lundi 28 juillet 2014 - par Caleb Irri

Choisir son camp [réponse à Paul Jorion]

Que ce soient droite ou gauche, Palestiniens et Israéliens, Russes ou Américains, capitalistes ou anti-capitalistes, libéraux ou conservateurs, musulmans, chrétiens ou juifs, gentils ou méchants… il apparaît qu’en toutes les matières il faille choisir son camp ; et qu’en général on a tendance à choisir celui qui nous paraît être celui des gentils. C’est en fonction des informations que nous recevons que le citoyen est amené à se faire une opinion ; à travers donc ce que nous transmettent les médias… dont les propriétaires sont bien entendu indépendants et objectifs.

 

Ensuite, et pour savoir si la personne avec qui l’on communique, ou qu’on entend s’exprimer est « de notre camp » ou pas (il ne faudrait pas parler à un « méchant » quand même, surtout si ce qu’il dit nous paraît cohérent), pour savoir s’il ne nous abuse pas par ces paroles, comme si ce qu’il était (ou l’endroit d’où il parle) était plus important que ce qu’il disait. On veut savoir d’où il parle pour pouvoir dire « je pense comme lui » ou « il pense comme moi », pour adhérer au message reçu (cela ne nécessite donc pas de se faire une opinion personnelle mais juste l’effet d’un panurgisme beaucoup moins fatigant).

Monsieur Jorion semble pris à parti pour son « manque d’engagement » dans l’un ou l’autre de ces camps, mais à vrai dire cela est plus compliqué qu’il n’y paraît : car il se trouve que monsieur Jorion n’appartient sans doute à aucun camp, même si chacun voudrait bien se l’approprier (même les décroissants !).

 

Mais quelle est cette manie de vouloir séparer le monde en deux camps ? la propagande de nos gouvernements a-t-elle vraiment sur nos esprits le pouvoir de nous faire devenir de parfaits abrutis ?
Qu’est-ce que ça veut dire un camp ? N’est-ce pas une communauté fermée ? Et puis que signifie « appartenir à un camp » ? à l’heure où l’on condamne le communautarisme il faudrait qu’on en choisisse un ? Mais ce n’est pas si simple, même pour les adeptes binaires du « pour » ou « contre » : les partisans d’un camp sur un sujet peuvent se trouver en même temps d’un « autre camp » sur un autre sujet qui entre en contradiction avec le sujet précédent et ainsi de suite… Et puis il y a ceux qui comme Paul Jorion ne sont dans « aucun camp » : entre la peste et le choléra, il ne veut pas choisir. Mais ceux-là on n’en veut pas, ou on refuse de les entendre. Il faut choisir un camp, on vous dit !

Pourtant le « camp » de ceux qui ne choisissent pas est sans doute le plus nombreux : on peut être à la fois contre la politique israélienne et contre le Hamas, contre celle des Etats-Unis tout autant que contre celle de la Russie, et n’être ni de droite ni de gauche… Et c’est même beaucoup plus sain : au lieu d’entretenir la haine des uns par celle des autres dans un cercle vicieux macabre, il existe un endroit « en dehors » de ces débats qui se terminent en comptes d’apothicaires sur le nombre de morts. Il se situe en réalité dans une opinion mesurée et raisonnable que tous les dictateurs en herbe détestent qu’on choisisse, car elle signifie une hauteur de vue qui nuit à la soumission générale de l’opinion publique vis à vis de la propagande médiatique.

La théorie – enfin les théories – du complot sont en effet bien utiles aux gouvernements qui tentent de nous faire croire que le monde est divisé en deux camps dont l’un est le camp des gentils et l’autre celui des méchants. Pourquoi faudrait-il se ranger à l’une ou à l’autre de ces opinions extrêmes ? Nos gouvernants extrémisent volontairement les opinions pour créer les dissensions et envoient ainsi des leurres qui empêchent aux peuples de voir que la bataille n’est pas économique mais idéologique (voir guerres ne sont jamais de religion). Alors qu’en réalité les riches sont en train de se battre contre les pauvres, et les riches sont en train de gagner cette guerre, comme l’a très bien dit Warren Buffet.

