vendredi 19 octobre 2018 - par Emile Mourey

À Jean-Louis Brunaux, à MM les archéologues, à M. le Ministre de la Culture, au sujet de Bibracte, scandale d’État !

Disons-le tout de suite : la traduction officielle qu'on donne du texte de Strabon est fausse, dramatiquement fausse. Incapables de traduire et d'interpréter correctement le texte grec, nos universitaires s'en tirent par une pirouette en affirmant tout de go que Strabon s'égare et qu'il ne fait que plagier un Poséidonios qui, dans un texte disparu, aurait situé les peuples ségusiave et éduen entre la Saône et le Doubs, ce qui est absurde (1)... et ce qui a incité certains à imaginer une Alésia dans le Jura, ce qui est également absurde.

Voici ma traduction et mon interprétation des textes litigieux (Géographie, IV, 1, 11, IV, 3, 2 et IV, 1,14). Mais auparavant, il faut comprendre que ce que Strabon désigne sous le nom de "Alpes" sont les hauteurs qui ferment, au nord, le grand couloir de circulation terrestre et fluvial du Rhône prolongé par celui de la Saône et de son affluent, la Thalie. C'est plus tard que les explorateurs auraient fait une distinction franche entre les massifs des Alpes, du Jura et du Beaujolais. Pour Strabon, ce grand couloir aboutissait et se terminait dans la cuvette fertile de Chalon-sur-Saône ; les Alpes sont les massifs précités, image d'un mur curviligne qui interdit à cette cuvette de s'étendre davantage vers le nord.

Je cite IV, 1, 11 : Ce fleuve (le Rhône) arrive des "Alpes"... Il s'unit à l'Arar (la Saône) à Lugdunum/Lyon... L'Arar (la Thalie) descend également des Alpes... puis il reçoit (à Chalon-sur-Saône) un affluent , le Doubios (la Saône supérieure qui a reçu le Doubs et la Dheune vers Verdun-sur le Doubs) lequel vient des mêmes montagnes... Ces deux cours d'eau (Arar/Thalie, Doubios/Dheune/Doubs) s'écoulent d'abord vers le nord, ensuite, vers l'ouest puis vers le sud (il se peut que Strabon se trompe sur le sens du courant de la Dheune en pensant qu'elle prolonge le Doubs). 

Je cite IV, 3, 2 : Lugdunum (Lyon) est la capitale des Ségusiaves, peuple dont le territoire est compris entre le Rhône et le "Doubios" (la Dheune et non le Doubs). Les peuples qui suivent jusqu'au Rhin ont pour frontières, les uns, le Doubios (la Dheune, il s'agit des Éduens), les autres, l'Arar (la Thalie, il s'agit des Séquanes)... Comme nous l'avons déjà dit, ces rivières descendent des "Alpes", se réunissent en un seul cours d'eau (la Saône) jusqu'au Rhône.

Un troisième cours d'eau, nommé Sequanas (la Brenne, l'Armançon, l'Yonne, la Seine) coule vers l'Océan, parallèlement au Rhin, à l'opposé de l'Arar. Il traverse le territoire du peuple de même nom (les Séquanes), lequel touche au Rhin, à l'est... Entre le Doubios (la Dheune) et l'Arar (la Thalie et la Saône) habite le peuple des Éduens, avec la cité de Cabyllinum (Chalon-sur-Saône ou plutôt Taisey) et l'oppidum de Bibracte (Mont-Saint-Vincent)... De l'autre côté de l'Arar (la Thalie), habitent les Séquanes... Ces deux fleuves, Rhin et Sequanas, coulent du sud vers le nord (jusqu'à l'océan).

 La distance à parcourir sur la Sequanas par les bateaux qui transportent les cargaisons en provenance de l'Arar (la Saône et la Thalie) est à peine plus longue que celle sur la Garonne (le Rhins) et la Loire... il faut compter 1000 stades (185 km) de Lugdunum jusqu'à la Sequanas (ce qui nous amène à Verdun-sur-le-Doubs, confluence, grosso modo, de la Dheune, du Doubs et de la Saône ; la cité des trois fleuves).

Je cite IV, I, 14  : Les marchandises reçues d'abord par l'Arar (la Saône et la Thalie) passent ensuite dans le "Doubios" (la Dheune), affluent de l'Arar (la Saône) ; puis on les transporte par terre (en remontant la Cozanne ?) jusqu'à la Sequanas (la Brenne, l'Armançon, la Seine) dont elles descendent le cours, et ce fleuve... jusqu'à l'océan.

Je reviens à Strabon, IV, 3, 2 (suite) :.. Éduens, amis des Romains... Séquanes hostiles aux Romains et aux Éduens... (Concernant les Éduens) , il s'y ajoutait des haines nées des contestations sur la propriété de l'Arar qui sépare ces deux peuples, l'un et l'autre prétendaient à la possession exclusive du fleuve et revendiquaient le bénéfice des taxes perçues sur les transports. Aujourd'hui, tout est dans la domination des Romains.

