mercredi 17 juin 2009 - par Emile Mourey

Alésia, une bataille titanesque, suite 1

Après l’excellent documentaire sur Alésia diffusé par la Cinq, après la publication de mon article du 12 juin « Alésia, le bafouillage continue », je mesure à quel point il est difficile d’ouvrir le débat sur les nombreuses erreurs et mauvaises interprétations qui ternissent encore l’image de cette étonnante bataille. Et pourtant, n’est-il pas de la plus haute importance que tout soit fait pour que le futur parc archéologique d’Alésia soit, à la fois, une toujours meilleure approche de la vérité historique et un succès touristique ?

Alésia, une défaite ? Et alors. Ce n’est pas l’issue d’un combat qui compte, mais l’Honneur. « Tout est perdu, fors l’honneur », nous rappelle François Ier après le désastre de Pavie. Honneur et Dignité sont les deux grandes valeurs des héros antiques. Dernières paroles de César s’adressant à son fils adoptif « Tu quoque, filius ». Dernières paroles de Vespasien « un empereur doit mourir debout ». Dernières paroles de Vercingétorix empreintes de dignité et de grandeur. Et si Vercingétorix représente en plus l’image idéale du héros romantique, il n’en est que plus beau.

 Mais derrière les héros, il y a aussi les hommes. Et ces hommes, il serait très injuste et très regrettable de ne pas essayer de comprendre leur comportement, leur courage, et la foi qui les animait.
 
 
Le légionnaire romain.

 L’image du légionnaire romain à Alésia est pourtant d’une netteté étonnante. Les légionnaires, un mois après l’investissement de la place, travaillaient encore aux fortifications. Ils ont déplacé des mètres cubes et des mètres cubes de terre, couché des forêts, transporté des arbres entiers. Ils ont façonné dans le bois vert une multitude de pièces qu’ils ont disposées autour d’Alésia comme une mosaïque. Toutes leurs ruses de paysans et de chasseurs, ils les ont cachées dans leurs pièges

La course d’obstacles commence par les colonnes funéraires de la mort. Ces troncs couchés en cinq rangs dardent de toutes parts leurs branches acérées comme des épées. Sous une pluie de javelots, les Gaulois, avec difficulté, s’infiltrent, et les Romains font tranquillement le compte des victimes qu’ils abattent dans ce sinistre cimetière qu’ils ont construit de leurs mains.

 Plus loin, la verdure recouvre les trous et les épieux pointus. C’est une vaste prairie uniforme. La nuit, lorsque les Gaulois s’y aventurent, ils glissent dans les larges trous, perdent l’équilibre et se couchent ou s’asseoient littéralement sur le pieu qui les empale. Au matin, les cadavres inclinés, pendant sur leur tige horrible, parsèment le pré vert comme les fleurs de lis des champs.

  Les stimuli sont les aiguillons dont ils se servaient, étant enfants, pour stimuler les bêtes de somme dans la ferme familiale. Derrière le rempart de leur retranchement, ils sont comme sur les gradins d’un cirque romain. Lorsque leurs victimes enfermées dans l’arène marchent sur ces pointes de fer dissimulées dans l’herbe du sol, ils s’esclaffent en les voyant sauter en l’air.

 Tous ces noms de baptême appartiennent au langage et aux plaisanteries de la soldatesque romaine ; ils expriment bien la dureté des cœurs de l’époque.

Le combattant gaulois.

 Face à ces obstacles, les combattants gaulois n’étaient cependant pas désarmés. Ils découvraient les pièges en écartant les broussailles avec des perches. Ils coupaient avec leurs serpes la pointe des pieux et des branches acérées. Ils comblaient les fossés de fascines et dressaient leurs échelles contre le rempart. Mais ils exécutaient tout cela sous le jet constant des javelots de siège, car ces véritables champs de mines, en bandes obliques, étaient battus par des feux, suivant les principes de la guerre moderne. Enfin, lorsqu’ils arrivaient aux fossés, ils arrachaient la palissade avec des faux de guerre, mais cela sous le tir de flanquement des pilum que les Romains lançaient du haut des tours en bois.

 Leur combat n’était pas inorganisé. Ils avaient leur technique et des chefs qui les guidaient. Des éléments d’appui de lanceurs de traits neutralisaient les lanceurs de javelots des tours pour permettre aux éléments d’assaut d’attaquer le rempart. Les troupes fraiches relevaient les troupes fatiguées.

 Une des plus grandes batailles de l’Antiquité.

 Alésia est l’image presque photographique d’une des plus grandes batailles de l’Antiquité. C’est la bataille sur laquelle nous avons le plus de détails grâce aux Commentaires de César.

 Que ce soit dans les combats modernes ou antiques, il y a une logique tactique. Le but recherché par un assaillant contre un adversaire retranché est d’arriver au corps à corps le plus rapidement possible avec le plus grand nombre d’hommes en même temps. C’est l’assaut en ligne classique qui se fait au pas de course, et parfois en poussant un grand cri. Les Gaulois de Bussy ont poussé ce grand cri et ils se sont retrouvés sur le rempart.

