vendredi 17 juillet 2020 - par Marc Dugois

Comment le capitalisme fait de ses victimes ses complices

Emmanuel Macron à la fin de la première heure de sa très longue interview auto-satisfaite du 14 juillet a prôné une fois de plus l’enrichissement par le travail qui est, semble-t-il, une évidence pour toute la classe politico-médiatico-intellectuelle qu’il représente si bien. Cela est fondé sur le raisonnement stupide ou enfantin que le travail fait de la valeur ajoutée qui fait du PIB qui serait une richesse annuelle à se partager. Ceux qui ont créé cette valeur ajoutée par leur travail auraient bien le droit de s‘enrichir en en prenant pour eux-mêmes leur juste part.

Ce raisonnement néglige un fondamental pourtant parfaitement visible que le tourbillon médiatico-politico-intellectuel cherche à dissimuler.

Si la valeur ajoutée d’une entreprise n’est en effet possible que grâce au travail qui a généré une production, cet ajout de valeur n’existe réellement que si un client est venu acheter cette production et s’appauvrir volontairement de la valeur totale de cette production que nous appelons son prix. Sans ce client la production n’est qu’un encombrant en stock et puis un simple déchet Tout enrichissement par la valeur ajoutée, donc par le travail, n’existe par conséquent que si un acheteur est venu s’appauvrir en monnaie d’une quantité supérieure à la valeur ajoutée par le travail. Il a fallu en effet inclure dans le prix de la production, ce qu’il avait fallu payer en amont pour avoir des machines, des matières et les services extérieurs indispensables, paiements condensés dans le mot investissement, ainsi qu’en aval, ce que l’État a exigé pour sa seule présence tellement efficace.

En macroéconomie qui est le regard global et non individuel sur l’économie, une vente est donc en première analyse un appauvrissement global puisque le client paye plus que la valeur ajoutée par le travail et que, sans lui, aussi bien les investissements nécessaires que la valeur ajoutée par le travail et que ce que l’État a pompé sans raison, sont perdus donc égaux à zéro.

La seule façon de rétablir l’équilibre est que le produit acheté soit aux yeux du groupe une augmentation de richesse par rapport aux investissements réalisés pour produire. Et c’est là où, une fois de plus, la fausse monnaie légale en cours depuis un demi-siècle fausse tout. La richesse n’étant qu’un regard totalement subjectif, elle n’est chiffrée que par le prix dont on connaît la complexité dépendant de l’acheteur et du vendeur, mais aussi du lieu, du moment et même de l’histoire des deux intervenants. Seule la rareté de la monnaie quand c’était de l’or, permettait d’évaluer honnêtement l’apport du travail à la richesse collective. Le scandale de la fausse monnaie créée par les banques et surtout le scandale de sa légalisation par les politiques pendant la seconde moitié du XXe siècle, ont complètement faussé le regard que le peuple porte sur sa richesse collective. Chiffré par le PIB qui chiffre le négoce, l’augmentation de la richesse est artificiellement fabriquée par la dépense de la fausse monnaie que l’on appelle société de consommation. En inondant de fausse monnaie le capitalisme fait croire que les productions des machines sont des richesses puisqu’elles sont achetées.

Foin du chômage et du respect des peuples ! On ira jusqu’au revenu universel pour que le peuple transforme bien la production des machines en richesses. Mais comme tous les équilibres stables se reconstituent d’eux-mêmes quand on les dérange, la fausse énergie monétaire n’étant plus sourcée en énergie humaine, l’énergie humaine qui lui est indispensable arrive automatiquement par la reconstitution des esclavages, dans le temps par la dette, dans l’espace par le mondialisme et ici et maintenant par la paupérisation des classes moyennes, le chômage et l’immigration. Mais grâce à la publicité, le capitalisme fait de ses victimes ses complices en convainquant le peuple qu’il a préalablement dégradé en foule, que le pays de Cocagne existe et que nous sommes un pays riche.

