vendredi 11 décembre 2015 - par ddacoudre

Au choix, hystérie ou psychose

Mais qu’arrive-t-il donc aux citoyens Français ? Je sais bien que la raison n’existe pas si ce n’est pour définir toutes nos perceptions émotionnelles, élaborer des concepts mythiques viables et construire des biens déterministes. Nous nous faisons aider en cela par ce qui s’appelle dorénavant les sciences dont l’intérêt est de pouvoir quantifier et qualifier tout ce que nous sommes capables de comprendre. Il devrait en toute logique en découler un progrès intellectuel et social, même si nous en avons appris ne jamais espérer ne pas nous tromper. De la sorte tout ce que nous concevons génère des effets délétères, et nous devons choisir le moindre mal, c'est-à-dire ceux qui nécessiteraient de vivre quelques siècles pour être nocifs.

La réalité nous a démontré que beaucoup de nos créations sont nocives à court terme, si bien que nous avons compris que l’intérêt individuel égoïste ne concourt pas au bien de la collectivité et met en danger l’espèce humaine. Je blague en disant cela, seule une minorité de personne l’ont compris. Les efforts qu’ils consentent ne changeront pas la face des choses, car il n’y a pas de retour en arrière possible, ce qui est fait demeure et nous devrons attendre que la planète absorbe nos déchets à son rythme qui est bien plus lent que notre vitesse de production. Cela exige donc que nous soyons en permanence devant la nécessité de la nettoyer. C’est le mythe de Sisyphe, vivre une situation répétitive dont l’on ne voit jamais la fin.

Ainsi, avoir acquis la conscience de l’existence nous met face à cette situation dont nous cherchons en permanence à nous en extraire, comme si nous avions au fond de notre « mémoire » préhistorique un espace de ce temps où notre cerveau « étroit » avait une inconscience des cycles de la vie. C’est pour l’occident la notion d’Eden qu’illustre cela, un monde où tout est achevé. La quête du graal ou de l’espérance qui en découle a mobilisé inégalement les énergies humaines et instauré des régimes politiques les plus divers se heurtant toujours à la captation par les élites des attributs du pouvoir et de la puissance qu’ils n’entendaient pas partager de plein gré.

Un terreau favorable.

Nous vivons toujours sous ce schéma, même en démocratie populaire. Le peuple s’est trouvé dépossédé de ses pouvoirs pour ne devenir qu’une enveloppe de vote. Il n’a plus le pouvoir de la monnaie, il n'a plus le pouvoir du référendum, il n’a plus le pouvoir économique, il n’a plus le pouvoir de se faire entendre, il n’a plus le pouvoir de manifester, il n’a plus d’identité, il n’a plus d’espérances.

Le peuple n’est devenu qu’une peau de chagrin qui ne trouve un élan vital que dans les drames. Je ne sais pas si cela résonne, mais depuis environ les années 1990 nous vivons au rythme des drames qui ont été des intercesseurs aux politiques sécuritaires qui en ont découlé dans une surenchère permanente, entrecoupé de déconvenues sociales et économiques.

La peur s’est inscrite comme mode de gestion des populations avec un fabuleux paradoxe. Celui qui repose sur le rappel journalier des dangers de la vie et des risques potentiels de l’existence à la Une sans discontinuité depuis trente ans, avec une accentuation évidente au moment des élections, dont la conséquence logique devrait conduire tout un chacun à souffrir d'agoraphobie, ou bien mourir d’angoisse. Or il n’en est rien, personne à ce jour n’est mort d’angoisse, mais notre liberté individuelle ou collective s’est accommodée d’une inversion essentielle de ce qui fondait notre droit, la présomption d’innocence.