On voudrait que Paul Jorion soutienne celui-ci ou celui-là, ainsi on pourrait l’étiqueter franchement, par amalgame, à tel ou à tel « camp ». C’est d’ailleurs à cela que servent les trolls, à vous « étiqueter » : si vous êtes contre le massacre des Palestiniens vous êtes pour le Hamas et ses roquettes, si vous défendez le droit aux Israéliens de vivre sans la peur des roquettes vous êtes un néo-conservateur à la solde des Etats-Unis. On en arrive ainsi à des aberrations : vous pouvez tout à la fois être par amalgames un « fasciste de gauche » ou un « rouge-brun », et même pourquoi pas un « juif-antisémite » !

Mais il ne faut pas choisir un camp. Je suis personnellement contre la mort des enfants palestiniens ET contre celle des enfants de tous les autres pays, Israël compris. Je suis contre le complot russe ET contre le complot américain. Et je me fiche de tous ceux qui me traiteront de lâche ou de tout ce dont on voudra bien me qualifier. Je souhaiterais plutôt qu’on enferme entre quatre murs tous ces messieurs corrompus qui s’appuient sur la haine et la violence pour conserver leur pouvoir, afin qu’ils ne puissent plus jamais décider d’envoyer des êtres humains se battre contre d’autres êtres humains.

Rendez-vous compte : le jour où les hommes décideront de ne plus choisir de camp ils ne voteront plus ni à gauche ni à droite, ils ne manifesteront plus ni pour la Palestine ni pour Israël mais tous ensemble pour la paix, et alors nous pourrons avancer : il n’y aura alors plus qu’un seul camp !

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



28 réactions


  • miha 28 juillet 2014 11:05

    Il y a quelques années, aux USA, une étude très approfondie avait été faite pour définir la proportion de personnes à classer dans le « camp » Républicain ou dans le « camp » Démocrate ; cette étude avait révélé qu’une partie non négligeable de la population (environ 20 %) était « inclassable » dans un « camp » ou dans un autre. On leur a donné un nom : les créatifs culturels (« culture » dans le sens « société »).
    Les inclassables sont le ferment d’une nouvelle société, non binaire, celle-là.
    Il y a donc de l’espoir, Caleb.


  • Fergus Fergus 28 juillet 2014 11:52

    Bonjour, Caleb.

    Indépendamment de ce que chacun de nous peut penser des conflits géopolitiques actuels, vous avez parfaitement raison : il n’y a pas « les bons » d’un côté, et « les méchants » de l’autre. Un peu partout, la réalité est beaucoup plus contrastée, avec un curseur qui peut se déplacer quelque part entre les deux pôles en fonction des informations avérées, mais aussi de la sensibilité, des croyances, voire de la naïveté de chacun.


  • Rincevent Rincevent 28 juillet 2014 12:51

    Paul Jorion est un monsieur qui dérange. Chercheur en sciences sociales, il voit arriver quelque chose que les « économistes distingués » ne voient pas (ne veulent pas voir ?). En 2OO4, alors que le monde de la finance continue à croire que les arbres peuvent pousser jusqu’au ciel, il annonce bien à l’avance la crise des subprimes (La crise du capitalisme américain, en anglais). En France, silence. Il faudra l’intervention d’Attali pour qu’il soit publié… 2 ans plus tard.


  • Hervé Hum Hervé Hum 28 juillet 2014 13:29

    Voilà bien le message qui commence à percer les barrières, mais cela demande du temps.

    Donc il faut le marteler, et vous le faites très bien.

    La guerre est mondiale et ce n’est pas celle qui oppose les nationalismes, mais entre ceux qui sont propriétaires des moyens de productions et de leur financement et ceux qui ne le sont pas.

    Warren Buffet se trompe, les riches ne sont pas en train de gagner la guerre, mais de la perdre, et c’est là d’où vient tout le danger et les tensions extrêmes qui sont attisés partout dans le monde.

    Pour ces gens là, la seule façon de gagner la guerre est qu’elle ne s’arrête jamais et donc de revitaliser des rivalités nationalistes qui tendaient à s’estomper, voir disparaître.

    La paix est le pire ennemi du chef, et la guerre son meilleur allié. Car la nécessité du chef naît de la guerre et se meurt par la paix.


  • alberto alberto 28 juillet 2014 13:41

    Bien, mais il y a un moment où il faut enfin choisir !

    Dans l’isoloir, par exemple...

    Dite moi ce que deviendrait une démocratie où 50 millions de pauljurions voteraient blanc ou nul, faute de se décider à choisir une option ?


