Ballade de Jojo le Gilet Jaune
Emma-bovary-nuel en pénitence dans son palais dédoré-dépouillé — où est passé l’or gratté, au fait ? Quid des tapisseries des Gobelins ? — par les soins de ruineux décorateurs stylés Ikéa, a enfin trouvé tout seul un petit nom sympa au gueux-lois réfractaire : Jojo le Gilet Jaune.
Merci à lui. Cette sortie rafraîchit les smogs lacrymofiés des foules haineuses et autres gaudrioles pas gauloises du tout, et devrait faire cavaler la rime aussi vite que des CRS sur les Champs.
Voici mon petit apport :
Sur l’air de “Un beau matin à la fraîche”
Un beau matin à la rêche
Ay lay la comme elle était rêche
Je mis mon plus jaune gilet
Et ay lay la qu’il faisait frisquet
Je suis parti sur la route
Aïe laï laï ça sentait l’mazout
Mégane en panne, moi aussi
Et aïe laï laï, ça sentait l’roussi
Alors je me mis en marche
Ay lay la ça sentait le crashe
Jusqu’au rond-point du pays
Mais même la trotte, c’était pas gratuit
Je n’y vis schiappie ni griveau
Aïe laï la que j’avais les crocs
Ni merlan ni maquereau
Tous bien planqués, rien pour mon fricot
Mais je vis un drôle de lièvre
Aïe aïe aïe j’en chopai la fièvre
Qui me dit d’un air tapin
Et ay lay la, chuis l’Euro-lapin
Il me fit toute une morale
Ay lay la j’en devins jaune pâle
M’prenant pour un abruti
Du haut d’son char de l’Euro-Army
Et moi en colère j’lui lance :
T’es qui toi, t’es pas la France
Retourne dans ton serpolet !
V’là l’euro-chose qui m’prend au gilet
Et qui me cogne et qui m’gaze
J’en pleurais des vraies topazes
Et qui me lance dans les pattes
Ay lay ! carrément des GLI-F4
Et moi en colère j’lui dis, tiens :
Tu sais pas qu’c’est interdit, hein ?!!
Alors il me flashbolla
Aïe ! En clamant “viva Benalla !”
Ce lapin qui m’colle aux miches
Tout en volant mon sandwich
C’est toute une euro-vision :
Aïe aïe aïe aïe, tout l’monde en prison
La conclusion que j’en tire
Ay lay, pas facile à dire
C’est que le civet d’lapin
C’est plus réglo qu’un rongeur au train.