lundi 10 septembre 2012 - par Le Canard républicain

« Car le fascisme avait, à son programme, la réalisation de l’Union européenne »

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Olivier Philip, Le problème de l’Union européenne, préface de Denis de Rougemont, Éditions de la Baconnière, 1950, Neuchatel

« Pour eux [les fédéralistes], une seule issue : une véritable représentation nationale émanant de la société organisée dans ses communautés : communes, Églises, professions, syndicats, écoles, familles, etc. Alors seulement le corps social sera en mesure d’influencer de manière organique et constante les décisions d’un État enfin soustrait à l’influence des factions et des féodalités de toute nature. En réalité, on reconnaît là le “pays réel” de Maurras et le corporatisme traditionnel. Aussi n’est-il pas surprenant que certains cercles fédéralistes aient leur origine dans l’Action française et à leur tête des hommes qui ont participé aux ligues fascistes d’avant guerre ou les ont subventionnées. (…). Mais pour comprendre certaines motions, certains discours ou certaines réactions, il sera toujours utile de se souvenir que certains chefs de l’Union européenne des fédéralistes ont également pour objectif de remplacer la représentation parlementaire du suffrage universel par une représentation basée sur les fonctions sociales. » Olivier Philip [1]

À travers le Pacte Synarchique, Le Canard républicain a déjà eu l’occasion de constater que l’Union européenne faisait partie des vastes buts de la Synarchie en mettant notamment au cœur de son projet le fédéralisme.

En 1950, Olivier Philip avait soutenu à l’Université de Paris une thèse intitulée « Le problème de l’Union européenne » [2]. Celle-ci avait été publiée par les Éditions de la Baconnière avec une préface de Denis de Rougemont, membre de l’Union européenne des fédéralistes [3].

Chantre de l’Union européenne et considérant comme « une nécessité absolue » l’unification économique de l’Europe, l’auteur, né à New York le 31 août 1925, se présentait comme « docteur en droit » et « ancien élève de l’École nationale d’administration », mais il était surtout l’un des fils d’André Philip auquel il avait dédicacé son livre. Ce dernier était le « délégué général du Mouvement européen » et présidait le « Mouvement socialiste pour les États-Unis d'Europe » depuis septembre 1949 [4]. Ancien « lauréat pour une bourse de la Fondation Rockefeller » [5], en tant que Commissaire à l’Intérieur, il avait envoyé en mission Emile Laffon dit Lachaux qui avait soumis au Conseil national de la Résistance cet étrange texte daté du 12 juillet 1943 et rejeté par le C.N.R. évoquant « une communauté d’États supérieure » et « Une ligue universelle » [6].

Tout comme Drieu la Rochelle, ainsi que les deux synarques Jean Coutrot et Raoul Dautry [7], Denis de Rougemont avait apporté sa contribution à la revue Nouveaux Cahiers fondée en 1937 par Jacques Barnaud, directeur général de la Banque Worms, futur délégué général aux relations économiques franco-allemandes sous Vichy et agent suprême de la Synarchie [8]. Signalons enfin qu’André Philip avait intégré le « Conseil français pour l’Europe unie » créé officiellement en juin 1947 dont le président était Raoul Dautry [9].

Avec un esprit critique en éveil, le passage suivant de l’ouvrage d’Olivier Philip a d’autant plus d’intérêt que lui et Denis de Rougemont étaient des promoteurs de l’Union européenne. Les notes de bas de page pour cet extrait sont celles d’Olivier Philip.

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«  Il est également utile et nécessaire de citer les doctrines fascistes. Car le fascisme avait, à son programme, la réalisation de l’Union européenne. Le sort des armes lui a été contraire. Mais aurait-il triomphé que l’Europe serait aujourd’hui unie, de force sinon de gré. On peut se faire une idée approximative de ce qu’aurait été une Europe fasciste en se reportant aux écrits journalistiques italiens des années 1932-1936, en particulier à la revue Anti-Europa où Bartolucci démontrait que l’union de l’Europe était inséparable de sa conduite par le fascisme, aux écrits du grand hitlérien Carl Schmitt [10] et à la revue Das Reich des années 1941-1942 où Goebbels, sûr de la victoire, jetait les bases doctrinales de la future Europe hitlérienne. Du côté français, on peut utilement consulter les publications du Cercle européen (Centre français de collaboration économique européenne) et la revue Idées [11] où MM. Drieu La Rochelle, Louis Salleron [12], Pierre Dominique, Philippe Verdier, Maurice Martin du Gard, François Gravier et René Vincent ont à maintes reprises indiqué la place qui reviendrait à la France dans une telle Europe.

Carl Schmitt ne voulait tenir compte que de la réalité sociale. Pour lui, celle-ci avait ses lois propres, la principale étant de se trouver en continuelle évolution. L’État totalitaire, meilleure expression de cette réalité sociale, doit donc pouvoir s’adapter à cette continuelle évolution. Pour cela, il doit cesser de rechercher “le droit et la justice dans des formes périmées, la politique dans les journaux, et la philosophie de la vie dans les traités internationaux”. Et afin que l’immobilité factice cède la place à l’évolution et à l’action, l’État “se passera de constitution écrite et s’adaptera de lui-même à la réalité concrète”.