    • caleb irri 28 juillet 2014 14:00

      @ alberto

      et bien on se dirait que décidément nos candidats sont mauvais, et que peut-être il en faudrait changer !


    • caleb irri 28 juillet 2014 14:22

      @ alberto

      et bien on se dirait que décidément nos candidats sont mauvais, et que peut-être il en faudrait changer ! et surtout que nos institutions (donc notre Constitution) devrait elle-aussi être refondée


    • Pyrathome Pyrathome 28 juillet 2014 15:09

      Dite moi ce que deviendrait une démocratie où 50 millions de pauljurions voteraient blanc ou nul, faute de se décider à choisir une option ?
      .
      Je ne vois quelle option on pourrait avoir, vu que tout ceux qui se font élire ne font pas le dixième de ce qu’ils annoncent et que c’est toujours le même programme qu’ils appliquent !

      Votez blanc ou nul ne change rien, votez pour un gugusse ou un autre c’est idem, c’est juste de la tromperie organisée...Nous sommes dans un déni de démocratie pas dans une démocratie, on s’assoit sur nos choix, comme par exemple le TCE en 2005, UN COUP À DROITE ET UN COUP À « GAUCHE » !

      C’est un régime de parti unique déguisé....un totalitarisme larvé et qui plus est, dicté par des directives extérieures que l’on consent sciemment à élaborer soi-même sans en faire part de façon claire aux populations.

      Si voter blanc ou nul peut contribuer ne serait-ce qu’un début de commencement à se poser enfin les vraies questions qui fâchent, alors on n’hésitera pas une seule seconde...
      Mettre le coup de pied dans la fourmilière, voilà surtout ce qui importe... Leur dit que cela SUFFIT, LE MANÈGE N’A QUE TROP DURÉ !!
      Faire le grand ménage !!


    • Mr Mimose Mr Mimose 28 juillet 2014 16:21

      Il ne faudrait pas voter pour un individu que l’on voit souvent comme un Père ou un Sauveur ou je ne sais quoi et qui nous trompe toujours par de belles paroles. 


      Il faudrait voter pour un programme uniquement. On pourrait proposer différents programmes qui serait lu par une même personne au journal de 20h. La politique du programme gagnant serait alors suivi par les groupes parlementaires, députés, ministres.

       Un homme serait tiré au sort sur un panel de candidat pour représenter la France et le programme choisi par les concitoyens. Si le programme n’est pas appliqué la personne pourra être jugée et condamné pour faute dans l’exercice de ses fonctions (comme n’importe quel employé dans le monde du travail).



    • Fergus Fergus 28 juillet 2014 18:26

      Salut, Alberto.

      Le problème n’est pas de choisir un camp lors d’un vote, mais d’affirmer que l’on appartient une fois pour toutes à ce camp. Dans le 1er cas, on fait un choix de circonstance, dans le second on s’aliène !

      Bonne fin de journée.


    • chinansky 10 septembre 2014 06:59

      la démocratie n’existant pas tant que le citoyen ne sera pas partie prenante dans les lois qu’il vote, voter blanc, à condition que ce vote soit effectivement considéré comme un vote, renveraait les anciens élus à leurs chères études et obligerait à revoir un mode de fonctionnemen effectivement démocratique


  • marauder 28 juillet 2014 16:02

    Rendez-vous compte : le jour où les hommes décideront de ne plus choisir de camp ils ne voteront plus ni à gauche ni à droite, ils ne manifesteront plus ni pour la Palestine ni pour Israël mais tous ensemble pour la paix, et alors nous pourrons avancer : il n’y aura alors plus qu’un seul camp !

    Vous me montrez que vous etes vous aussi dans la dualité ;)

    La dualité est de ce monde, quand bien meme y’en aurait qui auraient compris cela, ils se retrouveraient eux meme dans cette dualité, ceux qui comprennent, et les autres.
    Il peut etre tentant dans ce cas la de jouer le jeux du juste milieu, sauf que dans ce jeu meme, il y a dualité et, lorsque ca devient une habitude, nous devenons totalement bete au point de couper en deux arbitrairement tout parti pris. En fait, ca évite surtout d’apprendre sur l’autre, de comprendre et de se servir de son coeur plutot que sa tete. Le coeur reste primordial, faut juste savoir tourner la page de temps a autre, pour mieux revenir.

