mercredi 18 novembre 2020 - par Christophe Bugeau

Biden, le Brejnev des Etats-Unis

 

Dans cette élection aux résultats encore incertains, que se passera-t-il si Joe Biden devient réellement Président ? Alors que Donald Trump avec un second mandat pourrait être un Gorbatchev qui réussit, il y a fort à parier qu’avec Joe Biden ce sera le temps de la stagnation brejnevienne, les vieux démons de l’Amérique risquent fort de resurgir : Impérialisme et guerres extérieures seront de retour, la stagnation économique aussi.

Ce que l’histoire retiendra de Donald Trump ce ne sont pas ses excès de language ou ses dérapages. Elle retiendra qu’il fut le premier Président à accepter le fait que les Etats-Unis n’étaient plus une superpuissance, mais simplement la première des grandes puissances (avant d’être dépassés par la Chine ?). Elle retiendra qu’il fut le premier à cesser les interventions extérieures couteuses en argent et en hommes que n’avaient cessé de lancer ses prédécesseurs et qu’au contraire, il a retiré les troupes d’Afghanistan et d’Irak. Enfin, qu’il a essayé de tenir tête à la Chine, de relancer la production industrielle aux Etats-Unis et de limiter l’immigration.

C’est pour ce programme-là que les électeurs américains l’avaient élu et il a essayé de tenir promesse.

Qu'en serait-il de Joe Biden ?

Avec lui ce sera le retour au pouvoir du bon vieil Establishment de Washington : il y a fort à parier que les Etats-Unis reviendront à leur interventionnisme et qu’une intervention militaire quelconque ne tardera pas. Les Elites américaines pensent que leur pays est encore une superpuissance qui a vocation à diriger le monde et de lui dire quoi faire et quoi penser. 

Sur le plan économique, ils reviendront au laisser-faire, laisser-passer du bon vieux libéralisme et abandonneront toute volonté de redresser l’économie américaine et de la réindustrialiser. Les chinois pourront donc reprendre ce qui est devenu un travail de sape de l’économie américaine, dont on pense aujourd’hui qu’il n’est plus complétement innocent mais vise bel et bien à affaiblir les Etats-Unis.

En résumé avec Biden, les Etats-Unis reprendront le chemin de la stagnation et finalement du déclin. Une surexpansion stratégique qui leur coute fort cher comme ce fut le cas de l’Union Soviétique à la grande époque alors même qu’ils n’en ont plus les moyens économiques. Un déclin économique qui s’accroitra du fait de la désindustrialisation du pays et de l’augmentation sans fin de tous les déficits : déficit commercial, budgétaire…

La question finale reste celle potentielle d’un écroulement qui dans leur cas sera sûrement monétaire. Le Dollar reste l’étalon monétaire international de référence mais pour combien de temps ? Le fait qu’un nombre croissant de pays se tourne vers d’autres monnaies ou contrats réciproques comme moyen de paiement internationaux prouve que ce dernier n’a plus autant la cote qu’auparavant. L’émergence de crypto-monnaies prouve que les alternatives apparaissent.

Mais ne nous y trompons pas : l’effondrement de l’Empire Américain serait pour nous un vrai problème : nous ne pourrons qu’être durement touchés en retour. 



21 réactions


    • Gégène Gégène 18 novembre 2020 14:42

      @Séraphin Lampion

      du dégobillé-gaulé ?


    • McGurk McGurk 18 novembre 2020 14:52

      @Séraphin Lampion

      Et oui ! Ils ont trouvé un thème général à répéter jusqu’à la nausée.

      C’est bien d’en changer mais, comme toujours sur ce site, cela va virer à l’obsession et au n’importe quoi. Ce dernier a commencé avec toutes ces accusations de « fraudes massives » qui ont été relayées ici comme une vérité absolue.


    • McGurk McGurk 18 novembre 2020 14:56

      @robert

      A mon avis, son revirement soudain montre que soit on lui a clairement dit la situation soit il a déchanté de son délire de monarque absolu. Ou les deux peut-être...