 Les combattants en défensive s’efforcent d’arrêter les assaillants en les prenant sous leur feu à partir d’une ligne qui correspond à la portée pratique de leurs armes.

 Il importe pour l’assaillant de franchir cette zone battue le plus vite possible et il importe pour l’attaqué de ralentir au maximum la course de l’assaillant par la mise en place préalable du plus grand nombre possible d’obstacles.

 Les fortifications réalisées par César correspondent bien à ces principes.

 Les cippi, les stimuli et les lis sont semblables à nos modernes champs de mines. Les équipes de déminage gauloises s’y sont aventurées sous le tir des pilum pour y ouvrir des couloirs de pénétration, lesquels furent aussitôt "battus" par les javelots de siège romains, par les balistes et autres engins de mort.

  Les cippes, colonnes funéraires de cimetière, n’étaient certainement pas une palissade de gros pieux branchus derrière lesquels les Gaulois auraient pu se mettre à l’abri. C’était des arbres entiers que les légionnaires sont allés chercher dans les forêts voisines. Ils les ont tirés avec des bœufs et des cordes jusqu’aux fossés dans lesquels ils les ont couchés en entremêlant leurs branches raccourcies et épointées.

 Après avoir franchi cet étonnant réseau de barbelés naturels, les Gaulois sont arrivés aux contact des corps, et là, ils se sont retrouvés, comme au Moyen Age, devant un rempart garni de défenseurs.

 A mon avis, le rempart du terrassement était constitué d’une palissade de pieux de grosseur moyenne plantés en retrait du bord pour une question de résistance à l’arrachement par devant, ce qui a nécessité la pose de broussailles d’épines dans l’angle sur lequel les Gaulois auraient pu reprendre pied. C’est d’ailleurs textuellement ce qu’écrit César et je suis étonné qu’on ne l’ait pas compris. En revanche, ces broussailles d’épines, j’ai mis longtemps à en chercher la nature, jusqu’au jour où j’ai découvert l’épine de cerf qui pousse dans les Alpes, une plante presque identique à l’épine noire si fréquente dans la région. Il ne fallait donc pas traduire le mot "cervus" des Commentaires par "ramure de cerf"ou bois en forme de ramure de cerf, mais par "épine noire".

 Le parapet et les créneaux étaient des claies fixées sur la palissade de pieux. Ces claies très serrées avaient pour but d’arrêter les javelots gaulois qu’une simple palissade de pieux espacés ne pouvait évidemment pas arrêter.

 Répétons-le encore une fois : les retranchements d’Alésia ne peuvent se comprendre que par leur dénominateur commun qu’est le javelot de siège. Tout était conçu, obstacles, tours, terrassement, rempart, pour que les Gaulois se trouvent le plus longtemps possible sous le tir des javelots de siège et dans les conditions les plus défavorables. Quand on imagine l’adresse que l’entrainement avait donnée aux lanceurs de javelots romains, quand on se rappelle que les défenseurs du rempart de la montagne de Bussy étaient épuisés à force d’avoir lancé le javelot, on mesure l’extraordinaire puissance du système défensif romain et l’exceptionnel courage des Gaulois.

 Le génie militaire des Romains — nous l’avons vu dans le dispositif de la bataille de Sanvignes — est tout dans l’art d’utiliser la pente favorable du terrain de façon à réaliser les conditions optimales pour le lancement du javelot sur un adversaire ralenti sur l’obstacle ou par la déclivité.

 La ligne de retranchement intérieure, là où elle domine au nord et au sud l’Oze et l’Ozerain, est un idéal. La ligne de retranchement extérieure a été placée très judicieusement, soit sur les lignes de changement de pente soit sur la contre-pente des hauteurs et des éperons englobés dans les lignes romaines (montagne de Flavigny, mont Pennevelle, mont Rhéa).

 C’est uniquement aux endroits où il n’était pas possible d’utiliser une pente favorable que les Romains ont établi ces sortes de champs de mines pour ralentir l’assaut gaulois qu’ailleurs la pente à gravir encombrée d’abattis et de broussailles suffisait à retarder.

 César dit d’une façon on ne peut plus claire que les assiégés renoncèrent à poursuivre leur attaque dans la plaine des Laumes parce que les fortifications y étaient formidables. Cela signifie que sur les pentes, elles étaient moins formidables, tout simplement parce que cela n’était pas nécessaire à cause de la pente.
 
(Extraits de mon "Histoire de Bibracte, le bouclier éduen" écrit en 1980, publié en 1992). Cet ouvrage m’a valu d’être condamné par la communauté scientifique avec l’approbation du ministère de la Culture... je cite : une personne, qui comme beaucoup de passionnés de son espèce, se place dans la posture de l’homme seul face au poids de la "science officielle"  (lettre SCL/CP/2095 3 du 27/11/2000 du ministre, secrétaire d’Etat à la Culture).
 
