mardi 24 octobre 2006 - par Alain Hertoghe

Des jurys de citoyens, chiche Mme Royal !

La proposition de Ségolène Royal de créer des jurys de citoyens tirés au sort pour évaluer le travail accompli par les élus est-elle démocratique ou populiste ? Le débat fait rage. Mais pourquoi ne pas adapter son idée pour éclairer les Français sur le bilan concret des candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle 2007 ? Madame Royal serait par exemple confrontée à un jury d’habitants de Poitou-Charentes devant les caméras de la télévision...

Ségolène sait comment tirer la polémique politique et la couverture médiatique à elle. Je n’ajouterai rien à la volée de bois vert qu’elle s’est prise - avec ravissement, n’en doutons pas - à la suite de sa proposition de faire rendre des comptes à intervalles réguliers aux élus par des jurys de citoyens tirés au sort.

L’avenir dira si Mme Royal a poussé le bouchon un peu trop loin, à force de se présenter comme l’héroïne moderne de la France d’en bas affrontant les vieux croûtons de la politique d’en haut. Il n’est pas certain que les adhérents de son parti - les électeurs de la primaire socialiste - trouvent l’idée très sérieuse. Nous le saurons le 16 novembre prochain.

Mais pourquoi ne pas reprendre la suggestion de Ségo pour éclairer les électeurs français dans leur ensemble entre le premier et le second tour de la prochaine présidentielle ?

Dans le cas, par exemple, d’un duel Royal-Sarkozy, il serait instructif de savoir ce que pensent leurs administrés respectifs de Poitou-Charentes et des Hauts-de-Seine du bilan concret des deux prétendants à l’Elysée. Savoir comment ils les ont gouvernés en bas peut alimenter notre réflexion avant de décider lequel d’entre eux nous choisirons pour nous présider d’en haut.

Imaginons donc, entre les deux tours, une grand soirée télévisée durant laquelle Ségolène rendrait des comptes à un jury de citoyens tirés au sort parmi les habitants de Poitou-Charentes, tandis que Nicolas subirait la même épreuve face à un jury similaire des Hauts-de-Seine. Deux journalistes veilleraient à ce que tous les aspects des politiques publiques menées par les candidats soient abordés et à ce que les échanges soient de bonne tenue. Mais les citoyens auraient une totale liberté d’expression pour passer Ségo et Sarko sur le grill de leurs commentaires et interrogations.

Mme Royal comprendra en effet que cette comparution devant un jury de citoyens ne pourra pas ressembler, pour être crédible et informatif, à un débat aseptisé et encadré de primaire socialiste. Pas question de sélectionner par avance les questions qui seront posées pour éviter les plus dérangeantes. Pas question non plus de montrer celles-ci aux candidats avant l’émission. Ségolène ne fait visiblement pas confiance aux adhérents du PS pour être d’honnêtes citoyens, mais nous savons en quelle estime, en revanche, elle tient ces experts légitimes, impartiaux et inspirés que sont naturellement tous les Français.



148 réactions


  • (---.---.246.243) 24 octobre 2006 12:40

    j’aurais preféré un jury citoyen dans le cadre des procées en correctionnelle et aux assises de nos chers élus.


    • Prêtresse Prêtresse 25 octobre 2006 04:45

      « Les jurys citoyens », le mieux est de ne pas en parler Chère Madame Royal.

      « Seul qui a de l’esprit devrait avoir du bien ; faute de quoi la possession est un danger public » Zola.

      Attention, car le commandement fait plaisir comme l’obéissance.

      Bien à vous.


    • Nico (---.---.224.226) 25 octobre 2006 09:36

      Mais pourquoi pas des jurys citoyens en effet ? La proposition a suscité des réactions indignés de compétiteurs ou d’opposants qui n’ont même pas pris la peine de comprendre de quoi il s’agissait.

      Ce n’est pourtant pas révolutionnaire. Un grand nombre d’élus locaux font des compte-rendus de mandats, des réunions de quartiers, des forums participatifs. Parmi eux, une partie en fait un outil de communication, une autre cherche réellement le débat avec la population, pas pour la beauté du geste naturellement, mais pour convaincre et préparer la réelection - c’est la loi du genre. D’autres vont encore plus loin - mon maire passe trois heures par semaine à faire du porte à porte, et pas que les années d’élection...

      Ces élus sont hantés par le fait que c’est toujours les mêmes qu’on retrouve dans ces réunions : militants politiques, syndicaux, associatifs, mauvais coucheurs et illuminés de toutes espèces. En tous cas, c’est rarement représentatif de la population. D’où l’idée de tirage au sort.

      Nul doute que cela posera des difficultés, mais la proposition a le mérite de chercher à répondre au constat régulier de la défiance des français vis-à-vis de la classe politique. Nul besoin de sondage pour le savoir...


    • pidjos (---.---.96.110) 28 octobre 2006 02:25

      Il est temps que les socialistes s’ouvrent et voir les réalitées ;Mme Royal a une vision à apporter au PS ne faisont pas l’erreure de croire que les technocrates qui se prétend des genies n’ont rien apporter losqu’ils furent au gouvernement ...Socialistes n’ayez pas peur du changement et montrée vous digne ; la vie politique change et enfin quelqu’une qui pense aux peuple alors que dire de mieux !!! bravo sego !


    • (---.---.10.225) 22 novembre 2006 16:13

      Faut pas rêver !


    • reinette (---.---.10.225) 22 novembre 2006 16:20

      LE POPULISME dit que l’élite ou des petits groupes d’intérêt particulier de la société trahissent les intérêts de la plus grande partie de la population, et qu’il y aurait donc lieu de retirer l’appareil d’État des mains de cette élite égoïste voire criminelle pour le « mettre au service du peuple » tout entier.

      Afin de remédier à cette situation, le LEADER POPULISTE propose des SOLUTIONS SIMPLISTES, ignorant les réalités de la décision politique (notamment le fait qu’elles doivent être inscrites dans un agenda, qu’elles doivent tenir compte des avis parfois contradictoires de la société civile) comme la complexité des situations décrites. Ces solutions sont présentées comme applicables tout de suite et émanant d’une opinion publique présentée comme monolithique.

      LES POPULISTES critiquent généralement la démocratie dite représentative, les milieux d’argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censée avoir accaparé le pouvoir. Ils leur opposent une majorité postulée, qu’ils courtisent. S’ils accèdent au pouvoir, IL PEUT LEUR ARRIVER DE SUPPRIMER LES FORMES TRADITIONNELLES DE LA DEMOCRATIE, AU PROFIT D’INSTITUTIONS AUTORITAIRES, PRESENTEES COMME SERVANT PLUS AUTHENTIQUEMENT « LE PEUPLE » ET RESOLVANT LES CONFLITS DE LA LUTTE DES CLASSES.


  • JiPi (---.---.0.48) 24 octobre 2006 13:02

    Hertoghe,

    S’il y a un populiste ici, c’est bien toi.


    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 25 octobre 2006 09:14

      Il n’est pas populiste, il est démago.

      Populiste, c’est souhaitable.


    • JiPi (---.---.0.48) 25 octobre 2006 10:59

      Oh ! oui, à la manière d’Hugo Chavez.

      Hertoghe, il adore ça. smiley


    • pidjos (---.---.96.110) 28 octobre 2006 02:37

      chèr Monsieur ne soyez pas limiter dans vos réflèction : aujourd’hui l’idée de Mme Royal fait son chemin ,même la Droit l’approuve à demi - mot alors une reflèxion mérite le temps pour bien digérer...ne juger pas une idée à chaud ;il faut bien refllchir ,la critique c’es facile..


  • Avatea Avatea 24 octobre 2006 13:11

    c’est tentant, mais ne se fera jamais... Trop de peurs d’etre critiqués, épiés, jugés...


  • patrick (---.---.141.240) 24 octobre 2006 13:12

    Mais Cher Auteur de cet article vous commetez une erreur fondamentale. Car malheuresement ce débat n’aura pas lieu car , même aveuglés, les membres du PS vont bien finir par comprendre que Madame Royal n’est que la definition du vide que l’on pourrait conserver sous atmosphere constante au coté du Mêtre étalon au Pavillon de Breteuil.Sans doute ont-ils deja compris que la donzelle n’est pas de gauche. Il y ades jours ou je me demande si, par rapport à elle, Sarko n’est pas un dangeureux gauchiste ! Bien malin qui pourait definir l’oriantation politique du vide. Peut etre pourrait on demander à Pierre Gilles de Genes ou à tout autres prix Nobel de Physique de théoriser la capacité du Vide à suivre les évolutions conjuguées du régime des vents dans le cadre des sondages.


    • la médüz (---.---.4.204) 24 octobre 2006 20:19

      c’est grave de parler de la vacuité des autres et de ne pas évoquer la sienne propre


  • (---.---.245.171) 24 octobre 2006 13:16

    de toutes les facons cette personne n’a aucune opinion elle pense comme tous les français quellle facilité !!!!!!


    • JiPi (---.---.0.48) 24 octobre 2006 13:18

      Elle veut être leur chef, donc elle les suit.


    • (---.---.162.15) 24 octobre 2006 13:51

      Elle les suit sur certains sujets, pas sur d’autres. Ne serait-il pas bénéfique d’avoir un chef de l’état plus arbitre qu’actuellement ? Moins... royaliste !

      Am.


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 14:01

      Vous avez vraiment besoin d’avoir un papa ou une maman pour vous guider dans vos démarches citoyennes. C’est incroyable ce manque d’autonomie !!! Me trompes-je ?


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 15:19

      Oui en effet, vu les réactions elle pense comme tous les autres français...


    • Emile (---.---.31.74) 25 octobre 2006 09:43

      Merci pour le commentaire. Ca fait plaisir. Je suis Français. Et vous, de quelle planète êtes-vous ?


