mercredi 2 octobre 2019 - par JMBerniolles

ASTRID : on vient de tuer un fantôme

 

C'est article a été publié sur le site Europeanscientist.com Il a été écrit au nom de tous les ingénieurs et techniciens, dont des partenaires étrangers, qui ont permis à la France de maîtriser, à un moment, cette technologie futuriste, à l'époque et même aujourd'hui, et de placer notre pays à la pointe mondiale dans le domaine. 

L'arrêt officiel du projet ASTRID réjouit naturellement la mouvance anti nucléaire, néanmoins il a, comme d'autres sujets d'importance pour la France et son peuple, été relégué à l'arrière plan par la propagande sur le Climat, ou plus exactement sur l'Urgence climatique. Celle-ci est un mantra créé de toute pièce pour le monde fictif que les médias officiels construisent afin de détourner les gens des vraies questions que pose le monde qui les entoure,

Il y a pourtant beaucoup de choses qui concernent notre pays et notre avenir que cette affaire révèle. C'est ce que ce texte développe.

 

Le développement des réacteurs nucléaires rapides au sodium en France

Les études et les projets sur la filière des réacteurs nucléaires à neutrons rapides refroidis par le sodium ont été initiées au tout début des années 60. C’était un projet global très ambitieux parce que la plupart des choses, concernant la conception et la réalisation d’un réacteur de ce type, étaient à développer, à mettre au point, à imaginer même. Il y avait beaucoup d’éléments de base à maîtriser, notamment le combustible, dont l’idée, un oxyde mixte U-PuO2 constitué d’une poudre frittée, gainée par de l’acier inoxydable austénitique, avait été ramenée des USA par George Vendryes le responsable à l’origine du lancement de ce vaste programme au CEA, la technologie sodium, l’effet de l’irradiation par des neutrons rapides énergétiques sur l’acier de gainage, les cuves.... et à développer, notamment les calculs pour la neutronique, la Thermohydraulique sodium, la mécanique des composants et de structures, et des données à acquérir, sur les sections efficaces par exemple. On en était également au début du développement de grands code de calcul conçus pour tourner sur les gros ordinateurs de l’époque, lancés au départ pour des applications militaires, dans les domaines cités précédemment, neutronique, Thermohydraulique, mécanique, puis plus tard pour les études de sûreté.

Le programme “rapides” s’est déroulé en trois étapes principales constituées de phases d’études et de développements conclues par la réalisation d’un réacteur nucléaire. Le premier réacteur a été Rapsodie dont le coeur d’une puissance thermique de 20 MWth a ensuite été porté à 40 MWth sous l’appellation de Fortissimo. Il a divergé en 1967. Ses objectifs principaux étaient de tester le combustible et la technologie sodium.

Il est important de noter qu’au tout début des années 70 un projet pour la construction d’un réacteur nucléaire jumeau de Fortissimo en Inde a été engagé avec une équipe de projet mixte comprenant des ingénieurs français et indiens sous la direction d’un ingénieur indien. Cette équipe de projet s’est rapidement installée à Madras (aujourd’hui Chennai). Sous le nom de FBTR ce réacteur prototype n’a divergé qu’en 1985 à la suite de nombreux problèmes. Le fait qu’un pays émergent ait pu considérer (le programme “rapides” n’est pas abandonné en Inde) que les études sur la filière “rapide” pouvait lui permettre d’avoir une ouverture vers le plus haut niveau en sciences et technologie et lui offrir la possibilité de mettre en valeur le minerai de Thorium qui est en abondance dans ce pays, est à souligner. Pour obtenir du combustible nucléaire fissile à partir du Thorium, l’Uranium 233, l’idée est de placer le Thorium dans une couverture entourant le cœur rapide. Le cycle Thorium est naturellement beaucoup mieux exploité dans des réacteurs nucléaires à sels fondus, intégrés dans la perspective de la IV ème génération de réacteurs nucléaires électrogènes, mais ceux-ci sont encore à développer. On remarquera que le programme indien qui a donc été lancé dans une coopération étroite avec les ingénieurs français, n’a nullement été impacté par l’arrêt brutal de Super Phénix, ni par le rejet du monde politique, en France, de cette technologie nucléaire. C’est aussi le cas de la Russie qui est ainsi devenue le leader mondial en la matière.

