vendredi 1er octobre 2021 - par Jean Dugenêt

De la mort de Lénine à la prise du pouvoir par Hitler

Il se trouve encore des nostalgiques du stalinisme notamment dans le PRCF. Ceux-ci et d’autres expliquent qu’il y a eu une sorte de duel entre Staline et Trotsky et que c’est le meilleur qui a fini par l’emporter. Je veux montrer que si Staline a effectivement réussi à mener à bien une contre-révolution en exterminant les bolcheviks et sans doute des millions de personnes, il n’a nullement pour cela fait preuve d’une grande subtilité.

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Après la mort de Lénine, la révolution russe a dégénéré essentiellement parce qu’elle est restée isolée. Elle a pourtant été suivie de puissants mouvements révolutionnaires dans toute l’Europe. Dès 1917, une grève générale mobilise la classe ouvrière en Espagne.  Une grève de masse en Autriche crée une situation révolutionnaire à partir du 14 janvier 1918. Au même moment ce sont les ouvriers hongrois qui entrent en grève (18 janvier 1918) et élisent les premiers conseils ouvriers. Ce sera la révolution en Hongrie en 1919. La vague révolutionnaire déferle aussi en Norvège, en Irlande, en Espagne, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas. Je ne peux guère, dans le cadre de cet article, donner plus de détails. Il y eu aussi la guerre civile en Finlande, les mutineries dans la Mer Noire puis dans plusieurs grands ports d’Europe... C’est d’ailleurs par une mutinerie de marin que débute la révolution spartakiste en Allemagne en 1918. Mais, les révolutions ont été écrasées en Finlande, en Hongrie et également en Bulgarie en 1923.

L’histoire de l’humanité bascule

Les défaites en Allemagne (en 1918 puis 1923) ont mis fin à l’espoir que la révolution se propage dans l’immédiat en Allemagne puis dans toute l’Europe. Le prolétariat allemand subit une première défaite en 1918-19. La révolution spartakiste a en effet échoué et ses deux grands leaders Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ont été assassinés dans des conditions où la responsabilité des socialistes du SPD est écrasante même s'ils n'en sont pas directement les auteurs. Ensuite Lénine et Trotsky essaient de redresser les erreurs du jeune parti communiste allemand (le KPD) qui mène une politique trop sectaire (gauchiste). En 1923, une nouvelle révolution échoue à cause d’hésitations au moment de l’insurrection. Trotsky avait été un moment pressenti pour se rendre à Berlin en tant qu’organisateur de l’insurrection mais la suggestion fut rejetée (Cf. « La révolution allemande » de Chris Harman p. 335.) Pour bien comprendre comment s’est fait ce tournant, je conseille de visualiser la petite vidéo sur YouTube ou Pierre Broué et Jean-jacques Marie donnent quelques explications. Ils montrent comment Staline a fini par l’emporter avant que Lénine ait pu engager le combat qu’il projetait contre lui. L’opposition entre Staline et Trotsky apparaît en effet avant même le décès de Lénine. Celui-ci en est évidemment informé. Dans un premier document, il donne son avis sur les défauts et les qualités respectives des deux leaders. Puis, voyant que ses propres décisions sont bloquées par Staline, il décide de l’écarter du pouvoir. Une confrontation de Lénine et Trotsky ensemble contre Staline n’aurait assurément pas laissé beaucoup de chances à ce dernier. Malheureusement Lénine meurt avant que la confrontation ait lieu. Ensuite, comme Jean-Jacques Marie l’explique Staline prend rapidement de l’importance dans l’appareil d’Etat du fait des conditions particulières de la Russie à ce moment. Il a obtenu de manière fortuite en avril 1922 le poste de secrétaire général du parti. Ce poste lui donnait une fonction d’organisation de l’appareil mais nullement une fonction de dirigeant politique car c’était Lénine le dirigeant reconnu par tous. Il bénéficie alors de circonstances qui lui sont très favorables puisqu’il s’est ainsi trouvé à la tête d’un appareil qui a pris une place démesurée très rapidement à cause des circonstances particulières où toute une administration se met en place pour relancer l’économie russe et pour gérer la pénurie dans les conditions difficiles d’un pays arriéré qui vient de subir une terrible guerre civile. Comme le dit Jean-Jacques Marie, Staline utilise une situation qu’il n’a pas créée. Ce sont ces conditions favorables, avec bien sûr le décès de Lénine et surtout l’échec de la révolution allemande qui permettent à Staline de prendre l’avantage sur Trotsky. C’est dans ce contexte que Staline a fini par l’emporter sur Trotsky et a théorisé cet isolement de la révolution russe en prônant le « socialisme dans un seul pays ». On peut dire qu’en 1923-24, la défaite de la deuxième révolution allemande suivie de la mort de Lénine ont fait basculer l’histoire de l’Humanité.

Voyons plus en détails comment le parti bolchévique, dont Staline est le secrétaire général, s’est métamorphosé. Dès la mort de Lénine, ce parti ne ressemble plus guère à celui qui a fait la révolution. En 1923, il compte 500 000 adhérents mais moins de 10 000 d’entre-eux étaient bolchéviks lors de la révolution d’octobre. En plus de cela, sa composition sociale n’est plus du tout la même. Il y a maintenant moins de 10% d’ouvriers dans ce parti, ce qui amène l'Opposition de gauche à développer le slogan : « Quarante mille membres du parti manient le marteau, quatre cent mille le cartable ». Ce parti est essentiellement investi par les fonctionnaires recrutés pour redémarrer l’activité économique, les transports… Staline occupant le poste de secrétaire général du parti se trouve de fait à la tête de tout cet appareil. Il va s’appuyer sur cette nouvelle caste d’apparatchiks pour isoler la « vieille garde » bolchevique laminée par la guerre civile. C’est sur ce terreau qu’il va pouvoir exterminer la quasi-totalité des vieux bolchéviks. La gestion de « l’ilôt du socialisme » est la raison d’être de cette caste. Les apparatchiks adhèrent donc tout naturellement à la politique du « socialisme dans un seul pays » qui justifie leurs privilèges. Comme l’a expliqué Trotsky, rassemblés derrière le slogan stalinien officiel du « socialisme dans un seul pays », il y avait tous ceux qui pensaient : « pas tout pour la révolution mondiale… pourquoi pas quelque chose pour moi aussi ? ».

Dès 1924, les partisans de Trotsky commencent à se faire exclure et en décembre 1927, le XVe Congrès déclara l'appartenance à l’Opposition de gauche incompatible avec les conceptions du Parti. Trotsky est exclu du parti le 12 novembre 1927 et il est déporté en 1928 à Alma-Ata au Kazakhstan, près de la frontière chinoise. Puis, il est banni en février 1929. Expulsé d’Union Soviétique, il arrive alors en Turquie, à Prinkipo sur la mer de Marmara, près d'Istanbul. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France à partir de juillet 1933 mais il sera aussi expulsé deux ans plus tard. Il trouve un temps refuge en Norvège mais il est encore une fois expulsé. Il arrive finalement au Mexique en janvier 1937.

Staline ouvre la voie à Hitler

Mais, l’avenir de la révolution socialiste se joue au plan international et principalement en Allemagne.

Aussitôt après le tournant de 1923-24, Staline va imposer un nouveau cours à l’Internationale Communiste. C’est à partir de ce moment qu’on commence à parler de trotskysme et de stalinisme. A l’époque le terme « trotskysme » n’est d’ailleurs utilisé que par les partisans de Staline.

Après l’échec de la révolution de 1923, tout le monde continue à observer ce qui se passe en Allemagne. Jusqu’à cette date, Lénine et Trotsky considéraient que les dirigeants du KPD commettaient des erreurs avec une politique souvent trop sectaire-gauchiste. Maintenant, il ne sera plus question d’erreurs mais d’une politique criminelle délibérée impulsée pendant dix années par Staline. Celui-ci ne cherche plus une victoire en Allemagne car il veut asseoir le « socialisme dans un seul pays ».

Rappelons que le KPD (Parti communiste allemand) semblait en 1923-24 être l’organisation la plus porteuse au niveau mondial des intérêts de la classe ouvrière. Les militants du KPD avaient d’apparentes bonnes raisons pour détester le SPD. Ils s’étaient battus contre lui notamment au cours de « la semaine sanglante » du 6 au 13 janvier 1919. L’écrasement de cette révolte et sa répression menée par le ministre du SPD Gustav Noske fut terrible. Les grands leaders du mouvement ouvrier, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg avaient été assassinés le 15 janvier soit deux jours après « la semaine sanglante de la révolte spartakiste ». On peut dire que les militants du KPD avaient plus de raisons de rejeter le SPD que quiconque n’en a aujourd'hui pour rejeter Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel ou Jean-Christophe Cambadélis. Et pourtant, ce fut une grave erreur de ne pas chercher l’unité. Au début des années 30, le KPD traitait les socialistes du SPD de sociaux-fascistes au moment même où le parti nazi se développait. Les nazis pouvaient faire de l’humour cynique du style  : « Ces crétins ne savent pas ce qu’est le fascisme. Ils vont le découvrir quand nous serons au pouvoir. Nous les enverrons tous dans des camps de concentration ».

Voici une citation exacte de ce qu’ils écrivaient dans leur journal le « Nationalsozialist » :

« Mais ce qui est plus comique et grotesque que toutes les injures est [...] l'hommage tout à fait injustifié fait aux sociaux-démocrates désignés comme des fascistes. Présenter la masse petite bourgeoise de la IIème Internationale, la bande juive, les ennemis mortels du fascisme italien, comme fascistes, il faut pour cela une gymnastique cérébrale peu ordinaire... Mais patience ! Communistes et socialistes, autrement dit marxistes, auront bientôt l'occasion d'apprendre ce que signifie le fascisme ».

KPD et SPD étaient incapables de s’unir pour faire face à la montée du nazisme. Ils avaient d’ailleurs chacun leur organisation de combat : le « front de fer » pour le SPD et le « front rouge » pour le KPD. Trotsky proposait la politique du FUO (Front Unique Ouvrier) pour unir le SPD et le KPD contre les nazis.

Thaelmann, le principal leader du KPD tonnait : « La création du prétendu "Front de fer" social-démocrate [...] est la tentative d'une plus grande activité fasciste ». Il assimilait donc l’activité du « front de fer » (des socialistes) à une activité fasciste. Il écrivait : « Sans la victoire de notre lutte contre la social-démocratie, nous ne pourrons vaincre le fascisme ». Il donnait la priorité au combat contre le SPD plutôt qu’à la lutte contre les nazis. Il fallait selon lui commencer par battre le SPD avant de lutter contre le nazisme.

Cette ligne ultra-gauche de la « Troisième période » proclamée par Staline après le sixième congrès du Komintern en 1928 répudiait la stratégie et les tactiques développées par les quatre premiers congrès de l’Internationale communiste sous la direction de Lénine et Trotsky. En dépit de la menace montante du fascisme, les staliniens se sont opposés à toute forme d’action de front uni de la part des forces combinées du KPD et du SPD contre Hitler. Les staliniens ont préféré aller jusqu’à affirmer que la victoire de Hitler était un moindre mal que la collaboration avec les « sociaux-fascistes, » parce que, d’après les théoriciens du Kremlin, un régime nazi s’effondrerait rapidement et la voie serait alors ouverte à une victoire du Parti communiste.

Cela a amené à la catastrophe de la prise du pouvoir par Hitler en 1933 après l’élection d’Hindenburg en 1932 qui n’est pas sans nous rappeler l’élection de Macron. En effet, les Besancenot et Présumey de l’époque avaient appelé à voter pour Hindenburg, en se bouchant le nez, afin, d’après eux, de voter contre Hitler. Être trotskyste s’est aussi avoir assimilé cette leçon. Nous en reparlerons.

 

Après la prise du pouvoir par Hilter

A partir de 1933, le trotskysme entre dans une seconde phase. De 1924 à 1933, Trotsky voulait redresser le cours de l’internationale communiste. Il avait pour cela créé l’opposition de gauche. A partir de la victoire du nazisme, il estime que ce n’est plus possible. Il décide donc en 1938 de proclamer la IVème internationale et il en précise le projet révolutionnaire dans le célèbre « programme de transition  ».

