vendredi 20 décembre 2013 - par Michel Koutouzis

Agora morbide, théocratie hybride

Depuis l’antiquité grecque, la démocratie est censée s’articuler sur trois composantes. La sphère du privé (Oikos), la sphère citoyenne (Agora) et la sphère publique et administrative (Ecclesia), que l’on peut aussi définir comme l’expression explicite du pouvoir. Lorsque cette triple articulation n’existe pas, le processus démocratique n’existe pas non plus. Un pouvoir totalitaire ou tyrannique s’empare des trois composantes, intervenant sur la sphère du privé et supprimant celle de l’expression citoyenne.

L’Agora n’est pas seulement un lieu d’échange d’idées, mais aussi de produits. Si ce dernier aspect survit dans les marchés populaires, celui de l’échange non mercantile n’existe pratiquement plus, même si, pendant les campagnes électorales, les partis et les candidats s’y promènent pour distribuer leurs tracts. Le mot Agora reste pourtant synonyme du mot marché, pendant que ce dernier a muté dans la sphère du pouvoir, déterminant un espace où l’on ne manipule plus que des mystérieux « produits financiers ». Aujourd’hui les états et la finance ont transfiguré la notion même du terme marché (espace citoyen de communication et d’échange) en monopolisant l’action politique et l’identifiant au concept immuable de fatalité. Ils pulvérisent de la sorte une des trois articulations formant la démocratie. Cette mutation n’est pas la seule - loin de là -, indiquant un glissement progressif qui dénature la notion même de démocratie.

Les gouvernants ont aussi investi, singeant les pouvoirs autoritaires ou théocratiques, la sphère du privé. Ce que l’on nomme aujourd’hui réformes de société, appartenant très clairement à celle-ci (concept de la famille, us et coutumes particuliers, style de vie, préférences sexuelles, relation avec la mort et le sacré, jeux, interdiction ou taxation de la consommation de certaines substances ou habitudes, etc.) sont le produit de deux dérives, elles aussi spécifiques aux régimes totalitaires. La première s’appuie sur un non dit des pouvoirs et qui pourrait se définir comme la certitude que les citoyens sont des enfants immatures auxquels il faut procurer le bien malgré eux. Dans ce cas, le monopole de la violence propre à l’Etat est remplacé par des monopoles de la santé, de l’hygiène, de la sécurité, la consommation, etc., mis en place par des experts qui octroient le bien être malgré - et souvent contre - l’avis des intéressés. L’Agora ne jouant plus son rôle, les groupes de pression, loin de l’arène citoyenne, se connectent directement au pouvoir pour imposer leur point de vue en lui donnant un aspect universel. Celui-ci-ci tue la différence, l’ostracisant ou l’intégrant, au choix…

La deuxième dérive est la conséquence de la première : les décisions importantes pour la cité sont soit prises secrètement, soit leur responsabilité est diluée dans un dédale décisionnel à l’abri de la vindicte citoyenne (et parfois juridique). 

Si le pouvoir investit à ce point les espaces de l’Oikos et de l’Agora c’est qu’il a quasiment abandonné celui de l’Ecclesia. Celle-ci est le domaine exclusif de la politique. Cependant, pour se préserver de la soi-disant immaturité citoyenne, le gouvernant, protégé d’une armure d’irresponsabilité institutionnelle complexe, passe désormais son temps non plus à faire de la politique, c’est-à-dire à anticiper le futur mais à communiquer, c’est-à-dire à vendre et à gérer ce qu’il impose à - selon lui - des enfants gâtés.

La politique, tout comme la démocratie, ne sont pas les coquilles vides du formel. Elles sont un processus, une dynamique, le résultat d’une vision du futur confrontée l’évaluation du passé. Pour les transformer en éléments statiques, les gouvernants actuels ont travesti la démocratie en institution formelle, et la politique en fatalité immuable.

