jeudi 25 octobre 2018 - par Clark Kent

Comment les centristes ont fait le lit de l’extrème-droite au Brésil

Sauf imprévu, Jair Bolsonaro devrait être élu président du Brésil dimanche prochain avec une avance confortable sur son adversaire Fernando Haddad. Cette élection serait alors l’apothéose d’un parcours spectaculaire du minuscule Parti Social Libéral (PSL), qui est passé d’un seul coup de 1 à 52 députés (sur 513) le 7 octobre , date des dernières élections législatives, les plus « antisystème » de l’histoire du pays.

Confrontée depuis 2013 à une crise économique et à un scandale de corruption généralisée de tous les partis traditionnels et en voulant faire jouer jouer à Dilma Roussef et à Lula le rôle de boucs émissaires pour canaliser la vindicte populaire, la caste politicienne n’a fait que provoquer davantage d'instabilité et fragiliser les institutions, notamment le système judiciaire dont les interventions désordonnées ont mis en évidence le caractère partisan et l'inefficacité. 

Dans ce contexte putride, le fait que Bolsonaro, membre du parlement depuis 27 ans, impliqué dans plusieurs enquêtes sur la corruption et soutenu par les notables les plus discrédités de la faune politique brésilienne, puisse se présenter avec succès comme candidat antisystème serait comique s’il cette mystification ne s’inscrivait pas dans un épisode qui risque de virer au tragique. 

Comment un candidat bien connu pour ses propos ouvertement antidémocratiques, racistes, misogynes et homophobes, ayant pour seul programme politique de « massacrer les rouges » et arrêter la « dégradation morale » du pays a-t-il pu connaitre une ascension aussi rapide ? 

C'est que depuis 1994, deux partis opposés se partageaient la scène : le Parti des Travailleurs (PT) au centre-gauche et les sociaux-démocrates (PSDB) au centre- droit. La montée de l'extrême droite est apparue au début des années 2000, lorsque le PT qui était au pouvoir a été en mesure d’élever le niveau de vie des populations les plus pauvres tout en faisant profiter les riches d’une conjoncture favorable. Le succès économique et social de Lula a empêché ses adversaires du centre-droit de prétendre que le PT était incompétent, car la population était nettement mieux lotie qu'avec eux. Le seul angle d'attaque possible consistait à se positionner par rapport aux éléments de programme du PT lui-même, tels que les droits des femmes et des LGBT présentés comme antinomiques avec la morale chrétienne, et à bricoler un remake de "l’homme au couteau entre les dents" enprésentant les « rouges » comme les suppots du mal décidés à déposséder les braves gens de tout ce qu’ils pouvaient posséder.

Pour ce faire, le centre droit a bénéficié du soutien de grands groupes de médias et de dirigeants politiques pentecôtistes dont le profil politique est essentiellement fondé sur des questions morales et/ou sociétales. Une propagande anticommuniste anachronique a explosé comme par enchantement, et les partis de centre-droit ont accueilli favorablement l’appui de l'extrême droite dans cette croisade du bien contre le mal.

De son côté, le PT était persuadé que son soutien populaire empêcherait le PSDB de reconstituer son bloc et évitait la confrontation directe avec les médias, ce qui n'a fait que renforcer la pénétration du courant dominant par l'extrême droite.

Le tournant a eu lieu en 2005, avec un scandale de pots-de-vin parlementaires : le message était alors que le PT était "le parti le plus corrompu de tous les temps", un argument difficile à contrer dans le paysage politique brésilien. Les dirigeants du centre-droit espéraient que le mûrissement du fruit empoisonné les ramenerait au pouvoir en 2006, mais ils avaient tort. Lula s'est rétabli, a été réélu et Dilma Rousseff, son successeur, a été élue à deux reprises. 

Mais avec le scandale de Petrobras et l’opération Lava Jato en 2014, alors que l'économie était déjà en perte de vitesse et que le mécontentement vis-à-vis de la classe politique se faisait jour, le PT s’est retrouvé en difficulté et, en 2016, pour ne pas courir le risque d’un autre retour, et plutôt que d’attendre les élections, le PSDB s’est associé avec le MDB, jusqu’alors partenaire de la coalition du PT, afin de renverser la présidente Dilma Rousseff pour placer un des leurs. 

Et là, les choses n’ont pas fonctionné comme prévu. 

