation de crimes ou de divulgation de fausses nouvelles : l'accusation de racisme, de stigmatisation, de xénophobie ou même d'islamophobie. En effet, les protagonistes des faits supposés étant des passeurs et des réfugiés tunisiens, ce genre de critiques risquerait de survenir très rapidement. 

Or, s'il s'avère en fin de compte que l'accusation grave formulée par ces deux clandestins tunisiens est imaginaire, une publicité trop importante donnée à cette affaire serait fort dommageable à un journal de gauche comme " la Marseillaise ", que certains commentateurs n'hésiteraient pas alors à accuser de " lepénisation ". On imagine que la rédaction de ce journal n'a pas envie de se retrouver avec une histoire de stigmatisation sur le dos.

Cette accusation de racisme ou d'islamophobie serait malgré tout une casserole, même pour un journal de droite comme le " Figaro ". Par ailleurs, la ligne éditoriale du " Figaro "est très proche des intérêts du patronat. Or , celui-ci ne semble guère apprécier les restrictions à l'immigration que risque de créer l'afflux de clandestins tunisiens. En effet, les immigrés clandestins sont une manne pour le patronat qui y voit le moyen d'avoir de la main d'oeuvre peu regardante sur les conditions de travail, à un prix très inférieur à celui fixé par l'usage des conventions collectives. Jeter le soupçon, dans un article, sur cette main d'oeuvre à bas coût risquerait donc de ne pas faire les affaires du patronat.

Une chose est certaine , c'est que personne n'a intérêt à enquêter sur cette affaire :

- les journaux pour lesquels, comme on l'a vu, il y a plus d'ennuis à prévoir avec une telle enquête que de scoop à en tirer.

- Le gouvernement provisoire tunisien, qui est bien trop content d'exporter ses chômeurs vers l'Union Européenne, pour s'inquiéter des conditions dans lesquelles cette exportation se fait. Par ailleurs, compte tenu des purges qui ont probablement eu lieu dans son appareil policier et judiciaire, la Tunisie n'a sans doute pas la possibilité matérielle d'enquêter sur ces hypothétiques crimes.

- Le gouvernement italien a pour principale préoccupation de freiner l'immigration de clandestins, et de s'arranger pour qu'ils partent en France au plus vite s'ils arrivent à Lampedusa. Il ne va pas s'amuser à enquêter sur ce genre d'histoire, qui ne le concerne en rien.

- Le gouvernement français n'a pas plus de raison d'enquêter que n'importe quel autre gouvernement de l'UE.

- Les associations de défense des droits de l'homme sont en face d'un conflit d'intérêt : certes, elles sont censées défendre les droits des femmes, mais dans une affaire comme celle-ci, cette défense rentrerait en conflit avec une des raisons d'existence principales de ces associations, qui est de défendre l'immigration sans restrictions, et la régularisation de tous les clandestins. Ce principe " généreux " risquerait fort de se voir remis en question au cas où l'affaire se confirmerait.

 Reste à espérer que cette information soit fausse, car, dans le cas contraire, il est fort peu probable que justice soit un jour rendue à ces vingt-neuf femmes, dont la fin épouvantable, si elle est avérée, risque fort de passer par profits et pertes.

 

Docdory

(1) http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/05/01003-20110405ARTFIG00744—vintimille-un-sangatte-entre-france-et-italie.php

(2) http://www.lamarseillaise.fr/soci-t-quartiers/pas-d-accueil-pour-les-200-tunisiens-en-exil.html

(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Marseillaise_(journal)

(4) http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070722&dateTexte=20110507

(5) http://www.easydroit.fr/codes-et-lois/article-434-1-du-Code-penal/A51079/

(6) http://www.zodiacmarineusa.com/sport-cruising/zodiac-pro

( 7) http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/restaurant-chinois-de-brie-compte-35337



118 réactions


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 11 mai 2011 07:38

    @ Hieronymus


    Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est selon vous « un communautarisme féministe » ?