Le citoyen était considéré comme honnête et il devait être apporté la preuve de son contraire, aujourd’hui insidieusement par une politique sans relâche accès sur la surenchère sécuritaire, c’est au citoyen de prouver qu’il est honnête. Nous nous sommes accoutumé à cela et personne, sauf peut-être moi, ne refuse de montrer son sac dans les supermarchés ou ailleurs. Lentement, dans des actes courants de l’existence nous avons accepté la surveillance, et il n’est pas un jour que l’on ne nous en propose de nouvelles pour mieux assurer notre liberté. Il n’est pas un jour que l’on nous rapporte une action ou un acte criminel, délinquant, malveillant, immoral, incivil, sans distinction de gravité, faisant ainsi disparaitre la frontière qui les sépare et les distingue. Nous avons eu là le terreau sur lequel a prospéré l’opinion citoyenne et le capital électoral de certain parti dont particulièrement le FN suivant la rhétorique bien huilé que le pouvoir est laxiste. Et chaque gouvernement, dans l’alternance, d’aggraver les mesures répressives sans que celles-ci apportent un résultat probant, si ce n’est de maintenir un climat d’insécurité au-delà de la réalité observable que n’en registre pas les sens émotionnels des citoyens, car ils ne sont pas devenus agoraphobes.

Nous vivons donc au rythme d’un compte télévisuel et médiatique que chaque citoyen s’approprie, et dont certains en vivent bien évidements la réalité qu’ils généralisent, avec une particularité que j’ai expliqué dans un article « la-marche-inexorable-du-fascisme », celle que c’est dans les milieux magrébins et migrants que s’élabore tous ces maux.

Se change ainsi une analyse de stratification sociologique en aversion islamophobe, parce qu’à la faiblesse politique d’intégration par l’ascenseur social c’est substitué l’espoir religieux pour certains et le rejet du politique pour d’autres. Chacun recherchant le moyen de survivre au travers des sources de revenus disponibles que sont encore obligés de redistribuer les « oligarchies financières », tandis que d’autres se livrent à l’économie dite souterraine.

Durant le mêmes temps l’économie entrepreneuriale poussée par la compétition n’est pas en reste, et ce qu’il en est retenu ne sont pas les innovations sans précédent, mais les scandales qui l’émaillent.

La désillusion européenne un accélérateur.

Dans le même cadre, l’espérance européenne a fondu au fil des ans avec son point d’orgue en 2005, entrainant avec elle le progrès social et humaniste attaché à la notion de gauche. Déjà mise à mal par l’effondrement du communisme, l’allégeance du PS au néolibéralisme européen l’achève dans une confusion entretenue autour d’une bipolarisation de chapelle entre le PS et ex UMP que ne distingues que les affaires et quelques enracinement idéologiques sans portée économique, face à laquelle ils s’oublient. Si bien que tout parti qui se réfère à la notion de gauche est assimilé aux actions du PS, devient suspect, génère une aversion et perd en crédibilité.

L’exemple le plus flagrant en est le Front de gauche, il soutient un programme de régénération économique par l’éco économie, une régénération de la vie politique par la 6e république, et électoralement il ne décolle pas. Il n’a même pas pu développer un débat d’idées autour de son programme. Toujours accolé par une bonne raison au PS au 2e tour.

Il se fermant ainsi la représentation d’une crédible force d’opposition, et bien qu’œuvrant pour le monde du travail il ne touche que 10% des salariés du privé.

Chez les Républicains, la conquête des voix du FN entreprise par Sarkozy président (karchérisation de la racaille) n’a abouti qu’à épouser des idées du FN, au point de faciliter ultérieurement son choix en préférant l’original à la copie.

Pourtant l’abstention avait sonné l’alarme, mais ne recevait comme réponse qu’un renforcement des politiques et des discours qui l’avaient généré, en renforçant le climat d’insécurité, de carriérisme des politiciens et d’incapacité à tenir leurs engagements de lutte contre le chômage face à l’aliénation européenne.

Ce rapide tour d’un horizon trentenaire n’a pour raison que de cerner toute une période durant laquelle, lentement, sans que nous puissions l’empêcher c’est élaboré la situation d’aujourd’hui qu’est venu cristalliser la « victoire médiatique » du front National. Il offre symboliquement tout ce que les citoyens ont perdu et que je rappelais.