Désormais seuls les trotskystes peuvent résister à cette politique mais l’avant-garde du mouvement ouvrier est encore décimée dans les années suivantes lors de la montée en puissance conjuguée du nazisme et du stalinisme. Les communistes allemands sont pourchassés en Allemagne et doivent tenter de trouver refuge à l’étranger. Mais ceux qui se réfugient à l’Est seront livrés aux nazis par Staline en application du pacte Hitler-Staline. Ceux qui se réfugient à l’Ouest seront aussi livrés aux nazis en application d’une clause de l’armistice que le gouvernement français signe à la suite de la défaite contre l’Allemagne. Puis les trotskistes subiront la répression du nazisme dans les pays occupés tout en étant encore pourchassés et assassinés par les tueurs de Staline dans les pays occidentaux. Nous verrons tout cela dans un prochain article.



110 réactions


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er octobre 2021 16:46

    Puis les trotskistes subiront la répression du nazisme dans les pays occupés tout en étant encore pourchassés et assassinés par les tueurs de Staline dans les pays occidentaux.

    Y compris à la « libération » en 1944, en France...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 1er octobre 2021 18:05

      @Opposition contrôlée
      Le 26 ou le 27 octobre 1943, quatre militants trotskistes : Pietro Tresso, Abraham Sadek, Pierre Salini et Jean Reboul, ainsi qu’un membre du PCF Jean Maraval (qui discutait trop avec les trotskistes) sont exécutés dans le maquis Wodli par des résistants communistes.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 10:13

      @Jean Dugenêt
      Au passage, la gueguerre se poursuit : https://www.youtube.com/watch?v=4HaXRsorJ2M

      Écrit par trois chercheurs italiens (Daniele Burgio, Massimo Leoni et Roberto Sidoli), cet ouvrage démontre via diverses sources anti-stalinienne, à partir nottament des archives « Trotsky » de Harvard, qu’en décembre 1935, Gueorgui Piatakov , à cet époque vice commissaire de l’industrie lourde soviétique, s’est bel et bien rendu en Norvège grâce l’aide des fascistes pour rencontrer clandestinement Trotsky afin de discuter d’une alliance tactique avec les nazis pour renverser le gouvernement soviétique.

      La « démonstration » tient a deux bouts de papier... J’aime bien Aymeric Monville par ailleurs, mais lui et ses potes déconnent vraiment sur certains sujets. Je regrette surtout qu’a notre époque de domination capitaliste totale, les courants socialistes soient toujours incapable de se rassembler en oubliant, ou au moins en mettant de coté leurs querelles. 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:17

      @Opposition contrôlée
      Il y a encore au PRCF des staliniens qui ressortent les « aveux » extorqués dans les caves de la Lounianka comme des preuves du complot...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:39

      @Opposition contrôlée
      Avez-vous les numéros des pages ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:52

      @Opposition contrôlée
      Je viens de commencer à regarder la vidéo. Je crois que le sieur Aymeric Monville est soit un imbécile soit une ordure.

      Il nous présente comme un scoop des découvertes qui ont effectivement 40 ans (ouverture des archives Trotsky) à Harvard. Que n’y a-t-il pas pensé plus tôt ? Il interprète insidieusement le fait que des partisans de Zinoviev se seraient unis, à un moment, à des partisans de Trotsky comme la preuve qu’il y aurait eu un complot des trotskistes avec « des droitiers » autant dire les capitalistes et pourquoi pas les fascistes. Il vient seulement remettre de l’eau dans le moulin des pires saloperies staliniennes.
      Il conclut : « ça c’est un premier point ! »

      Je vais voir ce qu’est le deuxième point et je m’attends au pire.



    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 10:52

      @Jean Dugenêt
      Non, j’ai pas acheté le bouquin, je me suis contenté de la vidéo de présentation de Monville. J’avoue d’ailleurs que ces sujets m’ennuis au plus au point, on est dans la querelle de clocher.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 11:00

      @Opposition contrôlée
      Il continue dans le même style. C’est un gros stalinien qui veut faire croire qu’il y aurait dans ces archives des preuves d’un complot contre l’URSS des trotskistes unis aux réacts. Il veut donc justifier les « purges » de Staline. Il est en train d’expliquer que le fait qu’il y ait eu à certains moment des accords, ou même seulement des discussions ou des contacts, entre certains trotskistes (Molinier) et des victimes de Staline (Radek ou Piatokov) prouverait l’existence d’un complot.
      Je ne sais pas si je vais aller au bout de cette vidéo qui est une ignominie supplémentaire des staliniens.
      Il salit en plus l’historien Pierre Broué dont personne, avant cette ordure, n’a songé à mettre en doute l’honnêteté.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 11:08

      le sieur Aymeric Monville est soit un imbécile soit une ordure

      C’est excessif. Il a des qualités et des défauts. Tout comme Staline et Trotsky, si j’ose dire. Il y a un « Staline revival » à l’oeuvre aujourd’hui, largement soutenu par la Russie (Monville est passé sur RT d’ailleurs). Le sens critique n’en ressort pas grandi. Le problème c’est qu’ils s’opposent surtout à la propagande occidentale qui a raconté beaucoup de conneries, aussi, sur Staline, et se croient en devoir de le réhabilité en le repeignant tout blanc.

    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 11:11

      @Opposition contrôlée
      Pour faire une image, ils obéissent au parti comme un catholique doit obéir à l’Eglise...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 13:01

      @Opposition contrôlée
      La polémique avec Aymeric Monville est ancienne. Voir notamment tout ce qu’il dit ici.

      J’essaierai de voir cela de plus près ultérieurement. Ma première impression à son égard est très négative. Il procède par allusion et procès d’intention. Il feint par exemple de s’étonner que les trotskistes n’aient pas publié tel document (rapport de la commission Dewey) plus tôt laissant ainsi entendre qu’ils voulaient cacher quelque chose.
      Quand on profère de telles accusations et qu’on est à la fois éditeur et écrivain, la rigueur s’impose. Or, ce qu’il dit est pour le moins erroné. Il ne s’agit pas du rapport de la commission Dewey mais de « la déclaration finale de Trotsky à cette commission ».

      Le procès d’intention est ignoble. Cela n’avait pas été publié plus tôt parce qu’on est encore loin d’avoir publié les œuvres complètes de Trotsky, travail auquel s’était attelé Pierre Broué et qui n’est toujours pas achevé. Il suffit de lire la déclaration en question pour voir que les trotskystes n’avaient aucune raison de la cacher.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 15:23

      @Opposition contrôlée
      Je trouve en effet cette info dans le livre de Jean-Jacques Marie « Le trotskisme et les trotskistes » p. 73.
      « Barta (...) recrute quelques anciens camarades de Lycées, dont Mathien Buchols, qui sera assassiné par le PCF en septembre 1944... »


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 3 octobre 2021 18:10

      Mathieu Bucholz.

      Ce n’est pas un cas isolé, mais il est très difficile de retrouver les traces de ces exécutions. La période de « l’épuration » est un tabou à la fois pour les staliniens et pour la bourgeoisie, ce qui ne facilite pas la transmission. Il y avait une vidéo sur YT où un ancien détenu trotskiste, près de Lyon, décrivait comment, après la fuite des geôliers Allemands, les staliniens ont emmené ses camarades dans la forêt pour les liquider. Malheureusement, je ne retrouve plus la vidéo.

      Quoi qu’il en soit, en 1944, le terme employé par la presse stalinienne pour les désigner était « hitlero-trotskistes ». https://youtu.be/Fvt0nJp95jM?t=1087


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 octobre 2021 10:03

      @Opposition contrôlée
      L’Humanité du 19 septembre 1944 (p.2)

      Ceux qu’on oublie d’arrêter

      Les journalistes patriotes, n’ont pas appris sans surprise et sans indignation que les agents trotskystes de la Gestapo ayant eu l’aplomb de demander à faire paraître leur torchon légalement, on s’est mis à discuter avec eux, au lieu de les envoyer séance tenante rejoindre à Drancy les autres membres de la cinquième colonne.
      Il faut pourtant une dose singulière de cynisme pour prétendre éditer avec l’autorisation du gouvernement de la Libération la feuille qui paraissait en toute tranquillité sous l’occupation afin de mettre les Anglais et les Américains sur le même plan que les Boches,
      de blâmer des patriotes s’appliquant a « descendre les Allemands . » et de conseiller la fraternisation avec les assassins : nous avons les textes sous les yeux.
      Le trotskysme n’est pas une variété de la pensée ouvrière et nationale. Le trotskysme n’est rien d’autre qu’un outil de propagande de la Gestapo. Il est bien vrai que tels de ces bandits sont prêts à vendre leur plume et leurs services à qui les paiera. Leur vocation, c’est d’être des agents de l’étranger.
      En tout cas, ces misérables n’ont rien à faire dans la presse de la France libérée, de la France qui entend vivre forte et indépendante.



    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 10:53

      @Opposition contrôlée
      En septembre 44 tous les journaux qui avaient paru pendant l’occupation étaient suspendus. L’Humanité, qui avait été interdite pendant 5 ans, pouvait bien s’étonner des exceptions.....


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 octobre 2021 12:15

      @CN46400
      Sauf que «  la feuille qui paraissait en toute tranquillité sous l’occupation » est une pure fantaisie du PCF. Le journal dont il est question est « La Vérité », qui se trouve être le premier journal clandestin en France. Le premier numéro date du 31 août 1940. Tandis qu’au même moment, le PCF négocie avec les Allemands, notamment pour l’autorisation de publier « L’Humanité »...
      Le PCF bloquera sa légalisation jusqu’en 1946. Quand on pense que son premier directeur, Marcel Hic, est mort en déportation, comme beaucoup de ses camardes, après son arrestation par la Gestapo en 1943, la mention « les agents trotskystes de la Gestapo » est particulièrement gerbante. 


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 13:13

      @Opposition contrôlée
      Je m’incline volontiers sauf que L’Huma, quoiqu’on puisse dire, a été clandestine entre début septembre 39 et aôut 44, soit 5 années pleines quelle a payé avec une kyrielle de déportés et exécutés...


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 octobre 2021 14:18

      @CN46400
      En effet, j’aurais du préciser : premier journal clandestin résistant. Le poids du pacte Molotov-Ribbentrop se fait sentir se fait sentir jusqu’en juin 1941 dans « L’Humanité clandestine »...


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 15:03

      @Opposition contrôlée
      La résistance de l’Huma contre ceux qui l’on interdite, commence le jour de son interdiction. La même majorité qui a voté l’interdiction de l’Huma, a voté les pleins pouvoirs à Pétain....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 16:23

      @Opposition contrôlée
      Je ne sais pas si je vais avoir le courage d’aller jusqu’au bout mais j’ai commencé à écrire quelques lignes sur Aymeric Monville. Je vous les livre.
       -=-=-=-=-=-=-=-=

      Aymeric Monville vole au secours des staliniens.

      Nous n’avions rien vu venir comme nouvelles calomnies staliniennes depuis un bon moment. Celui qui vient à la rescousse de Staline s’appelle Aymeric Monville. Il s’est manifesté plusieurs fois sur RT France, la télé de Poutine. Le nationalisme de Poutine s’accommode en effet mal du trotskisme. Pour défendre l’éternelle grande Russie, il faut en effet défendre la Russie des tsars mais aussi celle de Staline. Du point de vue de Poutine, c’est en effet l’armée de Staline qui a gagné la deuxième guerre mondiale alors que, du point de vue des trotskistes, ce sont les travailleurs, et plus particulièrement ceux de Russie, qui ont vaincu le nazisme en se sacrifiant en grand nombre. Ils ont gagné malgré la politique aberrante de Staline. Celui-ci avait en effet littéralement décapité l’armée rouge en fusillant tous ses généraux. Il avait en plus signé le pacte Hitler-Staline. Lors du départ de l’opération Barbarossa et dans les jours qui ont précédé, il a refusé de croire ce que ses propres services lui disaient. Il était certain qu’Hitler respecterait ses engagements et, qu’en conséquence, il n’attaquerait pas la Russie. Il est resté quelques jours sans réagir, autrement qu’en se saoulant, laissant l’armée russe désorganisée se faire enfoncer par les troupes nazies. Mais, répétons-le, malgré la politique de Staline, le peuple russe, à force d’immenses sacrifices est venu à bout du nazisme.

      Le nationalisme de Poutine ne l’incite pas à tenir le discours des trotskistes. Pour lui la Russie de Staline doit être grande comme était grande la Russie des tsars… et celle de Poutine.