D’abord, les « conjurés » ont interprété comme le rejet du seul PT ce qui était un sentiment antisystème croissant qu’ils avaient contribué a renforcer. Ensuite, ils n’ont pas mesuré l’effet désastreux qu’allaient produire les mesures d’austérité prises par le gouvernement qu’ils ont mis en place et qui, en matière de corruption, battait tous les records. En fait, il était si impopulaire qu’il a fini par donner un coup de pouce au PT qui, par contraste, a retrouvé une partie de son soutien.

Le centre-droit avait oublié qu’il n’était plus seul et qu’il fallait compter avec ses nouveaux amis, qui étaient les bienvenus quand il avait besoin d’eux et qui n’étaient pas partis, une force bien mieux placée qu’eux pour affronter la marée antisystème, et récolter ce qu’il avait semé. 

La campagne anti-corruption qui avait conduit à la chute de Dilma Rousseff s’est retournée contre des personnalités clés du MDB et du PSDB. Les deux partis ont perdu près de la moitié de leurs sièges au parlement. L'agitation mise en place au début des années 2000, fondée sur la panique morale et la "peur des rouges", s'était développée de manière autonome sur Internet et sur des réseaux socaiux incontrôlés. 

Aujourd’hui, il n'est pas rare que des électeurs justifient leur intention de vote en faveur de Bolsonaro par la crainte d'une dictature communiste ou par le fait que les écoles publiques transforment les enfants en homosexuels. Pendant ce temps, la droite pentecôtiste s'est ralliée à Bolsonaro et un groupe de presse appartenant à l'une des plus grandes églises évangéliques du pays, le groupe « Record », se flatte d'être pour le candidat ce que « Fox » est pour Donald Trump. 

Le gouvernement de Bolsonaro risque d’être une mosaïque représentative des nantis et de mettre à l'affiche des acteurs jusqu’ici peu connus, mais certainement pas d'être la rupture nette que ses électeurs imaginent. Il devrait poursuivre les politiques socialement régressives du gouvernement démissionnaire sortant, frapper durement les plus pauvres et geler l’ascenseur social pour au moins une génération. 

L’élite politique et économique qui avait jusqu’à présent ses représentants naturels au sein du PSDB a fait savoir qu’elle était prête à s’adapter à la nouvelle donne. Les marchés sont ravis et les industriels font la cour au favori. Leur hypothèse est sans doute que Bolsonaro sera disposé à sous-traiter des domaines politiques clés et que ses tendances antidémocratiques peuvent être contrôlées. 

Ils préfèrent sans doute affronter d’éventuelles perturbations plutôt que de risquer un autre retour du centre-gauche, le genre de pari dangereux que l’histoire n’a jamais couronné de succès.



37 réactions


  • leypanou 25 octobre 2018 08:38
    Le gouvernement de Bolsonaro risque d’être une mosaïque représentative des nantis et de mettre à l’affiche des acteurs jusqu’ici peu connus, mais certainement pas d’être la rupture nette que ses électeurs imaginent. Il devrait poursuivre les politiques socialement régressives du gouvernement démissionnaire sortant, frapper durement les plus pauvres et geler l’ascenseur social pour au moins une génération : et surtout continuer la vassalisation du Brésil par l’oligarchie mondiale, dont l’états-unienne, amorcée par le gouvernement provisoire de C Temer.

    Le vent se tourne en Amérique du Sud : l’Argentine, le Brésil, l’Équateur (le coup de Lenin Moreno est invraisemblable), sans parler des laquais classiques comme la Colombie, le Paraguay, le Pérou, etc, l’empire est bien en meilleure posture qu’il y a quelques années.

    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 10:00

      @leypanou

      la seule véritable épine mise dans le pied du géant par l’Amérique latine a été Fidel Castro et le Che. De l’eau a coulé sous le pont depuis l’épisode calamiteux de la Baie des Cochons, et les héritiers des deux camps ont retrouvé des positions semblables, même si c’est à la sauce internet.

    • Alren Alren 25 octobre 2018 13:24
      @Chourave

      Comme vous le dites, le gouvernement de Bolsorano risque vite d’être très impopulaire.Beaucoup de ballots qui ont voté pour lui vont se retourner contre lui.
      Il faut s’attendre à des émeutes de la misère au Brésil, surtout si le FMI entre dans la danse.
      Ces émeutes seront réprimées avec violence au nom de l’anticommunisme, amorçant le cycle de la haine grandissante entre les privilégiés et la masse des plus pauvres.