Un jeu de dupe.

 Mais c’est un jeu de dupe et les citoyens se font duper de la même manière que ce que le président Hollande a pu les duper dans l’affaire des attentats.

C’est la politique extérieure de la France qui est à l’origine des attentats et c’est le président pyromane qui se félicite d’être le pompier et en retire les lauriers. Le prix de la peur l’élève dans les sondages. De la même manière Le FN a exploité la xénophobie naturelle des citoyens (la peur de l’autre). Il s’est mué en cheval de Troie dans la démocratie en s’improvisant défenseurs des faibles et gardien de la moralité et de la probité, servi sur un plateau islamophobe dont il retire aussi le prix de la peur. La convergence des deux a conduit à l’accroissent de mesures fascisantes qui s’enchainent et des discours qui s’enflamment entre ceux qui veulent exterminer leurs ennemis et ceux qui veulent les éradiquer. Ces verbes n’auraient pas fait rougir Hitler et ce sont des élus Républicains qui parlent ainsi, en disant tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Ensuite il sera facile de sauter des islamistes de Daesh à l’islam de France. La distinction entre l’idéologie islamiste politique et la religion de l’islam ne vont pas de soi, et le climat « psychotique » où l’information distord la compréhension des citoyens par rapport à la réalité porte à l’irrationalité.

Sans remettre en cause la gravité des attentats de janvier et de novembre, ils ne justifient pas la mobilisation quasi générale des pays de l’occident qui viennent s’épancher sur leurs dégâts collatéraux. Est-ce sérieux de parler d’état de guerre. Allons-nous garder l’état d’urgence ad vitam aeternam ? Chacun peut tout de même comprendre que ce n’est pas la réalité des attentats qui justifient tout le branle bas de combat depuis Mérhad, mais la surenchère sécuritaire dans laquelle nous vivons depuis si longtemps qui réclame toujours plus de mesures, excessives, populaires, rassurantes, comme si nous avions affaire au danger ultime. Tandis qu’elles font défaut là où se mène la réalité de la lutte anti terroriste. Croyons-nous sincèrement qu’ouvrir son sac à un vigile à l’entrée d’un supermarché y concourt ?

Est-ce sérieux d’avoir peur de 200 000 soldats, au mieux, aux pratiques barbares, alors que nous sommes la 6e puissance militaire.

Est-ce sérieux d’avoir peur du FN, alors qu’il a obtenu 6 millions de voix sur 46 millions d’inscrits, et passer sous silence qu’environ 60% des citoyens ont une tendance à la fascisation et à la discrimination migratoire. Le danger est déjà là, le FN n’est que la partie émergée comme les icebergs.

Durant toutes ces années où les risques ont été connus, cernés, mesurés, nous savions quoi faire et pour des raisons budgétaire nous avons choisi la répression à la socialisation. Toutes les tentatives d’approches socialisantes n’ont été que de la poudre aux yeux avec les politiques de la ville.

Dans ce cheminement le PS en l’affaire de 10 à 15 ans a laminé l’histoire socialisants du peuple français qui s’est élaborée durant presque deux siècles pour donner notre modèle social que ce parti remet en cause vers une « moyennisation » européenne entreprise par son prédécesseur. L’on ne peut arriver à cela que par l’effacement de la mémoire collective où la solidarité de classe devient de l’assistanat.

Je ne crois pas que la peur pour le PS et les Républicain soit salutaire, une fois de plus ils vont instrumentaliser le FN pour conserver leur fiefs, et je peux déjà entendre Marine le Pen dire tout le mal qu'elle pense de la collusion PS/LR pour lui voler la place que lui a donné le peuple. Une fois de plus les citoyens réélirons ceux à qui ils doivent tous les maux dont ils se plaignent, car rien ne laisse présager un changement de cap politique et je suis assuré compte tenu des éléments mis en place et que l’on retrouve dans les études d’opinions, que finalement ce seront ceux qui se proclament le plus des républicains qui installeront le fascisme.

