lundi 19 mars 2007 - par Albert Ricchi

Airbus : la tourmente ne vient pas du ciel...

Les privatisations de grands groupes finissent souvent par démontrer l’incapacité du secteur privé à gérer des projets sur le long terme : faillite des opérateurs téléphoniques en France et en Allemagne, pénurie d’électricité en Californie, scandales dans le secteur de l’eau dans de nombreux pays et surtout en Amérique du Sud, problèmes de sécurité graves dans le secteur ferroviaire en Grande-Bretagne, etc. Aujourd’hui, AIRBUS n’échappe pas à cette règle. Après le « bradage » du GIE au secteur privé, on s’aperçoit maintenant que les actionnaires privés ont quasiment détruit l’entreprise, EADS et AIRBUS étant passés d’une logique industrielle à une logique financière. Comme d’habitude, les chantres du libéralisme nous expliqueront que les privatisations sont la seule manière de dégager de nouvelles ressources financières et de développer l’entreprise dans un monde sans cesse plus concurrentiel. Mais l’argent rapporté par l’entreprise privée va d’abord là où il peut se reproduire le plus vite possible, à la bourse et pas dans le développement de l’entreprise. Et au nom de cette rentabilité financière, on saborde tout un savoir-faire et les salariés qui le maîtrisent avec...

Dans la débâcle d’Airbus, on peut admirer une nouvelle fois la logique du capitalisme financier : puisqu’on est en retard pour honorer les commandes, on licencie ! Bizarrement, il fallait faire l’inverse et embaucher pour boucler les commandes le plus vite possible !

La communication d’EADS a toujours qualifié de "légitimes" les "attentes des actionnaires" en matière de rentabilité de l’entreprise et, en plaçant publiquement cette préoccupation au poste de commande, le désastre était inévitable. Car la rentabilité dont il est question n’est pas celle de l’équilibre des comptes mais le prélèvement de 15% de rente, chaque année, désormais exigés de l’industrie par le marché boursier.

Pour les « béats » des privatisations, l’Etat est toujours "mal placé pour gérer", et "ce n’est pas la vocation de produire des avions". Il avait pourtant porté l’entreprise au sommet de son secteur contre la toute-puissance américaine en mobilisant l’argent public nécessaire sous forme d’avances remboursables à long terme. Il avait permis aussi de révolutionner la technique de construction des avions (soudage au laser et matériaux composites) et de leur fonctionnement (commande électrique inventée dans le Concorde et industrialisée par Airbus).

Dans la dernière période, grâce à l’entreprise privée, de nouveaux records ont été battus mais dans le mauvais sens :

- Aveuglement des dirigeants affirmant qu’ils ne savaient pas que les commandes ne pourraient pas être honorées dans les délais ;

- Incurie stratégique conduisant à ce que 5 % des actions lancées dans la nature par des dirigeants reviennent en rangs serrés sous la houlette d’une banque d’Etat russe ;

- Vente par les « voyous » de l’entreprise de leurs stock-options, qui ont profité de leur poste pour s’en débarrasser avant d’annoncer les mauvaises nouvelles ;

- Vente par les actionnaires privés dits "de référence", au printemps 2006, de nombreuses actions au moindre fléchissement du cours boursier dont ils ont ainsi précipité la dégringolade.

Mais qui a conçu le monstre EADS ? L’Etat bien sûr mais c’est Lionel Jospin qui a mis en place cette structure de l’économie "mixte" et qui a procédé à la mise en place du pacte d’actionnaires actuel. L’ancien Premier ministre socialiste, Dominique Strauss-Kahn, et Alain Richard notamment nous expliquaient alors qu’on ne pouvait pas faire autrement, les partenaires allemands ne voulant pas collaborer avec une entreprise française détenue par l’Etat français, etc.


Il faut savoir que selon ce pacte, l’Etat français (pourtant actionnaire à hauteur de 15 %) n’a pas son mot à dire sur la gestion opérationnelle du groupe. Il a confié cette mission à l’industriel Arnaud Lagardère qui représente les intérêts français. Le plus dramatique, c’est que cette structure « abracadabrantesque » d’EADS est justement une des principales raisons de ses difficultés actuelles.

A l’époque, ceux qui prônaient le désengagement de l’Etat trouvaient toutes les vertus au secteur privé. Ce sont les mêmes aujourd’hui qui préconisent l’engagement de l’Etat pour sauver l’entreprise !

Mais qui a porté à la tête de cette usine à gaz l’ambitieux Forgeard qui n’avait de cesse de tout faire pour "prendre" EADS en renversant Philippe Camus ? Les pouvoirs publics français bien sûr mais plus précisément Jacques Chirac. Ces luttes de pouvoir néfastes ont contribué à masquer la réalité des problèmes industriels et conduit au chaos actuel.

Mais qui a relayé les dogmes de l’OMC exigeant l’abandon du système des avances remboursables qui mettaient à l’abri Airbus ? La commission de Bruxelles bien évidemment. Le sacro-saint dogme libéral anti-étatique des commissaires de Bruxelles a correspondu très exactement aux demandes des Etats-Unis et de la firme Boeing ! Sans compter les centaines de lobbyistes très officiellement en place à Bruxelles, à la porte de chaque bureau...