Crois et ne cherche surtout pas nous disaient les églises. Les démocraties européennes déclinent à l’infini : toutes les opinions se valent mais le marché dicte sa loi. Sommes-nous si loin d’un pouvoir théocratique ? Ainsi, les vecteurs propres à la démocratie comme le progrès, la réaction, la conservation, la révolution, la radicalité, s’éclipsent au nom d’une bonne ou mauvaise voie, dépendant exclusivement de l’appréciation de cette technostructure de clercs - experts, eux mêmes imbus d’une religion qui n’ose pas dire pas son nom. 



31 réactions


  • claude-michel claude-michel 20 décembre 2013 11:18

    Agora la règle de trois.. ?

    Comme sur terre rien n’est statique...tout bouge (surtout l’esprit humain) dans tous les sens formant un chaos d’ou il est difficile d’en faire sortir quelque chose de bien dans la continuité.. ?
    Un monde idéal est pure utopie...seul quelques instant de calme apparaissent de temps en temps..mais l’instant est bien court avant le retour de la nuit.. !

  • Daniel Roux Daniel Roux 20 décembre 2013 11:45

    Les idées et le réel peuvent se rejoindre mais ne se confondent pas. Le principe de réalité s’impose à tous, que nous le voulions ou non.

    L’auteur aspire visiblement à un monde libéral où le citoyen aurait le plein usage de ses droits et disposerait des moyens d’en user.

    L’Agora, ce n’est pas le marché, c’est l’espace public dont le marché faisait partie avant d’être confisqué et manipulé par les financiers. Reste de nombreuses organisations humaines, des associations de toute sorte dans lesquelles les humains qui le souhaitent et qui le peuvent, trouvent où s’épanouir.

    L’auteur prend, entre autres, ce qui est convenu d’appeler les drogues. L’état décide quelle drogue est licite et celle qui ne l’est pas. Est-ce son devoir ? A moins d’ignorer les ravages et la nuisance de certaines drogues comme l’héroïne, la cocaïne, l’extasy, du LSD et d’autres encore, la réponse est évidente.

    La santé publique dont se préoccupe l’état exige l’interdiction de ces drogues. Pourquoi l’état autorise t-il l’alcool et pas le cannabis ? Les effets sont identiques mais l’alcool est beaucoup plus nuisible pour la santé surtout vis à vis d’un cannabis non brûlé. La réponse officielle n’est pas convaincante et ne convainc pas. Il apparaît que l’origine de la prohibition provient d’une alliance objective des producteurs d’alcool et des fabriquant de fibres synthétiques, qui ont convaincu le législateur US des méfaits du cannabis en exagérant ses effets néfastes. Tout le monde le sait mais rien ne change.

    Cet exemple est la démonstration de l’abus de pouvoir dénoncer par l’auteur. Ce n’est pas le seul que s’autorisent les hommes politiques, notamment lorsqu’ils organisent leur impunité, ces abus nuisent à leur crédibilité mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La loi organise la société démocratique en évitant aux minorités la dictature de la majorité. 

    L’auteur a raison de dénoncer l’absence de démocratie mais il a tort d’exiger la liberté sans frein. L’exemple de Sarkozy est encore présent dans toutes les mémoires. Il se permettait tout et n’importe quoi mais refusait d’accepter la décision du peuple exprimée par référendum avec la complicité décisive de Hollande, dévoilant l’imposture et l’illusion démocratique dans laquelle nous vivions.

    Reste à chacun d’entre nous d’en tirer les conséquences.


    • passtavie passtavie 20 décembre 2013 14:56

      Je suis tout à fait d’accord. Il est clair qu’il n’y a pas de démocratie comme on pourrait s’y attendre. La liberté oui. Mais il faut toujours un état qui érige des règles. Seulement, si cet état est une sorte d’aristocratie élective, aristocratie issue toujours des mêmes milieux et qui joue le jeux de l’entre-soi d’une caste, alors le peuple est obligatoirement lésé. Une forme, en somme d’état totalitaire.
      Quand on y pense ceux qui dirigent sont issus des mêmes milieux et ont des intérêts propres différents de la masse. Ce qu’ils appellent le bien-commun est plus proche de leurs intérêts que des intérêts de tous.
      La question est alors quel système créer pour qu’un juste équilibre se fasse. Pour que la raison triomphe sur l’avidité.