  • Franceglobal.com (---.---.178.8) 24 octobre 2006 13:40

    En lisant l ?édito d ?Alexis Brézet dans le Figaro sur Ségo qu ?il accuse pour faire court de vouloir soviétiser la France, je me suis dit comme c ?est comme certains monstres réapparaissent lorsqu ?un politique ose dépasser certaines lignes et oser dire que


  • (---.---.105.134) 24 octobre 2006 13:42

    Madame SéGOGOLène a proposé l’obligation des élus à rendre régulièrement des comptes devant des jurys populaires tirés au sort...

    Elle joue trop au Loto, cette dame !

    Elle croyait que la France est une République des Française des Jeux !

    Elle veut faire un tirage au sort tous les Mardis et jeudis (parce que Mercredis, Vendredis et Samedis sont déjà le monopole des Française de Jeux) pour juger nos élus !

    Le nom de cette émisson est « Les République Française des Jeux de Madame GOGOLène », et sera diffusé sur le TF1.

    Mais... les gars qui sont tirés au sort... ils representent qui exactement ?


    • (---.---.162.15) 24 octobre 2006 13:55

      Le tirage au sort est un mode d’éléction démocratique de la Grêce antique. Certaines villes utilisent aujourd’hui ce mode dans les élections de comités de quartiers et ça marche plutôt bien.

      Votre comparaison avec le loto est donc tout à fait mal venue.

      Am.


    • (---.---.105.134) 24 octobre 2006 14:10

      Oui... pour les élections de comité de quartiers avec 50-100 personnes.

      Mais nos élus ont été choisi par un suffrage national... et... ils vont etre juger par un tirage au sort ?

      Les gens qui ont été tiré au sort dans le quartier Neuilly... bien sûr ils vont voté positive le bilan de Sarkozy.

      Mais... les gens qui ont été tiré au sort dans le Quartier Les Tartelet... ils vont considerer le bilan de Sarkozy est NUL !

      Ou est l’objectivité ?


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 14:17

      La comparaison avec le loto n’est pas totalement idiote si on étend ça à la politiques nationales : il doit bien y avoir une dizaine de millions de grilles jouées pour 1 ou 2 gagnants.

      Sur 40 millions d’électeurs, choisir par tirage au sort une vingtaine de « jurés » ça ne serait pas si loin.

      Enfin bon ... l’idée de l’article ne me semble pas totalement idiote : avant de se plaindre après coup de nos élus, on devrait d’abord commencer par bien les choisir, bien définir les critères, et leur demander de s’exprimer clairement là-dessus avant l’élection.

      Si on ne définit pas clairement sur la base de quel projet on définit les élus, comment peut-on leur demander des comptes après coup ?

      Contrairement à ce qu’on lit souvent, aussi bien Mitterrand en 81 que Jospin en 97 que Giscard en 74 ont mis en place presque toutes les propositions majeures qu’ils avaient faites aux électeurs avant d’être élus. Alors commençons par là ... c’ets le meilleur moyen de choisir et le meilleur moyen de juger après coup. Mais ça nécessite d’être clair et précis dans le discours avant l’élection, et de ne pas désigner quelqu’un sur la base d’un discours aussi imprécis.


    • (---.---.105.134) 24 octobre 2006 14:33

      Vous croyez il y a combien de pourcent des français qui sont intelligents et qui s’interessent vraiment à la vie politique ?

      Est-ce qu’ils sont vraiment capable de juger leurs elus ?

      Déjà la pauvre Nolwenn (la militante socialiste)elle s’est fait humilié par GOGOLène devant ses cammarades et journalistes !

      Les juges vont etre choisi par un tirage au sort.

      Et si le tirage au sort tombe sur quelqu’un qui ne sait ni lire ni ecrire... l’émission « Les Republique Française des Jeux de Madame Gogolène » va devenir plus rigolo que les Guignols !


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 15:18

      @ (IP:xxx.x74.105.134)

      Vous avez raison, les citoyens sont indignes. Aussi il faut leur retirer le droit de vote.


    • (---.---.162.15) 24 octobre 2006 15:21

      IP:xxx.x74.105.134, pourquoi donc quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire serait-il moins intelligent et avisé que quelqu’un qui sait ? Tous les électeurs sont égaux dans leur bulletin de vote, au delà aussi.

      Où situez-vous la barrière de la connerie ? De telle sorte que vous soyez du bon côté ?...

      Am.


    • Sam (---.---.116.120) 24 octobre 2006 17:00

      « ..les gars qui sont tirés au sort... ils representent qui exactement ?.. »

      Le tirage au sort garantie qu’il n’y aurait pas de personne contactée avant, manipulée, achetée.

      Il représente lambda, c’est-à-dire tout le monde, comme personne. C’est pour ça qu’il peut juger l’élu car il incarne la citoyenneté, le Pouvoir Souverain au sens de Rousseau.

      Mais rien à voir avec la Francaise des Jeux, quelle idée !


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 17:02

      En général, la corruption commence une fois qu’on est dans le système, pas avant.


    • Sam (---.---.116.120) 24 octobre 2006 17:04

      Pas évidents que les NAP votent Sarko, comme tous les Tarterets le rejettent. Dans les quartiers riches ou pauvres, il y a des gens qui pensent différemment les uns des autres.

      Par ailleurs, un jury comprend des gens de différentes zones, par effet du hasard, et il n’y a pas que des personnes de tel endroit.

      La langue de bois, faut laisser ça à Devedjian.


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 17:18

      @Duong

      Il n’y a pas de système. Les gens ne sont pas tirés au sort pour 10 ans, ils sont tirés au sort une fois (enfin j’imagine, sinon c’est idiot).

      Donc il peut y avoir corruption, mais c’est du coup par coup. C’est pas facile corrompre des jurés par exemple. Le tirage au sort permet d’éviter l’apparition d’une caste de professionnels et de techniciens. Dans notre système nous avons des professionnels de la candidature par exemple, ils sont très bons : ils sont élus.


    • (---.---.105.134) 25 octobre 2006 13:18

      Nos élus sont les professionnelles de « bla-bla-bla ». Ils peuvent parler et se defendre jour et nuit jusqu’à ce que nos yeux devenir sourds et nos oreilles devenir aveugles !

      Madame GOGOL, elle a refusé de debattre devant ses militants ! Parce qu’il est difficile de debattre entre les professionnelles !

      Ce qu’elle a fait devant la télé avec DSK et FAFA ce n’était pas un débat, ce n’était pas un dialog. Mais un monolog.

      Pour elle... en tant que le professionnelles, il est plus facile de rendre des compte aux amateurs, aux peuple, aux jurys.

      Vous avez vus... comme un professionnelles commme Madame GOGOL a traité une petite amateur NOLWENN (une pauvre militante socialiste) ?

      « Va s’y... va s’y.... tu n’a pas besoin de regarder tes copains pour me poser des questions ! »

      Et... la pauvre petite NOLWENN s’est plié en quatre !

      Face à,un professionnelle de « bla-bla-bla » comme Madame GOGOL... les jurys populaires qui n’ont jamais s’entrainer de debattre au Palais Bourbon... ils font se plier en quatre comme la petite NOLWENN !


    • (---.---.105.134) 25 octobre 2006 13:44

      Oui vous etes tous egaux devant le bulletin de vote.

      Mais... entre vous et moi... nous n’avons pas le même capacité pour debattre et argumenter avec quelqu’un.

      Nos élus ce sont les professionnels. Ils passent leur vie pendant 5, 10, 20 même 30 ans au Palais Bourbon pour dire des conneries. Et pendant 30 ans... nous les croyons toujours !

      Peut etre vous etes plus habile de debattre et d’argumenter que moi.

      Mais... si nos elus tombent devant les jurys (choisi par tiré au sort) moins intelligents...

      la scène ne sera pas les jugement entre les jurys et les élus.

      La scène se sera l’enseignement entre les professeurs (nos élus) et les écoliers (les jurys) !


    • pidjos (---.---.96.110) 28 octobre 2006 02:45

      comment être obdjective du moment que vous même vous saviez pas ce que vous dite...je croit que c’est vous qui etes populiste que Mme Royal ! l’avenir des français est en jeux alors je doit savoir que fait - on des mes impôts ...


  • LE CHAT (---.---.75.49) 24 octobre 2006 13:44

    c’est une nouvelle version relookée du jeu de la vérité pour nos politiciens ? ENDEMOL va encore se gaver , mais je crois que les candidats seront rares ....


  • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 13:46

    Elle n’arrive plus à s’en dépétrer de sa pseudo « democratie participative » totalement faussée. Son filon s’épuise, elle le ressert à toutes les sauces mais ça « prend » de moins en moins.

    Passons directement aux Référendums d’Initiaves Citoyennes, comme les Suisses avec un Président à pouvoir limité et symbolique. Elle est là la véritable démocratie. Faut-il cependant que les français commencent à réfléchir par eux-mêmes et n’attendent rien des appareils politiques des partis. Tout le problème est là. Le reste n’est que démagogie dans la bouche de nos « élu-ues » aux dents longues.


  • Jean Chol POIVRESSELLE (---.---.73.11) 24 octobre 2006 14:21

    Et pourquoi pas des jury populaires installés dans un château intitulé « Participative Académy » ?

    On aurait des nominations chaque semaine ... et le spectacle pourrait continuer ... !

    Surtout ne pas prendre le temps de réfléchir en votant sans cesse sur tout ce qui bouge.

    « Je vote donc je suis » : nouvelle formule maxi « Royale » fromage !


  • candidat007 (---.---.122.128) 24 octobre 2006 14:51

    Une seule question à Ségolène ;

    et qui va contrôler les décisions ou choix du jury populaire ? d’autres citoyens tirés au sort ? Madame Royal , elle-même ?