Il convient également de ne pas oublier la Banque centrale européenne (BCE) toute entière au service de la stabilité des prix. En effet, grâce à ses efforts, les dirigeants d’EADS pensent maintenant que l’activité de construction d’avions "européens" sera mieux protégée en zone de production où le dollar est la monnaie de référence...

Avec une BCE qui fait ce qu’elle veut, en dehors de tout contrôle politique, la politique d’un euro fort par rapport au dollar conduit l’aéronautique à des délocalisations. En clair, peu importe que l’on travaille bien ou mal, que l’on soit performant ou pas, l’entreprise peut perdre ou gagner 20 à 30 % de compétitivité du jour au lendemain avec 1 € qui vaut 1 $, 1,2 $, 1,3 $ ou 0,8 € !

Airbus est né d’une volonté politique et d’une réelle politique industrielle. Sans l’Etat, il n’y aurait pas eu d’industrie aéronautique de haute technologie avec la création de milliers d’emplois en France.

Mais aujourd’hui, la puissance publique doit garder la main sur ces secteurs industriels stratégiques. Et seule à l’avenir, la représentation nationale devrait pouvoir décider de leur cession à des intérêts privés...

Le plan Power 8 de Louis Gallois


Le plan de restructuration Power 8, de Louis Gallois, amène plusieurs interrogations car il ne s’attaque qu’aux conséquences de la nouvelle situation. Les problèmes de gouvernance ne sont pas pris en compte, en terme capitalistique et managérial.

Rien n’est réglé et aucune solution n’est apportée aux dysfonctionnements qui ont conduit au désastre. Les problèmes de management avec les Allemands restent entiers.

Par ailleurs, le problème de câblage électrique de l’A380 à Hambourg n’explique pas la cession de l’usine de St-Nazaire, ou celle à terme de Méaulte. Ce problème technique sert aujourd’hui de prétexte à un véritable changement de modèle industriel calqué sur celui de Boeing, devenu la référence. Ce modèle industriel s’appliquera ensuite aux autres entités d’EADS, notamment Eurocopter. L’objectif, c’est encore et toujours les 10, 12 ou 15 % pour les actionnaires. Déjà, Boeing n’arrête pas de démentir des problèmes sur son 787 et il suffit de regarder les plannings annoncés pour se rendre compte qu’ils ne sont pas tenables. En clair, on se calque sur un modèle industriel qui ne fonctionne pas, mais la règle est dictée par les grands cabinets de consultants qui appliquent partout les mêmes concepts libéraux.

D’ailleurs, personne n’est capable de dire pourquoi du jour au lendemain il faut supprimer 10 000 emplois alors que les usines tournent à plein régime ? Pourquoi 10 000 et pas 8 000 ou 15 000 ?



Les propositions de Ségolène

Ségolène Royal propose que les régions concernées par l’entreprise prennent une partie du capital d’Airbus. Cette mesurette correspondrait seulement à 0,6% du capital de l’entreprise et n’aurait aucun impact sur les réels problèmes structurels d’Airbus, à savoir les retards de l’A380, la non-adéquation de la gamme des moyens porteurs aux besoins des clients et une organisation inadaptée aux besoins d’une entreprise plutôt gérée comme une organisation internationale.


Mais le plus grave, c’est que cette proposition coûterait des milliards d’euros aux contribuables et ces sommes seraient prélevés en majorant les « impôts locaux » ; impôts déjà très injustes car identiques pour les ménages aisés et pour les plus pauvres !

Ségolène Royal l’ignore-t-elle ? Il est vrai que dans son pacte présidentiel, il n’y a pas une ligne sur la nécessité d’une vraie réforme fiscale en France pour mettre fin à ces graves injustices en intégrant notamment les impôts locaux dans les impôts sur le revenu... Seules figurent les propositions N° 12 et 81 (taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées, sanctions financières des communes ne respectant pas le ratio pour les hébergements d’urgence...), aux impacts très limités sur le budget de l’Etat.



45 réactions


  • pierrarnard (---.---.86.85) 19 mars 2007 11:25

    Excellente analyse, félicitations. Qui pourrait d’ailleurs raisonnablement avaler qu’on licencie dans l’industrie parce que l’on est en retard sur un projet rentable ??????? Les fameux cabinets d’audit qui dictent leur bonne conduite aux entreprises auraient t’ils fait leur le mot de goebels, un mensonge répété mille fois deviens une vérité ??? Triste parallèle...


  • (---.---.59.146) 19 mars 2007 11:36

    Et oui, un nouvel exemple du nouveau capitalisme qui prend ses décisions en fonction du profit à court terme, actionnariat de fonds de placement oblige.

    Notons cependant que tout ceci se fait sous la houlette des accords internationaux (OMC) et de Bruxelles et qu’en tant que membres de l’europe, nous aurons bien du mal à y échapper. Les privatisations consistent donc, essentiellement, à céder nos « bijoux de famille » à des amis qui vont les dépecer.

    Ainsi, la Chine qui hérite depuis quelques années de sous traitance de Boeing, et bientôt d’Airbus, donc de ces savoir-faire, annonce qu’elle va produire très bientôt son propre avion. Suivis bientôt de tout une gamme, n’en doutons pas. Mais le long terme n’est pas le souci des actionnaires qui ont le pouvoir dans nos entreprises nationalisées, peu leur importe 5, 10 ou 20 ans. Le profit immédiat seul, importe.

