samedi 22 mars - par
Le capitalisme moderne fertilise ce terrain. En Europe, ces hommes triment — livreurs, ouvriers, éboueurs —, sous-payés, pendant que l’inflation explose (+8 % en France, 2024, INSEE). Dans leurs pays, la mondialisation ravage tout : en Égypte, fief des Frères musulmans, 30 % des jeunes chôment, la dette publique atteint 90 % du PIB (2023). Dépossédés, humiliés, ils deviennent des proies. Les islamistes transforment cette misère en arme, redonnant aux hommes un pouvoir sur femmes et enfants sous le masque de la foi — une dignité que l’Occident leur vole, sanctifiée par un Coran brandi comme bouclier.
En Iran, 1979 n’était pas qu’un rejet du Shah et de ses inégalités (10 % détenaient 40 % des richesses) ; c’était une croisade drapée de religion contre une modernité honnie, imposant un patriarcat féroce sous couvert de révolution divine, exportée malgré les sanctions (PIB -6 %, 2023). En Afghanistan, les talibans, revenus en 2021 sur un pays en ruines (43 % sous la pauvreté, Banque mondiale 2024), prêchent la charia pour mieux restaurer un ordre où l’homme règne en maître. La religion n’est pas l’objectif : c’est la façade noble qui rend l’esclavage patriarcal acceptable, une arme pour rallier les masses et défier l’Occident.
Sous le voile, sous la barbe, ce n’est pas qu’une révolte matérielle. C’est une guerre culturelle, portée par les RSI — famille, religion, traditions —, comme les nommait Lénine. Marx, après Fourier, jugeait une civilisation à la liberté des femmes. Les islamistes le savent : ils brandissent la religion, pas le patriarcat brut — trop laid, trop esclavagiste —, pour mener leur assaut contre une civilisation qui, malgré ses hypocrisies capitalistes, a fissuré leur domination. Le voile n’est pas piété, c’est un défi ; la barbe, un uniforme. En Europe, ils recrutent dans la précarité pour imposer cet ordre masqué, là où CNews ne voit que fanatiques. Et les femmes, « prolétaires de l’homme » (Marx), luttent doublement : contre le capitalisme qui les broie, contre ces mâles qui, dépossédés dehors, les enchaînent dedans sous un dieu invoqué.
Capitalisme et patriarcat : la vraie guerre derrière le voile
Sur CNews, ( ce soir 21-03-21H) Philippe de Villiers et ses acolytes braillent sur une guerre des Frères musulmans, une charia qui viendrait tout engloutir. Ils n’ont pas tort sur le danger, mais ils ne comprennent rien. Ce n’est pas une simple menace religieuse : c’est une guerre civilisationnelle, masquée, où les islamistes agitent la religion comme étendard noble pour cacher leur vrai projet — un patriarcat qui asservit. Pour saisir leur attrait auprès des masses musulmanes pauvres, il faut écouter leur souffrance : le père déraciné, transplanté dans un monde étranger, dépossédé de son pouvoir familial, humilié par un État répressif, écrasé par des jobs ingrats. Ces hommes, angoissés, surveillent leurs filles à l’école, guettant les mariages arrangés, parce que leur virilité s’effrite sous leurs yeux.
Le capitalisme, terreau de la révolte islamiste
Le capitalisme moderne fertilise ce terrain. En Europe, ces hommes triment — livreurs, ouvriers, éboueurs —, sous-payés, pendant que l’inflation explose (+8 % en France, 2024, INSEE). Dans leurs pays, la mondialisation ravage tout : en Égypte, fief des Frères musulmans, 30 % des jeunes chôment, la dette publique atteint 90 % du PIB (2023). Dépossédés, humiliés, ils deviennent des proies. Les islamistes transforment cette misère en arme, redonnant aux hommes un pouvoir sur femmes et enfants sous le masque de la foi — une dignité que l’Occident leur vole, sanctifiée par un Coran brandi comme bouclier.
Iran et Afghanistan : la religion comme façade, le patriarcat comme but
En Iran, 1979 n’était pas qu’un rejet du Shah et de ses inégalités (10 % détenaient 40 % des richesses) ; c’était une croisade drapée de religion contre une modernité honnie, imposant un patriarcat féroce sous couvert de révolution divine, exportée malgré les sanctions (PIB -6 %, 2023). En Afghanistan, les talibans, revenus en 2021 sur un pays en ruines (43 % sous la pauvreté, Banque mondiale 2024), prêchent la charia pour mieux restaurer un ordre où l’homme règne en maître. La religion n’est pas l’objectif : c’est la façade noble qui rend l’esclavage patriarcal acceptable, une arme pour rallier les masses et défier l’Occident.
Une guerre civilisationnelle sous le voile et la barbe
Sous le voile, sous la barbe, ce n’est pas qu’une révolte matérielle. C’est une guerre culturelle, portée par les RSI — famille, religion, traditions —, comme les nommait Lénine. Marx, après Fourier, jugeait une civilisation à la liberté des femmes. Les islamistes le savent : ils brandissent la religion, pas le patriarcat brut — trop laid, trop esclavagiste —, pour mener leur assaut contre une civilisation qui, malgré ses hypocrisies capitalistes, a fissuré leur domination. Le voile n’est pas piété, c’est un défi ; la barbe, un uniforme. En Europe, ils recrutent dans la précarité pour imposer cet ordre masqué, là où CNews ne voit que fanatiques. Et les femmes, « prolétaires de l’homme » (Marx), luttent doublement : contre le capitalisme qui les broie, contre ces mâles qui, dépossédés dehors, les enchaînent dedans sous un dieu invoqué.
En Iran, elles brûlent leur voile ;
en Afghanistan, elles bravent les talibans.
Le féminisme marxiste les unissait aux hommes contre ces tyrannies ; aujourd’hui, on les oppose, au profit du système.
Refuser leur guerre, briser nos chaînes
Les élites adorent ce chaos : elles crient à l’islamisme pour esquiver leur rôle, tandis que les islamistes avancent, la religion en étendard, le patriarcat en vrai dessein. L’immigration amplifie ce choc sans rien résoudre. La lutte est double : exploités contre puissants, femmes contre geôliers, dans une guerre civilisationnelle que les islamistes mènent sous un masque sacré. Voir au-delà du voile et de la barbe, c’est refuser leur croisade et nos divisions pour abattre, ensemble, capitalisme et patriarcat.
Les élites adorent ce chaos : elles crient à l’islamisme pour esquiver leur rôle, tandis que les islamistes avancent, la religion en étendard, le patriarcat en vrai dessein. L’immigration amplifie ce choc sans rien résoudre. La lutte est double : exploités contre puissants, femmes contre geôliers, dans une guerre civilisationnelle que les islamistes mènent sous un masque sacré. Voir au-delà du voile et de la barbe, c’est refuser leur croisade et nos divisions pour abattre, ensemble, capitalisme et patriarcat.