    Il faut cependant ne pas négliger l’aspect positif de la saillie de la reine de la démocratie participative qui revient quand même à remettre la rénovation démocratique au coeur du débat politique.

    Sa proposition part d’un constat général ou « diagnostic partagé » dirions nous pour faire bien, eh bien qu’est-ce qu’elle attend pour revaloriser la démocratie représentative ( non cumul strict des mandats et renouvellement limité à une seule fois pour tous les mandats) ? Non Madame Royal préfère la démagogie et le populisme au volontarisme politique et aux réformes simples mais déterminantes.

    commençons par le plus simple.


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 15:11

      Pas du tout d’accord avec vous. Je critique cette idée parce qu’elle n’est pas fondamentale. En revanche elle est très simple, trop à mon gout, mais c’est un début d’idée.

      Et vous voulez sans doute parler de resprésentation démocratique plutôt que de démocratie représentative non ? car aujourd’hui nos représentants élus démocratiquement ne brillent pas par leur gouvernance démocratique.


    • Sam (---.---.116.120) 24 octobre 2006 17:20

      et qui va contrôler les décisions ou choix du jury populaire ? d’autres citoyens tirés au sort ? Madame Royal , elle-même ?

      Les jurys d’assise décident de la vie et de la mort d’être humains, c’est autrement plus grâve que de l’incurie ou non d’un politicien.

      Et ça marche.

      Quant à « qui contrôlera ? », c’est un faux problème. Bcp de lois encadrent la République et ses manifestations, je ne vous l’apprends pas.

      Par ailleurs, si on accepte le principe du jury populaire, il suffit de définir des règles simples. Que regarde le jury ? Promesses de campagnes, projets et/ou actes durant la mandature. Que sanctionne le jury ? Ce qui contrevient, évidemement, à la loi ordinaire, sanctionné selon la loi ordinaire..Ce qui contrevient aux promesses et projets, sanctionné en fonction de règles de sanction à définir.

      On pourrait très bien, ça serait une belle tache politique, organiser des collectifs dans le pays pour définir le mode de jugement et de sanction d’un jury populaire.

      Les gens seraient motivés et ils trouveraient. Ceux qui doutent ce sont ceux qui ne font pas confiance au peuple. Ou prèfèrent le manipuler comme Chirac qui ne nous a donné qu’un référendum important sur tout son mandat.


  • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 15:07

    Royal fait du populisme en proposant des choses que tout le monde trouve idiot ? C’est bizarre ça. L’idée de jury, de compte à rendre, est une bonne idée : la démocratie ce n’est pas « votez pour moi, après je fais ce que je veux ». Le tirage au sort est le principe même de la démocratie, et de manière constitutive.

    Alors mettre les deux en même temps sur ce sujet, en tout premier lieu... il faudrait cadrer l’idée. Je ne sais pas en effet si elle est bonne, faut l’étudier mais je trouve les réactions révélatrices de nos contradictions actuelles.

    Bon après on a le droit de ne pas vouloir de démocratie. La démocratie est-elle vraiment souhaitable ? Pas forcément. Par contre appeler quelque chose « démocratie » alors que ça n’en est pas, dire « je veux la démocratie » alors qu’on la refuse, et en argumentant que ce n’est pas souhaitable, ça s’appelle de la malhonnêteté.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 15:51

      @ Ropib « Le tirage au sort est le principe même de la démocratie, et de manière constitutive. »

      Oulala le suffrage universel assimilé au tirage au sort ! J’ai vraiment l’impression qu’il va falloir redire les fondamentaux de la démocratie : j’ai essayé de reciter des grandes lignes (non exhaustives) ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14862


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 16:11

      @duong

      Mais je n’assimile pas le suffrage universel et le tirage au sort. Le suffrage universel peut être un outil de démocratie à condition qu’il soit constant, pour toute loi, pour toute décision. Le tirage au sort ne légitimisant pas le représentant il se retrouve obligé d’y avoir recourt.

      Mais j’ai l’impression que ce que vous sous-entendez c’est qu’élire un mec qui a tout les pouvoirs c’est démocratique à condition que l’élection soit au suffrage universel.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 16:35

      Ropib : Je ne comprends toujours pas ce que vous entendez par « le tirage au sort est constitutif de la démocratie ».

      Sinon, je ne veux absolument pas donner tous les pouvoirs à quelqu’un par l’élection.

      Absolument pas ! c’est même ma crainte principale. Mais si on n’élit pas quelqu’un sur la base d’un projet précis, comment juger de son action ?

      Je dis que la BASE, le POINT de DEPART en démocratie, c’est le CHOIX DEMOCRATIQUE, l’ELECTION.

      C’est le point de départ, le choix sur la base d’un projet ... ensuite, il faut des contre-pouvoirs, des compte-rendus de mandat, il y a beaucoup à faire en la matière ...

      Quelqu’un qui a fait des propositions précises est tenu par ces propositions en cours de mandat : c’est le meilleur moyen de contrôle, meêm si celui-ci évidemment mérite d’être mieux surveillé (mais Mitterrand, Jospin, Giscard ont appliqué presque toutes les propositiosn majeures qu’il avaient exprimées avant l’élection).

      Mais ceux qui on donné leur confiance totale à Ségolène Royal sans rien savoir de ses propositions précises, ceux qui disent tout et son contraire pour défendre ses propos qui disent tout et son contraire, ceux-là se placent dans la tradition monarchique de la Ve République, que je récuse.

      Moi, je veux la suppression de la Ve République et de l’élection présidentielle et que chaque liste candidate (y compris protestataire) soit tenue de déposer un programme précis sur toutes les grandes fonctions de l’Etat deux mois avant l’élection. Ensuite, compte-rendu obligatoire et explications pour expliquer pourquoi telle proposition a dû être corrigée de telle manière, adaptée de telle manière, pourquoi telle autre n’a pas pu être mise en oeuvre, et analyse critique par la presse et par divers contre-pouvoirs (dont la cour des comptes et le conseil économique et social).

      Mais avant de juger les élus a posteriori, il vaut meiux d’abord bien les choisir, et par ailleurs, comment les juger autrement que sur un peojet qui avait été approuvé par le suffrage universel ?

      A l’inverse de cette philosophie vraiment démocratique, la plupart des Ségolistes ont mis toute leur foi en Ségolène Royal, malgré l’imprécision et la contradiction de ses propositions, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse ... attention à la désillusion ! C’est là qu’est le culte de la personnalité et la dérive monarchique.

      Si elle veut vraiment la démocratie, qu’elle commence par supprimer la Ve République et la fonction présidentielle et ses dérives monarchiques !


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 16:55

      @duong

      Mais pourquoi définir un projet à l’avance ??? Pourquoi juger a posteriori ? Je ne suis pas contre mais c’est juste que c’est pas la démocratie ça. Dans la démocratie on ne choisit pas quelqu’un qui va choisir à notre place (même avec un projet béton, même avec toutes les bonnes intentions du monde, c’est pas le problème, Marc-Aurèle était un empereur éclairé, certes, mais il était empereur, c’est pas pour ça que c’est un « méchant »), non, on choisit à chaque fois. Il y a des projets, choisis, et si finalement on choisit d’en changer, on en change.

      On voit bien tout le caractère bloquant d’un tel système. Là n’est pas le problème : si on n’aime pas la démocratie, disons-le. Si on l’aime mais que ce n’est pas possible, mettons en place des réformes petit à petit, éduquons le peuple (nous-même hein) et puis voyons ce qui est possible de faire.


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 16:58

      @duong

      J’ai oublié... il semblerait qu’elle soit pro 6è république, et montebourg est d’ailleurs avec elle. A voir bien sûr, et je ne dis pas que c’est la meilleur, je trouve que beaucoup de politiques ont de bonnes idées.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 17:11

      @Ropib : si vous voulez que le peuple puisse voter sur chaque mesure et non pas sur un projet complet à l’avance puis juger a posteriori de son application, alors il faut aller vers une généralisation des référendums mais ça n’est pas du tout ce que Ségolène Royal a proposé.

      Demandez à TB, commentateur sur ce site : lui connait le sujet.

      Ou alors vous proposez que ce jury citoyen « tiré au sort » vote à chaque fois ? Ségolène Royal n’a pas du tout proposé ça non plus, voir ses précisions suite aux réactions.

      Sinon, vous dites « il semblerait qu’elle soit pro-6e république, d’ailleurs Montebourg est avec elle ».

      « il semblerait » : c’est toujours la même histoire, si c’est ce qu’elle veut, pourquoi ne le dit-elle pas clairement ? Pourquoi n’a t-elle pas repris une seule idée de Montebourg (à part la possibilité pour le parlement de délibérer sur les questions internationales) qui a des idées bien précises sur cette question ?

      Montebourg a dit clairement qu’actuellement, Ségolène Royal n’est pas pour la 6e République. On ne vit pas avec des « il semblerait ».


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 17:25

      @Duong

      Je ne suis pas pro-royal, donc ce n’est pas le débat, je ne m’y connais pas suffisamment sur ses positions sur ceci ou celà, excusez moi.

      Pour la démocratie je pense, hélas, qu’on ne peut pas mettre d’un seul coup des assemblées cityennes partout, obliger les entreprises à libérer les salariés à une certaine heure pour qu’ils puissent s’acquérir de leurs devoirs, mettre en place un revenu de citoyenneté ouvert à tous (et avec obligation d’y travailler comme en tant que salarié), avoir une politique hygiéniste en terme d’éducation et de culture... etc. Il faut commencer petit à petit ou alors c’est vite la Terreur, et ce n’est plus du tout la démocratie.

      Je dis tout ça, finalement je ne parle plus de Royal, je ne sais pas du tout si elle serait d’accord avec tout ce que je raconte hein, ce sont des idées à moi.


