mercredi 23 décembre 2020 - par Paul ORIOL

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

Pourrons-nous dire 58 ans après le cessez-le feu en Algérie, pourrons-nous dire un jour, la guerre est finie ?

Le jeune Emmanuel Macron, né 15 ans après l’indépendance de l’Algérie, semble le vouloir. Il faut espérer que le président de la République aura plus de doigté pour engager cette initiative qu’il n’en a eu pour les différentes réformes qu'il a entreprises depuis le début du septennat… elles n’ont guère pacifié la vie politique, sociale, économique en France… Quant à celles annoncées sur la laïcité, la sécurité globale ou le séparatisme...

Sur les relations avec l’Algérie, une importante première pierre a été posée par le candidat Macron, en 2017, quand il a qualifié la colonisation française de crime contre l'humanité (1). Déclaration exacte en soi mais inacceptable, en Algérie, de la part d'un candidat à la présidence qui pouvait être soupçonné de rechercher là un soutien financier, politique...
Déclaration qui prend un tout autre importance quand Emmanuel Macron, président, reconnaît que, militant anticolonialiste, mathématicien et père de famille, Maurice Audin a bien été assassiné par l’armée française en juin 1957 (2). Et communiste.

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

Un pas supplémentaire est franchi quand il confie une mission à l'historien Benjamin Stora pour que « l'histoire de la guerre d'Algérie soit connue et regardée avec lucidité », soulignant que l’historien « devra rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année »... et faire des propositions d'action (3). Nous y sommes.

Au même moment, avançant, dans la presse algérienne, une entente avec le président français...(4), le président Abdelmadjid Tebboune a désigné, comme interlocuteur, son conseiller, le docteur Abdelmadjid Chikhi, directeur général du Centre national des archives algériennes et de la mémoire nationale. Réputé pour son intransigeance...

Cette question ne touche pas seulement les relations entre l'Algérie et la France depuis... Elle implique bien sûr un dialogue avec l'Algérie pour aller vers des relations apaisées. Mais aussi un retour sur soi-même des deux pays.

Emmanuel Macron confère à la guerre d’Algérie, «  à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995 » (3). Mais cette remise en question du comportement de la France de 1830 à 1962 ne peut être comparée à la reconnaissance par Jacques Chirac du rôle de l’État et de sa police dans la rafle du Vél'd'Hiv et de la Shoah. Dans ce dernier cas, il s'agissait d'un problème français volontairement nié par le Général de Gaulle et ses successeurs à la présidence de la République sous prétexte que la légitimité française était à Londres et non à Vichy. Que Vichy n'était qu'un régime de circonstance, condamné par l'histoire et l'énorme majorité des Français. Aujourd'hui.

La seule véritable opposition à cette reconnaissance était l'ombre imposante du Général et sa vision historique.

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

Quand il est question de l'histoire coloniale de la France, il ne s'agit pas de revenir sur le comportement indigne d'un régime ou d'un seul gouvernement. Et il ne s'agit pas de la seule Algérie. Mais d'une continuité historique de la politique de la France quelles que soient ses institutions. Quels que soient ses gouvernements successifs. Soutenus le plus souvent par nombre de Français. Comportements trop souvent en contradiction avec les fameuses valeurs dont elle se dit porteuse. Être le pays qui a proclamé La déclaration des droits de l'homme et du citoyen n'est malheureusement pas la garantie d'une politique exemplaire dans leur respect.

Il n'y a pas de peuple vertueux, il n'y a pas d’État vertueux. L'histoire est faite de conflits souvent guerriers. Et si les guerres sont toujours criminelles, toutes ne sont pas accusées de crime contre l'humanité.

S'agissant de la colonisation de l'Algérie, il s'agit d'une question beaucoup plus complexe qui touche deux peuples, deux États, profondément déchirés et construit ou modulé par ces événements.

La réconciliation franco-allemande est un précédent plus intéressant, ici, que la Shoah. Avec des points communs et d'importantes différences. La réconciliation franco-algérienne est, peut-être, encore plus nécessaire pour la France d'aujourd'hui, que la réconciliation franco-allemande. La stature d’Emmanuel Macron n'est pas celle du Général.

