samedi 25 juillet 2020 - par CIFILE

Bonne gouvernance dans la crise sanitaire mondiale (Dans l’ombre de la pandémie COVID-19)

Bonne gouvernance dans la crise sanitaire mondiale

(Dans l'ombre de la pandémie COVID-19)

Dr. Abbas Poorhashemi

 

L'émergence de la pandémie COVID-19 a créé et continue de créer des problèmes de santé mondiaux, des crises économiques, politiques et sociales dans le monde entier. Ces défis et conflits obligent la communauté internationale à réévaluer la gouvernance mondiale. Les efforts mondiaux se sont confrontés aux difficultés pour répondre à la menace de l'épidémie de la COVID-19. La communauté internationale n’a pas réussi à prévoir, prévenir, reconnaître et maîtriser cette pandémie de manière appropriée.

Aujourd'hui, la communauté internationale a accepté la nécessité d'une bonne gouvernance comme nouvelle approche de la gestion globale fondée sur la responsabilité de l'État envers la société nationale et internationale. La bonne gouvernance, malgré les différences dans le système de gouvernement, implique l'engagement du gouvernement à respecter les droits de l'homme et les libertés fondamentales tels qu'ils sont définis dans les différentes générations de droits de l'homme. La bonne gouvernance pourrait être une nouvelle approche pour répondre aux besoins des êtres humains et garantir les droits de l'homme et les revendications collectives aux niveaux national et international.

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la bonne gouvernance contribue au renforcement des droits de l'homme et de la démocratie, à la promotion de la prospérité économique et de la cohésion sociale, à la réduction de la pauvreté, à l'amélioration de la protection de l'environnement et à l'utilisation durable des ressources naturelles et renforce la confiance dans le gouvernement et l'administration publique. Certains éléments cruciaux d'une bonne gouvernance sont la transparence, la légitimité, l'équité, la justice, l'efficacité et la responsabilité.

Il existe donc un lien étroit entre le développement durable et la bonne gouvernance. De plus, le développement durable et la sécurité pourraient être liés dans le contexte de la crise sanitaire mondiale. La stratégie de sécurité sanitaire peut être considérée comme une nouvelle approche de la bonne gouvernance.

La gestion mondiale des flambées de maladies infectieuses illustre les défis auxquels sont confrontés tous les gouvernements des pays développés et en développement. Dans cette situation, pour répondre à cette crise, tous les Etats devraient prendre les mesures nécessaires pour identifier et détecter d'éventuelles flambées et contrôler et rétablir la situation sans aucune discrimination.

La bonne gouvernance dans la crise sanitaire mondiale telle que la COVID-19 montre comment la transparence, la responsabilité et la participation du public pourraient jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre de l'objectif de bonne gouvernance.

La crise sanitaire mondiale actuelle a confirmé les lacunes et l'incertitude dans la gestion des crises nationales et internationales. Elle accentue l’importance d’une bonne gouvernance dans un monde globalisé et interconnecté. En outre, la pandémie COVID-19 démontre que l'approche actuelle de la gouvernance mondiale de la santé a échoué et que la gestion mondiale et la gouvernance nationale ne coopèrent pas dans ce domaine. En revanche, cela nécessite une coopération et une coordination internationales accrues dans une crise mondiale.

La pandémie prouve que la question de la santé n'a pas de frontières et que la santé internationale est devenue « santé mondiale ». Sur la base de ce fait, les pays et les institutions internationales ne peuvent plus considérer la santé comme un problème frontalier, comme ils l'ont souvent fait lors de la pandémie passée. Le développement rapide de la communication à travers les frontières nationales grâce aux voyages et au commerce a facilité la transmission des maladies d'un pays à l'autre. Dans ce contexte, peut-on s'attendre à l'émergence et au développement du droit international de la santé en tant que nouvelle branche du droit international ?

En outre, la généralisation de la maladie, tant dans les pays riches que dans les pays en développement, a montré que les dirigeants de l’Organisation mondiale de la santé n’ont pas réussi à gérer la menace croissante dans le monde. Certains États ont déclaré explicitement l'inefficacité de l'OMS au moment des crises mondiales.

Enfin, la « vue d'ensemble » de la santé mondiale résultant de la pandémie de coronavirus, qui a déjà causé des ravages et des difficultés inimaginables à la communauté internationale, nous a amenés à réévaluer et repenser la gouvernance nationale et internationale.

L'épidémie a déjà eu et continuera d'avoir des conséquences sociales, économiques, sanitaires et politiques profondes et durables aux quatre coins du monde. Dans ce contexte, cette menace mondiale exigera une coordination internationale et une réponse mondiale fondée sur le principe de la bonne gouvernance.