      Il risque de s’en suivre malgré la barrière de la langue, une immigration massive vers les pays voisins, déclenchant une rejet des pays visés. Le continent va encore souffrir, pas seulement le Brésil.

  • Odin Odin 25 octobre 2018 11:18

    Cela fait des années que les différents gouvernements prennent les brésiliens pour des cons et laissent la grande majorité de cette population vivre dans la pauvreté alors que ce pays et immensément riche.

    Ils ont essayé, comme nous, la droite puis la gauche et le résultats est toujours le même, les richesses partent vers l’oligarchie financière via les multinationales.

    Avant de critiquer un homme, qui n’est même pas encore élu, il serait préférable de laisser les brésiliens voter pour le candidat de leur choix, c’est la démocratie.

    Personne ne sait ce que pourra être la ligne économique de ce candidat s’il est élu. Attendons des résultats avant de juger.


    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 11:31

      @Odin

      Les déclarations du candidat concerné sont assez claires :

      - »L’erreur de la dictature (1965-84) a été de torturer sans tuer" la="la" radio="radio" jovem="jovem" juin="juin">


    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 11:33

      @Chourave


      Les déclarations du candidat concerné sot assez claires :

      - « L’erreur de la dictature (1965-84) a été de torturer sans tuer » (interview à la radio Jovem Pan, juin 2016)

      - « Pendant la dictature, il aurait fallu fusiller quelque 30.000 corrompus, à commencer par le président Fernando Henrique Cardoso, ce qui aurait rendu un grand service à la Nation ». (TV Bandeirantes, mai 1999).

      - « Nous allons fusiller les pétistes d’Acre » (membres du Parti des Travailleurs (PT) 

      - « Dieu au-dessus de tous. Cette histoire d’Etat laïc n’existe pas, non. L’Etat est chrétien et que celui qui n’est pas d’accord s’en aille. Les minorités doivent se plier aux majorités », (meeting à Paraíba, dans le Nord-est, février 2017)

      - « Je suis allé à un quilombola (...). L’afro-descendant le plus léger pesait sept arrobes (environ 80 kilos). Ils ne font rien ! Ils ne servent même pas à la reproduction ». 

      - « Ça me fait de la peine, le monde des entrepreneurs au Brésil, parce que c’est une disgrâce d’être patron dans notre pays, avec toutes ces lois du travail. Entre un homme et une femme, que va se dire un patron ? ’Purée, cette femme a une alliance au doigt, dans peu de temps elle sera enceinte, six mois de congés de maternité’ (...) Qui paiera l’addition ? L’employeur. (...) et au final la sécurité sociale ». (interview au quotidien Zero Hora, décembre 2014).

      - « Je ne te violerai pas, parce que tu ne le mérites pas ». Il a ensuite précisé : « Elle est trop moche, ce n’est pas mon genre. Jamais je ne la violerais. Je ne suis pas un violeur, mais si je l’étais, je ne la violerais pas parce qu’elle ne le mérite pas ». (interview au quotidien Zero Hora, décembre 2014).

      - « Je serais incapable d’aimer un fils homosexuel. Je préférerais que mon fils meure dans un accident plutôt que de le voir apparaître avec un moustachu ». (entretien au magazine Playboy, juin 2011).


    • Odin Odin 25 octobre 2018 12:29

      @Chourave

      Les brésiliens connaissent très bien ces déclarations, l’opposition s’est chargée de les faire connaître à l’ensemble de la population.

      Ce qui est difficile de comprendre, ici en France, c’est l’état de désespoir de la majorité qui stagne dans cette paupérisation permanente. S’ils veulent élire ce candidat malgré ces déclarations cela montre bien que ce serait une possible planche de salut et ils sont mieux placés que nous pour choisir ou non ce candidat. 


    • Alren Alren 25 octobre 2018 13:29
      @Odin "
      S’ils veulent élire ce candidat malgré ces déclarations cela montre bien que ce serait une possible planche de salut et ils sont mieux placés que nous pour choisir ou non ce candidat."