 
 
 
 


36 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 11:01

    @ tous

    Je suis très content que mon présent article soit publié. C’était très important. Non pas pour mon égo dont je me moque complètement mais pour notre Histoire. J’invite les internautes à prendre connaissance du projet du futur muséoparc d’Alise-Sainte-Reine dont la construction vient de commencer. http://www.alesia.com/.

    Inutile de préciser mon total désaccord quant au misérabilisme de la reconstitution prévue du retranchement césarien qui ne valorise, ni l’intelligence tactique des Romains ni le courage des Gaulois.

    Inutile de dire que je suis également en total désaccord avec la volonté affichée par les concepteurs du projet qui veulent démystifier un soi disant mythe gaulois en réinterprétant à leur guise les textes et les vestiges, jusqu’à dire « Heureusement, il (Vercingétorix) perdit, sans cela nous ne serions pas ce que nous sommes », ce qui est la phrase la plus absurde qu’un historien puisse prononcer".


    • Antenor Antenor 17 juin 2009 11:15

      « Heureusement, il (Vercingétorix) perdit, sans cela nous ne serions pas ce que nous sommes »


      Oui pour nos chevaliers blancs, on fait soit-disant l’apologie du nationalisme si on fait celle des Gaulois. Mais si on fait l’apologie des Romains, ne fait-on pas également celle du colonialisme ? Faire la guerre à l’Allemagne serait donc plus grave que d’envahir l’Afrique ?

      L’historien n’a pas à se placer sur le plan moral, cela regarde le libre-arbitre de chacun. L’historien est un enquêteur, pas un juge.


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 11:17

      Additif à mon texte :

      Ajouter dans l’arsenal des armes romaines, les arcs et les flèches en plus des javelots.


    • ASINUS 17 juin 2009 21:00

      yep , archers crétois et aussi les frondeurs des Baleares les billes de plombs brisaient
      proprements les membres et sur les chevaux de la cavalerie gauloise l effet devait etre devastateur


    • Torvald 20 juin 2009 19:00


      Emile Mourey 
       
      « Inutile de dire que je suis également en total désaccord avec la volonté affichée par les concepteurs du projet qui veulent démystifier un soi disant mythe gaulois en réinterprétant à leur guise les textes et les vestiges, jusqu’à dire
      « Heureusement, il (Vercingétorix) perdit, sans cela nous ne serions pas ce que nous sommes »,
       ce qui est la phrase la plus absurde qu’un historien puisse prononcer. »


      Italiasempre

      « Cette phrase est sans doute maladroite, et je suis d’accord avec Anténor à propos du rôle des historiens, mais il est incontestable que la victoire de César et la romanisation qu’elle a entrainé a scellé le destin de la France. »

      D’accord avec Italiasempre et il n’est pas plus mal qu’un grand historien prenne des risques et s’expose en dehors de sa tour d’ivoire du Collège de France.
      Quand on entend d’autres chers professeurs de ce Collège, en sociologie, on ne s’étonne pas de la déliquescence de la politique et de leur impuissance tellement on reste dans la théorie la plus fumeuse.
      Certes c’est un jugement de valeur mais ça vaut mieux que ceux qui forment et formatent la technocratie incapable.

      Et ça n’enlève rien au courage et à la bravoure des chefs et des tribus gaulois. Ceux-ci défendaient leur autonomie de « citoyens » (désolé pour l’anachronisme de citoyen au sens actuel et non romain) sinon ils risquaient de devenir des esclaves, dont les romains suite aux grecs faisaient un abondant usage.

      Dans une autre émission d’Arte on évoquait la (non)pénétration de Rome en pays germain. Le fait que l’influence romaine ne s’est pas transmise avec autant de force dans ces pays a eu pour conséquence (entre autres) la férocité et la longévité des combats entre France et Allemagne. Aussi bien l’industrialisation y est d’abord pour beaucoup.

      Un autre exemple tellement les Calédoniens semblaient irréductibles à toute forme de civilisation latine avec un système clanique très sanglant (Macbeth).
       
       
       


    • Torvald 20 juin 2009 19:03

      rectificatif au dernier §
      Un autre exemple l’occupation romaine en Bretagne (Angleterre) limitée au sud de l’Ecosse tellement les Calédoniens semblaient irréductibles à toute forme de civilisation latine avec un système clanique très sanglant (Macbeth).


  • pallas 17 juin 2009 12:03

    Monsieur l’auteur,

    Je remarque que vous etes fasciné par la bataille d’Alesia, pourquoi vous l’avez ?.


    Je me suis beaucoup interessé a l’empire romain, la chaine Arté le samedi soir a diffusé d’excellents reportage a ce sujets, ce qui est plutot rare dans le monde de la television.


  • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 12:50

    @ pallas

    Parce que cette bataille prête à réfléchir, que ce n’est pas qu’une bande dessinée, que ce n’est pas les bons contre les mauvais, les civilisés contre les barbares, bref que nous n’avons pas de leçons à donner ou de jugements prétentieux à formuler sur les hommes de cette époque, sur le courage des combattants comme sur la dignité de leurs chefs et hommes politiques.