      Aymeric Monville, se met donc tout entier au service de Poutine et il en vient tout naturellement à défendre les pires stalineries. Les éditions Delga, dont il est le responsable, ont en effet entrepris de reprendre et de régénérer toutes les calomnies des staliniens en publiant notamment des traductions des livres de Grover Furr aux titres significatifs : « Les Amalgames de Trotsky » et « Khrouchtchev a menti ». Nous imaginons bien, sans les avoir lus, de quoi il s’agit. Tout comme Annie La Croix Riz, il regrette le rapport de Khrouchtchev contre les « abus du culte de la personnalité » qui ouvrait la voie à une période de timide déstalinisation en Russie. La Wikipédia nous informe de ce que ce Grover Furr est capable d’affirmer :

      « Il a été critiqué pour avoir nié les crimes de Staline. Il a affirmé que le génocide de l’Holodomor était une invention nazie, que le massacre de Katynn’avait pas été commis par le NKVD soviétique, mais plutôt par le Schutzstaffel. Il a également affirmé que tous les accusés des procès de Moscou étaient coupables, que « pas une seule déclaration spécifique » de Khrouchtchev dans son « rapport secret » de février 1956 « ne s’est avérée vraie », que le pacte Molotov-Ribbentrop devait préserver, plutôt que d’attaquer la Pologne, et que l’Union soviétique n’a pas envahi la Deuxième République polonaise. »

      C’est donc bien a une entreprise de réhabilitation de Staline et du stalinisme que s’attellent tout à la fois Grover Furr et Aymeric Monville. Il n’est donc étonnant que ce soit dans les colonnes de « Initiatives Communistes » le journal du PRCF qu’Aymeric Monville viennent cracher ses insinuations, procès d’intention et calomnies dans un article, daté du 12 décembre 2020 et titré : « Aymeric Monville, éditeur des « Amalgames de Trotsky – par Grover Furr » répond à l’éditeur de « Trotsky n’est pas coupable ». ». Il tient un discours du même genre dans une vidéo intitulée « L’avenir incertain du trotskisme  ».

      Le rapport de la commission Dewey qui avait prouvé que « Trotsky n’est pas coupable » a en effet été publié récemment en français alors qu’il avait été publié en anglais depuis longtemps. La publication des œuvres complètes de Trotsky en français, entreprise par le défunt et regretté Pierre Broué, n’est en effet pas achevée.

      Aymeric Monville, commence par une grossière insinuation. Dans une longue introduction (225 mots), il laisse entendre que si cette publication est tardive c’est sans doute parce que ces fourbes de trotskistes avaient quelque chose à cacher. Je laisse le lecteur découvrir cette introduction afin qu’il puisse voir lui-même de quel côté est la fourberie. Bien évidemment, il ne dit pas ce que les trotkystes pourraient bien avoir à cacher là-dedans. Son style est celui du commérage.

      Avec la vidéo sur YouTube, dans le style commérages, fourberies et insinuations, il en met une couche de plus. Le regard fuyant tourné de droite à gauche vers le plafond, semblant chercher les étoiles en plein jour, il annonce qu’il y a enfin quelque chose de nouveau puisque des archives du KGB sont maintenant disponibles et que, puisqu’il y a ainsi du nouveau, il va examiner ce qui est très ancien : l’ouverture des archives d’Harvard qui date de 40 ans. Il prétend ainsi nous annoncer un scoop… C’est un scoop vieux de 40 ans ! Aymeric Monville est un faux-cul vieux de 44 ans (né le 28 septembre 1977) !

      Après c’est 2mn30 d’introduction, il prend la précaution d’affirmer

      « Déjà dans les archives Trotsky. Donc insoupçonnable ! hein ! C’est pas… On n’est pas du côté stalinien. On est du côté heu… du côté communiste. On n’est pas du côté du Komintern. On n’est pas dans les archives du NKVD, On est dans les archives même de Léon Trotsky ».

       Il a raison et il va s’employer à insinuer le contraire. Bien évidemment, dès l’ouverture des archives, Pierre Broué et une équipe de ses étudiants se sont précipités sur les archives et Aymeric Monville ose affirmer que Pierre Broué (qui ne peut plus le contredire parce qu’il est décédé) aurait découvert que Trotsky mentait. Il y a bien eu, d’après lui, « contrairement à ce que niait Trotsky » dit-il, la constitution d’un bloc des oppositions. Il ne cite bien évidemment pas les écrits de Trotsky niant cette réalité. Ce bloc regroupait Trotsky et « droitiers ». L’expressions « droitiers », sans dire d’où elle sort, est bien évidemment une insinuation (toujours le même style !). Puisqu’ils sont « droitiers », ils sont réactionnaires et pourquoi pas fascistes, payés par les capitalistes… 

       


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 16:48

      @Opposition contrôlée
      Exact. Au début de la guerre, le PCF était encore lié par le pacte Hitler-Staline mais il était déjà clandestin car il était, de par ce pacte, considéré comme lié avec l’ennemi. Le PCF combattait donc le gouvernement français (celui de Daladier puis celui de Vichy) sans combattre Hitler. Cela explique notamment que le PCF n’a pas protesté quand Staline a livré les communistes allemands aux nazis. Il n’a guère protesté non plus quand le gouvernement de Vichy a lui aussi livré les communistes allemands aux nazis (c’était une des clauses de l’armistice). Tout cela va dans le même sens. Les trotskistes lutteront contre le nazisme. Le PCF luttera contre les allemands.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 octobre 2021 20:12

      @Jean Dugenêt

      Les trotskistes lutteront contre le nazisme. Le PCF luttera contre les allemands.

      C’est bien résumé.

    • CN46400 CN46400 5 octobre 2021 07:39

      @Opposition contrôlée
      Ouais, le simplisme est simple. Pourquoi le PCF ne se bat plus, depuis 1945, contre les allemands ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 5 octobre 2021 09:20

      @CN46400
      « Pourquoi le PCF ne se bat plus, depuis 1945, contre les allemands ? »
      Parce que, dès la libération, ce n’était plus « la ligne » imposée par Staline au PCF via Thorez.
      A la libération, alors que dans leur grande masse les militants du PCF, comme une grande partie de la population, voulaient la mise en application de la deuxième partie du programme du CNR, les consignes de Staline étaient tout autres. Toujours, dans le cadre du « socialisme dans un seul pays », de même qu’avant la guerre Staline voulait signer des pactes de non-agression avec tout le monde, après la guerre il voulait la mise en application des accords signés à Yalta et Posdam. Il voulait dire aux puissances impérialistes : laissez moi construire le socialisme à ma façon chez moi et je vous laisserai géré votre capitalisme à votre façon chez vous. Dans ce cadre politique, il avait d’ailleurs beaucoup à faire pour intégrer dans sa gestion les pays d’Europe de l’Est. A l’Ouest, après avoir dissout la IIIème internationale, il mettait les partis communistes au service de cette politique en aidant les co-signataires de Yalta et de Posdam à remettre en selle le capitalisme. Thorez donne des consignes dans ce sens. La résistance doit rendre les armes. A Paris, Roll Tanguy doit s’effacer pour laisser la place à de Gaulle. Les comités de résistants qui gèrent les villes libérées dans le Sud doivent accueillir les préfets envoyés par De Gaulle (certains comme Papon avaient servi le régime de Vichy) Les grèves c’est terminé ! Il faut produire d’abord. En 1947, les ouvriers de Renault Billancourt ont compris que tout repart comme avant, que le programme du CNR est enterré. Ils se mettent en grève malgré la direction du PCF et de la CGT. Ceux-ci s’emploieront à briser cette grève.


    • CN46400 CN46400 5 octobre 2021 17:05

      @Jean Dugenêt
      Après avoir créé la Sécu et nationalisé EdF, le Pcf aurait dû, selon vous, contre l’avis de Staline, reprendre le maquis... Mais pourquoi donc les trotskistes ne l’ont pas fait ?...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 5 octobre 2021 20:03

      @CN46400
      Les trotskistes avaient été décimés par la répression conjuguée du stalinisme et du communisme. Très peu sont rentrés vivants des camps de concentration : Jean-René Chauvin, Gérard Bloch, David Rousset... Je n’en connais pas d’autres. Leur presse était interdite. Ils étaient les seuls à ne pas être autorisés à reprendre la publication légale du journal qu’ils avaient maintenu clandestinement pendant l’occupation. Ils avaient été, proportionnellement à leur nombre, les plus touchés par la répression des nazis. A la libération, les staliniens voulaient même leur interdire de rendre hommage à leur camarades fusillés. Il y avait deux trotskistes parmi les 27 otages fusillés à Chateaubriant (Pierre Gueguin et Marc Bourhis). Le PCF voulait affirmer qu’ils étaient tous au PCF. Bien évidemment, le PCF dissimulait aussi qu’il avait fait assassiner lui-même 4 trotskistes au maquis et 1 communiste qui discutait trop, à leur gré, avec les trotskistes.
      Les trotskistes très affaiblis ont engagé le combat qu’il fallait faire. Il ne s’agissait pas de reprendre le maquis. Les résistants avaient le pouvoir dans bien des villes. Il fallait qu’il le garder et refuser de le donner aux préfets envoyés par De Gaulle. Les résistants avaient libéré Paris. Ils n’avaient aucune raison d’en donner la gestion à De Gaulle. Après avoir cédé sur toutes ces questions, il n’y avait aucune raison d’accepter que le programme du CNR ne soit pas appliqué dans sa totalité. Il n’y avait aucune raison de s’opposer aux travailleurs qui, comme ce fut le cas à Renault Billancourt, refusaient que leur revendications soient sacrifiées sur l’autel de la remise en place du capitalisme. Les trotskistes ont bien évidemment participé à cette grève et se sont heurtés à l’appareil du PCF.


  • jefresi 2 octobre 2021 09:53

    Rappel nécessaire en ces temps troublés par l’occultisme sanitaire. Le marxisme n’a qu’une politique : l’unité des prolétaires contre les exploiteurs bourgeois et ce au-delà des querelles internes aux prolétaires et de la classe ouvrière.

    L’unité des prolétaires fut le sens du combat de Marx et Engels, suivi par Lenine et Trotsky et de bien d’autres pour faire taire les divergences, même légitimes, afin de mettre un terme à l’exploitation capitaliste.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:20

      @jefresi
      Tout à fait exact. En ces temps, où on voit arriver l’élection présidentielle, par quel mot d’ordre, quel type de campagne cela devrait se traduire à propos de ces élections ?
      Je suis anéanti de voir l’état de division actuel du mouvement ouvrier. Cela est manifestement voulu par des leaders qui n’ont aucunement envie d’être élu et qui tiennent à ne pas fragiliser les réactionnaires.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:33

      @Arnaud BERNIER™️®️©️♾➰
      Je ne comprends pas !


  • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 10:07

    Peut-on en 2021, regarder la révolution socialiste comme avant la chute de l’URSS et l’avènement de la Chine en tête de gondole contre l’impérialisme US ?

     S’il est vrai que la mort de Lénine, (conséquence du coup de feu de la SR Nelly Kaplan en 1918) à 54 ans, fût catastrophique ; force est de constater que la succession fût calamiteuse. Si Trotski avait raison, contre la démagogie volontariste du « socialisme dans un seul pays » de Staline, il avait tort de beaucoup négliger le retard de l’accumulation primitive du capital en Russie. Retard qui n’a jamais été rattrapé par l’URSS et que seule, la Chine de DengXiaoPing a réellement engagé à partir de 1980, avec les résultats que l’on connaît, avant même le terme annoncé par Deng en personne (2030).

     Jusqu’à Deng, personne, pas plus Trotski que quiconque, n’avait osé proposer la reprise de la NEP que Lénine avait annoncée pour « plusieurs générations » (Discours au Soviet de Moscou en 1922). Personne ne voulait entendre que le capital n’était pas que matériel, mais aussi, dans une large mesure, intellectuel, résultat d’une accumulation d’expériences qu’on ne pouvait obtenir qu’en négociant avec les bourgeoisies les plus avancées dans le capitalisme, USA et Allemagne d’après Lénine.

     On écoutait respectueusement Lénine, mais comme Staline, Trotski considérait la NEP comme une politique provisoire, quelques années tout au plus. Dès mars 1918, en réponse à Kautski qui réclamait l’abandon de la révolution en Russie (trop arriérée...), Lénine définissait le « capitalisme d’état », qui avait tout du capitalisme, sauf qu’il ne commandait pas l’état mais était commandé par lui. Comme on peut, aujourd’hui, le constater en Chine (ex:Jack Ma...).