    Ainsi, lorsque vous concluez en considérant les propositions de S.Royal, vous auriez pu faire de même avec celles de ces concurrents, N.Sarkozy, en particulier ne proposant que « plus de libéralisme ». Ceci dit, comme il change d’avis en fonction de ses interlocuteurs et de l’évolution des sondages, on a du mal à suivre.

    Que faire ? Hélas, plus grand chose, nous sommes imbriqués dans des mécanismes mondiaux, imposés au delà de notre souveraineté nationale, et, personnellement, je considére que l’avenir de nos économies est très compromis.


  • rms (---.---.252.108) 19 mars 2007 12:04

    C’est CHAVEZ qui a raison.

    Il nous faut suivre l’exemple de l’Amérique latine pour arrêter ces spoliations légales.


  • Jip 19 mars 2007 13:58

    Malheureusement je pense que vous êtes à côté de la plaque. Airbus est encore, une de plus, une crise de management public. Même si les actionnaires privés n’ont pas étés irréprochables, ce sont les impératifs politiques qui ont provoqué une gestion absurde des activités, à l’encontre de la rationnalité économique élémentaire.

    Je vous conseille d’étudier les théories de la firme développées depuis plus de 50 ans en économie.

    Pour commencer voici une synthèse bien faite pour 5 euros : « Les nouvelles théories de l’entreprise » de Benjamin Coriat et Olivier Weinstein


    • PtitBob (---.---.192.187) 19 mars 2007 16:34

      Reste toujours la question... pourquoi licencier quand on est en retard sur le planing... je vois pas en quoi ça permet de résoudre les problèmes...


  • arlows (---.---.111.40) 19 mars 2007 14:06

    Bon d’entrée carton Jaune, le vénézuella est bien sur l’exemple en matière de compétence aéronautiques.. ensuite goebbels.. bravo.. niveau Zéro atteint a la vitesse de l’A380... pour revenir au sujet, mais que faut il donc faire ??? casser l’axe Franco-Allemand, revenir a une souveraineté nationale sur le consorssium ? la seule chose qui semble possible aujourd’hui me semble être un action européenne sur la compétivité de l’Euro par rapport au $. et celle ferait du bien pas seulement a l’aéronautiquen en même temps, l’Allemagne (zone Euro) et un des tout premier exportateur au monde de biens industriels, on entre dans contradition euro fort nuisible pour les exportations, notons que le cout d’un avion vs celui d’une machine outil ce n’est pas la même échelle... et le différentiel est beucoup plus impactant. il est vrai que la direction bicéphale, et l’absurde (et cautionnée) querelle des chefs a la tête de l’entreprise a fait énormément de mal a airbus. en attendant uqe fait on ? la purge méritérait d’être au sommet de l’édifice et non a la base. Il est urgent que le problème se résolve, la concurence est toujouts active pendant ce temps, Boeing bien sur mais la chine qui vient jouer les trouble fête et risque de tirrer (a moyen et long terme) les marrons du feux. le remquable pragmatisme de l’état chinois a ce propos est d’ailleur a relever.. la capitalisation des expèriences en sous traitance aéronautique, alliées a une monnaie très compétitive accroit la profitabilité. nous (france - élections) et europe (traité inexistant) sommes nos propres boureaux, il est temps qu’un véritable sursaut Européen arrive pour que l’on voie enfin l’europe comme une véritable entité economique et non comme un puzzle de nations frileuses.


  • crevette (---.---.92.134) 19 mars 2007 15:00

    ... que le problème ne vient pas tant du fait que Airbus (ou plutôt EADS d’ailleurs, mais utilisons votre raccourci si vous voulez) est une entreprise majoritairement privée et un peu publique, mais du fait que la direction de l’entreprise est moitié allemande, moitié française. L’analyse est donc réductrice, car le problème essentiel est de gérer les mentalités différentes et DEUX intérêts nationaux au lieu d’un seul. Tout cela est donc nettement plus un problème politique qu’un problème industriel.

    Le plan Power 8 n’est par ailleurs pas tant celui de Mr Gallois que celui de Mr Streiff, qui a été repris dans les grandes lignes car il semble être le seul applicable en l’état actuel des choses.

    En tout état de cause, Airbus entame aujourd’hui une restructuration que son concurrent Boeing a réalisé il y a plusieurs années. Il semble donc qu’il s’agisse d’une solution certes très négative sur le plan humain, mais positive d’un point de vue concurrentiel.

    N’oublions pas enfin que la dépréciation du dollar US génère des pertes très importantes pour Airbus et toutes les sociétés travaillant majoritairement à l’international, donc avec des contrats conclus en dollars.


  • bernard29 candidat 007 19 mars 2007 15:20

    l’article est intéressant mais votre titre me surprend, car la tourmente vient aussi du ciel. C’est à dire de l’avion A 380. Or votre article est bien silencieux sur ce sujet. Il n’y est pour rien dans cette affaire ? Oubien il ne faut pas le critiquer ? au niveau environnemental, commercial et financier, ça donne pourtant l’impression d’être une triple catastrophe. non ?

    Pensez vous que le marketting stratégique, politique ou entrepreunarial, pour l’A 380 a été optimum, ou pas, et si non, la faute à qui ??


