samedi 27 août 2016 - par yorgos delphis

« Démocratie » « Théocratie »

Deux mots historiquement puissants côte à côte et entre guillemets.

C’est manifestement voulu pour mettre en lumière l’ironie de l’histoire.

De la Démocratie Grecque où le « πολίτης », le citoyen était un individu sacré, lorsque le mot sacré avait un sens : sens lié : a) au respect des lois qu’il avait choisie de respecter lui-même avant de les faire respecter par tous, b) à la responsabilité comme faculté de répondre : répondre de ses propos et de ses actes, c) à la liberté : liberté qui engageait sa vie lors d’un combat corps à corps pour la défendre.

Des années lumière nous séparent de cet idéal créatif où chaque mot était lourd de sens et qui a fait que le mot « πολιτισμός », civilisation, entendez « l’art de vivre ensemble », ne signifiait pas seulement « construire des villes pour entasser des humains, sans aucun autre lien entre eux que : l’argent. »

L’ironie est dépassée par le sarcasme sadique de salir ce mot en commettant des crimes à son nom.

Détruire des pays entiers pour piller leurs ressources naturelles en prétextant d’instaurer la « démocratie » comme s’il y avait des recettes pour cela. Il suffit de voir les « démocraties » actuelles pour réaliser qu’une fois les bureaux de vote sont fermés, le « citoyen » retrouve son statut de « consommateur » pour quatre ou cinq ans. « Mangez, dormez et laissez vous faire ».

Le mot qui dérange le plus ces « démocraties virtuelles » est la « théocratie ».

Lorsqu’on parle de « théocratie » on pense naturellement à l’Égypte antique où le Pharaon était le garant de la paix, de la prospérité et de la justice.

Le papyrus d’Hunefer, nous raconte comment un scribe accède au paradis après sa mort. il est jugé pour ses actes et son cœur n’est pas plus lourd qu’une plume d’autruche. 

Pourrions nous transporter Mme Susanne Albright, porte-parole du gouvernement U.S.A. sous la présidence de G.W. Bush, non pas devant les quatorze juges égyptiens, avant d’être livrée au monstre « Sebek » qui dévore ceux dont le cœur est plus lourd que la plume d’autruche ?… non, mais devant la journaliste qui lui demande : « Est-ce que la guerre en Irak valait la vie d’un demi-million d’enfants ? » La réponse est sans appel : « OUI, CELA VALAIT LA PEINE » !   

Mais pardonnez moi, nous sommes en « démocratie », « démocratie moderne » !

Pour revenir à notre « théocratie » surtout égyptienne, visitons les Temples, les tombeaux, les ruines. Que de la beauté !!!

CE N’EST PAS LA BEAUTÉ DE LA MODE, C’EST LA GRANDE BEAUTÉ ! 

Ce n’est pas la beauté de la mode qui change à chaque saison, c’est la Grande Beauté qui défie le Temps !

Pythagore qui a vécu 22 ans en Égypte, de retour en Grèce il a baptisé l’Univers, « COSMOS » cela veut dire : bijou.

Suffit-il d’appeler ce respect de la nature, cet amour de la beauté (l’hiéroglyphe n’est qu’un exemple) cet ordre divin qui a tout créé, du plus grand au plus petit, sur la base du nombre d’or, tout simplement « théocratie » ? 

Nos chères « démocraties » vont plus loin encore : Ils appellent une de leurs créatures « ISIS », le nom de la Déesse de la Nature dans l’Égypte antique, une bande d’égorgeurs déçus par notre « civilisation » et payés pour détruire et se détruire.

Pour ne pas faire des « amalgames », il faut considérer que toutes les religions ont trois dimension : a) Celle des dogmes et des hérésies, b) Celle des mystères et des mystiques et c) Celle d’Eros.

Malheureusement en matière de religion, nous nous contentons de la religion des dogmes. Les initiés (Éleusis, Delphes et c) et les mystiques (Mtre Eckhart, St François, Grégoire Palamas et c) vont un peu plus loin, ils passent par la pensée « symbolique » pour s’approcher du sacré et c’est beaucoup plus éclairant.

Pour cela il faut une certaine ouverture d’esprit et une élévation de l’âme. Orphée, Pythagore, le Bouddha ou le Christ vont beaucoup plus loin : touchés par la grâce de l’Eros après une dure ascèse et en accord avec leur « Harmonie Intérieure » (qui n’est pas « subjective » mais reliée au « cosmos ») ne voit que la Beauté dans ce monde, faisant du « devoir vivre ensemble » une règle d’amour.



5 réactions


  • jakem jakem 27 août 2016 16:09

    à lire : démocratie ou république ? de Régis Debray, @ les crises.fr.

    Une analyse plus contemporaine, plus actuelle que ce bref rappel historico-religieux.

    Je me demande si votre ordi est aussi défectueux que le mien pour écrire de façon aussi synthétique et elliptique. 
    ( un ordi défectueux au sens où je l’entends ds cette phrase met env 1 min à « imprimer » ce qu’on écrit, la page reste souvent bloquée, etc...)

    Debray écrit in-extenso.


  • Sozenz 27 août 2016 19:29

    bel article , merci


  • fred.foyn 28 août 2016 09:58

    Bon, c’est vrai...la canicule n’arrange pas les choses en ce moment...Saison des délires puissance 100...On y parle de beauté dans l’instant de chaos ?


  • Aristoto Aristoto 28 août 2016 20:00

    j ai une nouvelle : les grecs ancien n etait ni plus ni moyen vertueux que nous, ni plus ni moins philosophe, ni plus ni moins guerrier, ni plus ni moins imperialiste, ni plus ni moins esclavagiste, ni plus ni moind moderne ou reac selon nos sensibilite, et pour finir ni plus ni moins intelligent qur nous.

    la seul difference est que nous maitrison la theorie des groupes mathematique et le voyage inter planetaire.

    y en avait meme a l epoque certain qui aurait conchier le trop d idealisme present dans ce text


  • beo111 beo111 29 août 2016 12:15

    C’est pas si éloigné chez les votants, très nombreux, qui votent pour se donner bonne conscience.


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