    On vit vraiment une période particulière, difficile, stressante, mais qui s’est deja produite dans le passé, l’echelle change mais le fond est le meme.
     Peur, remises en question, confusions...
    Tu ne veux pas choisir de « camp », je comprends, je fais la meme chose, sauf que « les autres » t’en trouveront un, malheureusement.


    • Hervé Hum Hervé Hum 28 juillet 2014 18:01

      Marauder, la dualité est un principe universel, elle est donc partout.

      Ce que l’auteur dit, c’est qu’il ne faut plus choisir l’un contre l’autre, mais l’un avec l’autre.

      Autrement dit, une dualité complémentaire et non concurrentielle.

      Or, la seule dualité que je connaisse permettant ce changement, est la responsabilité individuelle et collective.

      La responsabilité étant définit ici comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. Sachant qu’un droit implique un devoir et un devoir applique un droit.

      Ici, c’est une dualité complémentaire où il devient difficile de tricher et d’exploiter autrui, puisque tu ne peux pas exiger plus de droit que tu peux accomplir de devoir et on ne peut exiger de toi plus de devoir que tu ne réclame de droit.

       


  • Mr Mimose Mr Mimose 28 juillet 2014 16:29

    Si je comprend bien votre point de vue, les résistants français était des idiots car ils ont choisis de résister alors qu’il aurait mieux valu ne rien faire ?

    Ce que vous proposez est vraiment intéressant (ne pas choisir de camp), malheureusement il faudrait que tout le monde pense comme vous pour que nous puissions vivre dans un monde idéal.
    Mais ceux qui prennent le pouvoir pour envahir et piller des pays ont choisi un camp eux, celui du mal.
    Aux autres de choisir celui du bien et de vaincre les forces du mal car ces forces du mal existent ce n’est pas une question idéologique. Les Nazis étaient le mal !

  • marauder 28 juillet 2014 17:55

    On change la forme sans en changer le fond.
    Car a la fin, vous parlez tous de la meme chose.
     Y’a un camp quelque part ...

    Mettre en avant la résistance pour contrer ceux qui, a ton avis, sont dans le camp adverse du tiens, c’est pas évident. Faudrait pas avoir à se taper dessus et réfléchir ensuite ;)

    Puis le gentil résistant qui protege sa franSSe et qui part coloniser l’algérie la fleur au fusil apres avoir vécu un charnier ... Je sais pas dans quel camp tu veux me mettre, mais je préfère mourrir sur le peloton de tout ces bidas décérébré que « mort au combat pour la patrie ».

    Et désolé, mais on ne sait pas ce qui se serait produit, sans cette résistance, et je doute fort que ce soit celle-ci qui ai été décisive, malheureusement pour ceux qui l’espérait (moi compris).
    Et puis, décisive pour quoi ? Peut etre cette occupation aurait duré un peu, et que ce régime nazi se serait effondré de lui meme... En fait on ne sait meme pas si ce qui se produit aujourd’hui est pire, dans le sens ou un tas de chose nous échappe dans l’histoire.

     Le résistant d’alors était le terroriste contemporain a cette époque.

    Ca par contre, ca ne change pas !

    L’art de la guerre, c’est tout un art, (si j’ose dire...) ou la première compétence est de savoir ne pas arriver au combat.


  • Dwaabala Dwaabala 28 juillet 2014 18:02

    Il y a pourtant bel et bien un camp, et il est parfaitement repérable pour celui qui n’en n’est pas, que ce soit le fait de sa situation géographique, économique, politique, intellectuelle, bref : de fortune, au sens ancien de chance aussi bien que de la chrématistique.
    C’est ainsi que beaucoup sont de ce camp sans même le savoir, surtout ceux qui prônent la sagesse supérieure de n’appartenir à aucun.


  • chantecler chantecler 28 juillet 2014 18:18

    En attendant mettre en cause uniquement « le système » c’est un peu facile .

    Un système n’est pas d’origine transcendante mais bien un corpus idéologique pensé par un groupe , propagé par des convaincus , des profiteurs directs dudit système et« des petites mains » en accord ou clairement corrompus .

    On peut attendre qu’un système s’effondre : ça a été le cas de l’URSS mais c’est un peu un hasard des circonstances : il fallait un Gorbatchev pour s’affirmer mat et penser que cela ne valait pas le coup de verser du sang pour le prolonger .