    • McGurk McGurk 18 novembre 2020 14:59

      @Séraphin Lampion

      Prochaine prédiction : dans une soupe de vermicelles.

       smiley


    • Clark Kent Séraphin Lampion 18 novembre 2020 15:57

      @McGurk


      Comment devenir pastafarien

    • Clark Kent Séraphin Lampion 18 novembre 2020 15:59

      @McGurk

      lien

      (l’autre avait foiré)


    • velosolex velosolex 18 novembre 2020 22:56

      @McGurk
      Ce qu’on retiendra de Trump, dit « super covid » c’est qu’il s’est retiré des accords sur le climat, qui ’il a laché les Kurdes, pour les laisser au boucher d’Istamboul, qu’il se désengage sur les bourbiers que les states ont crée en Asie, sans assurer l’après vente, qu’il ment de façon pathologique, attrape les femmes par la chatte, et s’accroche au pouvoir au risque de favoriser une guerre civile. Et qu’il aime le golf...

      Biden s’il fait pas mieux, aura du mal faire pire. 
      Bon en est pas là. Ce type ne pratique pas le coït interrompus. Il ne veut pas se retirer. 
      Va t’il envoyer quelques bombinettes sur l’iran, pour créer un état de choc, et un espoir de réponse ?... Ainsi peut être pourra t’il mettre en avant un état d’urgence absolu, nécessitant l’arrêt immédiat de la transition démocratique

      Pour l’article, je ne commente pas, comme tout ce qui vient de la Russie...En tout cas ça part mal pour Bilden.
      Il n’a même pas réussi à faire sourire ni Poutine, ni Erdogan. Les chinois, eux, on ne sait jamais s’ils se moquent de nous où s’ils font la gueule. 


    • facta non verba 19 novembre 2020 09:58

      @velosolex

      « Ce qu’on retiendra de Trump... »
      – « il a laché les Kurdes, » pas comme Macron ou Merkel qui ont envoyé des divisions,
      – « il se désengage sur les bourbiers que les states ont crée en Asie » : c’était pas lui !
      – « il ment de façon pathologique » : certainement, mais un ou deux exemples bien choisis auraient été utiles ;
      – « il attrape les femmes par la chatte » : et vous, jamais ? Combien de plaintes a-t-il reçues ? Pourquoi les votes des femmes en sa faveur ont augmenté ?
      – « s’accroche au pouvoir au risque de favoriser une guerre civile » : c’est dela divination.

      Perso, je trouve qu’il est suffisamment bourré de défauts sans lui en inventer d’autres. Quant au futur présidente, « indéfectiblement noire » a-t-elle déclaré, on attend avec curiosité ses prouesses.


    • lisca lisca 19 novembre 2020 11:44

      @velosolex
      Trump n’était pas libre, sa campagne ayant été financée et ses business sauvés grâce à un investisseur, israélien je crois.
      Il est plus libre aujourd’hui, mais bien sûr pas complètement.
      Bidon n’a aucune chance de devenir président.


  • ticotico ticotico 18 novembre 2020 14:36

    « Dans cette élection aux résultats encore incertains... »

    Vous n’êtes pas au courant ?


  • McGurk McGurk 18 novembre 2020 14:47

    Enième prédiction de Mme Irma dans du marc de café (ou la tasséographie, pourquoi pas pour changer).

    Avant, lors de l’élection de Trump, on prévoyait déjà l’apocalypse du type 3ème guerre mondiale, sans parler des noms d’oiseau ni des scandales attachés à sa personne.

    Aujourd’hui, ce dernier est traité en héros et président accompli. Magnifique.
    On transforme un mandat pas plus brillant que celui de ses prédécesseur en cour des miracles.

    Son concurrent est forcément un traître, un lâche, un tricheur, complotiste, impérialiste...bref tous les adjectifs négatifs n’y suffiraient pas. On lui donne même, sur ce site bastion des irréductibles communistes qui, tous les ans, nous disent à quel point Lénine et le Ché étaient des personnes formidables (rire sinistre) , un qualificatif communiste.

