jeudi 25 juin 2015 - par Euripide_320

Communisme=100 millions de morts, ou l’arnaque idéologique de ce nouveau millénaire

"Le communisme a fait 100 millions de morts ; c'est l'idéologie la plus criminelle de tous les temps avec le nazisme. Et après ça, il y a encore des communistes en France !". Tout le monde a déjà entendu cette phrase au moins une fois dans sa vie. Rares ont été les arguments aussi souvent martelés par les libéraux depuis la Chute du Mur de Berlin, de BHL à Sarkozy. Rares sont les arguments aussi illégitimes, à condition d'éviter les oublis historiques et les raisonnements trompeurs.

Le but de cet article n'est pas de convertir ses lecteurs au communisme : son auteur ne l'est même pas. Il n'est pas non plus d'excuser les crimes des staliniens, des maoïstes ou des Khmers ; j'accepterai ici le chiffre contesté et contestable de 100 millions de morts. Le but de cet article est de combattre l'anticommunisme, c'est-à-dire l'équation "Communisme=Staline+Mao=100 millions de morts=Pire système du XXème siècle avec le nazisme".

J'ai pu constater avec tristesse que l'anticommunisme s'est à peu près généralisé, même chez ceux qui s'opposent au néolibéralisme : chez les socialistes (je parle des non solfériniens), souverainistes, progressistes, patriotes, gaullistes, etc...même chez eux, l'anticommunisme est souvent majoritaire, et il empêche des dialogues, des rapprochements, des unions.

L'anticommunisme, tel qu'il est distillé par nos médias, programmes scolaires et partis politiques, défend quatre thèses, que je crois fausses :

1) La thèse du totalitarisme : avec l'Allemagne nazie, les régimes communistes sont les seuls à avoir pratiqué le massacre de masse, le génocide, la famine, la guerre impériale... Ils ont été anormalement autoritaires et répressifs.

2) La thèse de l'exception communiste : les crimes du "communisme" ont été les pires du XXème siècle avec ceux du nazisme.

3) La thèse du lien naturel, structurel, entre communisme et dictature : toute réforme communiste est un pas vers la dictature.

4) La thèse du lien naturel, structurel, entre libéralisme et liberté : toute atteinte au libéralisme économique, est une atteinte à la liberté politique, à la démocratie. (la thèse la plus inquiétante à mon sens).

Examinons ces quatre thèses les unes après les autres.

 

1) La thèse du "totalitarisme" : deux poids, deux mesures.

Aux yeux des anticommunistes, les "totalitarismes" communistes sont les seuls gouvernements, avec le régime nazi, qui ont connu les massacres de masse, les famines, les génocides, les guerres responsables de millions de morts... En réalité, ces pratiques sont très bien connues des régimes anti-communistes ou libéraux.

Deux poids, deux mesures. On a érigé les goulags, famines, invasions des régimes communistes en symboles de la barbarie marxiste ; on a systématiquement occulté les goulags, famines, invasions des régimes pro-occidentaux.

La majorité des lecteurs éprouvera un frisson d'horreur en observant les hommes politiques ci-dessous :

Staline, symbole de la nature meurtrière et concentrationnaire de l'URSS. Mao, célèbre pour les famines qui ont ravagé la Chine. Pol-Pot, responsable du génocide mené par les Khmers Rouges. Khrouchtchev, principalement connu en Occident pour avoir maintenu l'Europe de l'Est sous le joug de l'URSS.

 

La majorité des lecteurs ne saura probablement pas qui sont ces personnes :

Pourtant, elles sont responsables de crimes aussi sanglants que les dirigeants représentés plus haut. Seulement, elles ont eu le bonheur d'appartenir au camp capitaliste, occidental : au camp du bien, autrement dit.

Deux poids, deux mesures. Détaillons ces quatre cas d'amnésie historique.

 

- Indonésie, 1965 : le stalinisme pro-américain

N'importe quel collégien a entendu parler des "grands procès de Moscou" ; de même, la Grande Terreur stalinienne (1936-1938) et ses purges qui ont tuées entre un et deux millions de Russes sont largement connues. Un phénomène semblable s'est produit en Indonésie, en 1965, date du coup d'Etat qui a propulsé le général Soeharto au pouvoir.

De gauche à droite : Staline. Les victimes des purges soviétiques. Soeharto. Les victimes des purges indonésiennes.

Celui-ci, soutenu par les multinationales et les gouvernements occidentaux, entame une purge. Il interdit le Parti Communiste d'Indonésie, les syndicats et journaux opposés au pouvoir. Il persécute les opposants à la dictature, qu'ils soient communistes, démocrates ou paysans pauvres : en moins de six mois, Soeharto est parvenu à exterminer la résistance indonésienne. Selon la presse occidentale (par ailleurs très favorable à cette épuration), entre 500.000 et un million de communistes ont été massacrés. Les estimations des historiens indonésiens varient entre 1 et 3 millions de victimes [1]. 1,8 millions de résistants ont également été emprisonnés, parfois pendant des décennies, et souvent torturés, frappés à mort ou exécutés[2].

L'historiographie dominante traite deux événements à peu près semblables (massacre de millions d'opposants politiques en un laps de temps très court), de manière totalement disproportionnée. Tout le monde a entendu parler des purges staliniennes, beaucoup ignorent jusqu'au nom de Soeharto.

 

- Brésil, 1964 et Zimbabwe, 1991 : l'hécatombe maoïste version FMI

Aucun citoyen ne peut ignorer les grandes famines provoquées par Mao, suite à la collectivisation des terres en Chine. Elles ont tué entre 15 et 36 millions de Chinois. On a pris cette catastrophe comme prétexte pour assimiler toute idée de collectivisation à un désastre humanitaire. On ignore bien souvent qu'un drame de cette ampleur a eu lieu au Brésil, plus particulièrement de 1964 à 2002...à cause des mesures capitalistes autoritaires puis néolibérales du gouvernement.

Au Brésil, le Président populiste Joao Goulart, au pouvoir depuis 1961, avait entrepris de réformer les structures sociales extrêmement inégalitaires de ce pays, où les paysans étaient traités comme des esclaves par les latifundistes, et les habitants des bidonvilles sous-payés par les grands patrons. Mais une réforme agraire ou la multiplication par deux des salaires étaient des mesures que l'oligarchie brésilienne ne pouvait accepter. Aussi, en 1964, le gouvernement populiste est renversé par un coup d'Etat militaire mené par le général Castelo Branco, qui met fin à ce processus de réformes. Une fois au pouvoir, celui-ci réprime brutalement et systématiquement les grèves ouvrières et paysannes. Les grands possédants peuvent ainsi faire travailler leurs paysans et salariés sans aucune norme sociale. La misère des classes populaires, déjà considérable, s'aggrave. Des centaines de milliers de Brésiliens périssent chaque année à cause de la misère[3], d'accidents du travail, de maladies comme l'anémie ou le kwashiorkor. Alors qu'une épidémie de choléra se répand, le FMI contraint le gouvernement à stopper l'aide aux malades dispensée par le gouvernement précédent ; en échange, il lui prête des milliards de dollars qui permettent à l'Etat brésilien de renforcer son système de répression[3]. Des dizaines de milliers de Brésiliens succombent, victimes d'une maladie qu'autrefois les hopitaux prenaient en charge. Parmi les victimes de cette extrême pauvreté, la première épouse du futur Président Lula, morte dans ses bras devant la porte d'un hôpital fermé aux pauvres. à partir de 1985, le gouvernement prend une pente néolibérale. La misère continue à s'étendre.

Au total, dans la seule campagne brésilienne, entre 8 et 20 millions de Brésiliens ont péri durant les quarante années de dictature capitaliste puis de néolibéralisme (1964-2002) entamées par le putsch de Castelo Branco [3].

De gauche à droite : Mao ; une victime des grandes famines chinoises ; Castelo Branco, premier dirigeant de la dictature militaire brésilienne ; Robert Mugabe, président du Zimbabwe ; une victime de la faim au Zimbabwe.

Autre exemple stupéfiant, celui du Zimbabwe. Jusqu'en 1990, le Président Robert Mugabe avait mené des réformes socialistes efficaces : l'espérance de vie du Zimbabwe avait atteint 64 ans en 1990 (contre 56 ans en 1980). Mais après la Chute du Mur de Berlin, il décide de céder aux pressions de l'Occident et d'obéir au FMI ; Mugabe applique brutalement la recette néolibérale au Zimbabwe : il privatise intégralement le système de santé, cesse de dispenser de l'aide aux petits agriculteurs et ouvre son pays au libre-échange. La misère explose et l'espérance de vie chute. De 64 ans, elle passe à...37 ans [4].

Vous avez bien lu : l'espérance de vie moyenne au Zimbabawe est passée de 64 ans à 37 ans en une décennie ; le néolibéralisme a pratiquement divisé par deux la longévité des habitants du Zimbabwe.

L'idéologie dominante se sert des famines chinoises pour établir l'équation collectivisation=famine. Mais elle n'évoque jamais les millions ou dizaines de millions de Brésiliens tués par la misère sous la dictature capitaliste. De même, elle cache soigneusement le fait que le néolibéralisme, prôné par nos dirigeants en Europe, est le même qui a a divisé par deux l'espérance de vie au Zimbabwe.

 

- Timor Oriental, 1975 : les Khmers Rouges armés par Washington

Tout le monde est horrifié par le génocide des Khmers Rouges au Cambodge, mené par le terrible Pol Pot. Mais comme le remarquait Noam Chomsky [5], tout le monde ignore superbement le génocide qui a eu lieu au Timor Oriental, à peu près à la même période. Et pour cause, il a été commis par les hommes de Soeharto (le même), et soutenu militairement par les gouvernements occidentaux.

De gauche à droite : Pol Pot, responsable du génocide khmer rouge au Cambodge. Des victimes du massacre. Soeharto, instigateur du génocide au Timor Oriental ; des victimes du massacre.