Le démantèlement de Rapsodie a été entrepris dans les années 90. Il y a eu malheureusement un décès et des blessés à la suite d’une explosion d’hydrogène lors du nettoyage d’une tuyauterie sodium.

La deuxième étape du programme français sur les “rapides” à sodium menée en coopération avec l’Euratom et l’EDF a conduit à un prototype électrogène d’une puissance électrique de 250 MWe, Phénix. Ce réacteur “rapide” a été couplé au réseau électrique en 1974 et il a fonctionné à puissance nominale la grande majorité du temps. Quelques problèmes ont marqué sa vie et ont conduit à des arrêts assez longs. Ces problèmes de nature accidentelle souvent, - feu de sodium secondaire au niveau d’un échangeur intermédiaire, problème de fuite au niveau de la boite eau des GV (problème qui aurait pu être sérieux en occasionnant une réaction explosive, montrant combien les GV constituent un point très sensible sur cette filière) ... -, ont été maîtrisés de manière satisfaisante, hors la mystérieuse et unique occurrence de l’introduction d’une réactivité négative dans le cœur qui n’a pas été complètement interprétée. Sa vie a été prolongée jusqu’à 2010 afin de l’utiliser comme source d’irradiation de neutrons rapides pour faire des tests d’élimination de transuraniens et de produits de fission à vie longue en les introduisant dans du combustible. Méthode d’élimination qualifiée d’homogène. Les résultats de ces tests ont été satisfaisants mais partiels.

La troisième étape de développement et d’études était extrêmement ambitieuse. Son but était de lancer un prototype industriel de réacteur “rapide” au sodium d’une puissance électrique de 1200 MWe. C’était un saut sans doute trop ambitieux puisque l’on estimait qu’une puissance électrique de l’ordre de 600/800 MWe permettait de rencontrer tous les problèmes, scientifiques et technologiques, liés aux grands réacteurs de ce type, - cœur, structures, composants, ...-. C’était précisément le puissance de BN600 le projet soviétique à l’époque, et la puissance retenue pour ASTRID. Pour lequel la question du budget était tendue. En dehors de sa technologie d’avant garde, un autre point remarquable de Super Phénix était que son accident maximum, très hypothétique, devait être contenu dans le dimensionnement, au plus près du cœur.

Cette histoire montre combien le développement d’une technologie nucléaire avancée jusqu’au stade industriel est une longue aventure de plusieurs dizaines d’années. C’est naturellement aussi valable pour les réacteurs nucléaires à sels fondus. Ce sont à la fois des études dans des installations et labos dédiés sur les technologies, - sodium, combustible, composants, manutention,..-, et des développements pour les études de Thermohydraulique, de Neutronique, de Mécanique, puis de Sûreté, notamment au niveau du développement de codes de calcul. A ce propos il ne faut pas oublier qu’au début des années 60 on en était à l’aube de l’utilisation des grosses unités centrales d’ordinateur. Il était aussi nécessaire d’acquérir des données de base dans divers domaines, - sections efficaces pour la Neutronique.., tenue du combustible et de matériaux sous irradiation..-. Tout cela oblige à procéder par étapes dans une construction de moyens, de techniques et de connaissances.

Enfin il est nécessaire d’insister sur le fait que tout cela repose, in fine, sur les capacité de l’Industrie de fabriquer et de traiter des matériaux très spéciaux, de réaliser de soudures complexes... tout en respectant des règles de construction très strictes.

Ce très long temps de développement a un inconvénient majeur du fait que lorsque le stade industriel est atteint les équipes des études initiales, celles qui possèdent le savoir faire non écrit, sont soit à la retraite, soit malheureusement disparues. C’est encore plus vrai pour la fusion contrôlée thermonucléaire.

 

Les surgénérateurs

 

La surgénération de combustible dans un réacteur nucléaire, soit à partir de l’Uranium naturel ou du Thorium, est la caractéristique principale de ce qui a été défini comme la quatrième génération de réacteurs nucléaires électrogènes. Les “rapides” au sodium répondent naturellement à ce critère. Ils peuvent générer du Pu 239, 241.. mais aussi de l’Uranium 233 à partir de Thorium disposé dans une couverture comme dans le projet indien.

