mardi 26 janvier 2016 - par Saltz

Ca tiendra bien jusqu’en 2017

Ca tiendra bien jusqu'en 2017 {JPEG} Est-ce un livre que les électeurs doivent lire avant d'aller voter ?

Quelques chapîtres listent des séries de dysfonctionnements causés par les erreurs ou les incompétences des politiques, et les suivants continuent chacun axé sur un thème, en étant un dossier à charge.

 

A lire, il semble que les prises de position d'un ministre ou du gouvernement sont décidées à partir de motivations fondées sur des arguments autres que la raison d'état, et les décisions prises en vertu de bons sentiments mal compris.

 

Le gouvernement est socialiste ? Donc il défend les pauvres ! Mais si les pauvres s'enrichissent, ils ne voteront plus pour nous. Donc il faut les laisser pauvres et les empêcher de s'enrichir. La lecture fait penser que c'est ce raisonnement shadock sous-jacent qui explique la chasse à l'élitisme avec par exemple la fin des classes bi langues ou la suppression d'une bourse majorée pour les lauréats du bac avec mention très bien.

Le principe d'égalité est compris dans une acception absurde, comme si en son nom, à la vue d'un manchot, on décidait de couper un bras à tous les autres.

 

La danse étrange qu'est la vie publique est une danse sur place : action du gouvernement, réaction des citoyens, rétropédalage du gouvernement.

Le slogan de campagne « Le changement, c'est maintenant » devait-il être compris comme la reformulation de Tancrède dans le Guépard « Il faut que tout change pour que rien ne change » ?

 

Le livre dénonce la politique de la communication en remarquant qu'on ne peut pas communiquer sur une politique inexistante. C'est la "bougitude". Il montre les déclarations que prennent des ministres importants et qui ne sont que des effets d'annonce démagogiques puisque ses propres services ont déjà acté le contraire. Et tant pis si cette tentative d'exister coûte une fortune. Je vous laisse voir à quelle occasion.

« L'important, c'est que j'arrose. L'important c'est que j'arrose les médias » semblent entonner les héritiers du parti à la rose.

 

Pourquoi un personnel politique si intelligent et si instruit a-t-il si peu de prise sur le monde réel ? Pourquoi n'arrive-t-il pas à résoudre ou du moins à amortir les chocs du chômage et des crises économiques ?

 

Le livre répondrait-il à cette question en faisant remarquer le statut des élus ?

Avant les élus étaient des fonctionnaires qui retournaient dans leur corps d'origine quand ils étaient battus ou remerciés. Leur morgue n'avait d'égale que l'assurance de retrouver une place au chaud dès que les idées qu'ils soutenaient étaient battues par le suffrage universel. Mais en attendant ils agissaient dans le cadre de leurs idées.

Maintenant, ce sont des politiciens qui n'ont pas d'autres métiers. Ils ne savent rien faire d'autre. Leur problématique se réduit à durer coûte que coûte pour éviter un chômage sans indemnité. Toute leur énergie semble viser cet objectif. Et tant pis pour l'état. Tant pis pour les citoyens.

 

Les auteurs de ce livre, qui sont invités sur les plateaux TV, sont journalistes au magazine "Le Point", propriété de l'un des hommes les plus riches et les plus influents de France, Monsieur François Pinault.

Est-ce anodin ?

Est-ce à dire que l'establisment envoie un coup de semonce à celui qu'il a soutenu ?

 

Dans le prière d'insérer, on lit que

l'action des gouvernements depuis une décennie est une mascarade.

Une décennie ? Depuis la fin du mandat de Monsieur Chirac ?

 

Prière d'insérer

« De toute façon, ça tiendra bien jusqu'en 2017... »

C'est ainsi que François Hollande s'exprime parfois devant des proches.

À quoi se réfère-t-il ?

À lui ?

À notre pays ?

Ou plus simplement à ce système de gouvernement qui dissimule l'inertie sous une incroyable mise en scène pratiquée d'ailleurs avec le même cynisme par ses prédécesseurs ?