    Encore que l’URSS c’est bien complexe à analyser :

    ....Née pendant la guerre de 14 avec les hécatombes de l’est , un commandement tsariste stupide , combattue dès le départ par les états capitalistes et l’église qui y voyait le diable matérialiste , avec apparition d’un chef ,J. Staline combattant la contre révolution (et L. Trotsky , etc etc ....)

    Que serait devenue l’URSS sans les armées contre révolutionnaires étrangères (par ex W. Churchill 1920 ou lire encore « capitaine Conan », roman de R. Vercel.......) l’Allemagne nazie entamant à son encontre une « guerre totale » -de la race supérieure et des seigneurs à la recherche d’ un espace vital pour son peuple de richesses et d’esclaves- en 41 et les USA et ses alliés qui ont gagné la course militaire , à l’armement et au jeu de Go avec toutes ses bases militaires ?.....

    Mais alors faut être patient car les ressources du pouvoir qui maintient le système sont immenses ...


  • scalino scalino 28 juillet 2014 18:55

    « Mais ensemble tous pour la paix »vous vous aliénez a la paix par principe contre la guerre alors vous etes dans un camp aussi
    Vous etes un bisounours qui pense qu’il n’y a jamais eu de mauvaise paix et de bonne guerre
    Nous y sommes en plein pourtant dans la mauvaise paix si nous la continuons notre pays disparaitra voila la réalité les hommes qui pensent comme vous ne sont pas un danger pour l’oligarchie atlantiste ils se rient de vous a mon avis
    En plus « la paix la paix » ne voyez vous pas que tout le monde fait la guerre au nom de la paix


  • Frabri 28 juillet 2014 19:08

    Des méchant-te-s et des gentil-lle-s il y en dans les deux camps. En 1789 dans les révolutionnaires il n’y avait pas que des gentils et des gentilles, mais il n’y avait que des progressistes qui se battaient contre les royalistes qui étaient des conservateurs et des conservatrices

    Il est évident que les conservateurs et les progressistes n’ont jamais été dans le même camp et n’y seront jamais. Il faudra toujours choisir son camp. Si Jorion n’a pas choisi son camp, il ne présente pas un grand intérêt.


  • simplesanstete 28 juillet 2014 20:08


    Encore vous
    car il se trouve que monsieur Jorion n’appartient sans doute à aucun camp
    CECI EST UNE PLAISANTERIE qui en dit long sur votre ignorance, de toute façon Jorion c’est rien , si ce n’est lui même et très lui maime et ses salades de vraisemblabla, je l’examine depuis 5ans maintenant,ce superbe psycho rigide toujours rien.
    Abolition du salariat disait l’autre affabulateur
    Abolition du pari sur la fluctuation des prix dit Jorion.
    Popaul va convaincre les élites, scientifiquement, comme l’autre, un grand incompris, 140 ans plus tard, toujours pas, sont tous au pouvoir......de frustrer avec du sociétal et, et, et organiser et gérer des guerres quand çà va mal. Les apatrides sont toujours neutres et bien au dessus de tout çà, c’est bien connu, demandez à son frère Jacques et ses pantalonnades......qui, comme par hasard, l’a introduit, bien profond, pour un autre round.


  • Mr Mimose Mr Mimose 28 juillet 2014 20:24

    Moi je suis d’accord pour n’être dans aucun camp. Je vais rester avec ma femme et mes filles chez moi loin de la fureur et du bruit. Sauf que j’aurais l’air fin quand un abruti viendra à ma porte avec un fusil pour me tuer et violer ma femme et mes filles.

    Je lui dirai « hé écoutez !!, je ne suis dans aucun camp moi ! » Vos conneries cela me regarde pas, foutez moi la paix ! Allez vous battre contre l’autre camp d’abrutis ! 
    Vous croyez qu’il m’écoutera ?

  • Werner Laferier Werner Laferier 28 juillet 2014 22:14

    La France de Lafayette, celle qui a aide les insurges americains contre les Anglais, se placerait en premiere ligne pour aider Israel, fer de lance de l’Occident contre les Islamistes. Au lieu de regarder par le petit bout de la lorgnette, aidez-les.
    Israel se sert de ses armes pour defendre ses civils, le Hamas se sert de ses civils pour proteger ses armes (qu’il destine a des attaques terroristes en territoire Israelien)

    Pour rappel : Israel s’est retire unilateralement de Gaza en 2006. Si c’est ca la recompense, on imagine difficilement qu’ils refassent la meme erreur.


