mardi 16 octobre 2018 - par Renaud Bouchard

A Bout de Souffle ou les Inconnus dans la Maison ? Gouvernement Saison II : descente en marche ?

"Les choses qui s’étirent deviennent des serpents" (Proverbe)

 

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Tout cela pour ça, dira-t-on.

Au cinéma, ce soir, on pourra regarder A bout de souffle ou Les Inconnus dans la Maison.

Des inconnus aux secondes gâchettes, la distribution n’a rien de surprenant. Qui sont-ils ? Sans doute des gens très bien, choisis et soigneusement pesés par l’apothicaire en chef.

Des plantes sorties de l’ombre : Attal, Wargon, Guillaume, Nuñez, Dubos ou Pannier-Runacher…

Quatre sortants, huit entrants, six changements. Jeu de cartes et distribution difficile. Chacun sait qu'au bridge le rôle des enchères est de décrire votre jeu à votre partenaire. Cela vous aide ainsi à déterminer le contrat le plus facilement réalisable en fonction de vos deux jeux. Il est donc important de connaître la signification de chaque enchère.

Nous sommes en politique et il est bien possible que la vision ne soit pas encore très claire.

Le poids lourd est bien entendu le ministère de l’Intérieur avec un bâton de maréchal offert à Castaner, lequel sera épaulé par un professionnel, le nouveau secrétaire d'État Laurent Nuñez, qui était jusqu'à présent à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le président de la République a donc fait remanier le gouvernement pour constituer « une équipe renouvelée, dotée d'un second souffle, mais dont le mandat politique reste le même », a commenté l'Elysée. « Cette équipe gouvernementale va inscrire son action dans la continuité de la politique menée par le gouvernement et du calendrier des réformes pour les mois à venir », a ajouté la présidence.

Dont acte.

Cela restera comme le remaniement le plus long de la Ve République. Près de deux semaines après la démission surprise de Gérard Collomb, Emmanuel Macron et Édouard Philippe viennent de révéler la composition de leur nouvelle équipe gouvernementale. Comme prévu, le président et le premier ministre ont saisi l’occasion pour évincer certaines personnalités qui étaient en difficulté... et faire appel au renfort de nouveaux acteurs.

 

LES MUTANTS

 

Jean-Michel Blanquer, ex-ministre de l'Éducation nationale, devient ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.

Christophe Castaner, ex-secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, devient ministre de l'Intérieur en remplacement de Gérard Collomb.

 » Son portrait

Jacqueline Gourault, ex-ministre auprès du ministre d'État ministre de l'Intérieur, devient ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, en remplacement de Jacques Mézard.

● Sébastien Lecornu, ex-secrétaire d'État auprès du ministre d'État ministre de la Transition écologique et solidaire, devient ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé des collectivités territoriales.

 » Son portrait

Julien Denormandie, ex-secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, devient ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement.

● Marlène Schiappa, ex-secrétaire d'État auprès du premier ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, devient secrétaire d'État auprès du premier ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

● Mounir Mahjoubi, ex-secrétaire d'État auprès du premier ministre chargé du Numérique, devient secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances et du ministre de l'Action et des Comptes publics.

 

LES INCONNUS DANS LA MAISON

 

● Franck Riester, président du groupe UDI, Agir et Indépendants à l'Assemblée nationale, devient ministre de la Culture en remplacement de Françoise Nyssen.

● Didier Guillaume, sénateur RDSE, devient ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation en remplacement de Stéphane Travert.

 » Son portrait

Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, devient secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement en remplacement de Christophe Castaner.

 » Son portrait

● Emmanuelle Wargon, directrice des affaires publiques chez Danone, devient secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.

● Christelle Dubos, députée LaREM de Gironde, devient secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.

● Agnès Pannier-Runacher, directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, devient secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, en remplacement de Delphine Gény-Stephann.

Gabriel Attal, député LaREM des Hauts-de-Seine, devient secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation et de la Jeunesse.

 » Son portrait

Laurent Nuñez, directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI), devient secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur.

 » Son portrait

 

DISGRACE ET POUBELLE (LE SALON DES REFUSES)

 

● Jacques Mézard quitte le ministère de la Cohésion des territoires.

● Françoise Nyssen quitte le ministère de la Culture.

● Stéphane Travert quitte le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.

● Delphine Gény-Stephann quitte le secrétariat d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances.

 » Remaniement : quatre ministres quittent le gouvernement

 

CEUX QUI RESTENT A LEUR POSTE (LES BERNACLES)

 

● François de Rugy, ministre d'État ministre de la Transition écologique et solidaire.

● Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice.

● Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

● Florence Parly, ministre des Armées.

● Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.

● Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances.

● Muriel Pénicaud, ministre du Travail.

● Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics.

● Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l'Innovation.

● Annick Girardin, ministre des Outre-mer.

● Roxana Maracineanu, ministre des Sports.

● Élisabeth Borne, ministre auprès du ministre d'État et ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports.

● Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes.

● Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du premier ministre, porte-parole du gouvernement.

● Sophie Cluzel, chargée des Personnes handicapées.

● Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre d'État ministre de la Transition écologique et solidaire.

● Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

● Geneviève Darieussecq, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées.

● Olivier Dussopt, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics.

Au moins sommes-nous fixés sur l’idée du changement dans la continuité.



26 réactions


  • blablablietblabla blablablietblabla 16 octobre 2018 16:52

    Castaner ministre de l’intérieur il ne manque plus que ça.


    • Christian Labrune Christian Labrune 16 octobre 2018 18:09
      @blablablietblabla

      Pourquoi tant de malveillance ? Moi, je trouve qu’il sera très bien, dans ce rôle. Comme celle de Joseph Fouché, sa tête est à peu près aussi avenante qu’une porte de prison, et c’est donc de très bon augure. Son nom, aussi, commence vraiment très bien.
      Tout ça finira probablement mal, mais on n’en est pas encore là. Carpe diem !
      25° au thermomètre à Paris un 16 octobre, que demander de mieux ? Je rends grâce, pour cette fois, au maître de tous les dieux.

    • blablablietblabla blablablietblabla 16 octobre 2018 19:09

      @Christian Labrune
      Bonjour Mr Labrune , exactement on ne peut mieux dire. En revanche je connaissais pas Joseph Fouché, par contre je l’acheterais le livre de Stephan Zweig y a pas mieux que lui pour décrire l’indicible et le coté sombre de l’être humain . J’ai lu Calvin contre Castellion c’est un des monument de la littérature .


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2018 21:36
      @Christian Labrune

      Fouché ? Un chic type, méconnu, jalousé...

      "Un visage maigre, des lèvres minces, des paupières ourlées de rouge laissant filtrer un regard froid, tel apparaissait à ses contemporains cet homme redoutable et redouté. Né au Pellerin, près de Nantes, le 29 mai 1759, cet ancien élève des oratoriens serait sans doute resté professeur dans son collège si la Révolution n’avait éclaté. Élu député à la Convention, il vote la mort du roi. Envoyé en mission en province, il déclare la guerre au catholicisme ; à Moulins, il fait brûler les objets du culte, à Lyon, avec Collot d’Herbois, il substitue le canon à la trop lente guillotine. Rappelé à Paris par Robespierre, il craint pour sa vie et participe au 9-Thermidor.

      Mal vu de la Convention thermidorienne, il doit se cacher avec sa famille (août 1794). Barras le fait rentrer en grâce ; il va alors représenter la République à l’étranger, puis, en juillet 1799, est nommé ministre de la Police du Directoire. À cette date, l’étoile montante étant Bonaparte, l’ex-terroriste abandonne son protecteur pour aider de son mieux au coup d’État de brumaire. En récompense, il retrouve son poste à la tête de la police et sait montrer sa compétence, après l’explosion de la machine infernale de la rue Saint-Nicaise (24 décembre 1800), en découvrant les auteurs de l’attentat. Fouché pousse alors l’art policier au plus haut degré de perfection avec son système de fiches, et ses indicateurs. Inquiet de cette puissance, Bonaparte supprime le ministère (15 septembre 1802), mais Fouché reçoit la riche sénatorerie d’Aix.

      L’Empire proclamé, Napoléon lui rend pourtant ses anciennes fonctions. Le ministre est fait duc d’Otrante (1809), mais il complote avec Talleyrand et a l’audace d’entamer des pourparlers avec Londres. Napoléon l’apprend et met à pied l’impudent personnage (juin 1810). Rentré en grâce en 1813, il est nommé gouverneur des provinces illyriennes. Revenu à Paris à la chute de l’Empire, il échappe à la police du roi et retrouve pendant les Cent-Jours son ancien portefeuille. Mais il mène un double jeu qui lui permet, après Waterloo, de se faire imposer comme ministre à Louis XVIII (juillet 1815). Les ultras, qui le haïssent, travaillent à sa perte. Envoyé à Dresde pour y représenter le roi, le duc d’Otrante est ensuite exilé comme régicide (1816). Il meurt à Trieste le 26 décembre 1820."

      Source de cette notice :



    • blablablietblabla blablablietblabla 16 octobre 2018 22:59

      @Renaud Bouchard
      Bonsoir Mr Bouchard et merci pour ce portrait de Joseph Fouché que j’ignorais.