  • Rage Rage 24 octobre 2006 15:16

    Bonjour Alain Hertoghe

    Que Ségolène Royal n’ait pas de fond, c’est certain. Cependant ne lui jetons pas trop vite la pierre sur ce morceau de phrase tiré à la va-vite d’un discours.

    Si le jury citoyen pour juger d’un élu me semble en l’état infaisable (mais nos élus ne sont pas à leur coup d’essai dans l’infaisabilité), force est de constater qu’une nécessaire transparence de leurs actes soient requis.

    Alors au lieu de percuter, notre madame propose sans doute une version soft de ce qu’elle souhaiterait faire. Et même si elle ne le souhaitait pas, cette transparence est aujourd’hui plus que nécessaire, elle est vitale.

    Deuxièmement, que SR esquive les militants socialistes, ça se comprend. Le problème des militants socialistes, et pire encore, du MJS (que je fréquente parfois pour « voir de mes yeux ») c’est l’aveuglement face à la réalité. Les 3/4 des militants sont soit des étudiants, soit des retraités, et quand ils sont actifs, ils sont tous dans des positions « protégées » qui leur permettent de « parler ».

    Car au PS, on parle, on parle, on parle. A celui qui aura la plus belle réthorique. Mais alors sur le fond... rien. Le fond, c’est tabou, en parler serait trop reloud !

    Mieux vaut discuter du candidat, de ses éventuelle capacité, de s’extasier sur une phrase, de disserter sur le pourquoi du comment... A droite, c’est l’inverse, seul celui qui dirige a le droit de parler, et tout ce qui est dit est sacralisé, applicable de suite. Villepin se réveille avec CPE dans la bouche, et c’est parti (pour une belle merde) !

    A gauche, on discute. En 2002, ils discutaient déjà. Après 2002, ça discutait encore « comment, pourquoi, merde alors... ». Ils tirent des leçons (comme à l’UMP) ! La preuve : Toujours les mêmes !

    Ah non, ça, le changement, c’est un gros mot !

    Alors monsieur Hertoghe, arrêtons la langue de bois. Arrêtons de discutailler sur ce que SR a dit ou pas dit, mais allons au fond des choses et présentez donc un article qui démontre clairement que dans les 2 cas (UMP-PS) nous sommes dans une oligarchie-républicaine qui a des idées sur tout, mais surtout pas d’idées.


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 16:22

      Une seule idée. Derrière la tête (des partis) : rester au pouvoir, vivre comme un prince ou une princesse dans son fief (président de conseiller général, maire de grosse agglomération) pendant que les agneaux se taisent et se font tondre.


  • pois-chiche (---.---.64.135) 24 octobre 2006 15:23

    @ rage :

    « Que Ségolène Royal n’ait pas de fond » c’est doc gynecon qui te l’a dit ?


  • (---.---.57.51) 24 octobre 2006 15:30

    CHIRAC, ROUSSIN, TIBERI, PASQUA... (et les autres)

    STOP L’IMPUNITÉ Mis à jour le :15 mars 2006. Auteur : Olivier Cyran.

    Il y a tout juste dix ans, on apprenait que les HLM de Paris ne servaient pas seulement à loger les copains de la mairie mais aussi à financer le RPR. Dans une vidéo, un porte-valise racontait notamment avoir remis 5 millions de francs en liquide à Michel Roussin et Jacques Chirac.

    Aujourd’hui, l’affaire des HLM de Paris passe enfin en procès. Sur le banc des accusés, une cinquantaine de lampistes et de sous-patrons du BTP, mais pas de Roussin ni de Chirac.

    Dans un livre coup de gueule [1], le journaliste Sébastien Fontenelle exprime le dégoût que lui inspirent ces « IMPUNITES FRANCAISES ». Jugeant que ses enquêtes revenaient à pisser dans un violon, il jette aujourd’hui l’éponge pour se consacrer à... la décroissance. Rencontre.

    CQFD : « On ne dira jamais assez les ravages du sentiment d’impunité pour une minorité de voyous », a dit Sarkozy récemment. Ton livre lui donne raison : de Balkany à Chirac en passant par Tiberi ou Pasqua, les ravages de l’impunité sont spectaculaires. Que faudrait-il pour que ça change ?

    Sébastien Fontenelle : Il suffit de compter jusqu’à trois !

    UN : on a aujourd’hui un ministre, Renaud Donnedieu de Vabres, qui est l’un des rares politiques à avoir été condamné pour blanchiment [2]. Il n’a pas jeté un caillou sur un car de keufs, hein ? Il a blanchi de l’argent sale.

    DEUX : quand des outrecuidants ont osé murmurer que Sarkozy avait un peu manqué de tact en promettant de taper sur la « RACAILLE » des banlieues, il a répondu que pas du tout, qu’il n’avait fait que répondre à une brave petite dame qui lui demandait : « Quand c’est qu’vous nous débarrassez de cett’racaille (des banlieues) ? »

    Par conséquent, TROIS : si nous voulons vraiment que ça change, nous devons tous écrire à Sarkozy pour lui demander quand il va se décider à nous débarrasser de la RACAILLE qui détourne l’argent public et blanchit des pots-de-vin.

    Dans ton livre, tu cites de larges extraits d’un manuscrit posthume de Chantal Pacary, qui arrosait de dessous-de-table plusieurs partis politiques français. Huit ans après, cette affaire n’a toujours pas été jugée. Pourquoi avoir effacé le nom des personnalités qu’elle a mises en cause ? Et puisqu’on est entre nous, peux-tu nous dire maintenant de qui il s’agit ?

    Naan, je ne peux pas. Sinon vous et moi on n’aura pas assez de notre vie pour payer les dommages et intérêts que nous demanderont ces braves gens. Un manuscrit ne fait pas une preuve, surtout quand son auteur est décédé. Les carnets de Chantal Pacary dorment depuis des années dans les tiroirs d’un grand éditeur parisien et je serais surpris qu’ils en sortent un jour.

    100 MILLIONS d’euros, c’est le montant des sommes détournées dans l’affaire des marchés publics d’Île-de-France, dans laquelle les responsables politiques impliqués ont TOUS été blanchis par la justice.

    J’ai calculé qu’avec cet argent, on pourrait à la fois sauver la vie des deux millions d’enfants qui meurent chaque année dans le monde faute de vaccins et doubler les revenus de 17 000 Rmistes pendant un an. Ça fait réfléchir, hein ?

    Et encore, ces 100 millions d’euros ne représentent qu’une infime partie de l’argent de la corruption. Pour mémoire, dans la seule affaire des frégates de Taïwan, il était question de 2,5 milliards de francs de pots-de-vin. Il est vrai que c’est une paille, n’est-ce-pas, par rapport au scandale des fonctionnaires surpayés, comme ils disent dans Le Point...

    Sarkozy vient d’élaborer un projet de loi prévoyant que les délinquants en herbe soient détectés en maternelle dès l’âge de trois ans. De quoi tuer dans l’oeuf la corruption des cols-blancs, ne crois-tu pas ?

    Voui, mais je trouve la droite un peu molle sur ce coup-là : pourquoi trois ans seulement ? Le vrai courage serait d’envoyer la BAC dans les crèches et les maternités ! Surtout celles des quartiers pauvres, n’est-ce pas, puisqu’il est établi que les HLM sont des foyers de malversations politico-financières...

    La presse a ardemment défendu la liberté d’expression ces dernières semaines. D’après ton expérience, qu’en est-il de cette liberté pour un journaliste d’investigation spécialisé dans les « affaires » ?

    Si je puis me permettre, la bonne question serait : « Qu’en est-il de cette liberté ? » tout court. Et j’ai un peu de mal à te répondre, parce qu’à chaque fois que j’en parle, soit je hurle de rage, soit je pouffe, en fonction de mon humeur. Là, ta question me donne envie de balancer quatre cents pages énervées.

    Alors je vais prendre un exemple, minuscule mais révélateur. Pour illustrer la « quatrième de couverture » de mon bouquin, mon éditeur voulait utiliser la photo officielle de Chirac, celle de Bettina Rheims, l’artiste subversive. Quand on a demandé cette photo à la Documentation française, qui en détient les droits, un de ses responsables nous a répondu par mail : « Ce portrait ne peut être utilisé que pour illustrer la fonction officielle du Président. Je ne puis malheureusement accéder à votre demande et vous fournir ce portrait pour l’ouvrage Impunités françaises, car l’utilisation prévue ne correspond pas à notre mission et à notre engagement auprès de la Présidence de la République. »

    Je n’en tire pas de grandes leçons, mais des fois, la nuit, je me réveille en sursaut parce que j’ai fait un cauchemar, toujours le même, dans lequel j’habite un pays où il est plus difficile de s’attaquer à Chirac qu’à Mahomet.

    Un pays où les journalistes sont nommés par un marchand d’armes et un ministre de l’Intérieur, comme sur Europe 1, propriété de Lagardère, où un poste au service politique a été pourvu après consultation de Sarkozy. La liberté d’expression ?...

    Un tout petit exemple encore. À Charlie Hebdo, on a expliqué à mon éditeur qu’on ne parlerait pas de mon bouquin parce que, je cite, « à Charlie on ne touche pas au PS ». Quelques jours plus tard, le directeur du journal, Philippe Val, cosignait avec BHL le déjà célèbre « manifeste des douze » pour « la liberté d’expression ». Je le relis plusieurs fois par jour, parce que les occasions de se marrer ne sont pas si nombreuses...

    Propos recueillis par Olivier Cyran - Article publié dans le n° 32 de CQFD, mars 2006.

    [1] Impunités françaises, de Sébastien Fontenelle (éd. Privé, 2006).

    [2] L’actuel ministre de la Culture a été condamné le 14 février 2004 à 15 000 euros d’amende pour blanchiment d’argent dans le cadre du financement occulte de l’ancien Parti républicain.


