Si les hommes ont un futur, il est pas dans la construction et l'utilisation de ferrailles dévastatrices, Yachtes de 300 mètres de long, avions de guerre ou de commerce, de plus en plus gros, de plus en plus rapides, de plus en plus voraces, armes atomiques, usines nucléaires, plateformes pétrolières et gaz de schiste, sputniks, broyeuses-concassières à 80.000 tours minutes et autre illusions sataniques.. Il n'est pas dans le développement assigné en hausse à l'infini, 4% l'an sous peine d'être cancres parmi les nations, il n'est pas dans la prolifération anarchique de l'industrie de la réclame et de l'amusement publique, il n'est pas dans le commerce omnipotent des jeux du cirque, il n'est pas dans les pratiques mafieuses et institutionnalisées de création de fausse monnaie au profit unique des 0.1% de très-puissants ......
Il serait plutôt dans un univers de livres, de musique, dans une relation intime et mystique avec la nature, avec l'animal, avec son semblable. Dans la danse légère, murmure. Dans l'air pur et frais, dans la frugalité, pas même acceptée, mais plaisir. Peut être à la recherche de Dieu. Dieu n'existe pas, c'est entendu.. Peut-on faire l'économie de chercher inlassablement à vérifier cependant ?
Il est temps que le scientisme prenne un peu de repos, lui qu’a abattu tant de boulot en si peu de temps, que Théologie reprenne le flambeau, ce sera moins épuisant, et pour la Terre et pour ses habitants, ou la poésie, ou le joli Bel-Art si on préfère.
« C’est de ça dont nous avons besoin, autant, bien autant que de pain bis, que de beurres en branches ou de pneumatiques. Qu’on me dilacère si je déconne ! »
Douce rêveries, pleine du lait de l'humaine tendresse, impossible direz-vous.. Je concède, vrai, nous continuerons à nous battre, à assouvir quelques tragiques passions. Mais, quoi ! D'Homme à Homme, ça suffira ! Pas en organisations planétaires avec massacres de millions et menace d'apocalypse à chaque revendication.
Les Indiens d'Amérique l'ont dit : il se peut que nous puissions enfin à apprendre à l'homme blanc comment il faut vivre sur notre planète. Leurs espoirs accompagnent les nôtres actuellement.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, on en est clairement à l'aube d'une nouvelle révolution
Mondiale, totale, radicale. Occupy Wall Street est en passe de devenir Occupy All.
Fatigue, assez, incapacité à continuer de ramer absurdement, sursaut de moral, éveil de conscience, il faut autrement disent les 99%. Et pour l’instant, on a pas à expliquer le pourquoi et le comment en minces détails.
Les 99% sont un état de fait, les baisés, les exploités, les conditionnés, les non-ayant-droit, les travailleurs de force, les embobinés, tout le personnel domestique du système. Quant à la réflexion, ils sont forcément très divisés ces 99%, bien plus de moitié d'un côté. Quant à l'action, encore plus, il n'en reste plus qu'une infime proportion..
Posez-vous la question.. Doit-on y aller ? Camper ? Occuper tout, toutes les places de toutes les villes de toute la Terre ? Pour qui pour quoi ?
Gandhi à dit, entre la lâcheté et la violence, il faut choisir la violence. Préambule nécessaire.
Question en forme de trinité, complexe, justiciable d'un nouveau concile de Nicée.
- Primo. Contre qui, contre quoi ? Qu'est-ce qu'on en sait des différences entre la FED et le FMI et Wall Street, la BCE, le Fond de stabilisation ? Franchamon a raison, on serait pas un peu naïf nous autres, les 99 %, les pinpins, mimiles de tous poil, niais même, dans le contenu, dans le sujet, dans la Façon ?
- Secundo. Et ensuite, qu'est-ce qui se passera, ce sera comment après l'effondrement ? Qui peut garantir ?
- Tertio. Et puis surtout, il va faire froid, on est habitué à dormir au douillet nous, chaud sécurisé, douche chaude matin midi et soir, lumière à volonté, au doigt à l'oeil, spectron, foot et information, Plus belle la vie, ronron.. On va se priver de tout ça ? Vous n'y pensez pas. On va abandonner nos belles autos, pare-buffle devant, réticule de contrôle sur le pare-brise, comme les avions de chasse, avec, dedans, la radio, qui permet si pépère d'écouter Rameau, Couperin ou Leclerc.. ?
Il va faire noir sur vos places à la tombée de la nuit. Qu'est-ce qu'on va s'emmerder.. Et puis l'air con surtout. Ceux restés au chaud l'auront belle. Tout ça sert à rien, on en a rien à foutre de votre Wall Machin.
Il n'empêche, ceux qui iront seront des résistants, brevetés pour le reste de l'histoire, la belle affaire direz-vous ! Certes. Mais y'en faut.
Ceux qui, tordant le nez, abreuveront de leur mépris les naïfs engagés et rigoleront de leurs contorsions, ceux qui resteront au chaud collés au spectron resteront définitivement dans les rangs serrés et innombrables de la collaboration, les collaborateurs d'une infernale machine de destruction et de corruption.
Vous me direz, si on calcule bien, les résistants, ils volent au secours de la victoire.. ?
Oui !
Car le système et par terre, quoi qu'il arrive quoi qu'on fasse, ce ne sera plus long, il attend son coup de grâce, il sait qu’il est à l’agonie, même Soros l’a dit, qui ne se trompe jamais, même Chomsky.. Il a rien produit, que de l'illusion, qui sera vite balayée par les vents de l'histoire, il n'a fait que bouffer son substrat, épuiser la Terre, accumuler des déchets, fabriquer constamment les machines de sa propre destruction. Tout le contraire d’une civilisation.
Il n'empêche, il faut y aller, camper et occuper. Il y a mille raisons et l'une surtout, pas des moindres.. La mémoire de nos pères, ceux qui se sont toujours battus pour la Liberté, contre l'oppression. Quels que soient les résultats, somme toute toujours assez limités. Ceux-là même qui s’en sont allés aider au loin les Américains à se libérer du joug des Anglais. Coïncidence historique ?
Aujourd'hui, ils y ajouteraient une autre obligation sacrée, la lutte contre la destruction de notre environnement. Tout simplement.
Pour finir, on ne peut éviter de penser à Henry David Thoreau, dont le souvenir doit encore inspirer nombres des occupants du Pont de Brooklyn, jeunes ou vieux.
« Son œuvre majeure, Walden ou la vie dans les bois, publiée en 1854, délivre ses réflexions sur une vie simple menée loin de la société, dans les bois et suite à sa « révolte solitaire ». Le livre La Désobéissance civile (1849), dans lequel il avance l'idée d'une résistance individuelle à un gouvernement jugé injuste, est considéré comme à l'origine du concept contemporain de « non-violence ». »
Wikipedia.
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Illustration : anonyme du Web