    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 01:22

      @Renaud Bouchard


      Et comment ne pas se souvenir de telle page parmi les plus connues des Mémoires d’Outre-tombe, où Chateaubriand se croit dans l’enfer de Dante en voyant surgir le couple Talleyrand-Fouché :
      « Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime. M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît. Fouché venait jurer foi et hommage à son seigneur ; le féal régicide, à genoux, mit les mains qui firent tomber la tête de Louis XVI entre les mains du frère du roi martyr ; l’évêque apostat fut caution du serment. »

      Quelle époque ! Je déteste particulièrement ces années-là, des massacres de septembre à la chute du petit Corse mafieux. La nôtre est beaucoup plus fade, et Castaner n’a probablement mérité ni l’excès d’honneur d’être comparé à l’un des plus efficaces chefs de la police, ni tant d’indignité quant on sait qui fut le boucher de Lyon. La république macronienne restera dans les annales comme une sorte de vaudeville ou de mauvaise opérette. J’ai entendu Macron, à vingt heures. Quelle pitié !

    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 01:30
      @blablablietblabla

      Stéphan Zweig m’agace un peu quelquefois : trop de psychologie. Mais il est vrai que son bouquin sur Calvin et Castellion est fort intéressant. Il est seulement dommage qu’il ait très bien vu dans la Genève de Calvin une sorte de prototype de tous les totalitarismes et qu’il ait été plus discret sur ce qui se passait dans l’Allemagne de son temps. La mauvaise conscience l’aura conduit au suicide et on ne peut donc lui en vouloir, mais c’est dommage.

    • Francis, agnotologue JL 17 octobre 2018 08:23

      @Christian Labrune
       

      ’’Stéphan Zweig m’agace un peu quelquefois : trop de psychologie.’’ 
       
      Très drôle ! vous me faites penser à l’empereur Joseph jugeant la musique de Mozart ! (*)

       La « mauvaise conscience » de Zweig l’aurait poussé au suicide ? Vous ne seriez pas un peu révisionniste ? 

       
      (*) « Après la première représentation du singspiel L’enlèvement au sérail en 1782 à Vienne, une phrase de l’empereur Joseph II est restée très célèbre : « Une musique formidable mon cher Mozart, mais il y a cependant quelque chose... Il y a je pense trop de notes dans cette partition ! ».Sur quoi, Mozart répondit : "mais quelles notes voulez-vous donc que j’enlève ?", ce qui laissa quelque peu l’empereur dans l’embarras... »

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 09:38
      @Christian Labrune

      Bonjour.Fouché a laissé une image plus qu’inquiétante.

      Voyez les tableaux qui le représentent mais surtout le remarquable portrait qu’en donne S. Zweig, rappelé plus haut, ou encore celui effectué par Emmanuel de Waresquiel :



      Quant à l’allocution présidentielle...L’expression est celle de quelqu’un qui a pris un sérieux coup dont il a du mal à se remettre et qui ne croit pas à ce qu’il raconte.

      Tout cela sent le « vieux monde ».

      Il ne manque plus qu’une image granuleuse en noir et blanc.

      Télévision sortie de la Naphtaline...L’expression et le langage sont de qualité mais tout cela sent la poussière :


      Bien à vous,

      Renaud Bouchard

    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 12:12
      Très drôle ! vous me faites penser à l’empereur Joseph jugeant la musique de Mozart ! (*)
      ..............................................................
      @JL

      Concernant la « musique » de Mozart, j’aurais été probablement beaucoup plus sévère que l’empereur Joseph : je ne peux pas du tout supporter ces sortes de pâtisseries écoeurantes, sauf le requiem. Peut-être parce qu’il aura été heureusement quelque peu trafiqué, dit-on, par Saliéri.


    • Francis, agnotologue JL 17 octobre 2018 12:49

      @Christian Labrune

       
       je pense qu’à part les premières et la dernière vous ne connaissez pas les compositions de Mozart.

  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2018 20:52
    M. Macron est monté en chaire et parle à ses paroissiens.

    Il manquait jusque l’écho sous les voûtes.

    cf. Bernard Haller, à 1:00 : https://www.youtube.com/watch?v=U06unnAbV3g


    La question est simple : a-t-il bien compris ce qu’il a lu ?

