lundi 17 décembre 2018 - par lisca

Antonio Guterres, Homme du Monde

« Ce n’est pas à l’écorce qu’on connaît le fruit mais en y plantant les dents » José Saramago, prix Nobel, et Suzanne, ma grand-mère

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Plantons donc nos canines dans la chair un peu blette du nommé Guterres, chef visible du machin ONU depuis 2017. L'écorce est épaisse et dure, aïe ! C'est de l'écaille de tortue, Nous voilà sans-dents, et déjà quarante ans que ça dure.

Qui est Tonio la-Bougeotte, spécialisé dans l'import-export ? Le 19 décembre, ce petit monsieur élu « par acclamation » (comprenons qu'on ne vote pas à bulletin secret dans l'hémicycle) et qui fut surtout désigné d'office par de vieux mages en coulisse, présidera à la ratification de ce pacte de Marrakech qui a fait le buzz in extremis, au grand dam de ses conspirateurs. >

AT est pour tous les voyages et a un sens commercial indéniable : il a fait en sorte que le Portugal devienne "le premier pays européen à décriminaliser l'usage personnel de toutes les drogues". On comprend mieux son intérêt pour la traite massive de tout et de tous.

Oui, le feuilleton a plusieurs épisodes : un galimatias de politiciens pétochards et/ou exportateurs de surplus en tout genre approuve le pacte un 14 juillet bien festif, puis le signe un 11 décembre bien dépressif. Le forfait accompli, on vous le met sous le nez juste avant le solstice d'hiver.

Rompez.

Si on en croit, cet article, pondu par un sciences-potard des plus caressants, Tonio sait s'imbiber de compassion pour la piétaille en vadrouille.

« Je sais ce que j’ai ressenti à la tête du Haut Commissariat aux Réfugiés pendant dix ans. Vous ne pouvez imaginer ce que c’est que de voir de tels niveaux de souffrance. » gémissait-il, "les larmes aux yeux" en 2016.

Il était donc en immersion sur les vaisseaux, les canots et les rafiots, le bougre. Trempé comme une soupe. En tant que passeur ? Acheteur ? Vendeur ? Planqué ? Il conviendrait de lui demander ses papiers, c'est louche. Et gare aux documents forgés de toutes pièces !

Ce personnage qui rappelle un tantinet un certain Flanby, a toutes les qualités qui caractérisent le Bureaucrate : un tendre cœur moisi depuis longtemps, des principes au nutella bien étalé, une volonté féroce de tout chambouler jusqu'au sang, jusqu'à l'os, beaucoup de copains de bordée tirés à quatre épingles. C'est bien suffisant pour réussir son coup.

Et notre sciences-potard en livrée taurillon, de se fendre de juteuses louanges de son puissant maître dans l'antichambre du (pas très) beau monde entourant Tonio.

L'un de ces amis de chœur introduit toutefois un bémol : la larme à l’œil n'est pas son fort. Lui, ce qu'il espérait du Tonio en 2016, c'était un « coup de pied au cul de l'ONU ».

Nous aussi, en fait. Dans le sens : hey you, get off my cloud. Parce que là, ce n'est plus le coup de pied de l'âne que l'ONU nous décoche : plutôt celui du pachyderme.

Mais Richard Gowan, c'est pour d'autres raisons. Cet ami qui nous veut du bien a traîné partout où la guerre se complote et sévit, du côté feutré bien sûr. Et ce qu'il ordonne, c'est que l'ONU range sa toute petite fronde occasionnelle et impose au monde ses idées à lui, Gowan, pour lesquelles il est rémunéré très cher du côté de New York.

Alors Guterres est son homme. Ce pacte en forme de serpent des bas-fonds, quelle promesse de guerre et d'armement ! A nous les biftons, sans compter la mainmise passive sur les arsenaux militaires de tous ces pays d'Europe livrés au pillage, et incapacités par « la loi internationale » !

On n'aura plus qu'à privatiser la boulangerie et en distribuer les miettes aux plèbes assommées, entre copains de l'ONU, de l'OCDE, de l'UE, de l'OTAN, de... se dit Gowan dans son for intérieur, bien qu'il commence à s'inquiéter.

Mais si les jacques de la jacquerie l'ouvrent trop en Europe anémiée, se rassure-t-il, pan, pan ! On refait tourner la toupie, comme aux jours anciens, façon Kosovo. Voyez nos beaux chars de l'UE et leurs gaz incapacitants, quelle merveille !

Guterres-Gowan, le couple emblématique.

Guterres, la branche archéo-socialiste du temps des dinosaures, en grand danger de chute imminente, à cause de l'orage qui menace ; mais qui peut encore vous tuer son homme.

Et, lui Gowan, tenant le parapluie, le globaliste pur jus, au CV couvert d'hémoglobine.

Cependant les temps changent, c'est leur nature indélébile et les gens se fatiguent de trimer pour des cacahuètes et des aspersions de lacrymogènes. Les complots se font arracher le hijab, ils sont trop répétitifs, on s'ennuie. Les comploteurs dévoilés tirent des tronche de carême presque aussi empathiques que celle de Guterres.

On entend au loin un bruit de tambour : pluie ou grêle ?

« Nous vous demandons, écrit le général Martinez à Emmanuel Macron le 7 décembre 2018, de surseoir à la signature de ce pacte et d’appeler par voie de référendum les Français à se prononcer sur ce document. Vous êtes comptable devant les Français de vos actions. Votre élection ne constitue pas un blanc seing. » 

Que va faire EM le 19 décembre ? Invalider la signature de son émissaire du 11 décembre ? Parce que NOTRE projet c'est la France, mister président. Et d'ailleurs où êtes-vous donc passé ?

En attendant le 19 (un dix décembre tout neuf), fredonnons la réponse du berger à la bergère :

Il pleut, il pleut Gouttière

Remballe tes vieux croûtons.

Ta visée, c'est la guerre

Mais ton pacte a du plomb

Dans l'aile et le croupion.

Allô, pleure pas, Tonio ! Ton pacte à sens unique, ça ne pouvait pas marcher, voyons.

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