L’étude de la réalité sociale poussait alors Carl Schmitt à constater que le niveau toujours plus élevé de la technique et la loi de concentration économique exigeaient des communautés plus grandes et des espaces plus vastes que les États nationaux actuels. Il constatait donc comme nous l’exigence d’une union économique de l’Europe, et comme nous il concluait à la nécessité d’une union politique concomitante.

Pour lui, une seule solution : qu’un des États intéressés construise sous sa direction l’espace vital nécessaire. Cet espace vital présentera un triple intérêt : économique (suffisamment vaste pour se suffire à lui-même), stratégique (indépendant des grandes puissances économiques mondiales) et diplomatique (mêmes principes politiques). Mais les États ne s’uniront pas librement. D’ailleurs, ils ne sont pas libres, ils sont sous la domination du Royaume-Uni qui les tient économiquement en tutelle grâce à sa puissance financière et maritime. Il s’agit donc d’une lutte entre deux grands principes : le libre échange, simple conception égoïste de l’impérialisme, et l’espace vital, conception communautaire permettant à une unité politique et sociale d’être assez vaste pour se suffire à elle-même. L’espace vital européen “formera autour de son noyau central, l’Allemagne, un ensemble homogène cohérent de près de 6 millions de km² et de 450 millions d’habitants” [13].

Puisqu’il s’agit d’une lutte pour l’indépendance politique et économique entre la notion d’empire et celle d’association, l’espace vital européen ne pourra vraisemblablement être construit que par la guerre. Ceci est normal, car “il n’existe qu’une seule unité politique : c’est le groupe ami-ennemi qui, après avoir réuni toutes les conditions exigées pour sa formation, permet de réaliser, sur un plan supérieur aux simples liens sociaux et aux relations contractuelles, une unité supérieure disposant d’un pouvoir de décision que les autres associations n’ont pas” [14].

Pour les unionistes français, l’Europe hitlérienne était la seule issue, le bolchevisme étant par nature anti-européen et les puissances anglo-saxonnes préférant une alliance avec la Russie des Soviets à une communauté des puissances européennes. D’ailleurs, écrivait Drieu La Rochelle, “l’Angleterre est bien l‘ennemie de l’Europe. N’est-ce-pas elle qui, en battant le rappel de l’esprit national des peuples, fut l’âme de la résistance au désir d’unification de Napoléon ?” Drieu La Rochelle regrettait certes que la France ne soit plus en état de faire l’Europe sous son hégémonie, mais, pour lui, il s’agissait là d’une pure question de fait : “C’est maintenant qu’il faut rentrer dans le fédéralisme et qu’il faut mettre fin au nationalisme intégral et à l’autonomisme patriotique.” Donc l’Europe se fera sous l’hégémonie allemande “puisqu’il est impossible de la faire autrement”. Et il ajoutait : “Dans tout fédéralisme, il y a obligatoirement une hégémonie, et on ne peut accepter le fédéralisme sans accepter l’influence de la nation prépondérante.” Pour lui, hégémonie allemande n’était pas synonyme de domination allemande : “Si l’Allemagne est aujourd’hui obligée d’imposer sa domination à l’Europe, c’est uniquement pour des raisons militaires. Il n’en sera pas toujours ainsi, car on ne peut pas dominer perpétuellement les pays européens. Après sa victoire, l’Allemagne exigera certes des pays européens un système de gouvernement semblable au sien – et elle aura raison - ; mais elle laissera une complète liberté d’action à tous les gouvernements européens.”

Telle était bien l’opinion de Goebbels : “Le sens de cette guerre, c’est l’Europe”, ainsi débutaient les articles du ministre allemand dans la revue Das Reich. La victoire bolcheviste détruirait la civilisation européenne. La victoire américaine entraînerait une contrainte perpétuelle sur l’Europe, car “le système libéral américain sera mondial ou ne sera pas”, tandis que le national-socialisme “pourra se suffire en s’élargissant à la mesure d’une autarcie continentale”. Et Goebbels demandait : “Qu’espérer d’une Europe composée d’États démocratiques ? Dans de tels États, la non-solution des problèmes intérieurs rend impossible tout progrès sur le plan international.” Pour lui, l’Allemagne “est seule à pouvoir assurer l’hégémonie nécessaire, car elle détient la plus efficace doctrine socialiste du monde.” C’est donc Hitler qui sauvera l’Europe en la transformant en une communauté politique organisée. Au demeurant, “ce ne sera pas la première fois dans l’histoire que l’Europe communiera dans une même conception politique, morale, sociale et économique”.