Comme tout cela n’est que fantasme ne pouvant durer, l’ensemble de ceux qui sont planqués au sommet du FMI, de l’ONU, de l’OMS, de l’OMC, de Davos et dans les bulles administratives qui créent interdictions et obligations avant de les contrôler, se regroupent pour imaginer ensemble. Ils préparent leur solution avec le soutien actif des politiques, des médias et de ceux des intellectuels qui s’intéressent plus à leur portefeuille qu’à leur honnêteté intellectuelle ou qui n’ont d’intellectuel que leur auto proclamation. C’est ce qu’ils appellent le « great reset » une reconstruction du monde, programme économique de Davos 2021, où les peuples abandonneraient suffisamment leurs civilisations et leurs nations pour n’être que des consommateurs pucés, vaccinés et soumis, croyant une fois de plus que la tour de Babel va transpercer le ciel. La tentative insistante à faire croire à une deuxième vague du virus et l’obligation décidée d’un masque inutile ressemble fort à une vérification de la soumission de la foule à n’importe quelle bêtise dès l’instant qu’on lui agite sa santé sous le nez. On en arrive même à se demander si la première vague n’a pas été fabriquée pour trouver un coupable commode à l’effondrement économique inéluctable en le déclenchant par le confinement afin d’imposer le « great reset » qui veut réécrire en le dépassant 1984, le roman de George Orwell.

Le journal Le Point, comme tous les médias, nous prépare doucereusement à accepter l’innommable en répétant à l’envi la sainte parole de la nouvelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde ayant été appelé à sévir ailleurs, la féminisation des pouvoirs étant un des pieds du « great reset ».

La crise provoquée par la pandémie est entrée dans une nouvelle phase qui demandera de la souplesse pour assurer «  une reprise durable et équitable  », a affirmé jeudi la directrice générale du FMI, prévenant que le monde «  n'est pas encore tiré d'affaire  ». S'exprimant dans un blog à quelques jours d'une réunion virtuelle du G20, présidé par l'Arabie saouditeKristalina Georgieva a égrainé ses priorités : maintenir, «  voire étendre  », les mesures de protection sociale, continuer à dépenser l'argent public pour stimuler l'économie et profiter de cette «  occasion qui ne se présente qu'une fois par siècle  » pour reconstruire un monde «  plus équitable, plus vert, plus durable, plus intelligent et surtout plus résilient  ».

Même si certains signes positifs se font jour, «  nous ne sommes pas encore tirés d'affaire. Une deuxième vague mondiale de la maladie pourrait entraîner de nouvelles perturbations dans l'activité économique. D'autres risques incluent la valeur distordue des actifs, la volatilité des prix des matières premières, la montée du protectionnisme et l'instabilité politique  », met en garde Kristalina Georgieva. Mais, ne se voulant pas que Cassandre, elle a aussi souligné «  des avancées décisives dans la recherche sur des vaccins et des traitements (qui) pourraient doper la confiance et l'activité économique  ».

Chacun vérifiera qu’à côté de l’entretien de la peur, le protectionnisme est glissé discrètement entre les valeurs distordues, la volatilité des prix et l’instabilité politique, et que, pour ne pas être « que Cassandre », les vaccins, les puces et l’activité pharmaceutique sont détournés des soins pour contrôler notre servilité.

 

Les souverainistes doivent s’unir car les mondialistes sont puissants. Même si très peu nombreux, ils sont ingénieux et tiennent toutes les planches à billets pour reconnaître que tout ce qu’ils font est apparemment augmentation de richesses. La bataille va être très rude, infiniment plus rude que celle gonflée artificiellement contre ce pauvre virus. Ils ont perdus d’avance mais peut-être au prix d’un suicide général imposé.

 



8 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 17 juillet 2020 22:16

    Excellent article , bravo et merci.


  • Yann Esteveny 18 juillet 2020 00:07

    Message à Monsieur Marc Dugois,

    Merci pour le partage de votre très bon article.