Comme avec la planète, c’est le mythe de Sisyphe, vivre une situation répétitive dont l’on ne voit jamais la fin.



15 réactions


  • César Castique César Castique 11 décembre 2015 12:00

    «  Le peuple s’est trouvé dépossédé de ses pouvoirs pour ne devenir qu’une enveloppe de vote. Il n’a plus le pouvoir de la monnaie, il n’a plus le pouvoir du référendum, il n’a plus le pouvoir économique, il n’a plus le pouvoir de se faire entendre, il n’a plus le pouvoir de manifester, il n’a plus d’identité, il n’a plus d’espérances. »


    Jaurès a dit : « A celui qui n’a rien, la Patrie est son seul bien » et de cela aussi, par le biais de l’immigration/invasion, on est en train de dépouiller le peuple. 

    Or, ce n’est qu’au Front national que l’on peut scander en choeur à la face des Hollande, Valls, Sarkozy, Gattaz, Bonduelle, Lagarde et autres Danny Boon « On est chez nous  ! On est chez nous ! » et c’est cette affirmation péremptoire qui, un jour prochain, fera exploser le plafond de verre.

  • ddacoudre ddacoudre 11 décembre 2015 13:46

    bonjour

    je connais ton souci lié à l’immigration.Or l’immigration est l’histoire de tous les peuples.
    pour rester entre soi il ne faut pas circuler, c’est le cas de quelques tribus seulement, et pourtant nous sommes entrain de les envahir en ayant décrétés que leur territoire été le notre.
    Ce n’est pas le cas de l’immigration européenne parce qu’ils viennent avec leur culture, et qu’ils ne peuvent s’en séparer du jour au lendemain parce que notre processus d’intégration est en panne. Nous ne pouvons en conclure qu’ils nous colonisent. Mais naturellement il y a des individus qui pensent que notre civilisation est néfaste et la combattent, ce n’est pas une nouveauté. la lutte c’est seulement déplacé sur le plan religieux, faute d’être capable de développer une nouvelle idéologie adapté au XXI siècle. c’est vrai pour ces fous de dieu c’est vrai aussi pour tous ceux que tu as cité, et Marine n’offre pas de nouvelle vision de l’organisation de l’homme, dire seulement que l’on veut rester chez soi porte en germe le conflit. en ce sens elle développe le double langage celui qui dit que nous devons être nous et collaborer avec les autres. de fait la collaboration emporte une transformation ou alors il faut dire que l’on veut exploiter l’autre.
    si le plafond de verre éclate (ce en quoi je te suis) ce n’est pas sur que nous ne soyons beaucoup à ne pas périr sous les débris.
    cordialement.


    • César Castique César Castique 11 décembre 2015 16:01

      @ddacoudre



      « je connais ton souci lié à l’immigration.Or l’immigration est l’histoire de tous les peuples. »


      Dans ce pays, on n’ose pas appeler un chat un chat ! 


      Ce n’est pas un problème d’immigration, c’est un problème de races - ou si on préfère de « têtes d’étrangers », puisque, paraît-il, les races n’existent pas -, indépendamment de toute question de nationalité et de culture.


      Trois Français sur quatre estiment qu’il y a trop d’« étrangers » dans leur pays, en une formule - appelons donc, pour une fois, un chat un chat - trop de non-Européens blancs, pour reprendre l’une des neuf catégories définies par le biologiste italien Luigi Cavalli-Sforza*, « père » de la géographie génétique, et membre associé de l’Académie des Sciences.


