De la souveraineté monétaire
Lettre à nos députés
Mesdames, messieurs les députés
Je vous écris avec l'espoir de déclencher en vous un sursaut d'intelligence collective, qui, je l'espère, vaincra la stupidité humaine et son incapacité à transcender les intérêts individuels pour l'intérêt collectif.
Il s'agit de l'article 123 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) qui interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d'accorder des crédits aux États membres ou aux institutions publiques. Cela empêche les états de se financer directement auprès des banques centrales en les obligeant à emprunter auprès des marchés financiers.
Cet article, qui résulte d'une trahison de nos élites, nous condamne à verser chaque année plusieurs dizaines de milliards d'euros d'intérêts aux banques. Ce travail gratuit des peuples européens est, ni plus ni moins, que de l'esclavage. Il semblerait, si j'en crois l'actualité, que l'Europe ait besoin de beaucoup d'argent en ce moment.
Cet argent dont nous avons besoin pour financer le réarmement et lutter contre le réchauffement climatique, il est là, devant vous.
Le problème est que, pour des raisons qu'il est préférable de ne pas développer, vous ne faites rien pour changer cela.
Je ne sais pas comment vous pourrez justifier auprès des générations futures, le fait d'avoir renoncé à lutter contre le réchauffement climatique et renoncé à sauver la planète, car il fallait préserver les intérêts des banques et des actionnaires.
Aussi, je vous demande de briser ce tabou et d'agir en conséquence.
Pour satisfaire les besoins croissant en argent de l'état, il nous faut :
- Un retour à la situation antérieure à 1973 pour les emprunts d'État, avec interdiction à l'État d'emprunter auprès des marchés financiers avec intérêt.
- L'annulation des intérêts cumulés de la dette depuis la loi du 3 janvier 1973, à défalquer du capital emprunté, ce qui permettrait de récupérer plusieurs centaines de milliards d'euros. Cette dette est illégale puisqu'il s'agit d'esclavage.
Enfin, je vous propose :
La taxation à 95% des bénéfices des entreprises qui seraient redistribués aux actionnaires.
La taxation à 0 % des bénéfices des entreprises qui seraient réinvestis ou redistribués aux salariés.
Pendant les 30 glorieuses (1945-1975), le revenu moyen a triplé en trente ans. On était dans une société plus égalitaire ou les écarts de salaire étaient beaucoup plus faibles, la croissance a profité à 95% de la population.
L'état pouvait emprunter auprès de la banque centrale à taux nul ou négligeable. Cet argent a permis à l'État d'investir massivement dans des équipements publics : autoroute, écoles, hôpitaux, recherche, etc. Pourquoi ce qui fonctionnait il y a 50 ans ne fonctionnerait-il plus maintenant ?
L'Europe qui est menacée de toute part a besoin de cet argent, et c'est le moment ou jamais de faire un bras d'honneur aux marchés financiers et de reconquérir notre souveraineté monétaire que nous n'aurions jamais dû abdiquer.
Cordialement
PS : je remercie chaleureusement les personnes qui sont contre ces propositions de me faire part de leurs arguments.