samedi 31 août 2013 - par Sam La Touch

Du Biafra à la Syrie : MSF une ONG politique ? De la Propagande ?

Présentation des faits syriens et retour sur la propagande bilatérale qui les accompagne. Depuis les bombardements par le régime syrien le mercredi 21 août 2013 d'un quartier de Damas, la Ghouta, la propagande médiatique bat son plein concernant la guerre en Syrie et l'utilisation éventuelle de gaz neurotoxique. Ces bombardements selon les "rebelles" auraient fait 1700 morts tandis que selon le régime syrien ils auraient fait une centaine de morts. De plus armée arabe syrienne et "rebelles" s'accusent mutuellement d'avoir utilisé du gaz sarin.

Les communiquants de l'OTAN appellent à l'unisson à soutenir les forces atlantistes et israéliennes pour attaquer la Syrie par voie aérienne (comme en Libye) tandis que les communiquants pro-syrien appellent au retour à une souveraineté syrienne sous l'égide d'Assad et à combattre les "rebelles" syriens. L'intox et l'info battent leur plein concernant la Syrie et il est difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. Les médias communiquants de l'OTAN incitateurs de guerres comme en Libye, Irak, Afghanistan, Somalie, Mali... dénoncent une attaque au gaz sarin du régime d'Assad tandis que les médias pro-syriens dénoncent un montage et des attaques sporadiques de gaz par les rebelles. Certains s'appuient sur les videos fournies par les rebelles, d'autres disent que ces vidéos ont été envoyées par les rebelles avant même les bombardements syriens (Blog Mediapart ; Materials implicating Syrian govt in chemical attack prepared before incident – Russia). Les communiquants de l'OTAN mettent l'accent sur la responsabilité de l'armée syrienne tandis que les pro-syriens révèlent la découverte de cache chez les rebelles contenant des réserves de gaz sarin en provenance du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de pays de l'OTAN (Syrian Rebels Manufactured Chemical Weapons Outside Damascus). Ainsi des vidéos attestent des capacités des rebelles syriens à lancer des attaques chimiques, dans la même mouvance il est fait allusion aux rôles USA et de l'OTAN qui ont aidé Sadam Hussein à lancer des attaques chimiques à partir de l'Irak contre l'Iran ( Exclusive : CIA Files Prove America Helped Saddam as He Gassed Iran) lors de la guerre entre ces deux contrées attisée par les forces atlantistes pour affaiblir ces deux puissances montantes du proche-orient entre 1980 et 1988.

Des images vidéos toutes aussi invérifiables (et qui ont fait le tour de l'Occident) évoquent une présupposée attaque au gaz par le régime syrien .

Or, ce dont on est sûr actuellement, c'est qu'il n'y a aucune preuve sur l'origine de ces attaques au gaz neurotoxique si il y a eu utilisation de ces armes chimiques. Ce dont on est sûr aussi, c'est qu'avant même d'avoir les résultats de l'enquête de l'ONU, les chefs de guerre occidentaux et leurs collistiers ont accusé le régime d'Assad sans avoir l'once d'une preuve et seraient en train de préparer une attaque contre la Syrie sans l'aval du conseil de sécurité de l'ONU.

MSF en Syrie et ses déclarations hasardeuses

Mais plus surprenant encore dans cette histoire, est la position de l'ONG Médecins sans Frontières qui semble participer de la même démarche. Habituée à une grande neutralité et à un refus de prise de position politique contrairement à Médecins du Monde dont l'orientation idéologique est plus fondée sur le droit d'ingérence, MSF semble par ses récentes déclarations prendre une position politique assez claire et ne plus rester à la périphérie du champ politique. Elle a en effet soutenue la version défendue par les rebelles syriens sur l'utilisation de gaz neurotoxique en ayant fait "état de symptômes d'attaques chimiques en Syrie". Selon les déclarations de l'ONG Médecins sans frontières, samedi 24 aout 2013, "355 patients décédés en Syrie présentaient des symptômes qui suggèrent fortement une exposition massive à un agent neurotoxique". Les constations de MSF sur l'utilisation de gaz neurotoxique sont aussi fondées sur les allégations des médecins de l'hôpital aux mains des rebelles : « les symptômes qui ont été rapportés, tels que les convulsions, l'hypersalivation, les pupilles contractées, la vision trouble et la détresse respiratoire, le schéma épidémiologique de cet événement - caractérisé par l'afflux massif de patients dans un laps de temps très court, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins - suggèrent fortement l'exposition massive à un agent neurotoxique », dit Bart Janssens, son directeur des opérations. Pourtant MSF semble mal placé pour attester des faits puisqu'elle ne dispose pas de missions et de médecins travaillant directement sur place car le régime syrien ne lui a pas délivré d'autorisations de travailler en Syrie. Toutefois une grande partie du soutien de MSF va à l'Armée Syrienne Libre, les “hôpitaux” de Damas soutenus par MSF sont dans des zones tenues par les rebelles à présent menacées d’être reprises par les forces gouvernementales. De même certains médecins de MSF sont entrés clandestinement en Syrie avec l'aide de l'Armée syrienne libre pour soigner certains de ses membres et leur apporter du matériel médical. Mais est-ce suffisant comme légitimité (Lire par Sylvia Cattori : L’ingérence de Médecins Sans Frontières en Syrie aux côtés de bandes terroristes est criminelle) ? Surtout quand Janssens parle d’une contamination des secouristes, celle-là même dont l’absence avait été constatée par de nombreux observateurs avisés, suscitant des doutes quant à la véracité des assertions de l’opposition armée.

La controverse au sein des milieux scientifiques sur les déclarations de MSF en Syrie

Ainsi sur les vidéos sur lesquels se base MSF, il n'a été constaté aucune exposition secondaire chez les secouristes selon un expert suisse en armements chimiques le Dr. Jean Pascal Zanders (Huffington Post not consistent with the use of mustard gas or the nerve agents VX or sarin). Celui-ci exclut une contamination à un neurotoxique : « je n’ai vu aucun secouriste administrer une anti dote au gaz neurotoxique, et il semble que les gens qui apportaient leur aide ne souffrent d’aucune exposition secondaire après avoir transporté ou soigné les victimes » contre-disant ainsi à l'instar d'un certain nombre d'experts (cf. paragraphe plus bas) MSF. S'il évoque sur son blog, en observant les images la présence d'asphyxie par empoisonnement, il dit ne pas avoir constater de véritables convulsions hormis dans une situation : "Les gens ne se tordent pas de convulsions (à part un homme secouant ses jambes en criant, mais le reste de son corps ne souffre pas de contractions involontaires) et je n'ai vu personne appliquer des antidotes d'agent de nerf. Le personnel médical et des autres personnes ne semblent non plus souffrir de l'exposition secondaire en portant ou traitant des victimes."

Selon Haaretz , "les rebelles et les docteurs sur la scène ont pu en effet croire que des armes chimiques ont été utilisées, puisqu'ils craignaient une telle attaque, mais ils n'ont sans doute pas la connaissance nécessaire et les capacités de faire un tel diagnostic" pas plus que MSF sur des vidéos de mauvaises qualités sans examens cliniques directs des victimes.