D’après Goebbels, cette Europe n’aurait pas subi une domination allemande. Le sentiment national aurait été reconnu comme une véritable tradition européenne et aurait fort bien pu briller et s’épanouir au sein de l’Europe unie. Au reste, l’esprit européen “ne peut pas être défini ou interprété par une seule puissance : il doit être le résultat d’une synthèse”. La puissance qui domine en Europe “reconnaît qu’une forme quelconque d’équilibre devra subsister”. Pour lui, il s’agit de créer une communauté de nations “libres et indépendantes”. Certes, chaque pays sera dirigé par un gouvernement fasciste et acceptera la protection allemande. Mais celle-ci consistera simplement à protéger les peuples fascistes européens contre leurs propres éléments troubles. Dès lors qu’un pays européen se sera solidement installé dans la structure fasciste, il jouira d’une indépendance totale et pourra négocier sur un pied d’égalité avec l’Allemagne. Le ministre de la Propagande du IIIe Reich a d’ailleurs, dans ses articles de Das Reich, une conception assez large de cette “unité de structure fasciste”. Loin de demander aux autres nations de copier le système allemand, il leur demande au contraire de trouver leur propre formule nationale du fascisme, formule qui “peut parfaitement être très différente de l’hitlérisme allemand”. Les contacts permanents nécessaires auront lieu grâce à un “centre fasciste européen” où les différents partis fascistes nationaux, également représentés, pourront prendre une inspiration commune.

Telle devait être l’Europe d’Hitler : unie par une communauté de doctrine et de pensée et par les liens étroits des partis politiques au pouvoir beaucoup plus que par l’intermédiaire d’organes fédéraux. La défaite n’a pas permis d’expérimenter cette idée européenne. Les peuples qui ont connu l’occupation allemande ne le regrettent pas, et il reste chez eux une hostilité certaine à toute formule d’union qui, en fait, ne cacherait que la domination d’un Etat sur les autres. » Olivier Philip [15]

Article également publié par Le Canard républicain : http://www.lecanardrépublicain.net/

J.G., Tridi 23 Fructidor an CCXX



25 réactions


  • Francis, agnotologue JL 10 septembre 2012 10:59

    Bonjour,

    merci, le canard républicain, pour cet édifiant article.

    Cette question deGoebbels que vous rappelez : Qu’espérer d’une Europe composée d’États démocratiques ? Dans de tels États, la non-solution des problèmes intérieurs rend impossible tout progrès sur le plan international.”

    trouve ici un étrange écho contemporain, je cite :

    « Extraordinaire conquête dans un XVIIIe siècle monarchique, la démocratie ressemble à un monument inachevé dont l’architecte aurait disparu. La représentation politique tourne à vide, l’abstention aux élections augmente, la crise sociale fragilise le citoyen … Aliénée par le « triangle de fer » que constitue l’alliance des dirigeants politiques, économiques et médiatiques, divisée par cette « haine de la démocratie » qui sépare les citoyens se tenant à l’intérieur du « cercle de la raison » libérale de ceux qui en sont exclus, limitée non plus seulement par les Constitutions, mais par les « contraintes extérieures » de la mondialisation, la souveraineté populaire semble n’être plus qu’une source de légitimité parmi d’autres…. . » (à lire dans ce remarquable article « La citoyenneté réelle implique l’abolition de l’exploitation » par Allan Popelard, paru dans LMD septembre )

    Comment faut-il appeler ce « triangle de fer » (Expression du sociologue américain Charles Wright Mills 1916-1962)., sinon un fascisme néolibéral ?


    • Henri Francillon Henri Francillon 10 septembre 2012 12:11

      La démocratie n’est PAS le système représentatif, qui n’a jamais été voulu démocratique, mais le système participatif.
      Veuillez écouter Etienne Chouard afin de savoir de quoi vous parlez et éviter de répéter à l’envi la propagande qui vous fait prendre des vessies pour des lanternes.


    • louphi 10 septembre 2012 12:16

      JL

      Vous avez le mérite de faire découvrir aux jeunes générations cette notion de « Triangle de fer » qui désigne et caractérise le néolibéralisme voire le libéralisme dans sa globalité. Les jeunes générations n’étaient jusqu’ici habitués qu’à l’expression « Rideau de fer », désignant l’URSS de Lénine et Staline, expression dont la paternité est communément attribuée à Winston Churchill, Premier ministre anglais. Grâce à votre intervention, on comprend que Churchill n’avait fait que transformer l’expression « Triangle de fer » de Charles Wright Mills à propos du libéralisme pour la retourner contre l’URSS.

      Au demeurant, vous appuyez le bel article du Canard républicain. C’est très bien. 


    • Francis, agnotologue JL 10 septembre 2012 12:38

      @ Francillon,

      vous dites n’importe quoi, cher monsieur : vous n’avez visiblement rien compris à mon post, et encore plus évidemment pas lu l’excellent article si intelligent auquel il renvoie.

      Quant à votre dieu Chouard, dois-je vous rappeler sa pitoyable intervention à la radio, en 2005, quand il avait dit, je cite de mémoire : "si c’était à refaire, j’appellerai à voter oui au TCE. Je l’ai entendu de mes propres oreilles.

      Alors, vos conseils impertinents et infondés, mettez les vous là où je pense !

       smiley


    • Francis, agnotologue JL 10 septembre 2012 12:39

      @ Louphi,

      merci pour votre intervention, mais je ne fais que rapporter ici le meilleur (de mon point de vue) de ce que j’ai trouvé ailleurs et le poster là où il sera pertinent.

      Cordialement.


    • morice morice 10 septembre 2012 12:40

      Chouard, et sa nuée de petites mains du net dont vous faite partie pour évangéliser le monde de sa pensée de gourou... 


      il n’est rien ne représente qu’une pensée de droite et s’est auto proclamé sur le net grand penseur... bref, c’est une escroquerie.


