mardi 7 janvier 2020 - par Stratediplo

Ce que veulent les Etats-Unis de l’Iran

On s'interroge sur les motivations des actes des Etats-Unis d'Amérique envers l'Iran.
 
En retirant leur signature de l'accord de Vienne garantissant le caractère civil du programme nucléaire iranien, les Etats-Unis ont manifesté leur désintérêt d'un confinement de ce programme au domaine civil. Puis, devant la prétention des quatre signataires européens (la Chine réagissant peu) à tenter de convaincre l'Iran de continuer à respecter unilatéralement ses obligations (sans leurs contreparties) selon cet accord, les Etats-Unis ont mis en oeuvre des mesures de coercition économiques afin d'amener l'Iran à appliquer les contre-mesures prévues dans ledit accord, à savoir les relèvements, par paliers, de taux d'enrichissement, de nombre de centrifugeuses et de quantité de combustible nucléaire détenu. Conformément à l'accord par lequel les autres signataires se disent toujours liés, bien qu'incapables d'apporter sans les Etats-Unis les contreparties prévues aux auto-limitations iraniennes, l'Iran a annoncé chaque passage de seuil consécutif aux hostilités étatsuniennes. Facilement bernables les pays européens ont adopté comme objectif (dissuader l'Iran de produire des armes nucléaires) le discours étatsunien d'accusation envers l'Iran, mensonger puisque les Etats-Unis ont eu la certitude en 2006 puis en 2013 que l'Iran n'avait pas de programme nucléaire militaire, ce discours n'étant en fait qu'un moyen de générer de la tension et de préparer d'une part la confrontation sunno-chiite, et d'autre part le terrain d'une assertion nucléaire ultime. Ces pays n'ont d'ailleurs manifestement pas compris la soudaine volte-face des Etats-Unis (http://stratediplo.blogspot.com/2013/11/les-avances-des-etats-unis-envers-liran.html) priant l'Iran, pendant cinq ans, de revenir dans le système dollar dont ils l'avaient expulsé. Or le monde n'a pas pu oublier que, pendant deux ans (de début 2005 à début 2007), les Etats-Unis ont clamé avec insistance que leurs plans d'agression nucléaire contre l'Iran étaient prêts.
 
Lorsqu'un membre des forces armées étatsuniennes a été tué le 27 décembre dernier sur une base militaire irakienne près d'Irkouk par une salve de fusées Katioucha d'origine indéterminée, le gouvernement étatsunien a résolument choisi de ne pas attendre l'enquête du gouvernement irakien théoriquement souverain qui lui a autorisé une présence militaire, mais d'accuser immédiatement les Kataeb Hezbollah, milices paramilitaires chiites dépendant officiellement dudit gouvernement irakien comme toutes les Unités de Mobilisation Populaire. Puis, le 29 décembre les Etats-Unis ont bombardé trois bases militaires irakiennes, près de la frontière syrienne (à un demi-millier de kilomètres de Kirkouk). Cet acte de guerre contre leur pays hôte a fait une trentaine de morts côté irakien, tant parmi les miliciens des Unités de Mobilisation Populaire que parmi les militaires de l'armée régulière qui, pour éviter de violer la frontière avec le pays voisin, y envoient lesdits miliciens lutter contre les reliquats de l'Etat Islamique, notamment par le poste frontière d'Al Qaem, le seul à ne pas être contrôlé par les Etats-Unis, qui avaient d'ailleurs protesté contre son ouverture (puis autorisé Israël à le bombarder à partir d'une base étatsunienne en Syrie). Il est vrai qu'une coopération irako-syrienne n'est pas pour plaire au gouvernement étatsunien, dont l'armée occupe toujours l'est de la Syrie, a exfiltré les chefs de l'Etat Islamique après leur défaite, et protège le retrait progressif des milices islamistes vers la Turquie en vue de leur redéploiement en Tripolitaine (à la grande inquiétude de l'Algérie) en vertu de l'accord signé le 27 novembre entre les gouvernements turc et tripolitain (menacé par l'armée cyrénaïque), et ratifié le 2 janvier par le parlement turc.
 