Lors de la Seconde guerre mondiale, la France, vaincue en 1940 par l'Allemagne nazie, se retrouvait, grâce au général De Gaulle et à quelques autres, du côté des vainqueurs 4 ans plus tard. A la table des 4 grands. Malgré la réticence de certains d'entre eux. La France avait perdu militairement et gagné politiquement et moralement. Elle était du côté de la liberté victorieuse. De la libération de la France, bien sûr, mais d'autres pays européens par la même occasion.
En Algérie, la France a gagné militairement mais perdu politiquement et moralement. L'Algérie obtenait sa libération, et incarnait la liberté des peuples, contre la France, contre sa politique coloniale et ses méthodes répressives.

La France se retrouvait en 1945 surévaluée, en 1962, dévaluée.
Hier la réconciliation devait se faire entre deux pays européens, ayant connu de multiples conflits. L'un, apparemment au faîte de sa puissance, vainqueur, à la tête d'un empire, légitime politiquement et historiquement, 1789, démocratie, déclaration des droits de l'homme et du citoyen. L'autre écrasé militairement et moralement mais dont on avait connu et pouvait redouter la capacité économique, industrielle. Les deux pays, ayant connu les conséquences catastrophiques de leurs confrontations répétées, avaient intérêt à joindre leurs forces complémentaires. En attendant...

Après la Seconde Guerre mondiale, les divers gouvernements et De Gaulle revenu au pouvoir ont pensé qu'il ne fallait pas répéter les erreurs commises à la fin de la Première. Qu'il était possible d'établir des relations égalitaires, et peut-être un peu plus, entre la France, sûre d'elle même et dominatrice, sa place politique, son Empire et l'Allemagne, affaiblie physiquement et moralement, qu'il ne fallait pas humilier davantage, qui devait être réintégrée dans le monde démocratique, en profitant de sa faiblesse temporaire...
Les deux pays pouvaient penser avoir tout à gagner à cette alliance...

Les choses sont très différentes aujourd'hui, pour l'Algérie et la France. Même si l'intérêt des deux peuples est d'avancer ensemble.

En France, la guerre avec l'Algérie n'est pas finie. Une partie de la droite française n'a pas accepté l'indépendance de l'Algérie. Ni la fin de l'Empire (5). Et, au-delà de la droite, beaucoup n'arrivent pas à se faire au changement de situation au niveau mondial. L'Empire français n'existe plus et l'indépendance algérienne en est le symbole et partiellement la cause. L’imaginaire européen n'a pas remplacé l'imaginaire impérial. D'autant que, si certains pouvaient penser que l'Europe allait se construire autour d'un couple égalitaire mais dont la France serait la tête politique, il est apparu rapidement que la puissance économique de l’Allemagne mettrait en question cette rêverie.

En Algérie, les traces de la colonisation, de la conquête à la lutte pour l'Indépendance, loin d'être effacées, sont entretenues par le nationalisme gouvernemental comme moyen de construire, de consolider l'unité nationale. De légitimer le gouvernement autoritaire en place. De pallier les échecs socio-économiques.
Dans de multiples occasions, quand le gouvernement a des difficultés, il n’hésite pas à accuser les opposants d’être le parti de l’étranger, d’être manipulés par l’étranger, autrement dit par la France. En symétrie, les opposants ne se privent pas de mettre en cause le soutien de la France au gouvernement en place.
Il est certain que les gouvernements français suivent attentivement l'évolution de la situation et ne sont pas indifférents à ce qui se passe en Algérie. Ils ne peuvent cependant être tenus comme responsables de tout et de son contraire...

Il y a beaucoup de questions, de difficiles questions, à traiter pour aboutir à une véritable entente entre les deux pays. Mais le vrai problème reste la volonté des politiques et leur légitimité pour assumer devant leur peuple un profond remaniement de leur roman national.

Il n’est pas certain que le jeune président français, élu par défaut, dont l’autoritarisme dans les réformes entreprises divisent profondément la société française…
Il n’est pas certain que le vieux président algérien en butte à une partie importante de la société algérienne en recherche d’un changement profond...
Il n’est pas certain que les actuels présidents algérien et français aient une autorité, une légitimité suffisantes pour entreprendre cette réconciliation pourtant nécessaire. Et encore moins le temps pour la mener à bien.