  • villeneuve (---.---.90.178) 19 mars 2007 15:37

    texte excllent, plein de transparence avec le seul regret que l’auteur ne se permette pas de donner une solution au probleme ,se serait super.


  • (---.---.214.74) 19 mars 2007 15:50

    A la lecture du communiqué d’EADS concernant Power 8, connaissant les déclarations de L. Gallois précisant que les réductions d’effectif ne concernent que les personnels non productifs (Etudes et Production), il me semble que le plan Power 8 est plutot un plan consécutif à une fusion. Jamais EADS depuis sa création ne s’etait restructurée en fonction de sa nouvelle structure, il est dans la logique economique qu’elle le fasse aujourd’hui. Quand à la concentration sur le métier de base, le rôle des Etats garants de la souveraineté nationale, européenne, ets de veiller à ce que ces nouvelles activités soient assurés par des industriels européens afin de pouvoir continuer à mener la bataille technologique face a boeing et au futur constructeur chinois. C’est la dessus qu’il convient d’agir, ce sont dans ces entreprises que les regions française ou autre peuvent investir dans un premier temps afin de leur permettre d’investir, de se perenniser puis de se developper. Les Etats se sont souvent montrer des actionnaires de reference de premeir ordre dans les metiers à temps de retour sur investissement long : nucleaire, aeronautique mais aussi automobile (VW a ete le premier constructeur a developpé le diesel nouvelle generation, Renault a pu racheter Nissan car son actionnaire de ref etait fiable).


  • labaule (---.---.252.249) 19 mars 2007 16:45

    A chaque commande d’Airbus,j’ai peur car ces commandes sont obtenues en dessous du prix de revient et elargissent encore le gouffre financier. La raison en est que le A 380 est concu pour l’image et non l’efficacite,comme l’etait le Concorde. En meme temps,le pragmatisme americain avec Boeing,leur taille des croupieres.


  • curieux (---.---.138.98) 19 mars 2007 17:21

    a ce sujet j ai trouvé cet analyse et elle me parait interessante :

    Sur ordre de l’Union européenne, la privatisation d’Aérospatiale en 1999, comme la suppression de toute aide publique à la Navale, ont encouragé la main mise des prédateurs financiers sur Airbus et le dernier Chantier naval français de Saint-Nazaire. Il y a neuf mois, Alstom, sommé par Bruxelles de se séparer de sa branche Marine, a “vendu” son Chantier naval à la holding norvégienne Aker, dans des conditions scandaleuses. Pour 50 millions d’euros, alors que les actifs immobilisés du Chantier naval français valent plusieurs millions à eux seuls, et après une recapitalisation à hauteur de 350 millions d’euros avant vente, le chantier a été littéralement bradé.

    Mercredi 14 mars, cinq minutes avant l’ouverture de la Bourse d’Oslo, la Direction générale du Chantier de Saint-Nazaire a été informée de la décision du groupe Aker de vendre la totalité des actions de sa branche construction navale pour 600 millions d’euros. Les représentants du personnel, les salariés et la population de Saint-Nazaire l’ont appris par la presse. Ce mépris qu’affichent les spéculateurs à l’égard de ceux qu’ils saignent est intolérable. Et pourtant le carnet de commande de navires est plein à craquer, comme chez Airbus ou Alcatel. Mais la course aux dividendes, la “dictature de la marge” financière, n’ont que faire de la logique industrielle, ni des salariés et de leurs familles.

    Il est intolérable de laisser les actionnaires continuer à jouer avec nos industries, nos emplois et nos droits sociaux. Pour éviter qu’un nouveau prédateur fasse main basse sur le Chantier naval de Saint-Nazaire ne faut-il pas le nationaliser ? Pour éviter les multiples désastres industriels et sociaux, n’est-il pas urgent de renationaliser et de nationaliser les secteurs clés de l’économie ? Et pour cela n’est-il pas urgent de dénoncer les Traités de l’Union européenne qui, au nom du dogme de la “concurrence libre et non faussée”, provoquent comme pour nos services publics notre agriculture, la ruine de nos industries.

    Car concernant les chantiers navals et le groupe Alstom, c’est au nom de l’article 88 du traité de Maastricht que la commission européenne a déclaré le 7 juillet 2004 : « la commission européenne a approuvé aujourd’hui les aides octroyées par la France à Alstom au soutien de sa restructuration industrielle. L’aide mise a exécution par la France est cependant soumise aux conditions strictes (...). La décision prévoit des mesures compensatoires pour les différents métiers du groupe qui comptent des sessions réduisant la taille du groupe de 10% en plus de la réduction de 20% entamée par Alstom dans le cadre du plan de restructuration en cours. Ces nouvelles sessions portent sur quelques 1,6 milliards d’euros. » En application de cet article les effectifs du groupe Alstom sont passés de 110 000 à 60 000 !

    La rupture d’avec l’Union européenne, la convocation d’une Assemblée constituante souveraine pour rétablir la démocratie républicaine et la souveraineté du peuple sur son industrie et ses richesses peuvent seules assurer l’avenir de la France.