Le gouvernement irakien, jusque-là allié avec les Etats-Unis, a protesté immédiatement contre cet acte de guerre totalement injustifié du gouvernement étatsunien. Et mardi 31 décembre une foule irakienne a tenté de prendre d'assaut l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, une grosse base militaire de plusieurs dizaines d'hectares avec la capacité d'héberger trois brigades, brûlant même un poste de garde et ne se retirant qu'en apprenant que des parlementaires allaient demander le départ des forces étatsuniennes. Le gouvernement étatsunien a alors blâmé l'Iran pour cet assaut populaire contre son ambassade dans la capitale irakienne.
 
Puis, vendredi 3 janvier 2020 au matin, les Etats-Unis ont assassiné le général iranien Qassem Soleimani qui venait d'arriver à l'aéroport de Bagdad pour assister aux funérailles des soldats irakiens tués par les Etats-Unis le 29 décembre, ainsi que le haut fonctionnaire irakien Abou Mehdi Al-Mouhandis (chef militaire des Unités de Mobilisation Populaire) venu l'accueillir à l'aéroport, et ses assistants et chauffeurs. Pour lever tout doute le gouvernement étatsunien a immédiatement revendiqué l'assassinat, et même précisé qu'il avait été directement ordonné par le président Donald Trump. Selon la résolution 3314 de l'Assemblée Générale de l'ONU illustrant l'acte d'agression, mais aussi selon le droit international coutumier, il s'agit là d'une agression caractérisée, un acte de guerre intentionnel contre l'Iran (et aussi contre l'Irak). Le général Qassem Soleimani n'était pas seulement le commandant des troupes d'élite Al Qods et responsable de la politique de coopération militaire iranienne avec l'étranger. Libérateur de Mossoul et plus généralement coordinateur de la lutte contre l'Etat Islamique, de nombreux politiciens étrangers lui attribuent la défaite de ce dernier. Mais il était aussi la personnalité la plus populaire en Iran, peut-être la plus puissante et en tout cas pressenti (malgre lui) pour la prochaine élection présidentielle. A travers lui, les Etats-Unis ont choisi de ne pas seulement agresser l'armée iranienne ou le gouvernement des ayatollahs, mais toute la nation perse. Ce n'est pas seulement une déclaration formelle de guerre, mais un acte de guerre à haute portée symbolique dont ils savent qu'il ne peut pas rester sans réponse, comme l'a d'ailleurs immédiatement confirmé le gouvernement iranien.
 
Dans la même journée de vendredi 3 les Etats-Unis ont annoncé l'envoi de renforts interarmées "au Moyen-Orient", notamment plusieurs milliers de combattants, dont des éléments parachutistes (82° division aéroportée), des forces spéciales, et une flotille sommée d'annuler des manoeuvres avec la marine marocaine pour arriver plus vite. Sauf erreur, les Etats-Unis ne disposant pas de territoire au Moyen-Orient, seule la flotille pourrait rester en eaux internationales sans être débarquée dans un pays tiers consentant ou pas.
 
Comme d'habitude les pays européens, sauf la Russie, se sont gardés de commenter l'attaque étatsunienne, ce qui ne leur a d'ailleurs pas épargné d'être traités d'inutiles par le gouvernement étatsunien, mais dès le lendemain 4 janvier ils ont commencé à retirer leur personnel d'Irak et y fermer leurs ambassades. Ce même samedi 4 l'Union Européenne a "invité" (convoqué) le ministre des affaires étrangères iranien Mohamad Javad Zarif à venir rencontrer à Bruxelles le haut représentant uniopéen pour la politique étrangère Josep Borell, invoquant hypocritement l'importance de "préserver" l'accord de Vienne, évidemment inapplicable depuis que les Etats-Unis s'en sont retirés et ont lancé de lourdes mesures économiques de coercition contre les autres signataires. Comme pour changer de sujet l'Union Européenne a omis d'inviter à Bruxelles le ministre irakien des affaires étrangères, et pour montrer qu'elle a fermement choisi son camp elle s'est très ostensiblement abstenue d'inviter le ministre ou secrétaire d'Etat étatsunien correspondant. Pour sa part le gouvernement français a encore saisi une occasion d'abîmer la pertinence de la diplomatie française, en appelant l'Iran à "revenir rapidement au plein respect de ses obligations nucléaires et à s'abstenir de toute provocation". Au moins les Etats-Unis ne peuvent pas avoir le moindre doute quant au soutien infaillible, dans leur escalade, de l'Union Européenne et de ses membres.
 