Comme je l'ai montré dans mon précédent croquis : pour Strabon, LE COURS SUPÉRIEUR DE L'ARAR, C'EST LA THALIE. L'Arar qui sépare les Éduens des Séquanes n'est pas la Saône, mais la Thalie. La Thalie qui prend sa source dans les monts d'Agneux, en lesquels Strabon voit un prolongement des "Alpen".

Et, en effet, on ne voit pas comment les Séquanes ou les Éduens auraient perçu des droits de péage sur le cours de la Saône (en y établissant des barrages ?). En revanche, il est tout à fait logique qu'ils aient perçu des droits de passage pour accéder à la voie de la Loire par la Dheune, à celle qui conduisait à la Séquanas par Dijon et la Brenne, à celle qui conduisait à la Séquanas par la Cozanne et la Brenne. Et cela, d'autant plus qu'ils assuraient le transport par voie de terre pour y accéder.

Nous en avons la preuve archéologique ; des traces archéologiques que les archéologues se refusent toujours à voir malgré toutes mes alertes. Je cite : Vous vous êtes inventé, Monsieur Mourey, une histoire parallèle pseudo-scientifique ... et j'en passe. La polémique est grave, car en refusant mon interprétation et ma traduction du texte de Strabon, les archéologues se refusent également à comprendre mon interprétation et ma traduction de César concernant le trajet suivi par les Helvètes.

Le trajet des Helvètes prouve que Bibracte se trouvait au Mont-Saint-Vincent et Gorgobina au mont Beuvray (croquis ci-dessous).

À Lyon, des cavaliers éduens victimes des déprédations commises par les Helvètes rejoignent l'armée de César. En passant par Chalon-sur-Saône, l'Éduen Dumnorix les rejoint. Après s'être engagé dans le couloir de la Dheune, César s'arrête dans des fortifications (castra). Il ne peut s'agir que de la forteresse antique de Mont-Saint-Vincent qui deviendra, par la suite, le siège des comtes de Chalon. César écrit que, dans ces fortifications (castra), les Éduens sont en grand nombre et que c'est là qu'ils tiennent leurs conseils. Il s'agit de la véritable Bibracte.

Les Helvètes se dirigent vers le mont Beuvray (Gorgobina/Gorgovina/la petite Gergovie) pour le reprendre aux Arvernes qui y ont appelé les Germains en renfort (DBG I, 31). César les suit mais décide de revenir à Bibracte pour se ravitailler. Les Helvètes font demi-tour et le suivent (itinere converso). Bataille à Sanvignes. Description très précise du champ de bataille et de la bataille. Non ! les Hélvètes n'ont pas "obliqué" vers Montmort. "Leur cheminement ayant été inversé", tout ce monde-là se dirigeait vers le Mont-Saint-Vincent, véritable Bibracte, en revenant sur leurs pas.

César confirme les deux "Dubis" de Strabon. 

En effet, si le mot latin utilisé par César est bien "Dubis" pour désigner le Doubs, il est précédé dans les manuscrits d'origine par celui de "alduas" ; je dis bien "dans les manuscrits" car dans le texte retenu, on a tout simplement supprimé ou mis entre parenthèse cet "alduas". N'en comprenant pas le sens, on a pensé que c'était une glose rajoutée par un copiste (DBG I, 38). On a eu bien tort. Sachant que "al" est une abréviation attestée pour aliter ou alter et que duas évoque le chiffre deux, deuxième ou les deux, j'en déduis, en toute logique, qu'il s'agit d'une expression équivalente à "alterutrum", l'autre des deux. Il faut donc comprendre qu'en se plaçant à la confluence de Verdun-sur-le Doubs, César voyait à l'ouest, le Dubios de Strabon, alias Dubis (Dubios/Dubos/ Dubina/Duina,la Dheune) et à l'est, l'autre des deux Dubis (le Doubs). (Voyez mes croquis en bleu). On ne peut pas reprocher à Strabon ou à César un manque de précision. Il fallait comprendre qu'ils nous ont décrit un paysage géographique tel qu'ils le voyaient ou le comprenaient.

Le Cabillo/Cabillodunum de Srabon et de César, c'est Taisey qui, sur sa butte, surplombe l'actuelle ville de Chalon-sur-Saône.