  • italiasempre 17 juin 2009 13:02

    Bonjour,

    Excellent article, monsieur Mourey. 
    Je n’ai malheureusement pas trop le temps, mais je reviendrai ce soir parce qu’il me tient à coeur d’ajouter une petite précision à votre presentation du légionnaire romain.

    Inutile de dire que je suis également en total désaccord avec la volonté affichée par les concepteurs du projet qui veulent démystifier un soi disant mythe gaulois en réinterprétant à leur guise les textes et les vestiges, jusqu’à dire « Heureusement, il (Vercingétorix) perdit, sans cela nous ne serions pas ce que nous sommes », ce qui est la phrase la plus absurde qu’un historien puisse prononcer".

    Cette phrase est sans doute maladroite, et je suis d’accord avec Anténor à propos du rôle des historiens, mais il est incontestable que la victoire de César et la romanisation qu’elle a entrainé a scellé le destin de la France.
    C’est parce que la Gaule est devenue romaine que le français est une langue latine.
    C’est Rome qui a modelé le paysage des villes et des campagnes françaises, qui a conditionné la litterature, l’art et la philosophie. 
    Rome a transmis son droit (les tables de justinien - et bien d’autres textes encore - sont le fondement du droit français) dont s’inspirent encore vos codes.

    • Antenor Antenor 17 juin 2009 13:36

      @ Italia Sempre

      En ce qui concerne le droit, vous avez peut-être raison, encore que le système social décrit par César rappelle beaucoup la féodalité. Nous n’avons hélas pas de textes de lois gaulois pour nous renseigner. Saviez-vous qu’à la tête de la cité éduenne un magistrat « le Vergobret » était élu chaque année ou encore qu’il existait un druide suprême de Gaule désigné par une assemblée formée de druides venus de tou(te)s les cités/royaumes ?

      Par contre, en ce qui concerne le « paysage des villes et des campagnes françaises » vous vous trompez.. Dans ce domaine les archéologues (répètons-le, on n’a rien contre eux) ont fait du très bon boulot. L’image que nous avons de la Gaule est maintenant celle d’une terre essentiellement agricole, où la forêt n’ a qu’une place très marginale. En gros, elle devait servir de réserve de bois pour le chauffage et la construction et un peu aussi pour la chasse.

      L’époque romaine semble effectivement avoir été une période d’expansion pour les villes en Gaule avant qu’elles ne se rétractent au Moyen-Age. N’est-il pas logique de chercher le noyau gaulois des villes gallo-romaines à l’endroit où elles se sont rétractées au Moyen-Age ?


    • ASINUS 17 juin 2009 15:07

      bonjour Antenor , terres defrichées forets reduites ????


      gallia comata dixit caesar in de bello gallico le pere jese qui a tenté vainement de faire entrer le latin dans ma caboche affirmait que cesar disait la gaule « chevelue » en reference au sombres et immenses forets couvrant le territoire , alors legende et dans ce cas chevelue ou hirsute c est un qualicatif de « sauvages » par opposition a romanisé ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 15:10

      @ italiasempre

      Bonjour de même,

      Ma phrase est non seulement maladroite mais elle est agressive ce qui n’est pas bien, je le reconnais volontiers. Mais que voulez-vous, l’enjeu dépasse la susceptibilité des personnes et il n’y a malheureusement que la provocation pour inciter les archéologues d’Agoravox, tels que Matthieu Poux, à entrer dans le débat.

      En ce qui concerne les points que vous soulevez, j’apporterai quelques nuances.

      Je ne pense pas qu’on puisse dire que ce soit grâce à une bataille que les Romains ont apporté le latin aux Gaulois. Le latin, langue commerciale méditerranéenne, était déjà en Gaule et César, lui-même, d’après Suétone, a bénéficié de l’enseignement d’un précepteur gaulois. Très récemment, j’ai entendu ou lu, je ne me rappelle plus, une hypothèse très intéressante où il était expliqué que le français, dans sa syntaxe, dérivait davantage du gaulois originel que du latin qui place le verbe à la fin de la phrase, ce qui est une tournure de pensée tout à fait différente.

      On a beaucoup exagéré, à mon sens, le phénomène de la romanisation, notamment dans l’urbanisme. C’est un de mes chevaux de bataille de contrer tout ce qui a été dit à ce sujet. Autun fondée au temps d’Auguste ? c’est de la blague ! Le paysage urbain de la Gaule ne s’est notablement modifié qu’au temps de Constantin et ce Constantin, il ne régnait pas depuis Rome.

      En revanche, tout à fait d’accord en ce qui concerne l’organisation de la société sur le plan législatif, quoique la lex julia (si mes souvenirs sont bons) ne me semble que rappeler par écrit des règles orales qui existaient forcément avant la conquête notamment dans les corporations de métiers (les « factio » gauloises citées par César)... nautes et autres


    • Antenor Antenor 17 juin 2009 19:17

      Bonjour Asinus

      La grande forêt celtique est en effet à ranger au rayon des légendes. Bien sûr les archéologues n’ont pas retourné tout le sol de Gaule mais les fouilles ont donné une image cohérente d’un dense semis de fermes. Je ne suis pas latiniste, le mot qu’utilise César et qu’on a traduit par « forêt » ne pourrait-il désigner un bocage relativement dense tout aussi pénalisant pour déployer de vastes cohortes ?

      http://www.boisforet-info.com/bfi2/contenu.asp?art=1748

      A ce paysage agricole largement anthropisé, il ne manque que les temples et les citadelles...