Les réacteurs à sels fondus fonctionnant sur un cycle de régénération Thorium/U233 en utilisant des flux de neutrons thermalisés, sont aussi de cette nouvelle génération.

Il est nécessaire de rappeler les grands avantages que procurent les “rapides” au sodium :

* D’abord une capacité à ‘brûler’ l’Uranium naturel de 60 à 80 fois plus que dans un réacteur classique à eau pressurisée ou bouillante.

* Un meilleur rendement, 40%, sur la production électrique par rapport aux REP. Qui pourrait être augmenté avec des rapides à gaz, envisagés dès le début mais posant de gros problèmes technologiques et éventuellement de sûreté si l’on envisage des cycles directs ...

* Une auto élimination d’actinides et de produits de fission par fission ou transmutation.

* Une évaluation retenue officiellement a montré que la centrale Super Phénix rejetait de l’ordre de 40 fois moins d’éléments radioactifs qu’une centrale PWR existante.

* La flexibilité et la réactivité de son cœur neutronique permettraient à une centrale du type Super Phénix, si on le désirait, de suivre le réseau électrique. C’est à dire de répondre aux variations instantanées de la demande d’électricité sur le réseau.

* Enfin comme on l’a vu plus haut, le dimensionnement de Super Phénix avait été conçu pour contenir l’accident grave maximum, très hypothétique, de perte de refroidissement sans chutes de barres de contrôle de la puissance neutronique.

Cet accident qui amène immédiatement à une excursion de puissance due à une réactivité prompte (qui s’éteint d’elle-même à un moment à la suite d’un effet physique sur les sections efficaces de fission) a été étudié théoriquement et dans des installations nucléaires à la pointe mondiale pendant des années. Les phases accidentelles qui sont nombreuses et complexes, avec notamment une deuxième excursion nucléaire, ont été difficilement maîtrisées et conduisent à l’évaluation d’une puissance maximum relâchée dans l’accident en MégaJoules. L’évaluation de 800 MégaJoules estimée de manière primaire au début du projet est dépassée. Un ordre de grandeur de 1500 MégaJoules serait plus réaliste.

L’abandon et le sabotage de Super Phénix

D’un point de vue comptable simple le désastre lié l’arrêt de Super Phénix a été évalué par une commission parlementaire dans les années 90. Au total la France avait engagée 60 milliards de francs (9 milliards d’euros à réévaluer) pour les études et réalisations sur la filière rapide. De plus des aides extérieures sont à ajouter de la part de l’Euratom et surtout de l’Allemagne et de l’Italie pour Super Phénix. Il faut aussi tenir compte du manque à gagner sur les MWh et le coût d’un démantèlement, plusieurs milliards d’euros engagés sans capitalisation. Le seul fait d’avoir engagé le projet ASTRID en 2006 est une reconnaissance du non sens de cet abandon.

Quand Super Phénix a été arrêté en 1997, il venait de fonctionner une année à pleine puissance. Le fonctionnement de Super Phénix n’a pas seulement été stoppé, des dommages irréversibles ont été volontairement infligés à ses cuves primaires de manière à interdire toute reprise du réacteur. C’est un autre aveu du fait que l’intérêt potentiel de cette technologie était bien connu des responsables politiques auteurs de ce crime contre la science, contre leur propre pays, contre les français en tant que consommateurs d’électricité, de citoyens et de contribuables.

Dans le courant du XX ème siècle la France s’est assurée une place de choix dans le contexte mondial. Les efforts déployés dans le domaine du nucléaire, où des savants français avaient figuré parmi les pionniers, lui avaient procuré une place de leader mondial sur les réacteurs électronucléaires. Avec des choix intelligents comme celui des PWR plutôt que des BWR, dont on a pu saisir les problèmes en cas d’accident grave à Fukushima Daiichi. Schématiquement, bien que la réalité soit plus complexe, au niveau de l’accident grave c’est TMI versus Fukushima Daiichi.