  • Annie 11 mai 2011 10:00

    @Docdory,
    Désolée, mais j’ai du mal à vous croire ici lorsque vous affirmez que le sujet de votre article était le traitement de cette information. Combien d’intervenants pensent-ils qu’elle a été inventée ? Un vous félicite parce que votre article est un « modèle de genre », l’autre explique que c’est dû au communautarisme, quant aux autres le fait que des musulmans jettent des femmes à la mer va de soi.
    Seules quelques voix isolées dont la mienne ont évoqué la possibilité que cette affaire ne soit pas vraie. Alors que les théories du complot se suivent jour après jour sur ce site, avec des scénarios les plus abracadabrants, il semblerait ici que nos conspirationnistes ont abandonné tout jugement critique, et ont choisi la « version officielle ». Un comble quand même.
    Désolée mais sur ce coup, je ne pense pas que vos intentions étaient aussi innocentes que vous le prétendez.


    • Bovinus Bovinus 11 mai 2011 11:09

      Info vraie ou fausse, ça change quoi, au fond ? Je veux dire : que ces migrants soient des barbares féroces qui balancent femmes et enfants par-dessus bord, ou de doux agneaux tout pétris de solidarité fuyant les combats, au final, on s’en fout.

      Zentils ou méchants, il n’y a pas de place ici pour eux de toute façon, personne n’en veut (ni les Italiens, ni les Allemands, ni les Français, personne). Si ils sont stigmatisés, ce n’est pas tant par racisme que parce que notre situation socio-économique aujourd’hui est loin d’être brillante. Et en disant cela, je ne fais pas de l’interprétation idéologique, je ne fais que constater un fait.

      Les intentions de Docdory ne sont probablement pas innocentes, mais en quoi les vôtres sont -elles meilleures ?


    • Annie 11 mai 2011 11:32

      @Bovinus,
      Votre réflexion est incroyable. Finalement que ce soit vrai ou non, vous n’en avez strictement rien à faire. Si vous les accusez d’avoir assassiné ces femmes, c’est parce que vous avez des problèmes économiques. Il y a une petite différence entre dire « les migrants viennent manger notre pain, et les migrants tuent leurs femmes pour survivre », mais elle a l’air de vous échapper.
      Quant à mes intentions dans le cas présent, elles sont limpides. Que l’on fasse le procès de l’immigration, cela ne me dérange pas, mais que l’on ne recourt pas à des rumeurs, des insinuations pour étayer ses arguments, surtout dans une affaire aussi grave.
      Sinon un complément d’informations des journalistes qui ont rédigé l’article : http://jbavitrolles.blogspot.com/2011/05/dans-les-bateaux-vers-lampedusa-les.html


    • Bovinus Bovinus 11 mai 2011 12:12

      Votre réflexion est incroyable. Finalement que ce soit vrai ou non, vous n’en avez strictement rien à faire. Si vous les accusez d’avoir assassiné ces femmes, c’est parce que vous avez des problèmes économiques. Il y a une petite différence entre dire "les migrants viennent manger notre pain, et les migrants tuent leurs femmes pour survivre« , mais elle a l’air de vous échapper.

      Au moins ça a le mérite de la sincérité.

      Eh bien oui, il m’importe peu de savoir si elles ont été assassinées ou non, parce qu’il me semble que c’est une information sans objet. Elle ne sert à rien. Pour 29 femmes jetées à la mer, combien d’autres périssent tous les jours, de faim, de soif, de maladie, que sais-je, partout sur la surface du globe ? Pourquoi celles-ci seraient-elles plus importantes que d’autres qui meurent tous les jours en Afghanistan, en Somalie, en Palestine ... ? L’horreur, ça manque pas sur Terre de nos jours, y compris chez nous.