    • Guilhem (---.---.91.97) 19 mars 2007 17:52

      A.Lagardère a aussi fait une excellente affaire avec EADS (cf article Marianne), on voudrait organiser le pillage du bien publique par le privé on ne s’y prendrait pas autrement(ADP, Autoroute, EDF/GDF, ....).

       smiley


  • (---.---.52.189) 19 mars 2007 17:23

    EADS où comment privatiser les profits et nationaliser les pertes. Voilà à quoi se refuse le libéralisme. Il serait bon que les citoyens ouvrent enfin les yeux. Tous ces plans sociaux, ses départs en pré-retraite des grands groupes payés intégralement ou pour partie sur les fonds publics.


  • toto (---.---.3.131) 19 mars 2007 17:58

    Le néolibéralisme n’est pas capable de gérer des entreprises de ce type. Il s’interresse uniquement aux rendements à cours terme (2-3 ans), alors que dans l’industrie aéronautique un projet se mène sur 20 ans. Ainsi, les Etats Unis ont adossé à BOEING une part considèrable du complexe militaro-industriel étasunien. L’Europe doit trouver des solutions alternatives.

    J’invite donc tous les citoyens à aller faire un tour sur le site de Marie George Buffet. Il propose un plan d’action au niveau européen pour sauver l’emploi et développé AIRBUS.

    Des solutions existent, mais il est vrai qu’elles ne sont pas compatibles avec les dogmes néolibéraux...


    • Jem (---.---.182.179) 19 mars 2007 21:21

      Les « solutions » communistes, on sait où elles mènent...


    • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 22:01

      Il est temps de regarder la vérité en face. Le PC ne propose pas la collectivisation de toutes les entreprises françaises. Il défend l’idée de pôles publics dans des domaines stratégiques. Airbus en fait parti.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 20 mars 2007 22:10

      Pourquoi s’appelle-t-il Parti communiste, alors ?


    • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 23:21

      Exite-t-il un pays au monde purement libérale ou purement communiste ? NON

      La première question théorique est donc de savoir quel est le périmètre de l’état. Mais, ce n’est pas la seule lecture possible du communisme.

      Le PC défend l’idée que les entreprises privées doivent être démocratisées, c’est à dire que les salariés puissent intervenir au même titre que les actionnaires dans les choix stratégiques de l’entreprise.

      Le communisme ne se réduit pas à l’étatisation. Pour plagier MARX, le communisme c’est l’appropriation des moyens de production par les salariés.


  • ZeusIrae (---.---.209.130) 19 mars 2007 19:00

    « Les privatisations de grands groupes finissent souvent par démontrer l’incapacité du secteur privé à gérer des projets sur le long terme »

    Article completement stupide.....Et Boeing,ce n’est pas du long terme ?Cela fait trente ans qu’ils construise le 747.

    Et Dassault,ce n’est pas du long terme ?Une entreprise qui existe depuis un demi-siecle.

    ET Lokheed Martin,Premiere entreprise d’armement,ce n’est pas du long terme ?

    Et on ne compte pas le nombre d’entreprise qui sont plus vielle que la Veme republique.Comme quoi elles sont plus stables que nos regimes politiques.


    • ZOBAKA (---.---.114.180) 20 mars 2007 12:09

      Monsieur, Renseignez-vous avant d’assener de telles contre-vérités :

      - DASSAULT AVIATION est détenu à 46.22% par EADS france et le reste est detenue par la holding FAMILIALE de dassault. Je ne vois pas ici l’ombre d’un fond de pension.

      - Pouvez-vous me donner la répartition du capital de BOEING ? Moi je n’ai rien trouvé. Par contre je sais que BOEING se ’gave’ depuis toujours de subventions militaires de l’état américain.

      Sachez que sans ’l’échec commercial’ du concorde, il n’y aurait pas eu d’AIRBUS. Trouvez moi un seul investisseur privé prêt à financer pendant 15 ans une industrie en perdant systématiquement de l’argent et on en reparle... Monsieur, vous parlez d’une industrie que vous ne connaissez pas, et vous ignorer à quel point les USA considère l’aéronautique et le spatial comme VITAL pour maintenir leur domination sur le monde.

      Pour finir,je vous informe que les chinois sont en train de démonter un A320 acheté à AIRBUS pour le copier (cf air et cosmos). Bravo !


  • dapoya (---.---.55.180) 19 mars 2007 19:42

    qu’est ce qu’un marché militaire sinon une subvention déguisée d’état ? boeing a profité à fond des investissements militaires us . dassaut ? incapable de vendre un seul avion à l’étranger est nourri perfusé, tout privé qu’il est par des marchés étatiques. mis à part ces groupes faussement privés citez donc les autres groupes purement privés dès leur naissance et qui sont éternels.


    • ZeusIrae (---.---.209.130) 20 mars 2007 01:03

      Vous etes ignorant,Dassault se debrouille tres bien.En fait,le devellopement d’appareil militaire n’est qu’une petite partie de leur benefice.

      La majorité de leur activité concernent les Falcons.En bref,retournez à votre copie.Vous n’y connaissez visiblement rien.


    • Gilles Gilles 20 mars 2007 10:21

      Désolé, mais vous refusez de considérer les faits.

      Bien que Dassault marche bien dans l’ensemble, il reçoit de la part de l’Etat Français un soutien considérable grâce à des commandes, militaires notamment.

      Ensuite, n’oubliez pas que le gouvernement français fait un fort lobbying auprés des pays Etrangers pour faire signer des contrats commerciaux entre les grands industriels français (dont Dassault en première ligne) et les autorités étrangères. Les mirages se sont bien vendus grâce à l’influence primordiale de la France dans certaines régions du monde. L’Etat français n’hésite même pas a forcer la main des acheteurs ; la signature de contrats contre d’autres avantages, comme des aides financière par exemple ; Si ça ce n’est pas une subvention cachée !!

