mardi 18 décembre 2018 - par Hamed

Elections présidentielles en Algérie en 2019 et les contingences de l’histoire

 Les médias doivent donner leur langue au chat tant ils n’arrivent pas à décrypter la situation politique qui prévaut en Algérie alors que nous sommes à quelques encablures du dénouement de l’impasse politique sur ces élections, bien sûr si impasse politique existe. Et ils y vont dans tous les scénarios possibles. Ils parlent de quinquennat actuel, de la fin de règne du président Bouteflika, du report des élections présidentielles ou encore d’une conférence nationale pour trouver un compromis au blocage politique actuel, en Algérie.

 

Comme l’écrit le Quotidien d’Oran, du 1er avril 2018, dans un éditorial, intitulé « Sinistrose » : « A un an ou presque, de la prochaine présidentielle, rien ne transparaît des intentions des partis politiques quant à leur préparation pour cette échéance que d'aucuns présentent déjà comme une simple formalité si le président Bouteflika se porte candidat. Même si les partis d'opposition tardent en fait à s'exprimer sur cette échéance, hormis le PT qui, lui, veut mettre en place une assemblée constituante avant avril 2019, des échos parviennent de certains états-majors selon lesquels il n'y a aucun consensus pour le moment pour que des candidats émergent. Une candidature commune représentant les principales tendances de l'opposition ne serait pas possible pour affronter le candidat du pouvoir, si tant est que le président Bouteflika est partant pour cette présidentielle, car aucun rapprochement extraordinaire n'est visible ou possible, ni maintenant ni à l'horizon. [...]

Un état des lieux qui fait peur et provoque une certaine sinistrose, dès lors que les portes de l'accès à la magistrature suprême, de l'avis de cette opposition et d'observateurs, sont fermées tant que l'actuel pouvoir maintient une chape de plomb sur toute alternative politique que celle qu'impose le pouvoir en place. D'autant que les partis d'opposition sont fatigués de jouer les figurants d'une présidentielle où ils n'auront aucune chance et qu'ils refusent, d'autre part, de crédibiliser un processus, à leurs yeux, antidémocratique.  »
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L’Editorial du journal ne peut être plus clair quant à la situation de passivité qui prévaut au sein des partis d’opposition. Cependant, on ne peut s’empêcher de dire que l’Algérie comme les autres nations du monde cherche sa voie, et pas seulement dans le probable candidat qui sera porté à la magistrature suprême aux élections présidentielles à venir. Et peu importe celui qui le sera. L’Algérie est riche d’hommes capables de prendre les rênes de sa destinée. Le problème relève d’abord de son histoire avant d’être celui des hommes. Beaucoup minimise l’action de l’histoire dans le déroulement des différentes étapes et conjonctures qu’a connues la nation algérienne. Un pays ne saurait aller de l’avant sans la dynamique que son peuple joue dans sa propre histoire et l’histoire de l’humanité. Deux histoires qui se juxtaposent parce qu’elles relèvent de la même essence. C’est parce que c’est ainsi que toute la classe politique algérienne, que ce soit celle du pouvoir en place ou de l’opposition qui aspire à gouverner parce qu’elle se sent constitutionnellement légitime d’être une alternance politique crédible pour la nation, reste dans l’expectative. Pourquoi ? Parce que le rendez-vous des élections présidentielles est un peu spécial. L’attente pour que s’éclaircissent les enjeux et les défis qui attendent l’Algérie de demain est amplement justifiée parce qu’il y a des forces herméneutiques qui avertissent déjà les consciences. Beaucoup dans la classe politique ont conscience de ces forces, les redoutent mais ils savent que « ces forces relèvent de notre histoire et de l’histoire du monde qui nous entoure » contre lesquelles ils ne peuvent rien sinon les affronter comme elles sont. Parce que « c’est ainsi », parce que cela relève du développement du monde, du progrès du monde. Aucun peuple n’échappe à cette mutation de l’histoire de l’humanité.

 

Regardons l’Union européenne. La sortie du Royaume-Uni et le Brexit qui ne finit pas d’être négocié, l’Allemagne devenue le fer de lance de l’Europe, l’Espagne menacée par une scission politique. Les États-Unis qui veulent construire un mur contre l’immigration de l’Amérique latine. La Chine qui veut devancer les États-Unis et elle le sera. Les médias occidentaux pronostiquent à l’horizon 2040 la Chine, première puissance mondiale, l’Inde deuxième puissance mondiale et les États-Unis viennent en troisième position. Donc le monde change et il est tout à fait normal que l’Algérie doit aussi changer, d’autant plus qu’elle est la première puissance africaine sur le plan territorial, elle fait face à l’Europe et c’est la première république dans le monde arabe qui a fait sa mutation démocratique, en 1989, avant les autres pays arabes.