      Un grand nombre de gens ici, en France, considéreraient qu’il y a trop d’étrangers. En ce qui concerne le gouvernement, c’est carrément un large consensus (à en juger par le nombre de lois et de mesures administratives visant à empêcher l’immigration). Est-ce que vous croyez vraiment que tout ceci, c’est l’œuvre du simple racisme ? Moi, je pense que c’est parce que les gens sont devenus pauvres et qu’ils pensent (à tort ou à raison, peu importe) que les étrangers, dans une certaine mesure, leur prennent non pas leur pain, mais leur travail (ce qui revient au même). Je pense aussi que l’individualisme et la peur qui ravagent notre structure sociale y sont également pour beaucoup, mais ça, les gens s’en rendent rarement compte. Et puis, un étranger, ça a toujours fait un excellent bouc émissaire, c’est vieux comme le monde.

      À partir de là, diaboliser l’étranger devient l’étape suivante et naturelle. On les accusera alors de tout et de n’importe quoi, voire, pourquoi pas, de bouffer leurs propres bébés avec du ketchup-moutarde.

      Finalement, non entre dire  »les migrants viennent manger notre pain, et les migrants tuent leurs femmes pour survivre" il n’y a pas grande différence. Ce n’est qu’une marginale différence de degré.


    • Annie 11 mai 2011 12:19

      Votre dernière phrase explique finalement bien des choses, si vous ne voyez qu’une différence de degré entre ces deux phrases.


    • Bovinus Bovinus 11 mai 2011 12:49

      Votre dernière phrase explique finalement bien des choses, si vous ne voyez qu’une différence de degré entre ces deux phrases.

      Je reconnais volontiers manquer parfois de subtilité (d’où mon pseudonyme). Expliquez-moi où se trouve la différence de fond lorsqu’un quelconque média ou parti politique nous dit que les étrangers sont responsables dans une certaine mesure du taux de chômage, touchent trop d’allocations sociales, transforment les banlieues en zones de non droit, propagent un Islam agressif et lorsque le Figaro nous dit que de vilains migrants assassinent d’autres migrants pour alléger leur bateau. Honnêtement, je vois pas.


    • Annie 11 mai 2011 13:20

      La différence se situe dans l’intention. Les migrants économiques essayent de faire aujourd’hui la même chose que leurs prédécesseurs, à savoir s’assurer un avenir meilleur, et il n’y a rien de mal à cela. En fait les migrants sont bien accueillis ou vilipendés selon la situation économique du pays destinataire. Je doute que les pays destinataires cautionneraient le meurtre de femmes sous prétexte qu’il y a du chômage.


    • Bovinus Bovinus 11 mai 2011 14:19

      D’accord. Je comprends mieux, mais ne partage pas votre opinion.

      En fait les migrants sont bien accueillis ou vilipendés selon la situation économique du pays destinataire.

      C’est ce que je me tue à vous dire. Et puisqu’ils sont vilipendés, tout est bon pour ce faire : on les accusera de terrorisme, de barbarie, d’infériorité raciale, de prosélytisme religieux, d’être inassimilables... Pour être plus précis, je dirais non pas que dans le meilleur des cas, les migrants seront « bien accueillis », mais simplement accueillis, et dans le pire, ils feront office d’esclaves et de boucs émissaires. Comme, par exemple, en Arabie Saoudite, ou, pour citer un exemple qui nous est plus familier, les États-Unis d’Amérique.

      Je doute que les pays destinataires cautionneraient le meurtre de femmes sous prétexte qu’il y a du chômage.

      Les « pays » (plus précisément, ceux qui les dirigent) cautionneront tous les meurtres, y compris les plus horribles et les plus abjects, sous les plus mauvais prétextes, à partir du moment où cela leur permet de renforcer leur pouvoir, en créant de la peur au sein de leurs populations. Et ça ne les empêchera pas de laisser rentrer néanmoins quelques migrants, car ils créent une situation de « dumping social » à l’intérieur du pays d’accueil, ce qui contribue à tirer les salaires vers le bas et à maintenir une tension sociale.