     Alors on peut toujours épiloguer sur les crimes des uns ou des autres, Staline battant Trotski de plusieurs longueurs, sans oublier que, sur ce terrain, les champions, toutes catégories, sont les diverses bourgeoisies de la planète, qui se cramponnent, encore et toujours, et par tous les moyens possibles et imaginables, à leurs privilèges.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 10:23

      @CN46400

      personne, pas plus Trotski que quiconque, n’avait osé proposer la reprise de la NEP

       ?
      A ma connaissance, Trotsky n’a jamais prôné la fin de la NEP.

      A partir de 1928 et jusqu’à la fin de sa vie [L.T], il ne cesse de critiquer l’abandon de la NEP et le cours volontariste de l’économie soviétique.


      https://p3.storage.canalblog.com/31/56/1716556/128958462.pdf

    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 10:32

      @CN46400
      « il (Trotsky) avait tort de beaucoup négliger le retard de l’accumulation primitive du capital en Russie »

      Il n’a rien négligé du tout. La seule solution était de continuer à combattre pour le socialisme.

      Vous vous situez entièrement dans le cadre des gestions nationales de conquêtes ouvrières et nullement dans la perspective internationaliste (au sens fort) de Marx, Engels, Lénine, Trotsky... qui n’ont jamais songé que le socialisme puisse être géré dans un seul pays, une seule entreprise (conneries sur l’autogestion), dans ma maison avec ma femme...
      La lutte pour le socialisme c’est encore et toujours construire une internationale révolutionnaire pour la révolution mondiale.

      « Trotski considérait la NEP comme une politique provisoire, »
      Evidemment, et il avait raison. Dans la lutte pour le socialisme tout sera provisoire jusqu’à l’apparition d’une fraternité universelle entre tous les hommes où même la notion de nation disparaitra...

      « les crimes des uns ou des autres »
      Les trotskistes n’ont commis aucun crime.

      « les champions, toutes catégories, sont les diverses bourgeoisies de la planète »
      C’est exact si on considère que les crimes de Staline et de Mao sont des conséquences de l’exploitation capitaliste mondiale. Cependant, si on tient un décompte, en isolant les crimes de Staline et ceux de Mao, ils sont assurément les champions du monde.


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 11:30

      @Jean Dugenêt
      « La seule solution était de continuer à combattre pour le socialisme. »
      Quand on détient le pouvoir dans un pays, le combat pour le socialisme consiste aussi à améliorer l’ordinaire des prolos. Et là entre en compte le pb du développement des forces productives et de l’accumulation du capital. C’est cet échec qui explique, sur un fond de pénuries de produit de produits manufacturés, la chute de l’URSS en 91.
      Pour ce qui est de la NEP, il suffit de comparer ce qu’en disaient Lénine et Trotski, Staline n’écrivant rien sur le sujet, pour déceler que les différences sont plus que des nuances. Ce n’est pas Trotski qui a écrit : « Nous avons assez de pouvoirs, mais pas assez de savoirs que nous devons négocier avec les capitalistes des pays développés » (Tâches immédiates-mars 1918).
      Pour ce qui est des crimes, même en assimilant Staline, propriétaire de rien, ce que je ne fait pas, à la bourgeoisie universelle, force est de constater que depuis mars 53, il n’est plus concernés par les crimes bourgeois qui, sur tous les continents, se produisent tous les jours....


    • mmbbb 2 octobre 2021 12:50

      @Jean Dugenêt " « Trotski considérait la NEP comme une politique provisoire, »
      Evidemment, et il avait raison. Dans la lutte pour le socialisme tout sera provisoire jusqu’à l’apparition d’une fraternité universelle entre tous les hommes où même la notion de nation disparaitra...

      "

      Le problème du socialisme est qu il a été bâti à partir de chimères !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 13:16

      @CN46400
      « Quand on détient le pouvoir dans un pays, le combat pour le socialisme consiste aussi à améliorer l’ordinaire des prolos. »

      Quand on détient le pouvoir dans un pays, le combat pour le socialisme consiste à engager toutes ses forces pour que la révolution s’étende à d’autres pays.

      Cela n’interdit pas d’améliorer l’ordinaire des prolos. C’est loin de ce qu’a fait Staline qui a amélioré grandement l’ordinaire d’une immense caste de bureaucrates privilégiés.

      J’ai cherché en vainc la citation de Trotsky que vous donnez. Avez-vous un lien sur internet ? Je ne vois d’ailleurs pas l’intérêt de cette citation. La discussion sur la NEP n’a de mon point de vue aucun intérêt. Ce ne fut pas un débat fondamental sur lequel Trotsky et Staline se seraient opposés.

      Dans la compétition qui consiste à chercher quels sont les plus grands criminels les trotskistes sont loin derrière tout le monde. Ils n’ont commis aucun crime. Quant à savoir dans quel ordre il faut donner le trio de tête (Staline, Hitler ou Mao) cela ne m’intéresse pas.


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 14:13

      @Jean Dugenêt
      « J’ai cherché en vainc la citation de Trotsky que vous donnez » Bien sûr puisqu’elle est de Lénine. Ce qui explique la conception, strictement interne, de Trotski de la NEP, alors que Lénine proposait aussi des concessions, en URSS, à des capitalistes étrangers (ex : Concession du Kamtchaka à un consortium US). A un militant communiste qui demandait publiquement des précisions à Lénine, celui-ci répondait : « Que rapporte le Kamtchaka à la république ? Rien ; que rapportera-t-il ? un peu et surtout des milliers de prolétaires soviétique iront là-bas se frotter avec les techniques les plus modernes... » En fait Trotski, comme beaucoup, dont Staline, croit que les prolos se valent tous. Lénine, lui, n’hésite pas à écrire que « l’ouvrier russe travaille mal, il lui faut apprendre, apprendre et encore apprendre » (T27 page 246 des Ocs)
      « La discussion sur la NEP n’a de mon point de vue aucun intérêt » Ok, comment expliquez-vous alors la situation économique actuelle de la Chine ?


    • mmbbb 2 octobre 2021 14:21

      @Jean Dugenêt " NEP n’a de mon point de vue aucun intérêt.

      « 

      Et pourtant Satine a laisse choir la NEP  !

      Quant à la Chine bien que Deng Xiaping ne fut pas trotskistes , il adopta » une NEP " à la chinoise en libérant l economie du carcan bureaucratique chinois

      Staline lui enferma , son pays dans une bureaucratie tentaculaire et paralysa a terme son pays .

      Par essence , c est le produit des dirigeants totaliatires .

      Lénine ne fut pas exempt de crimes !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 16:27

      @CN46400
      Sur la NEP, je maintiens ce que j’ai dit à condition de ne pas dissocier les deux phrases :

      "La discussion sur la NEP n’a de mon point de vue aucun intérêt. Ce ne fut pas un débat fondamental sur lequel Trotsky et Staline se seraient opposés."

      Je ne dis pas que cette discussion est complètement inintéressante ni que Trotsky n’y soit pas intervenu mais j’affirme seulement qu’elle n’a rien de fondamental dans l’opposition entre Staline et Trotsky.

      La question fondamentale était  : faut-il continuer le combat pour étendre la révolution socialiste à d’autres pays en commençant par l’Allemagne ? La réponse des révolutionnaires est évidemment : OUI. Celle de Staline est : NON. A partir de là se pose la question de la stratégie à mettre en œuvre par la IIIème internationale, tout particulièrement en Allemagne pour que la révolution triomphe. La réponse de Trotsky (et de Lénine dans les 3 premiers congrès de la IIIème internationale) est qu’il faut développer la stratégie du Front Unique Ouvrier. La réponse de Staline, qui ne veut pas d’une autre révolution, a été de lutter contre le SPD au lieu de s’unir avec les socialistes contre les nazis.

      C’est tout ce que j’ai expliqué dans l’article.

      A côté de cela, les questions sur la NEP et les « forces productives » interne à la Russie sont très secondaires et, de ce point de vue, ne m’intéressent pas. Il faudrait d’ailleurs définir ce que vous appelez « les forces productives » d’un pays. Ce que vous en dîtes me paraît très éloigné de ce que disait Marx qui, à ma connaissance (mais je ne prétends pas connaître tout), n’a jamais parlé des « forces productives d’un pays ».


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 17:08

      @Jean Dugenêt
      N’importe qui peut comprendre que « les forces productives » d’un pays, sont l’inverse des « forces improductives ». Par exemple les forces productives de la Chine, du fait de l’accumulation du capital matériel, et intellectuel, ne sont plus comparables à ce qu’elles étaient en 1980. (arrivée de Deng au pouvoir).
       La consommation de produits manufacturés dépend de l’état des forces productives. Plus de pénuries en Chine alors que l’URSS n’avait pas encore réglé le pb en 91....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 17:29

      @CN46400
      « les forces productives d’un pays« c’est à mon avis de l’anti-marxisme c’est à dire une adaptation à la »théorie« du »socialisme dans un seul pays« .

      La fabrication de bombes atomiques en quantité suffisante pour détruire plusieurs fois l’humanité est-elle le résultat de forces productives ? Le budget militaire de l’armée américaine qui permet une grande activité industrielle est-il un développement des forces productives ?

      Ma réponse aux deux questions que viens de poser est : non. Les forces productives de l’humanité sont la capacité de l’humanité à produire à partir de la nature des biens matériels qui permettent aux hommes de vivre mieux (plus longtemps, avec davantage de loisirs, de culture... ). Avec le système capitaliste, il y a bien longtemps que les forces productives de l’humanité ont cessé de croître malgré les progrès des sciences et des techniques (informatique, internet, télévision, téléphones portables, automobiles plus confortables et automatisées... ) Ces progrès sont souvent investis pour asservir les hommes et pour les détruire (usages militaires). Ils ne profitent qu’à une marge de plus en plus minime d’hommes sur la terre... Tandis que de plus en plus d’hommes (et d’enfants) n’ont plus les calories nécessaires pour leur alimentation. L’espérance de vie diminue dans bien des pays d’Afrique et d’Asie. Les hommes détruisent l’air et l’eau dont ils ont un besoin vital...

      Voilà à peu près ce que j’ai à dire sur les forces productives de l’humanité. Quant aux forces productives d’un pays, je ne vois toujours pas de quoi il s’agit mais je comprends bien que ceux qui ont pour objectif la réalisation fantomatique »d’ilôts du socialisme" sur la terre se posent ce genre de question.


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 17:39

      @Jean Dugenêt
      "je comprends bien que ceux qui ont pour objectif la réalisation fantomatique »d’ilôts du socialisme" sur la terre se posent ce genre de question.« 
      Tant que les »ilots de socialisme« ne seront, ni assez nombreux, ni assez puissants, pour décourager toute tentative de contre révolution, il faudra s’occuper, dans l’intérêt même de la révolution mondiale, de la santé aussi bien matérielle (forces de productions) que morale de la population des »ilots...."


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 09:18

      @CN46400
      Le concession du Kamtchaka était prévue pour 60 ans, avec base militaire US anti japonaise......


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 15:35

      @CN46400
      Parlons de « l’ilôt de socialisme » que Staline prétendait faire en Russie. Vous parlez de décourager toute tentative de contre révolution. Mais c’est une contre-révolution préventive que Staline a faite en exterminant tous les révolutionnaires et bien au delà. Il a pour cela mobilisé la réaction. A Paris sa bande de tueurs qui assassinaient les trotskistes était composée quasi-exclusivement de russes blancs.

      Voici à ce sujet un passage d’un article que je prépare :

      Les services secrets de Russie étaient, comme toutes les administrations de Russie à cette époque, marqués par les purges de Staline. Pour la période qui nous intéresse, c’est Nikolaï Iejov (Nikolai Yezhov), qui était le chef suprême du NKVD (la police politique) du 25 septembre 1936 au 24 novembre 1938 succédant à Yagoda. Il prend donc ses fonctions peu de temps après le premier procès de Moscou (août 1936). Il est le principal artisan de la mise en œuvre des grandes purges staliniennes au cours desquelles plus de 750 000 personnes furent exécutées. Il fut à son tour une victime de Staline. Il a été fusillé le 4 février 1940 soit deux ans après son prédécesseur Guenrikh Yagoda exécuté le 15 mars 1938 sur ses ordres. Il avait toutes les qualités pour plaire à Staline. Il était surnommé le « nabot sanguinaire » (Il mesurait 1,57m). Son degré d’instruction était nul : « école primaire inachevée ». Voici notamment ce qu’en dit la Wikipédia : « Il est décrit diversement comme un alcoolique, prédateur sexuel, appréciant les orgies avec des « camarades secrétaires » des deux sexes, et avec une tendance prononcée pour le sadisme, bien que périodiquement dépressif. Il assiste fréquemment aux exécutions et prend part personnellement aux séances de torture des accusés les plus connus. » En décembre 1936, il crée sur les ordres de Staline une nouvelle section du NKVD appelée AST (Administration des Tâches Spéciales) avec environ 300 hommes de confiance. Il veut être certain qu’ils s’acquitteront de « missions sensibles » y compris quand il s’agira de liquider leurs propres collaborateurs de la veille. Staline, dans son hystérie meurtrière, considère que les agents qui savent comment il a truqué le premier procès de Moscou (août 1936) sont potentiellement dangereux. Les officiers servant à l’étranger commençaient à voir que l’arrestation de personnes comme Yagoda, leur ancien chef, signifiait qu’ils pourraient être les prochaines victimes. Certains se demandaient ce qu’il y avait de mieux à faire pour sauver leur peau et celles de leur famille. Il y eut en effet des cas de défection, avec des projets d’ailleurs très différents : Reiss, Krivitsky et Orlov.