Bien qu’il y ait encore de graves foyers de guerre dans le monde, les guerres se sont déplacées sur le terrain de la haute technologie et de l’économie.

Si l’on considère le déclin économique de la France on peut le lier, à la racine, avec l’abandon de Super Phénix ainsi qu’au quasi moratoire sur l’électronucléaire de Civaux, centrale nucléaire mise en service en 1991, et l’année 2006 où le projet de l’EPR de Flamanville, ainsi que le principe d’un projet de réacteur rapide au sodium prototype, ASTRID, ont été lancés. On constate maintenant que cela a eu des effets très néfastes au niveau de l’industrie nucléaire nationale, malgré des contrats pour l’étranger.

Il est à retenir qu’en France, cette affaire Super Phénix marque la première grande intrusion de la Politique, et ses aspects de démagogie, dans un grand domaine scientifique et technique.

ASTRID

Le projet ASTRID d’un réacteur “rapide” à sodium d’une puissance électrique de 600 MWe a donc été lancé, avec un gros problème de financement, dans le contexte décrit plus haut de pertes de connaissances et de savoir faire, ainsi que de compétences au niveau industriel.

 Beaucoup d’installations nucléaires et autres, ainsi que des réacteurs nucléaires d’expérimentation, pour les études de sûreté notamment, avaient été fermés.

Ainsi on ne dispose plus aujourd’hui de source de flux d’irradiation en neutrons rapides pour des études décisives. Le réacteur Jules Horowitz qui devait permettre des irradiations avec neutrons rapides (objectif irréaliste par ailleurs) a mis des années à simplement sortir de terre. Il a pourtant un rôle important et unique en France dans la fabrication de sources radioactives pour les applications médicales.

Dans ce contexte terrible et déprimant le projet ASTRID pouvait difficilement être autre chose qu’un projet papier. C’était en quelque sorte un fantôme, une fiction dans laquelle on maintenait des équipes d’études pour garder sous perfusion une vocation nucléaire dans un organisme que l’on oriente, dans un volontarisme politique mal fondé sur le plan scientifique et technique, vers d’autres énergies.

C’est donc un fantôme dont les premières orientations et premiers dessins avaient le tort de trop rappeler Super Phénix, qui vient d’être tué. En France, nous avons la particularité insensée d’avoir placé notre Industrie sous la tutelle d’un ministère de l’ “écologie”. C’est certainement la raison de cet abandon officiel.

Mais est-ce si facile de tuer un fantôme qui a une âme ?

 

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27 réactions


  • sweach 2 octobre 2019 12:13

    Triste nouvelle smiley

    Avec ce choix, la France perd un gros avantage industriel et militaire, cela présage un avenir plutôt funèbre pour notre nation.

    On peut noter que le refroidi au sodium n’était pas indispensable, uniquement là pour un usage militaire, mais augmentait considérablement le risque de sûreté de cette technologie.

    Quoi qu’il arrive un devra un jour ou l’autre utiliser des Réacteurs à Neutron Rapide, car c’est le seul moyen de réduire la durée de vie de nos déchets nucléaires actuellement jalousement stockés pour le futur.

    Pour ceux qui l’ignore Astrid visait à multirecycler le plutonium - même de qualité dégradée, ce qui permet de réutiliser des déchets déjà disponible en abondance et réduire leur duré de vie.

    Vivement des politiques Nationalistes pour nous remettre sur de bon rail.


    • JMBerniolles 2 octobre 2019 16:42

      @sweach

      Excusez moi, c’est fou le nombre d’erreurs que l’on peut faire en trois lignes de commentaires.