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 16:27

      Envoies directement le lien. Penses un peu aux autres et au papier que tu gaspilles, à tous ces arbres que tu arraches ... euh non, là ça marche pas.

      Trop long ton commentaire. Du coup, je ne le lis pas.


    • parkway (---.---.18.161) 25 octobre 2006 13:34

      tiens c’est marrant ces histoires ! moi qui croyais être paranoiaque ?

      Alors comme ça, beaucoup de politiques sont complètement pourris ?

      et je ne suis pas le seul à le penser ?

      putain, quand est-ce qu’on la fait la révolution ?


  • michel bouichou (---.---.243.85) 24 octobre 2006 15:41

    « Ségolène ne fait visiblement pas confiance aux adhérents du PS pour être d’honnêtes citoyens, mais nous savons en quelle estime, en revanche, elle tient ces experts légitimes, impartiaux et inspirés que sont naturellement tous les Français ».

    Cher Alain, sachez quant tant qu’adhérent socialiste j’ai la farouche impression que Ségolène Royal fait preuve d’un immense respect pour chaque citoyen, adhérent ou non au PS et c’est celà qui a entraîné son énorme popularité. Nous avons un devoir de victoire malgré vos affirmations à l’emporte pièce et un bon procés d’intention.

    Oui pour nous c’est elle ! Et vive la démocratie participative !


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 15:58

      Je suis désolé mais le respect des citoyens et des militants implique d’abord d’expliquer clairement ce qu’on veut faire, et pas de se contredire immédiatement après. Sans ça, il n’y a rien à faire.


  • gem (---.---.117.249) 24 octobre 2006 16:00

    Démagolène en a encore fait une bien belle.

    Mais oui, vous avez raison, chiche : pourquoi ne pas diviser par deux le mandat des députés, et les remplacer, sur la seconde moitié de la législature, par des citoyens tirés au sort ?

    On verrait ainsi les mérites respectifs de l’aristocratie, élective, et de la démocratie, qui fonctionne par tirage au sort. Sans exclure de panacher les deux (un ancien député par tirage au sort pouvant se présenter aux suffrages)


  • Bonjour Tristesse (---.---.214.239) 24 octobre 2006 16:06

    Une explication qui ne correspond pas à votre fantasmagorie :

    « Il ne s’agit pas d’un mouvement de défiance à l’égard des élus mais bien au contraire de savoir comment une participation populaire peut aider les élus à accomplir leur mandat », a insisté sur RTL la candidate à l’investiture socialiste. « Et pour essayer d’associer ceux qui se sentent déconnectés des affaires publiques, on va les chercher et on leur propose de participer à des jurys de citoyens qui comparent les promesses avec les résultats », a ajouté qu’il n’est « pas du tout » question de sanctionner les élus. « Nous sommes dans une stratégie ’gagnant-gagnant’ qui permettent d’éclairer la décision publique parce que les citoyens ont envie de participer entre deux élections ». « Ces commissions n’ont pas de pouvoir de sanction. Elles ont un pouvoir d’évaluation, de réflexion, sur les politiques publiques qui sont mises en place », a encore dit Ségolène Royal.


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 16:41

      Ta Ségolène chérie cumularde, copieuse et négrière, elle me les brise, Françoise. Qu’elle lâche le mot, le seul, le vrai qui traite vraiment de démocratie et qui élève tous les débats en responsabilisant enfin les français sur la manière dont ils veulent construite, sans les Partis, leur avenir commun : les Référendums d’Initiatives Citoyennes. Point barre. Sinon, c’est encore que du blabla.

      J’avais posé trois fois la question, formulée chaque fois de façon différente, sur son site « désirsd’avenir ». Trois fois censuré pendant que s’égrénaient sans cesse des commentaires acceptés, tous plus ou moins sirupeux à la gloire de Ségo. Et je reçois depuis, tous les jours, des offres d’adhésion au PS. Alors, Ségo et sa « democratie participative » elle peut se la mettre là où je pense.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 16:46

      Toujours la même technique : provocation-réaction-réécriture complète de ses propos.

      Où est la vérité ? Peut-on élire à la présidence quelqu’un dont il faut systématiquement atténuer et contredire les paroles qui ne correspondent pas au sens qu’on leur donne après coup ? Pourquoi ne peut-elle pas s’exprimer clairement dès le départ ? Rosanvallon avait exprimé beaucoup plus clairement les projets de la « République des idées », sans "mettre le feu aux poudres.

      On est typiquement en présence, comme avec Sarkozy, de propos extrêmes et démagogiques qui ont 4 conséquences :
      - ces propos sont séduisants par leur idéalisme et leur apparente simplicité
      - ces propos révoltent par leur extrêmisme ... d’où des réactions effarouchées, ce qui lui permet de se positionner en position de « victime ».
      - ces propos sont souvent très éloignés du projet de fond, qu’il soit nuisible (Mao), ou plus modéré
      - ces propos « mettent le feu » au pays pour toutes ces raisons.

      Est-il souhaitable dans la période très dangereuse et difficile qui nous attend de nommer à la présidence quelqu’un qui « mette le feu » au pays pour des propos maladroits ?


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 16:49

      Encore une fois, je me fais avoir avec le passage à la ligne" chez Agoravox, désolé :

      je disais que ces propos extrêmes et démagogiques ont quatre spécificités ;

      - ces propos sont séduisants par leur idéalisme et leur apparente simplicité

      - ces propos révoltent par leur extrêmisme ... d’où des réactions effarouchées, ce qui lui permet de se positionner en position de « victime »

      - ces propos sont souvent très éloignés du projet de fond, qu’il soit nuisible (Mao), ou plus modéré

      - ces propos « mettent le feu » au pays pour toutes ces raisons.

      Est-il souhaitable dans la période très dangereuse et difficile qui nous attend de nommer à la présidence quelqu’un qui « mette le feu » au pays pour des propos maladroits ?


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 17:03

      Moi aussi, je me suis déjà fait avoir. On te propose des tirés à la ligne bien propres, tu envoies et ... ??? tout se suit à la queue leleu !

      Cela dit ton commentaire est parfaitement compréhensible en première version.


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 17:09

      @duong

      Pour l’instant je n’ai pas entendu de propos extrêmes. Si tu fais référence aux travaux d’intérêt général (voir humanitaires) encadrés par l’armée... bon ben alors on va continuer de parquer les gens par 7 dans des cellules faites pour 2, c’est vachement moins extrême comme truc c’est connu.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 17:17

      @Ropib : non elle n’a pas présenté cette mesure uniquement comme une « alternative à la prison » :

      ce serait pour tout jeune délinquant de plus de 16 ans « au premier acte de délinquance ».

      Autant te dire que ça va concerner vachement plus de monde que ceux qu’on envoie en prison.

      Quand je parle de déclaration extrêmes beaucoup plus démagogiques que correspondant à des mesures applicables de manière concrète, je pense aussi au 2e adulte présent en classe (d’un rapport coût-inefficacité extrême par rapport aux mesures « réelles » qui existent dans plein de pays contre la « violence scolaire »), les enseignants présents 35 heures dans les établissements, l’immigration temporaire pour lutter contre le regroupement familial, la suppression de la carte scolaire ...


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 17:35

      @Duong

      Tout ceci me semble faire partie d’idées discutables non extrêmes. Ou alors il faudrait me dire à quelle extrémité on touche. Une extrême, même si c’est théorique j’en conviens, c’est qu’on peut difficilement allez plus loin. Dans tout ce que vous citer je trouve que les positions sont plutôt modérées.


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 24 octobre 2006 16:07

    Ségolène Royal a défendu mardi 24 octobre sa proposition de créer des jurys de citoyens tirés au sort en soulignant que leur rôle serait de « donner des avis » et d’« évaluer » l’action des élus afin de « renouer le lien civique » dans le pays.

    « Le débat est ouvert, ce qui est important c’est de bien comprendre comment ça marche », a déclaré la candidate à l’investiture PS pour la présidentielle à l’issue de la réunion hebdomadaire des élus qui la soutiennent à l’Assemblée nationale.

    « Au moment où l’on cherche le moyen de renouer le lien civique, c’est une façon d’aller chercher les citoyens qui sont les plus éloignés du fonctionnement des institutions ». Il s’agit de « nourrir le travail des élus, pas de s’y opposer ».

    Mme Royal a rejeté toute idée de sanction émanant de ces jurys, « tirés au sort sur les listes électorales ». « La sanction, c’est le vote ».

    Insistant sur la dimension « d’évaluation », elle a expliqué qu’en consultant les jurys citoyens, il s’agissait « de savoir si les décisions prises sont bien adaptées aux besoins ».

    « Ils émettent des avis soit sur des sujets précis, soit sur des politiques globales de quartier, (...) soit sur l’évaluation des politiques publiques comme par exemple l’indice des prix », a-t-elle insisté.

    Elle a cité « l’application de la loi sur les 35 heures » et le CPE (Contrat première embauche). « Il y aurait eu un jury citoyen de 150 jeunes, un gouvernement aurait vu tout de suite que cela ne pouvait pas passer la rampe ».

    Elle a précisé que ces jurys « ne se substituaient pas » aux syndicats. « C’est un des éléments de la démocratie participative (....). Ce n’est pas une mise en cause des élus [...] Des élus se sont inquiétés alors qu’en fait, ils la pratiquent ».

    Plusieurs élus ont fait part d’expériences de démocratie participative dans leurs communes. François Rebsamen, maire de Dijon, a cité le tirage au sort des représentants de conseils de quartiers. Gilbert Roger, maire de Bondy (Seine-St-Denis) a évoqué les conseils consultatifs de quartier et le conseil des « sages » formé de retraités.