    Cette vision de la situation, « progrès » vs. « déclin », est volontairement simpliste et ne reflète aucunement la réalité. D’autant que les arguments utilisés sont tous bidons au dernier degré.

    D’autant que, par exemple, lorsque les Américains ne seront plus en Afghanistan par exemple, devinez qui reviendra au pouvoir et surtout pourquoi faire (devinez c’est facile) ?

    La conclusion est encore plus fausse que tout le reste.

    Effectivement, ce n’est pas le « déclin d’un empire » dont il faut s’alarmer mais bien de notre pays dans cette triple dictature. De la dissolution de son pouvoir, de sa justice, de son identité (on nous a dit qu’elle n’existait pas), de son territoire, etc.

    En d’autre termes, au niveau mondial, de notre dépendance profonde de nos geôliers et donc de notre incapacité à exister en dehors de ces « horizons indépassables » (comme le vaccin d’ailleurs).

    En résumé du résumé, nous devons préparer notre avenir, nous peuple français sur notre territoire, au lieu de tirer des plans sur la comète de savoir avec qui on va plonger.


  • DACH 18 novembre 2020 15:49

    Vers des surprises ? = 

    Le 7 novembre, Joe Biden annonçait publiquement sa victoire et les médias du monde s’empressèrent de relayer la nouvelle, dressant un portrait dithyrambique du 46ème président des Etats-Unis, de son épouse et de la vice-présidente. Annonce pourtant dépourvue de tout fondement légal.

    Au même moment, Donald Trump, serein, s’adonnait au golf avec quelques amis dans une ambiance décontractée…

    En fait, il n’a pas admis sa défaite. La reconnaitre aurait alors scellé son sort. Bien au contraire, son équipe de campagne et ses avocats déposèrent un recours pour que soient ordonnées des enquêtes préliminaires.

    Les premiers résultats ont convaincu le General Attorney, William Barr, qu’un dossier d’instruction devait être ouvert mettant ainsi en branle les autorités policières et judiciaires dans chaque état concerné. Des milliers d’agents ont été mobilisés et sont toujours à pied d’œuvre.

    Selon les avocats du président, il en ressortirait déjà des preuves édifiantes et des centaines de témoignages sous serment. Tout ceci devrait être dévoilé dans quelques jours : des incohérences statistiques à l’intrusion malveillante dans le logiciel Dominion en passant par l’apparition de faux bulletins…

    Cela, à mon sens, était largement prévue et devrait probablement assurer la réélection de Donald J. Trump de la façon qui suit.

    Un nouveau décompte des voix a été demandé par l’équipe de campagne présidentielle avec l’appui des autorités fédérales. Là s’est posé une difficulté, les modalités électorales dépendent des autorités locales (l’état) et celles de Pennsylvanie, par exemple, ont fait s’avoir il y a quelques jours, qu’elles s’y opposeraient.

    On s’y attendait et cela ne compromet pas le plan élaboré par les avocats de la Maison blanche.

    Pourquoi ?

    Parce que la finalité n’est probablement pas de recompter les bulletins mais de montrer à la Cour Suprême (devenue majoritairement conservatrice) que les cas de fraude sont suffisamment avérés et généralisés pour invalider les élections dans les états concernés.

    Les avocats Sydney Powell et Rudy Giuliani ont annoncé hier et avant-hier détenir suffisamment d’éléments pour atteindre cet objectif.

    Et si les résultats sont annulés, cela signifie qu’aucun des deux candidats ne pourra se prévaloir des 270 grands électeurs requis pour emporter la victoire.

    Or, que prévoit la Constitution dans un tel cas de figure ?

    C’est simple : tous les problèmes de vote doivent être résolus le 14 décembre ; si à cette date, le Collège électoral ne parvient pas à élire un président et un vice-président, ceux-là seront élus par la Chambre des représentants (12ème amendement de la Constitution).