    • Arnaud69 Arnaud69 20 décembre 2013 15:33

      passtavie

      Vous ne croyez pas si bien dire, ils bouffent à la même gamelle au Diners du Siècle.

      « Alors que les premiers gouvernements de la Ve République comptaient 20 % de membres du Siècle dans leurs rangs, cette proportion n’a fait que croître durant les années 1960 et 1970, pour atteindre les 58 % en 1978 (4). Depuis lors, elle oscille entre le tiers et la moitié des ministres (quelle que soit leur orientation politique), avec un pic de 72 % entre 1993 et 1995 »

      Jean-Louis Beffa (banque Lazare) Georges Bérard-Quélin (journaliste radical socialiste)

      Alors que les premiers gouvernements de la Ve République comptaient 20 % de membres du Siècle dans leurs rangs, cette proportion n’a fait que croître durant les années 1960 et 1970, pour atteindre les 58 % en 1978 (4). Depuis lors, elle oscille entre le tiers et la moitié des ministres (quelle que soit leur orientation politique), avec un pic de 72 % entre 1993 et 1995

      François Mitterrand, Georges Pompidou en passant par Pierre Mendès France, Etienne Lacour, patrons du CAC 40, des responsables des bureaucraties d’Etat et des bobardiers de renom, M. Nicolas Sarkozy, François Fillon, Jean-François Copé, Mme Martine Aubry. Jacques Delors, M. Pascal Lamy (OMC), M. Pierre Moscovici, M. Jérôme Monod, M Pierre Rosanvallon (CFDT), M. Jean-Claude Casanova, M Olivier Duhamel, M. Didier Pineau-Valencienne, Mme Rachida Dati, Mme Fadela Amara, M. Stéphane Courbit, Mme Nicole Notat, M. Denis Kessler( CFDT), M Philippe Villin, M Robert Hersant, M Edouard de Rothschild.

      Les membres du Siècle sont très majoritairement des hommes (85 %), âgés de plus de 55 ans (80 %), fils de patrons, de hauts fonctionnaires ou de professionnels libéraux (55 %), diplômés d’un institut d’études politiques (50 %) et, pour nombre d’entre eux, énarques (40 %), quand ils n’ont pas usé les bancs des grandes écoles d’ingénieurs ou de commerce (25 %).

      TOUT CE JOLI MONDE VOUS PARLE DE LUTTE DES CLASSES !


    • appoline appoline 20 décembre 2013 18:32

      Le jour où le citoyen lambda apprendra ce qu’il se passe dans les dîners du siècle, il volera en éclat tout comme le bilderberg


    • Arnaud69 Arnaud69 20 décembre 2013 19:00

      Appoline

      La logistique est de plus en plus difficile à assurer pour ce genre de petits clubs privés.
      En France ça ne se sait pas trop mais si vous allez chez les Anglophones ça remue 5 à 6 sur l’échelle de Beaufort. 
      Embruns et écume, ça commence à moutonner la navigation est moins agréable au carré VIP....


    • lionel 21 décembre 2013 07:03

      Bonjour,

      Comme d’habitude, monsieur Koutouzis a écrit un excellent article.

      Un problème avec les drogues est qu’elles sont une des mannes financières qui aide les mafias à gagner en pouvoir. Ceux qui définissent les règles en leur matière, sont ceux qui ainsi vont définir le prix des produits, la pénalisation leur permet de toute évidence de gagner énormément d’argent. Les consommateurs étant dans l’illégalité, ils peuvent être inquiété à tous moment au sujet d’activités politiques, syndicales sans que ces dernières soient officiellement la cause...


    • CASS. CASS. 25 décembre 2013 17:10

      « Pour que la raison triomphe sur l’avidité ». revisiter la philosophie née de l’empire perse à vocation universelleainsi que le refus de Perse Iran de s’accoupler avec la version islam wahhabites madin ( saoudite/english) et la version talmud zioniste


  • alberto alberto 20 décembre 2013 15:46

    Intéressant de croiser ce qu’écrit ci-dessus Michel Kutouzis avec ce que dit ICI Etienne Chouard sur la vidéo d’AgoraVox !