    • italiasempre 17 juin 2009 23:02

      Bonjour Antenor,

      Le fonctionnement régulier des institutions auquel vous faites allusion laissait souvent à désirer. Il faisait naître des contestations qui se réglaient souvent par la force.
      Cesar nous rapporte que même dans l’assemblée des druides gaulois les élection pouvaient se déteriorer à un tel point que les armes étaient nécessaires pour désigner celui que, pendant le restant de sa vie, serait le chef du clergé.
      Il faut aussi rappeller que les etats gaulois étaient , à l’arrivée de Cesar, des états aristocratiques, seules les grandes familles étaient representées, nulle part on ne trouve trace d’assemblées du peuple par exemple.
       Avouez que pour l’idéal de Justice chers aux Romains, c’était plutôt moyen. smiley

      @mr. Mouray,

      Ce n’était point votre prase, la « phrase maladroite » smiley, mais celle que vous nous rapportez dans votre premier commentaire : Heureusement, il (Vercingétorix) perdit, sans cela nous ne serions pas ce que nous sommes » vous la qualifiez d’absurde, pour moi ça reste maladroit.
      Le devenir irréel de la Gaule sans Rome...quel juge ou quel historien est assez sûr de ce qui aurait pu être pour trancher ce débat ?

      Evidemment ce n’est pas la bataille d’Alesia qui apporta le latin aux Gaulois. 
      Les Gaulois connaissaient le latin, grâce au commerce avec l’empire , comme vous le soulignez fort à propos, mais aussi et surtout par la présence de Rome en Gaule méridionale à partir du II siècle. 






    • aecos 18 juin 2009 03:34

      @ ASINIUS

      Gallia comata « chevelue » oui, ce qui devait faire référence aux coiffures spécifiques des Gaulois de la Gaule indépendante, du temps de César, comme la Gallia bracata « la Gaule en braies » faisait référence aux Gaulois de la région sud (la Transalpine) et Gallia togata (la Gaule en toge), pour ceux de la Gaule cisalpine, de l’autre côté des Alpes, qui s’apparentaient déjà à des notables romains.
      On perçoit bien avec ces termes les étapes du processus de romanisation des Gaulois.


    • ASINUS 18 juin 2009 06:22

      @aercos
      merci des precisions, donc un possible qualificatif evocant le dégré de romanisation
      « ou de civilisation »


  • brieli67 17 juin 2009 13:42

    Pour rendre l’Histoire plus lisible et plus compréhensible, il est grand temps de sacrifier et immoler le terme GAULOIS sur l’autel des nationalismes et chauvinismes fanés.

    http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Celtic_tribes
    http://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_keltischen_St%C3%A4mme

    Je fouille souvent dans le RGA
    http://de.wikipedia.org/wiki/Reallexikon_der_germanischen_Altertumskunde

    à propos Haeduer / Éduens (Haedui en latin)
    http://books.google.com/books?ie=UTF-8&vid=ISBN3110163152&id=v7Y2N6PBiZcC&pg=PA274&lpg=PA274&dq=dumnorix&vq=h%C3%A4duer&sig=_yPNiR3Qvr28SCJRUEubFhd5myc

    prunelle et cervoise ? uniquement sucrée si blette ou après les frimats
    Ils devaient se concocter un breuvage alcoolisé à partir de fruits plus sucrés de la nature et l’hydromel. Les romains n’ont que rationalisé la viticulture et l’oenologie naissante.

    Une question importante que je me pose en parcourant vos articles
    Le Culte de Mithra
    Sur Lyon grand centre http://fr.wikipedia.org/wiki/Autel_taurobolique_(Lyon)

    au plaisir.


  • vero87 17 juin 2009 15:47

    « sacrfier et immoler le terme gaulois »’ !!
    pourquoi pas ? demandez aux juifs d’immoler le terme juif !
    sachez qu’il y a encore des français qui se consièdrent toujours comme gaulois, ethnie gauloise, tribu lémovice par exemple ! nous avons le droit d’avoir autant de mémoire que les juifs ou les arabes !
    et pourquoi ce serait un nationalisme ou un chauvinisme ! tout le monde ne peut pas être sémite ! il faut bien un peu de diversité !
    je suis aussi fier de mes origines que n’importe quel peuple
    oui la gaule n’était pas un espace barbare !
    n’oublions pas que nos glorieux vainqueurs (« qu’il est joli garçon l’assassin de papa »,
    ont massacré 1 millions d’individus, fait un million d’esclaves sur 3 millions d’habitants à l’époque !
    quant à la soit-disanbt


  • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 15:47

    @ brieli67

    Etonnant, votre refus du terme « gaulois » alors qu’Astérix a rendu le terme populaire à l’étranger. Et vous, vous êtes quoi ? Et fier de l’être ! ......Corse ? Breton ?...