Entre la suggestion et la force des preuves, il y a un pas que la science avec conscience ne devrait pas franchir sachant les enjeux criminels qui se trament en arrière plan. D'ailleurs Bart Janssens termine sa déclaration par le fait que“MSF ne peut pas confirmer scientifiquement la cause de ces symptomes, ni établir qui est responsable de cette attaque”. Encore une fois si denombreux spécialistes sur l'utilisation des armes chimiques sont d'accord avec la dernière partie de la déclaration moins médiatisée, un grand nombre ne va pas forcément dans le même sens en ce qui concerne l'attaque chimique et se montre nettement plus respectueux d'une éthique scientifique devant la faiblesse des preuves dont nous disposons actuellement. Ainsi la directrice de l’Institut finlandais VERIFIN sur les armes chimiques Paula Vanninen a déclaré « pour le moment, je ne suis pas totalement persuadée qu'il y ait eu une attaque chimique car les gens qui portent assistance aux victimes ne portent pas de tenues protectrices ni de masques. Dans une situation réelle, ils seraient contaminés et souffriraient des mêmes symptômes », a-t-elle expliqué (AFP Syria : 1,300 killed in gas attack, says Oppn). On sait que les masques en papier n'ont aucun effet face à des gazs neurotoxiques comme le sarin qui de plus nécessite des combinaisons spéciales pour protéger la surface du corps. Ce gaz étant connu pour diffuser au travers de la peau. John Art, responsable du Projet de sécurité biologique et chimique à Stockolm rajoute " Sur les vidéos que j'ai vu ces dernières heures, aucune des victimes ne montrent des pupilles resserées en pointes d'épingles … ceci indiquerait l'exposition aux agents organophosphorés,"(AFP Syria : 1,300 killed in gas attack, says Oppn). Selon Haaretz "Dan Kaszeta, un ancien officier spécialisé dans les armes chimiques de l'armée de terre des États-Unis, relève un certain nombre de détails absents pouvant confirmer la possibilité d'une attaque de gaz neurotoxiques à usage militaire : "aucune des personnes secourant les victimes ou des photographes ne portent de mécanismes protecteurs spécifiques des guerres chimiques," dit-il, "et aucun d'entre eux ne semble blessés." Ceci semblerait exclure la plupart des types d'armes chimiques de catégorie militaire, y compris la grande majorité de cyanogènes, puisque ces substances ne s'évaporeraient pas immédiatement, particulièrement s'ils ont été utilisés dans des quantités suffisantes pour tuer des centaines de gens...". Enfin selon le professeur Alexander Kekule, de l’Institute Medical Microbiology at Halle University in German : « les symptômes n’ont rien à avoir avec une attaque chimique typique, les victimes n’affichent aucune souffrance, ni aucune irritation dans les yeux, dans le nez ou dans la bouche », a-t-il également constaté et il ajoute "Certains ou peut-être tous les patients sont brièvement décontaminés avec l'eau ou du détergent dans la vidéo. L'eau est renversée sur la poitrine, mais (dans la vidéo) pas sur le visage et les yeux." (BBC Q&A : Syria 'toxic attacks' near Damascus).

La réaction de MSF à chaud, semble étonnante quant on connait usuellement son sérieux et son éthique. S'agit-il d'un changement d'orientation politique ou bien un retour à l'idéologie qui a prévalu avant sa création au sein des médecins de la Croix-Rouge française envoyés au Biafra ? Ou bien MSF a toujours été politique comme Médecins du Monde sans le crier ouvertement ?

Les origines de l'humanitaire moderne et de MSF sont au Biafra. Où il est question de politique, de médiatisation et d'instrumentalisation.

Il faut rappeler qu'un certain nombre de médecins qui ont fondé MSF ont été initialement embrigadés malgré eux dans une opération humanitaro-militaire au Biafra à la fin des années soixante. "L'ONG Médecins Sans Frontières a été créée le 20 décembre 1971 par des médecins français qui s'étaient rendus au Biafra avec la Croix-Rouge pour tenter d'y aider la population lors de la guerre qui avait opposé cette région indépendantiste au gouvernement central nigerian entre 1967 et 1970. Estimant que la politique de neutralité et de réserve de la Croix-Rouge (internationale, ndlr) avait été une erreur, ils voulurent fonder une association qui allierait aide humanitaire et actions de sensibilisation auprès des médias et des institutions politiques."(Wikipedia)

Ces médecins de la Croix-Rouge française étaient chargés de prodiguer des soins dans le camps des Biafrais qui avaient organisé la rébellion au Nigéria sous l'égide de De Gaulle et Foccart. Une guerre soutenue par la France contre l'état souverain nigérian pour cause de réserves pétrolières. Une guerre qui a fait de un à deux millions de morts et qui visait à autonomiser la région du Biafra enclavée dans le Nigéria. (Un peu comme si une grande puissance aidait militairement la Bretagne à s'autonomiser de la France en organisant une guerre civile). Selon Pierre Péan (Affaires Africaines) les armes transitaient dans les cargos de la Croix-rouge tandis que les médecins par la force de la situation avaient pris fait et cause pour la rébellion biafraise. "Tous les moyens sont bons dans cette affaire. La Croix-Rouge et les Chevaliers de Malte, qui canalisent et acheminent officiellement vivres et médicaments au Biafra, ne regardent pas de trop près les lourdes caisses qui, manifestement, ne sont pas remplies de lait en poudre. Pour simplifier les choses, le colonel Merle, conseiller militaire de l'ambassade de France au Gabon, est aussi responsable de la Croix-Rouge" Pierre Péan, Affaires africaines.

On se souvient des déclarations de Kouchner dans les colones du Monde ou du Nouvel Observateur de l'époque évoquant la notion de "génocide" pour inciter l'opinion publique à soutenir la rébellion. Il crééra d'ailleurs un Comité de lutte contre le génocide au Biafra. Dans son article du Nouvel Observateur "j'accuse" du 19 janvier 1970 il déclarait : « Comment peut-on être de gauche et laisser massacrer deux millions d’individus ? Le massacre des Biafrais est le plus grand massacre de l’histoire moderne après celui des juifs, ne l’oublions pas. Est-ce que cela veut dire que le massacre de millions d’hommes n’a pas de dimension politique ? […] La gauche, s’il en existe une, a fermé les yeux […] Sa préoccupation est simple : les gens qui meurent sont-ils de gauche ? » (Anne Vallaeys, Médecins sans frontières, la biographie, Fayard, 2005). Il déclarera lui-même après le conflit avoir été aveuglé par la situation biafraise et instrumentalisé malgré lui. On ne peut pas ne pas mettre ses propos en parallèle avec le climat organisé dans la presse et dans l'opinion publique par les responsables du SDECE dont Kouchner a probablement été une victime collatérale et sa bonne conscience manipulée comme celle des autres médecins de la Croix-Rouge (voir le reportage de Joël Calmette : Histoires secrètes du Biafra - Foccart s'en va-t-en guerre). Le colonel Maurice Robert ancien responsable du SDECE, déclara quelques années plus tard "Ce que tout le monde ne sait pas, c'est que le terme de "génocide" appliqué à cette affaire du Biafra a été lancé par les services. Nous voulions un mot choc pour sensibiliser l'opinion. Nous aurions pu retenir celui de massacre, ou d'écrasement, mais génocide nous a paru plus ''parlant''. Nous avons communiqué à la presse des renseignement précis sur les pertes biafraises et avons fait en sorte qu'elle reprenne rapidement l'expression ''génocide''. Le Monde a été le premier, les autres ont suivi." (Sur l'instrumentalisation des French Doctors sur décision des autorités politiques françaises voir la vidéo ci-dessous à partir de 7'15'').