  • Karol Karol 20 décembre 2013 16:55

    Il existe de moins en moins de lieux de socialisation, de ces « lieux intermédiaires » comme les appelle C. Lasch, de ces lieux où l’on est reconnu en tant que personne dans son intégrité. De plus en plus , dans les actes du quotidien on est réduit à l’ exercice d’ une fonction, de consommateur le week-end, de parent le soir, de professionnel qualifié la semaine. L’être humain dans son intégrité n’existe plus et le citoyen encore moins. Les experts en toute chose sous l’influence occulte des lobbys exercent d’une main de fer le pouvoir réel.Sous couvert de rationalisation ils imposent à l’humain des procédures de plus en plus complexes qui conduisent à l’aliénation de l’individu.Dans ce monde qui fonctionne pour l’intérêt de quelques uns, l’homme ordinaire n’a plu sa place. La démocratie est vidée de sa substance et n’a plu lieu d’être devant cette dictature de la norme, de la technique et du capital.


    • Arnaud69 Arnaud69 20 décembre 2013 16:58

      Karol + 1000 !


    • alinea Alinea 20 décembre 2013 18:22

      Je me suis laissé dire, Karol, par une jeune amie nommée prof de gym dans le 93, que les seuls espaces publics étaient en fait privés : ce sont les supermarchés ! et leurs petits bancs devant leurs petites fontaines je suppose
      Voilà ; je suppose également que nous nous sommes laissés prendre de vitesse ; le temps de s’ébahir de ces nouveautés, « nos » lieux étaient relégués, obsolètes puis détruits ! .Les bistrots !! intéressants ! j’ai lu il y a déjà quelque temps dans le Courrier International dévolu aux « cultures disparues », l’historique et la régression ( avant disparition ?) des bistrots !!
      Mais, on nous a fait un beau décor en ville ! ça, il n’y a rien à dire ! smiley


    • Karol Karol 20 décembre 2013 22:04

      C’est malheureusement bien vrai.
      Lorsque j’ai commencé à travailler dans le 19ème à Paris en 1973, entre deux cours nous nous retrouvions au café du coin pour refaire le monde et parler de notre métier. C’était notre annexe. On était connu. Trente ans après de retour à Paris, on ne se retrouvait plus. Pas de temps à perdre. La course, le repli sur soi. quant à aller au café, inimaginable.

      Dans mon village d’enfance 12 cafés, 500 habitants dans les années 60. Aujourd’hui 1 café épicerie fermé la moitié de la semaine pour mille habitants.
      Quand au centre commerciaux : la solitude moutonnière dans le tumulte et l’anonymat.


  • soi même 20 décembre 2013 16:57

    Nous sonnes rentré dans un processus automatisé de la démocratie, c’est à dire le citoyen est réduit à validé les jeux de pouvoirs.
     Il n’a pas le droit à la parole, il n’a pas droit à avoir des initiatives libres en dehors de celle autorisé, il n’est plus maître de son corps , de son identité, et cela faite belle lurette que sa liberté n’est plus que l’ombre de la constitution.
    Et ne faut pas compté sur les politiques à part de rare exemption pour être défendu dans nos intérêts, vivre, dans un monde ouvert fait de respect et de dialogue.


  • Claudius Claudius 20 décembre 2013 20:02

    Bel essai mais

    « dépendant exclusivement de l’appréciation de cette technostructure de clercs - experts » dites-vous

    Hum .. sont plutôt dans la merde les Experts, le Pouvoir et le NOM savent pu du tout comment ça va tourner .. la suite .. Les Experts voient encore plus que tout le monde se profiler le sauve-qui-peut

    On est bien en théocratie, celle du Dieu Dollars

    Pourvou ça doure


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 décembre 2013 20:15

    Bonjour Mr Koutouzis,

    Le statut infantile que nous attribuent nos dirigeants vient de loin.
    C’est la base même de la construction européenne après De Gaulle.