Après l'annonce de l'imminence d'une riposte iranienne (conforme au droit international coutumier) le gouvernement étatsunien a déclaré être prêt à frapper cinquante-deux sites "dont certains à haute valeur culturelle" en Iran, rappelant que cela correspondait au nombre de diplomates et fonctionnaires étatsuniens détenus en otages pendant un an dans son ambassade à Téhéran il y a quarante ans, et indiquant par là que son hostilité actuelle ne se rattache pas à des événements d'actualité mais à de vieilles rancoeurs. Parallèlement à leur escalade envers l'Iran, samedi 4 janvier les Etats-Unis ont encore procédé en Irak à une attaque contre un convoi des Unités de Mobilisation Populaire, tuant encore six membres de ces unités gouvernementales rattachées directement au premier ministre irakien. A ce jour l'identification des auteurs de la salve de Katioucha qui a tué un Etatsunien le 27 décembre a été largement marginalisée par l'incroyable escalade opérée unilatéralement par les Etats-Unis en moins d'une semaine, à savoir les raids meurtriers contre l'armée irakienne le 29, l'assassinat de Qassem Soleimani et Abou Mehdi Al-Mouhandis le 3, l'annonce le même jour de l'envoi de nouvelles forces, le nouveau raid meurtrier contre les Unités de Mobilisation Populaire le 4, le refus de se retirer volontairement d'Irak et enfin les menaces de frappes massives contre l'Iran.
 
Dimanche 5 janvier le gouvernement iranien a saisi de l'agression le Conseil de Sécurité de l'ONU, attirant son attention sur une rupture de la paix internationale, raison d'être dudit Conseil, et demandant donc une réunion d'urgence sur ce cas. Le gouvernement irakien a fait de même, après avoir décrété le 4 la consignation des forces étatsuniennes dans leurs casernements et leur obligation d'une demande d'autorisation préalable à tout déplacement. Puis dimanche 5 le parlement irakien, convoqué d'urgence en session extraordinaire, a voté la fin de la prétendue "coalition contre l'Etat Islamique" et le retrait de toutes les troupes étrangères d'Irak. Le gouvernement étatsunien a d'ailleurs répondu, quelques heures plus tard, qu'il ne retirerait pas ses troupes du territoire irakien. Or, s'il est vrai que le traité bilatéral de coopération militaire entre l'Irak et les Etats-Unis prévoyait un préavis d'un an pour sa révocation, il n'était comme tout traité valable qu'en temps de paix et est juridiquement caduc depuis le 29 décembre. En effet, comme le savent tous les juristes qui se sont intéressés par exemple au millénaire de relations franco-britanniques, les traités bilatéraux sont annulés du fait même du déclenchement d'une guerre entre les signataires, aussi l'Irak a été libéré de toutes ses obligations contractuelles envers les Etats-Unis du fait même de l'agression étatsunienne du 29. D'ailleurs même si les Etats-Unis n'étaient pas entrés en guerre contre l'Irak le 29 décembre mais seulement contre l'Iran le 3 janvier, sur le territoire irakien et avec des moyens basés en Irak, cela ne pouvait être qu'en violation du traité autorisant leur présence puisque (selon la hiérarchie des sources de droit) ce traité ne les autorisait pas à commettre le fameux "crime contre la paix", universellement considéré comme le pire crime contre l'humanité puisqu'il est à l'origine de tous les crimes de guerre. Ainsi dès la première des trois agressions commises par les Etats-Unis le 29 décembre, le 3 et le 4 janvier, l'Irak était juridiquement fondé à constater la caducité du traité de coopération et à exiger le départ immédiat des forces étatsuniennes, se retrouvant aujourd'hui dans la même situation que la Syrie, l'occupation inconsentie.
 