Selon le Washington Post (11.07.1969) cité par Pierre Péan, (Affaires Africaines), la famine a été aussi renforcée par la sécession biafraise qui empêchait l'accès aux vivres aux Biafrais pour accentuer le choc médiatique : "Le Biafra prive son propre peuple de ce qui est nécessaire à sa subsistance, dans l'espoir évidemment que le spectacle de ses souffrances va inciter les étrangers à imposer des restrictions politiques au Nigéria...La famine ne saurait devenir une arme de guerre acceptable du simple fait qu'elle est utilisée par un leadership aux abois contre sa propre population réduite à l'impuissance." (voir aussi concernant la naissance de MSF, la vidéo ci-dessous, à 8'45").

A l'issu de la faillite de la sécession Biafraise (malgré le soutien masqué de la France comme actuellement en Syrie), une grande partie de ces médecins touchés par le drame biafrais a fondé l'organisation médicale humanitaire d'urgence de MSF. Kouchner déclara d'ailleurs « Autour de la table d’une salle de garde au Biafra naîtra, dans le mois d’octobre 1968, l’idée de Médecins sans frontières ». Le conflit du Biafra offre un important tremplin médiatique pour les organisations humanitaires qui se sont engagées dans l'aide aux réfugiés. A MSF, deux visions de l’humanitaire vont s’opposer jusqu’à se déchirer, il y aura celle des « Biafrais »groupés autour de Kouchner interventionniste et soutenant l'idéologie du droit d'ingérence et celles des « soixante-huitards » et autres anciens militants "gauchistes" rassemblés par Claude Malhuret puis Brauman. Rony Brauman déclarera : « L’indépendance du Biafra étant politiquement indéfendable, c’est le droit à la vie des Biafrais menacés d’extermination qui devait être mis en avant ». Et Denis Maillard d'ajouter dans 1968-2008 : le Biafra ou le sens de l’humanitaire "En utilisant la souffrance à des fins politiques, la France du général de Gaulle, associée pour l’occasion au Portugal de Salazar et aux pouvoirs africains blancs, instrumentalisèrent l’aide internationale. Accolé au Biafra, le mot génocide aurait donc été une commande des barbouzes… Les nouveaux French Doctors n’y verront que du feu, persuadés qu’ils assistent en direct à un nouvel Auschwitz." Toujours selon Maillard, Kouchner piqué au vif par les déclarations de Brauman le taxera de "révisionniste". Kouchner sortira de la politique traditionnelle de neutralité et de réserve de la Croix-Rouge internationale. Il prendra fait et cause pour l'un des partis en présence et sera à l'initiative de la fondation de Médecins du Monde.

Les critiques à l'égard de la position de MSF en Syrie

La question se pose donc, MSF a-t-elle renoncé à sa prudence légendaire et sa neutralité pour s'aligner sur une action plus politique dans un contexte particulièrement explosif ? Au risque de voir certains médias alternatifs comme Al-Manar titrer : MSF donne un coup de pouce à l’opposition syrienne armée ? Cela évitera aussi peut-être que des sites "conspirationnistes" écrivent des sornettes comme celles-ci "Les “médecins” derrière les allégations d’attaque chimique syrienne aident les terroristes" : "Pour commencer, MSF est totalement financé par les mêmes intérêts financiers entrepreneuriaux se cachant derrière Wall Street et la politique étrangère de Londres, ce incluant le changement de régime en Syrie et son voisin l’Iran. Le propre rapport annuel de MSF (celui de 2010 est accessible ici : 2010 report can be accessed here )inclut des “mécènes” financiers comme Goldman Sachs, Wells Fargo, Citigroup, Google, Microsoft, Bloomberg, Mitt Romney’s Bain Capital et une myriade d’autres intérêts entrepreneurio-financiers...".

Lire aussi "L’ingérence de Médecins Sans Frontières en Syrie aux côtés de bandes terroristes est criminelle" par Sylvia Cattori.

"Effectivement, pourquoi vos amis, les combattants d’une prétendue Armée syrienne libre, financés et armés par les monarchies pétrolières du golfe (comme vous-mêmes manifestement en Syrie) et des puissances occidentales - en étroite collusion avec les Frères Musulmans dans le monde - ciblent-ils des populations qui dites-vous « n’ont rien demandé » ? Je vais vous le dire, tout en n’étant pas sûr que mon message soit entendu car votre parti pris - avec ces bandes armées qui font souffrir le peuple syrien et honnis d’eux - est flagrant, et ne vous innocente pas : la déstabilisation de la Syrie souveraine, est dirigée par ceux qui veulent agenouiller ce maillon clé de l’axe de la résistance à Israël. Si vous voulez savoir ce que « les populations ont demandé », sachez qu’elles ont constamment appelé leur gouvernement et leurs forces armées à ce qu’ils les protègent des attaques des bandes armées que vous appelez « opposants » (notamment quand les observateurs internationaux circulaient en Syrie, et l’armée n’était pas censée intervenir) « Les populations », c’est-à-dire la grande majorité du peuple syrien, ont demandé la levée des sanctions économiques, ont manifesté massivement,- [1] et quotidiennement contre l’ingérence, les « populations » se sont organisées en comités de défense des quartiers, les volontaires sont de plus en plus nombreux. Le peuple syrien dans sa majorité soutient son gouvernement car il est garant de la stabilité du pays et de sa diversité. Vous n’êtes pas censés prendre parti…et pourtant ! Vos actions en Syrie avec des « humanitaires » embarqués par les hommes armés de l’ASL, votre parti pris, votre propagande en faveur d’une « opposition » militarisée, comprenant une majorité de mercenaires liés à Al-Qaida, soutenue par des puissances extérieures, vous rendent complices des souffrances atroce que ces opposants ont causé au peuple syrien ; de la même façon que les médias de la presse dominante [2]. Les faux-témoins dont vous avez dit avoir recueilli le témoignage au Liban, et que vous avez présentés à la presse comme étant fiables, ont abondamment servi la propagande de votre organisation en faveur de ces bandes extrémistes qui ont mis la Syrie à feu et à sang. Nous avons constaté qu’aucun de ces « témoins, qui prétendaient avoir été persécutés par le gouvernement syrien jusque dans les hôpitaux en tant que blessés », ne s’exprimait avec un accent syrien ! ... Vous n’avez pas aidé le peuple syrien, contrairement à ce que vous prétendez ; le fait est que vous prenez le parti de ceux qui vous financent. Par extension je me permets de croire que c’est le cas dans toutes vos interventions ; il n’y a pas de raison que vous soyez loyaux ailleurs, et si malhonnêtes dans le cas de la Syrie. Est-il besoin d’être devin pour savoir que votre aide va aux soi-disant rebelles, les terroristes destructeurs de la Syrie, de son peuple, de son passé et probablement de son futur ?... Si vous parlez réellement de population qui fuit, sachez qu’elle fuit à l’arrivée de ces libérateurs fous d’Allah, drogués, fanatisés à souhait, à qui vous apportez votre aide. (Tiens les mêmes que la France va combattre au Mali) ?!"