    Lequel voulait une coordination d’Etats souverains, et non une intégration dans un Empire dont le but est de supprimer à terme les Etats et les Nations.

    Cette pensée infantilisante est expliquée par l’un des fondateurs, Tommaso Padoa Schioppa, un Italien qui faisait partie du lobby « Notre Europe » de Delors et Lamy.

    Dans un article de la revue de ce lobby, il explique « L’ Europe n’est pas démocratique, c’est du despotisme éclairé ! » Ce qui nous renvoie aux monarchies d’avant 1789 et aux despotes russes...

    Après 50 ans de despotisme « éclairé par Goldman Sachs », par les dirigeants jamais élus des diverses instances européennes et du FMI, les peuples en ont soupé de leur éclairage !

    Ils se rebiffent et s’organisent.

    Fin Novembre se tenait à Athènes un Colloque sur « la dette, la monnaie nationale et la démocratie » , à l’initiative d’un Parti de Gauche grec qu vous connaissez peut-être, EPAM, le Front unitaire et populaire.

    Ce Colloque a décidé de mettre en place une Coordination Internationale pour la sortie de l’ UE et de l’euro par l’article 50.
    Bien à vous.


    • CASS. CASS. 25 décembre 2013 18:40

      despotes russes staline lénine de la même origine que les rothchilds et cie finalement les protocoles de sion ( sage de sion - des jésuites ) remis aux rothschilds khazars... Turks et révisés par les rothschilds ne sont pas du pipeau.


  • philouie 20 décembre 2013 21:06

    Sommes-nous si loin d’un pouvoir théocratique ?

    A l’exact opposé.

    En théocratie, le prince est soumis lui-même à la loi divine. et c’est cette soumission qui éloigne l’arbitraire.
    De plus, le discours sur Dieu, est un discours sur le monde et un discours sur l’homme structurant le corps social.

    En néo-libéralisme, il n’y a ni discours, ni valeurs structurantes.

    Il n’y a pas plus de centre de pouvoir visible qui devient donc occulte et hors de contrôle.
    c’est la loi de l’arbitraire.
    c’est une forme avancée du totalitarisme conduisant à la tyrannie de tous par tous.


    • soi même 23 décembre 2013 01:59

      Nous sommes passez d’un pouvoir Théocratique , à Théophile, pour devenir Théofric.
      C’est toujours un pouvoir Théocratique , il est consacré au Dieu Fric !


  • gogoRat gogoRat 21 décembre 2013 14:27

    Bien vu , notamment pour cette dénonciation du mélange des genres (par le biais d’une « laïcité » transformée en laïcisme  ? )

    • ’Les gouvernants ont aussi investi, singeant les pouvoirs autoritaires ou théocratiques, la sphère du privé. Ce que l’on nomme aujourd’hui réformes de société, appartenant très clairement à celle-ci ’
     On notera aussi que l’emploi du mot « réforme » n’est pas anodin dans notre culture française ; car on ne peut s’empêcher de penser à la Réforme protestante, à Réforme catholique ou la Contre-Réforme ... Quel théocratie nos dits « Représentants du peuple » entendent-ils « Réformer » ?

     Bref, comment ne pas soupçonner, en coulisse, des guerres de religions modernes larvées, qui ne veulent pas dire leur nom ... les pires des religions étant celles qui, croyant s’opposer à toutes les autres, n’ont même pas conscience d’elles-mêmes.


    • CASS. CASS. 25 décembre 2013 18:51

      nouvelle religion de 1948 et son talmud version sioniste imposée et accouplée à celle de l’islam wahhabites madin saoud yahud/english. yahud mot issu du persan.