Ce ne sont, probablement, que les premiers balbutiements d'une longue - nouvelle - histoire aux multiples rebondissements.

Algérie-France, une histoire à reconstruire...

1 - En voyage à Alger, Emmanuel Macron. « La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ». Le Figaro 28 novembre 2017

2 – Emmanuel Macron a remis à la veuve du disparu, aujourd’hui âgée de 87 ans, une déclaration reconnaissant que son époux est « mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France ». Un assassinat pour lequel Emmanuel Macron a demandé « pardon » à Josette Audin, annonçant par la même occasion « l’ouverture des archives sur le sujet des disparus civils et militaires, français et algériens ». Libération 13 septembre 2018.

3 – Benjamin Stora devra remettre des recommandations sur « les gestes à effectuer et les actions à engager... dans notre pays comme dans ses liens avec l’Algérie, afin d’avancer dans ce travail de mémoire si difficile et pourtant si nécessaire à notre avenir ». Le but recherché est d’aboutir « à l’apaisement et à la sérénité de ceux que [la guerre d’Algérie] a meurtris... tant en France qu’en Algérie  ». Le Monde 31 Juillet 2020

4 – Le Monde 20 juillet 2020

5 - Libération 2 novembre 2020 : Castex et la colonisation, c'est pas du Macron.



36 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 décembre 2020 11:38

    Macron dit ce que certains attendent de lui et se fout de leur gueule, tout simplement.

    La colonisation de l’Algérie, « un crime contre l’humanité » ?

    La formule grandiloquente ne veut rien dire. Dans ce cas allons jusqu’au bout :

    La création de l’Algérie est une erreur, et il faut la dissoudre tout de suite, la rendre à la Turquie, recréer l’Empire ottoman. La fin de l’empire ottoman, et des « empires centraux » comme on disait, c’est un crime contre l’Humanité aussi ?

    Un crime contre l’humanité, vraiment, la création d’un grand pays qui s’étend de la Méditerrannée au Sahara, avec plein de richesses naturelles ? Ben dites donc... Quel crime. Evidemment, du temps de la colonisation, le système ne tournait pas pour les autochtones, mais enfin bon, au final, la France ne s’est pas trop foutu d’eux quand même...

    Benjamin Stora, historien officiel de l’Algérie en France (mais moqué par les Algériens évidemment) va écrire le programme d’histoire, comme il le fait depuis 30 ans ? Avec des résultats toujours plus mauvais. Chouette...

    Une partie de la droite française n’a pas accepté l’indépendance de l’Algérie. Ni la fin de l’Empire...

    Où donc avez vous vu ça ?

    C’était sans doute le cas de J-M Le Pen, mais il a 85 ans et n’a plus de rôle.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 23 décembre 2020 16:10

      @Olivier Perriet
      « Benjamin Stora, historien officiel de l’Algérie en France »
      Ancien trotskiste, né en Algérie, il est en général mal vu par les Pieds-noirs qui lui reprochent – à tort ou à raison – une partialité pro-indépendantiste.
      On aurait pu lui préférer l’universitaire Guy Pervillé, apparemment plus objectif.


  • binary 23 décembre 2020 12:36

    Reconstruire quoi ?

    Les algériens ont décidés que les français étaient leurs ennemis. POINT.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 23 décembre 2020 16:06

      @binary
      « Les algériens ont décidés que les français étaient leurs ennemis. POINT. »
      Certains algériens. Pas tous. Des Pieds-Noirs retournés en Algérie ont été bien accueillis. Les coopérants aussi. Dans le peuple, certains regrettent « le temps des Français »...
      Les plus hostiles à une réconciliation sont les apparatchiks, les corrompus et les islamistes.
      Par ailleurs la plupart des Algériens sont jeunes et n’ont que faire de l’histoire ancienne. Ils voudraient du travail et des douros pour se payer ce qui leur manque !
      Au passage, il faut noter l’importance persistante d’une presse francophone – et francophile ?