Hécatée de Millet écrit : Au delà de Marseille, Nuerax habitée par les Keltoï. Tout est dit dans cette simple phrase. Cette nouvelle forteresse - nue arx - et ville habitée, c'est celle qu'Héraclès a fondée, le Tasiacum/Taisey dont j'ai parlé. Hécatée donne aux habitants le nom de Celtes, première mention connue, un nom qui s'est étendu aux habitants des bords de Saône, au nord du cours supérieur du Rhône (Hérodote) puis à toute la Gaule. Cet Hérodote écrit ou semble avoir écrit : Au-delà des colonnes d'Hercule (donc, en abordant la Gaule par la côte atlantique après avoir franchi le détroit de Gibraltar), on trouve les Kinèsioi, qui sont, à l'Occident, le dernier peuple d'Europe (les habitants de Gergovie). Tout de suite après eux (donc à l'est) se trouvent les Celtes (les habitants de Taisey)... Le Danube prend sa source au pays des Celtes, près de la ville de Pyrènè, puis traverse toute l'Europe qu'il coupe en deux. Au lieu de Pyréné, il faut lire "Rhippée". C'est le nom par lequel Pindare évoque les montagnes neigeuse du nord d'où descentd le vent Borée... "monts Rhippées". Il ne s'agit pas, bien sûr, des montagnes de l'Antartique mais de celles qui entourent et dominent la cuvette chalonnaise, au bout du couloir Rhone/Saône. Cette ville de Pyréné, c'est Taisey.

L'Alésia, métropole religieuse de la Celtique selon Diodore de Sicile, c'est Taisey.
À l'époque de l'âge du bronze, Chypre était aux mains des Phéniciens et s'appelait Alashiya. Point de départ logique des voies de l'étain et point de retour, il n'est pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu'elle a donné son nom à certaines stations. Le marchand naviguait jusqu'à Marseille, remontait le Rhône et la Saône, s'arrêtait à Cabillodunum - point central de la Gaule - remontait jusqu'à Aluze, autre Alésia, puis s'engageait dans la vallée luxuriante de la Cosane pour rejoindre, par la Brenne, Alise-Sainte-Reine, autre Alésia, puis, par la Sequanas, la (Grande) Bretagne et ses mines d'étain. Strabon nous donne une distance de 1000 stades (185 km) pour atteindre cette Sequanas depuis Lyon en remontant l’Arar (géographie, IV, 3,3), ce qui nous amène à Verdun-sur-le Doubs. J'en déduis, en toute logique, que si Chalon/Cabillodunum/Taisey commandait le passage de la Saône à la voie sequanas par la région de Verdun-sur-le Doubs, alors qu'elle commandait également le passage de la Saône à la Loire par le couloir de la Dheune, c'est qu'elle était au carrefour central des premières voies de l'étain, et qu'elle était l'Alésia, métropole de la Celtique dont parle Diodore de Sicile. La ville de Chalon des bords de Saône n'existant pas à cette époque, la position fortifiée qui dominait la région ne pouvait se dresser que sur la colline de Taisey, point d'observation et de surveillance idéal sur le plan militaire avec, en plus, un plan d'eau à proximité.

MM les archéologues, à vous de choisir : ou bien ma traduction, ou bien celle de la trduction classique, gravement fautive, des Éditions les Belles-Lettres.

En Bourgogne, les personnes bien informées n'ignorent pas que la thèse de Bibracte au mont Beuvray est une fumisterie, mais on fait "comme si". Et même en haut lieu, on doit bien s'en douter sinon le seul ministre de la culture qui ait gravi la pente depuis la mort de François Mitterrand ne serait pas celui du Burkina Faso. Pendant ce temps-là, je m'évertue à sauver une tour antique, la plus ancienne et la plus illustre de la Gaule, sous le regard hostile des archéologues partisans inconditionnels du mont Beuvray, tandis que les hautes autorités du ministère étouffent le scandale en espérant en être récompensés pour leur carrière.

Bien pauvre, est l'argumentation de l'archéologue Vincent Guichard, avec ses déclarations qui ne prouvent rien : Ça fait au moins 130 ans que plus personne ne doute de la localisation de Bibracte, capitale des Eduens, mentionnée par César à multiples reprises, sur le mont Beuvray. C'est absolument clair (FR3 Bourgogne, 14 avril 1999). Quant à ses preuves par la pioche, où sont-elles alors qu'à Mont-Saint-Vincent, l'oppidum se révèle être la reproduction très exacte du contour de la ville de Troie. Alors que sa vieille église se révèle être un temple antique à l'image de celui de Salomon. Alors qu'une bonne traduction des discours du rhéteur Eumène prouve que les écoles moenniennes ne se trouvaient pas à Augustodunum/Autun mais à Augustodunum/Mont-Saint-Vincent.

M. le Ministre de la Culture, M. le Ministre de l'Éducation Nationale, merci de réunir un groupe de professeurs qualifiés pour qu'ils vous disent ce qu'il en est.

Emile Mourey 18 octobre 2018

Renvoi 1 : Mon édition des Belles-Lettres de 1966, page 208, renvoi de la page138, 6.