  • dom y loulou dom y loulou 21 décembre 2013 15:29

    les bureaux de vote 


    pour votre nouveau droit reçu contre toute attente


    aujourd’hui ne vous intéresse plus tandis que vous m’avez fait un enfer pour le recevoir ???


    gageons qu’ils ne vont pas se faire sans citoyens pour les ouvrir et les faire fonctionner 

    ils deviendraient nouveaux agora

    il y a aussi les cathédrales qui pourraient de nouveau officier en tant que « maison commune » ce qu’elles étaient


    il ne sert à rien de mendier à des faussetés en boucles constantes, en lobotomies officielles, aux malignités qui ne disent jamais leur nom et taisent ceux des autres afin qu’on soit toujours dans la confusion de qui fait quoi


    il faut faire de ses propres mains, alors au moins vous connaissez vos fruits


    mais si on ne rêve que de violences alors on reste prisonnier de babylone, car celle-ci est un ETAT D’ESPRIT

    celui de la compétition tous azimuts entre les aom, sûr de nous plonger en guerres ignorantes sans arrêt


    mettez de la tendresse dans ce que vous faites et de fait vous sortez de cet état d’esprit et ne lui appartenez plus, vous liquéfiez ainsi la babylonie EN VOUS où elle veut constamment prendre racine pour mieux vous bouffer, cette chute constante dans l’infra rouge qui se veut civilisation 



    chacune de ses officines technocrates étant utilisée pour nous tendre des pièges, nous rendre confus et nous empoisonner l’esprit et le corps et pervertir notre lien à l’âme nous le faisant oublier dans les divertissements au milieu des massacres de l’agenda de dépopulation du common wealth 

    l’abomination peut toujours descendre encore plus bas, l’infra rouge est sans limite dans la noirceur

    inversément les bontés de l’ultraviolet ne sont accessibles que par l’honnêteté

    à vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent



    la bonté peut bouger les montagnes, elle peut des miracles sans fin... 

    mais payez vous le luxe de vous véhiculer en-dehors d’elle et l’enfer des rottenchild est garanti


  • smilodon smilodon 21 décembre 2013 20:03

    La véritable « agora » de ce « moment » c’est la téloche !.... Y’a dans la « téloche » tout ce qui est bon pour notre cerveau !.... Regardez la « téloche » !.... C’est la « VERITE » !.... La seule qui vaille !..... Etre comme-ci ou penser comme-ça !... C’est dans la « téloche » !... Nulle vérité en dehors de la « téloche » !... Faut faire comme ils disent !..... Penser comme ils disent !... Fastoche !...Adishatz.


  • BA 22 décembre 2013 11:07

    En Europe, nous sommes en train de vivre une régression sociale historique.

     

    Toutes les belles promesses des partisans de la construction européenne ont été détruites par le monde réel.

     

    Chiffres Eurostat d’octobre 2013 :

     

    Grèce : 27,3 % de chômage

    Chez les jeunes de 15 à 24 ans : 54,8 % de chômage

     

    Espagne : 26,7 % de chômage

    Chez les jeunes de 15 à 24 ans : 57,4 % de chômage

     

    Croatie : 17,6 %

    Chez les jeunes : 52,4 %

     

    Chypre : 17 %

    Chez les jeunes : 43,3 %

     

    Portugal : 15,7 %

    Chez les jeunes : 36,5 %

     

    Slovaquie : 13,9 %

    Chez les jeunes : 31,5 %

     

    Bulgarie : 13,2 %

    Chez les jeunes : 28,8 %

     

    Irlande : 12,6 %

    Chez les jeunes : 26 %

     

    Italie : 12,5 %

    Chez les jeunes : 41,2 %

     

    Voici quelques exemples de cette régression sociale historique :

     

    France : avec un million de bénéficiaires, les Restos du cœur battent un triste record d’affluence.

     

    C’est un bien triste record. Et tout un symbole. Un mois à peine après l’ouverture de la 29e campagne hivernale, et pour la première fois dans l’histoire de l’association, le cap du million d’inscrits a été franchi.

     

    http://www.rfi.fr/france/20131220-france-un-million-restos-coeur-battent-triste-record-affluence

     

    Grèce :

     

    Près d’un tiers des Grecs sans couverture sociale.

     

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/09/pres-d-un-tiers-des-grecs-sans-couverture-sociale_3528051_3214.html

     

    Economie de guerre au Portugal.  