En conclusion

Quant on sait que la guerre US menée en Irak au nom de la démocratie et de la civilisation (forme coloniale du droit d'ingérence) a fait 1 million 500.000 morts, la plus grande réserve devrait être de rigueur mais ce n'est pas le chemin pris par MSF qui use de son prix nobel de la paix à la manière d'un Barack Obama ou du chef de guerre Hollande (qui a reçu son prix de la paix de l'Unesco devant un parterre de dictateurs françafricains). Dans un monde orwellien, La paix étant la guerre (et réciproquement), la confusion s'installe de plus en plus...



26 réactions


  • sirocco sirocco 31 août 2013 14:21

    Excellent article. Merci à l’auteur.


  • doctorix, complotiste doctorix 31 août 2013 15:30

    Toutes les ONG ont des financements inavouables. Toutes. MSF n’y échappe pas, et s’il est un médecin qui sent le soufre, c’est bien Kouchner. Et le financement de MSF est pour le moins glauque.

    Les ONG sont un paravent pour les causes les plus sordides, une caution pour les pires exactions. Amnesty International est une des pires.
    Je ne sais pas ce qu’il en est de cette attaque. Je crois qu’il y a au moins un peu de chimie la-dedans.
    Mais une hypothèse est en train de se faire jour : c’est que si la fourniture des toxiques est bien due à l’Arabie saoudite, leur usage pourrait bien être du à une erreur de manip par des gens peu formés à leur usage, ou à qui on aurait fait croire qu’il s’agissait d’armes conventionnelles. Ce qui rendrait encore plus absurde l’attitude d’Obama et de Hollande. Dans tous les cas, suivant la notion de Cuid Bono, s’il y a un suspect qui peut être blanchi d’office sur ce coup, c’est bien Assad.

    Notre urgence est de patienter pour avoir des preuves.
    L’urgence d’Obama et de son caniche est justement d’agir avant que les preuves ne viennent empêcher toute action.
    D’où la précipitation d’Obama.

    Concernant l’hypothèse accidentelle :

  • njama njama 1er septembre 2013 17:44

    Merci pour l’article
    C’est effectivement intéressant de revenir sur les deux visions de l’humanitaire au sein de MSF qui aboutiront à la création de MDM (Médecins du Monde) par Kouchner et quelques autres.

    « En 1979, des divergences apparaissent au sein de Médecins sans frontières à l’occasion de l ’opération »Un bateau pour le Vietnam« , Bernard Kouchner défendant l’idée qu’il faut affréter un navire, avec à son bord médecins et journalistes, afin de pouvoir soigner et aussi témoigner des violations des droits de l’homme sur le terrain. Cette opération est jugée trop médiatique par les autres dirigeants : Kouchner et une quinzaine de responsables quittent l’association pour fonder, en mars 1980, Médecins du Monde. » (wikipedia)

    Bernard Kouchner, comme Jacques Bérès sont toujours présentés comme co-fondateurs de MSF et de MDM. Mais ces deux-ci ne sont plus MSF, mais MDM, des sécessionnistes de MSF

    MSF comme MDM se disent indépendants, ce qui peut-être un faux-nez, car « indépendant » ne veut pas dire forcément « neutre ». MSF, MDM ... chou vert et vert chou ?

    Des différences congénitales pas trop visibles dans l’opinion publique doivent subsister encore, mais quand on revoit l’affiche de février 2013 de MSF : « Pourquoi cibler, au hasard, des populations qui n’ont rien demandé » et, celle d’avril 2013 de MDM : « Syrie : Aujourd’hui, seules les bombes ont accès aux populations civiles », relookée récemment ici, on se dit qu’ils ont la même Agence de « Com », et que MSF, MDM, c’est chou vert et vert chou !
    La ligne de fracture entre les deux n’est pas très lisible ... « l’humanitaire » est un brouillard, une nébuleuse dont peu de monde vraisemblablement cernent les contours, pas plus que leurs actions réelles sur le terrain.


  • njama njama 1er septembre 2013 18:00

    MSF a été fondé en 1971 MDM en 1980, on ne le dira jamais assez pour bien marquer que l’un et l’autre s’ils ont des objectifs en apparence similaires, « secourir ... » ils divergent sur les moyens employés, comme sur l’éthique de leur mission. La frontière entre « l’éthique » et « l’idéologique » est parfois ténue ! 

    Sur les divergences MSF / MDM ... l’ancien président de MSF Rony Brauman n’hésite pas à l’occasion à tirer à boulets rouges sur Kouchner, BHL, Glucksmann ... indirectement MDM
     
    Grégoire Lyon : Entretien avec Rony Brauman *
    (Paris, mercredi 13 juin 2007)
     * professeur à l’Institut de Sciences Politiques de Paris et ancien président de l’ONG Médecins Sans Frontières dont il reste un conseiller. MSF s’oppose depuis longtemps à Médecins du Monde et au collectif Urgence Darfour/Save the Darfour - ONG qui militent pour un interventionnisme que les acteurs sur le terrain dénoncent comme susceptible de provoquer des dommages collatéraux considérables. G.L.
     
    3 - La récupération idéologique de la guerre du Darfour
     
    GL : Que pensez-vous des initiatives du collectif Urgence Darfour et de B. Kouchner ?
     
    Rony Brauman : Je pense que c’est une fabrication propagandiste. C’est de la « Com », c’est de la dénonciation de crimes qui ont été commis bien avant qu’ils commencent à en parler. Le collectif Darfour est né deux ans et demi après la fin de première phase de cette guerre. Mais il a fait comme si, depuis le début de cette guerre, le régime de violence était resté inchangé et que l’on en était toujours à 10.000 morts par mois, et qu’on assistait au « premier génocide du 21e siècle » - ce qui est la formule consacrée par le collectif Darfour, dont Bernard-Henri Lévy est l’un des porte-parole les plus médiatiques, parce que ce que dit BHL est plus entendu que ce que disent les autres.
     
    Pour moi c’est de la pure propagande, et une propagande qui s’inscrit dans une démarche idéologique qui est celle des néoconservateurs américains. Leur idée, c’est de mobiliser les forces de la démocratie contre « l’islamo-fascisme » en marche - je mets islamo-fascisme entre guillemets.
     
    Khartoum étant une capitale islamiste, elle est de facto prise pour tête d’affiche de « l’islamo-fascisme », et il faut donc lui livrer un combat sans merci. On voit bien que les Darfouriens ne sont là-dedans qu’un prétexte, un pion dans le jeu propagandiste beaucoup plus vaste.
     
    Et d’ailleurs on retrouve au sein du collectif Darfour des gens comme Jacky Mamou [3], François Zimeray, André Glucksmann, Pascal Bruckner, Bernard-Henri Lévy, Bernard Kouchner, qui étaient tous des soutiens actifs déclarés - ça au moins ils avaient l’honnêteté de le déclarer, de la guerre d’Irak, et donc de la politique de G.W Bush, en 2003. Un soutien aux néoconservateurs sur lesquels d’ailleurs ils ne sont jamais revenus. Et l’effroyable mortalité consécutive à cette invasion ne semble pas du tout les troubler.
     Les morts en Iraks semblent tout à fait subalternes. On ne les compte pas, on ne s’indigne pas, on ne dévoile pas de grands secrets, on laisse ça comme ça. Du moment que le train de la « démocratie » est en train de rouler en Irak, les dégâts qu’il fait sont de peu d’importance. La guerre à l’islamo-facisme elle ; elle compte, c’est ça qui, pour eux, est l’essentiel.
     