      • Le sodium est là pour la « transparence » aux neutrons. Afin que le cœur soit rapide. C’est à dire que les fissions (cela peut être de Pu239, 241... ou bien U235...) soient provoquées par des neutrons rapides (2 Mev d’énergie initiale). On peut aussi penser à l’Hélium ce qui donnerait un rapide à gaz. Toutefois sa conception de sa technologie seraient différentes et plus complexe.
      •  On a étudié les feux de sodium sous toutes leurs formes pendant plus de vingt ans dans une installation unique en Europe. Au passage où l’on constate qu’un feu de sodium ou de kérozène ne peut faire fondre l’acier du plancher, ce qui s’applique à 11/9... On a éteint des feux de sodium secondaire survenu sur Phénix....
      •  Dans l’article j’ai listé les avantages de la filière rapide telle qu’elle a été développée en France

    • Onecinikiou 3 octobre 2019 09:24

      @JMBerniolles
      ll n’y a nul besoin de « faire fondre » un matériaux quel qu’il soit pour obérer sa capacité de résistance mécanique par fluage ou flambage, et entrainer la ruine de l’édifice qu’il supporte.
      Evidemment le rôle d’une cuve (et de son plancher) n’est pas exactement le même que celui d’un plancher d’un bâtiment. L’un a un rôle essentiellement de confinement, quand l’autre participe d’une structure porteuse. Les conséquences attendues ne sont donc pas les mêmes eu égard à la résistance des matériaux. 
      http://bastison.net


    • JMBerniolles 3 octobre 2019 17:46

      @Onecinikiou

      Merci pour votre commentaire qui me permet de préciser ma pensée.

      Le Fluage c’est l’accumulation de défauts, dans une réaction dite thermiquement activée, dans un matériau soumis à une charge permanente. Le Flambage est aussi lié à une contrainte résultant d’une compression aux deux extrémités d’une barre par exemple. Il ne s"agit pas de cela.

      Ma remarque était relative à la chute des tours du WTC le 11/9 qui a été attribuée à l’effet d’un feu de kérosène. Or un tel feu (d’autant plus que la majorité du kérosène a brûlé à l’extérieur) est incapable de faire fondre les armatures aciers des tours. C’est un argument qui figure dans les études des scientifiques qui analysent ces attentats sous l’angle scientifique et technologique.


  • titi titi 2 octobre 2019 13:10

    @l’auteur

    L’abandon d’Astrid est un vrai abandon de souveraineté nationale.

    Tout cela à des fins de clientélisme électoral.

    C’est très dommage.


    • JMBerniolles 2 octobre 2019 13:22

      @titi Merci. C’est plus qu’un abandon, c’est une déroute. Bien entendu tout cela est caché aux gens... Il n’y a pas de démocratie possible sans une information bonne et honnête


    • sweach 2 octobre 2019 16:38

      @titi
      *L’abandon d’Astrid est un vrai abandon de souveraineté nationale*
      Je suis totalement d’accord.

      Comme si notre nation n’avait plus d’ambition pour l’avenir.


    • JC_Lavau JC_Lavau 3 octobre 2019 12:14

      @sweach. Perdre toute ambition pour l’avenir, voire perdre tout avenir, c’est bien ce qui est exigé de nous par l’oligarchie anglo-sioniste. Enfin quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce pays désobéissant qui refuse d’aller faire la guerre aux irakis quand on leur en donne l’ordre ? Qu’est-ce que c’est que ce pays rebelle qui ose constater que la caste ashkenaze est une caste sûre d’elle-même et dominatrice ?
      Delenda est Gallia ! 


    • biquet biquet 16 octobre 2019 17:54

      @JMBerniolles
      Désolé mais l’abandon c’est le CEA qui l’a décidé, pas les politiques. Ce sont près de 500 ingénieurs (dont vous peut-être ?) qui ont travaillé sur cette étude financée par le grand emprunt de Sarko. Croyez-vous que lorsqu’on travaille pendant 6 ans sur un dossier, on l’abandonne aussi facilement ? 200 millions d’euros étaient versés pour chaque période deux ans. A la fin de chaque période de 2 ans, l’avancement des travaux devait être évalué. L’a-t-il été ?


    • JMBerniolles 16 octobre 2019 18:26

      @biquet

      Merci pour ce commentaire. Bien sûr je suis vraiment désolé pour les ingénieurs et techniciens qui ont travaillé sur ce projet. Insuffisamment financé malgré tout.. 
      Réfléchissez et regardez de près le bilan de Macron. Vous verrez qu’il a pour mission de détruire notre pays.