      Sept ans après, Etienne Chouard reste une référence pour de nombreux « nonistes ». Ils le lisent, lui écrivent, l’invitent à prononcer des conférences. Depuis un an, cet émotif volubile aux faux airs de Guy Forget est en tournée permanente. Lyon, Montpellier, Nice, Gap, Paris, Bruxelles...

      Un soir, il se produit dans une MJC ou un café citoyen ; le lendemain, dans une université ; la semaine suivante, dans une antenne d’Attac ou chez des militants mi-écolos mi- « indignés ». « On est quelquefois 15, quelquefois 200. En général, on est autour de 80. » Ça peut durer cinq, six, sept heures. Refaire le monde est un marathon.


      Chouard = « mr NON ». A part ça, il ne REPRESENTE RIEN. Aucune pensée sous cette POSITION dogmatique, aucune.

      Il est convaincu que ‘mettre du tirage au sort en politique va tout changer en bien’. Il est très sûr de lui :

      il faut être taré pour le croire. Cette idée est du grand n’importe quoi et d’un danger EVIDENT. Il est le seul à croire le contraire !

      « il ne donnera pas non plus de consigne de vote à ses disciples :

      ‘Comment choisir entre le cancer et le sida ? »

      il se prend pour un docteur ? C’est à peine un MARABOUT !

      il termine par un 
      ‘Fallait m’apprendre tout ça à l’école. A 50 ans, c’est trop tard. Je suis bientôt mort.’

      finissant par AVOUER qu’il n’a toujours rien compris, et que ça a démarré tôt chez lui.Ce n’est pas en remplissant son appart de bouquins qu’il va y arriver...


      à force de son montrer en intello, il fait BARNUM.


    • louphi 10 septembre 2012 14:41

      JL

      Vous avez très bien fait.


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 10 septembre 2012 11:08

    Cet article est intéressant car factuel. Toutefois, il est bien évident que l’idée d’Europe politique n’est pas liée au fascisme et qu’en outre l’UE actuelle est fondée sur le principe d’égalité entre européens. Ce n’est ni une Europe française (comme sous Napoléon) ni une Europe allemande (comme sous Hitler), encore moins une Europe russe (même si on intégrait la Russie à l’UE), mais tout simplement une Europe européenne.

    L’article fait référence au socialiste et résistant André Philip, fondateur du MSEUE, qu’il est donc difficile de présenter en « fasciste ».

    Si certains fascistes ont défendu l’idée de communauté européenne (voir le programme de Vérone du Parti Fasciste Républicain en 1944), et si certains (néo-)fascistes ont prôné eux aussi l’unification européenne après-guerre (Mosley, Strasser, Thiriart, Bardèche), c’est un courant européiste parmi d’autres, comme il y a un courant socialiste, un courant libéral ou un courant démocrate-chrétien.

    Enfin, rappelons que Hitler était totalement opposé à l’idée d’Europe unie, et qu’il dénonçait déjà Pan-Europe avec une dureté extrême (il qualifie Richard Coudenhove-Kalergi de « bâtard du monde entier) et considérait latins et slaves comme des sous-hommes... donc il ne faut pas être dupe de l’intention implicite de cet article de présenter l’UE comme un projet »fasciste".

    Oui, il y a eu des fascistes européistes, et cet article a le mérite de le rappeler, même s’il oublie des gens comme Henri de Man ou Marcel Déat. Mais ce n’était qu’une petite partie, bien sûr honnie, des européistes.

    Cordialement.


    • Henri Francillon Henri Francillon 10 septembre 2012 12:12

      « Les fascistes du futur s’appelleront eux-même antifascistes ». W. Churchill

      Merci de confirmer.


    • louphi 10 septembre 2012 15:55

      Gelezinis Vilkas

      « ...il est bien évident que l’idée d’Europe politique n’est pas liée au fascisme et qu’en outre l’UE actuelle est fondée sur le principe d’égalité entre européens. »

      Beau principe de l’égalité entre européens que la « directive services Bolkestein » ou la défense des oligarchies grecques et autres.

      « L’article fait référence au socialiste et résistant André Philip, fondateur du MSEUE, qu’il est donc difficile de présenter en »fasciste« .

      Il n’est certains que tous les résistants au fascisme hitlérien le soient devenus pour l’intérêt de la démocratie et de la liberté des peuples. Beaucoup le sont devenus par pur opportunisme politique, pour pouvoir se repositionner et s’offrir des espaces après la défaite du fascisme hitlérien. Et vous contredisez vous-même en reconnaissant que certains fascistes et néo fascistes ont prôné l’unification européenne après la guerre. En fait, le libéralisme, même démocratique, participe bien à l’avènement du fascisme.

       »...rappelons que Hitler était totalement opposé à l’idée d’Europe unie, et qu’il dénonçait déjà Pan-Europe avec une dureté extrême...« .