      L’attentat du 9/11 serait un excellent exemple, si il était avéré qu’il s’agit d’un coup monté. En tout cas, la version officielle des faits paraît de moins en moins crédible. Vous allez me dire : je suis parano. Absolument. Un certain degré de paranoïa tend à devenir une qualité de survie intellectuelle essentielle, de nos jours.

      Les migrants économiques essayent de faire aujourd’hui la même chose que leurs prédécesseurs, à savoir s’assurer un avenir meilleur, et il n’y a rien de mal à cela.

      Hélas, il y a bel et bien du mal à cela. Il y a du mal à cela parce que cela veut dire que le pays d’origine est dans une situation d’échec grave. Il y a du mal à cela parce que les migrants se condamnent à vivre une vie d’exil, et à faire l’objet d’une mise à la marge sociale dans leur pays d’accueil, ce qui est une forme de souffrance qui, si elle n’est pas physique, n’en est pas moins lourde pour autant. Enfin, les migrants constituent une perte nette de capital humain pour le pays d’origine (en général, quand il y a révolution quelque part, ceux qui se barrent les premiers sont les meilleurs : chercheurs, médecins, enseignants...). Et ceux-là, ils traversent pas la mer en Zodiac. Il y a des tas de conséquences néfastes dans les phénomènes de masse de ce genre, aussi bien pour les migrants que pour les accueillants.

      Cela dit, oui, « il n’y a rien de mal à cela » quand cela reste la seule solution de survie. Le mal est de laisser pareille situation se produire.


  • kitamissa kitamissa 11 mai 2011 10:13

    bon alors pour tout éclaircir dans cette affaire sordide :


    noms et adresses des victimes ?

  • Philodeme Philodeme 11 mai 2011 12:34

    dédié aux belles âmes

    Rappel :
    La présidente du Front National a ensuite rencontré deux représentants des migrants arrivés à Lampedusa et placés en centre de rétention. "J’ai beaucoup de compassion pour vous, j’ai aussi du cœur, mais l’Europe n’a pas la capacité de vous accueillir. Nous n’avons plus les moyens financiers", leur a-t-elle expliqué.

    Elle ne connaissait pas le sort fait aux migrantEs sur les barques !

    Alors messieurs, mesdames les moralisateurs !
    Pourquoi votre charité financée essentiellement par ceux qui en France payent leurs impôts, c’est à dire les plus humbles (les plus riches envoient une partie de leur fortune dans les paradis fiscaux) ne consiste-t-elle pas à affréter des ferries Tunisie-France à vos frais pour les héberger dans vos propriétés ???,,


    • Philodeme Philodeme 11 mai 2011 13:32

      complément aux « belles âmes »

      prêcher la charité à tous sans montrer l’exemple avec son bas de laine s’appelle : être hypocrite


  • kitamissa kitamissa 11 mai 2011 16:37

    mais c’est ça ......


    les premiers à être pleins de compassion et de bonnes intentions seraient bien emmerdés si on leur disait :

    << tenez,puisque vous êtes si généreux,on va vous en expédier quelques uns chez vous ! >> 

  • franc 11 mai 2011 16:58

    j’ai lu aussi cette information dans les journaux « gratuits » et elle me semble tout à fait plausible car le Figaro comme la Marseillaise n’ auraient pas publié ces informations sans la moindre vérification et si ce n’était que des cadavres que les clandestins auraient jetés à la mer -------------par contre celle dernière allégation que les femmes étaient déjà mortes pour prendre la défense des immigrés clandestins ne me semble pas plausible car pourquoi c’est seulement des femmes et pas un seul homme dans la liste des morts de faim ou de soif ;mais même cette histoire de mourir pour quelques dizaines d’heures d’embarcation ne me semble pas non plus probable ,on a vu des jeunes filles tenir plusieurs semaines et être encore en vie sous les tonnes de grabas à la suite d’un tremblement de terre ,et d’ailleurs aucun journal n’a jamais fait mention de ce problème du risque de mourir de faim ou de soif pour les immigrés tunisiens ou lybiens mais seulement du risque d’échouage des embarcations