  • Ruut Ruut 2 octobre 2019 15:46

    Ce qui à tué le Nucléaire, c’est la désinformation Politique et Médiatique autour du Nucléaire et des dangers réels qui a flingué la confiance et donc tout argument sur ces sujets.
    Le coupable c’est juste la désinformation mise a jours lors de Tchernobyl Fukushima et maintenant l’usine Lubrizol qui confirme que les autorités et les Médiats aux ordres, en France, sont incapables de transparence.
    Sans transparence pas de confiance.


    Les citoyens face à une désinformation massive et organisée ont parfaitement raison de rejeter toute technologie dangereuse sur plusieurs générations.


    • titi titi 2 octobre 2019 17:07

      @Ruut

      Ce n’est pas un manque d’information : c’est de l’hystérie.

      Pour Lubrizol, tant que le gouvernement ne dira pas « vous allez tous mourir dans d’atroces souffrances », personne ne le croira.
      Que ce soit vrai ou pas, c’est ce qui est attendu et toute autre vérité sera rejetée.... parce que nous sommes devant de l’hystérie.


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2019 18:01

      @Ruut
      « Ce qui à tué le Nucléaire »
      Ok, en France peut-être, et encore... , mais à partir du moment où des pays comme la Chine, l’Inde et la Russie sont pro-actifs dans le domaine, c’est un voeux pieux !


    • Ruut Ruut 2 octobre 2019 18:44

      @titi
      Le problème n’est pas la catastrophe.
      C’est le manque d’information utile voir à la limite du mensonge dont nous inonde nos Officiels et Médiats.

      Ce que le citoyen attend :
      C’est :
      1. Une information fiable
      Expliquer les faits connus. (Ne pas attendre 5 Heures pour sonner les alarmes).

      2. Des informations sur les conséquences à court et moyens termes fiables.
      ex :
      Ne pas respirer la fumée toxique car elle est toxique si vous vous sentez mal foncez aux urgences.
      Ne touchez pas la matière gluante noir dans votre jardin.

      3. Des consignes fiables des actions à mener pour minimiser les impacts sur notre santé et celles de nos proches et enfants.

      Ce n’est quand même pas difficile…

      4. Lorsque les analyses sont faites une explication (claire précise et honnête)
      Par exemple de ce que contenait des nuages et eaux noires des robinets avec les consignes pour minimiser les effets néfastes sur notre santé.

      Mais lorsque tu vois une fumée noire qui pue et qui te fait vomir et des oiseaux qui tombe du ciel, tu t ’attend à autre chose que l’air est de qualité normale.

      Si l’eau noir du robinet est dangereuse pour la santé il FAUT le dire et expliquer pourquoi elle est noire et est (ou n’est pas) dangereuse.

      L’histoire que le citoyen puisse se rassurer en vérifiant de son coté ce qu’il peut vérifier.

      5. Ne pas rendre inaccessibles les résultats d’analyse des citoyens.

      Juste le BON sens.


    • titi titi 2 octobre 2019 19:50

      @Ruut

      Sauf que l’info des oiseaux qui tombent du ciel est un fake.

      Quelles explications donner à un fake ?


    • Ruut Ruut 3 octobre 2019 17:00

      @Ruut
      source : http://www.roueninfo.fr/rouen-des-oiseaux-morts-retrouves-ce-matin-sur-les-quais/
      Mise à jour (2) : La véracité des photos

      Nous avons bien évidemment vérifié ces photos : elles ont bien été prise devant un établissement de restauration sur les quais de Rouen le matin du 27 septembre 2019. En plus des deux photos de cet article, le photographe nous à également transmis quatre autres photos de la même scène. Nous avons également une copie des fichiers originaux des photos.
      Des membres du personnel du restaurant, qui étaient présent lors de la découverte des oiseaux, ont pu s’exprimer à ce sujet avec des journalistes de LCI qui ont réalisés un travail d’investigation sur la situation des animaux dans la région (l’article est disponible ici).


    • titi titi 8 octobre 2019 00:28

      @Ruut

      Je pensais que vous faisiez référence à cela :
      https://twitter.com/AuroreBergee/status/1177533993820069888/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1177568450975358976&ref_url=https%3A%2F%2Ffrance3-regions.francetvinfo.fr%2Fnormandie%2Fseine-maritime%2Frouen%2Fattention-aux-fake-news-incendie-lubrizol-1728105.html

      ... qui sont des photos qui datent de 2011 en Louisiane.