En 1975, les troupes indonésiennes envahissent l'île du Timor Oriental, qui exigeait l'indépendance vis-à-vis de l'Indonésie. L'armée de Soeharto entame une campagne "d'encerclement et d'annihilation" de la résistance timoraise, présentée comme une armée de sauvages et de dangereux communistes. L'armée indonésienne bombarde les troupes du Timor avec des explosifs chimiques et du napalm, puis descend à terre ; les atrocités se multiplient : les soldats indonésiens brûlent des villages entiers, massacrent civils et militaires sans distinctions, violent les timoraises en masse, fracassant la tête des enfants timorais contre des rochers. Les survivants sont enfermés dans des camps de concentration, torturés et privés de nourriture ; des dizaines de milliers d'entre eux meurent de faim [6]. Pour vaincre les derniers résistants, l'armée indonésienne brûle les récoltes et empoisonne les sources d'eau.

à un témoin qui s'inquiétait de l'ampleur du massacre, un officier indonésien répond :

"lorsque vous nettoyez un champ, est-ce que vous ne tuez pas tous les serpents, qu'ils soient petits ou grands ?"

Des Timorais affamés par l'armée de Soeharto.

En 1975, 600.000 indigènes vivent sur cet îlot. Quelques années plus tard, il n'en reste plus que 400.000. Les troupes de Soeharto, selon Amnesty International et la Croix-Rouge, ont massacré 200.000 indigènes, soit un tiers de la population. On estime que Pol Pot aurait massacré entre 700.000 et 1.7 millions de Cambodgiens, soit entre 10% et un quart de la population cambodgienne.

Toujours le même phénomène. Selon l'idéologie dominante, un communiste doit assumer le génocide de Pol Pot ; en revanche, un partisan du capitalisme n'a pas à assumer celui de Soeharto.

 

- Le communisme, l'impérialisme, le libéralisme

Les programmes scolaires font de l'URSS le principal danger pour la paix durant la Guerre Froide. On parle aussi, heureusement, de la guerre du Viet-Nâm et de la guerre d'Irak ; mais ce ne sont que de regrettables erreurs commises par des Présidents impérialistes (Nixon, Bush), rattrapées par les efforts des présidents pacifistes (Eisenhower, Kennedy, Carter, Obama).

Les travaux de l'historien William Blum [7] font voler en éclat cette distinction. Ils démontrent que plus de 60 interventions militaires et ingérences américaines (financement et armement de groupes para-militaires...) ont eu lieu de 1947 à 1990, quel que soit le gouvernement. Bien entendu, elles n'ont pas cessé avec la Chute du Mur de Berlin, bien au contraire. Entre les présidents impérialistes et les présidents dits "pacifistes", il y a continuité, et non pas rupture.

Toutes ces guerres coloniales ou néo-coloniales sont presque systématiquement éludées des programmes scolaires, et bien entendu des médias. Tout le monde a entendu parler du terrible Khrouchtchev et de la répression des insurgés hongrois par les chars soviétiques en 1956. Mais beaucoup ignorent jusqu'au nom de Kissinger. Conseiller du Président Nixon puis du Président Ford, il approuve l'invasion du Timor Oriental par Soeharto ; avant cela, en 1973, il conseille à Nixon de bombarder le Cambodge dans le cadre de la Guerre du Viet-Nâm. 700.000 civils Cambodgiens sont tués par les bombes américaines [8][9].

De gauche à droite : Khrouchtchev. Un char soviétique en Hongrie, symbole archétypal de la répression soviétique. Kissinger. Des Cambodgiens victimes des bombardements américains.

On rapproche souvent le communisme et le nazisme, comme deux "totalitarismes". Dans le langage courant, "totalitarisme" signifie un régime exceptionnellement répressif et meurtrier, qui pratique la torture, la guerre, la famine... nous avons vu que de nombreux régimes libéraux correspondent à cette définition.

D'un point de vue plus conceptuel, la philosophe Hannah Arendt, très influente dans le camp occidental, définit le régime totalitaire comme celui qui cherche à tout contrôler, jusqu'à la conscience et la pensée de la population, pour la soumettre à une idéologie (nazisme ou marxisme selon elle), quelles que soient les conséquences humaines. Elle rapproche ainsi "communisme" et nazisme. Le régime de Soeharto, qui soumettait sa population à un lavage de cerveau par la propagande[1] et cherchait à contrôler de manière très stricte l'orthodoxie politique de chaque individu (celui qui écrivait "classe ouvrière" quelque part était emprisonné pendant douze ans), peut pourtant lui aussi être rangé dans cette catégorie. Autrement dit, le fait que certaines dictatures pro-occidentales de la Guerre Froide ne soient pas considérées comme "totalitaires" semble injustifié.

Hannah Arendt, philosophe juive allemande qui a consacré une partie de son oeuvre au concept de "totalitarisme". Ses thèses philosophiques ne manquent pas d'intérêt. En revanche, ses travaux ont été critiqués d'un point de vue historique ; elle ignore ou minimise par exemple l'influence du colonialisme, du racisme colonial, du capitalisme industriel et du fascisme sur le nazisme[10]. Elle ignore manifestement la vraie nature de certains régimes pro-occidentaux durant la Guerre Froide.

 

Mais, tout de même, rétorquent les libéraux, "le communisme a fait 100 millions de morts"...

 

2) La thèse de "l'exception communiste" : la paille et la poutre

Le "communisme" et ses 100 millions de morts, avec le nazisme, constituerait une sorte d'exception, une idéologie tellement meurtrière qu'elle serait incomparable aux autres en termes de nombre de victimes.

Il est exact que les victimes du communisme se comptent en dizaines de millions. Mais celles du capitalisme, depuis 1945, se comptent en centaines de millions.

Dans l'Evangile selon Saint Luc, le Christ déclare :

"Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, alors que tu ignores la poutre qui est dans le tien ?"

 

Tel est à peu près ce qu'un communiste pourrait rétorquer à un libéral qui l'accable avec les "100 millions de morts du communisme". Il n'y a aucun doute : les crimes des maoïstes et des Khmers Rouges furent effroyables ; mais pourquoi systématiquement occulter les crimes des libéraux, pourtant bien plus massifs ?

Jugez par vous-même.

Depuis 1945, les guerres menées par les pays occidentaux contre les pays du Tiers-Monde (de l'Indochine à l'Irak) ont tué entre 50 et 55 millions de personnes, selon les calculs de Noam Chomsky [11]. La plupart d'entre elles avaient pour but d'instaurer des régimes néo-coloniaux, puis néolibéraux, qui furent et sont toujours désastreux pour les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Les chiffres des victimes de la pauvreté et de la faim dépassent l'entendement.

Selon les estimations les plus basses, 9 millions de personnes meurent de faim chaque année dans les pays du Sud [12]. Jean Ziegler, sociologue qui travaille avec l'ONU dans le cadre du droit à l'alimentaion, prend en compte les victimes des conséquences indirectes de la faim (vulnérabilité aux maladies, fragilité au travail, etc) ; il estime que chaque année, 36 millions de personnes meurent de faim et de ses conséquences[13]. Si l'on ajoute les victimes des maladies facilement soignées en Occident, des accidents du travail, des infections dues à l'eau polluée, toutes les victimes de la pauvreté au sens large, ce nombre s'élèverait à 58 millions de victimes annuelles [14]. Dans une grande majorité des cas, ces hécatombes ont lieu sous des gouvernements néolibéraux, proches du FMI, dont les ressources sont exploitées par les multinationales. Ces statistiques, dignes d'une dystopie qui aurait fait de la sélection naturelle le principe de l'ordre social, sont malheureusement celles du monde contemporain.

Victimes de l'impérialisme et du néolibéralisme. Des Cambodgiens bombardés par l'armée américaine ; une vietnamienne brûlée par le napalm (photos de Philip Jones Griffiths) ; un enfant congolais affamé. Bien souvent, ces deux phénomènes ne sont pas séparables : le néolibéralisme est une conséquence de l'impérialisme. Par exemple, c'est par l'impérialisme que les Occidentaux ont imposé au Congo un régime néolibéral.

Que l'on retienne le chiffre de 9 millions ou de 58 millions, si on le multiplie par le nombre d'années qui ont suivies la Chute du Mur de Berlin, on obtient un bilan bien supérieur aux "100 millions de morts du communisme".

Les programmes scolaires et les médias dominants font du nazisme et du "communisme" les deux idéologies les plus meurtrières du siècle. Acceptons, ce qui est très loin de faire consensus, que l'on puisse mettre sur le même plan nazisme, stalinisme et maoïsme. Pourquoi l'impérialisme occidental et le néolibéralisme ne figurent-ils pas parmi les idéologies les plus meurtrières du XXème siècle ? Il y a eu un Livre Noir du Communisme. à quand un Livre Noir de l'Impérialisme et un Livre Noir du Néolibéralisme, qui détaillent les centaines de millions de victimes de ces sinistres idéologies ?

Si un communiste doit assumer les "100 millions de morts", pourquoi un pro-capitaliste ne devrait-il pas assumer les centaines de millions de morts provoquées par l'impérialisme et le néolibéralisme ?

Si Staline suffit à jeter Marx aux ordures, pourquoi, après Mugabe et le néolibéralisme brésilien, conserve-t-on toujours Adam Smith ?

Les libéraux ont une réponse toute prête : il s'agit de la troisième thèse de l'anticommunisme.

 

3) La thèse du lien naturel, structurel, entre communisme et dictature. Une aberration historique.

Cette thèse soutient que Soeharto est un accident du capitalisme, tandis que Staline incarne l'essence même du communisme. On peut penser un libéralisme sans dictature, tandis qu'un communisme sans goulags n'est même pas concevable. L'histoire le prouve !

L'histoire prouve surtout que l'argument ci-dessus est faux. L'idéologie dominante confond, à dessein, corrélation et causalité : la plupart des régimes communistes ont été des dictatures ; donc, selon elle, les régimes communistes sont forcément dictatoriaux. Raisonnement absurde.

L'idéologie dominante, nous l'avons vu, dissimule l'existence des dictatures capitalistes, de telle sorte que le citoyen est porté à croire que le communisme a eu le monopole de la dictature (et des génocides, et des famines, etc...) pendant la Guerre Froide. Mais elle dissimule aussi, et c'est peut-être le plus important, l'existence de démocraties communistes ou socialistes ; le citoyen qui ignore leur existence est porté à croire que le communisme est structurellement incompatible avec la démocratie : habile stratagème.