    Le dessin en exergue de ce billet résume ce qui suit.Consternant.
    Emmanuel Macron : « L’Europe bascule presque partout dans les extrêmes » Le chef de l’État appelle à refuser de se « soumettre », que ce soit aux autres pays ou aux « divisions » qui « menacent le pays ». « Ne nous trompons pas d’ennemis », affirme-t-il. « Le monde se fracture, de nouveaux désordres apparaissent et l’Europe bascule presque partout dans les extrêmes et à nouveau cède aux nationalismes », déplore-t-il.
    Demandez-vous pourquoi, M. le président.Emmanuel Macron : « Reprendre la maîtrise de notre destin » Emmanuel Macron demande au nouveau gouvernement de « poursuivre les transformations dont le pays a besoin ». Le chef de l’État appelle à le faire « avec un objectif simple, que nous reprenions la maîtrise de notre destin ». Et d’ajouter : « Je sais toutes les blessures de notre vieux pays. Ses doutes, ses peurs, ses colères aussi ».
    "Cher et vieux pays...Les accents gaulliens ne vous vont pas, M. le Président. Si vous voulez que la France reprenne la maîtrise de son destin, parlons de Mme Merkel, de M. Juncker, de la Commission, de l’UE, de l’OTAN, du terrorisme, de l’immigration, de la délinquance.Emmanuel Macron : « Ni tournant ni changement de cap » Le président assure qu’il n’a opéré « ni tournant ni changement de cap » politique. « Le temps que nous prenons est celui de nos institutions. Nous n’avons jamais différé une décision qui a pu être prise », a-t-il affirmé. « Ce dont vous pouvez être sûrs est que ma volonté d’action, qui n’a rien perdu de son intensité aujourd’hui plus forte encore », a promis le chef de l’État.Vous auriez aussi pu rajouter, M. le Président, que « Le presbytère n’a rien perdu de son charme ni le jardin de son éclat ».Emmanuel Macron veut réunir « toutes les énergies de la nation »
    Le président affirme que la France a besoin de « toutes les énergies de la nation ». « Je crois en notre capacité à porter cette voix française. Je crois dans ce projet que je veux porter en Europe. Et c’est pour cela que je souhaite le rassemblement le plus large. J’irai porter ce projet auprès de chacun d’entre vous », déclare-t-il. Et de conclure : « J’ai confiance en vous, en nous, en notre patrie. Vive la République, vive la France ! »

    Allez en Paix, mes frères. Après avoir,donné sa bénédiction, le président de la République est redescendu de sa chaire et est allé boire un verre d’eau.



    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 01:59

      @Renaud Bouchard


      J’ai pensé aussi à De Gaulle, deux ou trois fois, mais il devait se rendre compte en s’essayant à ces timides imitations, qu’il était en train de susciter une comparaison inévitable qui n’était pas vraiment à son avantage ; il paraissait être dans ses petits souliers. Il ne savait pas quoi faire de ses mains, lesquelles paraissaient l’encombrer. Bref, dans une école d’art dramatique, je ne pense pas que ses maîtres eussent pu être bien contents.

      Le plus consternant, c’est cette équation imbécile qui revient tout le temps : le nationalisme, consubstantiel à l’extrême droite, serait le mal absolu. C’est le type de schéma simpliste qu’on a dû enseigner aux petits français à l’école, comme tel autre qui leur fait croire, arrivés au niveau du bac, que l’ancien régime, durant plus d’un millénaire, aurait été une constante tyrannie. 

      Quand on s’en tient à la définition que Renan donnait de la nation, rien n’est plus légitime que de vouloir la préserver contre tout ce qui la menace, et le nationalisme, quand il se confond avec le patriotisme et ne se pique pas de volonté hégémonique, est parfaitement légitime.

      Le même Macron qui hait le nationalisme paraît décidé par ailleurs à soutenir jusqu’au bout un nationalisme iranien particulièrement criminel, dont les ambitions sont planétaires et ne se limitent aux pays voisins du Moyen-Orient déjà très salement dominés.

      Prend-il les Français pour des imbéciles ou bien lui-même en est-il un ?
       

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 09:47
      @Christian Labrune

      « Prend-il les Français pour des imbéciles ou bien lui-même en est-il un ? »

      Qu’il prenne les Français pour des imbéciles, certainement. Le mépris affiché à l’endroit de beaucoup d’entre eux est éloquent.

      Quant à être un imbécile, au sens d’être dénué de bon sens, d’intelligence, je ne le crois pas.

      Le personnage est intelligent. Sa vision du monde est simplement erronée, incomplète, tordue face à une réalité qui s’impose à lui et qu’il ne veut pas voir parce qu’elle le gêne.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 09:56
      @Cadoudal

      Bonjour.
      L’information est plus qu’intéressante car elle témoigne d’un retournement de situation réel.
      Quelle sera la réaction ?
      La réponse est très simple : les jours de la monarchie saoudienne sont comptés.

      L’action au niveau géopolitique, avec l’Arabie effectuant un tournant radical et offrant l’alliance la plus complète, y compris dans la coopération militaire et l’achat d’armements, à la Russie et à la Chine, et même éventuellement à l’Iran.