    Le sénateur de Paris David Assouline a souligné que la proposition de Mme Royal était inscrite dans la contribution de la fédération de Paris au programme PS « adoptée à l’unanimité notamment par certains élus qui la contestent aujourd’hui ».

    La candidate avait évoqué en 2002 cette « expérience de démocratie participative pratiquée dans de nombreux pays comme l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Catalogne ».

    Ceux qui évoquent le retour de Pol Pot ou de la révolution culturelle chinoise ne sont pas de très bonne foi.


  • alexandre95 (---.---.9.79) 24 octobre 2006 16:10

    Oser se faire l’égérie de la démocratie participative quand on refuse de débattre avec ses adversaires à la candidature, c’est osé... Le dimanche, elle propose des jury pour juger les élus, et le lendemain, elle refuse de participer à une émission radiophonique avec Fabius et DSK, qui aurait permis à de nombreux auditeurs d’être juges, à leurs tours, de la vacuité et de la fatuité de la Dame Patronesse du Poitou


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 16:22

      Je ne connais pas réellement les raisons de chacun. Par contre il est clair qu’effectivement rendre publique un débat interne musclé n’est pas forcément bon pour rassembler les électeurs.

      Alors c’est vrai que c’est pragmatique comme point de vue et peu démocratique. Mais être démocrate pour avoir un dictateur au second tour ce n’est pas une bonne méthode.

      En faisant l’hypothèse que Royal accepte le débat musclé, que même elle arrive à bien s’en sortir et qu’elle se retrouve candidate. Et bien je pense, mais je me trompe peut-être, que beaucoup d’électeurs auront abandonné le PS. En plus il y a les élections législatives derrière, l’union est nécessaire. Je pense que le chemin choisi par le PS n’est pas facile, qu’ils sont d’ailleurs les premiers à le faire. Il est donc nécessaire pour eux de faire très attention. Je pense que certains à l’UMP sont prêts à aller dans cette direction, mais ils ne sont pas si nombreux. Mais il faut reconnaître à Sarkozy de grands changements dans la vie de son parti.


  • José w (---.---.25.142) 24 octobre 2006 16:21

    Une fausse bonne idée.

    Une idée démagogique impossible à mettre en oeuvre réellement dans les faits : car on peut être assuré que ces jurys citoyens seront aussi triés sur le volet, coachés et manipulés que ceux qui viennent interroger les stars lors des pseudo-débats éléphantesques.

    Du coup, ces jurys populaires auront tôt fait de se transformer en faire-valoir du ou des candidats...

    Aridsson, expert en démagogie télévisuelle, l’avait essayé, mais ça n’a visiblement pas eu beaucoup d’avenir...


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 16:24

      Les jurys existent aussi dans la justice...

      Et je crois que ce qu’elle propose n’est pas vraiment de juger justement. Elle n’a pas beaucoup défini grand chose d’ailleurs, on verra.


  • candidat 007 (---.---.122.128) 24 octobre 2006 16:45

    Madame Royal a t’elle déjà fait partie d’une association locale, un peu contestataire, et qui aurait accepté de faire partie d’un comité de pilotage quelconque sur un projet local, a t’elle déjà essayé de faire avancer en tant que bénévole un projet dans une enceinte dite participative, a ‘t’elle réussi a faire vivre une association citoyenne sans subventions, s’est ‘elle coltinée en tant que bénévole associatif des représentants de corporatismes économiques dans une telle enceinte ? s’est ‘elle battue pour faire reconnaître le statut de vrais partenaires aux associations qui acceptent de participer à des débats locaux, pour qu’elles puissent suivre avec disponibilité et financièrement, les débats sur le long terme, ? A l’évidence non ?

    Madame Royal, sortie de l’ENA a toujours été élue , et toujours du côté du manche !!

    Son projet de démocratie participative est totalement théorique. Et donc on va lui répondre par la théorie.

    Quelques questions à Ségolène ; Qui va contrôler les décisions ou choix du jury populaire ? d’autres citoyens tirés au sort ? Madame Royal , elle-même ?

    Et d’autres encore , le tirage au sort c’est parmi des volontaires ? parmi des représentants d’ associations plus ou moins croupions, des corporatismes locaux ? Que fait ’elle des comités économiques et sociaux, des cour des comptes ? ? les tirés au sort seront incorruptibles ? ils auront un statut ? ils seront indemnisés de leurs frais comme les élus, experts et autres permanents d’organismes ? Ils seront considérés comme partenaires ou faire valoir ? Pourquoi a t’on depuis une dizaine d’année rendu plus compliqué l’accès des associations au Tribunal adminsitratif en les condamnant à de trés forts dépens en cas de rejet de l’action ?

    Ségolène Royal, c’est le n’importe quoi de la démocratie. D’ailleurs ses propres porte-parole se contredisent allègrement.(sanction, pas sanction ? observatoire, véritable jury ? etc...) Dray, Savary, mais Montebourg se tait. Peut être qu’il est attéré ?

    un aspect positif quand même !!

    Il faut cependant ne pas négliger l’aspect positif de la saillie de la reine de la démocratie participative qui revient quand même à remettre la rénovation démocratique au coeur du débat présidentiel.

    Sa proposition « marketing » part d’un constat général ou « diagnostic partagé » dirions nous pour faire bien, qui concerne le triste état de notre démocratie représentative.

    Mais qu’est-ce qu’elle attend pour revaloriser la démocratie représentative ( non cumul strict des mandats et renouvellement limité à une seule fois pour tous les mandats) ? Non Madame Royal préfère la démagogie et le populisme au volontarisme politique et aux réformes simples mais déterminantes.

    Par exemple - Pourquoi ne pas rendre obligatoire les référendums locaux pour tous les grands projets dans les villes au lieu de les laisser à la discrétion de la municipalité, (a ce sujet, le PS préside au destinées de 21 Régions, que font’ils du référendum régional sur les grands projets ?) réfléchir aux lois sur les enquêtes publiques, rendre plus coercitives les conclusions des cour des comptes, rendre plus transparentes les subventions des institutions publiques, permettre le financement d’études contradictoires,. Enfin les vraies réformes ne manquent pas ?

    Commençons par le plus simple pour revitaliser la démocratie et moderniser la vie politique.

    Mais étonnamment Madame Royal, ne s’aventure pas sur ces propositions ! A la limite comme tous les candidats elle propose le mandat unique pour les seuls députés. Mais ce n’est aussi qu’une promesse trés limitée et qui plus est bien évidemment ce n’est qu’une promesse.

    Non, Ségolène préfère s’appesantir à satiété sur sa démocratie participative, la « démocratie gogo », qui occupe les journaux, et qui va de conseils de jeunes, en conseils des enfants, jusqu’au jury populaires sans d’ailleurs se préoccuper le moins du monde des modalités d’efficacité. Il s’agit d’occuper les médias.

    Non, Madame Royal s’occupe des « pâtisseries médiatiques » alors que les citoyens ont faim d’une démocratie moderne et vivante, d’une démocratie représentative renouvelée.


  • nono (---.---.143.12) 24 octobre 2006 16:52

    je trouve l’idée de jurys qui évalueraient les actions des élus pas si mauvaise... évidemment, si celle qui l’a proposée refuse de se l’appliquer à elle même, on aura la preuve que c’est de la démagogie. si en revanche elle accepte elle même cette confrontation avec des habitants de sa région, on pourra dire qu’elle a fait une proposition moderne et courageuse. pourquoi la dénigrer à priori ? je pense qu’en revanche il faudrait faire pression (tous les contributeurs de ce dossier pour commencer ?) pour que Mme Royal soit soumise à ce jury populaire si elle était désignée par les militants (l’idée de jurys évaluant l’action locale des deux candidats en lice au second tour me paraît plutôt pertinente)


  • Olivier (---.---.18.148) 24 octobre 2006 16:53

    Et si, avant de penser à juger les actes des élus, on allait déjà voter en masse ? Parce que tirer au sort, c’est avoir 1 chance sur 3 de tomber sur quelqu’un qui ne prend même pas la peine d’aller voter ! Alors lui demander son avis ne semble pas vraiment utile ...

    Sinon, cette proposition est totalement démagogique. Un jury citoyen ne sanctionnera pas sur les résultats mais sur ses propres idéaux politiques ou sur ses problèmes personnels au moment T. A part rajouter de la confusion et rendre le pays encore moins gouvernable et réformable qu’il ne l’est déjà, je vois pas bien à quoi cela pourra servir.

    La participation citoyenne doit se faire sur l’émergence d’idées et de solutions (via une commission parlememtaire neutre par exemple) et pas sur une nouvelle possibilité de dénigrer l’action des élus. Il faut chercher l’intervention positive qui aide à faire avancer les choses plutôt que le jugement à postériori (qui ne fait que perdre du temps) sur des décisions déjà entérinées. Pour ce dernier, les élections (très rapprochées aujourd’hui) suffisent largement.


  • Sam (---.---.116.120) 24 octobre 2006 16:55

    Oui, elle a bien senti le vent ; ils doivent rendre compte.

    L’impunité, le laxisme, la corruption à tous les échelons du métier politique deviennent trop évidents.

    Elle, comme les autres élus, sentent bien que la cocotte tremble.

    Mais qui dit jury, dit sanction ?..Je n’ai pas vu grand-chose là-dessus dans l’article.

    Parce qu’enfin dans n’importe quelle activité, le fautif est sanctionné : rétrogradation, blâme, sanction financière, prison et autres !

    Personne n’échappe à ca...Sauf les élus qui font les lois servant à condamner les fautes, les abus, les malversations, enfin tous les travers que la République peut s’ennorgueillir de réprimer, et dont les élus sont censés être l’incarnation...

    Dernière chose : jury citoyen, coordonné (des fois que ces cons parlent comme des boeufs..) par - au hasard - deux journalistes...Et puis quoi, encore ?!