La bonne gouvernance en tant qu'approche globale devrait maintenir son efficacité dans la démocratisation des institutions nationales et internationales pour renforcer le processus décisionnel public, améliorer la transparence et la participation du public.

Ainsi, la question est de savoir si les traités multilatéraux relatifs à la santé mondiale, en particulier le Règlement sanitaire international, doivent être acceptés en tant que droit international coutumier de lutte contre les maladies mondiales par la communauté internationale.

 

Dr. Abbas Poorhashemi est président de l'Institut Canadien d'expertise en droit international (CIFILE). Il est expert en droit international. Il est fondateur et associé principal d'un cabinet d'avocats international. Ses intérêts d'enseignement et de recherche sont dans les domaines du droit international public, du droit pénal international et du droit international de l'environnement. Il a publié de nombreux livres et articles dans chacun de ces domaines. Il est également rédacteur en chef du CIFILE Journal du droit international (CJIL), Canada.



10 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 25 juillet 2020 17:05

    ce n’est pas le covid19 qui a créé la « crise » !

    par contre, les responsables de cette crise ont instrumentalisé dette épidémie pour déclencher un confinement disproportionné pour justifier les mesures sécuritaires destinées à neutraliser dans l’œuf toute tentative d’action et les mesures budgétaires destinées à renflouer la finance en déroute en contractant des empriunts

    et ça a tellement bien marché qu’ils continuent sur leur lancée, sans savoir qu’ils n’ont plus de freins et qu’ils vont dans le mur

    et nous avec, malheureusement


  • binary 25 juillet 2020 17:59

    La pandémie prouve que la question de la santé n’a pas de frontières et que la santé internationale est devenue « santé mondiale ». Sur la base de ce fait, les pays et les institutions internationales ne peuvent plus considérer la santé comme un problème frontalier,

    Vous remplacez « pandémie » par n importe quel concept en rapport avec une société et votre raisonnement « prouve » que ce concept est de venu « mondial ».

    Et, bien sûr, c est vous qui faites ces lois « mondiales » qui seront de la « bonne » gouvernance.

    Le CIFILE combien de divisions ?


  • Odin Odin 25 juillet 2020 18:21

    Bonjour,

    « cette menace mondiale exigera une coordination internationale et une réponse mondiale fondée sur le principe de la bonne gouvernance. »

    Nous l’avons déjà cette bonne gouvernance avec la marionnette Tedros de l’OMS financé par Bill Gates pour un vaccin inutile au niveau de la maladie mais terriblement efficace au niveau du flicage et du pognon de dingue pour les labos..

    Une réelle coordination internationale est déjà sur pieds avec cette grippe saisonnière qui endosse la responsabilité du reset économique pour l’avènement d’un nouvel ordre mondial. 


  • Clocel Clocel 25 juillet 2020 18:37

    Pipeau 2.0

    Next !


  • popov 26 juillet 2020 09:47

    Déjà avant cette crise, je m’étais toujours étonné qu’il n’existe pas de normes de bonne gouvernance comme il existe des normes ISO pour l’administration des entreprises et le contrôle de qualité.


  • Francis, agnotologue JL 26 juillet 2020 11:55

    ..., la « vue d’ensemble » de la santé mondiale résultant de la pandémie de coronavirus, qui a déjà causé des ravages et des difficultés inimaginables à la communauté internationale, nous a amenés à réévaluer et repenser la gouvernance nationale et internationale ’’

     

     Cette phrase ne trouve son bons sens que si l’on comprend que ce n’est pas le coronavirus qui a causé des ravages, mais la « vue d’ensemble » fournie par ceux-là mêmes qui se proposent de repenser « gouvernance nationale et internationale »

     

    Par ailleurs, il n’y a pas une seule façon de gouverner mais plusieurs ; et il n’existe pas de gouvernance mondiale, pas encore, mais seulement des institutions apolitiques, commerciales.

     

    Enfin, gouvernance est le nom donné à l’action des gouvernements acquis au néolibéralisme. De ce fait c’est vrai, tous ces gouvernements sont incités à pratiquer une seule et même gouvernance.


  • charlyposte charlyposte 27 juillet 2020 13:18

    Revenons à la terre... notre point de repaire ultime.


    • Francis, agnotologue JL 27 juillet 2020 13:35

      @charlyposte
       
      ’’Revenons à la terre... notre point de repaire ultime.’’
       
      A part les SDF, qui n’ont point de repaire ; ni beaucoup de repères je crois.


    • charlyposte charlyposte 27 juillet 2020 13:40

      @JL
      Une débâcle ou une guerre nous feras revenir à la terre... tout au moins une certaine partie des humains... les autres suivront un wiffi imaginaire !


Réagir