On note qu'après tant d'efforts et de décennies consacrés à préparer une confrontation générale entre chiisme et sunnisme (installant même un régime religieux en Irak pour cela), et à tenter d'unir les Arabes contre les Perses, les Etats-Unis viennent d'accomplir l'impensable, à savoir jeter l'Irak dans les bras de l'Iran moins de quarante ans après le début de la si cruelle Guerre du Golfe entre ces deux pays. Et derrière l'Iran il y a désormais la Chine, qui avait certes tenté, après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Vienne, de trouver une substitution à ses importations de pétrole iranien, mais a dû constater qu'elle resterait dépendante des approvisionnements du golfe Persique, dont l'Iran détient la clef.
 
La (modeste) hausse des cours du pétrole, dictée ce lundi par la spéculation boursière au prétexte de l'insécurité dans la région arabo-persique (bien que les flux maritimes n'aient pas été altérés), n'est qu'une conséquence bénéfique accessoire pour les Etats-Unis et la demande mondiale de dollars. En réalité le but ultime de cette escalade-ci, comme de tous les conflits qu'ils déclenchent ou entretiennent, est d'une part la guerre mondiale qu'ils déclencheront à une échéance qu'ils ne maîtrisent pas, et d'autre part l'assertion nucléaire qu'ils assèneront contre une cible qui leur importe peu, pour les raisons stratégiques, qu'ils considèrent existentielles, que l'on a exposées dans le Onzième Coup de Minuit de l'Avant-Guerre (www.lulu.com/content/livre-à-couverture-souple/le-onzième-coup/24888474).


17 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 7 janvier 2020 09:38

    Voici la réaction de notre grand president français :

    « Il a exprimé sa préoccupation concernant les activités déstabilisatrices de la force Al Qods sous l’autorité du général Qassem Soleimani, rappelé la nécessité que l’Iran y mette maintenant un terme et s’abstienne de toute mesure d’escalade militaire susceptible d’aggraver encore l’instabilité régionale », ajoute la présidence française. « Il a marqué la détermination de la France à travailler aux côtés de ses partenaires régionaux et internationaux à l’apaisement des tensions. »


    • leypanou 7 janvier 2020 10:12

      @samy Levrai
      les 3 pays les plus importants du bloc européen viennent encore de ré-affirmer leur allégeance à leur suzerain outre-atlantique.
      Laquais un jour, laquais toujours.


  • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 2020 09:42
    Ce que veulent les Etats-Unis de l’Iran

    Du couscous et des fatmas ....


  • pallas 7 janvier 2020 11:02
    Stratediplo

    Bonjour,

    La nouvelle de la Soie,

    Du à la Russie et Chine, mais surtout l’OCS.

    L’Europe y est exclu, dont La France.

    Au Japon c’est maintenant officiel avec la nouvelle loi sur l’immigration, elle est devenu purement discriminatoire envers les « Occidentaux », surtout pour les Français, a qui la faute ?.

    Il y a un encerclement de l’Europe, avec une immigration qui devient incontrôlable.

    La Turquie joue son armée.

    L’Arabie Saoudite perd la guerre contre le Yemen, et encerclé.

    L’Iran joue son va tout, les USA attaquent, c’est une partie d’echec.

    Les USA, La France, rentrent en guerre civil multi ethnique, l’Iran non.

    Le principal acteur de cette semaine, Le Japon est officiellement en froid avec La France, Ghosn, n’a fait qu’officialisé la chose.

    Nous Français, sommes considérés, comme traitre, lache, sans honneurs, est ce faux ?

    Le Mali, l’Algérie, Maroc, pensent la meme chose que les Japonais.

    La Chine se fou ouvertement de nous, en nous traitant de pays d’arriéré, ont ils tord ?.

    Regarder sur google map, Tokyo, Moscou, Singapour, et pour finir Paris, qu’elle est la ville digne du moyen age ?, Paris.

    Salut


  • Spartacus Lequidam Spartacus 7 janvier 2020 11:47

    On va expliquer les choses autrement.

    Les Americains eux, depuis Truman protègent les intérêts occidentaux, notamment l’Arabie Saoudite.

    Les Iraniens dirigés par des religieux veulent exporter leur chiisme dans le monde car il jalousent les sunnites, les autres religions et les occidentaux se sont toujours trouvé en face d’eux pour casser leurs ambitions.