 

Et surtout que les forces subversives avec l’islamisme sponsorisé par l’Occident ont cherché à la décomposer mais n’y sont pas arrivés. L’Algérie ne pouvait se décomposer parce qu’elle avait l’histoire pour elle. Son peuple est soudé. Et c’est un pays jeune, sa jeunesse, une des premières au monde. Toutes ces donnes sont des atouts pour elle en regard de la dénatalité et la forte espérance de vie qui affectent les pays riches et leur fait craindre sérieusement la contraction démographique et son remplacement par l’immigration.

 

Évidemment, tous ces phénomènes relèvent des vicissitudes de l’histoire. En d’autres termes des contingences de l’histoire qui ne nous semblent pas intelligibles mais le sont après-coup parce qu’elle reflète le mouvement immuable du progrès humain. Le temps n’appartient pas à l’homme, il appartient à l’Essence par laquelle l’humanité est.

 

Et c’est ce progrès qui nous fait dire que l’Algérie ayant passé par beaucoup de vicissitudes a « beaucoup mûri ». De par sa situation interne qu’externe et les étapes historiques qu’elle a traversées. Tout d’abord la formidable levée des boucliers de l’opposition contre l’élection du président Abdelaziz Bouteflika en 2014 est dépassé, et bien dépassé. Après quatre années et huit mois, depuis 2014, nous sommes à quelques mois des élections présidentielles, force pour la classe politique de constater qu’en fait l’histoire avait tranché avant même qu’elle ait commencé, ceci dit dans le sens que l’histoire est « objective », et « ne retient que ce qui est et ce qui doit être. » Par conséquent, le quatrième mandat pour le président algérien sortant, nonobstant la contestation passée de l’opposition, était en phase avec l’histoire.

 

Pour comprendre, prenons un exemple très simple, un homme qui marche dans la rue ou dans un autre lieu, s’il marche, c’est parce qu’il doit marcher, c’est dans son essence de marcher. De même, s’il marche, c’est qu’il va vers un objectif, quel que soit l’objectif, qu’il en est conscience ou non. Cette marche donc lui est donnée, et relève de l’essence même de son existence. De la même façon, si le président A. Bouteflika, même malade et fortement handicapé par la maladie, a rempilé pour un quatrième mandat, c’est que cela devait être, malgré les obstacles qui lui étaient érigées. L’essentiel est qu’il a pleinement conscience de sa mission de premier magistrat du pays, et de la responsabilité qu’il endosse dans sa décision de marcher pour un quatrième mandat. On peut dire aussi que son destin entrait dans la marche de l’histoire, et donc des « nécessités de l’histoire ».

 

Par analogie, Emmanuel Macron, inconnu du grand public, devient en une année président de la république française en mai 2017. En effet, après avoir créé, en avril 2016, son parti « En marche », démissionné, quatre mois plus tard, du gouvernement, il remporte le 7 mai 2017, le second tour, et devient, à 39 ans, le plus jeune président français de l’histoire. C’est tout simplement un « prodige » de l’histoire où en fait l’homme n’est qu’un « instrument » au « service » de l’histoire. On peut reprocher à ce raisonnement que des forces souterraines de l’ombre en fait ont jeté leur dévolu dès le départ sur Emmanuel Macron parce que le candidat François Fillon devait absolument tomber en disgrâce. Le motif est qu’il était l’ami de Poutine, et Poutine bloque l’expansion de l’Occident sur des terres qui ne lui appartiennent pas. Mais tout cela relève d’une Intelligence qui dirige le monde, et tout a été fait pour que cela soit ainsi. Ce sont des événements heureux ou malheureux qui se succédant construisent le monde. L’homme qu’il soit fataliste ou non est fataliste par essence. Le fatalisme n’est qu’une forme d’impuissance de l’homme qui ne sait pas totalement le sens de son existence.

 

Dans cet ordre d’idées, Emmanuel Macron savait-il qu’il allait être le président de la France en 2014 quand il est devenu ministre de l’économie ? Ou même en 2016 lorsqu’il a lancé son parti « En marche » ? Ou encore le général de Gaulle savait-il avant 1958 qu’il allait de nouveau présider au destin de la France ? C’était la conjoncture historique et la nation française qui l’ont appelé. Pourquoi ? Parce que de Gaulle était l’homme de la situation, à cette époque, conflictuelle de la France.