      Vous êtes tombé de la dernière pluie ou quo ?. Vous n’imaginez pas comment les gens mécontents sont faciles à mener en attisant leur haine vers des partis de haine, si on a les gros moyens que donnent les patrons.
      Hitler et Goebbels en savaient quelque chose. En plus soft, nous avons eu Macron en France.

    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 13:46

      @Alren

      « En plus soft, nous avons eu Macron en France. »

      et nous l’avons encore... et ce n’est pas le vieux Gepetto qui manipule ce pantin dont le nez ne s’allonge même pas quand il ment ; le marionnettiste, c’est Stromboli, le patron du grand cirque qui sait comment remplir son tiroir-caisse.

    • Habana Habana 26 octobre 2018 12:31

      @Chourave
      Et alors ?

      Hollande a fait 60 promesses et n’en a tenu à peine que 2 !!

  • Doume65 25 octobre 2018 11:37
    «  le centre droit »
    Beaucoup plus droit que centre ! Mais bon, Hollande était bien présenté comme de gauche...

    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 13:10

      @Doume65

      l’échiquier politique dans le monde entier se réfère désormais au modèle de la métropole de l’empire et non plus à la géographie du Palais Bourbon sous la troisième république

      dans les années 60, il restait en France des vestiges du Front Populaire (de gauche) et de Vichy (de droite) mais le modèle dualiste et alternatif américano-britannique a balayé ces curiosités folkloriques en utilisant le rouleau compresseur de l’UE comme matrice

  • Olivier Perriet Olivier Perriet 25 octobre 2018 13:13

    Vous n’avez pas analysé, sur votre photo (à droite), le supporter du candidat Jair Bolsonaro porteur du drapeau israélien smiley

    Un oubli involontaire, sans doute


  • eric 25 octobre 2018 15:17

    Homophobe, racistes, d’extrême droite anti féministes et LGBT. Ces mêmes caractéristiques sont attribuées généreusement : à un ex dissident Calviniste hongrois, à un milliardaire américain qui a été démocrate l’essentiel de sa vie, a un ancien militaire brésilien ainsi qu’à pas mal d’autre qui n’ont rien à voir. Le truc qui lui est cohérent, c’est la source. C’est toujours un certain type de partis. Un certain type de gens même, qui emploient ces arguments à l’égard de n’importe qui dont les avis différent des leurs. Et encore, les avis..... Les intérêts oui. Ce sont toujours des classes moyennes sup engraissées sur argents et privilèges publics. Les démocrates socialisant américains, les fonctionnaires des fifie’s etc...Ainsi, ces loghorees d’insultes nous apprennent pas grand chose sur les insultés, mais pas mal sur les insulteurs. Ce sont ce qu’on appelle vulgairement des gauchos. Des gens qui n’ont pas assez d’idées et d’arguments pour participer sereinement à des débats democratiques.


    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 15:46

      @eric

      Merci de me donner l’occasion de citer une extrait d’article du journal gaucho « Le Figaro » :


      « Quelque 400 intellectuels, artistes, sportifs et entrepreneurs brésiliens parmi lesquels les musiciens Chico Buarque et Gilberto Gil ont signé un manifeste en faveur de la démocratie et contre le candidat d’extrême droite à la présidentielle d’octobre, Jair Bolsonaro.

       »Nous sommes différents. Nous avons des trajectoires personnelles et publiques variées. Nous votons pour des (candidats) et des partis divers. Nous défendons des causes, des idées et des projets distincts, souvent opposés. Mais nous partageons notre engagement en faveur de la démocratie« , ont écrit les signataires du texte intitulé »Pour la démocratie, pour le Brésil« . Quand »des projets nient l’existence d’un passé autoritaire au Brésil, flirtent explicitemente avec des idées telles que l’élaboration d’une nouvelle Constitution sans représentation populaire (...) et multiplient des déclarations ouvertement xénophobes et discriminatoires (...) nous voyons sans aucun doute possible que nous faisons face à quelque chose de majeur« .

      Les signataires ajoutent : »la candidature de Jair Bolsonaro représente une menace claire pour notre patrimoine, notre civilisation (...) Il est nécessaire de rassembler les forces pour défendre la liberté, la tolérance et notre destin collectif« . Les musiciens Chico Buarque, Caetano Veloso, Gilberto Gil, les acteurs Wagner Moura et Alice Braga, les réalisateurs Fernando Meirelles et Walter Salles font partie des signataires, parmi lesquels on retrouve des universitaires, des juristes, hommes d’affaires, économistes et sportifs. »


    • Clark Kent Chourave 25 octobre 2018 17:18

      @Chourave

      C’est Macron qui consulte une voyante.