      * Papous de Nouvelle-Guinée et Aborigènes d’Australie - Habitants des îles du Pacifique (Polynésiens, Canaques de Nouvelle-Calédonie, etc) - Habitants du Sud-Est Asiatique (Khmers, Thailandais, Indonésiens, Malais, Philippins…) - Asiatiques du Nord (Mongols, Tibétains, Coréens, Japonais, Chinois du Nord)  - Peuples de l’Arctique - Indiens d’Amérique (du Nord, centrale et du Sud) - Européens Blancs - Caucasoïdes non-Européens (Nord-Africains, habitants du Proche-Orient, Iraniens, Indiens, Pakistanais, etc) - Africains 

    • ddacoudre ddacoudre 11 décembre 2015 19:31

      @César Castique

      ce biologiste aura un autre problème quand il faudra qui codifie génétiquement tout les métissages qui auront lieu. d’autant qu’il part sur un préalable qui est aventureux car déjà tous ces gens qu’il liste sont l’objet d’un métissage, l’on ne part jamais de zéro. Je ne suis pas gêné par le mot race, je trouve qu’il n’est pas fondé pour parler d’une espèce, s’il n’a pas pour signification de justifier une supériorité d’une par rapport à d’autre sur la seule mise en évidence de spécificités culturelles d’adaptation. un homme qui passerait sa vie dans l’eau si l’adaptation lui donnait des écailles il n’en serait pas pour autant supérieur à un autre, il serait seulement adapté à son milieu « géohistorique », et en se croisant avec un humain à qui ont poussait des ailes cela donnerait un poisson volant qui resterait humain etc. cela nous conduirait et conduit à dire que génétiquement chacun est un et donc il y a autant de race que d’homme. si la génétique n’est pas le destin elle ne suffit pas non plus pour distinguer des races. sinon il va nous falloir considérer la levure, avec laquelle nous partageons 99% de gênes d’humaine.

      cordialement.


    • César Castique César Castique 11 décembre 2015 20:33

      @ddacoudre

      "ce biologiste aura un autre problème quand il faudra qui codifie génétiquement tout les métissages qui auront lieu."

      Ce n’est pas son problème et ce n’est pas le sujet. J’ai utilisé cette classification, basée sur des recherches contemporaines, parce qu’elle détermine des groupes de population précis, que n’importe quel Européen blanc peut identifier, pour se positionner par rapport à une surpopulation allogène perçue comme excessive.

      P.S. - Je précise encore que le Pr Cavalli est un antiraciste à chaux et à sable, ce qui fait qu’il n’utilise jamais le mot « race », mais le mot « groupe », en anglais cluster. Vous devriez peut-être vous documenter sur ses travaux, à commencer par Wikipedia, pour une première approche

      Dual inheritance theory

      Human genetic variation

      Human genetic clustering


    • ddacoudre ddacoudre 11 décembre 2015 23:38

      @César Castique

       je n’ai fais aucune allusion à un quelconque racisme de la part de ce biologiste, seulement une analogie avec le classement de Linné qui a inspiré un classement des humains.
      classer et un moyen de se retrouver dans un imbroglio, ça ne délivre pas une vérité, ce n’est qu’une marche pour aller plus loin. ce n’est pas la race qui est un problème c’est la notion de supériorité et d’infériorité que l’on y attache, un oiseau est-il inférieur à un humain ou supérieur tout va dépendre des éléments que l’on sélectionne pour établir une comparaison.
      cordialement.


    • César Castique César Castique 12 décembre 2015 09:14

      @ddacoudre

      Encore une fois, la dernière, il n’est pas question de classement, et pas davantage de supériorité que d’infériorité, mais de qui, dans la rue, est perçu, a priori par le grand public, comme Français ou comme étranger. C’est de cette perception que vient le sentiment, chez trois Français sur quatre, qu’il y a trop d’immigrés en France et chez deux Français sur trois qu’ils ne sont plus chez eux comme avant. 

      Ce qui incite beaucoup de gens à aller scander « On est chez nous ! On est chez nous ! », là où ils peuvent le faire, c’est-à-dire aux meetings du Front national.

