vendredi 8 mai 2020 - par Bernard Dugué

De la comédie grippale H1N1-2009 au cataclysme du Covid-2019

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 Je continue un chemin plutôt alternatif mais il est exact que je me place sous le patronage de Sakharov plutôt qu’aux côtés du démon de Lyssenko. D’ailleurs, certains scientifiques se sont placés dans l’orbite de Lyssenko, infléchissant la science pour qu’elle convienne au pouvoir sanitaire. Et pas seulement en Chine.

 

(Ici quelques données scientifiques pour défier le Pr Raoult

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/nouveau-modele-transversal-du-224084)

 

  Les maladies ont toujours été nommées par un substantif, sauf lorsqu’elles se déroulent dans une séquence chronologique précise avec un tableau clinique déterminé et un impact épidémique pour ne pas dire pandémique. Ainsi la peste des années 1350, les grippes de 1918, 1957, 1968, 2009 et dernière en date, la pandémie Covid-2019 dont l’impact concerne l’année 2020, avec des conséquences inédites pour ne pas dire colossales, sans commune mesure avec les pandémies précédentes.

 

 Sur le plan épidémiologique, il y a un gouffre. H1N1 a commencé à Mexico au début du printemps 2009. Ce n’était pas le marché de Wuhan mais les élevages de porc qui étaient suspectés. Trois mois après le premier cas, il n’y a pas eu de vague, ni même six mois ou un an après. H1N1 restera comme l’une des épidémies grippales les moins graves. Avec le SARS-CoV-2, l’affaire s’est présentée différemment. Ce virus est très contagieux et cause des symptômes pratiquement calqués sur ceux du SRAS de 2003. La détresse respiratoire et l’effondrement des fonctions physiologiques apparaissent dans les stades 3 et 4 du Covid-19. L’évolution de cette pathologie en quatre stades a faussé l’appréciation de cette épidémie, d’autant plus que le confinement a faussé la connaissance de cette maladie nouvelle. C’est ce biais cognitif qui explique pourquoi Bricaire, Raoult et quelques autres dont moi-même ont misé sur une grippe sévère, jusqu’à début mars.

 

  Sur le plan politique, les choses sont aussi très différentes. Dès fin janvier, Xi Jinping a fait de cette épidémie une affaire politique. Tous les autres pays ont suivi une fois la vague arrivée. C’est du jamais vu, une épidémie impactant de cette manière le politique. En 2009, l’affaire n’a pas pris un tournant politique mais plutôt bureaucratique et administratif. Commande de vaccin par Mme Bachelot et mesure de précautions prévues dans le plan épidémie, vite abandonnées début 2010, quand H1N1 est apparu comme une vague grippale ordinaire. Mais nous avons eu un avant-goût de la mise en place d’une réaction d’urgence pouvant être conduite par un Etat avec un plan déjà consigné dans les tiroirs de la bureaucratie en 2003.

 

  Sur le plan social aussi, un gouffre avec H1N1. Les gens ont pris peur progressivement et la peur s’est installée parce que les témoignages ont afflué, des personnalités sont décédées, des comptabilités macabres ont été diffusées. Et maintenant, une majorité de Français est gagnée par cette peur du virus, dépassant les limites de la raison. Les gens voient le virus partout. Le principal impact social n’est pas dû au virus mais aux mesures coercitives prises par le gouvernement. Du jamais vu depuis un siècle. Nous sommes dans une étrange séquence historique pour ne pas dire face à une étrange défaite en devenir, sans savoir qui sera défait et qui est l’ennemi, ou alors une victoire ; 1940 ou 1944 ? Lors de son intervention du 16 mars 2020, le président Macron a répété maintes fois cette phrase qui n’est pas passée inaperçue ; « nous sommes en guerre », cela voulait dire ; un virus nous menace et j’en fais mon affaire, le ministère de la santé devient un ministère régalien et moi, le maréchal Foch qui conduit les opérations et mène la bataille en espérant un armistice viral ou une capitulation. Mr Xi a interdit au démon viral de rester caché. Mr Macron refuse que le SARS-CoV-2 puisse gagner la guerre et nous mettre à genoux. L’Etat veille à protéger ses citoyens. Les blocs de bétons contre les camions fous des djihadistes, la ligne Maginot pour stopper le virus et derrière le front, pas d’hôpitaux de campagne mais les CHU des métropoles.