    [3] Jacky Mamou est président de Médecins du Monde, ONG fondé par B. Kouchner à la suit d’un désaccord avec MSF
    http://kaempfer.free.fr/Pages/texteshtm/lyon-brauman.htm

    Ceci dit, paradoxe ? ... si Rony Brauman, ex MSF, n’est pas interventionniste (ou pas tant ou de la même manière que MDM), il vient de déclarer ... avant même que les inspecteurs de l’ONU aient fini leurs enquêtes en Syrie :

    L’intervention ne sera-t-elle que symbolique ?
    Je crois qu’on ne peut en attendre raisonnablement plus, mais les symboles ont leur importance en politique.
    Rony Brauman : "Les frappes ciblées s’imposent car Al-Assad a franchi un palier symbolique"
    LE MONDE | 29.08.2013 ICI

    Quelques bombes supplémentaires ... à des populations qui n’ont rien demandé ... pour avoir accès aux civils ?

  • njama njama 1er septembre 2013 18:15

    En complément pour confirmer les propos de Rony Brauman ci-dessus au sujet du collectif Urgence Darfour , article très documenté - Publications de l’Institut français du Proche-Orient -
     
    Toutes ressemblances avec des situations existantes ou ayant existé ne peuvent être que fortuites, et de la responsabilité du lecteur smiley

     (extraits)
     « Urgence Darfour ». Les artifices d’une rhétorique néoconservatrice par Fabrice Weissman

    En Europe et en Amérique du nord, la guerre du Darfour a fait l’objet d’importantes campagnes d’opinion, menées par des organisations de défense des droits de l’homme, des associations communautaires et des personnalités de la scène politique et médiatique. Dénonçant un « génocide » mené par un « régime arabe et islamiste », à l’encontre des populations « africaines » de l’ouest soudanais, de nombreux activistes ont fustigé « l’inaction de la communication internationale », et réclamé une intervention militaire pour « arrêter le massacre ».
     
    Particulièrement puissante aux Etats-Unis, cette campagne a gagné la France en 2006 par le biais du collectif d’associations « Urgence Darfour ».
     
    Les médias et les activistes
     
    La crise du Darfour fait son apparition dans les médias occidentaux en mars - avril 2004, soit un peu plus d’un an après l’intensification des hostilités.
     
    En 2006, Save Darfur a étendu sa campagne en Europe, engageant à cet effet les services du cabinet de communication américain Weber Shandwick. En France, elle soutient le collectif « Urgence Darfour » formé en février 2005 par six associations (dont la LICRA et SOS-Racisme) mais resté à l’état embryonnaire. « Urgence Darfour » multiplie alors les événements médiatiques (rassemblements, manifestations, pétitions, lettres ouvertes, campagnes d’affichages…), parvenant à mobiliser plus d’une centaine d’associations anti-racistes et communautaires, et près de 250 personnalités médiatiques.
     
    En juillet 2006, «  Urgence Darfour  » organise son premier grand meeting au Théâtre de la Madeleine à Paris, qui voit défiler de nombreuses personnalités du monde politique, intellectuel, artistique et sportif. En novembre 2006, le collectif achète plusieurs pages de publicité aux grands journaux français (comme Le Monde), dans lesquelles il interpelle les candidats à l’élection présidentielle de 2007, leur demandant de s’engager à envoyer des casques bleus au Darfour, pour arrêter le « premier génocide du 21ème siècle ». En partenariat avec ses homologues européens et américains, le Collectif organise des journées de mobilisation, comme la « journée de solidarité avec les femmes violées du Darfour » soutenue par cent femmes politiques ou artistes.
     
    En mars, la coalition américaine Save Darfur finance le voyage de l’écrivain Bernard-Henri Lévy au Darfour, dans les zones tenues par l’une des factions rebelles, ...
     
    Ainsi, « Urgence Darfour » prend son essor en France trois ans après l’intensification des hostilités dans l’ouest du Soudan, et deux ans après la fin de la campagne de terre brûlée et de massacres de 2003 - 2004.
    http://books.openedition.org/ifpo/1377?mobile=1


  • njama njama 1er septembre 2013 18:54

    Sur l’ingérence de Médecins ... en Syrie aux côtés de groupes terroristes on pourra consulter cet article :

    http://www.silviacattori.net/article4300.html
    Réponse au courrier publicitaire d’appel aux dons, de février 2013, par Médecins Sans Frontières
    Par Majd Haddad, le 15 mars 2013

    et particulièrement l’Annexe (en bas de l’article) :

    Silvia Cattori a interrogé des responsables de MSF, de MDM, d’associations musulmanes et syriennes dans le cadre d’une enquête entamée en 2012 -restée en suspens pour cause de maladie- au sujet de l’engagement d’ONG humanitaires, dans le conflit syrien et de l’appui qu’elles apportent à de prétendus « humanitaires » financés par des associations musulmanes. Deux d’entre elles se sont avérées étroitement liées au pro-israélien BHL et asservies à son idéologie de l’ingérence. Ce que répond ci-dessous, le 27 mai 2012 M’hammed Henniche, président de l’UAM93, (Union des Associations musulmanes de Seine-Saint-Denis), à la journaliste Silvia Cattori fait apparaitre que la mission de Jacques Bérès, en février 2012 à Homs, avait été organisée et financée par l’UAM-93 et l’association France Syrie Démocratie en Syrie. Et que Jacques Bérès devait en retour toucher les médias sur fond humanitaire de manière à propager la propagande de l’ASL. Et que le convoi conduit par Bérès et Didier Peillon en mars 2012, dans une zone sous « contrôle » ASL, avait bel et bien été financé par MSF, ce que l’un de ses responsables avait nié ; et que le but de ces médecins était plus politique qu’humanitaire.

    (*) Extraits de l’échange entre Silvia Cattori et M’hammed Henniche

    M.H : [...] On a fait plus qu’ils n’espéraient. On a permis de médiatiser la situation, par le nombre d’articles et de passage à la TV qu’on a eu moi et Jacques Bérès. Lui a même eu le journal TF1, I-Télé, France 2, etc

    On lui a permis [à Bérès] d’entrer à l’intérieur ; on a pris en charge sa mission, on a acheté du matériel et surtout trouvé des réseaux à travers les Syriens pour qu’on lui permette d’entrer en Syrie.

    Après sa première mission Bérès a eu une dizaine de passages télévisés, Al-jazzera toute la journée ; bfmt, i-tele, canal plus, France 5, et la TSR l’a aussi invité… mettez le nom Bérès sur notre site et vous verrez…Même le New York Times
    --------------------------------------
    Jacques Bérès agent double MSF - MDM ?

    pourtant s’ il fut co-fondateur de Médecins sans frontières il le fut aussi de Médecins du Monde.


    • agent orange agent orange 1er septembre 2013 20:25

      Merci pour l’info. Très intéressant...


    • amipb amipb 1er septembre 2013 21:54

      Intéressant, en effet, mais pourquoi alors font-ils traîner cette intervention ? Et pourquoi la Russie et la Chine, a priori pro-Bachar, comment-elles à revoir leur position ?


  • njama njama 1er septembre 2013 20:11

    Quelques énormes bugs dans la campagne de communication de Médecins du Monde ...