Or il y a bel et bien eu, on l'ignore souvent, des démocraties communistes et socialistes. Pas dans le sens où un Etat démocratique aurait réalisé l'utopie socialiste, mais dans le sens où un gouvernement a tenté d'abolir le capitalisme dans un cadre démocratique.

De gauche à droite : Salvador Allende, président socialiste du Chili de 1971 à 1973. Daniel Ortega, leader du gouvernement marxiste-léniniste du Nicaragua de 1984 à 1990. Hugo Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013 (ouvertement socialiste à partir de 2006).

Chili, 1971. Le Front Populaire remporte les élections. Dirigé par Salvador Allende, son but affiché est d'abolir le capitalisme au Chili. L'oligarchie chilienne s'insurge. Aidée par la CIA, elle finance des assassinats politiques[15], une campagne de presse haineuse, des partis fascisants. Allende refusa toujours, malgré ces atteintes à la démocratie, malgré les rumeurs de coup d'Etat, de restreindre la démocratie libérale[16]. Après deux ans de pouvoir, Allende fut assassiné par l'aile droite de l'armée et remplacé par une dicature militaire.

Nicaragua, 1984. Les Sandinistes accèdent démocratiquement au pouvoir avec 60% des voix. Daniel Ortega, leur candidat, défend un programme "marxiste-léniniste" (nationalisations, sécurité sociale, etc...). Même scénario : l'oligarchie locale sabote l'action du gouvernement[17]. Les Contras, des terroristes massivement armés et financés par la CIA, assassinent des membres du gouvernement et brûlent des terres et des réserves pour créer un chaos social. Comme au Chili, malgré les agissements très peu démocratiques de la bourgeoisie, le gouvernement marxiste-léniniste n'a pas renié la démocratie. En 1990, les Sandinistes, battus par la droite aux élections, acceptent leur défaite.

Venezuela, 2006. Hugo Chavez, président depuis 1999, est élu avec 63% des voix en défendant un programme socialiste. Les médias occidentaux présentent le Venezuela comme une dictature. Pourtant, aucun doute n'est permis : les chaînes de télévisions sont inégralement privées (à 96%, contre 63% dans le cas de la France)[18] ; les élections sont transparentes et démocratiques : c'est ce qu'affirment toutes les commissions internationales[19]. De 1999 à aujourd'hui, le gouvernement venezuélien a appliqué des mesures socialistes (nationalisations, multiplication des salaires par quatre...), non seulement en respectant la démocratie libérale, mais en faisant progresser celle-ci vers un système de démocratie directe. L'opposition de droite, en revanche, ne respecte pas les scrutins démocratiques. Deux exemples : en 2002, l'armée renverse Hugo Chavez pendant 48 heures et place à la tête du gouvernement le patron du "MEDEF" venezuélien (Pedro Carmona) : un putsch soutenu et applaudi par 80% des médias privés, les partis libéraux et les Etats-Unis[20]. En 2015, l'armée tente d'assassiner Nicolas Maduro, successeur d'Hugo Chavez[21] ; un événement à peu près ignoré par la presse occidentale.

Ces trois exemples montrent qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre restriction des libertés économiques et restriction des libertés politiques. Autrement dit, qu'entamer des réformes socialistes ou communistes ne mène pas mécaniquement à la dictature.

Les libéraux, dans leur argumentaire, confondent volontairement corrélation et causalité.

Il est exact qu'il y a eu une corrélation, durant le XXème siècle, entre communisme et dictature : les états communistes ont la plupart du temps été dictatoriaux.

Il est faux qu'il ait eu un lien de causalité entre communisme et dictature : ce n'est pas l'adoption de réformes communistes qui a été la cause des mesures dictatoriales. Des gouvernements, une fois avoir pris le pouvoir par la force et instauré une dictature, ont imposé des lois socialistes :

- 1917 : Lénine prend le pouvoir, et dans le contexte de la guerre civile, interdit les partis et la presse non communiste ; ensuite, le Parti Communiste impose le collectivisme.

- 1945 : après la Seconde Guerre mondiale, des putsch pro-URSS ont lieu partout dans l'Est de l'Europe. Les partisans de l'URSS suppriment les institutions démocratiques, et imposent ensuite des mesures communistes

Ces deux exemples sont là pour démontrer que ce n'est pas "le communisme" qui a causé la dictature, la censure, le goulag, etc... ce sont à chaque fois des dictatures qui pratiquaient déjà la censure et la répression, qui ont ensuite imposé des mesures communistes. Cette différence est fondamentale. En effet, elle montre que le communisme n'est pas, par nature, une idéologie dictatoriale. Pourquoi, dans ce cas, les journalistes, hommes politiques libéraux, etc.. font-ils comme si le communisme avait été la cause des horreurs des régimes communistes ?

Sarkozy : "Le drapeau rouge, qui a été l'étendard de tant de tyrannies à travers le monde...".

Patrick Balkany : "La politique à l'Est du Rideau de Fer est celle que souhaitent les communistes [français]".

Inutile d'accumuler les citations : vous connaissez la chanson.

 

4) La thèse du lien naturel entre libéralisme et liberté

Ces oligarques sont, sans le savoir, les héritiers de Friedrich Hayek. Selon ce philosophe ultra-libéral, la restriction de la liberté politique est la conséquence nécessaire de la réduction de la liberté économique. Autrement dit, augmenter la sécurité sociale a pour conséquence de réduire les libertés démocratiques ; faire du collectivisme équivaut à leur suppression. Absurde. Mais c'est pourtant la thèse que défend la philosophe libéral, dans la Route vers la Servitude, lorsqu'il évoque ce "planisme" du Parti Travailliste anglais qui "constitue une menace pour notre liberté".

Friedrich Hayek. La "route vers la servitude" est la route vers le totalitarisme communiste qu'empruntent, selon lui, les gouvernements progressistes.

Il est très important de comprendre le raisonnement ci-dessus. En effet, Hayek ne s'attaque pas seulement au communisme : il s'attaque à l'idée d'Etat-providence, de redistribution des richesses, d'interventionnisme économique. Ce n'est plus seulement la vieille rengaine : "Communisme=100 millions de morts=Nazisme". C'est désormais "anti-libéralisme économique=dictature=Communisme=100 millions de morts=Nazisme".

Le philosophe préféré de Thatcher et de Reagan a fait un carton aux Etats-Unis ; ses analyses figuraient dans mon manuel d'histoire de Première. C'est dire l'influence qu'il a eu sur la pensée occidentale. Cette notoriété me terrifie, car elle équivaut à une marginalisation a priori de toutes les voix qui s'opposeraient au néolibéralisme. On peut pourtant remarquer qu'elle imprègne notre oligarchie médiatique et politique ; selon elle, s'opposer au néolibéralisme, c'est s'opposer à la liberté politique ; s'opposer à la liberté politique, c'est être le partisan de toutes les horreurs des "totalitarismes" nazis et communistes. Toutes les formes d'anti-libéralisme mènent donc au totalitarisme : le communisme, le socialisme, mais aussi le gaullisme, le souverainisme, l'Etat-providence, la social-démocratie (au sens historique du terme)...

Quelques exemples :

- Alexandre Adler, géopoliticien ultramédiatisé, sur le référendum de 2005 : "La bataille pour le “oui” sera (...) la défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer "antilibéraux", disons simplement ennemis de la liberté".

- François Bayrou (à un militant qui lui parle du Conseil National de la Résistance) : "vous voulez mettre l'ensemble de l'économie sous le contrôle de l'Etat, c'est une entreprise totalitaire".

- Jacques Attali, au sujet de l'annulation de la dette : "vous voulez transformer la France en Corée du Nord".

 - Et le meilleur pour la fin, notre préféré, Bernard-Henri Levy. Il évoque Hugo Chavez, dont "la rhétorique antilibérale rappelle celle des régimes fascistes et nazis" (on appréciera la subtilité, et l'originalité de l'argumentation).

L'anticommunisme est devenu l'élément structurant d'une idéologie qui cherche à nous faire accepter l'équation "libéralisme économique=liberté politique"..

 

"La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature" (Noam Chomsky)

Cette phrase illustre, à mon sens, l'évolution qui s'est produite au XIXème siècle en France. L'oligarchie capitaliste se maintenait au pouvoir par la force de la matraque. Puis, avec la mise en place de la République (1875 en France), elle a compris qu'elle ne pourrait régner éternellement par la seule force brute ; c'est pourquoi elle a troqué la matraque contre la propagande. Autrefois, il était interdit de réclamer l'égalité ; avec la mise en place de la République, il fallait rendre impossible la pensée même de l'égalité, comme une aberration contre-nature. Grâce aux programmes scolaires imposés par l'Etat et aux journaux financés par les grands intérêts, l'oligarchie française a cherché à imposer une vision du monde que l'on peut résumer par l'équation "inégalité=ordre naturel des choses".

"Il n'est pas plus possible de changer la propriété comme pivot du monde social qu'il n'est possible de changer le soleil comme pivot du monde cosmique" (Jules Ferry)

Aujourd'hui, nous savons que le soleil n'est pas le pivot du monde cosmique, et que la propriété telle que la concevait Ferry (le monopole de quelques grandes familles sur les moyens de production) n'est pas non plus nécessairement le pivot du monde social.

C'est pourquoi les libéraux ont dû ruser : l'URSS, la Chine maoïste et la Corée du Nord tombaient à pic. Ces dictatures ont permis aux libéraux d'identifier communisme et dictature, comme si le fait qu'une dictature fasse du communisme rendait le communisme dictatorial par essence. Aujourd'hui, les libéraux vont plus loin : ils identifient dirigisme économique ou Etat-providence à dictature.

L'oeuvre entreprise par Jules Ferry est fidèlement achevée par nos gouvernements successifs. Un citoyen qui ne réfléchirait que d'après les programmes scolaires et les journaux mainstream ne pourrait penser le concept d'égalité, de révolution ou de dirigisme économique que comme des aberrations contre-nature. Tous ceux qui sont allés trop loin dans le dirigisme économique ont instauré les pires régimes de tous les temps : les programmes scolaires le disent ; il n'y a pas de liberté politique sans libéralisme économique, tous les journaux le répètent. Programmes scolaires et médias imposent aux citoyens une certaine lecture de l'histoire, une certaine vision du monde, présentée comme "objective" et "neutre" ; cette vision du monde structure leur pensée et les conduit à rejeter mécaniquement le communisme, le socialisme, et bientôt toute forme d'anti-capitalisme, comme des fantaisies monstrueuses parce que contraires aux lois de la nature.