      Si Hitler fustigé certains fascistes avec une dureté extrême, c’est bien une preuve qu’il ne peut y avoir entente durable entre les fascistes, car le système fasciste, c’est la domination des oligarchies financières capitalistes pour la spoliation des peuples et le partage du monde. Et on sait qu’ »« en régime capitaliste, le partage ne peut avoir d’autre base, d’autre principe, que la force. Un milliardaire ne peut partager le « revenu national » du pays capitaliste avec qui que ce soit,..., autrement qu’en fonction d’un « rapport de forces ». »« (1).

      __________________ 

      (1) Lénine dans la revue »Le Socialisme Démocrate" n° 44 du 23 août 1915.

       

       

       

       


    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 10 septembre 2012 20:56

      @ Louphi

      Votre réponse est vraiment daubique. Il est dommage que des esprits peu cultivés se servent de cet article intéressant (mais contestable) pour cracher leur haine de l’idée européenne en général, pratiquant ainsi la « reductio ad hitlerum » et mettant Monnet et Schuman dans le même sac qu’Hitler et Mussolini, ce qui est le comble de la bêtise.

      Beau principe de l’égalité entre européens que la « directive services Bolkestein » ou la défense des oligarchies grecques et autres.

      Aucun rapport avec le sujet. Vous confondez les inégalités sociales au sein de l’Europe avec des inégalités nationales. Aucun européen n’est mieux traité parce qu’il serait allemand ou britannique et pas italien ou grec. En droit, tous les européens y sont égaux. Mais sans doute qu’à vos yeux les commissaires européens vous traquent pour vous déporter...

      Et vous contredisez vous-même en reconnaissant que certains fascistes et néo fascistes ont prôné l’unification européenne après la guerre. En fait, le libéralisme, même démocratique, participe bien à l’avènement du fascisme.

      Deux erreurs de plus qui s’ajoutent. J’ai dit qu’au sein de l’européisme, il y avait tous les courants, et aussi un courant fasciste. Mais il n’est pas représentatif de l’européisme du tout.

      Et sinon, considérer Coudenhove-Kalergi comme un fasciste, il faut vraiment le faire. Mais j’imagine que vous usez du mot « fasciste » à la sauce stalinienne (est fasciste celui qui n’est pas communiste). Ceci dit, vous le démontrez en considérant le fascisme comme un libéralisme alors qu’il était un socialisme national autoritaire (donc parfaitement anti-libéral autant qu’anti-marxiste).

      Ce que j’aimerais bien, personnellement, c’est que la propagande communiste soit traitée exactement de la même façon que le propagande néo-nazie.


    • Annie 10 septembre 2012 21:05

      Il a aussi que le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de 5 minutes avec l’électeur moyen, ou lamba comme on dit aujourd’hui.


    • Annie 10 septembre 2012 21:06

      Il a aussi « dit » ...


  • travelworld travelworld 10 septembre 2012 11:43

    Il y a un livre de politique fiction Fatherland qui raconte cela, ça donne des frissons croyez moi !
    Napoléon voulait la même chose en moins horrible, mais sous la férule impériale quand même, il suffit de lire son dernier livre si je puis dire " Le mémorial de ST Hélene où l’on retrouve le projet de monnaie unique, la création d’une université Européenne etc etc...


  • morice morice 10 septembre 2012 12:31

    l’appellation Canard Républicain est bien une ESCROQUERIE, comme l’a été TSS : c’est bien un propos d’extrême droite qui vient aujourd’hui encenser Drieu la Rochelle et consorts et nous vendre un Hitler progressiste, puisqu’Européen avant l’heure.


    Ras le bol de ce jeu de masques sur le net. Ras le bol de ces propos DOUTEUX.


  • Anaxandre Anaxandre 10 septembre 2012 13:11

     Bravo pour cet article qui - c’est assez exceptionnel pour le noter - évite les poncifs sur le nazisme et montre bien, comme je l’écrivais ici même le 7 septembre que « vous avez échappé à la domination de l’Allemagne germanique d’Hitler, vous aurez la domination de l’Allemagne anglo-saxonne », et "que l’axe germano-anglo-américain vous impose inéluctablement ses modèles politiques (en matière intérieure et extérieure), sociaux, et vous écrase par l’industrie des uns et la finance des autres.« (http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/competitivite-la-france-en-chute-122288#forum3457134)

     Pourquoi l’Allemagne nazie a-t-elle échoué ? Avant tout parce que le radicalisme hitlérien nuisait à la volonté hégémonique de l’Empire, déjà sur le déclin, de Sa Majesté. Cette Europe unifiée et bien peu démocratique que la force allemande n’a pu instaurer durablement, les grands vainqueurs de 45, USA en tête, allaient tout mettre en œuvre pour reprendre ce vieux projet à leur compte, toujours de manière bien peu démocratique, mais sans violence apparente, et sur une période plus longue :