      ZeroHedge.com développe un commentaire de ces réactions “officieuses”, principalement au travers de citations nombreuses d’un article de Turki Al Dakhil, directeur de la chaîne d’État saoudienne Arabiya, qui est le plus précis et le plus référencé concernant ces conséquences catastrophiques auxquelles les USA (et les autres) se verraient méchamment confrontés s’ils poursuivent leur actuelle politique anti-MbS.

      http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-une-danse-des-sables


    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 12:33
      Déjà en 2003, les Européens interrogés lors d’un sondage voyaient Israël comme la première menace de la paix dans le monde
      ...................................................................... ................
      @Cadoudal
      C’est que les Européens, c’est triste à dire, sont devenus extrêmement cons et c’est quand même une grande pitié, si on veut en France comprendre quelque chose aujourd’hui à l’Orient compliqué, de ne plus pouvoir trouver des analyses pertinentes que sur i24news, la chaîne de Jaffa qui a succédé à Guysen TV et que j’écoute tous les jours depuis qu’elle existe. Même pour savoir ce qui se passe en France, l’information y est beaucoup plus honnête et critique.

      Il y a peut-être trois semaines, Benjamin Petrover organisait un débat entre des habitants de Tel Aviv à propos de la politique étrangère de Macron au Moyen-Orient. Tous s’accordaient à la fin à considérer que la France était désormais « hors-jeu », et c’est bien aussi mon sentiment depuis plus de vingt ans.

      Demain, il est très probable que l’armée israélienne, après le missile qui vient de tomber sur une maison de Beer Sheva cette nuit, va devoir se résoudre enfin, après d’interminables tergiversations, à ratatiner définitivement le Hamas. Les chaînes françaises ne manqueront pas de présenter la chose, alors que les attaques violentes à la frontière durent depuis plus de trois mois, comme une agression israélienne. Etant donné les salades que vous nous servez ici, vous le croirez sans difficulté, mais quand on est parvenu à ce degré de crédulité, c’est probablement incurable. Quand vous verrez des ballons incendiaires lancés des territoires perdus de la République vers la capitale (les attentats qui frappent Israêl, on ne tarde jamais à les voir en France où aucune « occupation » ne saurait les expliquer), il n’est même pas sûr que vous serez en état de faire le rapprochement. 

    • Christian Labrune Christian Labrune 17 octobre 2018 13:22
      Comparer les territoires occupés en France par les colons afromuzzs avec les territoires occupés par des colons Israéliens, c’est plutôt ballot
      ============================
      @Cadoudal

      Je suis d’accord ! Nous avons bien des territoires « occupés », mais ce n’est pas nous qui les occupons pour en chasser des koufar. On essaie de poignarder presque tous les jours des passants en Israël. L’armée, en y protégeant fort efficacement la frontière avec Gaza, aura quand même fort heureusement empêché des hécatombes pareilles à celles de Charlie Hebdo, du Bataclan ou de la promenade des Anglais.

      Entre deux attentats massifs en France, on poignarde aussi au coin des rues, et assez souvent. Depuis quelques années, c’est donc pire dans une France peu préparée à faire face, et même dans toute l’Europe, qu’en Israël. Pourquoi ? Auriez-vous une explication sérieuse et qui ne soit pas celle, délirante, des Indigènes de la République ou des islamistes, légitimant les pires massacres en raison d’un passé colonial de notre pays qui a quand même pris fin il y a plus de cinquante ans ?

  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 01:30
    Aux Lecteurs.Autant où la nomination de C.Castaner à l’Intérieur relevait de la probabilité sérieuse, celle de son co-adjuteur M. Laurent Nuñez- le véritable patron du ministère -, était difficilement prévisible. Officiellement aucun élément n’était en effet disponible et susceptible de fuiter, et pour cause.

    la situation est désormais la suivante, pour les semaines qui seront celles de l’installation du nouveau binôme ou tandem.

    L’attelage devra fonctionner selon un mode qui semble écrit d’avance.

    À C.Castaner, le proche de Macron, récompensé par un bâton de maréchal plutôt prestigieux si on y réfléchit eu égard au personnage qui donne l’impression de n’être qu’une simple gâchette, les dossiers politiques, au premier rang desquels figure le redécoupage électoral.

    À Laurent Nuñez, en revanche, échoit la mission de faire tourner la complexe machinerie policière.

    Un tel binôme avait déjà existé à la tête de ce ministère entre 1986 et 1988, dans le second gouvernement Chirac, avec Charles Pasqua et Robert Pandraud, lesquels étaient tous les deux de solides pointures qui connaissaient le métier.