      Tel était l’objet, et le seul, de ma première intervention. Si j’ai parlé de Cavalli-Sforza, c’était pour bien indiquer que l’expression Européens blancs, n’était pas de mon cru, mais ça, c’était le doigt qui désignait la Lune.

    • ddacoudre ddacoudre 12 décembre 2015 19:02

      @César Castique
       bonjour

      ok j’ai enregistré et je me suis mépris sur tes propos.
      dans ce cas nous dépassons la xénophobie pour entrer dans le racisme lié au fasciés. c’est oublier un peu vite que la guerre de 14/18 a vu l’arrivé de noir français sur son territoire comme des maghrébins et ce n’était pas des immigrés, mais des autochtones d’Afrique et d’ailleurs francisés de force par la colonisation, de la même manière que les rois de France ont conquis les territoires moyenâgeux et ont francisé de force les populations des régions qui étaient conquises. la seule différence en faisant rapide est qu’au moyen âge les populations étaient serviles et ne comptaient que pour du beurre, tandis que la colonisation avait pour mission de développer dans ces pays aux mœurs barbares la civilisation.
      je comprend que l’on puisse avoir peur de l’islam, mais j’ai déjà expliqué que démographiquement avec moins de 2 enfants par couple les identitaires finiraient comme les amérindiens dans une réserve, et de fait il offriraient les conditions de leur invasion, d’où l’intérêt essentiel de l’intégration et d’un sentiment d’appartenance nationale, ce que partage environ 86% des musulmans
      qui ont fait comme les chrétiens ont reconnu la république.
      Mais d’autres ne partagent pas ce point de vue, ce qui est leur droit tant qu’ils respectent la démocratie aussi bancale soit-elle, et je ne vois pas comment, en tenant un discourt suicidaire, les identitaires pourraient inverser le cours des choses, à moins de demande que les blancs de « souches » fassent des enfants. rappelles toi ce souci constant chez Michel Debré toujours à initier des politiques familiales.
      je peux comprendre qu’au faciès certain ne se sentent plus chez eux, mais il y a aussi la nécessité de se mesurer à l’évidence d’une réalité démographique alors la solution de l’intégration se présente inévitablement et c’est elle qui est en panne à cause d’une politique financière européenne.
      j’ai eu travaillé dans une grande société qui employait toutes les nationalités africaine du centre au nord, ils recevaient un revenu et leur différence culturelle ne posait que peut de problème. l’idéologisation" de la religion musulmane est venu se substituer à l’effondrement des idéaux politiques j’ai eu l’occasion d’écrire cela en 1999 que devant la faiblesse de l’employabilité sur laquelle s’appuie la république, se développe comme espérance les communautarismes.
      En ce moment la société se trompe d’adversaire pour ne pas accabler le capitalisme faute d’un idéal de remplacement l’on déplace la problématique sur le terrain xénophobe, racial, religieux qui sont bien évidement des critères discriminants visibles, discernables, mesurables beaucoup plus saisissables que la lutte contre une organisation économique qui c’est imposé dans le monde entier, et que ces conflits arrangent.
      cordialement.


    • César Castique César Castique 13 décembre 2015 00:26

      @ddacoudre

      « dans ce cas nous dépassons la xénophobie pour entrer dans le racisme lié au fasciés. »

      Décidément… Ce n’est pas du tout de racisme qu’il s’agit, mais de ce clivage qui traverse toutes les sociétés, dans tous les domaines et en permanence, qui sépare les omnivores des végétariens, et les végétariens des omnivores, les philatélistes des numismates, et les numismates des philatélistes, les forts des faibles, et les faibles des forts, les vieux des jeunes, et les jeunes des vieux, les Blancs des Noirs, et les Noirs des Blancs, les musulmans des catholiques, et les catholiques des musulmans, je veux parler du double clivage nous/eux et eux/nous. Sans oublier, bien sûr, le double clivage nous/elles-elles/nous

      « c’est oublier un peu vite que la guerre de 14/18 a vu l’arrivé de noir français sur son territoire comme des maghrébins et ce n’était pas des immigrés, mais des autochtones d’Afrique et d’ailleurs francisés de force par la colonisation… »

      Rares sont ceux qui, croisant des Subsahariens ou des Maghrébins dans leur rue, dont la première pensée va aux bataillons de marche sénégalais et aux régiments de tirailleurs marocains.