      »Dans ses mémoires, Jacques Delors a vendu la mèche, il y reconnaît que la construction européenne, en effet, est « une sorte de doux despotisme éclairé.  » M. Tommaso Padoa-Schioppa, qui dirige un important think-tank européiste, qui milita ardemment pour le reconversion du Traité constitutionnel, qui fut ministre de l’économie et des finance sous Prodi et qui fut membre du directoire central de la banque européenne , bref un des éléments moteurs de la construction européenne, est lui carrément passé aux aveux dans le numéro 87 de la revue « Commentaire » : «  L’aventure européenne a également fait émerger, tout en montrant leur efficacité, des modes d’action politique bien différents de ceux qui caractérisent les démocraties contemporaines, fondées sur les partis, les élections, des procédures et structures préétablies, le cadre national et la professionnalisation de la politique. (…) A côté du politicien de métier, existent ceux qui conçoivent la politique comme une lutte dont le but est de créer un pouvoir différent, tout en sachant que, une fois créé, ce pouvoir sera, presque à coup sûr, pris par d’autres (…) La construction européenne est une révolution, même si les révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs (…) L’Europe s’est formée en pleine légitimité institutionnelle. Mais elle ne procède pas d’un mouvement démocratique (…) Entre les deux pôles du consensus populaire et du leadership de quelques gouvernants, l’Europe s’est faite en suivant une méthode que l ’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé".(http://www.wmaker.net/eschaton/Despotisme-eclaire-et-union-europeenne_a42.html)


  • jean-jacques rousseau 10 septembre 2012 13:42

    On trouve facilement - si on veut s’en donner la peine - des rapports directs entre « une certaine idée de l’Europe » et l’idéologie hitlérienne :

    1. « La réorganisation de l’Europe » dans Luxemburger Wort (28 septembre 1940) [1] Le 28 septembre 1940, le gauleiter Gustav Simon [, chef régional du régime nazi à Luxembourg, prononce un discours sur la conception nazie de l’Europe unie.

    2. Le visage économique de la nouvelle Europe (1943) Walther Funk [2],

    En 1943, Walther Funk, ministre de l’Économie du Reich et chef de la Reichsbank, expose ses idées sur la réalisation d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.

    3. Projet d’exposé de la NSDAP sur la réorganisation de l’Europe (Vienne, Avril 1942)

    En avril 1942, le Parti national-socialiste allemand (NSDAP) expose sa vision de l’Europe réorganisée et défend l’idée d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.

    4. La question fondamentale : L’Europe - un concept géographique ou une réalité politique, Heinrich Hunke (1943)

    En 1943, Heinrich Hunke, conseiller économique du Parti national-socialiste allemand (NSDAP), s’interroge sur le concept d’Europe et milite en faveur d’un espace économique européen dirigé par l’Allemagne nazie.

    5. Le développement de la Communauté économique européenne, Horst Jecht (1943)

    En 1943, Horst Jecht, professeur d’économie à l’École des hautes études commerciales de Berlin, présente l’Allemagne hitlérienne comme le champion de l’unification européenne et exalte les valeurs d’une civilisation occidentale menacée par le bolchevisme et par l’impérialisme anglo-saxon.

    6. « Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, les rapides victoires militaires allemandes sur les démocraties continentales européennes alimentent une intense propagande en faveur du thème de l’Europe allemande. Le Reich veut en effet organiser ses nouvelles conquêtes territoriales et prétend, pour ce faire, vouloir construire une Europe unie, une Europaïsche Wirtschaftsgemeinschaft qui mettrait définitivement fin aux antagonismes nationaux traditionnels.
    L’Allemagne hitlérienne n’hésite pas alors à se présenter comme le champion de l’unification européenne et de l’Ordre Nouveau continental. La propagande officielle exalte d’ailleurs les valeurs de la civilisation occidentale qu’elle prétend défendre face au bolchevisme et à l’impérialisme anglo-saxon. Mais les stratèges nazis prévoient une réorganisation du continent sous la forme d’un grand espace économique et commercial européen entièrement placé au service de l’économie allemande.[...]

    Ces discours sur l’Europe nouvelle, au-delà des raisons d’opportunisme économique immédiat, permettent aux responsables allemands de gagner la confiance de certains collaborateurs dans les pays européens vaincus et occupés. Ainsi en 1941, est organisée à Paris une grande exposition intitulée »La France européenne« qui vante le slogan d’une
    France forte dans une Europe forte. Accueillant plus de 600.000 visiteurs, l’exposition fait admirer les richesses agricoles du pays pour mieux situer son rôle dans l’Europe nouvelle sous direction allemande. Cette manifestation est suivie d’autres expositions
    itinérantes, dont celle sur »Le bolchevisme contre l’Europe« qui montre la croisade engagée par le Reich et ses alliés contre le communisme et pour une Europe unie.[...] »

    Le Nazisme et l’idée européenne

    -----------------------

    « Or cette »Union européenne« ne peut pas se mettre en place sans la négation du principe démocratique et de souveraineté nationale : c’est a dire indépendance politique et intégrité territoriale.

    Mais remettre en cause ces principes conduit directement à l’aliénation de souveraineté et du droit à l’auto-détermination du Peuple. C’est ce que l’on voit dans le systeme de »directive européenne« et dans le concept fictif de »supra-nationalité« .

    C’est l’application directe de l’idée des Nazis que »Le Reich veut/peut organiser de nouvelles conquêtes territoriales et prétendre, pour ce faire, construire une Europe unie, une Europaïsche Wirtschaftsgemeinschaft qui mettrait définitivement fin aux antagonismes nationaux traditionnels« .