    • Jonas 24 décembre 2020 09:52

      @Jean J. MOUROT
      Bonjour, 
       . Tous les hommes qui ont pris le pouvoir en Algérie depuis l’indépendance se servent de la guerre d’Algérie pour cacher  leur incapacité et leurs incompétences pour diriger un pays. De ce fait ils font constamment référence au passé colonial , pour justifier leurs échecs et inculquent une histoire déformée faite non par des historiens mais par des apparatchiks , qui font ressasser , le passé et ses souffrances pour accaparer la mémoire des jeunes.

      << Je ne parle pas uniquement de l’Algérie , où je vis . Cela concerne un rapport à l’apprentissage et au savoir dans le monde dit arabe. Nous sommes dans une perpétuation de la mémoire, dans la consécration de la «  fétichisation » du savoir sans le savoir. Ça donne l’idée que celui qui apprend par coeur sait. Que celui qui apprend par coeur le livre sacré est meilleur que celui qui essaie de le comprendre . Ce lui qui réfléchit n’a pas la dignité de celui qui mémorise. 

      Cela donne aussi cette idée que le passé est meilleur que l’avenir , que l’âge d’or est meilleur que le temps présent et que l’avenir est une restauration obligatoire du passé. Les institutions , les médias , les élites, le bigotisme et l’école participent à la perpétuation de cette idée . Nous sommes dans un système qui perpétue l’ordre et la préséance de la mémoire sur la réflexion >> ( Kamel Daoud , lors de la sortie de son livre « Zabor » dans une interview a Jeune /Afrique en 2017) 
       


  • jymb 23 décembre 2020 13:11

    Pour se réconcilier, il faut être deux à reconnaître ses crimes...tout est dit


  • pierrot pierrot 23 décembre 2020 14:01

    C’est aussi l’anniversaire de la prise d’Abd el Kader très populaire en Algérie.


  • L'apostilleur L’apostilleur 23 décembre 2020 14:36

    Vous oubliez de rappeler son volte-face de 11/2020, E. Macron change et répondant au journal « Jeune Afrique » il tempère son discours de 2017 estimant maintenant qu’il faut « mener un travail historique et réconcilier les mémoires plutôt que de s’excuser ». 



    • pierrot pierrot 23 décembre 2020 14:37

      @L’apostilleur
      Cà me semble un bon objectif de réconciliation comme celui entre la France et l’Allemagne.


    • L'apostilleur L’apostilleur 23 décembre 2020 15:38

      @pierrot

      Le réconciliation ne peut exister que si elle est voulue. En France la majorité des français l’ignore, pendant que les algériens ruminent depuis leur indépendance. 

      Si la réconciliation doit se faire entre deux présidents, cela relèvera du folklore. Si elle doit être prononcée par les algériens, la marche est haute. Ils n’ont pas été éduqués dans cette perspective. 


    • L'apostilleur L’apostilleur 24 décembre 2020 00:02

      @OMAR
      « ...la repentance de la France pour la colonisattion, est le dernier souci, la dernière préoccupation des algériens... »

      Ah bon ?

      Si vous ne lisez pas la presse française, lisez l’algérienne. Cela vous évitera de vous melanger les pinces, de basses provocations insultantes qui resteront sans réponses et des erreurs mensongères. 

      Extraits :

      « ...La question mémorielle de la guerre d’Algérie est un conflit qui perdure depuis des décennies, néanmoins, l’arrivée de Tebboune peut changer la donne, rapporte le quotidien arabophone Echorouk. En effet, le gouvernement actuel serait résolu à employer tous les moyens légaux pour que la France se repentisse sur ses crimes coloniaux, et cette prise d’assurance est née du « Hirak » qui a permis la réorganisation du pouvoir, indique la même source.

      Cette démarche tend vers la concrétisation, notamment avec le récent projet de loi proposé par un groupe de députés auprès du Parlement. Rappelons que pas moins de 50 députés ont signé cette motion qui exhorte la France à « reconnaître sa responsabilité dans tous les crimes commis par son armée durant son occupation de l’Algérie [132 ans], et de présenter ses excuses formelles auprès du peuple Algérien »... »


      « ..Le président Tebboune a promis de récupérer l’archive mémoriel et les restes mortuaires des martyrs de la guerre coloniale conservés en France... »

      Etc.


    • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 24 décembre 2020 12:54

      @OMAR
      La principale préoccupation des algériens c’est de sortir du système mafieux FLN qui a détruit leur pays depuis un demi-siècle. Allez, bon noël à toi, que le christ soit avec l’Algérie !


    • Paul ORIOL 28 décembre 2020 09:52

      lte.@OMAR
      Quand on veut la réconciliation, on ne manipule pas l’insulte. On essaie de comprendre, on argumente et on admet que l’autre pense différemment.


  • L'apostilleur L’apostilleur 23 décembre 2020 15:00

    Votre article permet de rappeler qu’avant la colonisation l’Algérie n’existait pas et que les français ont libéré 3000 esclaves blancs. La repentance algérienne devra s’inscrire dans la mémoire des événements. 

    https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-million-d-esclaves-blancs-211938


    • Paul ORIOL 29 décembre 2020 19:07

      @L’apostilleur
      Merci pour cette référence.
      J’ai commandé le livre cet après midi.
      J’ai regardé l’émission et l’ai fait connaître à quelques amis.
      Paul


  • L'apostilleur L’apostilleur 23 décembre 2020 15:28

    @ l’auteur 

    « ...pourrons-nous dire un jour, la guerre est finie ?... »

    La guerre est finie pour la France depuis qu’elle a décidé d’abandonner ce qu’elle avait créé.


    Pour les algériens elle le sera lorsqu’ils abandonneront les paroles agressives de l’hymne algérien contre la France. 




  • titi titi 23 décembre 2020 16:41

    @L’auteur

    La guerre d’Algérie, et la réconciliation franchement les français s’en foutent mais alors complétement.

    Ce sujet n’est un sujet qu’en Algérie.

    Et pour cause, chaque fois qu’il y a un problème en Algérie, le pouvoir algérien annonce sur les ondes que c’est la faute de la France

    .

    En 1996 lors du tremblement de terre à Alger, Boutef avait été jusqu’à affirmer que les immeubles effondrés étaient ceux construits par la France et donc en pointillés que les morts liés à ces effondrements étaient à mettre sur le compte du colonialisme.

    Le pouvoir algérien doit continuer la guerre car c’est de la qu’il tire sa légitimité.

    Nous clairement... on s’en fout.

    J’irai même plus loin : si on pouvait se fâcher plus et limiter les visas ce serait encore mieux.

    Ou même simplement espérer que les douaniers fassent leur boulot à l’embarquement à Sète ou à Marseille.


  • titi titi 23 décembre 2020 16:52

    @L’auteur

    «  La réconciliation franco-algérienne est, peut-être, encore plus nécessaire pour la France d’aujourd’hui, »


    Je ne vois vraiment pas en quoi ?

    L’économie est à l’agonie.

    Le régime est à l’agonie.

    Le président Tebboune est à l’agonie.


    Tous les pays africains lâchent l’Algérie sur les questions diplomatiques.


    Tout le monde se carapate, c’est la débandade, et nous on devrait faire des concessions énormes, qui nous fâcherons avec tous ses voisins.


    Il n’y a que des coups à prendre.

    Bon vent à l’Algérie.



  • Le Comtois 23 décembre 2020 17:16

    La seule histoire avec l’Algérie, ce devrait être chacun chez soi !


  • ZenZoe ZenZoe 23 décembre 2020 17:50

    L’Algérie a raté son indépendance. Soixante ans plus tard, ils ne sont toujours pas plus avancés. Démocratiquement parlant, ils ont même reculé.

    C’est leur problème, pas le nôtre.

    Y aura-t-il un président français assez courageux pour le leur dire, et assainir la relation ? Peut-être même n’attendent-ils que ça au fond,qu’on finisse par leur dire ’’maintenant ça suffit, vous vous débrouillez tout seuls’’.