    Je me permets de vous proposer le lien suivant concernant une certaine « Eglise de la Trouille » qui fait écho au « dopage de la confiance » évoqué dans l’extrait du magazine que vous citez.

    https://blanrue.blogspot.com/2020/06/les-falsificateurs-au-service-de-la.html

    Les esprits qui cesseront d’avoir peur devant le spectacle mondialisé et grotesque du COVID-19 pourront encore préserver leur santé. 

    Respectueusement


  • Clark Kent Séraphin Lampion 18 juillet 2020 07:27

    Excellent.

    Une sorte de syndrome de Stockholm planétaire :

    « Le syndrome de Stockholm décrit une situation, fondamentalement paradoxale, où les agressés vont développer des sentiments de sympathie, d’affection, voire d’amour, de fraternité, de grande compréhension vis-à-vis de leurs agresseurs. Il y a souvent adhésion à la cause des agresseurs.

    Les sentiments vis-à-vis des forces de l’ordre sont à l’inverse hostiles : les difficultés liées à leur libération vient d’eux ! »

    L’opposition aux globalistes* pourrait peut-être émaner d’autres sphères que celle du camp dit « souverainiste »...

    ___________________________________________________________________ les « mondialistes » sont portés par le camp représenté aux USA par les « démocrates » et en Chine par les PC chinois qui veulent des traités multilatéraux pour gérer leur business commercial

     les « séparatistes » sont portés par le camp des « républicains » aux USA et ailleurs par certains mouvements nationalistes qui se présentent comme souverainistes (à noter que le sens du mot « séparatiste a été détourné récemment par le clan Macron et amalgamé au mot »communautarisme« pour stigmatiser tout germe de rébellion dans les banlieues favelas)

     les »globalistes" ne sont pas des politiques mais des financiers qui sont en train de tirer leurs dernières cartouches pour maintenir l’hégémonie du dollar/euro en affaiblissant les états et les gouvernements pour accéder directement aux manettes. Ils n’ont plus confiance en propres sbires, ils les court-circuitent pour les remplacer par des pantins lobotomisés. 


  • troletbuse troletbuse 18 juillet 2020 08:01

    Comme d’hab, les bonnes nouvelles du système tarlouzien sont l’annonce des mauvaises nouvelles qui auraient du être prises puis annulées ;

    Aujourd’hui c’est le report de la réduction de la taxe d’habitation qui est abandonnée.

    Des bonnes fausses nouvelles comme celle-là, ils peuvent en prendre tous les jours afin de les annuler le lendemain.

    https://actu.orange.fr/politique/la-suppression-de-la-taxe-d-habitation-pour-tous-en-2023-est-maintenue-confirme-jean-castex-magic-CNT000001rHhN2.html


    • zygzornifle zygzornifle 18 juillet 2020 13:29

      @troletbuse

       Aujourd’hui c’est le report de la réduction de la taxe d’habitation qui est abandonnée.

      ça change quoi ?
      Le lendemain de l’annonce de la baisse de la taxe d’habitation le maire de Nice escrocsi a augmenté le foncier du meme % que la baisse .
      Une enc***de de plus de la part de ce gouvernement ….


  • Clocel Clocel 18 juillet 2020 08:20

    Nos souverainistes sont des Pieds Nickelés, faut déjà virer notre « opposition » d’opérette si on en veut une qui tienne la route.

    Cela présuppose que l’on récupère au moins un des médias de masse, aussi longtemps que les télévangélistes auront antenne ouverte partout, les zombis resteront fascinés par leurs écrans et macéreront dans leur connerie.


  • Désintox Désintox 19 juillet 2020 09:02

    J’ai des doutes sur cotre argument de « rareté de la monnaie ». Ce qui est rare un jour peut ne pas l’être le lendemain.


    • Marc Dugois Marc Dugois 19 juillet 2020 09:10

      @Désintox
      C’est malheureusement très vrai et les fabriquants de monnaie oublient facilement que la monnaie n’est qu’un accumulateur d’énergie humaine et que, si ce n’est pas le cas, des esclavages sont générés pour retrouver l’équilibre.


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