      Elle se concentre, ferme les yeux et lui dit :

      - Je vous vois passer dans une grande avenue, dans une voiture, le toit ouvert, le peuple applaudit. La foule est heureuse, comme jamais. Des personnes courent après la voiture. Il y a tellement de monde que la police a du mal à se frayer un chemin. Les gens portent des drapeaux français, chantent et crient : « maintenant, tout ira mieux ».

      A ces mots, Narcisse 1er ne se sent pas de joie,
      et demande à la voyante :

      - Et moi, comment je réagis à tout cela ?

      La voyante répond :

      - Je n’arrive pas à le voir, le cercueil est fermé.


    • eric 25 octobre 2018 20:28

      @Chourave

      J’adore..... ! Musicalement parlant bien sûr... Après François Hollande, de son vrai nom, (cela ne s’invente pas.....( d’une famille de prof de fac. Proche des cocos, déplacements à Cuba, et Gil, ancien d’unilever mais aussi ministre de Lula, et élu vert, je ne suis qu’à moitié étonné qu’ils préfèrent les pétitions ( là où les « contre »,n’ont pas le droit de vote), aux élections démocratiques.....


    • eric 26 octobre 2018 11:48

      @Chourave

      Les progressistes se civilisent. Il y a quelques années, ils envisageaient sérieusement d’agresser le cadavre de Madame Thatcher, désormais, ils envisagent juste « pour rigoler »un carnaval autour de la dépouille de Macron. Cette fascination pour les reliques est caractéristique. Dans leurs optimum mimétiques, ces obscurantistes finissent en général par construire des mausolées et /ou brûler des morts. Les droites ont tort de dire que le gauchisme est une maladie mentale. En réalité,c’est une régression à la barbarie.


  • zygzornifle zygzornifle 25 octobre 2018 17:42

    A force de râler contre l’extrême droite on finit par la renforcer ....


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 25 octobre 2018 18:21

    Un meurtre toutes les dix minutes au Brésil, ce n’est pas l’extrême droite qui a fait basculer l’opinion mais l’extrême insécurité.


  • zygzornifle zygzornifle 26 octobre 2018 07:22

    L’extrème droite est née de inefficacité de la droite , du centre et de la gauche , le peuple attendait quelque chose de ces partis et comme ils sont sourds autiste et stupides les gens se tournent ailleurs ....


  • eric 26 octobre 2018 11:34

    Extrême droite ? C’est une militante du parti de Lula qui s’est dessiné une croix gammée sur le nombril, et un sympathisant, qui joue à la Nuit des longs couteaux en poignardant le candidat adverse. Peut on parler d’extrême centre ?


  • eric 26 octobre 2018 11:42

    Extrême droite ? C’est une militante du parti de Lula qui s’est dessiné une croix gammée sur le nombril, et un sympathisant, qui joue à la Nuit des longs couteaux en poignardant le candidat adverse. Peut on parler d’extrême centre ?


  • Habana Habana 26 octobre 2018 12:29

    « extrême droite » n’est qu’un terme que les merdias de masse aiment à faire raisonner dans leurs propagandes crasseuses et leurs torchons démagogiques pour promouvoir toujours la même chose : l’oligarchie de multinationales qui tient les rênes ! Et ils ne sont pas avares d’autres termes, usités dans leur forme la plus péjorative tel que « populiste » !!

    Tout ceci ne VEUT RIEN DIRE.
    Votez pour des idées, pas pour des étiquettes !

    • Clark Kent Chourave 26 octobre 2018 13:01

      @Habana

      « les merdias de masse aiment à faire raisonner »

      si les tambours raisonnent, certains dérésonnent...

    • Clark Kent Chourave 26 octobre 2018 13:17

      @Habana

      Les idées d’extrême droite communes aux familles « affublées » de ce qualificatif par vos ennemis sont : 
      - un patriotisme exacerbé, 
      - un nationalisme intégriste
      - un traditionalisme brandissant des valuers morales d’origine religieuses
      - un attachement à des valeurs identitaires, culturelles
      - un discours économique et social d’apparence contestataire et se voulant plus proche des milieux populaires que celui de la droite traditionnelle.