    Le Portugal est un pays exsangue. Le chômage officiel, qui approchait les 20%, a diminué ces deux derniers trimestres « à la faveur » d’une baisse de la population active. Celle-ci est le fruit d’une émigration de masse dont les flux atteignent, voire dépassent, ceux des années 60 qui avaient vu un grand exode des Portugais, fuyant la misère, la dictature et la guerre coloniale. La moitié des chômeurs ne bénéficie pas d’allocation chômage, et on compte par milliers les exclus du revenu minimum d’insertion, des allocations familiales ou du complément social vieillesse.

     

    http://www.liberation.fr/monde/2013/12/10/economie-de-guerre-au-portugal_965506

     

    La reprise en Espagne ? Un grand nombre d’Espagnols ne la voit pas.

     

    "C’est bientôt Noël. Mes enfants vont me demander des cadeaux. Je fais comment ?", se désole Esmeralda Inglés venue, sans l’avouer à son mari et à ses enfants, prendre son petit déjeuner dans le centre d’accueil Caliu de Barcelone et chercher de quoi les nourrir.

     

    http://www.boursorama.com/actualites/la-reprise-en-espagne—un-grand-nombre-d-espagnols-ne-la-voit-pas-1f1de6234193e59438220f18c0385d12

     

    Italie : le patronat inquiet pour la cohésion sociale.  

    Le patronat italien a mis à son tour en garde jeudi contre les risques de troubles sociaux qui menacent le pays, et ce malgré les signes d’une sortie de la crise économique.

     

    La Cofindustria, qui regroupe près de 150.000 entreprises italiennes, a revu en baisse jeudi ses prévisions économiques et table désormais sur une contraction de 1,8% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre un repli initialement prévu de 1,6%.

     

    « Le principal risque réside dans l’éclatement de la cohésion sociale en raison de l’augmentation des manifestations organisées par des groupes qui prônent la désobéissance et le renversement des institutions », a déclaré la branche responsable des prévisions économiques au sein de la Cofindustria.

     

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/italie-le-patronat-italien-inquiet-pour-la-cohesion-sociale-938440.php


  • passifou 23 décembre 2013 08:50

    Bel exercice, ce n’est jamais un trop de démocratie qui nuit à la démocratie, mais un moins camouflé par la propagande et l’intoxication médiatiques dominantes.
    On peut imaginer que le système arrive à bout de souffle, essentiellement par l’existence des réseaux sociaux, où une information et des propositions alternatives à la doxa établie s’expriment sans contrôle.
    On pourrait croire qu’il reste deux possibilités au système pour se perpétuer, abolir la liberté d’internet, déjà sérieusement écornée par les fournisseurs d’accès et les groupes dominants qui le façonnent, par le biais économique.
    Ou se déliter sans arrêt jusqu’à tomber en poussière, à moins d’exploser avant une décomposition complète.
    Les petites vérités comme celle de cette article, rongent les chaînes de la pensée dominante.
    Elles produisent leur effet, bien qu’à un niveau personnel, ce soit moins bouleversant que les grands messes et les tribunes de la célébrité, il n’en n’est que plus installé dans la continuité de chacun.La graine du pouvoir et de la pensée dominants de demain est plantée.


  • Denzo75018 23 décembre 2013 11:01

    OUI l’auteur a raison, Vivement le retour à la démocratie grecque antique où en étaient exclus les femmes, les esclaves et les immigrés !!!!


  • Crab2 23 décembre 2013 15:32
    L’hellénisme

    La modernité républicaine prend source à la pensée de Périclès

    Rendre hommage à cette grande dame, c’est d’abord et avant tout poursuivre l’œuvre engagée, de défense et de diffusion de l’hellénisme, une forme de pensée et de culture dérivant d’un tournant radical dans l’histoire :


    Jacqueline de Romilly

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-2011-l-hellenisme/



    • CASS. CASS. 25 décembre 2013 18:59

      En effet issue d’un certain mariage entre la philosophie culture etc etc de ’lempire perse (à vocation universelle ) et des cultures grecques. d’ailleurs l’ancien grecque est issu du persan ou sanskrit. De Gaulle était helleniste, la FRANCE logiquement est helleniste.


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