    Dans son récent appel pour la Syrie ICIMDM nous annonce sur son affiche : « Syrie : aujourd’hui, seules les bombes ont accès aux populations civiles » , et en texte sous l’image cette situation dramatique >>  "plus de 100.000 morts, 1,8 millions de réfugiés, 4 millions de déplacés internes ...« 

    Si l’on reprend leur Communiqué de Presse du 23-04-2013 dont le titre est (aussi)  »Syrie : aujourd’hui, seules les bombes ont accès aux populations civiles« , l’image montrée en bas du Communiqué est la même, seul le texte en bas de l’affiche change >> »70.000 morts, 1 millions de réfugiés, 2 millions de déplacés internes" ...

    Comment se peut-il qu’en 4 mois seulement les chiffres aient doublé !
     + 800.000 réfugiés, + 2 millions de déplacés internes 
     !!!! alors que les rebelles n’essuient que des défaites, et que l’AAS sécurise de plus en plus le pays ??? comment se peut-il que ces exodes importantes de population auraient échappé au yeux vigilants de nos observateurs, de nos médias.

    Dans ce même Communiqué l’on peut lire :
    " Depuis six mois, MdM intervient au nord de la Syrie dans le village de Qah et ses environs grâce à deux centres de santé et une clinique mobile permettant d’assurer les soins de santé primaire. En mars, près de 2 200 consultations ont été effectuées et le centre post partum, ouvert en fin d’année, accueille des femmes et leurs nouveaux nés afin de leur assurer des conditions de vie décentes. Au sud de Qah, Médecins du Monde intervient dans le camp d’Al Salam, où plus de 3 000 personnes ont trouvé refuge. "

    Ce camp de Qah ( à 5 kms de la frontière turque) a été ouvert début octobre 2012 ... soit pile poil « six mois » avant ce communiqué. MDM devait être prévu dans l’infrastructure.

    "Les 400 premiers réfugiés syriens du camp de Qah, érigé il y a une dizaine de jours, sont concentrés dans 50 tentes. Pas plus pour le moment. Mais ils sont plus de 100 à venir chercher, en vain, une place tous les jours.
    Ce camp doit sa spécificité au fait qu’aucune ONG n’en est à son origine. Ce sont deux donateurs qui l’ont érigé, Abdul Salam Achour, le directeur de la fondation Al-Yousser, et le cheik Omar Mahrun, un imam. Les fonds viennent de donateurs syriens et turcs. 500 nouvelles tentes devraient arriver prochainement
    ,"( BFMTV 17/10/2012 ICI ou Libération 16/10/2012 ICI )

    50 tentes, 400 réfugiés >> donc 500 tentes (qu’on suppose installées depuis) 4000 réfugiés total, 4400 réfugiés en tout ...

    En mars, près de 2 200 consultations ...
    Un médecin qui va bon train fait 60 actes par jour quelquefois plus soit 300 en moyenne par semaine, 1000 à 1200 environ par mois
    2200 consultations = 2 médecins maxi !!!
    2200 consultations ce qui veut dire que la moitié de cette population de ce camp (en supposant qu’il soit rempli) a consulté en mars !!!

    1,8 millions de réfugiés ... est-ce crédible ? à raison de 4 à 5000 personnes par camp, cela nous ferait 360 à 450 camps étalés dans les pays limitrophes ! Nous a-t-on montré des images de ces centaines de camps ? pourtant, il est nettement moins risqué pour un journaliste d’aller là plutôt que d’observer des rebelles ou l’AAS de très près ...

    Aucun renseignement sur le Web concernant ces généreux donateurs ce cheikh Omar Mahrun ??? pas plus que sur ce libyen Abdul Salam Achour ... tout comme cette Fondation Al-Yousser qui semble inexistante  ?????

    Tout ce pataquès fort médiatique pour envoyer une petite poignée de médecins en Syrie !

    C’est oublier qu’il y en a vraiment d’excellents en Syrie (et que des médecins de pays « amis » - iraniens, russes, cubains, chinois ... - pourraient venir également ... si nécessaire).

    Il faudrait rappeler à MDM que le Système de santé syrien et ses infrastructures sont tout à fait modernes, que la Syrie n’est ni le Biafra des années 70, ni l’Afrique !

    (source wiki ... chiffres pas forcément à jour)
    72 hôpitaux (en 2005), 800 dispensaires, 12 CHU, 7 hôpitaux militaires et quelques centaines de cliniques privées
    Selon les statistiques du ministère de la Santé, la Syrie compte plus de 24 473 médecins, dont la moitié sont des généralistes. Les spécialités les plus représentées sont la chirurgie et la gynécologie. La Syrie compte 1,39 médecin pour mille habitants
    La Syrie compte également environ 28 000 infirmières.

    • agent orange agent orange 1er septembre 2013 20:22

      Mesquins du Monde ou Médecins Sans Scrupules ?
      Toute cette com’, semble être une ordonnance pour une guerre.


    • amipb amipb 1er septembre 2013 21:57

      Une chose est certaine, les documents de Njama démontent quelque peu l’article, à charge contre MSF alors qu’il semblerait plutôt que ce soit MDM quisoit louche.

      D’autre part, le financement de MSF est bien loin d’être louche et accessible à tous. Faut-il d’ailleurs rappeler qu’ils ont été les seuls à demander l’arrêt des dons lors du tsunami en 2004 ? Peu les ont suivi alors que les fonds engagés en Asie étaient déjà largement pourvus.


    • njama njama 1er septembre 2013 22:43

      les documents de Njama démontent quelque peu l’article, à charge contre MSF alors qu’il semblerait plutôt que ce soit MDM quisoit louche.

      assez d’accord amipb, mais cela mérite quelques nuances.

      Globalement je comprends au travers de propos de Rony Brauman (sur le « collectif Urgence Darfour » cités + haut ) que MSF essaie de rester dans les clous d’une « éthique » initiale qui avait présidé à la Fondation de MSF en 1971 (discutable il est vrai puisqu’elle cherchait à se démarquer de la « neutralité historique » incontestée de la Croix Rouge) - ce qui n’est peut-être pas évident du tout - et que, ... la rupture qui donna lieu à la création de MDM en mars 1980, si elle doit être toujours aussi réelle et vivace entre ces 2 conceptions de « l’humanitaire », elle n’est pas évidente à percevoir dans l’opinion publique ...

      D’ailleurs si l’on prend Kouchner, ou Bérès, bien qu’ayant rompu avec MSF sur des points que l’on imagine sinon assez « doctrinaux, au moins »fondamentaux« , l’un comme l’autre ne répugne pas à être présentés et encensés »co-fondateurs« de MSF ... ce qui n’est pas très clair !

      DISONS-LE CLAIREMENT KOUCHNER, BÉRÈS, ... C’EST  »MÉDECINS DU MONDE« , CE N’EST PLUS »MÉDECINS SANS FRONTIÈRES« DEPUIS MARS 1980. Pas plus que l’UMP n’est le PS même si par certains points ... c’est chou vert et vert chou.
      Et semble-t-il MDM a non seulement une conception nettement plus interventionniste, mais est proche des néoconservateurs américains.

      Au point que dans nombre d’articles dont celui cité sur le site de Silvia Cattori, on retrouve cette confusion que j’exprimai par »Jacques Bérès agent double MSF - MDM ? « 

      L’@uteur de l’article n’a peut-être pas cerné lui-même cette différence MSF / MDM ?

      D’autre part, le financement de MSF est bien loin d’être louche et accessible à tous.