      La xénophobie et le discours sécuritaire font aussi partie de ce socle commun. Il est vrai que le terme d’extrême droite englobe des mouvements parfois contradictoires :
       certains défendent un traditionalisme-intégrisme religieux, d’autres un athéisme exacerbé ou un néo-paganisme, beaucoup sont partisans de l’étatisme, tandis que d’autres prônent au contraire le libéralisme économique.

      Donc, il faut préciser.

      En tous cas, il est vrai que le terme de « populiste » utilisé comme euphémisme pour éviter le mot « fasciste » est un fourre-tout sans contenu réel et a souvent plutôt le sens de « démagogue ».

    • pemile pemile 26 octobre 2018 13:55

      @Chourave


      Mais pas mal de médias aiment à faire raisonner comme des cloches

    • eric 26 octobre 2018 16:03

      @Chourave

      Le genre de Staline à la Troisième république quoi..... Bref, les gauches... ! Vous noterez qu’un Franco ou un Pinochet, n’entrent pas dans votre tiroir, contrairement aux deux précédents... En réalité, la différence, la vraie, c’est Dieu. Soit, des hommes maîtrisent l’origine du sens et sont en droit, voir en devoir, de l’imposer aux autres, soit il n’y a pas une vérité dans ce monde et il faut des débats democratiques pour départager les gens. En réalité, c’est l’humilité qui départage gauche et droite. Autant il n’est pas indispensable d’être croyant au sens traditionnel du terme pour être à droite, autant l’athéisme est indispensable pour être vraiment à gauche. Il faut savoir qu’on à raison oucrokre qu’on ne sait pas tout. Le reste, c’est de l’agitation. Prop léniniste. C’est ainsi que l’on sait que Franco n’était pas un fachisme et qu’Hitker était bien un socialiste.


    • Doume65 26 octobre 2018 17:26

      @zzz’z

      « Je vais pouvoir voter Asselineau ! »
      Tu veux dire que maintenant que tu crois qu’on peut le cataloguer d’extrême droite tu peux voter pour lui ? La dynastie Le Pen ne l’est pas assez à ton goût ? Si j’ai mal compris (ce que j’espère), éclaire-moi.

    • Doume65 27 octobre 2018 18:32

      @zzz’z
      Je ne comprends toujours pas (de moins en moins, à vrai dire). Soit je suis dur de la comprenette, soit il y a trop de sous-entendus.


  • kako 26 octobre 2018 17:33

    Çà sera très très chaud dans les prochaines années au Brésil ! Mais comme le dirait Brzezinski, l’ordre surgira du chaos que Bolsonaro va instaurer ... 


  • Eric F Eric F 26 octobre 2018 22:41

    Vues ses déclarations, notre extrême droite est comparativement un parti centriste ! Un Pinochet issu au suffrage universel, plus rien ne pourra nous surprendre.


    • eric 27 octobre 2018 14:05

      @Eric F Rien à voir. Pinochet était un général connu pour avoir réprimé des médias et soulèvement d’extrême droite par attachement aux valeurs républicaines, et qu’Allende, président, avec 1/3 des voix, gouvernant par décret contre le parlement démocratiquement élu, nomma dit-on, par copinage franc maçon et solidarité régionaliste....Ici, on a un ex capitaine qui a réuni prêt de la moitié des suffrages populaires dès le premier tour.

      Détail amusant Allende avait recueilli en 72, sensiblement le même pourcentage qu’Adolf en 32. Haddad fait beaucoup moins bien.....


  • eric 28 octobre 2018 23:57

    56% , ! L’intervention de Hollande a dut être décisive..... ! (voir plus haut).

    Ici, il y a une large base sociale et organisationnelle. Avec le soutien et le relais des organisations sociales protestantes, au plus prêt des plus faibles, prêtes à développer une école alternative, etc... le nouveau dirigeant démocratiquement élu pourra contourner les subventionnaires qui, dans tant d’autres pays, s’attachent à saboter les tentatives du peuple de leur reprendre le pouvoir. Si il y a en plus une vague rouge aux EUA, alors ont peut espèrer la fin de l’obscurantisme et le retour à la science, la raison raisonnante et la biologie, : il n’y a que deux genres......


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