    Et là, vous pourriez vous dire que c’est mal engagé pour Trump, la majorité de la Chambre étant démocrate. Et bien non, car il y a une subtilité : chaque état dispose d’une seule voix indépendamment de sa taille ou de sa population. Avec 30 états républicains et 20 démocrates, vous commencez à comprendre la stratégie…

    En résumé, je suis de plus en plus convaincu que Donald Trump sera réélu et que les démocrates se sont encore une fois, laissé prendre dans le piège redoutable qu’il leur a tendu. Ils ne s’en remettront probablement pas et les médias qui leur sont inféodés subiront une disgrâce à la hauteur de leur forfait.

    Je peux évidemment me tromper car en matière politique, la prévision est un sport à haut risque. Néanmoins, chaque jour qui passe conforte la vraisemblance d’un tel scénario.

    Marc Amblard


    • McGurk McGurk 18 novembre 2020 16:01

      @DACH

      "ont annoncé hier et avant-hier détenir suffisamment d’éléments pour atteindre cet objectif."

      C’est comme pour le vaccin. On nous annonce des chiffres croissants (90, 92, 94%) d’efficacité sur la base de rien du tout.


    • Trelawney 18 novembre 2020 17:04

      @DACH

      On va essayé d’être factuel, en rapportant ce qu’il se passe état par état. Car lorsque l’on dépose un recours, c’est au niveau de l’état et pas à la cours d’appel fédéral et encore mois à la cours suprême qui ne sont pas compétente pour ce genre de plainte. Georgie (le cas le plus simple) comme l’écart est inférieur à 0.25%, l’état recompte les bulletins (c’est la loi). En les recomptant ils ont retrouvé 5000 bulletins qui n’avaient pas été comptabilisés (soit 1500 voix de plus pour Trump. L’écart passe de 14000 à 12500 voix pour Biden. Validation de résultat au 26 novembre Biden est élu. Arizona (républicain contre Républicain) des élus républicain tente de faire annuler les bulletin de Maricopa prés de Phoenix. Mais le responsable des élections dans cet état (un républicain) a déclaré qu’il n’y avait « aucune preuve de fraude ou d’irrégularité ». Validation des résultats au 30 novembre. Wisconsin (le grand carnaval). Il y a un écart de moins de 1% et Trump peut demander un recompte. Il a claironné qu’il allait le demander, ais la facture est salée 7.9 millions de dollars pour celui qui demande. Il avait jusquà aujourd’hui 17H pour le demander. Il ne l’a pas fait. Biden élu avec validation des resultats le 26 novembre. Pennsylvanie (le gros guignol) les avocats (Juliani en tête) ont déposé une tonne de recours. La cours n’en a retenu que deux pour en retirer un par la suite. Les avocats devaient se présenter à la cours, mais devant l’ampleur de la tache, ils ont préféré démissionner laissant Juliani se débrouiller. Il s’est emélé les pinceaux avec une plaidoirie qui n’avait rien à voir avec le recours et à fini par s’excuser devant la cours. Non lieu Biden élue et résultats officiel le 23 novembre.

      Fin de l’histoire, on ne va pas voter un président à la chambre (ce serait un acte sans précédent) et Trump a bien perdu les élections.


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 18 novembre 2020 18:01

    Patron de Dominion : « Ne vous inquiétez pas pour l’élection, Trump ne va pas gagner. Je m’en suis assuré ! »

    Amusant ,Macron souhaite acheter les services de Dominion pour 2022.


  • agent ananas agent ananas 18 novembre 2020 23:09

    Qui peut croire un instant que Biden, un gaga sénile borderline alzheimer fasse un mandat complet ?

    Biden sert de poisson pilote pour Kamala Harris qui le remplacera tôt ou tard. Difficile d’imaginer Biden faire le Discours annuel sur l’état de l’Union, quoique les bouffonneries du speech annuel du White House Correspondents devraient être plus dans ses compétences ...


    • lisca lisca 19 novembre 2020 11:47

      @agent ananas
      Ni Biden ni Kamala, qui sont dans de beaux draps sales, actuellement.
      Le great reset en cours n’est pas du tout celui du criminel Schwab, ni de Greta.
      U-turn.
      L’actualité devient très drôle.


    • agent ananas agent ananas 19 novembre 2020 16:05

      @lisca

      Prions que vous ayez raison ...


Réagir