    Laurent Nuñez, qui était lundi encore Directeur général de la sécurité intérieure, est lui aussi réputé pour sa fine connaissance des rouages. Avec son profil de technicien et de très gros travailleur, ce préfet devrait serrer les boulons alors que Beauvau traverse une période stratégique avec de lourds dossiers à gérer, à l’approche des élections professionnelles, tels ceux de la réforme de la procédure pénale qui ne convainc pas, la multiplication des missions indues, sur fond de menace terroriste et de guet-apens dans les banlieues, ou encore la flambée des suicides dans les rangs des forces de l’ordre.

    La menace terroriste et de guet-apens dans les banlieues avec la déchirure sociale sur fond de criminalité immigrationniste et communautariste n’a pas échappé à l’intéressé. Saura-t-il et pourra-t-il agir pour prendre les mesures préventives prophylaxiques qui s’imposent, c’est là la grande inconnue mais surtout l’urgence absolue.

    La trajectoire de Laurent Nuñez depuis 2012 rassemble donc tous les atouts pour devenir l’introuvable « Blanquer » que la Macronie cherchait depuis quinze jours pour verrouiller le dispositif de la sécurité intérieure. Prime à l’arrivant et nécessité de jouer franc-jeu : l’Etat et la nation l’exigent.

    L’homme sait faire face aux tempêtes, comme en témoigne la vingtaine d’attentats que ses services ont déjoués depuis qu’il est arrivé à la tête de l’antiterrorisme en juin 2017, ce qui est un bon point.

    Le 11 novembre dernier, dans une interview exclusive au Figaro, le patron de la DGSI rappelait que « la volonté de Daech d’attaquer la France demeurait intacte ». Évoquant souvent le risque de la menace djihadiste endogène, il assurait : « Comme il n’y a quasiment plus de départs sur zone, la tentation est en effet forte, chez certains qui adhèrent à l’idéologie de Daech, voire qui prêtent allégeance, de passer à l’acte avec des moyens rudimentaires, une arme blanche avec un effet très traumatisant.. ». Après les attaques de Marseille et de Nice, celle perpétrée à Paris en mai lui a donné hélas raison.

    A ceci près qu’un type déterminé armé d’un fusil mitrailleur est en mesure de faire des dégâts monstrueux avant de pouvoir être neutralisé. Que dire d’un commando ou de plusieurs commandos dans plusieurs quartiers de villes différentes ? La question a été envisagée. Elle a suscité une réponse dont la mise en place suppose deux approches différentes :

    -L’attentisme, suivi d’une réaction d’ordre militaire, mais après l’ouverture d’un conflit ouvert dont on sait quand il aura commencé mais dont la fin est impossible à prévoir.

    -La prévention, avec l’élimination et la neutralisation physique discrète des éléments déjà repérés.

    Mes propos - qui sont très clairs - ne sont que la traduction en clair d’une réalité qui ne peut plus être méconnue ou tue au nom d’un « politiquement correct » qui n’a pas sa place dans une telle situation de guerre ethnique, communautariste et confessionnelle déjà en cours.

    Ménager les gendarmes

    À la différence de ses deux prédécesseurs, Bernard Squarcini (patron de la DST en 2007 puis de la DCRI en 2008) et Patrick Calvar (créateur de la DGSI en 2014), M. Laurent Nuñez n’est pas un policier issu d’un service de renseignement mais un préfet.

    Né en 1964, ce sportif diplômé en droit public et en gestion des collectivités locales, a d’abord été inspecteur des impôts avant d’intégrer l’ENA en 1997 (promotion Cyrano de Bergerac). Il gravit rapidement les échelons de la préfectorale, alternant les passages en région (secrétaire général de la préfecture de Haute-Saône, sous-préfet de Bayonne) et les retours dans l’administration centrale du ministère de l’Intérieur (spécialiste des questions de finances des collectivités locales, il est aussi un temps chef du bureau de la gestion du corps préfectoral). Il a également été directeur de cabinet dans deux préfectures sensibles : celle de Saint-Denis en 2008-2010 et à la préfecture de police de Paris de 2012 à 2015.

    Nommé préfet de police des Bouches-du-Rhône au printemps 2015, un poste exposé et réputé difficile, Laurent Nuñez connaît donc bien les questions administratives et financières mais aussi et surtout celles relatives à la sûreté urbaine et à la sécurité. À ce titre, son bilan à Marseille, face au trafic de drogue et aux règlements de comptes entre « narcos » phocéens, a probablement joué en sa faveur. Bon choix, donc, je le répète.