Il est très important de combattre cette vision du monde et les arguments sur lesquels elle repose. En rappelant :

1) Que la thèse du "totalitarisme" communiste est fausse. La répression, la guerre, les famines et les génocides ont été régulièrement pratiqués par les régimes capitalistes au XXème siècle.

2) Que la thèse de "l'exception communiste" est fausse ; ce n'est pas l'idéologie la plus meurtrière du siècle avec le nazisme. Les crimes des régimes capitalistes excèdent largement ceux des régimes dits communistes.

3) Que la thèse du lien structurel entre communisme et dictature est fausse. Il y a eu des démocraties socialistes. Et ce n'est pas l'adoption de mesures communistes qui a poussé la Corée du Nord ou la Chine à devenir des dictatures. Les dictatures communistes ont été des dictatures avant de devenir communistes, et pas l'inverse.

4) Que la thèse du lien naturel entre capitalisme et liberté est fausse. Il n'existe aucun lien naturel entre libéralisme économique et liberté politique.

Le cinquième mensonge le plus grossier inculqué par nos programmes scolaires est sans doute celui qui consiste à nous faire croire que depuis 1875 nous vivons dans un système démocratique[22]. Mais ceci est une autre histoire...

 

Sources :

[1] Le gouvernement de Soeharto admet avoir exécuté 500.000 communistes. Amnesty International estime que durant la seule année 1966, "bien plus d'un million" d'Indonésiens ont été massacrés. Le Parti Communiste d'Indonésie (qui n'était pas le seul à avoir subi la répression) déclare que deux millions de ses membres ont été tués. Le journal indonésien Tempo, lui, évoque trois millions de victimes. Voire le documentaire mis en ligne à la toute fin de l'article du PRCF : http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/300965-massacre-occulte/ . L'article, très sourcé et documenté, est par ailleurs intéressant.

[2] Les sources gouvernementales admettent l'emprisonnement d'entre 1.6 et 1.8 millions d'ennemis du régime.

[3] Jean Ziegler, l'Empire de la Honte, quatrième partie : "Brésil, les voies de la libération". Ce chapitre évoque magistralement l'histoire contemporaine du Brésil, de la dictature oligarchique des années 1960 à l'arrivée au pouvoir de Lula. à noter que les chiffres que donne Jean Ziegler (des centaines de milliers de Brésiliens annuellement victimes de la misère) ne touchent que la campagne ; si on y ajoutait les victimes de la misère en ville (où résidait tout de même 58% de la population en 2002), le bilan dépasserait certainement les 20 millions.

[4] Concernant le Zimbabawe et ses statistiques hallucinantes, en 1995, la Banque Mondiale elle-même (http://www-wds.worldbank.org/servlet/WDSContentServer/WDSP/IB/1995/04/21/000009265_3961019095856/Rendered/PDF/multi0page.pdf) reconnaît les progrès dûs aux mesures socialistes de Mugabe durant la décennie 1980, critique les coupes dans le secteur de la santé (qui a poussé les médecins à fuir le pays), et prédit une chute de l'espérance de vie. En 2004, l'espérance de vie avait chuté à 34 ans pour les femmes et 37 ans pour les hommes selon le World Health Organization : http://www.afro.who.int/index.php?option%3Dcom_docman%26task%3Ddoc_download%26gid%3D61%2BCountry+Health+System+Fact+Sheet+2006+Zimbabwe%22&gbv=2&&ct=clnk . Pour la petite histoire, dès 2002, Mugabe a renié sa néolibérale, renoué avec sa rhétorique socialiste d'antan, et est redevenu l'ennemi juré de l'Occident ; malgré quelques réformes sociales (réforme agraire, aide aux petits agriculteurs), le mal était fait : les infrastructures de santé ont été détruites durant la décennie 1991-2002, et l'espérance de vie est restée extraordinairement faible.

[5] "Timor Oriental, l'horreur et l'amnésie" de Noam Chomsky, excellent article publié dans le Monde Diplomatique et disponible ici en français : http://cabal.rezo.net/spip.php?rubrique226 .

[6] East Timor Genocide : documentaire édifiant qui relate le génocide subi par les habitants du Timor Oriental. http://www.youtube.com/watch?v=WLKBiDz8mao

[7] Voir William Blum, Killing Hope. Un livre qui détaille les interventions militaires des USA, de 1947 à 1995. Très utile pour comprendre qui constituait un danger pour la paix durant la Guerre Froide...et pourquoi cette guerre n'a pas été "Froide" !

[8] Un rapport de la CIA, (qu'on n'accusera pas d'anti-américanisme primaire) estime qu'entre 600.000 et 700.000 Cambodgiens sont morts sous les bombes américaines : http://www.mekong.net/cambodia/demcat.htm

[9] Au passage, ce sont les bombardements de Kissinger qui permirent à la petite escouade de Pol Pot (10.000 hommes) de devenir une gigantesque armée (200.000 hommes) et de prendre le pouvoir. Noam Chomsky, évoque ici ce lien de cause à effet méconnu : http://www.chomsky.info/interviews/20101006.pdf

[10] Pour une critique marxiste du concept de totalitarisme tel qu'il est pensé par Hannah Arendt, voire les travaux de Domenico Losurdo. L'extraordinaire ouvrage de Johann Chapoutot, La loi du sang : penser et agir en nazi, permet aussi de saisir les filiations entre le capitalisme du XIXème siècle et le nazisme (selon l'auteur, le nazisme n'est qu'une fusion et une intensification de divers éléments idéologiques qui lui pré-existent).

[11] Noam Chomsky : L’Occident terroriste. D’Hiroshima à la guerre des drones. Sur le bilan des guerres coloniales et néo-coloniales.

[12] Le blog d'Olivier Berruyer (http://www.les-crises.fr/la-faim-dans-le-monde/), résume les estimations les plus basses des victimes de la faim dans le monde. Il rapporte les calculs du World Food Program, une branche de l'ONU spécialisée dans le droit à l'alimentation.

[13] Jean Ziegler, l'Empire de la Honte, chapitre "la faim", sur les victimes annuelles de la faim dans le monde et de ses conséquences indirectes. Le chiffre s'élèverait à 36 millions de victimes pour l'année 2006. Ziegler se base sur les chiffres de la FAO, un organe de l'ONU.

[14] Jean Ziegler, la Haine de l'Occident, épilogue, sur les victimes de la misère au sens large. Il se base sur les calculs de l'ensemble des institutions de l'ONU (OIT, FAO, OMS) spécialisées dans les conditions de travail, l'accès à l'alimentation, à l'eau potable, aux soins, etc... Il avance le chiffre de 58 millions de victimes annuelles.

[15] Salvador Allende, de Patricio Gùzman. Documentaire de deux heures qui retrace le parcours d'Allende et insiste sur les machinations de Nixon, de la CIA et de l'oligarchie chilienne.

[16] La bataille du Chili de Patricio Gùzman, documentaire de trois heures et demies qui retrace l'histoire du Chili, de l'élection d'Allende au putsch de Pinochet. https://www.youtube.com/watch?v=7f-4b9U02-M

[17] "Teaching Nicaragua a lesson", de Noam Chomsky ; très intéressant pour comprendre le Nicaragua sandiniste, et la manière dont la bourgeoisie et les USA ont mis un terme à une expérience démocratique et socialiste. http://www.chomsky.info/books/unclesam08.htm.

[18] "Médias et Venezuela : qui étouffe qui", article du Monde Diplomatique, qui révèle que 96% des médias sont privés au Venezuela. Crucial pour comprendre à quel point le mensonge est institutionnalisé dans nos médias. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-12-14-Medias-et-Venezuela

[19] "50 vérités sur Hugo Chavez et la Révolution bolivarienne", de Salim Lamrani. Article qui permet de comprendre que puisque toutes les institutions internationales (l'UE comprise, pas franchement favorable à Chavez) reconnaissent que les élections venezueliennes sont démocratiques et transparentes, les seuls à affirmer le contraire sont...nos médias privés. http://www.legrandsoir.info/50-verites-sur-hugo-chavez-et-la-revolution-bolivarienne.html

[20] La Révolution ne sera pas télévisée, de Kim Bartley et Donnacha O'Brien, qui retrace le coup d'Etat de 2002. à voir absolument, pour comprendre où sont les partisans et les ennemis de la démocratie. https://www.youtube.com/watch?v=P6DyrhhVLM8

[21] "La tentative de coup d'Etat contre le Venezuela", d'Ignacio Ramonet. http://www.medelu.org/La-tentative-de-coup-d-Etat-contre

[22] Je renvoie ceux qui ne le connaissent pas encore aux conférences d'Henri Guillemin, notamment L'autre avant-guerre (2) et le fascisme en France, dans lesquelles il développe cette thèse selon laquelle la IIIème république est une oligarchie travestie en démocratie, de l'aveu même de ses fondateurs : https://www.youtube.com/watch?v=giyAKxa4sKk . https://www.youtube.com/watch?v=W7OZWeZvUNU .



166 réactions


    • Yanleroc Yanleroc 26 juin 2015 14:36

      @Spartacus

      Pas du tout ! 

               Mais je préfère prendre à bord un gars qui du sable sur les pieds plutôt que du minerai de fer !

              parce que ça rouille !!

    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:42

      @Spartacus

      Si vous aviez lu la première phrase, vous sauriez justement que je ne cherche pas à excuser le maoïsme ou le stalinisme.Vous tombez justement dans le piège idéologique que j’essaye de cerner.Vous me parlez de restriction de la liberté économique (expropriation, confiscation, etc, etc...), comme si elle entraînait mécaniquement une restriction de la liberté politique (« centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens par n’importe quel moyen »)... 

      Justement, il est possible d’exproprier une multinationale sans mettre son possesseur en prison. Parlez-moi du Nicaragua sandiniste, du Chili d’Allende, de la Bolivie d’Evo Moralès, du Venezuela chaviste : où sont les goulags ? Où est la censure ? Pourtant, il y a eu des expropriations en masse.