      Effectivement,les dons peuvent venir de gros investisseurs institutionnels ou privés (banques, assurances, entreprises, fonds de placement ...) ce n’est pas pour autant que je crois l’on peut préjuger de leur emploi. En »sponsorisant« des organisations »caritatives" (d’une manière générale) ces investisseurs soignent leurs images de marque, leurs notoriétés.
      Reste par après une pression possible, si les actions de l’ONG déplaisent ..., de ne pas poursuivre les subventions généreuses, ce qui peut mettre l’ONG dans l’embarras financier ... l’argent peut être un moyen de pression.


  • agent orange agent orange 1er septembre 2013 20:18

    Ce n’est pas des sornettes d’écrire que Goldman Sachs, Wells Fargo, Citigroup, Google, Microsoft, Bloomberg, Mitt Romney’s Bain Capital, etc... sont de généreux donateurs de MFS.
    Il faut prendre le temps de lire leur rapport... Les noms de ces intérêts financiers sont noyés dans une liste de centaines de richissimes contributeurs (fondations et familles), inconnus du simple quidam.
    De plus sa lecture de ce rapport indique que Elizabeth Beshel Robinson fait parti du CA (Conseil d’Aministration) de MSF. Elizabeth Beshel Robinson est trésorière en chef de Goldman Sachs, ce qui fait d’elle une des plus puissantes femme de Wall Street. (en 9ème position d’après un classement établit en 2011 par American Banker, le quotidien du secteur bancaire et de la finance)


    • amipb amipb 1er septembre 2013 21:57

      Non, Kouchner n’est plus à MSF depuis un bon moment, et la gestion a radicalement changé... En bien.


    • njama njama 1er septembre 2013 23:14

      Kouchner n’est plus à MSF depuis mars 1980

      @ soi-même

      Merci pour la vidéo, Jean-Pierre Chevènement qui fustige le devoir d’ingérence créé par Kouchner, qu’il a assimilé à du néo-impérialisme, un moment d’anthologie à inscrire dans l’histoire de la république, et qui nous évite de désespérer complétement de la politique, :

      « Il a inventé le devoir d’ingérence ! A-t-on jamais vu les faibles s’ingérer dans les affaires des forts ? C’est une sorte de maquillage astucieux de ce qu’on pourrait appeler le néo-impérialisme ! Et Kouchner vous l’avez vu en Irak ! Vous l’avez vu en Somalie ! Vous l’avez vu au Kosovo ! On sait exactement de quoi tout cela est fait ! ... »


  • njama njama 2 septembre 2013 00:02

    On peut ajouter que le « droit de l’hommiste » est le pendant du « devoir d’ingérence » (c’est à dire ce droit au dessus-du droit , international entre autre) cher à Kouchner, comme ... à BHL (si pétulant et médiatique artisan du « collectif Urgence Darfour » ).

    Oui, Bernard Kouchner mentait...
     
    Flash-back. Eté 92, guerre en Bosnie. Bernard Kouchner et ses « Médecins du monde » diffusent dans la presse et sur les murs de Paris une pub, frappante et coûteuse. La photo - montage présente des « prisonniers » d’un camp serbe en Bosnie. Derrière des barbelés. Kouchner y accole l’image d’un mirador d’Auschwitz. Son texte accuse les Serbes d’ « exécutions en masse ».
    ------------------------------

    ... le président de Médecins du monde fait pour « France Soir » le récit de son voyage au bout de l’horreur dans le pays ravagé par la guerre

    « J’ai vu l’enfer »

    http://www.nationspresse.info/wp-content/uploads/2009/02/7070864.jpg

    Time Magazine-August 17, 1992-The Balkans-Must It Go On

    http://img.timeinc.net/time/magazine/archive/covers/1992/1101920817_400.jpg

    Retour sur l’affaire ITN : camp de Trnopolje, John Simpson regrette

    Selon le Guardian britannique (éd. du 21 avril 2012), un ancien journaliste de la BBC a exprimé publiquement ses regrets pour avoir soutenu, à l’époque, un magazine qui avait publié un texte affirmant que la présentation des camps dirigés par des Serbes était fausse.
    [...]
    A l’époque, ITN avait porté plainte contre Living Marxism pour un article signé Thomas Deichmann, qui s’intitulait « La photo qui a floué le monde ». Cet article avait mis en question l’utilisation de la photo de Fikret Alic, prise dans le camp de Trnopolje, ce jeune homme amaigri et émacié dont nous nous souvenons tous et dont j’ai déjà évoqué la figure. On le voyait derrière un grillage et des fils de fer barbelés.
    Deichmann avait affirmé qu’il n’y avait pas de fils de fer barbelés autour du camp, qui était un centre pour réfugiés, selon lui, et non une prison ; quant aux fils de fer barbelés que l’on voyait, il se serait agi de fils de fer qui entouraient une petite parcelle à l’écart, toujours selon lui.
    Selon ce journaliste, la photo avait donc servi, en quelque sorte, à donner une image inexacte de ce qui se produisait sur place, et en donnant l’impression qu’il s’agissait d’un camp de concentration, impression que n’avaient pas corrigée les auteurs du reportage.
    http://serbie-droitshumains.blogspot.fr/2012/04/retour-sur-laffaire-itn-camp-de.html


    The Picture That Fooled The World

    The fact is that Fikret Alic and his fellow Bosnian Muslims were not imprisoned behind a barbed wire fence. There was no barbed wire fence surrounding Trnopolje camp. It was not a prison, and certainly not a ’concentration camp’, but a collection center for refugees, many of whom went there seeking safety and could leave again if they wished.

    The barbed wire in the picture is not around the Bosnian Muslims ; it is around the cameraman and the journalists.
    http://www.slobodan-milosevic.org/fooled.htm


  • Sam La Touch Sam La Touch 2 septembre 2013 01:15

    « L’@uteur de l’article n’a peut-être pas cerné lui-même cette différence MSF / MDM ? »
    Je ne sais pas à qui vous faites allusion si c’est à Sylvia Cattori ou à ma pomme.
     
    Petite précision sur l’article !
    Le distinguo y est clairement exprimé dans le corps de l’article entre MSF et MDM pro du droit d’ingérence.

    "MSF en Syrie et ses déclarations hasardeuses

    Mais plus surprenant encore dans cette histoire, est la position de l’ONG Médecins sans Frontières qui semble participer de la même démarche. Habituée à une grande neutralité et à un refus de prise de position politique contrairement à Médecins du Monde dont l’orientation idéologique est plus fondée sur le droit d’ingérence, MSF semble par ses récentes déclarations prendre une position politique assez claire et ne plus rester à la périphérie du champ politique.« 

    Je m’interroge donc, compte tenu de l’attitude de MSF en Syrie, de la voir se rapprocher de son homologue MDM par son orientation très politisée. Je rapporte dans cet article les origines de l’humanitaire moderne qui est né au Biafra où des médecins de la Croix-rouge française (dirigés en sous-mains malgré eux par des militaires français contrairement à la Croix-rouge internationale, cf. Péan Affaires Africaines et Joël Calmettes dans son doc à regarder) ont été instrumentalisés pour intervenir auprès des médias afin d’apitoyer l’opinion publique sur leur expérience locale. Cette stratégie pensée à la tête de l’Etat avait pour but de permettre aux autorités politiques et aux médias de sensibiliser les Français à cette guerre civile (dixit Maurice Robert ancien responsable du SDECE (voir les vidéos sur le Biafra). Le parallèle est frappant entre ce qui se passe actuellement en Syrie et la manière dont ont été repris les déclarations de MSF dans l’ensemble des médias mainstreams et par le pouvoir politique. Rappelons qu’en Syrie : le pouvoir en place est accusé d’avoir utilisé les armes chimiques mais que cela pourrait être tout aussi bien les rebelles soutenus par les forces atlantistes. Au Biafra, c’était un peu pareil, les rebelles sécessionnistes biafrais accusaient le Nigeria d’affamer les Biafrais par leur embargo alors qu’eux même faisaient en sorte que les vivres ne parviennent pas à leur population affamée en se servant de la »famine« comme »armes de guerre« selon le Washington Post de l’époque. Quant à eux les médecins de la Croix-rouge plaidaient la cause de ces victimes biafraises et dénonçaient la guerre du Nigeria permettant à leur insu au politique de préparer l’opinion public à un appui militaire pour conquérir cette province riche en pétrole. (La Syrie est quant à elle très riche en gaz. Elle détient sans doute les plus grandes réserves mondiales).