    Et la Cervoise ? Serait-elle d’origine germaine ? Ne serait-ce qu’une simple bière ?

    C’est Pline, je crois, qui lui donne une origine gauloise et qui parle d’une boisson faite à partir de grains humidifiée. Cela peut être de l’orge,comme cela peut être aussi des petits fruits comme ceux du prunelier. J’aurais tendance à penser qu’à l’origine, notre cervoise était de la prunelle.Le prunellier est en effet une plante très fréquente dans nos régions et le breuvage tiré de ses fruits, bon marché, semble avoir été très populaire et très prisé dans nos campagnes... depuis quand ? Nul ne le sait mais ce qui peut lever le doute, c’est l’origine étymologique du mot, avec en plus le caractère sacré de la plante qui orne le chef de Cernnunos comme je l’explique.

    Quant au culte de Mithra et aux petits édicules funéraires retrouvés à Lyon, voilà bien la trace de la colonie romaine que Lyon avait généreusement accueillie, jusqu’au jour où la ville n’en a plus voulu.


  • Fergus fergus 17 juin 2009 16:52

    Bonjour, M. Mourey.

    Merci pour cet article argumenté et si bien documenté.

    En ce qui concerne l’influence romaine sur l’habitat, je ne partage pas non plus la vision d’Italiasempre. Cette influence a certes été très importante mais assurément pas unique, et les maisons médiévales trouvent tout autant, me semble-t-il, leur racines architecturales dans le bâti celtique ou nordique. Mais je ne suis pas historien...


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 19:08

      @ fergus

      Bonjour,

      Strabon écrit (géographie, IV,4,3) que les Gaulois se construisent de grandes maisons en bois et claies et les recouvrent d’un épais toit de chaume. Jusque-là, on comprend ; cela correspond aux maisons bressanes à pans de bois et claies. Le remplissage entre les colombages est réalisé par une sorte de vannerie de branches légères (osier) portant un torchis appliqué à l’état semi-liquide entre coffrage ; et le toit était de chaume. Venant d’Italie par la voie des Alpes et du Jura pour se rendre en pays éduen, on comprend que Strabon, ou celui qui l’a informé, ait été intrigué par ce type de maisons bien différentes des maisons romaines ou grecques et qu’il ait fait une extrapolation pour toutes les autres maisons de la Gaule. Là où il y a un problème, c’est que dans ma traduction du texte grec, le traducteur fait dire à Strabon que ces maisons étaient rondes. C’est absurde ! Une maison sur une base arrondie, sutout importante, présente beaucoup plus de difficultés à construire qu’une maison rectangulaire, et les petites huttes gauloises de nos anciens livres d’école ne sont pas grandes. Je fais donc l’hypothèse que Strabon évoque l’arrondi du toit en chaume par contraste avec les maisons en terrasse d’Italie.


    • italiasempre 17 juin 2009 23:26

      @ Fergus et Mourey


      Les Romains étaient un peuple de batisseurs. Batisseurs pragmatiques, en plus.
      Je faisais référence aux grands travaux entrepris par le génie romain -routes, ponts, ports, aqueducs, égouts etc- pas à la forme des maisons, naturellement. 

  • franc 17 juin 2009 17:28

    Article intéressant où l’on voit que l’auteur est passionné sur le sujet

    je crois que brieli67 a un problème ,je ne sais lequel---------------------------est ce qu’il est mal dans sa peau ou addict au capitalisme mondialiste ,a t-il un amour propre mal placé ou un égo surdimensioné ----------mais enfin bizarre que le simple mot de gaulois le met dans un pareil état------------------------------et pourquoi ne demande t-il pas de « sacrifier et d’immoler » le terme arabe ou islam


  • octavien octavien 17 juin 2009 20:45

    Bonsoir M Mourey

    j’ai beaucoup apprécié cet article qui correspond à l’idée que je peut me faire ( à mon petit niveaux de simple amateur) du déroulement de la bataille du point de vue des combattants.

    Je ne me risquerais pas à débattre avec des détails et des modalités de cette bataille au vu de ma grande incompétence en la matière. Je suis pour part très impressioné par la vision et les arguments d’un CH. Goudineau.

    Il évidemment nécessaire de briser les idées reçues qui ont court sur les gaulois qui n’étaient pas de simples barbares vétues de peaux de bâtes mais des éléments d’une civilisation évolués, riches et très étendues les celtes.

    Pourtant je ne peut me résoudre à réduire comme vous le faîtes le rôle de la civilisation romaine dans notre histoire, et effectivement la défaite d’un vercingétorix à permis aux peuples gaulois d’être partie prenante d’une civilisation unique.