    Dans un entretien au Figaro (éditions du 28 décembre 2016), le préfet, tout en reconnaissant la persistance des trafics et des homicides, soulignait que 60 réseaux avaient été démantelés entre 2015 et 2016. On ne dispose officiellement d’aucun détail sur la pérennité et l’ampleur de ce démantèlement. Mon inclinaison personnelle serait une neutralisation physique des principaux acteurs et financières des aides, complices, collatéraux, dont le dernier volet serait l’expulsion sans retour après avoir effacé les piliers amicaux et familiaux.

    Coopération renforcée entre police judiciaire et sécurité publique mais aussi coopération entre services de renseignement, entre ministères et bien sûr avec l’Élysée, devraient, on le souhaite, faire aussi partie des priorités du nouveau directeur général de la sécurité intérieure.

    Aux côtés de Christophe Castaner, ministre de plein exercice, Laurent Nuñez nourrit déjà quelques projets. Le premier sera de ménager les gendarmes, voire de leur donner des gages, car l’institution qu’il dirige marche sur deux jambes. Et ce fin stratège a trop d’expérience pour l’ignorer.

    Les hommes n’attendent que les ordres précis et la volonté de s"y tenir.

    Le pays est en guerre contre un double ennemi, extérieur et intérieur. Il s’agit d’une guerre qu’il doit mener d’une main forte pour la gagner.


  • zygzornifle zygzornifle 17 octobre 2018 10:37

    Il peut reformer tous les jours ça ne servira a rien et ne changera rien sauf pour les promus qui auront la retraite élyséenne ....


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 13:48
      @zygzornifle

      Bonjour et merci pour votre visite:l

      Il peut reformer tous les jours ça ne servira a rien et ne changera rien, dites(vous, sauf pour les promus qui auront la retraite élyséenne ....

      Rien n’est moins sûr et je ne ferais pas de projets à si long terme.
      L’actualité va vite et les retournements de situation ne sont pas à exclure.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard

  • baldis30 17 octobre 2018 11:30

    bonjour,

    Une partie du titre m’étonne ... : DESCENTE EN MARCHE

    curieux ... ne serait-ce pas plutôt............ marche en descente


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 13:45
      @baldis30

      Marche en descente, descente en marche, l’escalier est devenu périlleux et quant à descendre en marche, tout dépend de la vitesse.

      Le résultat est le même.

      M. Collomb n’a pas attendu que le convoi accélère pour mettre un pied à quai et quant aux autres qui sont montés dans le train, les issues sont désormais fermées jusqu’au prochain coup de frein qui sera très violent sur tous les plans : économique et social.

      Vision pessimiste ?
      Analyse réaliste, dirais-je.

      Il suffit de regarder tout autour de vous.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 17 octobre 2018 13:55

    C’est un débat sans fin et sans intérêt :

    Dans une démocratie, il y a un truc qui s’appelle des élections, où les citoyens désignent leurs représentants.

    Macron a été élu sur le programme qu’on sait, contre Marine Le Pen qui portait les thèmes à peu près opposés. Elle avait dès le début une chance infime de passer, et elle s’est tirée toute seule une balle dans le pied dans la dernière ligne droite, pour être tout à fait sûre d’échouer.

    On a les préférences qu’on a, mais le choix collectif a été fait en 2017. On peut le regretter, mais c’est ainsi.

    Je ne vais donc pas passer 5 ans, maintenant 4, à demander à Macron de faire la politique que Le Pen aurait (peut-être) faite si elle avait (peut-être) été élue.

    Et sinon, quoi ? Les élections de l’année dernière étaient truquées ?

    Dans ce cas si le vote ne vous semble pas une bonne façon de choisir nos dirigeants, prenez votre fusil et arrêtez de pleurer smiley


  • BA 17 octobre 2018 14:29

    Le nouveau gouvernement est encore pire que le précédent.


    Quand la secrétaire d’État à l’écologie défendait l’huile de palme.


    Emmanuelle Wargon, nommée secrétaire d’État à l’Écologie mardi 16 octobre, défendait cet été, tandis qu’elle était encore directrice des affaires publiques chez Danone, l’huile de palme.


    Le nouveau gouvernement se retrouve pour la première fois ce mercredi 17 octobre, au matin, autour de la table du conseil des ministres, avec notamment un fidèle à l’Intérieur - Christophe Castaner -, un ancien LR à la Culture - Franck Riester -, un ancien sénateur socialiste à l’agriculture - Didier Guillaume -, et une nouvelle venue en politique, Emmanuelle Wargon. Et c’est bien cette dernière qui risque de faire parler d’elle aujourd’hui.

    « L’huile de palme, c’est bon pour les bébés », disait en substance, cet été encore, cette ancienne responsable de Danone. Seulement Emmanuelle Wargon a été nommée, lors du remaniement du mardi 16 octobre, secrétaire d’État à l’Ecologie.