    En ce qui concerne le paradigmatique Kouchner, il est vrai qu’il faisait partie de ces médecins de la Croix-Rouge française mais qu’il n’y avait pas que lui. Il convient de rappeler que l’acte de naissance de MSF se situe donc dans cette lignée idéologique consistant à introduire du politique là où la Croix-rouge internationale se voulait neutre et refusait que les médecins s’expriment dans les médias. De cette volonté de médecins français naitra MSF puis la controverse au sein de MSF qui aboutira à sa scission comme vous le rappelez.
    Lire dans le corps de l’article dans le passage sur le Biafra :
     »A MSF, deux visions de l’humanitaire vont s’opposer jusqu’à se déchirer, il y aura celle des « Biafrais »groupés autour de Kouchner interventionniste et soutenant l’idéologie du droit d’ingérence et celles des « soixante-huitards » et autres anciens militants « gauchistes » rassemblés par Claude Malhuret puis Brauman.« ainsi que les échanges et les noms d’oiseaux que s’envoient Brauman et Kouchner. Assez passionnant quant on s’intéresse à la petite histoire de l’humanitaire. De toute évidence le Biafra est une période et une expérience fondatrice pour l’humanitaire moderne. Et vous en rappelez certains travers concernant le Darfour et MDM...

    Mais la question se pose, comme vous le signalez à juste titre, du caractère fondamentalement non politique de MSF qui essaye dans la mesure du possible »de rester dans les clous d’une « éthique » initiale qui avait présidé à la Fondation de MSF en 1971« . Or avec l’action en Syrie, leur déclaration intempestive et imprudente (compte tenu du contexte) lors de l’attaque chimique, apparait comme une rupture avec cette ligne de conduite.

    C’est ce Sylvia Cattori interroge lorsqu’elle écrit de manière véhémente à MSF (et non à MDM uniquement) : »Vous n’avez pas aidé le peuple syrien, contrairement à ce que vous prétendez ; le fait est que vous prenez le parti de ceux qui vous financent. Par extension je me permets de croire que c’est le cas dans toutes vos interventions ; il n’y a pas de raison que vous soyez loyaux ailleurs, et si malhonnêtes dans le cas de la Syrie." http://www.silviacattori.net/article4300.html

    La question qui se pose in fine est dans quelle mesure MSF ne renoue-t-elle pas avec un certain droit d’ingérence ? Ou bien, si celui-ci a toujours été présent en filigrane malgré son éthique de pseudo-neutralité affichée haut et fort ?


    • njama njama 2 septembre 2013 11:21

      Merci Sam pour cette longue réponse.
      Il est vrai que le distinguo MSF / MDM apparaît nettement dans certains faits, mais cette différence entre MSF / MDM n’est pas toujours clairement lisible.

      Comme ici dans cet article (de propagande) du nouvelobs.com du 28-02-2012 qui met sous les feux de la rampe médiatique Jacques Bérès !
       « Je suis un dinosaure de l’humanitaire », confie le co-fondateur de Médecins sans frontières et Médecins du Monde, de retour de Homs.« 

      Les journalistes reprennent d’ailleurs cette rhétorique, ou ce logos si atypique et si caricatural de »l’humanitaire« , ce « J’ai vu l’enfer »

       »PORTRAIT. Jacques Bérès : un médecin dans l’enfer syrien« 

      Dans le corps de l’article du nouvelobs.com, on retrouve d’ailleurs de quoi confirmer les propos de Silvia Cattori qui n’ont rien »d’allégations« jetées en l’air ...

       »On ne voulait envoyer personne dans cet enfer et encore moins quelqu’un qu’on aime comme Jacques. Mais il nous a harcelé, il a réussi à nous convaincre, alors on lui a signé un ordre de mission« , confie le président de l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis M’hammed Henniche. Jacques n’est pas du genre à se laisser dissuader », confirme Bernard Schalscha, secrétaire général de France-Syrie démocratie et également signataire de l’ordre de mission.« 

      (*) Extraits de l’échange entre Silvia Cattori et M’hammed Henniche (cité + haut) :

       »Ce que répond ci-dessous, le 27 mai 2012 M’hammed Henniche, président de l’UAM93, (Union des Associations musulmanes de Seine-Saint-Denis), à la journaliste Silvia Cattori fait apparaitre que la mission de Jacques Bérès, en février 2012 à Homs, avait été organisée et financée par l’UAM-93 et l’association France Syrie Démocratie en Syrie. Et que Jacques Bérès devait en retour toucher les médias sur fond humanitaire de manière à propager la propagande de l’ASL.« 

      C’est bien connu, l’enfer, c’est les autres ... comme écrivait Sartre. Quoi de meilleur pour alimenter une rhétorique manichéenne, nous agissons contre les méchants ...

      Si les médias sont (je crois) en grande partie complices et responsables de cette confusion entre MSF et MDM, les sécessionnistes de MSF (Kouchner, Bérès, ... ) fondateurs de MDM ne les contredisent jamais d’être encore présentés associés (historiquement) à MSF, alors que la rupture est consommée depuis mars 1980. Pourquoi au fond refuser ce vieux prestige de cet aura des »french doctors" sauveurs de l’humanité installée dans la population, si l’image de MSF peut servir la cause (interventionniste ou interven-sioniste) de MDM ...

      Il serait largement temps que cette situation soit nettement clarifiée.


    • Rensk Rensk 2 septembre 2013 11:29

      Il suffit de passer chez MSF Suisse, c’est très clair dans l’introduction... ils parlent très clairement de politique :

      Le Conseil d’Administration nomme le Directeur Général, auquel il délègue la bonne marche de l’organisation. Il se réunit une fois par mois pour discuter avec les membres et l’équipe de direction des orientations et politiques de l’association.


  • agent orange agent orange 2 septembre 2013 06:49

    Les ONG sont devenues la caution morale des faiseurs de guerres.
    Lors de la guerre en Libye en 2011, c’était la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme) qui avait propagé le mensonge du massacre de l’aviation de Kaddhafi ; mensonge qui avait déclenché le processus de résolution de l’ONU.


  • njama njama 2 septembre 2013 11:38

    La Syrie a-t-elle besoin des services de Médecins Sans Frontière et de Médecins Du Monde ? ...

    La Syrie dispose de quelques 30.000 médecins ...


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