    Cette volonté d’écarter le principe démocratique au profit d’une dictature impériale est caractérisée par ces termes exemplaires que l’on retrouve partout dans le TCE  »[...] dès lors que le Conseil européen, statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d’adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.« 
    Puisqu’il ici il n’est pas admis que le résultat de la »procédure constitutionnelle de légalisation« soit négatif : les règles constitutionnelles n’offrent finalement qu’une façade de légalité, un leurre couvrant la réalité d’une prise de pouvoir progressive des partisans et institutions du Reich dont seraient complices les instances de »mise en conformité« ...

    En bref »Recommandations« ou »Directives« sont les moyens juridiques d’un nouveau totalitarisme antinomique de la liberté démocratique et du débat citoyen ; les moyens concrets d’annuler le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. » 

    Les cocus du vote NON


    • Anaxandre Anaxandre 10 septembre 2012 14:40

       Très bon commentaire Jean-Jacques, largement sourcé de surcroît, ce qui nous change des trop nombreux borborygmes évacués en deux-trois lignes qu’on nous sert souvent ici ; et venant de la seule authentique Lumière des « Lumières », le contraire m’eut étonné !...


  • dom y loulou dom y loulou 10 septembre 2012 14:18

    en effet morice et on voit tout de suite les lobotomisés de la secte qui n’arrivent pas à voir l’europe autrement qu’en 1945, qui oeuvrent justement à faire de l’Europe une entité valet-esclave des lords rottenschild, financiers de la Shoa ignoble, tandis qu’ils prétendent que les droits politiques de la démocratie directe seraient hautement nazi


    comme, bien entendu, la SDN fut « la cause-même » de la grande guerre tandis que les rottenschild finnçaient tous les fascismes en europe

    ben voyons

    toujours aussi grotesques

    dans leur yeux les goyim ne sont capable de rien d’autre que de s’attrouper pour tuer du juif

    voilà comment ils ont été éduqués, voilà ce qu’ils martèlent à chaque instant, voilà ce qu’ils sermonnent à tous leurs contradicteurs, seraient-ils parmi leurs rangs 

    l’europe fasciste est précisément ce qu’ils FONT tandis qu’ils la décrient

    la démocratie directe foutrait en l’air tous leurs plans hégémoniques impériaux contre l’humanité

    donc ils l’ont traitée de terroriste, de réincarnation de Hitler, l’ont accusé de foutre le feu à la plaine, de négationisme et de pédophilie et que sais-je tandis qu’ils usent de toutes les magies noires, technologisées maintenant, contre l’humanité DIGNE et MULTIPLE

    l’europe politique et sociale n’a JAMAIS été le plan des underlords anglomann-sachs

    cette vision fut une tentative de changer leur agenda et que l’europe puisse retrouver une AUTONOMIE vis-à-vis de Wall Street pervertissant le monde

    Hallas ce ne fut compris par le nombre

    les fanatiques de tout acabit prenant leurs désirs pour des réalités, rejetant systématiquement tout ORDRE SOCIéTAL

    avec ça on se retrouve autour de feux de camps à jouer du tambours, c’est sympa mais n’arrête pas l’emprise des rottenschild

    dans la foulée le NON au TCE fut une grossière erreur, car il n’était qu’un début d’aprofondissemenet de la démocratie réelle, directe, ce premier pas fut empêché de toutes leurs forces par tous les petits sbires de la secte qui se pavanent dans les télés et à la tête de tous les partis de la corporation des banksters qui nous jouent tous les rôles pour bien nous tenir dans leur agenda de merde et ont fait disparaitre les corporations de métiers qui faisaient la politique dans nos pays avant qu’ils ne prétendent tout mieux savoir et viennent harnacher les citoyens avec leurs papiers-sans valeurs

    par pur EGOTISME et AMOUR DES CONDITIONS POSEES A L’ETRE HUMAIN

    au nom de la liberté bien sûr, ben voyons encore on passe allègre de l’Amour à la coercion mystique complète et l’oppression religieuse congénitale sous les feux du jugement constant contre l’homme

    même pas du moyen âge... de l’antediluvien macabre oui

    des camps d’esclaves babyloniens et pharaoniques, voilà qui les fait triper

  • louphi 10 septembre 2012 14:36

    Canard républicain

    Cet article est une belle et enrichissante promenade dans les arcanes du fascisme européen aux multiples visages permettant d’en découvrir les artisans de l’ombre. L’un de ces visages du fascisme européen s’appelle « Etats-Unis d’Europe » ou « Union Européenne ». Cet article permet de comprendre qu’en fait, le fascisme est un océan aux multiples affluents. L’un de ces affluents du fascisme est le néolibéralisme, le libéralisme tout court, avec la rhétorique de la « démocratie » dont il s’entoure. Il ne peut en être autrement. Le libéralisme, doctrine exaltant le capital, c’est-à-dire l’appropriation privée, privative, des moyens collectifs de production, le libéralisme, disons-nous, ne peut que conduire à la concentration du capital entre des oligarchies (synarchies) économiques. Le libéralisme, c’est la doctrine de l’expropriation de 99% de la population au profit d’une poignée d’associations de propriétaires appelées oligarchies. Sous le régime du libéralisme (capitalisme), les gouvernements nationaux ne sont que « des comités nationaux de millionnaires....dotés d’une police, d’une armée et d’une marine guerre » (1). Nous en avons l’illustration ici en France.