      « …je comprend que l’on puisse avoir peur de l’islam… »

      Il n’y a pas à avoir peur de l’Islam, il s’agit de savoir si, dans la mesure où il est incompatible avec la République, on le contiendra ou s’il islamisera la République, en plaçant Allah au-dessus de ses institutions et de ses lois.

       « … d’où l’intérêt essentiel de l’intégration et d’un sentiment d’appartenance nationale, ce que partage environ 86% des musulmans. »

      Je ne sais pas ce que c’est que l’intégration autre qu’économique, et d’autant moins, désormais, que nous sommes en présence de communautés suffisamment importantes pour vivre en autarcie culturelle et sociétale, ce dont elles ne se privent pas.

      Quant au sentiment d’appartenance nationale, on se demande à quoi il correspond chez des gens qui désignent les Français comme des *eux* auxquels ils ne s’identifient en rien. A ce propos, la lecture des livres de Malika Sorel-Sutter pourrait vous apprendre beaucoup, mais je ne vous les recommande pas, parce que je subodore qu’il contienne des informations, des observations et des conclusions, que vous n’avez aucune envie de connaître, tant elles vous éloigneraient de cette société universelle (chimérique) à laquelle vous aspirez.

      « …j’ai eu travaillé dans une grande société qui employait toutes les nationalités africaine du centre au nord, ils recevaient un revenu et leur différence culturelle ne posait que peut de problème. »

      Il y a des immeubles où cohabitent sans problèmes des gens de vingt nationalités, mais ils n’illustrent en rien la coexistence de millions de « nous » avec des millions de « eux », dans des rues, des quartiers, voire des communes, que les premiers fuient dès qu’ils en ont l’occasion pour être remplacés par toujours plus de eux.

      « En ce moment la société se trompe d’adversaire pour ne pas accabler le capitalisme… »

      Ce ne sont pas adversaires, ce sont des intrus, des envahisseurs, des « autres », des « non-nous », des gens dont la présence n’est pas plus souhaitée que la compagnie, tant les codes sociaux qui les lient, sont différents des nôtres. En tout premier lieu sur le plan des relations entre les sexes.

      « …une organisation économique qui c’est imposé dans le monde entier, et que ces conflits arrangent. »

      Ce n’est pas si sûr, puisque le Nouvel Ordre Mondial postule la liquidation des Etats-Nations, en tant que foyers de rébellion potentiels, et que pôles de résistance contre la submersion alterculturelle.

      Pr, sur ce plan-là, les peuples d’Europe font actuellement preuve de capacités réactives qui sont très prometteuses, et qui vont en sens inverse de ce que veulent les Juncker, Sutherland, Attali, Goldman-Sachs et autres Lagarde, zélateurs d’un « seul Etat pour toute l’humanité , auxquels ils aspirent et pour lequel ils conspirent, sans même se cacher. Ce qui permet à Philippe de Villiers de parler de « complot à ciel ouvert ».,

      Mais il faut être sous l’effet de puissants psychotropes pour croire qu’on pourra faire avec des Français, des Allemands, des Polonais, des Italiens, des Bulgares, des Algériens, des Burkinabés, des Syriens, des Irakiens, des Turcs, des Egyptiens, des Pakistanais, des Indiens, des Chinois, des Afghans, des Somalis et des Congolais, ce qui n’a pas pu être réalisé entre Flamands et Wallons, entre Croates, Serbes et Bosniaques, entre Tchèques et Slovaques.

