A
propos du livre Par-delà
l’androcène.
Lettre ouverte à Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut
et Sandrine Rousseau
(lettre envoyée, j’attends leurs réponses, je sais bien qu’aucune d’elle ne répondra). Agoravox ne l’a pas publiée. Il me semble qu’elle est bien dans le sujet, là :
Si ce que vous écrivez
était vrai, je ne vivrais pas dans la misère juridique, politique,
morale, dans laquelle des auxiliaires de justice me font vivre, je ne
vivrais pas sous les mensonges et les insultes des juges et de leurs
envoyés, psychiatre, psychologue et assistante sociale. J’aurais
été au contraire encensé comme ne participant pas, au plus profond
de mon âme à ce que vous nommez « virilisme »,
« androcentré » et d’autres façons semblables.
Voilà
l’agression que j’ai subie de la part des juges à l’occasion
de mon divorce, et dont les conséquences désastreuses s’appliquent
tous les jours : Un psychiatre a postulé que ma mère était
dépressive. Ce faisant, il viole le serment d’Hippocrate. Il
prétend que je suis identifié à ma mère ! En moins d’une
heure de temps, dans laquelle il a plus parlé que moi, il ne peut
rien savoir de cela. Selon lui, je devrais m’interroger sur mon
homosexualité ! Selon son postulat, je pratique une « confusion
des rôles parentaux ».
Or,
c’est bien le cœur de votre livre.
Je
suis un homme déconstruit, selon vos dires, et c’était coupable
au tribunal. Je vous cite : « Elle (la sensibilité) nous
permet d’accepter l’altérité, de nous y confronter sans crainte et
de nous penser au-delà des construits sociaux. Notre sensibilité
nous retient aussi d’exercer notre pouvoir aux dépens d’autrui. »
Je me suis bien pensé et conduit « au-delà des construits
sociaux ». J’ai bien laissé la mère de mes enfants mener sa
vie à sa guise, je n’ai pas exercé « mon pouvoir »,
pour reprendre vos mots, à ses dépens.
Les
juges ont su et feint d’ignorer que mon ex-épouse cachait son
argent, ce qui est contraire à la loi du mariage qui stipule que les
époux concourent au ménage au prorata de leurs revenus. Comment
pouvez-vous voir un pouvoir masculin dans cette attitude des juges
qui cassent les faits en inventent selon leur fantaisie et nient
l’idée même de justice ?
Les
juges ont suivi cet avis, rompant les lois qui soi-disant les
commandent en de nombreux points : 1/ l’invention d’une
dépression à ma mère, invention calomnieuse, diffamatoire 2/ Je
vais rajouter une information : les deux frères de la mère de
mes enfants étaient incapables d’organiser leur vie et vivaient au
crochet de la société, de pensions d’invalidité (j’écris un
imparfait parce que l’un est décédé depuis) 3/ l’invention de
rôles genrés qui s’appliqueraient à tous et seraient
indiscutables (dans la lettre que j’envoie nommément à ces trois
femmes, je nomme les juges qui ont écrit cela, qui l’ont daté et
signé au nom du peuple français).
Pour
moi, ils ont fabriqué, construit comme vous diriez un dossier de
complaisance pour honorer cette idée ignoble, selon laquelle l’homme
est coupable et la femme victime. Comme ils ne trouvaient rien dans
le réel, ils se sont arrangés avec le réel pour rebâtir cette
idée socialement bien portée dans certains milieux.
Je
vous demande de prendre contact avec moi afin que je puisse reprendre
pied dans ma vie et dans ma dignité de citoyen qui doit bénéficier
de la loi de la République. Je souhaite participer au débat public
que vous animez car j’ai largement montré que je ne correspondais
pas au modèle viriliste que vous combattez. Sans le vouloir, les
juges et leurs experts l’ont bien fait apparaître puisque c’est
précisément cela qu’ils ont estimé « devoir corriger »
(en toutes lettres dans leurs textes).
Dans
l’attente de votre collaboration à la valorisation des hommes
déconstruits, je vous adresse mes meilleures salutations.