      Vous devriez vous demander : comment est-ce l’oligarchie des 1% des plus riches parvient à se maintenir au pouvoir tout en affamant les 80% les plus pauvres, qui ne possèdent que 10% des richesses mondiales ? Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il existe, en revanche, un lien structurel entre dictature et capitalisme...Les régimes comme celui de Soeharto sont, dans le Tiers-Monde, l’exception et pas la règle.

  • Jeff84 25 juin 2015 17:16

    Mon dieu, mais quel tissu de conneries...

    Bon, je n’ai pas envie de tout corriger car je ne veux pas y passer la nuit ; juste le premier :
    Suharto n’a jamais obtenu le moindre appui des EU (ou de sociétés occidentales). Ils ont d’ailleurs refusé toute assistance en raison des purges.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Suharto

    Suharto a utilisé des économistes formés aux EU parce que, bien qu’étant un dictateur peu recommandable, il n’était pas stupide et voyait bien que prendre des économistes socialistes, c’est saborder son économie avec une probabilité de 100%. Donc, effectivement, il a redressé l’économie de son pays (exactement le même cas que Pinochet), puisque le capitalisme fonctionne quel que soit le régime (cf la Chine actuelle).

    Mais dire que le capitalisme serait de près ou de loin la cause de ces massacres est du foutage de gueule. Ce n’était qu’un outil pour redresser l’économie. C’est *exactement* comme si vous disiez de n’importe quel assassin américain que c’est le capitalisme le coupable simplement parce qu’il vit dans une économie capitaliste.

    Remarque, avec une telle mauvaise foi, l’auteur en est capable.


    • CN46400 CN46400 25 juin 2015 18:43

      @Jeff84


      Même en anglais Wikipédia n’est pas au dessus des mensonges. Suharto a fournit, comme les Phillipines ou la Thailande des faciltés (sic) à l’armée US pendant la guerre du Vietnam. Alors que son prédécesseur Soekarno soutenait les viets...
      Le génocide des indiens est aussi lié à la conquête, capitaliste bien sûr, de l’Ouest. Tout comme l’esclavage des noirs dans les plantations capitaliste du Sud ...etc etc....

    • Jeff84 25 juin 2015 19:17

      @CN46400
      Evidemment, puisque Suharto était anti-coco. Mais PAS libéral.

      Les pays les plus libéraux (angleterre et US en tête) ont été les premiers à abolir l’esclavage, et le génocide des indiens n’a absolument rien à voir avec un quelconque processus capitaliste, c’est même le contraire : si le droit de propriété avait été respecté, les indiens (ceux qui sont pacifiques en tout cas) auraient été saufs.
      Epic fail sur toute la ligne, bravo, vous êtes doué :D

    • Allexandre 25 juin 2015 19:46

      @Jeff84
      Bienvenu au pays des bisounours et des apparences. Le Royaume-Uni et la France ont aboli l’esclavage en 1834 et 1848, non pas pour des raisons morales et de bonne conscience, mais parce que la force de la machine à vapeur, rendait l’esclavage obsolète et peu rentable. Il faut réfléchir un peu !! Mais ils n’ont pas tardé à récupérer leur investissement, en colonisant l’Afrique. Des Africains certes humains, mais sauvages, qu’il fallait donc civiliser. Et introduire le capitalisme lié à l’industrialisation. Alors vous repasserez pour la grandeur d’âme des Occidentaux...


    • CN46400 CN46400 25 juin 2015 19:48

      @Jeff84


      trois mots US qui désignent la même chose : droit de propriété (pas de propriété chez les indiens)-esclavage (1865 = 1 siècle après Haïti) et capitalisme

    • Allexandre 25 juin 2015 20:32

      @Jeff84
      Votre vision idyllique du capitalisme vous aveugle. Primo l’esclavage fut aboli en 1 par le Royaume-Uni, en 2 par la France en 1848, et en 3 par les Etats-Unis en 1865 seulement après quatre ans de guerre civile. Par ailleurs, ces abolitions n’ont pas été réalisées par grandeur ou morale, mais plus prosaïquement, parce que la machine à vapeur devenait plus rentable que l’esclavage. Le capitalisme n’a aucun état d’âme. Seul le profit compte. Le fric est le dieu suprême. Quant à la conquête du territoire des Etats-Unis, il fut bien mû par le capitalisme, en tant que clef de voûte de l’industrialisation et de la maîtrise du territoire. Les Amérindiens, dérangeaient les US et empêchaient, du fait de leurs valeurs culturelles, un développement sur le modèle capitaliste, tout comme les Confédérés dérangeaient les Etats du Nord, ancrés dans l’industrie et le capitalisme, alors que les Sudistes étaient portés par une économie de plantation et d’esclavage. On peut dire des bêtises, mais il faut un minimum d’honnêteté et de réflexion historique.


    • Jeff84 26 juin 2015 05:16

      @Allexandre

      Dans le genre mauvaise foi, vous êtes géniaux, vous les gauchistes. L’esclavage a été supprimé en premier dans la marine marchande anglaise, pour quel motif je n’en ai absolument rien à carrer, il y en a sûrement des tas.
      C’est le capitalisme qui a mis fin à l’esclavage, point.
      Pour les indiens, ce serait bien de répondre à mon argument au lieu de vous masturber l’esprit avec votre idéologie. Je vous ai prouvé que cette conquête violait les bases du capitalisme. Prouvez-moi que j’ai tort, au lieu de resasser le même argument comme un perroquet.
      Et pour les sudistes, merci de reconnaitre qu’il y avait d’un côté le capitalisme, et de l’autre l’esclavage.

    • Allexandre 26 juin 2015 09:07

      @Jeff84
      Et vous parlez de mauvaise foi !!! Vous êtes gonflé. Vous vous en foutez des raisons, alors que c’est le PLUS important. A ce niveau, ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est de la connerie pure doublée de cynisme. Comme tous les capitalistes purs et durs, vous êtes un névrosé, incapable de prendre de la hauteur. Et puis, « gauchiste », ça fait ringard. Vous n’avez pas beaucoup évolué dans votre language. Faut dire que vous n’avez pas évolué du tout.


    • Jeff84 26 juin 2015 09:55

      @Allexandre
      Dans ce cas précis, oui, on s’en contrefout complètement. L’esclavage est la pire doctrine jamais inventée par l’homme, donc si des marxistes (que je hais de toutes mes forces) avaient oeuvré contre elle, je les aurais embrassé et j’aurais célébré leur oeuvre. Même si leur but était de les forcer à intégrer l’une de vos utopies.
      Quelle. Que. Soit. Leur. Raison.
      C’est vous qui devriez prendre un peu de hauteur. On parle de l’esclavage, là, pas de oui-oui va à la pêche !


    • Allexandre 26 juin 2015 11:52

      @Jeff84
      Vous avez un problème je confirme. Haïr une doctrine, qui en soi n’a rien d’haïssable, relève de la pathologie. Déjà haïr quelqu’un signifie beaucoup, mais un concept, c’est plus grave. A minima affectif et émotionnel, a maxima, un conflit interne grave. Mais bon, il est inutile d’échanger avec de telles personnes dont la raison est à ce point branlante. 


    • Jeff84 26 juin 2015 15:05

      @Allexandre
      Et hop, l’attaque ad hominem habituelle, pour éviter de répondre sur le fond :D
      Ce n’est pas de l’échange, c’est juste balancer votre idéologie en ignorant les critiques.


    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:55

      @Jeff84
      Je n’ai pas non plus le temps de détailler. Lisez le chapitre du livre de William Blum, Killing Hope, sur l’Indonésie (« killing Sukarno...and 500.000 others », qui détaille les implications de la CIA dans le coup d’Etat). Oui, la presse occidentale a soutenu à fond cette purge, et Soeharto est resté en très bons termes auprès des Occidentaux.

      Ces hommes ont été tués parce que communistes ou supposés tels...ils ont donc été tués au nom d’un certain régime économique (le corporatisme, si vous voulez). Bref, je ne comprends pas où vous voulez en venir.
      PS : Pinochet a appauvri la population chilienne. La Banque Mondiale elle-même, qui vante la hausse de la productivité, la rigueur budgétaire du régime chilien, le reconnaît.

    • tf1Groupie 27 juin 2015 12:56

      @Allexandre
      Vous êtes donc en train dire que les américains se sont battus dans une guerre civile fratricide et meurtrière juste parce que la machine à vapeur était plus rentable que l’esclavage.

      Et les sudistes n’étaient pas capitalistes.

      Non, vous êtes sérieux ?
      C’est ça votre niveau d’analyse historique ?


    • Jeff84 27 juin 2015 13:31

      @Vincent O
      - Blum est aussi impartial et moralement intègre que Chomsky, et donc son « oeuvre » est un ramassis de déformations partisanes. Sans intérêt pour quelqu’un qui cherche un point de vue objectif.

      - Suharto utilisait en effet le corporatisme, qui est l’opposé du libéralisme. Le corporatisme est une conséquence logique du socialisme : puisque l’Etat a tous les pouvoirs sur les entreprises, elles doivent traiter avec l’Etat, le convaincre et/ou le corrompre. Complètement inacceptable pour un libéral.
      - Ce n’est pas du tout ce qu’a dit le FMI. Il a admis un creusement des inégalités relatives, mais une hausse plus importante en valeur absolue que ses voisins.

  • agent ananas agent ananas 25 juin 2015 17:19

    Les 100 millions de morts du communisme provient de la thèse du néo-con ex maoïste Stéphane Courtois dans l’oeuvre collective « Livre Noir du Communisme » à la fin des années 90.
    Thèse largement discréditée depuis, en particulier par certains contributeurs de l’ouvrage même.
    Si il y a bien eu plusieurs millions de victimes sous les régimes communistes, on peut aussi y opposer les millions de victimes de la traite négrière et du colonialisme.... sans compter aujourd’hui celles des politiques du FMI et de la Banque Mondiale.


    • César Castique César Castique 26 juin 2015 00:55

      @agent ananas

      Qu’est-ce qu’on lui reproche à Courtois ? Tout ce qui déplaît aux négationnistes du communisme !


      Il ose établir un parallèle entre communisme et nazisme, qui est tout ce qu’il y a de fondé, puisque les deux régimes postulent, comme la Terreur bien française au demeurant, que le bonheur d’une partie de l’humanité, passe par l’éradication d’une autre partie de l’humanité.