      Ainsi, le CA de Dassault est implicitement lié à l’Etat. Sans lui, pas sûr qu’il resterait à cette hauteur (sans même parler de faillite...), notamment aprés l’échec total du programme rafale, qui sans les commandes automatiques de la France n’aurait pas vu un seul avion en opération.

      D’ailleurs on peut faire un parralèle avec Boeing. Les commandes militaires énormes de l’Etat auprés des deux avionneurs sont un soutien étatique à leurs activités. En plus l’Etat en tant que client indispensable est en mesure de dicter des conditions à ces entreprises (restriction de leur clientèle, secret défense imposé....). Comme quoi on est plus strictement dans la shère privée !


    • ZOBAKA (---.---.114.180) 20 mars 2007 12:11

      Ce n’est pas parce qu’on crie plus fort que les autres que l’on dit la vérité ! Allez sur le site Boursorama.fr, et rendez-vous compte que VOUS n’y connaissez rien !

      Dassault Aviation figure parmi les principaux constructeurs aéronautiques mondiaux. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
      - avions militaires et équipements spatiaux (51,8%) : notamment avions de combat Mirage 2000 et Rafale, éléments pyrotechniques et systèmes de télémétrie destinés à la fusée Ariane-5, et lanceurs ;
      - avions d’affaires (48,2%) : gamme Falcon. 58,5% du CA est réalisé à l’international.


  • Gilles (---.---.180.229) 19 mars 2007 20:51

    Il y a un autre problème que personne n’a soulevé :

    Forcement lorque l’on sait que pour fabriquer UN A380 il faut transporter des pièces d’un bout à l’autre de l’Europe puis les retransporter pour l’assemblage, retransporter l’assemblage pour rajouter une pièce dans un autre pays... certains decriront cette valse mieux que moi (cf. nombreux schemas de la Presse sur l’« aventure Airbus »).

    Au final, ca doit revenir plus cher en transport (et quand je dis cher je ne dis pas seulement en argent, mais surtout en TEMPS) qu’en fabrication et après on s’etonne que l’on n’arrive pas a tenir les délais...


  • arturh (---.---.119.98) 19 mars 2007 20:55

    « Pour les « béats » des privatisations, l’Etat est toujours »mal placé pour gérer« , et »ce n’est pas la vocation de produire des avions« . »

    Il ne s’agit pas d’être béat, il sagit d’être lucide.

    EADS est au contraire l’exemple même des problèmes posés par l’intervention étatique dans l’entreprise.

    L’auteur, dans sa dénonciation vertueuse de la gestion privée opposée aux bienfaits de la gestion publique se garde bien d’analyser que la seul raison pour laquelle EADS était présidée par Noël Forgard, c’est qu’il fut longtemps un proche conseiller de Jacques Chirac qui l’a littéralement imposé à la tête de cette entreprise.


  • arturh (---.---.119.98) 19 mars 2007 21:06

    « Airbus : la tourmente ne vient pas du ciel... »

    Pour à rajouter une couche, non, la tourmente vient de l’intervention des Etats européens qui imposent une division des tâches strictement dictée par des considérations étato-nationalistes absurdes qui conduisent à construire les ailes en Allemagne et le cockpit en France.

    Comme si la leçon du Concorde n’avait toujours pas été comprise. Airbus est bien une plaidoirie pour confier intégralement la gestion d’EADS a des intérêts privés.


  • Jem (---.---.182.179) 19 mars 2007 21:18

    Cet article reprend à loisir les idées reçues et les clichés répétés et rétépés sur le libéralisme et le capitalisme. Mais répéter 1000 fois une assertion n’en fait pas une vérité.

    Il a été démontré à maintes reprises que les fameuses « libéralisations calamiteuses » (chemins de fer en angleterre, éléctricité en californie...) citées jusqu’à épuisement par les extremistes anti-libéraux étaient tout sauf des libéralisations. C’étaient des bricolages de privatisation sous forte contrainte étatique : segmentation du réseau arbitraire et absurde en Angleterre, d’un réseau déjà délabré sous l’égide publique. Prix figés interdisant l’investissement, alors que les coûts de production (pétrole) montaient en flèche, pour l’électricité californienne. Corruption et politique politicienne et clienteliste pour l’eau en Afrique, mauvaise gouvernance etc...

    Pour ces « privatisations », l’état, incapable de s’occuper de structures dans un état catastrophique, à simplement envoyé la patate chaude à un secteur privé les pieds et poings liés (pas facile pour attraper une patate, vous en conviendrez). Tout ça probablement pour l’accuser ensuite de l’échec de la chose et justifier une reprise du contrôle, ou simplement par incompétence bureaucratique, qui sait ?

    Quant aux histoires de long terme, cela fait doucement rigoler. Toutes les formes d’investissement existent en bourse, le court comme le très long terme. Soit dit en passant, tout n’est ni tout noir ni tout blanc, mais la bourse est une énorme plateforme d’investissements, qui ouvre la voix à des projets qui seraient impossible sans elle, que cela vous plaise ou non. L’argent qui se « reproduit » en bourse, comme vous dites, ce n’est pas de la magie, c’est le reflet de la richesse créé par les hommes, la récompense des investissements judicieux.