    Les pays arabes sont quasi tous dirigés par des dictatures et des autocrates politiques ou religieux, et leurs dirigeants considèrent que la tolérance est une faiblesse. Dans leurs pays ils n’existent que par la force

    Dans les pays arabes, pour exister, les autocraties conditionnent leurs habitants à la haine des juifs, des chrétiens et des occidentaux, pour créer une tension permanente et asseoir avec cette excuse leurs pouvoir et ne pas avoir dans leur pays des minorités non asservies.

    L’Iran tue des milliers de personnes à des grues, de l’opposant politique à la femme adultère. Les Mollahs obligent leurs concitoyennes a vivre bâchées et le peuple est soumis. C’est une des pire autocratie du monde qui poursuit dans le monde arrabe une guerre religieuse débile.

    L’Iran a toujours cru que l’occident était faible parce « tolérant ». Depuis des lustres, il fabrique les attentats, les avions Français , les ambassades les attentats, l’armement des milices et minorités Chiites comme le Hezbollah. 

    Ces dernières années Obama mal inspiré par une « tolérance irréfléchie », a signé un mauvais accord avec l’Iran en ne comprenant pas que ce pays est capable un jour de lancer une bombe nucléaire. C’est pas parce que y’a pas eu de bombe depuis Hiroshima qu’un jour un pays de tarés comme l’Iran n’en soi pas capable.

    Trump a décider de stopper l’accord et contraindre un arrêt net du nucléaire Iranien par un isolement de ce pays dirigé par des belliqueux débiles. Les milices chiites se sont mises a faire des attentats.

    Les Iraniens n’ont pas compris que Trump n’est pas Obama et ne cède pas aux menaces mais rend les coup et plus fort...

    En attaquant l’ambassade, si Obama négociait Trump a envoyé des troupes. L’ambassade est (toujours debout) et a fait un feu d’artifice avec le commanditaire depuis des années, Soleimani.

    Suleimani a construit le Hezbollah libanais. Il a étendu la portée impérialiste du régime en armant des milices Chiite dans tout le Moyen-Orient. C’était le fer de lance de la politique agressive de l’Iran.

    Sa mort est un coup violent pour les Mollahs. C’est aussi un avertissement aux milices Chiites mondiales, au Hezbollah que lorsqu’ils vont bouger et foutre la merde au moyen orient, c’est l’Iran qui va déguster... 

    En fait l’action de Trump a clarifié les choses. Maintenant la déstabilisation des pays arabes par l’Iran va être plus compliqué, et le monde sera moins risqué.

    Il reste aux pays arabes de trouver un Trump pour imposer la démocratie et la laïcité dans le monde arabe.

    A contrario, ce pourrait être l’Iran qui le trouve. Les manifestation anti-gouvernementales et anti-Mollahs associé a la perte de crédibilité des ayatollahs devant les Americains et la lutte contre l’occident crée dans une envie d’occident quand ils se regardent comment ils vivent dans la rue.


    • leypanou 7 janvier 2020 12:04

      @Spartacus
      Les Americains eux, depuis Truman protègent les intérêts occidentaux 

       : c’est vrai çà, comme ici.

      Maintenant la déstabilisation des pays arabes par l’Iran va être plus compliqué, et le monde sera moins risqué

       : quel est l’état qui a plus de 800 bases militaires sur la surface du globe, impliqué dans des dizaines de coups d’état, soutenu les régimes les plus sanguinaires, provoqué la mort de millions de civils innocents, « volé » des milliards de $ par des gels d’avoirs, assassiné des milliers de gens sur le kill-list de l’exécutif, s’accapare sans aucun scrupule une partie du pétrole syrien, etc, etc ?


    • pallas 7 janvier 2020 12:30

      @leypanou

      Bonjour,

      Les Américains font une erreur stratégique en terme militaire.

      Celle d’avoir une armée disperser de part le monde, au final c’est comme les Romains, être partout et nul part.

      Au USA, la situation est catastrophique, tout comme France, de l’extreme pauvreté et émeutes ethnico religieuses.