Réformes en trompe-l'œil, choc de simplification qui n'a jamais eu lieu, concours de pauvreté entre présidentiables, affectations ministérielles délirantes, lutte acharnée des réseaux au sommet de l'État... l'action des gouvernements depuis une décennie est une mascarade.

Des voyages calibrés pour endormir la presse aux déplacements destinés à neutraliser les mécontents à coups de subventions en passant par ces ministres qui tremblent devant d'obscurs syndicalistes : nos dirigeants font semblant de moderniser la France. Alors que les menaces s'accumulent sur le pays, l'essentiel de leur temps est en fait consacré... à leur propre survie.

Dans ce nouveau livre nourri d'innombrables anecdotes, racontées par les auteurs avec leur férocité habituelle, Sophie Coignard et Romain Gubert, journalistes au Point et auteurs du best-seller L'Oligarchie des incapables, dévoilent une incroyable réalité : nous ne sommes plus gouvernés !

Auteurs : Sophie Coignard, Romain Gubert

Chez Albin Michel



11 réactions


  • JBL1960 JBL1960 26 janvier 2016 18:54

    Ben voyons, on va sagement attendre 2017 pour aller voter pour Naze III ! Non mais ça va pas non. Je me permets de vous coller un billet que j’ai rédigé précisément sur la permission sans cesse demandé à penser ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/01/24/demandez-le-programme/ et je vous colle la suite que m’aura inspirée ce questionnement ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/01/24/qui-vote-quoi/ Je ne sais pas si vous connaissez Grise Bouille mais c’est lui qui en parle le mieux de la conséquence du vote Hollande... smiley


    • Saltz Saltz 26 janvier 2016 21:22

      @JBL1960

      Merci de votre réaction. Mais plus que de parler personnes, je préfère chercher les lignes de forces qui les poussent, parfois malgré elles.

      Alain Peyrefitte avait écrit « Le mal français », d’autres ont parlé de blocages.

      Au point où nous en sommes, je pense que les raisons sont structurelles et je suis surpris de ne plus entendre parler de 6ème république.


  • lsga lsga 26 janvier 2016 20:30

    Le gouvernement est socialiste ? Donc il défend les pauvres ! 

     
    N’importe quoi. Vous confondez socialisme et christianisme. Dans le cadre des révolutions socialistes, on fusille une bonne partie des pauvres, à commencer par tous les pauvres, consanguins, crétins, qui soutiennent l’extrême droite.
     
    Marx met très clairement en garde contre le Lumpen Proletariat, cad « les sans dents », qui sont souvent aussi des « sans cerveau », et qui fourni le gros des troupes anti-révolutionnaires (comme on le constate dans les scores du FN).
     
    Les pauvres : rien à foutre. Mieux vaut un salarié friqué avec une vrai conscience de Classe et une AK47 cachée dans son grenier, plutôt qu’un pauvre écervelé avec un drapeau de la France accroché au dessus de son canapé. 

    • Saltz Saltz 27 janvier 2016 19:49

      @lsga
      Désolé de vous répondre si tard. Des imprévus m’ont bloqué ailleurs.

      Si j’en crois wikipedia  :

      • Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d’obtenir l’égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités.

      Je suis d’accord avec vous ; beaucoup d’opportunistes, et même des criminels, ont clamé ce mot pour prendre et conserver le pouvoir.

      D’un autre côté, il y a parfois de l’ironie dans mes propos.


    • elpepe elpepe 27 janvier 2016 23:28

      @lsga
      excellente perception du probleme et des choses, bravo vous m enlevez les mots de la bouche


  • BA 27 janvier 2016 06:36

    En Slovaquie, le plus important parti politique est le SMER (en français : Direction – social-démocratie).

    SMER - sociálna demokracia (Direction
    - social-démocratie en slovaque) est un parti politique slovaque créé en 1999 sous le nom de SMER, devenu en 2003 SMER (tretia cesta) (Direction : la 3e voie), qui a pris son nom officiel actuel après la fusion en 2005 avec le Parti de la gauche démocratique et le Parti social-démocrate slovaque.