    • epicure 29 juillet 2014 04:33

      Lafayette avait combattu la puissance colonisatrice, et s’était battue pour l’indépendance de l’Amérique.
      Donc la situation équivalente serait de prendre partie pour les palestiniens pour les libérer du joug colonial israélien. Mais je le vois mal prendre partie pour le hamas d’un autre côté, avec un autre acteur palestinien cela aurait été peut être possible.

      Donc le plus probable, c’est qu’il aurait fait comme l’auteur de l’article, ne pas choisir un des deux camps.


  • epicure 29 juillet 2014 04:29

    Au niveau idéologique il y a deux clivages binaires sur les principes.
    Si on s’oppose à un de ces principes c’est qu’on prend partie pour l’autre principe.
    Ici la neutralité sur ces deux clivages ce n’est pas être entre les deux, mais choisir l’un ou l’autre sans préférence selon les moments.
    Mais quand on regroupe les deux clivages, on obtient quatre familles idéologiques, chaque famille défendant un principe de chaque clivage. Gauche, droite, libéraux, communautaire (comme les appelle E Todd, mais se faisant appeler communiste)
    Chaque famille idéologique a donc un antagoniste total (opposition sur les deux clivages), et deux famille mi ami mi ennemi, avec qui des alliances idéologique pourront se faire selon les circonstances, pour défendre des positions communes tournant autour du principe commun.

    Ainsi pendant la révolution française, l’ennemi c’était l’ancien régime, dont les principes occupaient tout le champs de la société , défendu par la famille de droite, et donc il y a eu dans le camps révolutionnaire des représentants des trois familles politiques autre que la droite. Ce qui explique la complexité de la révolution, car dans le camps révolutionnaire il y avait toute une pléthore de positions politiques, avec des gens qui n’étaient pas faits pour s’entendre.

    La guerre des deux France s’’est constituée autour de affrontement entre les idées de droite ( monarchie, cléricalisme, etc... ) et de gauche ( république, laïcité etc... ), et les deux autres camps ralliant celui dont ils se sentaient le plus proche sur les thématiques majeures.

    Alors qu’après le 19ème siècle, une fois que le capitalisme libéral était en place, la droite et les libéraux se sont alliés contre la gauche et les communautaires qui étaient contre le capitalisme, dans un schéma binaire droite gauche, avec un clivage centré sur les questions économiques , le camps de droite regroupe donc la famille de droite et la famille libérale, et dans le camps de gauche la famille de gauche et la famille communautaire. 

    Mais pendant la guerre d’Espagne l’alliance gauche - communautaire n’a pas fait bon ménage puisque les staliniens (communautaires) ont tué des républicains et anarchistes (gauche), en se barrant avec l’or destiné à la révolution.

    Par contre aux USA le clivage idéologique pratique il est surtout entre libéraux ( démocrates ) et droite (républicains ), ne remettant pas en cause les fondements du système économique . Les deux autres familles étant minorée, rejetée par le système.

    Donc déjà, il existe plus de deux camps possibles au niveau politique, mais dans la pratique, les familles font alliances sur des thématiques communes, et donc les conflits sont simplifiés souvent en deux camps. Et un peu ajouter un cinquième ceux quin’ont aucune préférence idéologique pour un quelconque principe.

    Mais si ce n’était que ça, une histoire de fond idéologique, il n’y aurait pas le conflit entre Israël et le hamas, il n’y aurait qu’un seul camps, celui de la droite, de l’extrême droite. Et donc en fait cela exclu les trois autres familles idéologiques.

    Les oppositions idéologiques ne sont pas le seul moteur des conflits, il y a les conflits de concurrence :
    concurrence de territoire
    concurrence nationale
    concurrence religieuse
    concurrence raciale
    concurrence ethnique/culturelle
    concurrence symbolique (drapeaux etc... )
    concurrence hiérarchique (qui est le chef, qui sont les seconds, etc... jusqu’à qui est au bas de la hiérarchie)
    concurrence économique
    etc...

    chaque camps voulant acquérir, posséder, dominer ce que a ou veut l’autre dans le même espace politique, territorial, économique ou social.

    Mais deux nationalismes dans deux territoires séparés, peuvent très bien s’entendre.

    Et ces conflits de concurrence peuvent impliquer des gens de même idéologie.
    Les idéologies de droite, et même libérales sont celles qui favorisent les conflits de concurrence.