      Au sein de l’administration de l’AST, Nikolaï Iejov, met en place à Paris une unité clandestine appelée le Groupe Mobile pour « régler le compte » à d’éventuels transfuges potentiels. Comme le nom l’indique, ce groupe est prévu pour pouvoir se déplacer. Il s’agit d’une bande organisée de criminels même si certains, comme Renata Steiner, ne sont pas prévus pour être des tueurs. Le responsable en Russie de cette unité est Mikhail Spiegelglass qui est assistant de Abram Sloutsky, chef de la division internationale du NKVD. Le Groupe Mobile à pour couverture une organisation de russes blancs nommée « Union pour le rapatriement ». Elle a ses locaux à Paris, rue de Buci, dans le VIe arrondissement. Parmi ses responsables on trouve :

      • Nikolaï Pozniakov, l’un des « patrons » ou « coordonnateurs » local du groupe. Spécialiste de la disparition des cadavres.
      • Sergéi Efron, le second « patron » du groupe, ancien officier blanc marié à la poétesse Maria Tsvitaieva.
      • Piotr Schwarzenberg qui part pour l’Espagne en 1936 ;
      • Dimitri Smirensky, dit « Marcel », russe blanc. Chef de Renata Steiner et de Pierre Ducomet. Il reçoit ses directives de Nikolaï Pozniakov ;
      • Renata Steiner, maîtresse de Schwarzenberg. Celui-ci l’a introduite dans le groupe avant son départ pour l’Espagne. C’est une jolie suissesse de 28 ans. Institutrice ou professeur du secondaire en Suisse. Recrutée au printemps 1936.
      • Pierre (Robert) Ducomet, dit « Bob » un français ;
      • Anatole Tchistoganov, dit « Lunettes », autre russe blanc ;
      • Vadim Kondratiev, 34 ans, a exercé à Paris les métiers de livreur de pain, de chauffeur de taxi ou d’auxiliaire d’imprimerie.
      • Charles-Etienne Martignat, né en 1900. Après avoir été employé d’hôtel, il a travaillé comme manœuvre chauffagiste à l’usine à gaz de Clichy.
      • Roland Abbiate, parfois aussi appelé François Rossi, tueur international, Monégasque, né à Londres en 1905. Tour à tour hôtelier, instituteur ou commerçant. De 1932 à 1934, il tenait à Belgrade un restaurant de luxe, couverture d’activités d’espionnage. Il a aussi tenu un bar chic à Belgrade. Il s’enfuit après l’assassinat du roi Alexandre auquel il semble avoir été mêlé (voir « Trotsky » de Pierre Broué – note en bas de la page 869).

      « Marcel », « Bob » et « Lunettes » sont des noms de code qu’ils utilisaient entre-eux

      C’est donc parmi les russes blancs émigrés que les services de Staline ont recruté leurs agents les plus précieux (Sergéi Efron, Anatole Tchistoganov, Smirensky, Tchistoganov, Pozdniakov, Schwarzenberg). Nous l’avons déjà montré : sous Staline c’est bien une contre-révolution qui est en marche. Tous ces russes blancs sont recrutés pour faire la chasse aux bolchéviks. Plus tard, ils se réfugieront en URSS. Ils y seront arrêtés et exécutés.

      La technique classique du groupe est la même que celle qui sera préconisée pour l’assassinat de Trotsky. Elle a d’ailleurs été explicitée dans une directive dont nous reparlerons :

      « Le plan actuel prévoit le recrutement d’hommes nouveaux et sera établi sur des bases nouvelles. But : liquidation du “Canard”. Méthodes : “travail” des agents opérationnels, présence d’un groupe actif. Moyens : empoisonnement de la nourriture, de l’eau, explosion dans la maison, explosion de la voiture, attaque directe par strangulation, poignard, coup sur la tête, coup de feu. L’attaque par un groupe armé est possible. »

      Apprécions au passage la liste rigoureuse des différents moyens possibles pour tuer un homme. Le travail préparatoire des agents opérationnels consiste à surveiller étroitement la victime qui est ciblée, à repérer les personnes qu’elle fréquente, à chercher parmi elles celles qui pourraient être utilisées pour l’approcher au plus près. Autant que possible, placer des agents provocateurs dans son voisinage immédiat. Au besoin, chercher si l’une des personnes de son entourage pourrait être utilisée pour l’attirer dans un piège en usant de moyens de pression.


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 18:02

      @Jean Dugenêt
      Vous croyez vraiment que, pour moi, Staline est un personnage recommandable ? Detrompez-vous ! Pour moi c’est quelqu’un qui a poussé jusqu’à l’absurde le principe de la « fin qui justifie les moyens ». Et, en plus, je pense que sa « fin= le socialisme dans un seul pays » était parfaitement erroné, comme la Chine actuelle est en train d’en faire la démonstration. 
       Le plus tragique n’est pas dans les 25 ans de son « règne », mais dans la quarantaine suivante où ses successeurs n’ont pas été capables de rectifier la pente économique de cette politique, même s’ils sont quand même parvenus à civiliser, partiellement, l’action politique.
      Ceci dit, quand vous écrivez de Iedov : "Son degré d’instruction était nul : « école primaire inachevée », vous oubliez que si les révolutionnaires bolcheviks n’avaient que peu fréquenté les rares écoles russes, cela n’en faisait pas des idiots, mais des gens pressés de sortir leur peuple de la misère, donc tentés par les raccourcis, parce que c’est comme cela qu’ils ont compris « le socialisme dans un seul pays ».
       Et ni Trotski, ni Boukharine n’avaient la carrure politique pour démonter, avec le brio, et l’autorité, de Lénine, le piège qui se tendait. Mais Lénine n’était plus là pour tirer de Marx la « substantifique moelle » du Manifeste, qui aurait été nécessaire pour négocier avec le capital, le transfert de connaissances qui manquaient à la Russie arriérée des années 20.
       Dans les années 80, j’ai fréquenté les écrits de DengXiao Ping sur ce qu’il appelait : les quatre modernisations. A l’époque j’étais plus que septique, je tablais sur un retour du capitalisme pur et dur en Chine. Maintenant je les relis, je les trouve géniaux, je les compare avec ceux de Lénine sur la NEP, leur parenté me sidère et je me dis : Mais pourquoi donc les bolchos ont raté cette piste ?....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 19:21

      @CN46400
      « Ceci dit, quand vous écrivez de Iedov : »Son degré d’instruction était nul : « école primaire inachevée », vous oubliez que si les révolutionnaires bolcheviks n’avaient que peu fréquenté les rares écoles russes, cela n’en faisait pas des idiots, mais des gens pressés de sortir leur peuple de la misère, donc tentés par les raccourcis, parce que c’est comme cela qu’ils ont compris « le socialisme dans un seul pays »."

      Trois remarques en réponse :

      1. Nikolaï Iejov

        n’était pas bolchevik en 1917. Il a adhéré au parti après.

      2. . Ce que vous dites s’applique à de nombreux bolcheviks de 1917 mais ne s’appliquent pas à ceux qui deviendront des cadres importants que ce soit sous le gouvernement de Lenine ou celui de Staline. Que le responsable des services secrets d’un pays soit aussi ignare a de quoi surprendre.
      3. Le tableau qu’il faut dresser de Nikolaï Iejov

        ne se limite pas à son degré d’instruction. Je rappelle ce que dit la Wikipédia : "Il était surnommé le « nabot sanguinaire » (Il mesurait 1,57m). Son degré d’instruction était nul : « école primaire inachevée ».  « Il est décrit diversement comme un alcoolique, prédateur sexuel, appréciant les orgies avec des « camarades secrétaires » des deux sexes, et avec une tendance prononcée pour le sadisme, bien que périodiquement dépressif. Il assiste fréquemment aux exécutions et prend part personnellement aux séances de torture des accusés les plus connus. »

        "


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 21:31

      @CN46400
      " Et ni Trotski, ni Boukharine n’avaient la carrure politique pour démonter, avec le brio, et l’autorité, de Lénine, le piège qui se tendait. Mais Lénine n’était plus là pour tirer de Marx la « substantifique moelle » du Manifeste, qui aurait été nécessaire pour négocier avec le capital, le transfert de connaissances qui manquaient à la Russie arriérée des années 20

      « 

      Vous êtes très tolérant avec l’infâme Iedov mais vous vous permettez des jugements négatifs sur les capacités de Trotsky et Boukharine sans aucune justification.

      Vous affirmez que s’il avait été vivant Lénine aurait  »négocier avec le capital, le transfert de connaissances qui manquaient à la Russie arriérée des années 20« . Faute de pouvoir prouver quoi que ce soit à ce sujet vous invitez Marx à venir cautionner une salade qui ne vient que de vous. Une négociation avec le capital de »transfert de connaissance« n’a rien à voir avec le marxisme et surtout rien de commun avec le Manifeste du parti communiste encore moins avec sa »substantifique moelle" si tant est que cela ait un sens.

      Quand vous n’avez aucun argument vous invoquez à la fois Marx et Lenine alors qu’il n’y a chez eux strictement rien de commun avec ce que vous dites.

      Je crois pour ma part que Lenine n’a accepté de négocier avec des représentants du capital que le traité de Brest-Litovk qu’il a considéré comme un bon compromis (c’est d’ailleurs Trotsky qui a mené les négociations)

      . Je doute fort qu’il ait eu envie de négocier quoi que ce soit d’autre.


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 07:44

      @Jean Dugenêt
      « Je doute fort qu’il ait eu envie de négocier quoi que ce soit d’autre. »
      Vous devriez visiter les tomes 27,32,33,36,42,45 des Ocs de Lénine où sont éparpillées toutes ses interventions concernant la NEP et le « capitalisme d’état », qu’il n’a pas eu le temps de rassembler.
      Brest-Litovsk, c’est aussi la fin de Trotski au ministère des affaires étrangères, un hasard ?....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 09:25

      @CN46400
      "Je doute fort qu’il ait eu envie de négocier quoi que ce soit d’autre. »
      Vous devriez visiter les tomes 27,32,33,36,42,45 des Ocs de Lénine où sont éparpillées toutes ses interventions concernant la NEP et le « capitalisme d’état », qu’il n’a pas eu le temps de rassembler« 

      Il n’y avait dans la politique de la NEP aucune négociation avec les puissances capitalistes. Il s’agissait de la politique économique intérieure.

       »Brest-Litovsk, c’est aussi la fin de Trotski au ministère des affaires étrangères, un hasard ?"

      Si vous voulez discuter il faut dire clairement ce que vous avez à dire. Il y a là une insinuation que je ne comprends pas car je ne comprends jamais les insinuations.


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 13:31

      @Jean Dugenêt
      « Il n’y avait dans la politique de la NEP aucune négociation avec les puissances capitalistes. »
      Sauf avec l’Allemagne (traité de Rapallo-1922) signé suite à la conférence de Gènes que Lénine n’a pu, du fait de sa maladie, suivre sur place pour discuter directement avec Lloyd Georges qu’il considérait comme le vrai patron du capitalisme mondial et les USA où il avait remarqué que les capitalistes d’origine russe étaient nombreux. Seuls comptent les profits, « ils nous vendront la corde pour les pendre ».....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 octobre 2021 12:19

    Comme Staline était antisémite. Excellente analyse de la B.D. sur les Schtroumpf. Avec Zemmour en GARGAMEL. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/03/01016-20110603ARTFIG00396-un-livre-relance-la-theorie-du-schtroumpf-communiste.php


  • mmbbb 2 octobre 2021 12:40

    " Jean-Jacques Marie l’explique Staline prend rapidement de l’importance dans l’appareil d’Etat

    «  Je n adhère pas à cette thèse , Staline a su patiemment et avec habilité , éliminer ses oppoants de gauche et de droite Trosky Zinoviev Boukharine et d autres.