      Mais votre réaction traduit exactement ce que je disais.
      Deux pigeons morts sur les quais ! Wahou ! En effet, il faut évacuer d’urgence tout le secteur, que dis-je le département, voir opérer le déplacement de toute la population au nord de la Loire.

      C’est bien ce que je dis : de l’hystérie.


  • pierrot pierrot 3 octobre 2019 10:09

    Bonjour,

    je regrette l’arrêt du projet de réacteur à neutrons rapides Astrid. Mais , comme le CEA, je pense que cela n’est pas fondamental dans la mesure où ce type de réacteur de quatrième génération n’était pas prévu à l’industrialisation avant les années 2040 au mieux.

    Actuellement les projets concernent quasi exclusivement les réacteurs de troisième génération de type EPR entre autres, qui se développeront pendant la période de 2015 à 2050.

    Rien n’empêche la France de signer des accords de coopération sur ce type de réacteurs avec la Russie et la Chine qui poursuivent ce projet.


  • Matlemat Matlemat 3 octobre 2019 11:58

    Pour sauver la France, relancer la fuite en avant nucléaire, c’est juste pitoyable.


    • JMBerniolles 6 octobre 2019 10:13

      @Matlemat

      Oui comme vous le dites le nucléaire c’est un grand pas en avant


    • pemile pemile 4 octobre 2019 16:50

      @JMBerniolles « Agoravox est un des seuls sites généralistes où on peut faire passer un article en faveur du nucléaire. »

       ???

      On peut avoir les noms des sites qui « refuseraient » les articles en faveur du nucléaire ?


    • JMBerniolles 4 octobre 2019 19:18

      @pemile

      Exactement tous ceux qui font le black out sur la dénonciation du scandale éolien, qui taisent l’opposition importante à des choses insensées comme l’éolien offshore au large de Noirmoutier dans les prestigieuses baies bretonnes…. 

      Nous avons essayé de faire passer notamment la pétition contre la fermeture qui avait son poids de scientifiques si j’ose dire aux DNA, dernières nouvelles d’Alsace, blocus. La rédacteur en chef contactée nous a dit exactement : « messieurs vous savez bien comme moi que tout cela est politique ».

      Le Monde, Libé, Arte la télévision nationale.. sont anti nucléaires de manière primaire… 


    • Francis, agnotologue JL 4 octobre 2019 19:28

      @JMBerniolles
       
       ’’ l’éolien offshore au large de Noirmoutier dans les prestigieuses baies bretonnes…. ’’
       
      Noirmoutier est en Vendée ; vous devez confondre avec le parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc.


    • JMBerniolles 4 octobre 2019 20:10

      @JL

      Il y a des projets à Noirmoutier et dans les baies bretonnes…. si vous êtes un supporter naïf de cela il faut au moins être au courant, si j’ose dire.

      Le meilleure article que je connaisse sur les raisons profondes de toute cette esbrouffe dite « verte » et l’article du professeur William Engdahl, ici.
      On comprend les formidables enjeux financiers des politiques énergétique dites « vertes ». Ce que Cameron alors premier ministre anglais qualifiait de « green craps »


  • Désintox Désintox 3 octobre 2019 19:40

    Je n’ai jamais réussi à me faire une opinion sur le surgénérateur « Superphenix ». Était-ce un truc de fou ou bien un projet brillant injustement mis au rebus ?

    Par contre, son abandon semble avoir entraîné une perte de savoir faire de l’industrie nucléaire française, dont on se demande aujourd’hui si elle est encore capable de fabriquer des réacteurs. L’EPR sème le doute !


    • Ruut Ruut 3 octobre 2019 22:14

      @Désintox
      C’est surtout l’outsourcing qui a provoqué LA perte de savoir-faire.
      C’est commun à TOUTES les entreprises qui outsource leur cœur de métier ou ce qui les rend uniques.

      Mais comme c’est à la mode, c’est de plus en plus pratiqué avec à la clef en général une faillite ou un surcout monstrueux en support puis pour ressourcer en interne avant qu’il ne soit trop tard.


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