 

  Les propos que je tiens ne sont pas neutres. En pareille situation, il y a des choix, dictés par deux « écoles de pensée », en l’occurrence la sécurité sanitaire ou la liberté. J’ai forcé le trait dans un sens que le lecteur aura deviné. Pour les grecs αἵρεσις / haíresis signifie le choix pour une école de pensée. Osons assumer une position d’hérétique. Sans oublier que pour se dire hérétique, il ne suffit pas de choisir une école comme on prend un livre sur une étagère. Un hérétique doit être capable de penser.

 

Penser quand le monde se replie et éteint les lumières

 

 Illustration musicale, Lights out, Residents



13 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 8 mai 2020 15:59

    « Un hérétique doit être capable de penser.  »

    Si, en plus, il pouvait agir, ça serait parfait !


  • François Vesin François Vesin 8 mai 2020 16:20

    « Mr Macron refuse que le SARS-CoV-2 puisse gagner

    la guerre et nous mettre à genoux.  »

    .

    « Une affaire » politique, technocratique, militaire...

    alors qu’elle n’était que médicale !!!

    Macron a mis tout un peuple à genoux, le canon sur la tempe

    pour satisfaire son orgueil hypertrophié.

    Ce que le Peuple à compris, (du citoyen lambda au médecin de

    ville, d’hôpital, personnel soignant etc.) c’est qu’un pervers narcissique

    s’est joué d’eux avec la même morgue que celle qu’il avait manifesté

    aux Gilets Jaunes. Maintenant, il comprennent ce qu’était son projet !!!

    https://www.youtube.com/watch?v=xeDKyl04G74


    • Et hop ! Et hop ! 9 mai 2020 14:58

      @François Vesin

      Macron a été manipulé par des faux rapports comme celui totalement délirant de l’Impérial collège et par des conseillers félons.

      Il n’est pas assez intelligent et il n’a pas assez la carrure d’un chef pour s’en être rendu compte.


  • Francis, agnotologue JL 8 mai 2020 17:31

     ’’Les gens ont pris peur progressivement et la peur s’est installée parce que les témoignages ont afflué, des personnalités sont décédées, des comptabilités macabres ont été diffusées. Et maintenant, une majorité de Français est gagnée par cette peur du virus, dépassant les limites de la raison. ’’

     

     

    Thierry Pech disait le 2 mai dernier dans l’émission « L’esprit public » : « la peur est fondée sur une demande légitime de protection »

     
    Proposition tautologique. N’a-t-il pas fait un lapsus ? Aurait-il voulu dire : «  La demande légitime de protection est fondée sur la peur. » ? Ce serait un truisme !!! 
     
    Aurait-il alors « voulu » dire : « La demande de protection est fondée sur la peur légitime » ?
     Peur légitime ? Ou bien peur créée de toutes pièces et entretenue par les médias de masse ?
     
    Il ne l’a pas dit. Il n’a pas pu le dire. Sa langue a fourché. Ou ceci est plus grave : il l’a fait sciemment parce que c’est comme ça qu’il fonctionne.


    • tobor tobor 9 mai 2020 00:32

      @JL
      Il peut aussi vouloir dire : « La peur est fondée sur le fait qu’on a pas la protection à laquelle on pensait avoir légitimement droit » ce qui sous-entend que de toute façon on a peur du virus et peur car gouvernés par des incompétents ...


    • Aimable 9 mai 2020 06:03

      @tobor
      Peut on faire confiance a un apprenti chef de guerre qui a la première escarmouche fait feu sur 360° en criant a l’assaut alors qu’il a oublié de stocker les munitions .


    • Francis, agnotologue JL 9 mai 2020 10:22

      @tobor
       
       ’’Il peut aussi vouloir dire : « La peur est fondée sur le fait qu’on a pas la protection à laquelle on pensait avoir légitimement droit »

      ’’
       
       Mais non ! il ne l’a pas dit, justement ! son privilège de pouvoir « parler dans le poste » le lui interdit de fait. Il sait que s’il le disait, il ne serait plus jamais invité.