  • karim 24 décembre 2020 08:31

    Il y a le colonialisme et le néo colonialisme, de même qu’il y a les Harki et les Néo Harki. Qui sont-ils ces Néo Harkis ? C’est toute cette élite formée par le colonialisme, imbue de la culture française et qui était seule apte à diriger au lendemain des « indépendances » et qui permet à la France de maintenir sa domination économique et culturelle sur ses anciennes colonies. C’est ce que le vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio a dénoncé en accusant la France d’appauvrir l’Afrique. C’est là le problème. Se réconcilier avec qui ? Les Algériens et les Africains n’ont rien décidé, mais cherchent toujours à se libérer.


    • L'apostilleur L’apostilleur 24 décembre 2020 09:18

      @karim

      « ...Il y a le colonialisme et le néo colonialisme... »

      Si vous voulez dire que rien a changé, les échanges commerciaux vous donnent raison. Le gaz représente 95% des exportations algériennes vers la France 1er investisseur en Algérie. 

      Les algériens ne savent toujours pas se passer de la France. 

      Anecdote algérienne qui en dit long sur l’attrait de l’Algérie sur ses ressortissants binationaux : Samir Chaâbna, éphémère ministre de la Communauté algérienne à l’étranger, a préféré renoncer à son portefeuille plutôt que de perdre la nationalité française. 


    • titi titi 24 décembre 2020 09:50

      @karim

      « imbue de la culture française et qui était seule apte à diriger au lendemain des « indépendances »  »

      Au lendemain de l’indépendance, ces élites ont créé un état avec des « institutions » calquées sur celles des pays de l’Est, avec un parti unique, un conducator, des grand ministères, des « plans ».
      On nationalise pour chasser le méchant colon.
      On applique le « logiciel » des démocraties populaires tous simplement parce que les indépendances des colonies françaises, elles ont été pilotées par le PCF.

      En fait, l’indépendance c’est le remplacement du colonialisme économique par le colonialisme idéologique, ou plutôt une forme africaine du culte du Cargo. 


  • Jonas Jonas 24 décembre 2020 09:22

    La France n’a pas colonisé l’Algérie, la France a créé l’Algérie. Sans la France il n’y aurait jamais eu de « peuple algérien ».
    La région nord de cette région a été colonisée au cours des siècles successivement par les Phéniciens, les Berbères, les Grecs, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, les Turcs, et c’est les Turcs que les français délogent en 1830 lorsqu’ils débarquent à Alger, à l’époque où la régence d’Alger est une province du Califat Ottoman (l’Algérie en tant que nation, n’existait évidemment pas) pour mettre fin au trafic de marchands d’esclaves, libérant des milliers d’esclaves européens et mettant fin au piratage qui menaçaient les navires marchands près des côtes méditerranéennes depuis des siècles.
    Après avoir expulsé les turcs, à partir de 1830, les français défrichent, drainent, assèchent et fertilisent un sol à l’abandon depuis des siècles.
    Ils construisent des villes modernes là où il n’y avait rien, et créent une agriculture prospère et exportatrice, alors qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer des produits de la terre.
    A la place des cailloux, les français créent une industrie métallurgique, construisent 12 grands barrages, implantent un immense réseau de postes et de télécommunication, développent l’hôtellerie et le tourisme, fabriquent une industrie chimique, développent l’exploitation du gaz et de l’électricité.
    Les français installent un réseau ferroviaire considérable et 54000 kilomètres de routes (non compris les pistes), ils construisent 23 ports, 34 phares, 23 aéroports.
    Ils livrent des gisements de gaz et de pétrole, exploitation comprises, à un pays qui ne s’était jusque là jamais intéressé au Sahara.
    Les français ont apporté la médecine, et ont éradiqué la peste, le choléra, la variole, le typhus, en installant de nombreux dispensaires et hôpitaux permettant à 2 millions d’autochtones qu’ils étaient en 1872 d’avoir 9 millions de descendants en 1962, date de l’indépendance.

    Où est le « crime contre l’humanité » ?