    Je suis un homme du sud de la France, de Toulouse (bien que résidant actuellement dans votre cher pays Eduens) et je ne croit pas que notre place du capitole et notre capitole ne sont que des effets d’orgeuil de notre part. Ce n’est vraiment pas notre genre
     smiley 


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2009 21:46

      @ octavien

      Toulouse, importante capitale des Gaulois Tectosages. Voici deux exemples qui illustrent bien, à mon sens, l’histoire de la région, dans sa complexité et son évolution.

      Mon premier exemple est un extrait du discours prononcé à Alésia par l’Arverne Critognatos, je cite :

      Mais les Romains, que cherchent-ils ? que veulent-ils ? C’est la jalousie qui les pousse. Quand la renommée d’un pays parvient jusqu’à eux, ils arrivent aussitôt. Ils occupent les cités, les campagnes et ils courbent la population sous un joug éternel. Ils ne font pas la guerre autrement. Et si vous ignorez ce qui se passe dans les nations lointaines, regardez la Gaule toute proche que les Romains ont réduite à l’état de province. Ils lui ont imposé d’autres lois, d’autres institutions et ils l’ont enfoncée dans une servitude dont on ne verra jamais la fin. »

      Cette Gaule toute proche est, évidemment, la Narbonnaise.

      Mon deuxième exemple est un bas-relief provenant de votre église Saint-Sernin de Toulouse, au musée des Augustins, qui, à mon avis, exprime une pensée typiquement gauloise mais voyant en César l’homme de guerre (signe du lion) en même temps que l’homme de paix (signe du bélier). L’inscription indique que cette sculpture a été faite au temps de Jules César.


  • ASINUS 17 juin 2009 20:53

    bonsoir mr Mourey je me permet de signaler sur votre intéréssant article une maniere ludique d appréhender les guerres romaines , il y a sur PC un jeu great battles of rome
    par H the history channel, qui reprend les grandes batailles citées dans votre précedent
    article , jeu de stratégie assez realiste tactiquement et iconographiquement sans les rajout " devin sort et miracle’ necessaire au jeux destinés a des plus jeunes ,personnelement Hannibal vient de me filer une enieme raclée
    le bonsoir et merci de vos passionnés et passionnants articles

    Asinus :ne varietur


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 juin 2009 08:09

      @ Asinus

      Oui, je demanderai à mon fils de retrouver ce jeu, seulement pour savoir de quelle interprétation de la bataille, il s’inspire.


  • Emile Mourey Emile Mourey 18 juin 2009 08:58

    @ italiasempre

    Je vois que vous connaissez bien votre sujet mais ma vision est en rupture totale avec celle des historiens et archéologues actuels, laquelle est pleine de contradictions et de confusions. Exemple : le très ancien bâtiment religieux mis au jour sur le mont Lassois ne serait qu’un accident sans signification. On en est toujours à la classification un peu facile : pont de bois gaulois, pont de pierre romain, même au plus profond de nos campagnes. La réalité, à mon sens, est qu’en arrivant en Gaule, César a trouvé un pays très semblable à la France rurale du moyen-âge, avec des villes/villages perchés sur des petites hauteurs et dont les bâtiments couverts de chaume ou de tuiles rondes se serraient autour de leur temple/églis e devenue ensuite paroissiale, temples que le dit César a abondamment pillés.
    A l’arrivée de César, une des plus belles villes gauloises architecturales était Bourges. On en a retrouvé des vestiges, notamment des colonnes sculptées, mais on les a datés d’après la conquête et attribués aux Romains, ce qui est une grave erreur.

    Il est exact que les légions romaines ont travaillé à l’entretien et à la rénovation du réseau routier gaulois. Il y avait là un intérêt stratégique et cela les occupait pendant les périodes d’inactivité. La ville de Reims semble avoir bénéficié de cette présence. Au IVème siècle, la participation très active des légions à la naissance d’Autun en tant que grande ville architecturale et modèle pour toutes les futures grandes villes de la Gaule est attestée par les discours du rhéteur Eumène. Quant à la ville de Rome, elle n’a vraiment pris son essor architectural qu’après le retour de Vitruve qui avait accompagné César dans sa campagne.

    La Gaule a reçu beaucoup de Rome, certes, mais Rome a aussi reçu beaucoup de la Gaule.


    • italiasempre 18 juin 2009 12:13

      Je suis d’accord avec vous, Rome a beaucoup reçu de la Gaule.

      Elle a tiré des biens matériels considérables, moins sous forme de trésor que sous celle de produits agricoles et manufacturés.
      Les Gaulois étaient actifs et très ingenieux. Un exemple : les Romains attribuaient aux Gaulois l’invention du tonneau, de la charrue à roues et d’une sorte de moissonneuse, qui après avoir coupé le blé, déposait les épis dans un récipient adapté.
      Elle a profité aussi des considérables ressources humaines de ce Pays, les provinces gauloises ont fourni des soldats, et quels soldats ! 
      Sans la Gaule, quelle aurait été l’issue de la GC ?
      Sans oublier les fonctionnaires, extrêmement précieux dans l’organisation de l’empire, les intellectuels, jusqu’à, plus tardivement, des empereurs.

      PS Votre allusion à Vitruve n’implique-t-elle pas l’idée que les villes gauloises aient servi de modèle pour l’essor architectural de Rome, si ? smiley

      Amicalement.