9 réactions


  • Clark Kent Chourave 19 octobre 2018 10:54

    Tout le problème vient de la traduction du mot « civitas ».

    Si les mots « urbs » et « oppidum » signifient « ville » en latin, « civitas » se réfère à l’ensemble d’une population vivant sur une territoire et s’identifiant par des institutions. Le terme « cité » désigne les Éduens et leur territoire  : la cité, c’est tout le territoire éduen, pas l’agglomération.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 octobre 2018 11:53

      @Chourave


      Vous dites : le terme « cité » désigne les Éduens et leur territoire  : la cité, c’est tout le territoire éduen,.. 

      Vous raisonnez dans un contexte géographique abouti et figé qui n’est pas celui de l’époque. Ce n’est pas aussi simple. La cité, en fait, c’est l’ensemble des citoyens et tout ce qui va avec. Dans le cas des Éduens, c’est, à l’origine fondatrice, ceux de Taisey, et donc son agglomération de Taisey (ville/urbs, faubourgs, campagne, etc..). Strabon est très clair quand il dit que la cité est Cabyllodunum (orthographe approchée). C’est là où vivent les citoyens principaux qui font vivre la cité (commerce etc...) même s’ils se rendent dans l’oppidum fortifié de Mont-Saint-Vincent, véritable Bibracte, que Strabon qualifie de citadelle (arx), pour y tenir conseil. Relisez ma traduction du texte de César concernant le déplacement des Helvètes.

    • Clark Kent Chourave 19 octobre 2018 12:05

      @Emile Mourey

      je dis la même chose que vous, justement...
      je ne comprends pas votre raisonnement
      puisque le mot « civitas » est « l’ensemble des citoyens et ce qui va avec » (ce qu vous dites), ce mot mot est aussi ambigu qu’un mot comme « peuple » aujourd’hui. On ne peut pas s’appuyer dessus pour étayer une démonstration.

    • Emile Mourey Emile Mourey 19 octobre 2018 12:59

      @Chourave

      Oui mais pas tout à fait quand vous dites que la cité n’est pas l’agglomération. Ce que je veux montrer dans mon article, c’est que nous pouvons retrouver exactement sur le terrain ce que les textes désignent, et pour commencer, oppidum et urbs, que les archéologues traduisent indifféremment par « ville », ce qui est un scandale.

      Le Mont-Saint-Vincent est, à l’origine, un oppidum. À l’origine, c’est une importante fortification ovale, en forme d’oeuf ouvert vers le ciel (forme dérivée du latin ovum), celle que l’on retrouve, en partie, sur le site. Mais cela peut être aussi une fortification en forme de quadrilatère de constellation du petit charriot, celle que l’on retrouve à Taisey. Cela signifie que Taisey peut très bien être la cité des Éduens de Strabon (le coeur de la cité, l’agglomération), ce qui n’empêche pas qu’il s’y trouve un oppidum fortifié comme je viens de le dire.
       
      Tout cela est bien loin de ce que disent les archéologues

  • Emile Mourey Emile Mourey 19 octobre 2018 13:01

    Merci pour votre commentaire


  • Antenor Antenor 19 octobre 2018 23:09
    @ Emile

    Le « Doubios » ségusiave correspondrait plutôt à l’actuelle rivière Dunières à la frontière entre la Loire et la Haute-Loire. Cela me paraît plus cohérent surtout du point de vue romain regardant du Sud vers le Nord.

  • rhea 1481971 20 octobre 2018 08:07

    •  la fission nucléaire en 1945 à changer la perception
       inconsciente de l’homme, tous ce qui est écrit
       ou tourné de nos jours sur les faits historiques avant
       1945 est partiellement faux.
       La perception inconsciente des humains était
       différente. Il faut ouvrir les vieux livres.

  • Emile Mourey Emile Mourey 20 octobre 2018 12:16

    Dans mon texte, rayer le Rhins entre parenthèses


  • Antenor Antenor 28 octobre 2018 10:48

    @ Emile


    "Et, en effet, on ne voit pas comment les Séquanes ou les Éduens auraient perçu des droits de péage sur le cours de la Saône (en y établissant des barrages ?). En revanche, il est tout à fait logique qu’ils aient perçu des droits de passage pour accéder à la voie de la Loire par la Dheune, à celle qui conduisait à la Séquanas par Dijon et la Brenne, à celle qui conduisait à la Séquanas par la Cozanne et la Brenne. Et cela, d’autant plus qu’ils assuraient le transport par voie de terre pour y accéder.« 

    Les peuples riverains des fleuves disposaient peut-être d’une »police fluviale« chargée de percevoir les taxes et de contrôler le chargement. Surtout que pour remonter les fleuves, les navires utilisaient sans doute des chemins de halage faciles à contrôler par les autochtones.

    Le nom de la ville » Pyréné " a un petit côté égyptien : Pithom, Pi-Ramses...

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