    « L’huile de palme est le meilleur ingrédient pour les laits infantiles, et donc on en a besoin et on est tout à fait capables d’expliquer pourquoi », affirme-t-elle dans une vidéo qui réapparaît sur les réseaux sociaux.


    La séquence a notamment été partagée par Benoît Hamon sur Twitter. L’ex-directrice des affaires publiques chez Danone devra peut-être désormais mettre cette conviction en sourdine.


    https://www.rtl.fr/actu/meteo/les-actualites-de-6h30-quand-la-secretaire-d-etat-a-l-ecologie-defendait-l-huile-de-palme-7795217784



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 14:51
      @BA

      Bonjour et triple merci pour votre visite, votre commentaire et le lien qui l’accompagne !


      Cette nouvelle équipe gouvernementale se présente déjà comme une pochette-surprise avec une prise de choix !L’écologie dévoyée n’est qu’un truisme.

      Le « développement durable » (mauvaise traduction en langue française du mot sustainable) consiste en réalité à continuer de faire durablement ce que l’on a toujours fait jusqu’à présent

      .L’huile de palme recommandée aux bébés est une trouvaille qui, je l’espère, devrait coller à l’intéressée comme un bon vieux chewing-gum sous la semelle avec des fils sur le tapis.

      Votre lien :

      https://www.rtl.fr/actu/meteo/les-actualites-de-6h30-quand-la-secretaire-d-etat-a-l-ecologie-defendait-l-huile-de-palme-7795217784

      Ci-après un autre lien relatif aux bienfaits directs et collatéraux de cette huile :


      Notez que nous aurions pu aussi avoir un ancien professionnel issu de l’industrie automobile qui, une fois en charge de l’écologie, serait venu nous vanter les bienfaits du « Diesel raisonnable »...

      Tous les coups sont permis.

      Ce n’était que l’entracte : le spectacle recommence.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard

  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2018 15:20
    Aux lecteurs/

    Crépuscule ou aube radieuse ?

    « S’il y a eu un remaniement c’est parce qu’il y a eu un échec »,

    « Faux ». « Crépusculaire ». « Fuyant ».

    On est bien loin du « oui franc et massif », manifestement, si l’on en juge quelques réactions qui, sans être unanimes, donnent malgré tout le ton : personne n’a cru à l’allant de l’allocution présidentielle.

    « Tout était faux, dans la forme et dans le fond », a pointé le n°2 des Républicains, Jean Leonetti, sur Sud Radio, insistant sur la « fausse solennité », le « regard fuyant », et la « fausse modestie » du président. « Qu’attend-on d’un président ? Le verbe ou l’action ? L’action ! Il parle de ne pas se soumettre mais que fait-il ? Contre le terrorisme, contre la finance internationale. Le divorce entre le mot est l’acte est effroyable », accuse-t-il.

    Même tonalité chez Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. « On doit s’habituer avec Emmanuel Macron à ce que la communication remplace l’action, mais en politique seul les résultats comptent », a-t-il accusé sur CNews. « S’il y a eu un remaniement c’est parce qu’il y a eu un échec (...) sa politique ne produit pas de résultats », a-t-il encore ajouté. D’autres critiquent le manque de sincérité du chef de l’État. « On a senti hier un mea culpa du président plus sur la forme que sur le fond », a pointé le maire de Nice Christian Estrosi sur Public Sénat.

    La France insoumise n’est pas en reste. « Cadrage foireux, lumière lugubre, voix d’outre-tombe, des feuilles de papier gribouillées alors qu’il lit un prompteur », a critiqué la députée Danielle Obono mardi soir sur Twitter. « Il n’y a rien à saluer dans le discours d’Emmanuel Macron qui a parlé pour ne pas dire grand-chose puisqu’il s’agissait de réaffirmer qu’il ne changerait rien. Ce discours, c’est “Circulez y a rien à voir”. Aucune alternative n’est possible avec ce gouvernement », a-t-elle également déploré sur BFM-TV. Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, voit dans Macron un « monarque présidentiel satisfait, qui ne veut rien changer dans ses choix économiques et politiques ». « C’est lui que les Français doivent remanier au plus vite », tranche-t-il."

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/10/17/25001-20181017ARTFIG00075-faux-crepusculaire-fuyant-l-opposition-critique-l-allocution-de-macron.php?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=[20181017_NL_ACTUALITES]&een=6ef5f47638968cbb0bd43c8094c12649&seen=6&m_i=owCoUbiNdZTw4K5MMRCjeouLh1K78BEpAh3ukQD%2BzHeNgz3SDlyPI0RG0TLkuLWV_1GwjrYMKHiM%2BH9y06WoTgyRU5v4pLIZoF


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