      Ces exemples tout proches, entre gens de même race, de cultures très semblables, voisins de toujours, illustrent assez combien les sociétés multiculturelles sont vouées à être multiconflictuelles. Et si, comme vous semblez le souhaiter, cette mosaïque de peuples parvenaient à s’unir pour dépouiller les affreux capitalistes, ce seraient pour, ensuite, mieux s’étriper lors du partage de leurs dépouilles.


  • Le p’tit Charles 12 décembre 2015 09:04

    L’histoire démontre que le peuple n’a jamais eu de pouvoir..même après une révolution...Le peuple c’est l’esclavage volontaire, celui de donner aux autres sa destinée pour éviter d’avoir à décider par soi même... !


    • César Castique César Castique 12 décembre 2015 09:45

      @Le p’tit Charles

      La nature humaine fait qu’il y a des dominants - une minorité, fort heureusement - et des dominés - une majorité, ce qui est un facteur de paix civile. Ce clivage s’observe dès le niveau de la famille, entre hommes, femmes et enfants. Et ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit, qui dominent effectivement.


      Dans « La suicide français », Eric Zemmour rappelle - opportunément - qu’à l’époque où la femme n’avait pas le droit de posséder un carnet de chèques sans l’autorisation de son mari, « l’affreux tyran sanguinaire qu’était l’ouvrier touchait sa paye hebdomadaire en billets de banque et la remettait au franc près à sa « bourgeoise ». »


      Quant au dominé, son problème n’est pas la répugnance d’avoir à décider par lui-même, mais tout simplement le souci de ne pas « avoir d’histoires ». Avec personne, ni avec sa femme, ni avec son gosse, ni avec ses amis, lorsque sa femme lui permet d’en avoir. 

    • ddacoudre ddacoudre 12 décembre 2015 19:06

      @Le p’tit Charles

      nous sommes bien d’accord la dessus, mais il est admis que nous le citons improprement pour qualifier la minorité d’acteurs agissants. si les pauvres se révoltaient nous le saurions depuis longtemps tant il y en a, si les masses populaires disposaient d’une faculté inné d’expression et d’organisation nous n’aurions pas besoin d’une organisation par délégation autour de mythes.
      cordialement.


    • Sozenz 13 décembre 2015 19:12

      @César Castique
      La nature humaine fait qu’il y a des dominants - une minorité, fort heureusement

      le problème c est quand les dominants utilisent le principe de Milgram


      une minorité, fort heureusement - et des dominés - une majorité, ce qui est un facteur de paix civile
      le principe de dominant- dominés ne doit pas exister. nous confondons hiérarchie et dominant - dominé. dans le dominant dominé on retire l aspect sacré qui se trouve au niveau de la hiérarchie (qui n’a pas pour rôle d imposer le coté écrasant du dominant sur le dominé )
      la soumission n apporte aucunement la paix civile car il apporte un sentiment négatif, et la relation dominant- dominé tentera de s installer à tous les niveaux relationnels . On peut parler de « vengeance » ou transfert des dommages subis par le dominé sur celui qui sera son dominé .

      Quant au dominé, son problème n’est pas la répugnance d’avoir à décider par lui-même, mais tout simplement le souci de ne pas « avoir d’histoires »

      Le « ne pas avoir d histoires » est à double tranchant et de la question
      Où se situe la limite du respect de soi même et de l autre ? Ce qui demande un positionnement éclairé et juste .


    • César Castique César Castique 13 décembre 2015 22:58

      @Sozenz

      J’aurais aimé vous lire sur le clivage dominant-dominée, ou dominante-dominé, à l’intérieur du couple.



      Pour le reste, j’attirerai simplement votre attention sur le fait que reconnaître l’ascendant de quelqu’un ne ressortit pas forcément à la soumission.



  • troletbuse troletbuse 13 décembre 2015 20:57

    J’me souviens surtout d’ces moutons,
    effrayés par la liberté, s’en allant voter par millions
    pour l’ordre et la sécurité
    Paroles de Hexagone de Renaud


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