samedi 7 mai 2022 - par jjwaDal

Chercher à comprendre, c’est déjà désobéir...

Nous percevons tous à des degrés divers que nos sociétés sont malades de nombreux maux autoinfligés. Nous savons aussi par l'histoire, par l'examen des faits et non par extrapolation et imagination, que nos sociétés sont structurés fondamentalement sur le devoir d'obéissance plus ou moins aveugle à une structure hiérarchisée qui a permis à un mauvais artiste peintre allemand au tournant des années 1940 de tuer plus de 30 millions d'européens, simplement en faisant du bruit avec la bouche. Littéralement. Combien de ces 30 millions de victimes, Hitler a-t'il tué personnellement ?
  Les historiens ont montré que contrairement à une légende confortable pour nos consciences individuelles et collectives, la plupart des acteurs qui ont concrètement tué ces 30 millions de personnes, qui ont bâti des plans, assuré leur mise en oeuvre étaient des gens ordinaires, dont beaucoup d'agents de l'Etat (des fonctionnaires) dociles et disciplinés, fiers de donner le meilleur de leurs talent pour satisfaire la hiérarchie et ses demandes.
  Nul besoin d'évoquer une phrase célèbre de Bertold Brecht pour savoir que nous avons les mêmes structures et les mêmes individus, parmi nous en 2022 avec les moyens tentaculaires des médias de masse, de la surveillance électronique/informatique de masse et des milliers de têtes nucléaires en prime. Seul un "peine à jouir" se demanderait si tout cela ne peut pas nous mettre dans une situation inconfortable à échéance plus ou moins proche, bien sûr...

  Dans un entretien à "Epoch Times", Sharyl Atkisson évoque le contrôle tentaculaire de l'information par les grands médias et leurs appendices prétendument "contrôleurs de véracité" qui sont tous possédés par des intérêts industriels et financiers puissants et qui ont tous un agenda qui ne peut être de dire la vérité au public, sans biais et conflits d'intérêts majeurs a minima.
  La connivence entre ces grands intérêts financiers et industriels et les représentants de leurs intérêts (nos dirigeants) est absolument patente, vu le peu d'informations contredisant ou écornant le narratif officiel.

  On a eu sous les yeux en très peu de temps, une avalanche d'évènements, de faits vérifiables (pour un temps encore) démontrant une guerre impitoyable au débat d'idées, une allergie gravissime à la dissonance cognitive, un appétit pour la censure la plus sauvage et éhontée envers ceux (peu importe qui) ne partageant pas le point de vue de nos gouvernements ou de sources officielles.
  Le premier soucis est que ce sont les premiers (de loin, vu leurs moyens matériels et financiers) à comploter et à désinformer pour parvenir à leurs fins. Qui ne s'en est pas aperçu, simplement en s'informant sur les décennies écoulées, a manqué quelque chose d'important.

  Car autant on peu critiquer les simples citoyens pour manquer de puissance d'analyse ou d'accès à des informations difficiles d'accès, voire impossible (classifiées) autant on ne peut excuser des entités extrêmement outillés pour savoir la vérité de l'avoir méconnue.

  On peut renvoyer le lecteur aux analyses de Michel Collon par ex qui relate en détails les mensonges et les mises en scène délibérées de gouvernements pour déployer un narratif mensonger qui devient par support des médias de masse, un révisionnisme historique de grande ampleur.