    Le président du SMER, Robert Fico, est le premier ministre de la Slovaquie.

    Mardi 26 janvier 2016 :

    La politique migratoire de l’UE pareille à un « suicide rituel. »

    L’Union européenne est en train de commettre un « suicide rituel » avec sa politique en matière d’immigration, a affirmé mardi le premier ministre slovaque.

    Robert Fico a exhorté l’UE à stopper rapidement l’afflux de migrants.

    "Je sens que nous commettons maintenant dans l’UE un suicide rituel, tout en le contemplant", a déclaré au quotidien tchèque Pravo (gauche) le premier ministre de gauche slovaque, connu pour sa rhétorique antimigrants.

    M. Fico, 51 ans, a ajouté que l’UE devrait en premier lieu arrêter le flot de « migrants illégaux », avant de discuter de son avenir.

    "L’Europe va commettre un suicide si elle attend l’installation prévue de gardes-frontières et de gardes-côtes seulement vers la fin de 2016 ou en 2017", a dit M. Fico.

    http://www.romandie.com/news/La-politique-migratoire-de-lUE-pareil-a-un-suicide-rituel/670345.rom


    • Shawford 27 janvier 2016 06:41

      @BA

      Put... quand j’aurai enfin mis Revelli au pit pour de bon, ce qui ne serait tarder, comment que les trolbots dans ton genre je vais les faire gicler rapido. Ça nous pollue vraiment la vue.


    • Shawford 27 janvier 2016 06:50

      @ANASTASIA LA RACLURE

      D’ailleurs tu dois être dans les parages, raclure de rital, montre ta bobine, si t’es pas définitivement et inexorablement une tarlouze.

      Sinon je pourrai alors me dispenser pour de bon de faire s’escrimer ne serait ce qu’un seul neurone miroir pour te papouiller, il sera bien plus utile ailleurs !


    • Shawford 27 janvier 2016 06:52

      @ASINUS l’égoutt(i)er

      Viendé buddy plutôt que de tapiner une fois de plus au bar des tarlouzes !!


  • Saltz Saltz 27 janvier 2016 20:02

    Fin décembre 2015, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A atteignait 3. 590 600, un record.

    Si on ajoute les catégories « B et C » (demandeurs d’emploi ayant exercé une activité durant le mois), au total, le nombre des demandeurs d’emploi inscrits s’établit à 5.475.700, en progression de 5% sur un an.

    Avec les Dom, il y a 5.779.600 demandeurs d’emploi inscrits dans les trois catégories, en hausse de 4,8% sur un an

    Enfin, si l’on fait le « grand » total, en prenant compte l’ensemble des 5 catégories de demandeurs d’emploi, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi atteint... 6.510.300, soit une progression de 4,9% sur 12 mois. (sans compter les non inscrits)

    cf LaTribune

    Ca tiendra bien jusqu’en 2017, pour le gouvernement.

    Ca tiendra bien jusqu’en 2017 pour les députés.

    Mais pour les chômeurs ?


  • Saltz Saltz 21 février 2016 16:51

    Ca tiendra bien jusqu’en 2017 ?
    Ce n’est pas sûr.

    *********************************************************

    La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.

    1. Signez la pétition
    2. Interpellez la ministre sur http://loitravail.lol
    3. Likez la page Facebook de la mobilisation

    _____

    Parmi les éléments proposés dans le projet actuel

    ☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.

    ☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.

    ☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail

    ☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos

    ☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu

    ☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine

    ☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.

    ☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.

    ☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.

    ☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

    ☞ Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.

    ☞ Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.

    Salarié-e-s ou non : cette réforme nous concerne toutes et tous !

    Interpellez la ministre du travail et demandez lui de renoncer à ce projet. Signez la pétition et RDV sur http://loitravail.lol

    Adressée à
    Ministre du travail Myriam El Khomri
    Loi travail : non, merci !

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