    En matière de langue de bois, autoritarisme, manip de débats, on a les Chabot, les Ockrents et d’autres. En matière de lissage à l’insignifiance on a Duhamel. En matière de connivence totale on a Elkabach.

    Décidément, les journalistes aujourd’hui, à tous les étages, on eut aussi donné la preuve qu’ils ne sont pas crédibles dans l’impartialité, comme personnes, sans parler des tares structurelles du système médiatique, qui induisent une faiblesse envers les pouvoirs.

    Donc jurys à « animer », si besoin est, par des animateurs, ou des professeurs.

    Je ne sais si c’est Royal qui a proposé d’« animer » les débats avec deux journalistes, mais faut vraiment avoir du culot quand on voit dans quel marigot la presse baigne aujourd’hui.

    Moins indépendants des pouvoirs, moins citoyens dans l’ensemble, y a pas. Même si, en cherchant bien, on peut trouver l’exception.


  • Gérard (---.---.5.158) 24 octobre 2006 16:59

    Voilà (enfin) du vrai, du grand Hertoghe. Proposition pleine de bon sens. Ségolène Royal accepterait-elle de rendre des comptes à ses administrés du Poitou-Charente pour montre l’exemple ?


    • Pascal J. (---.---.175.86) 24 octobre 2006 20:30

      Il serait intérressant de montrer à nos concitoyens comment Ségolène Royal dirige la Région Poitou-Charentes. Beaucoup de ceux qui croient à la sincèrité de ses propositions en seraient pour leurs frais : pas plus de « Jury citoyens » là-bas qu’ailleurs. Ses méthodes autocratiques de direction au niveau local se font déjà pas, paraît-il, l’unanimité chez ses amis politiques. Donc difficile d’être crédible !


    • Pascal J. (---.---.175.86) 24 octobre 2006 21:25

      Pas besoin de « Jurys populaires », ni d’« Agences d’annotation » pour évaluer le travail de nos élus tant nationaux que locaux, surtout s’il n’ont pas de pouvoir coercitifs. Tout ça, c’est de la démocratie directe au rabais !

      Des structures qui exstent déjà comme les Cours des Comptes, les Conseils économiques et sociaux, les Inspections Générales dépendants de diverses administrations sont là pour ça. Certes, leur pouvoirs d’investigations et de sanctions doivent être renforçés pour être réellement efficaces.

      Je crois personnellement plus aux vertus de la démocratie directe tel qu’elle est appliquée notamment en Suisse, avec son arsenal législatif comme par exemple : le droit de pétition ou le référendum d’initiative populaire.

      Même aux Etats-Unis, dans la plupart des états qui appliquent cette démocratie directe, il existe la procédure du dite du « Recall », ou l’élu indélicat ou incompétent est comtraint par ses électeurs, suite à une pétition, de remettre son mandat en jeu avant son terme lors d’un référendum.

      Et croyez-moi, si vous le voulez, je suis persuadé que si nos élus étaient soumis à ce type de règles draconiennes, il seraient beaucoup plus à l’écoute de leurs administrés et tiendraient ainsi leurs engagements électoraux.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 octobre 2006 13:59

      La « paraît-il » est en effet essentiel dans votre commentaire. Avez-vous fait une enquête auprès de qui cela « paraît-il » et de combien de personnes ?

      Cela du reste n’enlève rien à la valeur prospective et projective de cette proposition qui exige par elle-même d’être respectée ; ne pas la respecter alors que l’on s’y est engagé personnellement dans le cadre d’une élection aussi importante serait politiquement suicidaire !


  • Gregz (---.---.126.168) 24 octobre 2006 17:04

    On comprend mal pourquoi le débat serait entre « démocratie » et « populisme » à propos des jurys populaires...

    Les politiques qui stigmatisent cette proposition voudraient-ils se protéger de quelquonque mise au jour de leurs erreurs, lorsqu’ils en font ?

    Pourquoi cette crainte de venir vers le peuple présenter son bilan, répondre aux questions ?

    La question est surtout de savoir si un tel jury aurait une valeur contraignante, et quels types de décisions pourraient être pris par ces jurys.


    • duong (---.---.194.89) 24 octobre 2006 17:21

      Quand on parle de « populisme » ou plutôt de « démagogie », ce n’est pas pour avoir peur du peuple, mais plutôt pour parler de déclarations qui caressent l’électeur dans le sens du poil mais qui n’ont pas d’application concrète, en tout cas telles qu’elles sont exprimées.


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 17:29

      Ca peut surtout devenir assez vite gadget.


  • Voltaire Voltaire 24 octobre 2006 17:30

    Cette proposition de Mme Royal arrive en réaction au sondage du CEVIPOF qui indiquait que 60% des français considéraient les élus comme corrompus. Cette méthode est très révélatrice. Fidèle à sa stratégie du « doigt mouillé », Mme Royal attend de sentir d’où vient le vent avant de proposer une mesure qu’elle pense a priori en accord avec l’opinion d’une majorité de citoyens.

    Comme sur la Turquie, cette nouvelle incartade montre les limites de cette méthode. Un « jury populaire » de quelques dizaines de personnes ne peut en effet être statistiquement représentatif (ce n’est pas pour rien que les sondages utilisent des échantillons d’environ 1000 personnes « représentatives »). Le jugement ou l’évaluation d’une politique publique porté par ce « jury populaire » serait donc forcément biaisé, quelque soit la méthode de désignation. On est donc bien en pleine démagogie, et c’est regrettable, car il est en effet essentiel que politiques et citoyens retrouvent les clés d’un dialogue nécessaire.

    On attend/espère donc des propositions plus réalistes de la part de nos candidats sur ce sujet.


  • Quitterie Delmas (---.---.54.169) 24 octobre 2006 17:42

    Jeune engagée dans le combat politique les déclarations de Madame Royal m’ont inspiré cette lettre à son intention.

    Madame,

    pourquoi continuez vous à décrédibiliser les politiques ? Vous ne pensez pas qu’ils le sont déjà assez, sans être mis à l’index parmi l’une d’entre eux, qui est dans le sérail depuis 30 ans ?

    Les citoyens ont le droit tous les 6 ans lors des municipales de donner ou de reprendre la confiance qu’ils accordent à leur maire. L’urgence n’est pas de confronter ce maire et cette équipe municipale à un Jury populaire, mais plutôt de les encourager à tenir les engagements pris lors de leur campagne.

    Le jury populaire empêcherait des politiques de long terme, pour faire encore plus courtermiste qu’aujourd’hui, s’il est encore possible de le faire !

    L’urgence en revanche est de donner aux Français des outils pour jauger et évaluer de manière objective les politiques qui sont menées par leurs représentants.

    Je vous présente une idée que j’avais proposé à des jeunes de différents partis politiques : l’obligation pour un maire de publier une fois par an un compte-rendu de son mandat, l’état d’avancement chiffré et mesuré des projets engagés depuis son élection. A l’instar des grandes entreprises qui doivent publier un rapport accessible à tous, financier,social et environnemental chaque année. Une agence neutre de notation pourrait évaluer et publier l’ensemble des résultats des collectivités. Cela permettrait à chaque citoyen de comparer, de s’informer et donc de décider avec des outils normés. Au lieu d’attiser la suspicion et les tensions dans une même commune ! De plus, une fois par an, le maire devrait proposer aux citoyens d’être à l’origine d’un projet sous forme de consultation. (comme la possibilité de proposer une loi par les citoyens, dans le traité constitutionnel). Soyons pédagogiques, positifs et constructifs !

    Vous vous targuez d’être l’opposé de Monsieur Sarkozy, mais vous faites finalement la même chose : pointer et mettre à l’index un groupe de personnes face à l’opinion publique. Pourquoi induire que tous les politiques sont pervertis, sourds et aveugles...

    Il existe des centaines de milliers d’élus partout en France, qui font un travail considérable pour l’intérêt général, dans l’ombre. C’est pour eux ce soir que je m’érige devant vous et votre annonce « coup de com » !

    Parce que je ne suis pas encore élue et que j’admire leur travail, je voudrais les remercier de nos si nombreuses rencontres. J’encourage les jeunes qui souhaitent s’engager à aller discuter avec des conseillers municipaux, des maires adjoints, ils verront combien la politique a du sens, notamment loin des médias et que cela demande vraiment un don de soi.

    Comment peut-on « désirer » être la Présidente de tous les Français quand on ne respecte pas le travail de la grande majorité des élus du peuple ? Parce que ça fait bien de surfer sur les sondages ? Parce que les Français n’aiment plus leurs politiques ? Alors justement, votre devoir était de reconstruire ce lien. C’est raté !

    Si je suis candidate aux législatives, c’est que je crois que ce lien de confiance s’est brisé en majeure partie à cause des images ahurissantes, et décridibilisantes de l’hémicycle. Pas de bol, c’est là que se concentrent les caméras. Ah ! Il faut vous voir, vous les parlementaires, dormir, taper, discuter, lire le journal, vous marrer alors qu’on parle des souffrances de notre peuple, du bien fondé et de l’impact de vos lois qui nous touchent tous dans notre quotidien et qui dessinent l’avenir de nos enfants.

    A l’Assemblée, sur les bancs de laquelle vous vous asseyez chaque semaine (?), l’image des politiques est désastreuse : notamment en terme de représentativité, de présence et de sens donné à ce mandat.

    Nos conseils municipaux, nos conseils généraux, régionaux, sont à ce titre beaucoup plus représentatifs, beaucoup plus près des réalités des Français.

    C’est pour cela que la réforme de nos institutions notamment de l’Assemblée est urgente : proportionnelle, non-cumul de mandat. Oui à une 6ème République afin que l’Assemblée représente toutes les forces vives de France dans sa magnifique diversité !