  Mais la crise sanitaire dû à un virus nouveau qui a sévi depuis deux ans, nous a démontré que tout, absolument tout sera mis en oeuvre pour interdire le débat et la remise en cause des narratifs officiels, incluant la censure des réseaux sociaux, la mise au pas via menaces et licenciements de personnels de santé, y compris de scientifiques renommés ne partageant pas la doxa gouvernementale.
  On a quand même réussi en alterant la "carotte" (les allégations mensongères et non documentées concernant l'efficacité et la sécurité des vaccins expérimentaux à ARNm par ex, l'efficacité du masque pour la protection en espace "clos", l'efficacité du masque en plein air...., l'inefficacité de molécules non étudiées selon des critères officiellement jugés "acceptables" mais interdite d'études pour documenter cette prétendue inefficacité, etc...) et le "bâton" (amendes pour non port du masque y compris dans des endroits déserts, amendes pour être coincé dans son véhicule (seul) après un couvre -feu générant des embouteillages monstres piégeant les "contrevenants" comme un poisson dans un filet de pêche, licenciements de personnels pour ne pas avoir accepté de participer (sans consentement libre et surtout éclairé) à une expérience médicale à l'efficacité non prouvée et à la dangerosité non documentée convenablement, etc...), licenciements et censure brutale de scientifiques qui auparavant étaient jugés par les pairs comme des sommités dans leurs domaines, pour émettre des réserves sur le récit des grands médias et des organes officiels sur l'épidémie et les moyens de la gérer.
  Arrive, une guerre annoncée de longue date, largement prévisible, en plein centre de l'Europe et le même rouleau compresseur de la censure se déploie avec force. On peut comprendre qu'en temps de guerre, chaque belligérant tente de déstabiliser l'autre par action sur son opinion publique, mais les citoyens de l'U.E. comme ceux des USA ignoraient qu'ils étaient en guerre avec la Russie ou que leurs Etats l'étaient.
  Du coup, c'est fait. Mais les causes profondes de ce conflit, les erreurs commises de part et d'autre aboutissant à ce conflit disparaissent à la trappe, puisque la guerre est soluble dans les nuances de gris et l'examen des fautes réciproques et nécessite toujours un diable à chasser qui n'est pas nature jamais dans notre camp. L'enfer, c'est toujours les autres, c'est connu.

  Et c'est là que l'on boucle la boucle, puisque nous ne sommes que des parodies de démocratie (comme les deux Etats directement concernés par cette guerre) et que nos structures économiques sont utilisables par une minorité avec un agenda qui ne peut être la défense des intérêts de la majorité des populations.  
  En économie, on sait depuis un moment que le salariat est une version modernisée de l'esclavage à laquelle il est difficile de se soustraire pour l'immense majorité des populations. Possibilité limité de choisir son maître, mais impossibilité de décider collégialement des buts de production, de leurs modalités, de la répartition des profits issus de ce travail collectif, principe de subordination confondu largement avec un principe de "soumission inconditionnelle" (très peu limité en pratique par le droit).


  En politique, on sait aussi que la capacité réelle des peuples à choisir leur destin est extraordinairement contraint, précisément parce que nous ne vivons que dans des parodies de démocraties. Même si 90% des Français aurait refusé l'intégration à l'OTAN lors d'un référendum (pure hypothèse), notre préfet de région européenne de l'époque l'a fait sans avoir à consulter personne par ex.
  Nous choisissons nos dirigeants dans un petit vivier qui nous est imposé et leur marge de manoeuvre politique est dérisoire par adhésion à des structures supranationales (OMC et U.E. pour l'essentiel) qui récusent aux peuples le droit de choisir leur destin.

  On sait par l'histoire qu'aucun peuple n'a jamais déclaré la guerre a aucun autre. Ce sont nos dirigeants qui le font. Mais comme dans les années 1940, la capacité que nous leur avons laissée de nous envoyer à l'abattoir, mériterait quand même un sérieux examen.
  En quoi le "droit" des autorités Ukrainiennes de refuser l'autonomie du Donbass au sein de l'Ukraine et de pouvoir adhérer à l'OTAN doit-il nous conduire à accepter un chaos économique largement mondial mais qui va nous frapper nous européens de plein fouet, via le jeu des sanctions et contre sanctions, décidés par des gens qui sont invulnérables aux conséquences de leurs décisions et non redevables de celles-ci devant aucun électorat ?

  A l'heure où nous sommes de fait engagés dans une guerre, qui ne dit pas son nom, avec un pays nucléarisé qui peut nous rayer de la surface du monde en quelques heures, il est impératif de se souvenir que notre droit à débat et à l'information ni biaisée ni tronquée est plus que jamais indispensable et plus que jamais dans le viseur d'une poignée d'individus dotés de moyens incommensurables de nous nuire, via des structures sociales élaborées sur un temps long, individuellement comme collectivement.

  On peut douter qu'en conservant ces structures sociales intactes, on puisse esquiver une fin tragique pour nous tous, tôt ou tard. Jamais nous n'aurions dû déléguer à quelques individus (même s'ils ne sont que la partie émergée de la structure sociale) le pouvoir d'anéantir notre civilisation.




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