    mais à supposer de manière tout à fait hypothétique que ces dizaines de femmes soient mortes de faim ou de soif pourquoi ces compagnons hommes d’embarcation n’ auraient pas partagé leur nourriture ou d’eau et les laissent ainsi ainsi mourir de faim et de soif ,ce qui serait tout aussi horrible et même plus que de les jeter à la mer

    cette information ne serait pas étonnante si l’on sait que la plupart des clandestins sont des jeunes caïds ,bandits ,criminels ,islamistes ,dont beaucoup se sont échappés des prisons


  • morice morice 12 mai 2011 12:03

    NOVOPRESS, les SOURCES SI SURES DE DOCDORY...




    Hoax : les canulars du Web



     La croix des pharmacies va disparaître

    Depuis quand circule ce hoax ? Avril 2009

    Ce qu’il dit : Ce courriel reprend une dépêche de Novopress dans laquelle il est dit que l’association Paris-Beurs-Cités aurait demandé à la mairie de Paris de supprimer les croix vertes des pharmacies car elles représentent un signe religieux ostentatoire ! Toujours d’après cette dépêche d’information, l’association aurait obtenu une réponse de « la conseillère technique du Cabinet de Bertrand Delanoë en charge des cultes, Ilda Vrospinos » déclarant que cette requête sera « examinée avec la plus extrême attention ».

    La vérité : Cette dépêche est un poisson d’avril ! L’association Paris-Beurs-Cités n’existe pas, et la mairie de Paris a bien démenti avoir reçu un tel courrier. De plus, un œil attentif verra dans le nom d’Ilda Vrospinos un anagramme de « poisson d’avril ».

    La dépêche est en effet datée du premier avril, ce qui peut mettre la puce à l’oreille de l’internaute.



  • morice morice 12 mai 2011 12:05

    novopress :


    11/05/10 – 11h00
    PARIS (NOVOpress) 
    – On n’arrête pas le progrès… C’est une fausse nouvelle diffusée par SMS qui a mis cette fois le feu aux poudres dans les banlieues de l’immigration.

    L’annonce de la suppression d’un mois de vacances en été a en effet provoqué la colère d’élèves de plusieurs collèges des banlieues multiethniques.

    A Villiers-le-Bel, le rassemblement de « protestation » a dégénéré et tourné à l’émeute.
    Plusieurs cocktails Molotov ont été lancés, une poubelle a été incendiée.

    Les forces de l’ordre appelées à la rescousse ont été, comme il se doit, caillassées à leur arrivée.

    Les enseignants ont ensuite dû faire le tour des classes pour expliquer qu’il n’était pas question de supprimer un mois de vacances et que le texto était faux.

    Dans le Val-d’Oise, des blocages ont été également observés dans d’autres établissements secondaires, avec la même rumeur pour cause, rumeur s’appuyant sur le souhait de Luc Chatel, le ministre de l’Education nationale, d’organiser, avant la fin du mois de juin, un débat national sur les rythmes scolaires.


    [cc] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
    [http://paris.novopress.info]


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 mai 2011 10:22

    @ docdory

    Vous n’échapperez pas à la vigilance du justicier Morice car NOUS SAVONS TOUT DE VOUS.

    Vous avez un cousin dont la femme a une amie qui un jour sur son lieu de travail a rencontré un collègue qui trente ans plus tôt à la caserne avait joué aux cartes avec un gars qu’on avait surpris en train de lire un article de Jean-Marie Le Pen.

    C’est bien LA PREUVE que vos réflexions médiatiquement incorrectes sont motivées par des convictions politiques nauséabondes rappelant les heures les plus sombres de notre histoire.


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