À Héraklès. Sur ton bouclier frappé de deux blasons, j’ai vu surgir le lion de Bibracte et la Gorgone de Gergovie
Musée de New-York, décoration d'un char d'apparat considéré comme étrusque.
A qui d'autres que toi pourrais-je dédier mes écrits, ô toi Héraclès, qui sous le nom de Melqart,
partis jadis de Tyr pour porter au monde des océans et des mers la splendeur de ta culture phénicienne.
Debout sur ton char celte d'apparat, aurais-tu revêtu les armes d'Achille ?
Tu dresses une lance qui perce les cuirasses les plus dures, tandis que l'oiseau envoyé par le ciel ronge celles de tes adversaires dont la pointe s'émousse et glisse sur ton casque d'airain.
Imperturbable, tu continues ton combat tout en enjambant les morts.
Sur ton bouclier frappé de deux blasons, j'ai vu surgir le lion de Bibracte (à Mont-Saint-Vincent) et la Gorgone de Gergovie (au Crest). Rien à voir avec les localisations erronées du mont Beuvray et de Merdogne.
Il s'agit là d'un extrait de ma dédicace à Héraklès, page 1 de mon "Histoire de Gergovie" publié en septembre 1993, dépôt légal 30900FF : livre unanimement condamné par la communauté archéologique, relégué dans les rayons poussierreux des ouvrages ésotériques de la bibliothèque nationale).
Cela fait 26 ans que mon livre est paru sur Gergovie, 26 ans que j'alerte sans arrêt les autorités et les médias sur les erreurs de localisation de Bibracte et de Gergovie... en pure perte.
Mes explications.
Héraklès est le héros éponyme, ancêtre mythique, fondateur d'Alésia, métropole de la Celtique à Taisey/Chalon-sur-Saône, station centrale des voies de l'étain avant la station d'Alise-Sainte-Reine. Rien à voir avec les localisations erronées du mont Beuvray et de Merdogne du ministère de la Culture.
Dans le haut du bouclier, la tête de lion évoque les guerriers celtes de Mont-Saint-Vincent/Bibracte tels que ces guerriers se sont représentés dans les chapiteaux archaïques du temple qu'ils ont construit. Construit peu de temps après celui de Salomon, dans un style semblable, cet ancien temple a été reconverti en église. Il est le père de nos églises. Preuve supplémentaire, ce Mont-Saint-Vincent, dans son relief en courbe évoquant un lion couché, conserve le trace du coup de massue que lui aurait donné Héraklès.
En bas du bouclier figure une tête de Gorgone. C'est l'emblème dont les combattants de Gergovie décoraient leurs boucliers. Le mot Gergovie est d'ailleurs une forme dérivée de Gorgona. On retrouve cette tête de Gorgone dans le vase de Vix dont il est dit qu'il s'agit d'une importation grecque ? Certainement pas !
Le vase de Vix est une interprétation allégorique du mouvement de terrain qui porte le village du Crest, une interprétation qui ne peut s'expliquer qu'ici. De la main gauche, la déesse Gergovie indique "la voie droite" ; de l'autre, elle tient la phiale de l'accueil. La déesse propose son alliance aux peuples amis ; la terrible Gorgone met en garde l'adversaire éventuel. Nous avons là un témoignage irréfutable qui va à l'encontre de tout ce que dit le ministère de la Culture sur les origines de notre histoire. Il s'ensuit que la frise de guerriers du vase représente en réalité l'armée de Gergovie et cela change tout.
Incroyable ! Des guerriers celtes enterrés vers l'an 530 avant JC. sortent aujourd'hui de leurs tombes pour contredire nos historiens... je cite Wikipédia au sujet des Celtes : Habitat. Les maisons étaient en torchis et en chaume et rarement en pierre, il n'y avait pas de cheminée ni de fenêtre. Différents types de charpentes sont présentées dans le cadre du musée de Bibracte. Horreur !!! Selon les archéologues du mont Beuvray, nos ancêtres celtes n'auraient reçu la civilisation qu'à l'arrivée des Romains ! Je rêve !
Autres extraits d'après Wikipedia :
Daté de l'an 530 av. J.-C., ce char est conservé au Metropolitan Museum of Art (Met) de New York. C'est l'époque des grandes invasions celtes en Italie. Sur environ 300 chars antiques dont l'existence est connue, seul six sont raisonnablement complets ; le char "étrusque" de Monteleone est le mieux préservé et le plus complet de tous...
Il est considéré comme la plus grande pièce de bronze "étrusque" du monde... (je corrige : celte).
Des scènes mythologiques rappelent le chaudron de Gundestrup. (Il n'y a rien d'étonnant à cela vu que j'attribue ce chaudron à l'art celte de Bibracte au Mont-Saint-Vincent).