      Comme si ce n’était pas assez, tous les deux se targuent également, à l’instar de Mussolini, de faire naître un homme nouveau et ce n’est donc pas un hasard, s’ils ont été réunis au sein d’une même exposition, qui s’est déroulée à Ottawa, en 2008, sur le thème « Les années 30 : la fabrique de l’Homme nouveau »


      On notera que si le commissaire de l’exposition est Jean Clair, de l’Académie française, par ailleurs auteur de son volumineux catalogue (396 pages, éd. Gallimard, 2008), elle n’a jamais été présentée en France, et on peut tenir pour certain que le lobby négationniste susmentionné n’est pas étranger à cette forme larvée de boycott.


      Enfin, pour en revenir à Courtois, il s’est définitivement sabordé en ayant le phénoménal culot de prétendre que le massacre est inhérent à l’idéologie. 


      Mais cela aussi c’est vrai, puisque le prolétaire divinisé par Marx, est complètement déconnecté de la nature humaine, ce qui fait que c’est à coups de marteau que le vieil homme sera forcé, dans le moule de l’Homme Nouveau. Et ce sera le sanglant échec que l’on sait...


    • agent ananas agent ananas 26 juin 2015 13:45

      @César Castique
      "... le bonheur d’une partie de l’humanité, passe par l’éradication d’une autre partie de l’humanité."

      C’est tout à fait le concept de l’élite capitaliste, ou plutôt ploutocrate.
      Le 1% détient 60% des richesses, tandis que les 99% peuvent crever...


    • César Castique César Castique 26 juin 2015 17:59

      @agent ananas

      « Le 1% détient 60% des richesses, tandis que les 99% peuvent crever... »


      Si tu peux le dessiner, il doit encore y avoir des emplois vacants à Charlie-Hebdo.

    • agent ananas agent ananas 26 juin 2015 21:19

      @César Castique

      Vous devez confondre avec agent à nanas. Appelez moi pas Charlie ou je vous envoie mes « angels ».
       smiley


    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:58

      @César Castique

      J’ajouterai que la création d’un homme nouveau n’est le propre d’aucun régime. Les Républicains de la IIIème ont créé un homme nouveau et avaient conscience de le faire (insuffler « l’âme républicaine » à la population, disait Ferry).

  • Jeff84 25 juin 2015 17:38

    D’autre part, petite correction : le nazisme était une doctrine socialiste, à peu près équivalent, jusqu’à son arrivée au pouvoir, au front de gauche actuel (nom complet du parti, le NSDAP : « parti national-socialiste des travailleurs allemands »). A leur élection, ils ont rajouté quelques nuances, mais la base est similaire : un bon gros contrôle étatique de tous les étages de l’économie puis du reste, avec violation des libertés individuelles justifiée par le fameux « intérêt général ».

    Je trouve donc un peu injuste de ne pas compter les morts causés par les nazis dans le total des morts causées par le socialisme, en plus du communisme.


    • Jeff84 25 juin 2015 19:23

      @Sharpshooter
      Oui. La seule différence est au niveau de l’ « intérêt général » recherché. Pas étonnant, vu qu’il y en a autant que d’humains sur terre.

      J’adore quand les cocos couinent que la version de Staline n’était pas la bonne, puis s’entre-déchirent pour savoir laquelle EST la bonne, sans se rendre compte que toutes arriveraient au même résultat : des barbelés et des miradors :)

    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 23:01

      @Jeff84

      ça s’appelle du corporatisme en faveur des riches. N’oublions pas :

      - Que le parti nazi a été financé par des banques occidentales (celle du grand père de Bush...).
      - Que le parti fasciste a été soutenu par le « Medef » italien, les banquiers, et la droite lors de son ascension au pouvoir.
      - Que la première loi économique du régime fasciste fut d’alléger l’impôt sur les grandes sociétés de 90%
      - Que les 5% des plus riches ont augmenté leur fortune de 20% entre 1933 et 1945 en Allemagne.

      Bref, les tentatives d’assimiler socialisme et nazisme reposent sur du flanc.

    • Jeff84 27 juin 2015 13:40

      @Vincent O
      - Il y a aussi des banques qui prètent au FDG. Et alors ?

      - On parle des nazis, que viennent faire les italiens la-dedans ?
      - Pour mettre l’économie sous contrôle complet de l’Etat.
      - Ces riches n’étaient plus les mêmes : avant, c’étaient des banquiers juifs, après, la nomemklatura du régime. Comme d’habitude avec un régime socialiste.

      Vraiment pourris, vos arguments.

  • Robert GIL Robert GIL 25 juin 2015 18:07

    C’est lors d’un de ces nombreux sommets Est-Ouest en pleine guerre froide, qu’un émissaire américain, pour répondre aux soviétiques qui accusaient les « impérialistes de tous les maux », lâcha cette phrase : « Vous n’avez aucune leçon à nous donner, le communisme c’est cent millions de morts ! ». Il aurait pu se contenter de cinquante millions, comme il aurait pu également dire cinq cent millions ou un milliard, mais dans la joute verbale qui l’opposait à son homologue russe, il a dit cent millions. Ce chiffre a jailli comme ça, sans réfléchir, spontanément, et finalement cent millions ça ne sonne pas trop mal ! D’ailleurs ce chiffre a rapidement été repris pour devenir une vérité historique, et un puissant symbole d’anticommunisme primaire.
    .
    voir :
    C’EST 100 MILLIONS DE MORTS …


  • Anouar3 25 juin 2015 18:22

    Le texte est pétri de contrevérités et surtout il amalgame les contraires, il met dans le même panier opprimés et oppresseurs, par exemple le colonialisme illégitime et illégal sioniste traite les palestiniens qui luttent pour la libération de leur patrie de « terroristes », l’auteur utilise la même démarche. Il semble reprocher au communisme son opposition au capitalisme. Ses sources semble provenir de la CIA et des services secrets impérialistes principalement sionistes.Durant la lutte de libération contre le colonialisme français en Algérie mon pays, le communisme était aux cotés des Algériens, les communistes ont rejoint la lutte armée de libération algérienne, ce qui veut dire que ceux qui n’aiment pas l’impérialisme et le sionisme sont diabolisés par le texte de l’auteur, il met sur le même pied d’égalité résistance anti-impérialiste et impérialisme. Il pratique l’amalgame.Les services secrets impérialistes ont diabolisé les leaders anti-impérialistes du tiers monde, c’est ce que fait l’auteur de l’article. Il essaye de nous faire croire qu’il est impartial en attaquant en même temps les forces de libération et l’impérialisme. C’est une démarche désespérée et qui fera long feu.


  • Tzecoatl Gandalf 25 juin 2015 18:37

    Si si, les drapeaux rouges, c’est 100 millions de morts. Mais la bannière étoilée, c’est déjà 143 millions de morts.


    Quand à notre drapeau, bonne question.

  • Garibaldi2 25 juin 2015 18:45

    Les ’’100 millions de mort du communisme’’ est un pur pipeau de Stéphane Courtois qui se fait sérieusement remonter les bretelles dans l’article qui est consacré au livre (’’Le livre noir du communisme’’) par Wikipedia, article plutôt bien fait et documenté. L’article de Wikipedia consacré à Stéphane Courtois est lui aussi plutôt bien fait. 

    Stéphane Courtois c’est l’historien qui va à Moscou consulter les archives soviétiques après la fin de l’URSS mais qui ne lit pas le russe, un peu comme un égyptologue qui ne comprendrait pas les hiéroglyphes !
    Depuis la sortie du bouquin il a son siège dans les débats organisés par la chaîne Histoire (sans contradicteur). Je vous invite à lire cet article : http://lc.cx/Zpnh.

    Ceci étant dit, il est un fait que Staline et Mao ont été de sacrés dictateurs qui n’y sont pas allé avec le dos de la cuillère côté répression, leurs premières victimes ont d’ailleurs été des communistes qui s’opposaient à leur dictature.

    Quant au 60 millions de morts ..., il ne faut pas tomber dans l’exagération pour en combattre une autre ! 59 millions de morts annuels dans le monde toutes causes confondues c’est déjà beaucoup.

    • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:45

      @Garibaldi2

      « 59 millions de morts annuels dans le monde toutes causes confondues c’est déjà beaucoup. »


      C’est vraiment pas assez, dès lors que dans la colonne d’en face, il y a 139 millions de naissance,

  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 25 juin 2015 19:04

    Merci pour toutes ces informations.
    Pour ma part, j’ai voulu regarder de près, ligne à ligne, ce qu’il y avait dans « Les origines du totalitarisme » de Hannah Arendt. Le résultat est tout simplement terrible. On en trouvera la trace ici :
    http://crimesdestaline.canalblog.com


  • Laulau Laulau 25 juin 2015 19:28

    - Un état communiste ça n’existe pas puisque l’idéal communiste est une société sans état..
    - URSS = Union des Républiques SOCIALISTES Soviétique.
    - Les 100 millions de morts sont sortis d’un bouquin de propagande, le fait que ce nombre soit repris par les médias aujourd’hui ne le rend pas plus crédible.
    - Dans les années 80 un journal comme Libération parlait de 60 millions de prisonniers en Sibérie. Pourtant la fin de l’URSS on n’a pas constaté une migration de ces dizaines millions de personnes vers l’ouest. Ce chiffre était complètement bidon, à l’époque « admesty international » disait 500.000 prisonniers.
    - Pour ceux qui confondent Goulag et camps de la mort nazis, je conseille la lecture du "pavillon des cancéreux de Soldjnitsine. Il y raconte qu’atteint d’un cancer, il est hospitalisé dans le camps, soigné puis guéri. Pas grand chose à voir avec Auschwitz.


    • CN46400 CN46400 25 juin 2015 19:56

      @Laulau


      Soljenitsine, sous off dans l’Armée Rouge, a été envoyé au goulag suite à une interception d’une lettre par la censure militaire ou il préconisait une entente avec Hitler, pour limiter les pertes........