    Donc la situation actuelle des belligérants à gaza, c’est qu’on a deux camps concurrents partageant les mêmes bases idéologiques.

    Par conséquent il y a des raisons de ne pas prendre partie pour l’un des deux camps qui tire sur des civils innocents, parce que ces deux belligérants ne sont pas nos frères politiques/idéologiques.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 juillet 2014 06:51

    L’auteur dit qu’il n’est « ni pour le complot russe, ni pour le complot américain ».
    C’est quoi le complot russe ?


    Le complot américain, on connait : c’est le « Grand Dessein des Néo cons »
    Obama 24 Mai 2014 à West Point :
    « Je crois à l’exceptionnalité américaine de tout mon être.
    Mais ce qui nous rend exceptionnels, ce n’est pas tant notre capacité à faire fi des normes internationales et à bafouer la primauté du droit, mais plutôt de les affirmer à travers nos actions. »

    Les USA s’adressent à la Russie :
    « Ce que l’ occident attend de la Russie, c’est que la Russie n’existe plus ! »
    On sent bien la volonté de paix et de coopération des USA, non ?

    Pour « le complot » russe, on connaît aussi, c’est la réponse aux agressions américaines :
    " La stratégie de guerre de Moscou sera sans mort, mais sera fatale aux USA.

    L’auteur ne semble pas avoir compris que la guerre américaine contre la Russie a déjà commencé...

    Vouloir jouer les autruches n’a qu’un seul but, c’est de faire oublier que la France est dans l’ OTAN, parce qu’elle est dans l’ UE.

    Et que le seul moyen de ne pas entrer en guerre contre la Russie, qui ne nous a jamais déclaré la guerre, c’est de sortir de l’ UE et de l’ OTAN.

  • kalon 29 juillet 2014 13:14

    J’ai suivi le blog de Paul Jorion pendant quelques temps mais dés l’instant ou il n’a plus laissé la possibilité de commenter ses idées, je m’en suis éloigné.

    Paul veut réformer le système en restant intégré au système, il réfléchit en terme d’économie alors que l’économie n’a rien à voir avec ce que nous vivons actuellement.

    Cette « crise » économique n’est qu’un des effets d’une cause toute différente et n’ayant quasiment aucun rapport avec les théories développées par nos grands « philosophes » en matière économique et monétaire.

    Ce n’est pas une crise économique que nous vivons, mais c’est la disparition de ce système qui est en cours du fait qu’il ne pourra s’adapter aux nouvelles structures qui se mettent en place sans même nous demander notre avis !

    Nous vivons actuellement une modification structurelle totale de notre système de vie en société et c’est, probablement, le WWW qui en est la cause car pour la première fois dans le cours de l’humanité, l’information circule, grâce au WWW de façon horizontal plutôt que verticale et cela va modifier radicalement notre organisation sociétale dans les prochaines années.

    Du fait du nombre « inhumain » des paramètres agissant sur la formation de cette nouvelle structure, celle ci se met en place de façon « chaotique » au regard de l’homme et ne peut, par là, être gérée par l’homme. Il ne peut que l’accompagnée et s’adapté.

    En météo, on appellerait cela un effet « papillon ».

    A certain moment de sa construction, cette structure adopte un effet « tunnel » ou « d’attraction étrange » mais cet effet ne dure que le temps de reformer un nouveau champ chaotique.

    la « crise » Ukrainienne « en est un parfait exemple en tant qu’ »attracteur étrange" !

     (voir les travaux du professeur Ilya Prigogine à ce sujet)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ilya_Prigogine

    L’autre possibilité étant que l’humanité ne puisse s’adapter à ce changement et, par voie de conséquence, disparaitra !

     


    • kalon 29 juillet 2014 13:22

      et j’en veux comme étant une des preuves évidentes la réponse de Marie Harf du département d’État aux “officiels” de l’IC qui souhaitaient plus de précision quant à ses informations

      a peu de chose prés, elle leur fit comprendre "  lisez donc internet, ses réseaux sociaux, ses vidéos, ses informations, et vous aurez ainsi du matériel sur les affaires du temps qui court ; quand vous en serez là, poursuit le Système, nous vous tiendrons la main pour choisir ce qui peut être repris dans vos dignes colonne et vos audacieux “talk-shows”, et ce qui vous est interdit d’impression et d’antenne. 

      Source : Dedefensa.org


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