Il fut retrouvé en 1902 à Monteleone di Spoleto, près de Spoleto en Ombrie (province de Pérouse), par un paysan, Isidore Vannozzi, alors qu'il creusait une cave à vin. Vannozzi, inquiet que les autorités pussent le lui confisquer, le cacha dans sa grange et le vendit plus tard à deux Français contre, selon la famille, deux vaches (ou selon le maire du village, contre trente tuiles de terre cuite).
Le char fut ensuite vendu au Metropolitan museum à Florence en 1903, et illégalement exporté hors d'Italie. La commune de Monteleone, où une copie grandeur nature du char est exposée depuis le milieu du xxe siècle, cherche toujours à le récupérer, mais les porte-parole du musée ont « respectueusement décliné » sa demande.
Suite de mon interprétation :
À gauche la lune, à droite le soleil, en symboles personnifiés. On peut aussi y voir la nuit et le jour. Symboles de culture cananéenne ? Probablement ! Comme le sont les chapiteaux archaïques du temple de Mont-Saint-Vincent/Bibracte ; comme le sont les représentations du soleil et de la lune dans celui du Crest/Gergovie.
Les deux divinités présentent l'équipement militaire sacré du guerrier celte : le casque et le bouclier.
En dessous, le grand cerf renversé sur le dos accueille le guerrier courageux mort au combat. La bélier dont on voit la tête en haut lui promet la "revie". Morts, nus mais purs, les hommes braves sont appelés à monter au ciel par les couloirs latéraux. Ils y survivent et s'y manifestent en revenant sur terre dans des oiseaux spirituels pour soutenir le combat des citoyens combattants qui ont pris la relève.
Les Gaulois ne veulent aller ni dans les tristes royaumes du dieu des profondeurs, ni dans les silencieux séjours de l'Erèbe. Ils disent que le corps-âme vit dans l'autre monde (orbe alio). La mort est une phase intermédiaire avant une longue vie. » Et le poète ajoute : Les Gaulois sont heureux quand la crainte de la mort, la plus terrible de toutes, les talonne. Ils se ruent au combat, l'esprit plein de courage. Leurs âmes sont prêtes à recevoir la mort. Ils savent que leur récompense sera la revie qui sera refusée au poltron. (Lucain : Pharsale, livre II).
Voyez le soleil qui, sur son char flamboyant, se lève à l'horizon, y apportant la lumière éclatante du jour. N'annonce-t-il pas déjà Apollon sur son char ? Ne le voyez-vous donc pas monter dans le ciel par dessus la nuit qui se couche, et cela, dans une parfaite harmonie ?
Le chaudron de Gundestrup (extraits de mon cinquième ouvrage : Histoire de Bibracte, Dieu caché, publié en 1995).
Voici le Dieu du ciel ! Son visage s'encadre dans la mandorle ovale de l'oppidum céleste, et sa bouche s'ouvre dans l'étoile polaire. Sa chevelure et sa barbe rayonnent de mèches flamboyantes, car lorsqu'il sort le jour de l'oppidum de la nuit, il est le soleil. Il lève le bras gauche dans la constellation du dragon, et dans sa main, il élève l'homme brave que l'on devine dans la constellation d'Hercule. Et l'homme brave élève à son tour son esprit dans la constellation de la couronne boréale. L'esprit/âme de cet homme est représenté sous la forme d'un sanglier, symbole du courage du guerrier qui se rue au combat avec la même hargne dont fait preuve cet animal quand il défend ses petits (cette image est à rapprocher d'un chapiteau de l'église de Gourdon, cf. mon "Dieu rayonnant" page 35).
Le visage de Dieu étant symétrique comme tout visage, l'artiste a dessiné par extrapolation, à gauche, le même geste qu'il voyait faire au Tout-Puissant à droite dans le ciel. Dieu lève donc les deux bras... parce qu'il élève... l'homme... de la terre jusqu'au ciel. Et par ce geste d'hercule de foire, il montre bien qu'il est le Tout-Puissant.
Mon interprétation se trouve amplement confirmée par la présence, à droite, du cheval Pégase à la longue queue (comme dans le ciel), et à gauche, par celle du lion/chien également à la longue queue (comme dans le ciel), et dont la patte cambrée est si caractéristique.
Victime de l'esprit du sacrifice et du devoir civique, le taureau guerrier est mort en combattant, mais il laissera éternellement dans la mémoire de la cité le souvenir vivant du dévouement, image du chien fidèle (en haut).
Son exemple glorieux engendrera d'autres dévouements, d'autres fidélités embryonnaires, puis grandissantes (en bas). Symbole de la défense, les cornes du taureau mort sont tombées, mais au jeune taureau/guerrier que carapaçonne une armure articulée de fer, de nouvelles cornes poussent.
Photos Wikipédia, musées de New York, de Chatillon-sur-Seine, de l'auteur, y compris croquis, de Contacti Photos : Piazza Garibaldi 1 - Fraz. Colle del Capitano - Monteleone di Spoleto - Ufficio... d'auteurs inconnus. Les images peuvent être soumises à des droits d'auteur.
Emile Mourey, le 27 mai 2019.