    • CN46400 CN46400 26 juin 2015 07:35

      @Sharpshooter


      Encore une sortie de route de Wikipédia ! Comment un sous off de l’Armée Rouge pouvait savoir, en février 45, que Staline avait été averti de l’attaque allemande de juin 41 ? Alors que ces infos ne sont sorties qu’après la mort de Staline (53). En fait, la version précédente de Wikipédia (quelques années) était bien plus crédible. Le chrétien Soljenitsine déplorait que Staline n’ait pas stoppé les hostilités, pour limiter les pertes, dès que les frontières de l’URSS avaient été atteintes....

      Dans Wikipédia on trouve ce que certains amènent, ce n’est pas toujours ragoutant (ex Histoire du PS entre 38 et 41...)

  • Spartacus Spartacus 25 juin 2015 19:28

    100 millions c’est bien peu face aux chiffres suivants du capitalisme qui n’incorpore pas tout :1 enfant mort de faim (conséquence du système de non partage dont le capitalisme est le fier représentant) toutes les 5 secondes.

    Il y a 3600 secondes en 1 heure donc 3600/5
    soit 720 enfants mort en 1 heure
    soit 720*24 = 17 280 en 24h
    soit 17280*365 = 6 307200 par an
    soit en 50 ans 50*6 307 200 = 315 360 000 enfants morts.
    Et cela ne concerne que les enfants et on est à 3 fois plus ! On épargne le génocide congolais (environ 8 millions de morts enfants et adultes, les guerres diverses etc...). Nul besoin de rentrer dans le calcul des morts par empoisonnement qui est induit par le fait que tous les dirigeants laissent une agriculture génocidaire tuer sa population à petit feu en la nourrissant de nourriture poison.
    Alors quand un individu me sort le chiffre de communiste = 100 millions de morts, je l’incite à calculer...sans compter que ce qu’il prend pour du communisme n’en était pas.
    Et désolé de réduire toute cette horreur à des chiffres...

    • Jeff84 25 juin 2015 19:42

      @Spartacus
      Tiens, un imposteur :D

      Et moi, j’affirme que le turbolibéralisme tue 1,79 chaton mignon par seconde, soit 56449440 par an !!!!!!
      LOL

    • Spartacus Spartacus 25 juin 2015 19:49

      @Jeff84

      c’est quoi un imposteur :D ?
      Ensuite vous affirmez pour les chatons bien mais mois les chiffres sont réels pas inventé comme les votre. Si vous n’avez pas meilleur critique, abstenez vous, il y a des tas de blog pour vous autres que ceux où les gens on du sens. Désolé de constater votre misère...

    • Auxi 25 juin 2015 21:41

      @Spartagugusse


      Spartagugusse, n’essaie pas de compter non plus. Tu sais bien que ta pauvre tête n’est pas en état, le docteur te l’a expliqué. Prends tes gouttes et les cachets bleus du docteur, et file au lit, il est plus de 21 heures, tu sais que ce n’est pas bon pour toi de te coucher si tard.

  • morice morice 25 juin 2015 19:53

    les équation qui a tué le plus de mort sont pure idiotie : à vous elles vous servent pour venir finalement que la dictature maoïste, sommet de FOLIE PURE finalement c’est pas si terrible puisqu’en face ils ont la même chose à l’Otan ou les « banquiers »...


    manque que les Francs-Maçons à votre liste....

    c’est INFECT comme pensée, car vous légitimez ainsi une des pires dérives de pouvoir autoritaire, celle de MAO.

    votre drapeau rouge, vous pouvez donc le remballer. Ce n’est pas en mettant en balance des millions de morts que vous y arriverez. Les morts sous Mao ont autant de valeur pour venir dire des années après les HORREURS du maoïsme. 

    votre article est donc particulièrement puttassier. Et votre fin le confirme quand vous écrivez que
    "Le cinquième mensonge le plus grossier inculqué par nos programmes scolaires est sans doute celui qui consiste à nous faire croire que depuis 1875 nous vivons dans un système démocratique[22]. Mais ceci est une autre histoire...

    d’abord les manuels n’enseignent pas ça. Les enseignants sont heureusement là pour dire que le régime Maoïste que vous admirez tant était une dérive autoritaire d’un demi fou obsédé. 

    ils ne sont pas là pour faire de la propagande, contrairement à ce que vous OSEZ affirmer. 

    La IIIe république est présentée par TOUS LES ENSEIGNANTS comme celle passée à UNE VOIX PRES. C’est celle d’un THIERS, que pas un enseignant ne présentera autrement que comme bourreau de la Commune.

    Vous oubliez que la France avait évité de peu le retour d’une monarchie, ce qui explique que la démocratie qui a suivi ne vous plaise pas, et pas davantage l’actuelle. Vous raisonnez avec des valeurs actuelles sur des faits anciens, sans voir le CONTEXTE. 

    Vous allez nous sortir du Chouard, ça ne va pas rater, car selon vous la DEMOCRATIE ne fonctionne pas. Avec des types comme vous, elle ne fonctionner effectivement jamais ; à faire vos comptes d’apothicaire de qui en a crevé plus que d’autres. 

    on vous sent venir de loin avec vos références : Chomsky bien sû, celui qui a fabriqué la notoriété de Faurisson et ce jour là aurait mieux fait de la fermer, mais aussi des gens comme Salim Lamrani : or regardez bien cette photo :


    c’est bien lui à la Conférence  Axis for Peace, le 17 novembre 2005.

    et qu’était cette conférence ??? la conférence du Résau Voltaire de Meyssan.
    avec comme invités Dieudonné et Collon

    deux grands admirateurs de dictateurs, avec Meyssan

    résultat ; vous avez tout faux ; votre DEMOCRATIE A VOUS EST ROUGE BRUNE. Elle pue fort, donc.



    • COVADONGA722 COVADONGA722 25 juin 2015 20:12

      @morice
      Les enseignants sont heureusement là pour dire que le régime Maoïste que vous admirez tant était une dérive autoritaire d’un demi fou obsédé. 



      sauf erreur les enseignants les intellectuels bref l’élite éduquées a fournit les bataillons de soutiens aux staliniens aux maoïstes et aux khmers rouge
      il suffit pour cela de ressortir la presse de gauche de l’époque !!!

  • Jean Keim Jean Keim 25 juin 2015 20:00

    Mais non Vincent O une idée ne tue pas, ce n’est que du vent, ce sont les hommes qui sont des meurtriers et n’importe idéologie fait l’affaire. 


  • COVADONGA722 COVADONGA722 25 juin 2015 20:27

    « La majorité des lecteurs ne saura probablement pas qui sont ces personnes : »



    hé hé j’ai toujours adoré la suffisance de la gauche éduquée !!!

  • alinea alinea 25 juin 2015 21:10

    En un mot comme en cent, c’est le pouvoir qui est une ignominie, une abjection, la torture que subissent et ont subie des milliards d’humains ; ce pouvoir que pourtant ils recherchent, ils convoitent, ils élisent.
    Je sais bien pourquoi je suis anarchiste et j’ai beau avoir quelque affection pour l’idéologie communiste, je n’en ai guère pour pour tous ceux qui, partout, s’en réclamant, ont exterminé les anars !!


    • Auxi 25 juin 2015 21:49

      @alinea


      Salut et fraternité, nous voilà au moins deux sur le site. Je te passe le relais, si tu veux bien, je commence à fatiguer et j’ai envie de voir un bon film, pour changer. Surveille ce pauvre Spartagugusse et veille à ce qu’il prenne ses gouttes et ses cachets, le pauvre prend Hollande pour un « bolchevique », si on ne prend pas soin de lui, il finira par le croire anarchiste.

    • alinea alinea 25 juin 2015 22:11

      @Sharpshooter
      Je le sais bien !! en Ukraine aussi, mais, c’était il y a longtemps !!


    • alinea alinea 25 juin 2015 22:13

      @Auxi
       smiley 


  • woowoo 26 juin 2015 04:54

    Cette histoire de morts est absurde.

    Ces dirigeants ont suivi l’exemple de leurs illustres ancêtres, qu’ils soient communistes ou capitalistes, le développement de leur patrie exigeait des sacrifices.

    Les sacrifices continueront tant qu’on pensera qu’une idée l’exige.

    Autrement, les Incas étaient communistes, les conquérants espagnols ont fait des commentaires sur la prospérité de cet empire, sur l’absence de la misère, sur la redistribution des richesses, le collectivisme. Malheureusement pour les Incas, ils ont été victimes des dettes des espagnols. Combien de morts dans les camps de travail pour rembourser les banques d’Europe ?
    Au moins 5 millions, peut-être 12.

    Ce qui a fait le plus de morts depuis les débuts de la civilisation et qui continue à en faire, c’est pas le communisme ni le capitalisme, c’est la dette. Les sumériens l’avaient compris, leurs rois annulaient les dettes de leurs sujets en masse.


  • Julien30 Julien30 26 juin 2015 08:43

    « il est exact que les victimes du communisme se comptent en dizaines de millions. Mais celles du capitalisme, depuis 1945, se comptent en centaines de millions. »


    Ah ba c’est bon alors tout va bien, je suis convaincu, je peux donc devenir communiste en toute bonne conscience, et puis il faut aller voir aussi les néo-nazis pour les convaincre de déculpabiliser, tranquilles les gars, vos prédécesseurs ont fait encore moins de morts que les cocos... Non mais vraiment la logique en béton armée. 
    Sinon dès qu’un type meurt, même si c’est en tombant de son échelle, c’est bien la faute du capitalisme, c’est ça ? 

  • erichon erichon 26 juin 2015 09:18

    Merci pour cet excellent article.


    • César Castique César Castique 26 juin 2015 11:13

      @erichon


      Qu’est-ce qu’un article excellent ? C’est celui dans lequel on trouve ce qu’on avait envie de lire. 


      En être conscient aide à prendre du recul, par rapport à sa réelle crédibilité.