    Quand aux scandales et au court-termisme éléctoraliste, on peut difficilement faire pire que les partis politiques.


    • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 22:56

      La bourse est une des sources de financements possibles. Ce n’est pas la seule. Il est tout à fait possible de s’endetter par le biais de prêts bancaires, de dettes à court terme ou long terme.

      En bourse, les leviers ne sont pas les mêmes. La logique des actionnaires peut prendre le pas sur la logique industrielle. Le comportement de LAGARDERE (ce n’est pas le seul) est édifiant. A la privatisation d’AIRBUS en 1999, il achète à bon prix une part de l’entreprise. Lorsqu’il voit venir les besoins en financement de l’entreprise, il vend à bon prix... Sans parler des problèmes de délis d’initiés, cela s’appelle un investissement judicieux ou spéculation (environ 15% de retour sur investissement par an).

      Dans une véritable société libérale, les acteurs sont responsables de leurs actes. Pour l’instant les seuls responsables sont les salariés. Lagardère et compères sont les irresponsables. Ils doivent donc redevenir comptables de l’avenir de l’entreprise.


  • kasko (---.---.104.204) 20 mars 2007 00:47

    L’origine de tous ces problèmes est une mauvaise décision sur les logiciels de cablage. Mauvaise décision parce que les dirigeants n’ont pas voulu ou pas pu « imposer » aux allemands, aux français et aux anglais d’aligner le niveau de leurs logiciels. C’est donc une erreur de gouvernance. Les consèquences ont été un retard sur l’A380, donc un problème à terme de rentrée d’argent, puis une perte de confiance des clients, donc de la bourse, d’où nécessité urgente de réduire les coûts, de réduire les effectifs...La seule vraie question est de traiter cette incapacité à décider entre des unités de pays différents. Certes Forgeard et son équipe dirigeante portent une lourde responsabilité. Bien sûr ils ont eu un comportement inadmissible. Bien sûr les réductions d’effectifs sont dramatiques. Mais en tirer des conclusions sur le capitalisme, la mondialisation et le privé n’a pas de sens sur ce cas. De plus ça éloigne du vrai problème. Ce qui est plus grave c’est qu’à force de vouloir « protéger » leurs troupes dans l’immédiat, les nations (France et Allemagne notamment) en arrivent à les pénaliser à terme. C’est sur ce sujet qu’il faudrait travailler sérieusement plutôt que de faire de beaux discours politiques et de se lancer à la figure de grandes idéologies. Revenir au bon sens, aux « fondamentaux » : qu’elle est la cause ? comment y remédier à court terme ? comment éviter de retomber dans un cas similaire dans le futur ?


  • (---.---.250.15) 20 mars 2007 07:16

    Toujours les même conneries socialo-communistes !

    15% ! Ma couille, tu a bien vérifié ??

    Rendement 2006, 1.36 % ! Il sont OU tes 15%, abruti des alpes ???

    http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPEAD

    Putain, ca m’énerve !

    Ca rapporte moins que le livret A, et il y a des débiles qui trouvent que c’est encore trop !!!

    Mais met donc ton argent, petit Stalinien, si ca rapporte autant, vas y, épate nous !


    • arturh (---.---.119.98) 20 mars 2007 09:28

      Il a placé son argent dans une carrière politique au parti : « Je n’aime pas les riches, je l’admets ».

      Ca rapporte une fortune.


    • ZOBAKA (---.---.114.180) 20 mars 2007 12:20

      Compte de résultat

      résultat net après impôts 2004 = 1233000 euros CA 2005 = 31761000 - RENDEMENT = 3.88%

      résultat net après impôts 2005 = 1710000 euros CA 2005 = 34206000 - RENDEMENT = 4.99%

      Sachant qu’il s’agit ici des résultat du GROUPE EADS. La société Airbus quant à elle réalisait autour de 9% de résultat ces 2 années. Le bénéfice du groupe étant plombé par l’activité militaire.

      Vous n’avez pas besoin d’être grossier pour que l’on vous écoute. VOUS AVEZ TORT


    • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 22:12

      Cette comptabilité concerne EADS ou AIRBUS.

      Par contre, les actionnaires (Lagardère entre autres...) ont empoché le pactole... Ils achètent à l’état une entreprise à fort potentiel. Au bout de 2 à 3 ans, ils se désengagent en prenant au passage une belle plus value. L’entreprise sous capitalisée, est dans l’obligation de faire un plan social.

      Donc, au final l’état est appelé à la rescousse pour boucher le trou...


  • arthur (---.---.43.22) 20 mars 2007 09:36

    Finalement, la seule question à se poser, c’est ce que fait Airbus en bourse...


  • (---.---.237.22) 20 mars 2007 10:08

    Rendez-nous nos autoroutes ! Vite.

    Trés bonne analyse. mais nous ne sommes qu’au début de la fin !

    Le meilleur modèle pour une entreprise reste la coopérative ! Avec les salariés comme actionnaire. Je n’en vois plus d’autres !

    Le comble de ces histoires, sont les lois votées pour développer des anarchistes ! Je n’ai pas d’autres mots pour les désigner.