    Staline a commence son illustre carriière en braquant les banques Ce fut un voyou rompu à la violence , C est inhérent à sa psychologie.

    Il appliqua la violence politique .

    Quant au nazisme , c est la crise de 1929 qui accelèra la prise de pouvoir et le chaos en Allemagne

    60 % des encours des banques etaient d origines etrangeres , les banques firent faillites la montee du chômage de la pauvrete et de l hyer infaltion.

    C est connu , les historiens sont désormais unanimes

     » Cela a amené à la catastrophe de la prise du pouvoir par Hitler en 1933 après l’élection d’Hindenburg en 1932 qui n’est pas sans nous rappeler l’élection de Macron.

    «  Une comparaison caricaturale et excessive !

    Cela ne vous grandit pas !

    Le FN un parti fascite ? la ficelle est un peu usée .

    La thématique de l immigration avait erte abordée pas le parti communiste notamment Marchais .

    N oublions pas que les lois sur l immigration voté par le Front popualaire etaient coercitives , Les ouvriers italiens s etaient deja fait massacrer par les ouvriers francais en 1893 .

    un racisme latent notamment de la classe ouvriere , Cavanna le décrit dans les Ritals

    Besancenot ment par omission

     » De son côté, Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste, énumérant devant ses camarades, le 11 juillet 1936, les catégories sociales pour lesquelles le parti luttait, ne songea pas à mentionner la main-d’œuvre immigrée. Plus grave encore, le gouvernement, ne rompant pas réellement avec les pratiques de ses prédécesseurs modérés, expulsa des étrangers intervenant dans les conflits politiques et sociaux. Il appliqua avec rigueur la loi du 11 août 1932 qui permettait de limiter la main-d’œuvre immigrée dans les entreprises privées. La CGT ne montra pas plus de bienveillance

    "

    l histoire est souvent un peu différente de ce que l on nous abreuve  !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 16:38

      @mmbbb
       "Je n adhère pas à cette thèse , Staline a su patiemment et avec habilité , éliminer ses oppoants de gauche et de droite Trosky Zinoviev Boukharine et d autres. « 

      Admirez vous cette soi-disant patience et habileté pour »éliminer« c’est à dire exterminer les opposants Trtosky, Zonoviev , Boukharine et »d’autres« comme vous dîtes ? Vous pensez que certains sont de gauche et d’autres de droite.

      Je peux affimer pour ma part qu’ils étaient tous les bolcheviks qui ont fait la révolution d’octobre et il y avait en effet »les autres" comme vous dîtes c’est à dire tous les bolchéviks à l’exception de 9 qui ont survécus aux purges et 6 seulement ont survécus à Staline. Pour mener à bien cette véritable contre-révolution de nature évidemment réactionnaire Staline à su (patiemment et habilité dîtes vous) mobiliser les russes blancs comme j’aurais prochainement à le montrer.

      Je peux anticiper un peu avec un extrait :

      Il faut donc commencer par tenter de décrire ces services secrets qui comme toutes les administrations de Russie à cette époque ont été marqués par les purges de Staline. Pour la période qui nous intéresse, c’est Nikolaï Iejov (Nikolai Yezhov), qui était le chef suprême du NKVD (la police politique) du 25 septembre 1936 au 24 novembre 1938 succédant à Iagoda. Il prend donc ses fonctions peu de temps après le premier procès de Moscou (août 1936). Il est le principal artisan de la mise en œuvre des grandes purges staliniennes au cours desquelles plus de 750 000 personnes furent exécutées.[JD1] Il fut à son tour une victime de Staline. Il a été fusillé le 4 février 1940 soit deux ans après son prédécesseur Guenrikh Iagoda exécuté le 15 mars 1938 sur ses ordres. Il avait toutes les qualités pour plaire à Staline. Il était surnommé le « nabot sanguinaire » (Il mesurait 1,57m). Son degré d’instruction était nul : « école primaire inachevée ». Voici notamment ce qu’en dit la Wikipédia : « Il est décrit diversement comme un alcoolique, prédateur sexuel, appréciant les orgies avec des « camarades secrétaires » des deux sexes, et avec une tendance prononcée pour le sadisme, bien que périodiquement dépressif. Il assiste fréquemment aux exécutions et prend part personnellement aux séances de torture des accusés les plus connus. » En décembre 1936, il crée sur les ordres de Staline une nouvelle section du NKVD appelée AST (Administration des Tâches Spéciales) avec environ 300 hommes de confiance. Il veut être certain qu’ils s’acquitteront de « missions sensibles » y compris quand il s’agira de liquider leurs propres collaborateurs de la veille. Staline, dans son hystérie meurtrière, considère que les agents qui savent comment il a truqué le premier procès de Moscou (août 1936) sont potentiellement dangereux. Les officiers servant à l’étranger commençaient à voir que l’arrestation de personnes comme Yagoda, leur ancien chef, signifiait qu’ils pourraient être les prochaines victimes. Certains se demandaient ce qu’il y avait de mieux à faire pour sauver leur peau mais aussi celles de leur famille. Il y eut en effet des cas de défection, avec des projets d’ailleurs très différents : Reiss, Krivitsky et Orlov.

      Au sein de l’administration de l’AST, Nikolaï Iejov, met en place à Paris une unité clandestine appelée le Groupe Mobile pour « régler le compte » à d’éventuels transfuges potentiels. Comme le nom l’indique, ce groupe est prévu pour pouvoir se déplacer. Il s’agit d’une bande organisée de criminels même si certains, comme Renata Steiner, ne sont pas prévue pour être des tueurs. Le responsable en Russie de cette unité est Mikhail Spiegelglass qui est assistant de Abram Sloutsky, chef de la division internationale du NKVD. Le Groupe Mobile à pour couverture une organisation de russes blancs nommée « Union pour le rapatriement ». Elle a ses locaux rue de Buci, dans le VIe arrondissement. Parmi ses responsables on trouve :

      • Nikolaï Pozniakov, l’un des « patrons » ou « coordonnateurs » local du groupe.
      • Sergéi Efron, le second « patron » du groupe, ancien officier blanc marié à la poétesse Maria Tsvitaieva.
      • Piotr Schwarzenberg qui part pour l’Espagne en 1936 ;
      • Dimitri Smirensky, dit « Marcel », russe blanc. Chef de Renata Steiner et de Pierre Ducomet. Il reçoit ses directives de Nikolaï Pozniakov ;
      • Renata Steiner, maîtresse de Schwarzenberg. Celui-ci l’a introduite dans le groupe avant son départ pour l’Espagne. C’est une jolie suissesse de 28 ans. Institutrice ou professeur du secondaire en Suisse. Recrutée au printemps 1936.
      • Pierre (Robert) Ducomet, dit « Bob » un français ;
      • Anatole Tchistoganov, dit « Lunettes », autre russe blanc ;
      • Vadim Kondratiev, 34 ans, a exercé à Paris les métiers de livreur de pain, de chauffeur de taxi ou d’auxiliaire d’imprimerie.
      • Charles-Etienne Martignat, né en 1900. Après avoir été employé d’hôtel, il a travaillé comme manœuvre chauffagiste à l’usine à gaz de Clichy.
      • Roland Abbiate, parfois aussi appelé François Rossi, tueur international, Monégasque, né à Londres en 1905. Tour à tour hôtelier, instituteur ou commerçant. De 1932 à 1934, il tenait à Belgrade un restaurant de luxe, couverture d’activités d’espionnage. Il a aussi tenu un bar chic à Belgrade. Il s’enfuit après l’assassinat du roi Alexandre auquel il semble avoir été mêlé (voir « Trotsky » de Pierre Broué – note en bas de la page 869).

      « Marcel », « Bob » et « Lunettes » sont des noms de code qu’ils utilisaient entre-eux

      C’est donc parmi les russes blancs émigrés que les services de Staline ont recruté leurs agents les plus précieux (Sergéi Efron, Anatole Tchistoganov, Smirensky, Tchistoganov, Pozdniakov, Schwarzenberg). Nous l’avons déjà montré : sous Staline c’est bien une contre-révolution qui est en marche. Tous ces russes blancs sont recrutés pour faire la chasse aux bolchéviks.


    • mmbbb 2 octobre 2021 17:30

      @Jean Dugenêt " certains sont de gauche et d’autres de droite.

      " une analogie employée selon les vues politiques de chacun . Staline a su s imposer mais avec une intelligence politique et une grande férocité .

      Je ne suis pas allé chercher comme vous le faites le détail de l histoire mais celui ci est désormais connu Déjà Kroutchev s etait départi de la figure emblematique de Staline ,Seul en France nos intellos notamment Sartre croyaient encore au miracle soviétique.
      il est aussi désormais connu que les agents du NKVD tiraient sur les soldats rouges , ceux qui refusaient d aller au combat Les historiens marxistes nous vantaient le courage de ceux ci montant au front . Staline ne faisait peu de cas de la vie humaine
      C est pour cela que ses purges notamment au sein de l armée sovietique avant la guerre desorganisa celle ci et entraina un massacre des soldats bolchéviques par les nazis . Ces mêmes historiens marxistes omettent soigneusement de préciser ce point et mettent l accent sur le nombre de morts de soldats sovietiques . 

      Il y eut aussi le massacre de Katyn , Staline eut le cynisme de l imputer aux nazis mais les hsitoriens, par leurs travaux ont démonté la suprecherie . L enigme a tout de même perduré et dans les années 1990 , l histoire a etabli la vérité

      Par ailleurs , il est aussi connu que Staline a fait perdre a son pays , d immenses talents , scientifiques entres autres . Les americains les clouerent parce que techniquement , les sovietiques ne purent suivre .cette course effrénée .La course à lune fut le prémice de la fin de l empire sovietique et démontra les faiblesses .
      La fusée Saturne V fut supérieure techiquement à la fusée N 1 .Cette derniere ne put jamais atteindre l espace . Combien de KOROLEV massacres ?
      pour rappel KOROLEV malade fut sorti des camps et permis néanmoins à l Union sovietique d avoir un des premiers lanceurs performants la R 7

      Vous avez raison de rappeler que certains cocos francais furent aussi des putes
      C est pour cela que le parti communiste francais est mort .

      Si Lénine n avait pas eu son AVC , c eut changé le cours de l histoire . L histoire est émaillee d évènements impromptus .


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 18:26

      @mmbbb

      Ceux que vous appelez les « historiens marxistes » sont très certainement les historiens staliniens.

      Si Lénine n avait pas eu son AVC , c eut changé le cours de l histoire . L histoire est émaillee d évènements impromptus .

      C’est exact. J’ajoute que si la deuxième révolution allemande avait réussi c’eut aussi changé le cours de l’histoire. Or, cela a tenu à peu de choses.

      J’ajoute encore que si Staline n’avait pas été nommé, de manière fortuite, secrétaire général du parti bolchévique cela eut sans doute aussi changé le cours de l’histoire.

      C’est pourquoi j’ai titré ce chapitre : « l’histoire de l’humanité bascule »


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 18:48

      @mmbbb

      Il y eut aussi le massacre de Katyn , Staline eut le cynisme de l imputer aux nazis mais les hsitoriens, par leurs travaux ont démonté la suprecherie

      Les staliniens contemporains cherchent a remettre la chose sur le dos des nazis :

      -> https://www.youtube.com/watch?v=M23aFBZmrJc 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 09:52

      @mmbbb
      Un passage m’avait échappé :

      "Cela a amené à la catastrophe de la prise du pouvoir par Hitler en 1933 après l’élection d’Hindenburg en 1932 qui n’est pas sans nous rappeler l’élection de Macron.

      Une comparaison caricaturale et excessive !"

      Je maintiens bien évidemment ce que j’ai dit et, à ce sujet, j’appelle Pierre Broué à la rescousse. Voici ce qu’il a dit le 28 avril 2002 quelques temps avant de mourir (Il ne s’agissait pas de Macron mais de Chirac. C’était la même question : voter pour le moins pire en se bouchant le nez).

       

      « Entré à l’hôpital pour une opération au lendemain du premier tour, je découvre en sortant que des camarades que j’estime ont jeté par-dessus bord idées et principes et appellent à voter Chirac ! J’avoue avoir reçu ce coup en plein visage et en tituber encore. Mon fils Michel m’offre de m’aider matériellement à exprimer mon point de vue. J’accepte.