  • agent ananas agent ananas 26 juin 2015 13:23

    J’ai vécu au Laos jusqu’en 2012. Pendant mes 14 ans dans ce pays communiste, j’ai vu le pays se métamorphoser... pour le meilleur et pour le pire.
    Si ce pays est encore un pays pauvre, la misère a été réduite de plus de moitié. Il n’y a pas de SDF comme en occident.
    Par contre si les campagnes souffrent encore de non développement, la plupart les fermiers (80% de la population) font maintenant au moins deux récoltes de riz par an, contre une seule il y a encore une dizaine d’année, ce qui évite les disettes lorsque la récolte est mauvaise. La récolte supplémentaire est vendue. La recette permet d’investir dans un petit élevage (poules, canards, porcs), la pisciculture ou le maraîchage et même de consommer (pick-up, mobylette, TV, lecteur DVD, téléphone portable, essentiellement).
    Les infrastructures ont été modernisées dans les centres urbains et touristiques (Vientiane, Luang Prabang, Pakse, Savannaket, Vang Vien, ...). A Vientiane des somptueuses villas côtoient des maisons plus humbles, parfois en bambou tressé, mais ont au moins toutes l’électricité et même l’eau courante. Grâce à de nombreux barrages, les zones urbaines sont électrifiées. Le prix du kilo-watt étant l’un des plus bas au monde.
    Si le système de santé reste basique, il a été amélioré grâce à la coopération (Cuba, France, Allemagne). De toute manière les riches laotiens traversent le Mékong pour aller se faire soigner en Thaïlande, où les infrastructures sanitaires du privé sont bien meilleures qu’en France.
    Contrairement aux pays de l’ex bloc soviétique, l’éducation au Laos est un point noir, notamment dans les campagnes, malgré les programmes de l’UNICEF. L’éducation ressemblant plutôt à de l’endoctrinement, aussi les enfants de l’élite sont envoyés dans les écoles privées locales et font leur études supérieures en Australie, USA et Thaïlande pour la plupart.
    Si il n’y a pas de « grande liberté » comme en occident (élections, liberté d’expression et de la presse) il y a toutes les petites libertés qui sont interdites en occident. Si la « corruption » est généralisée, elle a aussi l’avantage de dénouer les formalités. Après tout, un service ça se paie.
    En conclusion, le Laos copie le modèle chinois : un état centralisé (communiste) avec une économie de marché capitaliste... La modernisation du pays a cependant produit une dette importante dans le budget de l’état qui est de plus en plus dépendant de la Chine. Le nord du pays étant de fait devenu une province « annexée » par la Chine.


  • CN46400 CN46400 26 juin 2015 16:31

      Autre méthode pour mesurer l’inanité de la critique du communisme par la morbidité de l’an 2000 est de comparer cette critique avec avec celle du capitalisme conduite par Marx en 1848.

    A cette époque si Marx avait jonglé sur les cadavres pour condamner le capitalisme, qu’en resterait-il aujourd’hui ? Rien. Que restera-t-il dans un siècle de la critique mortuaire du communisme du 20°siècle ? Rien.

     Le raisonnement est tellement superficiel que son effet ne peut que s’atténuer avec le temps jusqu’à finir par disparaître. D’autant que la démonstration que les violences des « révolutions communistes » du 20° siècle découlaient aussi, sinon davantage, des violences déjà contenues dans les sociétés concernées finira aussi par s’imposer. Et la conduite des révolutions à venir tiendra, et tient déjà compte de l’expérience pour éviter les chemins de traverse qui ont débouché sur les tragédie, et les échecs du 20° siècle. Voir les exemples sud-américains.

     Pour sauver le capitalisme, je conseille à ses adeptes, plutôt que de compter exagérément sur la critique « mortuaire » du communisme, de travailler plutôt à l’effacement, des prises qu’offre encore le capitalisme, même moderne, à la critique marxiste. Comment dépasser la contradiction qui perdure entre les intérêts de la minorité bourgeoise et ceux de la majorité prolétarienne ? Vaste programme...sans trop pour notre bourgeoisie !

    • César Castique César Castique 26 juin 2015 18:26

      @CN46400

      "
      Que restera-t-il dans un siècle de la critique mortuaire du communisme du 20°siècle ?"

       

      Mais de toute façon, pour le commun des mortels, elle passe loin derrière l’aspect foncièrement totalitaire de l’application de la doctrine, et l’enrégimentement forcé des individus dans les structures militarisées sans lesquelles les objectifs des plans ne peuvent pas être atteints.

       

      Et avec lesquelles, ils ne peuvent pas être atteints non plus smiley

       

      Il est tout de même révélateur qu’à peine desserré le collier-étrangleur tenu par la police politique, tous les régimes communistes, sans exception, se sont effondrés en l’espace de quelques jours.

       

      « Voir les exemples sud-américains. »


      Quand on en est réduit à prendre exemple sur les pittoresques expériences de gouvernements farfelus placés à la tête de pays folkloriques, c’est le bout du rouleau. 


  • Xenozoid 26 juin 2015 16:53

    ah mon avis l’auteur n’est pas a sa premiere, ça mett les choses en boîte.ce qui ressort du communisme est la même perversion du pouvoir,pas d’esclavage sans pouvoir,moi j’aime bien les anarchistes, c’est mon côte enfant. et le meilleur, c’est ma défense et mon experience, mais bon merci
    le pouvoir aidant l’ironie tue et l’homme aussi, la vérité, les autres les définition et leur manque de context(dans tous les domaines), la compétitiohn, la merde coloré qui vous fais dire que l’autre est plus moins mieux. les tabous. les tabous


  • COVADONGA722 COVADONGA722 26 juin 2015 16:53


    y a pu d’ prolétaires

    heu ..........psssst nous sommes encore quelques larbins quelques valets comme dit le monsieur corse bref des puent la sueur incapables de savoir ce qui est bon pour nous heureusement nous pouvons profiter des conseils avisés de la goche éduquée

    asinus


  • Hervé Hum Hervé Hum 26 juin 2015 19:07

    Cher auteur, je vais prendre le temps de lire ce très long article et sans doute les autres !

    Ce que vous écrivez est une évidence pour toute personne instruite et simplement honnête.
     
    Contrairement à l’idée aussi très fortement répandue, le capitalisme ne crée pas le développement technique et encore moins la liberté économique ou sociale. Elle la contrôle en la manipulant autant que faire se peut, la dirige et parfois, la freine ou la favorise selon l’intérêt des propriétaires des moyens de productions, mais .n’est pas responsable du développement technique, cela, c’est le fait unique de la socialisation humaine. Autrement dit, peu importe le système politique, dès lors qu’il y a socialisation, il y a potentialité de développement technique.

    Le seul acte qui peut être mis sur le compte du capitalisme bourgeois (qui a succédé au capitalisme nobiliaire basé sur la propriété de la terre) c’est sa prise du pouvoir et la fin de la chape de plomb imposé par la religion sur la science.

    Le problème des communistes c’est le marxisme, celui ci est incompatible, tel que pensé par Marx, avec le communisme. Tout simplement parce que le marxisme est une dénonciation du capitalisme mais non la construction d’une économie sans propriété des moyens de productions. Une économie qu’on peut qualifier de relationnelle.


    • Xenozoid 26 juin 2015 19:11

      @Hervé Hum
      hervé une economie n’existe pas sans croyance


    • Hervé Hum Hervé Hum 27 juin 2015 00:44

      @Xenozoid

      Peut on construire une société sans avoir un socle commun qui fera office de croyance et qu’on appelle aussi idéologie ? Non !

      La question posé est de savoir qu’elle croyance vaut mieux partager...


    • Xenozoid 5 juillet 2015 14:51

      @Hervé Hum
      sauf que c’est souvent imposer


  • Rétif 28 août 2015 23:18

    A chacun selon ses besoins ?
    Mais au minimum,bien sûr !


  • sven 16 février 2018 22:21

    Intéressant, mais il faut peut-être aller plus loin. Lisez le discours de Roginsky sur http://old.memo.ru/d/124360.html. Si vous ne lisez pas le russe, un traducteur automatique fera l’affaire. Roginsky a été président le l’ONG Memorial, une ONG russe très anti-communiste. Ce qu’il dit est très intéressant : « j’ai été capable d’évaluer avec précision le nombre d’arrestations en URSS entre 1921 et 1990. Je suis arrivé à un total de 7 millions d’arrestations pendant cette période (la moitié du nombre d’arrestations aux États-unis en 2015). Je n’ai rien dit parce que tout le monde estimait qu’il y avait eu 12 millions d’arrestations dans les seules années 1937-1939 ». Il ajoute « Que faire, l’opinion publique pense qu’il y a eu 12 millions d’arrestations entre 1937 et 1939, ... je vis au milieu d’eux... et cela signifierait que tout les chiffres que nous avons publié étaient faux... Je n’ai rien dit ».
     Memorial ne peut être suspectée de sympathies staliniennes. Tout n’est pas encore dit sur cette période de l’histoire qui a fait l’objet d’une propagande intense (dès 1917, le général Graves indique que les russes blancs font, en Sibérie, au moins cent fois plus de morts que les rouges). Les chiffres qu’on cite sur les « victimes de Mao » sont tous aussi discutables. Quand on regarde cette période de l’histoire, on constate que les famines très fréquentes de l’époque de Tchang Kaï-chek ne sont pas mentionnées et encore moins critiquées. On constate aussi que ces famines disparaissent après la Révolution Culturelle. Assez curieusement il existe un parallèle presque parfait avec la famine russe de 1932 : des famines périodiques depuis le Xième siècle, La NEP qui ne parvient pas à éviter les famines de 1924 et 1928. Puis la collectivisation « décrétée par Staline » (en s’inspirant des fermes géantes américaines, voir Marc Tauger « famines et transformations agricoles en URSS » ed. Delga), la famine de 1932 et enfin, miraculeusement, plus de famine ! Et l’historiographie dominante dit que « la collectivisation a créé la famine » mais les faits suggèrent que « la collectivisation a vaincu la famine ». Si Roginsky a raison, comment Staline a-t-il liquidé des millions de gens en faisant arrêter 7 millions sur 30 ans ?


  • Gérard Luçon Gérard Luçon 17 juin 2019 03:52

    intéressant mais bien long ...

    Pour la Chine, avez-vous des chiffres « sérieux » qui, par exemple, mettent en parallèle les pertes des deux camps chinois durant la longue marche ? et aussi qui donnent le « score » des japonais en Chine ? ou bien encore qui estiment le nombre de « massacrés » par période, à savoir avant la révolution culturelle, pendant, et depuis ?


  • Gérard Luçon Gérard Luçon 17 juin 2019 03:55

    auriez-vous oublié le "roi des belges, au Congo ? ... ou bien j’ai mal lu !


Réagir