    L’article du Canard républicain montre comment l’idée des « Etats-Unis d’Europe » et de sa métamorphose l’« Union Européenne » plongent leurs racines communes dans le fascisme, en particulier le fascisme hitlérien« . Cet article du Canard républicain est instructif pour nous les jeunes générations car il montre que le mot d’ordre de l’ »Union Européenne« , des »Etats-Unis d’Europe« , ne date pas d’aujourd’hui. Ce mot d’ordre avait déjà été dénoncé, combattu et repoussé par les peuples européens épris de la véritable démocratie et liberté. A ce propos, Lénine expliquait : » les Etats-Unis d’Europe sont, en régime capitaliste, ou bien impossibles, ou bien réactionnaires« (2). On vit et on comprend aujourd’hui toute la pertinence de cette appréciation de Lénine que les réactionnaires, avec leur verbiage sur la démocratie, tentent de défier.

    _____________ 

    (1) et (2) Lénine dans la revue »Le Socialisme Démocrate" n° 44 du 23 août 1915.


    • Anaxandre Anaxandre 10 septembre 2012 15:35

        J’écrivais déjà ici même le 7 septembre que :


        « La soumission aux diktats de l’UE, cheval de Troie de l’idéologie anglo-saxonne, est en train de tuer la France et tous les pays latins. De Gaulle qui refusait l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE savait bien que c’était déjà se soumettre à la volonté de Washington et à l’immense volonté de domination qui anime l’axe anglo-américain. Vous avez échappé à la domination de l’Allemagne germanique d’Hitler, vous aurez la domination de l’Allemagne anglo-saxonne. Ne voyez-vous pas déjà que l’axe germano-anglo-américain vous impose inéluctablement ses modèles politiques (en matière intérieure et extérieure), sociaux, et vous écrase par l’industrie des uns et la finance des autres ?

       Quant à ceux qui vous parlent d’une »autre Europe« depuis des décennies, soit ils vous mentent, soit ce sont des imbéciles : il n’y aura pas d’autre Europe. Il y aura une totale soumission à toutes les volontés de nos nouveaux Maîtres, ce que vous entrevoyez de plus en plus clairement d’ailleurs : flexibilité, précarisation, fin de notre modèle social, fin de notre industrie et, si rien ne contrecarre leur plan, fin de la France et de ses frontières remplacées par quelques grandes régions. Vous n’y croyez pas ? Allons, il suffit pourtant de vouloir voir... »

        (http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/competitivite-la-france-en-chute-122288#forum3457134)


        Combien de fois faudra-t-il se répéter encore pour faire entendre la Vérité aux masses ?


    • epicure 10 septembre 2012 21:14

      La logique libérale n’est pas celle de la démocratie, d’ailleurs les libertariens, les plus libéraux des libéraux, qui poussent la logique libérale vers ses extrémités sont contre la démocratie, ils refusent toute règle commune qui s’imposerait à leur égoïsme. Pendant longtemps le libéralisme a rimé avec le suffrage censitaire, le vote pour les riches uniquement.

      Mais les libéraux classiques, avec les libertariens, qui sont souvent des petits ou moyens bourgeois voulant leur part de soleil , se disent contre les monopoles, la concertation de pouvoir.

      Mais à force de quémander des dérégulations, plus de largesses pour les patrons, actionnaires, financiers , donc de favoriser le pouvoir des riches, ce qui est l’accomplissement de la logique libérale, nos libéraux ne servent que les intérêts des plus riches qui eux ne embarrassassent pas des précautions des libéraux classiques.

      Mais eux vont droit au but : réduire la part « nuisible » de l’état, c’est à dire les règlementations, nationalisations, monopoles d’états, et toutes les possibilités d’actions de l’état dans l’économie.
      Par contre ils gardent la parti utile de l’état et essayent de la maitriser ou la contrôler : le contrôle de la société la police et l’armée pour servir leurs intérêts.

      L’union européenne, est un des outils puisqu’il réduit le pouvoir de chaque état. En ayant des agents au service de leur cause dans les couloirs européens, ils sont dans un jeu gagnant/gagnant face à des états démocratique, même de façon imparfaite, en réduisant l’impact de toute volonté démocratique face à leur propre volonté au niveau économique et politique.
       Maintenant les décisions de centaines/milliers de personnes peuvent s’imposer grâce aux décisions européennes, sans vrai contrôle démocratique. Surtout éviter les référendums par des peuples qui pourraient avoir l’outrecuidance d’aller à l’encontre des puissants.

      Et encore notre europe est encore démocratique, dans une certaine mesure, , ces fichus députés élus au suffrage universels ont eu un sursaut en votant contre l’ACTA, et donc rejeté le dictat des multinationales. Malheureusement d’habitude ils se contentent de voter dans le sens du vent libéral.


    • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 10 septembre 2012 22:23

      Dans les tentatives d’unions il y a eu aussi deux essais d’Union franco-britanique. On y retrouve les mêmes que d’habitude.


  • bert bert 11 septembre 2012 00:44

    à défaut de nazisme l’acte fondateur fut tchernobyl


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