      Je vais être brutal. Ces derniers jours, dans mon état semi-comateux, ne me récupérant que par morceaux, je me suis cru en août 14. Je ressens l’attitude de ces camarades, et notamment ceux de la Gauche socialiste (dont je ne suis pas et n’ai jamais été), comme un coup de schlague, une humiliation, une initiative très grave. Je suis trop fatigué pour écrire un vrai texte mais je vais essayer d’énoncer des repères.

      • Il n’y a pas de problèmes français. C’est guignolesque d’expliquer que ce vote Chirac deviendra un référendum contre Le Pen. Nous sommes dans le monde et ce que nos concitoyens du monde apprennent, c’est ce que disent leurs journaux : "Les démocrates se rangent derrière Chirac." C’est grave, une vieille du goulag, une hija argentine, me demandent comment c’est possible… et mes amis d’Algérie.
      • J’affirme que la plupart de vos arguments (je m’adresse à ceux qui veulent voter pour Chirac) relèvent de l’épicerie. Ce ne sont pas les totaux de voix qui comptent mais la création, les manifestations, les réunions, les prises de parole, autrement dit la solidarité, l’élan, la ténacité et l’attachement au monde du travail : je n’oublie pas celui qui m’a dit, quand j’ai quitté l’hôpital : "Il faut dire à Jospin qu’on l’aime." Se cracher les uns sur les autres, même si on a raison dans sa rogne, cela ne profite qu’à Chirac et Le Pen. Il faut s’abstenir de violences verbales sans renoncer au débat et à la critique.

      Marx et Ledru-Rollin, Trotsky et Hindenburg.

      • Déjà, Marx refusait le vote pour Ledru-Rollin et Trotsky celui pour Hindenburg. Honnêteté et courage. Vous qui dénoncez l’escroc et le super-menteur et qui avez de jeunes enfants, vous le leur dites comment, que vous votez pour lui ? Je crois que, dans votre désarroi, vous cherchez désespérément à gagner… du temps."
      • On ne gagne rien à se renier. Il faut marcher de l’avant, faire un Premier Mai grandiose, aider la jeunesse à renouer avec les traditions qu’elle cherche. Michel écrit qu’il appelle à voter Chirac, " la rage au cœur ". Dans le mien, mes camarades, il n’y a pas de rage, mais nos espoirs, nos rêves, ce monde nouveau que vous voulez et qui sera vôtre, les jeunes, et toute l’amitié et l’amour qu’on a pour vous, connus ou inconnus.

      Et même nos amours mortes et celles qui n’ont pas pu éclore. Non, on ne va pas se masquer pour combattre.

      Dans les yeux, face à face, s’il vous plaît, et tête haute.

      Bulletins blancs ou nuls !

      Vive la vie ! »


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 11:05

      @Jean Dugenêt
      Sauf qu’en 2003 Chirac remboursera la mise en refusant de soutenir l’expédition US en Irak. Il n’est pas sûr que Jospin aurait pu en faire autant...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 12:04

      @CN46400
      En 2003 nous ne savions pas ce qu’il ferait ensuite.
      En aucun cas un révolutionnaire ne vote pour un dirigeant d’un des partis de la bourgeoisie. C’est semer confusion et illusions...
      Jamais Marx, Engels, Lénine ou Trotsky n’auraient accepté cela. 5voir notamment l’exemple du vote pour Ledru-Rollin)


  • njama njama 2 octobre 2021 12:43

    Est-ce que c’est Staline qui aurait ouvert la voie à Hitler ? j suis sceptique...

    « Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le Pape et le Czar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne. » (1847 Le manifeste du Parti communiste)

    Phrase ô combien prémonitoire qui introduisait ce Manifeste !

    Ne serait-ce pas cette coalition internationale qui aurait ouvert la voie à Hitler, de même qu’ouvert en grand les robinets des banques...

    Dès lors tout ce qui respirait le communisme de près ou de loin était l’ennemi à abattre, du maccarthysme avant l’heure.


    • mmbbb 2 octobre 2021 13:27

      @njama c est la guerre des empires liberaux de 14 18 qui détruisit ceux ci et qui amena Lenine au pouvoir.
      Il y eut une longue guerre civile en Russie !
      La guerre de 14 18 fut le suicide de l Europe , le premier !
      C est cette guerre qui alimenta l industrie militaire , une énomre industrie
      C est aussi cette guerre qui permit a la gauche radicale de se structurer .

      Quant à Hitler , on nous remet sur la table le « Traité de Versailles » , c est toujours un peu rapide , l Allemagne a failli détruire la France , pres 1 , 3 millions de soldats perirent , a saigne une génération de jeunes, et les ces mêmes historiens nous affirment que Clemenceau fut trop severe . On aurait dû dire aux Allemands c est pas bien mais ne recommencez pas !

      Il y eut la crise de 1929 , ( je l ai cite ) et la bêtise immense de notre élite , Gamelin Le brun  ; qui permit au chancelier allemand de nous envahir sans problemes
      Durant la drôle de guerre , l armee d Hitler avait encore des faiblesses structurelles et nous n avons pas bouge Nous l attendions gentiment derriere la ligne Maginot.

      Le communisme , le nazime ont profité de ces conditions historiques . Les dirigeants utilserent ces conditions sans les avoir créees C est exactement ce que fit Staline lors de son accession et décriie dans le lien d un commentaire .
      Le cours de histoire , est souvent troublés pas des événements impromptus .

      https://www.youtube.com/watch?v=OkRcb-nSjcI&t=127s

      Le Manifeste du parti communsite allimentait une hypothese , le cours de l histoire lui a ete favorable

      " maccarthysme

      " l origine est Fusch , communsite qui pirata le plan de la bombe du projet Manhattan Les soviets eurent leur bombe en 1949 !

      Je comprend à minima que l administration américaine ait eu une réaction ferme

      Vous êtes l exemple ou vous ne liez pas les évènements
      Vous êtes un grand intellectuel !


    • njama njama 2 octobre 2021 15:03

      @mmbbb
      Le communisme , le nazisme ont profité de ces conditions historiques .

      peut-être mais avec un décalage temporel qui devrait interdire leur comparaison, mais avec des objectifs très différents.
      Autant le marxisme décliné dans ses différentes versions socialo-communiste est une idéologie politique parce que sa racine repose sur un Discours construit (la base de toute révolution qui mérite ce nom), sur un nouveau modèle d’organisation politique, économique et sociale..., autant le nazisme n’en est pas une puisqu’il repose sur des considérations ethnoentrées, souverainistes, clivantes, coloniales également, sans rien changer ou presque de cette organisation, de cet ordre bourgeois (pour caricaturer). Le preuve, cette forme de social-totalitarisme a fait florès sur la même période chez ses voisins, italien, espagnol, portugais devenus tous fascistes et inféodés à Rome par des Concordats, tout un symbole !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 16:44

      @njama
      Merci de ne pas avoir lu seulement le titre. Cette fois-ci vous avez lu aussi les sous-titres. Si à la lecture du sous-titre : « Staline ouvre la voie à Hitler », vous êtes sceptique, je vous conseille de lire le texte.


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 16:52

      @njama
       En 39, Staline, un an après Munich sait qu’il ne doit pas compter sur une quelconque aide des « démocraties occidentales ». Hitler lui propose 300 km de glacis à l’ouest, qui étaient russes avant 1920. Il signe pour se préparer pour la grande explication que Hitler a décrite dans « Mein Kamf ». Celui-ci, qui veut d’abord éviter un 2° front à l’ouest veut régler le sort de la France et de la GB. Il y parvient à moitié, la bourgeoisie anglaise, contrairement à la française, ayant, juste à temps (10 mai40), changé de monture, et de politique, en faisant appel à Churchill. Mais les dès sont jetés, Hitler va attaquer l’URSS et Staline, jusqu’au bout, va éviter, devant l’histoire, d’endosser l’habit de l’agresseur.
       Ce sera sa première victoire, avant la seconde, six mois plus tard, devant Moscou et la décisive un an après à Stalingrad...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 08:44

      @CN46400
      C’est le peuple russe qui a gagné à Stalingrad et à Berlin... Ce n’est pas Staline. Le peuple russe s’est sacrifié et a gagné malgré Staline.


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 09:05

      @Jean Dugenêt
      Et à Waterloo, c’est le peuple français qui a perdu, pas Napoléon....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 09:32

      @CN46400
      Non, ne faites pas de déduction abusive.

      Avant Waterloo, Napoléon n’avait pas fait fusiller tous ses généraux et il n’avait pas signer un pacte de non-agression avec ses ennemis en pensant qu’ils allaient le respecter. Il n’a pas jugé nécessaire de se saouler pendant quelques jours avant d’engager la bataille.


  • njama njama 2 octobre 2021 12:49

    Follow the money

    « le blocus de l’or » qu’explique Nikolay STARIKOV dans son article Who Organised the Famine in the USSR in 1932-1933 ?
    Mon, Dec 17, 2012
    http://orientalreview.org/2012/12/17/episodes-10-who-organised-famine-in-the-ussr-in-1932-1933/


    traduit par Corentin Dumas pour Réseau International : Qui a organisé la Famine de 1932-1933 en URSS ?

    "À la Conférence de Gênes en 1922 fut introduit le Gold Exchange Standard ou étalon de change-or en français. Depuis la fin de 1922, l’Union Soviétique émettait les chervonets d’or – une nouvelle monnaie soviétique dont l’entière production était assurée par les réserves d’or et qui était convertible en or. En 1923, le chervonet soviétique était l’une des monnaies mondiales les plus stables et les plus sûres.« 
    ...
     »En 1925, les dirigeants soviétiques décidèrent d’accélérer l’industrialisation du pays. Assez étonnamment et malgré la promesse d’énormes gains économique d’une telle politique, les pays de l’Ouest refusèrent l’or comme moyen de paiement lors de toutes transactions avec l’Union Soviétique ! Cet incroyable comportement est connu historiquement comme le « blocus de l’or ». L’URSS pouvait payer pour des machines et autres équipements seulement avec du pétrole, du bois et des céréales."

    En 1929, les banquiers américains causèrent la Grande Dépression. La courte période de stabilité du système monétaire international fut terminée.

    En 1931, l’Allemagne et l’Autriche n’avaient pas réussi à rembourser leur dette étrangère et arrêtent de convertir le mark en or, mettant ainsi fin au Gold Exchange Standard. À l’automne 1931, le Royaume-Uni cessa également la conversion en or.

    http://reseauinternational.net/qui-a-organise-la-famine-de-1932-1933-en-urss/


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 octobre 2021 12:53

      @njama après le Protocole de Sion. Le Protocole de l’Armée Rouge et l’Alliance de Staline et Hitler...


    • njama njama 2 octobre 2021 12:54

      (ibid) [...]

      En octobre 2008, le Parlement Européen a reconnu le Holodomor en Ukraine comme un crime contre l’humanité. Le coupable désigné fut « l’URSS stalinienne ». Cependant, le rapport du Parlement Européen n’a pas répondu à deux questions :

      - Pourquoi les capitalistes se sont comportés aussi « étrangement » et ont refusé l’or de Staline ?
      - Pourquoi ont-ils demandé à n’être payés qu’en céréales ?

      Il n’y a ni vérité ni logique dans les rapports du Parlement Européen. La vérité c’est qu’en 1934, l’exportation de céréales par l’URSS cessa complètement. Sur ordre du gouvernement soviétique…

      La famine de 1932-1933, qui fut précautionneusement organisée par l’Ouest, n’eut pas l’effet désiré : les Bolchéviques restèrent au pouvoir. Ils continuèrent de s’industrialiser. Les mesures économiques furent sans effet – Staline restaurait le pays à n’importe quel prix. Seules les mesures militaires restèrent. Et, en 1933 exactement, Adolf Hitler, qui avait ouvertement écrit ses désirs d’expansion dans les vastes plaines russes, arriva au pouvoir en Allemagne…


    • njama njama 2 octobre 2021 15:25

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      l’Alliance de Staline et Hitler...


      Une relation éphémère, moins de une année entre le Pacte germano-soviétique et l’Opération Barbarossa...

      Cette association que l’on pourrait qualifier d’opportuniste, et de nécessaire, n’aurait-elle pas été téléguidée par les nations hostiles à l’Allemagne, et in fine au communisme soviétique.