  • Cyrille (---.---.100.21) 24 octobre 2006 17:46

    Problème de périmètre : ce n’est pas parce que Mme Royal n’a eu l’occasion de se distinguer politiquement qu’au niveau régional (et je ne crois pas que la région Poitou Charentes soit réellement représentative de l’ensemble des enjeux régionaux de la France) qu’il faut réduire l’évaluation des actions de M. Sarkozy au seul périmètre des Hauts de Seine... Le débat ne peut donc avoir lieu à moins que les précédentes participations gouvernementales de Mme Royal ne soient également soumises à cette forme d’évaluation... D’autant que la topologie des Hauts de Seine semble difficilement comparable à celle du Poitou Charentes... Je crois que la raison finit inéluctablement par avoir raison de l’irraisonnée Mme. Royal... qui ne semble pas mesurer suffisamment l’importance d’être à la hauteur...


    • ropib (---.---.27.229) 24 octobre 2006 18:18

      pô compris...

      Être à la hauteur, tout ça, ce sont des concepts trop compliqués. Que vient faire Sarkosy, s’est-il prononcé ?

      Pour la topologie... Robespierre est né à Arras, Napoléon à Ajaccio, 2 villes qui commencent par un « A », c’est certainement pertinent.


    • Prêtresse Prêtresse 6 décembre 2006 18:55

  • RC (---.---.56.113) 24 octobre 2006 18:09

    Décidément, même si je vous lis pas souvent, chaque fois que je le fais, c’est pour constater votre intéressement ! Car vous mettez les français, bien évidemment, « déjà » au second tour ! Votre manque de respect pour les autres candidats, n’a d’égal que votre goût pour la politique spectacle... qui vous fait vivre (!) ...et naturellement, pour le mépris de électeurs ! ...Et bien sûr, il faudrait des « journalistes » pour « guider les moutons » de ces jurys... Pauvres français d’en bas, justes bons à voter pour ceux que des journalistes comme vous sélectionnent... et même pas bons à agir en personnes responsables ! Le dégoût que m’inspire votre article n’a d’égal que la bêtise de ceux qui se prêtent à votre petit jeu !


  • chantecler (---.---.146.11) 24 octobre 2006 19:28

    C’est amusant:quand on va d’un site à l’autre, on rencontre toujours les mêmes, avec les mêmes idées arrétées,les mêmes arguments, souvent aussi fins que du gros sel.Et puis il y a des nouveautés,comme sur le site Sarko,où là ça sent vraiment la manipulation à pleins tuyaux.Le combat fait rage sur Avox mais j’ai le sentiment d’un étrange sur place sauf pour les nouveaux qui essaient de piger de quoi il est question,et de quoi on cause !Bon courage ! Amitiés aux potos.


  • candidat007 (---.---.122.128) 24 octobre 2006 19:29

    Pour votre information. deux mouvements viennent de lancer des appels au vote blanc pendant la campagne présidentielle 2007.

    1)Nous sommes tous des non-candidats à l’élection présidentielle de 2007 (appel) (un des signataires Mr Bellon).

    Le suffrage universel est en danger depuis des années. Le plébiscite de 2007 est en passe de l’achever. Conclusion Ne pas participer à l’élection présidentielle de 2007- Imposer la reconnaissance du vote blanc - Pour une assemblée constituante. Une nouvelle fois dans notre histoire, le Tiers-État n’est rien et doit redevenir tout. Le 29 mai a ouvert un espace politique qui redonne force et vigueur au suffrage universel. En votant blanc, le refus de cautionner une élection qui n’est qu’une compétition entre des fractions de la nouvelle aristocratie doit permettre de déboucher sur une nouvelle organisation de la vie politique et, dans un premier temps, sur une Assemblée constituante. Celle-ci doit être réellement représentative du peuple français, c’est-à-dire être composée de représentants élus individuellement avec un débat public le plus large possible. Elle sera chargée de restaurer les principes républicains, démocratiques et laïques, la séparation des pouvoirs, l’égalité des citoyens et de donner corps au progrès social. Face aux conséquences sociales dramatiques des politiques menées depuis des décennies, devant leur caractère destructeur de la société, seule une ré-appropriation collective de l’idéal démocratique peut permettre de reconstruire la légitimité du pouvoir politique.

    2) « Le Mouvement Blanc, c’est exprimé ». prône la « révolte blanche » en 2007 ( Monsieur Gautier - Saint Brieuc)

    Alors assez de promesses, des actes ! Il y a un moment où il faut dire NON ! Il faut casser la dynamique du fatalisme ! Sans réformes significatives avant le début de la campagne, pour éviter que la mascarade continue, notre Pays allant, quel que soit le vainqueur, irrémédiablement vers le chaos, le Mouvement Blanc C’ Est Exprimé ne pouvant imaginer de prendre la même responsabilité qu’en 2002, menace de lancer lors de la campagne un appel à VOTER BLANC ... dés le 1° Tour. De proposer aux Français en colère de faire : « LA REVOLTE BLANCHE ! »

    bonne réception. pour infos sur ces textes, voir le blog « changer la republique. »


  • Serge (---.---.134.32) 24 octobre 2006 20:36

    Nos élus sont aujourd’hui moins libéraux que Louis XIV. Je suis pour la proposition de Ségolène Royal, bien que je sois libéral, ou peut-être justement parce que je suis réellement libéral. Le PS devient peu à peu plus libéral que la droite qui elle, dérive vers un néo-monarchisme (grâce à Chirac) ! Ainsi le libéralisme reprend sa place à gauche, sa vraie place, celle qu’il n’aurait jamais dû quitter. Même si c’est du populisme, cette proposition ravive la conscience citoyenne, depuis si longtemps tarie.


  • Français Fier & Fou Furieux (---.---.147.254) 24 octobre 2006 21:50

    Je vote pour Prêtresse comme Présidente, jury ou pas !

    Quant au néo-monarchisme, il est à venir avec Sarco.

    FF&FF


  • Leon Nabot (---.---.71.55) 24 octobre 2006 22:06

    Bien sûr qu’il faut mettre sur pied un mouvement sur tout le teritoire de création de " Comités Citoyen de Contrôle« d’élus afin de leur rappeler en permanence »leurs devoirs« qu’ils oublient trop souvent au profit d »aventages"en prestige et en espèces sonnantes et trébuchantes.Mais il faudrait pour celà que pas mal de français se bougent un peu le popotin au lieu de râler bêtement devant leurs télés ou bien même ici sur AV.Mais ça personne n’est pret à lâcher son petit confort douillet ou son psy pout tenter l’aventure.Bande de larves !...


  • Dragoncat (---.---.246.87) 24 octobre 2006 23:37

    Cette proposition est à l’image de la candidate à la candidature : un sourire ultra-brite et rien derrière.

    - Ou a-t-on déjà un candidat aussi frileux dès qu’il s’agit de répondre à des questions ?

    - Ou a-t-on vu un candidat se poser en gagnant avant même les primaires et mépriser autant le public ? En 95, avec Balladur, et avec le succès que l’on sait !

    Le vrai soucis, c’est que les socialistes choisissent Ségo sur la base des sondages. Même sans avoir envie de voter pour eux, il y a tout de même des personnalités plus compétentes dans ce parti. Là, c’est la sélection façon « Star Académy »... On touche le fond.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 24 octobre 2006 23:51

      « Rien derrière » ???

      Elle l’a cependant emporté largement sur ses deux compétiteurs du PS ce soir, qui se situaient tous les deux au niveau d’un ministre, alors que Ségolène Royal avait une conception pertinente des valeurs qui doivent inspirer une Présidente de la République.


    • candidat 007 (---.---.122.128) 25 octobre 2006 00:08

      à courouve

      Ah la méthode coué des royalistes ! Malheureusement, vous laissez percer votre crainte...Vous savez bien que ce n’est pas vrai. Elle était tendue, Madame Royal...y croit’elle toujours ?


  • Serge (---.---.221.174) 25 octobre 2006 00:09

    La prêtresse serait chiraquienne ? Il existe donc encore des adeptes pour défendre ce corrompu sans envergure, après qu’il se soit enrichi personnellement sur le dos des citoyens ? Incroyable ! Sans doute le syndrome de stockholm. Ouvrez une cage au zoo, qu’on y expose le specimen.


  • duong (---.---.194.89) 25 octobre 2006 00:09

    Et puis d’après ce qu’a dit madame Royal, tout ça ne concernerait que la démocratie locale.

    Or, on sait qu’il y a déjà un gros problème pour attirer des vocations pour participer comme élus locaux, vu la quantité d’emmerdements que ça coûte, y compris la responsabilité juridique si le panneau de basket de l’école s’est écroulé ...

    Alors avec Ségolène Royal qui insiste pour les mettre au pilori...

    Comme le disait Askolovitch du Nouvel Obs à 19.00 sur RTL, on dirait qu’elle veut que tout le monde soit responsabilisé ... sauf le président de la République (elle) qu’il ne faut surtout pas questionner, remettre en cause.


    • duong (---.---.194.89) 25 octobre 2006 11:10

      Si elle voulait aller vraiment dans une logique de responsabilité, elle ferait une proposition qui n’a rien de révolutionnaire : la suppression du poste de premier-ministre.

      Car quelle est la logique d’avoir à la fois un président et un premier-ministre ?

      Raffarin l’a bien dit : le seul intérêt c’est que le premier-ministre sert de « fusible » au président, ce que Raffarin trouve souhaitable en tant que défenseur de la Ve République, mais si on se place vraiment dans une logique de responsabilité, il n’y a aucune justification à avoir à la fois un président et un premier-ministre.

      Et enfin, on pourrait avoir un président qui agit et qui se met en question et en responsabilité, et non un président en retrait qui se contente de formuler certaines valeurs !


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