    • karim 24 décembre 2020 13:10

      @Jonas
      D’après l’histoire écrite par le colonisateur les Algériens ne vivaient que de chasse et de cueillette, voici la réponse d’un Français aux mensonges de l’histoire :

      Colonisation de l’Algérie au nom de la civilisation ... - YouTube

       


    • mobis65 26 décembre 2020 20:39

      @Jonas
      "Après avoir expulsé les turcs, à partir de 1830, les français défrichent, drainent, assèchent et fertilisent un sol à l’abandon depuis des siècles.« 

      Même en 2020 le mensonge a encore de beau jour devant lui. Sache mon chere Jonas, qu’ avant la guerre de colonisation, l’ Algerie etait le grenier a blé de l »’ europe. Elle fournissait essentiellement la France, l’ Espagne et L’ Italie.......
      Avec l’ arrivé du monstre Bugeaud et sa méthode de terre brulé, il ne restait plus rien de cultivé sur cette terre d’ abondance.
      Alors si tu pouvait nous épargnier ta redondance de mensonge, je t’ en remercie.

      PS : je te rappel au passage que la France n’ a toujours pas payé ses dernieres dettes de blé a l’ Algerie (1793 a 1798).
      Pour finir, en 1785, Alger est un des premiers pays a reconnaitre l’ independance des Etats Unis. En 1795 un traité de paix et d’ amitié fut signé entre ces deux pays.

      En 2006, Condolezza Rice remis au MAE d’ Algerie une copie de ce fameux traité.
      Je pense que tu sais ou se trouve l’ original.

      Bonne année !


    • foufouille foufouille 26 décembre 2020 21:26

      @mobis65

      même en pillant les navires marchands, c’est impossible vu la taille de la colonie ottoman.


  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine vraidrapo 24 décembre 2020 09:51

    La PAIX c’est une question d’indépendance... militaire !

    Que le Yanki retire ses 730 bases militaires réparties sur la Planète,

    Que la France retire ses troupes d’Afrique

    et on aura fait un pas inimaginablement gigantesque vers la PAIX.

    Le plus gros obstacle en 3 lettres : C I A !!!


    • Jonas 24 décembre 2020 13:12

      @vraidrapo

      A quoi a servi l’indépendance des pays arabo-musulmans a part enrichir une minorité privilégiée ?

      Les pays arabo-musulmans se sont débarrassés du colonisateur étranger à leurs valeurs, religion , langue, et traditions pour tomber sous la coupe du colonisateur indigène , qui lui, bien qu’ayant , les mêmes valeurs , la même religion , la même langue et les mêmes traditions, les écrase de son mépris ( hogra) sans apporter la moindre espérance d’un avenir réjouissant depuis des décennies d’ou les flux de plus en plus importants qui se déversent sur l’occident mécréant , tout en évitant les pays adeptes de Mohammad.  

      Quant à la paix , il faut que les arabo-musulmans et musulmans non arabes donnent l’exemple en étant en paix entre eux , ils serviront de modèle , d’entraînement et d’émulation pour les autres mécréants. 


    • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine vraidrapo 24 décembre 2020 15:35

      @Jonas

      Tu fais comme si tu n’avais rien retenu de mes précédents commentaires...
      Je suppose que la réponse que tu me fais est destinée aux autres...
      Tu es sioniste affirmé donc complice de la C I A donc je ne vois pas l’intérêt de me répéter.


    • Jonas 26 décembre 2020 14:22

      @vraidrapo
       Mais moi, j’aime échanger avec un arabo-musulman , qui a de l’honneur de la fierté et qui se bat dans son pays au milieu des siens pour sortir son pays des difficultés. 

      Les discours d’un pauvre immigré , qui vient vivre chez l’ancien colonisateur et n’a même pas l’estime de lui même ni le respect de la mémoire de ceux qui sont mort pour l’indépendance de son pays , devrait garder le silence et se faire petit. Pour cela il faut de la dignité , ce dont vous manquez. 

      Les pays arabo-musulmans , n’ont besoin ni de la CIA , ni du Sionisme pour se massacrer . Ce n’est pas parce que les guerres aux, Yemen, Syrie, Irak ,Libye se font à huis clos , qu’il faut les oublier. L’exemple du malheureux Liban montre que sa situation , économique politique et sociale n’est due , qu’à ses représentants et son élite pourris. 


  • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 24 décembre 2020 12:56

    Dans un immeuble d’Alger un ascenseur est tombé en panne en mars 1962. On attend le dépanneur depuis 58 ans !


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