    Alors, effectivement prononçons la rupture effective, après tout, ce gouvernement l’a déjà compris. Et mentons sur les chiffres, la vérité, d’autres la payeront, surtout ceux qui se lèvent le matin...

    Et ce n’est pas un gauchiste qui vous parle... !


    • arturh (---.---.119.98) 20 mars 2007 10:50

      C’est ça, la prochaine fois que tu te rends à une réunion altermondialiste au Chiapas, exige que ton avion ait été fabrqué par une coopérative ouvrière...


    • (---.---.142.251) 20 mars 2007 11:19

      Non arturh, les plus aptes à développer et gérer sont ceux qui ont les mains dans le cambouis ! Je parle en connaissance de cause !

      L’Europe en échec est un super exemple. Stop bêtise. Et virez-moi ces incapables voir mafieux. Merci.


  • parkway (---.---.18.161) 20 mars 2007 10:32

    a l’auteur,

    voilà un très bon article !

    que tous les pro- TCE, les pro sarko, les pro bayrou et les pro sego se le disent, enfin !

    tout ce que nous proposent les 3 gros connards présidentiels en vogue nous ammeneront forcément vers le chaos économique puis que liés par la commission européenne et la BCE !

    Ca fait des années qu’on vous le dit (voir site de jean Brice et frédéric Lordon)mais vous n’entendez rien !

    il reste que vous avez le droit de voter pour les 3 médiatisés, on ne peut pas empêcher les gens d’être idiots...


    • ZOBAKA (---.---.114.180) 20 mars 2007 12:23

      Je suis d’accord avec vous mais dites nous : Lequel parmi les 12 candidats est capables de gouverner et de résister à tout ça ?


    • toto (---.---.78.238) 20 mars 2007 22:30

      La question est fort mal posée.

      L’histoire nous enseigne que les politiques ne peuvent rien s’ils n’ont pas le soutien du peuple (ou s’ils ne sont pas poussés par le peuple). Prenons l’exemple du front populaire : la gauche arrive au pouvoir (socialistes, communistes, radicaux). Dans le programme de gouvernement ne figure pas les congés payés. La grêve générale est lancée. Léon Blum est en position de force pour négocier face au patronat qui a peur de tout perdre. Le peuple de gauche obtient les congés payés.

      Conclusion : pour avancer ou résister, nous devons agir au niveau politique et au niveau syndical. La citoyenneté ne s’arrete pas au bulletin de vote. Pour ma part, je compte voter MG BUFFET.


  • Albert (---.---.130.86) 20 mars 2007 20:54

    Bonsoir Zobaka,

    Pour répondre à votre question, sûrement pas un candidat qui a voté OUI, le 29 mai 2005, à un traité constitutionnel européen ultra-libéral.

    Il est urgent que le vote blanc soit enfin reconnu comme suffrage exprimé dans toutes les élections dans le cadre d’une nouvelle République ...


  • bob (---.---.23.82) 12 avril 2007 21:19

    Bon article

    D’apres les actionnaires (Warren Buffett notemment) qui se sont veritablement enrichis, on ne recupere pas beaucoups d’argent sur la speculation ( si tel est le cas, la totalite des banques se seraient exclusivement lancees dans les marches a terme). La richesse provient de la bonne sante d’une entreprise et de son projet. L’argent injecte lui donne les moyens de nourrir cet espoir et de le porter a terme. Accessoirement, le cours de l’action, a terme monte avec a la clef une distribution des dividendes.

    Dans le cas d’EADS et de bien d’autres entreprises, certaines personnes bien placees (pas seulement Chirac) ont parachute des individus corrompus et incompetents uniquement parce qu’ils sortaient du serail (grandes ecoles, tissu relationnel). Ce probleme est majeur en France, il etouffe les bonnes volontes ainsi que les personnes competentes mais n’ayant pas beneficie de soutien. Au final, on se retrouve avec des escrocs (je ne me resoud pas a les appeler patrons) qui n’ont comme seul objectif de fuir cette entreprise avec un maximum d’argent nonobstant le fait que des milliers d’employes pourtant fideles et travailleurs soient laches. Cet argent va nourir des fonds « discrets » dans des pays aux lois sur le blanchiment plutot laches. Ces pays vont introduire ces fonds par le biais de structures adaptees dans les economies dites stables.

    C’est ainsi que cette classe de personnes qui souhaite nous diriger nous mene vers notre perte alors qu’elle s’est construite leur propre protection. En cas de probleme, gageons qu’ils ne seront pas la pour payer les pots casses (je vous rappelerais le cas Messier qui a reussi a monter sa propre banque ... A new york avec les fonds qu’il a « negocie » avec Vivendi pourtant tres deficitaire.)


    • bob (---.---.23.82) 12 avril 2007 21:26

      Je tiens a preciser malgre tout que je me refuse a soutenir des gens oisifs quelque soit leur categorie socio professionnelle. La politique actuelle est acceptee par la majorite a cause de trops gros abus perpetres par des gens majoritairement issus du secteur publique. Il est malheureux que les employes honnetes tout secteur et tout age confondus soient sanctionnes pour les indelicats. Une vrai justice consisterait a faire rendre a ces gens, qui ont si souvent et si longtemps abuse du systeme, les biens et l’argent qu’ils ont escroque. Alors, de nouveaux espoirs seront possible, alors la jeunesse pourra a nouveau esperer.


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