      Le Liban aussi est sur le point d’imploser.

      Nous sommes à l’ere des Nations séculaires, Iran, Turquie, Russie, Chine, Egypte.

      Un retour à la normal.

      C’est aussi le début de la 3 emes guerre mondial, c’est évident

      La France ne survivra pas, les états majors de notre armée et celles des autres nations, savent que notre civilisation va disparaitre, il n’y a pas d’échappatoire, guerre ou pas

      Salut


    • Aimable 7 janvier 2020 12:44

      @leypanou
      Cette Amérique colonisée par des sanguinaires pour qui la violence est génétique , c’est la vision de la réussite de Spartacus .


    • Spartacus Lequidam Spartacus 7 janvier 2020 12:48

      @leypanou
      Quelles charades...

      Vous défendez qui ici ?
      Ha oui Kamenei et l’Iran
      Un sympatrique personnage et charmant pays ou on compte plus d’Iraniens tués par la répression l’année dernière que tous les morts des guerres du golfe réunies...

      Vous êtes toujours du bon coté et les bons choix les Bolchéviques...
      Dictaures, autocratie, Staline, PolPot, Mao, Maduro et tous les autocrates qui tuent leurs propres peuples..... 


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 janvier 2020 18:00

    Le problème de la démonstration des poutiniens :

    L’accord sur le nucléaire iranien a été porté par Obama, qu’ils accusaient d’être le diable impérialiste sur la fin de son mandat.

    Maintenant que Trump a renié cet accord, pour faire plaisir à Israel et l’Arabie, les poutiniens trouvent évidemment que l’accord avec l’Iran est la meilleure chose du monde.

    Première contradiction.

    Deuxième « oubli » fâcheux smiley :

    Les contempteurs des USA oublient de nous dire que les conservateurs iraniens (je ne sais pas ce qu’en pensait le général tué) n’ont jamais voulu de cet accord sur le nucléaire, le trouvant déjà insupportable.

    En fait Trump a pris acte de ça aussi en le reniant.

    Qu’en pensent ils ? Mystère.

    Je ferai une liste bientôt, de toutes les idioties débitées à longueur de journée par des staliniens déguisés en gaullistes smiley


    • leypanou 7 janvier 2020 22:38

      @Olivier Perriet
      les poutiniens trouvent évidemment que l’accord avec l’Iran est la meilleure chose du monde 

       : seulement dans vos délires !
      Qu’est ce qu’il disait déjà R T Erdogan ? La bombe atomique, soit tout le monde l’a, soit personne ne l’a.
      Au moins, sur ce point, il avait raison.


  • DACH 7 janvier 2020 22:14

    Des faits= Le passage du régime impérial à celui des mollahs a fait passer en 1979 l’Iran d’une dictature aristocratique à une dictature théocratique. L’occupation la même année de l’ambassade des Etats-unis d’Amérique (USA) par les iraniens menés par les mollahs a constitué une violation rarissime du statut diplomatique d’extra-territorialité dévolu aux missions diplomatiques et consulaires. Depuis, les mollahs reprochent aux USA leur soutien au régime impérial et les américains ( institutions et opinion publique ) reprochent aux mollahs cet épisode de violation diplomatique.

    Le 1er janvier 2020, une coalition de milices irakiennes armées et financées par la république islamique d’Iran (RII) et intégrée aux forces militaires irakiennes a attaqué à Bagdad l’ambassade américaine


  • DACH 7 janvier 2020 22:15

    La nouvelle agression contre une ambassade américaine à Bagdad (2020) et celle de Téhéran (1979) relèvent de la même idéologie. Elle a choqué l’opinion publique américaine. Chef des armées, il a ordonné et obtenu l’élimination ciblée du « général » iranien Soleimani.

    Ce général ne s’est jamais distingué sur un plan militaire. Il commandait des sections religieuses et bellicistes de l’armée iranienne au service des mollahs. Ces sections sont chargées de deux missions. A l’intérieur, elles terrorisent et punissent la population lors des tentatives de manifestations sociales et politiques. A l’extérieur, elles organisent les milices djihadistes de Gaza (Hamas et Djihad islamiste), du Liban (Hezbolla) et d’Iraq (Kataib-Hezbolla…) toutes soumises aux intérêts stratégiques, militaires, politiques et économiques des mollahs.