      S’il faut faire le procès post-mortem de Staline essayons de faire qu’il serait équitable... ce n’est pas le chemin que prend l’U€ qui déploie une propagande russophobe éhontée !

      Qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage... les « embargos punitifs » n’ont attendu la révolution cubaine pour exister.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 16:45

      @njama
      Merci d’avoir fait ce copier/coller qui n’a pas grand rapport avec mon article.


    • njama njama 2 octobre 2021 17:10

      @Jean Dugenêt
      Il est vrai que j’avais déjà publié ce commentaire sur le « blocus de l’or » sous un de vos précédents articles... c’est un point assez méconnu il me semble qui me paraissait essentiel de rappeler , sans autre ambition que de mettre Staline dans le contexte international agressif vis à vis de l’URSS...
      Trotski expulsé et expatrié est déjà loin quand Joseph est à la manœuvre, pendant que Léon théorise, prophétise pour certains.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 octobre 2021 08:10

      @njama Heu,... aucun lien entre Staline et Poutine. Votre raisonnement ne tient pas la route..


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 08:39

      @njama
      L’Holodomor ou famine rurale, est un vaste mensonge anti-soviétique, exactement du même tonneau que le génocide actuel des ouïghours en Chine.
      Les famines dans les régions yperfertiles comme l’Ukraine en 1931-32 où la France pendant l’Occupation n’existent pas. Pour avancer de pareille conneries, il faut ne rien connaître, ni comprendre, de la mentalité paysanne. Pas de famine en Ukraine pendant les 3 années de l’occupation allemande, ni en France, sauf dans les villes, alors que l’Allemagne imprimait des marks en quantité pour payer les récoltes que ses soldats ne pouvaient piller.... En 44 on mangeait mieux dans les campagnes françaises que dans les villes françaises, et évidemment soviétiques comme allemandes.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 3 octobre 2021 09:27

      @CN46400
      Je ne sais pas si la totalité de ce que vous dîtes ici est vrai. Comme je l’ai déjà dit j’aborderai l’histoire du mouvement ouvrier après 1933 dans d’autres articles.
      Pour l’instant, je vous rejoins entièrement à propos « de la mentalité » paysanne. Dans les périodes de pénurie alimentaire dans les villes, les paysans « font leur beurre » et ils le vendent le plus cher possible. Le paysan vit en vendant ses produits. Il s’agit du résultat de son travail. De ce point de vue, il est comme l’ouvrier qui vend sa force de travail aux patrons. Mais, la grande différence avec l’ouvrier c’est que le paysan veut vendre ses produits au prix qu’il veut c’est à dire le plus cher possible au regard de la demande.


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 13:06

      @Jean Dugenêt
      Vous extrapolez légèrement, dans ces périodes troublées, l’argent perd de son intérêt dans les zone rurales où les magasins ne peuvent plus se réachalander. Par contre on pratique le troc, le « black »et la dissimulation de la récolte. Et puis, quand il part de la foire, le marchand sait qu’il risque de tomber sur le maquis qui lui dira : « on veut un veau, sinon on prend tout le camion », alors, le paysan tue le veau à la ferme et le négocie, y compris avec le maquis, en pièces détachées ; on est donc loin de la famine rurale et du roman de l’Holodomor ukrainien....


    • Aristide Aristide 3 octobre 2021 13:20

      @CN46400

      L’Holodomor ou famine rurale, est un vaste mensonge anti-soviétique ...

      et Katyn une invention des nazis !!!

      Que l’Holodomor ne soit pas exactement comme les historiens l’avait décrit au temps où les archives soviétiques n’étaient pas ouvertes, est incontestable. Que le pouvoir soviétique n’est aucune responsabilité dans une famine qui existait déjà est aussi contestable , il n’est pas injuste de mettre en évidence l’incompétence des autorités, la corruption surement , et pour certains dirigeants le moyen de se débarrasser du nationalisme ukrainien ... 
      Comme souvent, les raisons sont multifactorielles, et quand deux théories s’opposent il faut faire simple ...


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 13:54

      @Aristide
      Une famine dans le « grenier à céréales » de l’URSS est débile. Qu’est-ce alors la situation ailleurs ?.. dix ans avant de perdre 25 millions de citoyens dans une guerre qu’il vont finalement gagner !
      Le seul document produit a été rejeté, c’était une photo de Kiev (et pas de la ruralité) datant de 1921-guerre civile....L’URSS a disparu depuis 30 ans, mais le « grand méchant loup » est encore de service...


    • CN46400 CN46400 3 octobre 2021 14:13

      @CN46400
      Dans le même ordre d’idée, les chinois ont tué le « travail forcé des ouïghours » pour la récolte du coton avec une vidéo montrant une rangée de machines en train de récolter du coton au Xinjiang. Certains ont alors découvert que la Chine, c’est plus tout à fait le Mali ou le Sénégal....


    • Aristide Aristide 4 octobre 2021 07:49

      @CN46400

      Pour éviter de vous poser la question historique, vous voilà retranché dans le déni le plus complet. Que dire d’autre ? 

      Cette famine ukrainienne n’est pas isolée en 1931-1933, elle sévit dans de nombreuses contrées. La thèse de la volonté politique est remise en cause c’est , l’incompétence ou la corruption plus surement. Et pour en rajouter, plus prosaïquement c’est la démonstration assez évidente de l’inefficacité de la réforme de l’agriculture par les soviets.


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 08:16

      @Aristide
      « c’est la démonstration assez évidente de l’inefficacité de la réforme de l’agriculture par les soviets »
      Vous avez raison, là encore c’est Deng qui avait la solution : nationalisation de la terre + privatisation de l’exploitation agricole avec remise, par l’état, de surfaces en fonction des résultats....


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 08:36

      @Aristide,
      Pour compléter mon précédent post, les pbs posés par la collectivisation ailleurs qu’en Ukraine portent sur des refus collectifs, ou des manifs, ce qui n’est pas contestable, mais pas sur des famines rurales sinon des refus d’approvisionnement des villes.
       Il faut se souvenir que beaucoup de paysans russes n’étaient devenus propriétaires de la terre qu’après la Révolution d’Octobre, suite à la redistribution décidée dans le dos des bolchevics par les socialistes révolutionnaires (SR) qui siégeaient au gouvernement de Lénine. Soit 15 années, seulement, avant la collectivisation de Staline.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 09:32

      @Aristide
      Vous avez raison mais je ne sais pas si Deng avait la solution... à vrai dire j’en serais bien étonné. Je sais que Mao a lui aussi mené des politiques débiles (la politique « d’industrialisation »). Je doute que faire une compétition entre des politiques débiles puisse amener un bon résultat. Mais c’est sans doute ce que veulent faire les constructeurs « d’ilôts de socialisme ». Quel sera le meilleur « ilôt de socialisme »(Russie ou Chine ?) ? Je suis certain qu’aucun ne sera bon.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 09:34

      @CN46400

      « dans le dos des bolchevics par les socialistes révolutionnaires (SR) qui siégeaient au gouvernement de Lénine »

      J’aimerais avoir les noms des SR (socialistes Révolutionnaires) qui siégeaient au gouvernement de Lénine.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 09:39

      @CN46400
      « Une famine dans le « grenier à céréales » de l’URSS est débile. »

      C’est possible. Si toutes les récoltes sont confisquées les paysans n’ont plus rien à manger.


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 09:42

      @Jean Dugenêt
      Vous croyez vraiment que l’industrialisation actuelle de la Chine a quelque chose à voir avec celle des haut-fourneaux des communes populaires de Mao en 1958 ?...


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 09:44

      @Jean Dugenêt
      Ce qui suppose que les flics soient aptes à dénicher toutes les caches d’une zone rurale...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 10:13

      @CN46400
      "Vous croyez vraiment que l’industrialisation actuelle de la Chine a quelque chose à voir avec celle des haut-fourneaux des communes populaires de Mao en 1958 ?... « 

      Non ! Ce n’est pas ce que j’ai dit. J’ai seulement affirmé que cette politique des » haut-fourneaux des communes populaires de Mao en 1958 " était débile autant que la politique agricole de Staline qui consistait pratiquement à traiter les paysans comme des ennemis du peuple qu’il fallait dépouiller.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 4 octobre 2021 10:15

      @CN46400
      Les flics de Staline déployaient beaucoup de zèle pour essayer d’y parvenir au prix des piers horreurs.


    • CN46400 CN46400 4 octobre 2021 10:39

      @Jean Dugenêt

      Désolé, je rends les armes, incapable que je suis de ne pouvoir citer aucun des SR du gouvernement de Lénine. Mais j’ai quand même truvé ceci sur Wikipédia :

      "Mis en difficulté au cours d’un comité central du parti bolchevique, Lénine est contraint de transiger : il refuse la poursuite des négociations en vue d’une coalition unissant tous les socialistes, mais accepte que des négociations se poursuivent uniquement avec les SR de gauche. Certains SR de gauche entrent ainsi au gouvernement en décembre 1917.« 

       Cette coalition durera jusqu’au printemps 1918, les SR refusant alors de cautionner la signature de la paix séparée avec l’Allemagne voulue par Lénine et une majorité de bolchos, alors que Trotski plaide pour une hypothétique »non guerre", position qui va lui coûter son portefeuille des affaires étrangères, contre celui de la guerre où il sera bien plus à l’aise.

       C’est cette affaire qui servira d’argument à la SR Nelly Kaplan pour tirer sur Lénine le coup de pistolet qui le tuera six ans plus tard.


  • wagos wagos 2 octobre 2021 14:18

    Hitler avait besoin de pétrole et lorgnait celui de Bakou, , il lui fallait donc ouvrir la route pour l’acheminer,


    • mmbbb 2 octobre 2021 14:25

      @wagos il est vrai que le but des conquêtes a l est etait l appropriation du petrole
      Les chimistes allemands reusssirent a faire du pertrole de synthese a partir du charbon 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 16:48

      @wagos
      Qui était le plus débile pour mener cette guerre : Hitler ou Staline ?
      Si Hitler avait envoyé ses armées directement sur Bakou sans chercher à prendre Stalingrad il aurait sans doute réussi... Que ce serait-il passé ensuite ?


    • CN46400 CN46400 2 octobre 2021 17:14

      @Jean Dugenêt
       Sauf qu’à Stalingrad passaient aussi bien le pétrole de Bakou que celui du « nouveau bakou » en Sibérie, (voir sur une carte). Sans parler du reste de l’armurerie qui avait été déplacée à l’est...


    • mmbbb 2 octobre 2021 17:35

      @Jean Dugenêt Si l autre guignol de Mussolini n avait pas entamer une guerre contre la Grece et s enlisa face a l armee grecque et anglaise et dut recourir a l assistance de l armee d Hitler , ce dernier n aurait pas retarder l operation Baraborossa d un mois . L hiver fut rude et en avance , les soldats de Paulus ne purent tenir le front et s epuiserent


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 2 octobre 2021 17:37

      @CN46400
      Il reste que si Hitler avait envoyé ses armées sur Bakou au lieu d’aller ramasser une déculottée à Stalingrad il aurait sans doute réussi. Simple supputation de ma part sans grande importance.
      Quand il est allé sur Bakou après avoir perdu tant de forces à Stalingrad, il avait beaucoup moins de chances de réussir. Cette question permet simplement de voir que c’est à partir de là qu’ont commencé les dissensions dans les états majors de l’armée allemande avec plus tard l’opération Walkyrie.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 2 octobre 2021 18:44

      @Jean Dugenêt

      si Hitler avait envoyé ses armées sur Bakou au lieu d’aller ramasser une déculottée à Stalingrad

      Le groupe d’armées Sud a été divisé en deux, un sur Stalingrad, l’autre sur la Caspienne. La part de responsabilité de Hitler dans la déculottée reste floue, l’Histoire officielle a surtout retenu les témoignages d’après guerre des officiers mouillées, qui ont opportunément tout mis sur le compte du « führer ». 

      c’est à partir de là qu’ont commencé les dissensions dans les états majors de l’armée allemande

      Les aristocrates prussiens de l’état-major méprisaient Hitler, « le caporal Bohémien » déjà avant la guerre, la « guerre de classe » entre eux et les « aventuriers » nazis était déjà chaude. Cette rivalité est à l’origine de la waffen SS, organisation concurrente à la Wehrmacht. Hitler accusait les « prussiens » de trahison dès la fin de la campagne de Pologne, quand ceux-ci ont fait une critique sévère des performances de l’armée durant la campagne, et plus encore de la SS, dont les taux de perte étaient inacceptables.

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