  • Esprit Critique 8 mai 2020 19:34

    Une des conséquences néfaste du confinement me semble être un dérèglement mental généralise, qui crée de la peur sournoise, de l’angoisse irrationnelle, dont il faudra des mois pour arriver a remonter la pente et que la majorité des gens redeviennent a peu prés rationnels


  • tobor tobor 9 mai 2020 00:21

    Je plussoie de 25 pour le choix musical !

    À mon avis, une part importante de ce qu’on peut faire, de ce sur quoi on peut agir, repose dans la façon dont on mène sa propre vie. Il s’agit de pointer et d’exposer en cherchant à les résoudre, toute forme de prise de pouvoir, tout fonctionnement opaque et manipulation entre êtres humains. À commencer par ce qu’on génère soi-même (?)
    La tolérance qu’on peut avoir à sa propre échelle sociale (couple, amis, travail,...) vis-à-vis de faits nuisibles mais qu’on supporte, ou encore la position dominante qu’on occupe à son échelle et qu’on gère de façon nocive, reflète une situation globale où les travers l’emportent...
    La balance doit basculer vers l’honnêteté, la transparence et la justesse, non-pas vers des sens seconds insufflés culturellement, tel que l’honnêteté se limiterait à se faire entuber, la transparence à se faire surveiller et la justesse à suivre la loi !!! Ces valeurs sont le ferment du vivre ensemble et s’opposent radicalement aux méthodes des dominants : Malhonnêteté, opacité, injustice/inadéquation. C’est un besoin de satisfaire à une façade bien-pensante qui temporise encore un peu leur suprématie irréversible via le réseau mondial de 5G.
    Je propose donc de déjà les combattre « dans une autre dimension », à travers toute micro-situation de domination qu’on peut résoudre ou exposer, signifier au moins que ça se voit, qu’on est pas dupe !


  • Rinbeau Rinbeau 9 mai 2020 09:07

    En pareille situation, il y a des choix, dictés par deux « écoles de pensée », en l’occurrence la sécurité sanitaire ou la liberté

    Je vois personnellement deux symboles forts dans l’épisode que nous vivons.

    Par la peur, nous ferons de vous ce que nous voulons !

    Face au flux des mouvements sociaux qui ont parcouru le pays, force est de constater le reflux violent qui s’est opéré ! Les gens sont bel et bien prisonniers chez eux !

    face aux vociférations revendicatives qui voulaient plus de démocratie, force est de constater le silence absolu ! Les gens derrière les masques sont bel et bien bâillonnés !

    Or j’ai beau regarder autour de moi, je ne vois pas tomber les gens comme des mouches ! c’est vraiment pas la peste !

    Pourtant Je constate qu’il y a eu une hystérisation phénoménale de ce virus par le pouvoir !

    Entre un risque minime de contamination et un risque majeur de restriction des droits, mon choix est fait, c’est la liberté !

    Les perversités sont à l’œuvre et J’imagine bien la jouissance du petit macron Rothschild devant ce qu’il faut bien appeler une victoire !


    https://www.alterinfo.net/PETIT-MACRON-ROTHSCHILD-ACTE-V_a154705.html



  • Taverne Taverne 9 mai 2020 15:26

    Le chef de la confi-nation française, le Manu militari, n’a leurré personne. Pas de masque = pas de guerre.

    « Les masques, vous ne les aurez pas. Tiens, on préfère en faire cadeau aux Chinois. S’il en reste encore, on les brûlera ! Bien fait pour vous, bande de Gaulois réfractaires, de gilets jaunes en puissance  ! »


    • Emohtaryp Emohtaryp 10 mai 2020 18:05

      @Taverne

      Pas de masque, ça sert à rien, mais si vous n’en portez pas on vous rackette...

      Pas de test, pas de gants, pas d’alcool et donc oui, pas de « guerre », d’ailleurs même les équipages du CdG ont choppé la vérole..Par contre, abondance de sophismes et de bobards à deux balles...

      Désastre Kafkaïen

      et propagande digne du Stakhanovisme, in fine... smiley

      Demande d’examen psychologique

      pour toute la macronie souhaité !


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