    Soleimani conseillait directement le régime syrien allié du régime des mollahs. Il s’est distingué en Syrie dans la répression civile notamment dans le domaine des armes chimiques.


  • DACH 7 janvier 2020 22:20

    La disparition de Soleimani survient pendant la crise économique qui sévit en Iran à la suite des sanctions imposées par les américains aux mollahs qui les imposent à leur peuple.

    Les mollahs sont en conflits plus ou moins larvés avec les Etats qui l’entourent. Ils désignent à nouveau Israël comme l’ennemi juré à abattre avec une rage obsessionnelle. C’est ainsi que Rezaï, «  secrétaire général du conseil de discernement » de la RII, poste cardinal du régime des mollahs, déclare en violation des principes de l’ONU : « M. Trump, vous avez tweeté que vous allez attaquer 52 cibles en Iran ? (…) Soyez certain que l’Iran réduira Haïfa et les centres israéliens en poussière d’une façon telle qu’Israël serait rayé de la surface du globe », a-t-il ajouté. « Si l’Amérique prend la moindre mesure après notre riposte militaire, nous réduirons Tel-Aviv et Haïfa en poussière ». Rappelons que l’ONU prohibe tout règlement des conflits par voie de guerre et que la RII est membre de l’ONU.

    La persistance du bellicisme et de la terreur du régime des mollahs constitue un ensemble de violations de la quasi totalité des principes universels des droits humanitaires, des libertés publiques et privées, des conventions internationales, de la charte de l’ONU, etc. Cette persistance menace la paix du monde en mobilisant les pires aspects des relations internationales. Le maintien d’un régime contraire aux principes de Droit universel opprime son peuple, menace la paix régionale et mondiale. Il pose une nouvelle fois la problématique de sa légitimité en regard des dispositions de l’ONU et des principes de droit universel.

    Pierre Saba

    Ces 3 paragraphes décrivent des réalités, et sont extraits d’une rédaction de Pierre Saba. Les attaques planifiées par le SS, et identifiées par les renseignements américains sont donc remplacées par des envies de vengeance, elles mêmes étouffées par les menaces de ripostes disproportionnées du président américain. Donc, seuls les proxis pôurrront agir, mais ils sont surveillés.


  • DACH 7 janvier 2020 22:41

    De Isaac Br.= Une inconnue demeure, la plus importante

    Une inconnue demeure, la plus importante. L’élimination de Qassem Soleimani se résumera-t-elle à un démonstration, certes brillante et ô combien réjouissante pour tout homme sain d’esprit, des capacités tactiques de l’armée et du renseignement américains quand l’ennemi outrepasse une ligne rouge en-deçà de laquelle il lui serait permis de continuer de capitaliser ses acquis ?

    Ou marque-t-elle un vrai changement de
    politique qui verra les Etats-Unis prêts à répondre militairement aussi bien
    qu’économiquement à chaque agression iranienne comme à son programme nucléaire
    et balistique, à sa mainmise sur les quatre pays qu’elle asservit et à
    l’exportation de sa guerre sainte idéologique ? 


  • AmonBra QAmonBra 8 janvier 2020 06:21

    Bonjour à tous.

    Qui sème le vent récolte la tempête !

    Nommée « opération Soleimani », la riposte iranienne est tombée bien plus rapidement que prévue, signe que les forces iraniennes était prêtes de longue date à toutes éventualités.

    Sous toutes réserves & compléments d’informations, la base de al Assad et, surtout, d’Erbil dans le Kurdistan irakien, considérée comme le centre opérationnel du Mossad en Irak, viennent d’être rayées de la carte par des missiles iraniens.


    • DACH 8 janvier 2020 07:53

      @QAmonBra=Qui sème le vent récolte la tempête !

      = Le SS iranien en sait quelque chose... Quant à l’étoile noire qu’il port, elle a m^^eme porté malheur à ses soutiens lors de ses funérailles. Sont si nombreuses les populations qui se réjouissent de sa disparition.... On ne le soupçonnait pas vu d’Europe !


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