  • Emile Mourey Emile Mourey 18 juin 2009 13:10

    PS Votre allusion à Vitruve n’implique-t-elle pas l’idée que les villes gauloises aient servi de modèle pour l’essor architectural de Rome, si ?

    Je pense que Vitruve a été davantage intéressé et influencé par l’architecture grecque.


  • ffi ffi 19 juin 2009 23:58

    Mr Mourey,
    Je suis passé voir le Baptistère réputé être du IVème siècle dont je vous ait parlé. Il y a à l’entrée à l’extérieur deux petites colonnes de 1,6 m de haut avec chapiteau, dont une a un chapiteau en très bon état (possiblement refait), et l’autre un chapiteau tout usé. Ce ne sont pas des motifs représentant des personnages dessus, mais des nervures (elles ne ressemblent pas à celle du Crest, cependant).
    Ensuite, à l’extérieur, il y a visiblement eu des reconstructions (jointure de pierre différentes) et j’ai remarqué aussi qu’il y avait des sortes de petits chapiteaux incrusté à bonne hauteur dans le mur que je n’ai pu correctement distinguer, mais qui ressemblent aux premiers quoique de loin un peu différentes, peut-être à ceux du Crest, mais difficile à dire.
    Je ne suis pas rentré à l’intérieur, car c’est payant et que je n’avais pas d’appareil photographique avec moi. Je pourrais en récupérer un prochainement qui est muni d’un très bon zoom.

    Pourrais-je vous contacter lorsque j’aurais pris les divers éléments en photographie ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 20 juin 2009 21:28

      @ ffi

      Oui, si vous voulez, mais en l’absence de sculptures de personnages ou d’animaux et sans avoir cherché des indications dans les archives et les chartes, je ne vois pas bien ce que je peux vous dire.


    • Antenor Antenor 21 juin 2009 00:51

      @ ffi

      Je serais interessé de savoir s’il y a des chapiteaux évoquant les constellations du taureau et des gémeaux. Je m’explique : j’ai lu il y a quelques temps un ouvrage qui m’a fort intrigué, la Géographie sacrée du Monde Grec de Jean Richer. En s’aidant de l’orientation des temples et des attributs des dieux qu’y étaient vénérés, l’auteur a reconstitué le ciel astrologique tel que se le réprésentaient les Egéens. Ils « voyaient » une roue astrologique tourner autour de chaque ombilicos (Delphes, Délos et Sardes) et dédiaient leur temple à tel ou tel divinité en fonction de sa position sur la roue. Je me suis demandé s’il n’y avait pas un système similaire chez les Gaulois. Logiquement, j’ai placé un ombilicos dans le pays carnute, là où César dit que les Druides tenaient leur réunion. Par rapport à Chartres, le pays éduen se trouve dans la zone du Lion, or les chapiteaux des églises de Bourgogne sont truffés de cet animal...
      Autre exemple, les Turonnes qui ont donné leur nom à Tours, se trouvent dans la zone du Taureau.

      Poitiers se situant dans la zone des Gémeaux, pas très loin de la zone du Taureau ; il serait logique de trouver des symboles de ces constellations dans ses antiques lieux de culte.


    • Antenor Antenor 21 juin 2009 01:07

      Ombilicos ??? Je fatigue.

      Omphalos, bien sûr ! (même si les Grecs se prenaient pour le nombril du monde)


    • ffi ffi 21 juin 2009 02:27

      Je retiens l’idée des animaux, je regarderai. on en reparlera.
      A vrai dire c’est assez étonnant que le lion, absent de Gaule soit présent sur les églises de Bourgogne. C’est la même chose sur les blasons, cela m’a toujours surpris cette omniprésence du lion en Europe, aussi loin de l’Afrique.


  • ffi ffi 22 juin 2009 12:36

    @ Emile Mourey

    - Je ne sais pas où je peux trouver les chartes.
    - Il y a des rangées de têtes humaines (juste la tête), sculptées, sur les tuiles du bas du toit. Cela pourrait ressembler à une gorgonne, mais je reste prudent car d’en contre-bas, c’est bien difficile à dire. Là aussi, un appareil photo avec un bon zoom sera bien utile. Il m’étonnerait que ces tuiles soient d’origine, tant je suis sceptique qu’une tuile puisse durer plus de plusieurs siècles. Au moins dans le sol, c’est sûr qu’elles se décomposent rapidement. Cela dit, les tuiles peuvent être refaites à l’identiques. Donc, effectivement, la lecture des archives est indispensable.

    Il n’empêche que pour l’instant, il me plaît de rechercher du point de vue des styles d’expression, car si on « découvre » un style d’expression spécifiquement gaulois, c’est-à-dire, préromain, logiquement, pour chacun des lieux comportant ces styles, les archives n’entreraient pas en contradiction (par exemple, tel monastère a été « fondé » en telle année ... ce qui ne signifie pas construit, car d’anciens batiments peuvent être utilisés et rénovés pour ce faire).


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