 

Plus récemment, en Algérie, Mohamed Boudiaf, de sa résidence à Kenitra, au Maroc, appelé, après l’interruption du processus électoral, à présider en janvier 1992 le Haut Comité d’État (HCE) savait-il qu’il allait être assassiné 6 mois plus tard ? Il est évident que s’il savait, il ne serait pas revenu. Chacun tient à sa vie tant qu’elle lui est donnée sauf le suicidaire qui lui n’en veut pas parce qu’il est ainsi, « conçu ainsi ». Ou encore le président Liamine Zéroual qui a démissionné de tous les postes tant dans la haute hiérarchie militaire que civile, savait-il qu’il allait revenir à la tête de l’Etat pour devenir, en 1996, le sixième président algérien. Liamine Zéroual savait-il que la formidable campagne médiatique qui a précédé sa démission relevait d’un forcing historique ? Et qu’il allait laisser la place à un nouveau président. Le prix du baril de pétrole passé à 10 dollars, suite à la crise asiatique en 1997, et la crise brésilienne et russe en 1998, constituait un danger mortel pour l’économie algérienne, et allait remettre en question toutes les années de lutte contre l’extrémisme islamique radical. Le président Abdelaziz Bouteflika devait ramener les milliards de dollars dont avait besoin l’Algérie. Si le prix du baril de pétrole ne s’était pas redressé, à partir de 1999, et que la baisse du pétrole était durable, et l’Algérie faisant face à une grave crise économique et financière – les caisses de l’État étaient vides –, le président Bouteflika serait-il resté à la tête de l’État jusqu’au quatrième mandat ? L’histoire avait tranché. Bouteflika devait rester à la tête de l’État et continué l’œuvre de son prédécesseur dans la « réconciliation nationale ».

 

On comprend dès lors pourquoi la classe politique algérienne se mure aujourd’hui dans son silence. La seule réponse est qu’elle a compris « que rien ne sert de s’opposer si c’est simplement pour s’opposer. » Si Bouteflika devait encore rempiler pour un cinquième mandat, qui pourrait arrêter ce que pourrait être déjà en puissance dans l’histoire ? Il est évident personne si l’histoire avait déjà fait son choix. La nation suivra forcément l’histoire. D’autant plus, que si on regarde les quatre années passée de ce quatrième mandat, elles se sont déroulées sans problèmes majeurs pour l’Algérie et son peuple. Par comparaison, voir ce qui se passe à ses frontières et au-delà de ses frontières. L’Algérie est devenue un ilot pour ainsi dire de tranquillité alors que le monde arabe est en pleine déliquescence. N’est-ce pas déjà une chance que l’Algérie soit préservée des dérives des guerres hégémoniques des puissances qui ont transformé le Proche et le Moyen-Orient et une grande partie de l’Afrique du Nord en zone de confrontation ? Et qui paie la facture ? Si ce ne sont les peuples syrien, yéménite, libyen... qui ont éclaté, abandonnant biens et maisons, et se trouvent à errer à travers le monde, à chercher refuge contre la destruction et la mort. Et ce n’est pas tous qui ont échappé, une partie des populations se trouve prisonnière dans des enclaves tenues par la rébellion, et bombardé quotidiennement par l’aviation de la coalition internationale ou de l’autre des régimes loyalistes.

 

Ceci étant, que peut-on dire de la course au pouvoir qui anime la scène politique algérienne ? Il y a bien ce constat qu’une certaine morosité voire même une démobilisation imprègne la scène politique nationale tant la situation est confuse, et la méfiance de l’opposition qui craint d’être le dindon de la farce dans ce que projette le pouvoir est tout à fait légitime. Avec leurs multiples déconvenues passées, on ne peut que leur donner raison. Mais que faire ? Le système politique algérien, à l’instar des systèmes autoritaires politiques arabes, est ainsi fait. Et si ces pays sont qualifiés de « pays en développement », c’est qu’ils n’ont pas atteint les standards des pays développés. Donc l’évolution fermée de ces pays est tout à fait normal, l’ouverture démocratique de ces pays est très récente. Mais les pesanteurs des systèmes politiques sont là, et les partis politiques créés dans le cadre de l’ouverture démocratique ne peuvent rien contre des systèmes qui leur ont accordé le droit d’existence.

De plus, il y a une crise économique, le prix du pétrole a fortement baissé depuis quatre ans, ce qui a engendré des mesures austéritaires prises par le gouvernement qui sont nécessaires.

 

Cependant, ces mesures austéritaires suffiront-elles pour juguler la décroissance économique ? Les perspectives sont moroses dans les années à venir sur le plan pétrolier, et l’Algérie dont l’économie dépend fortement des recettes pétrolières, les exportations d’hydrocarbures lui procurent 97/98 % de revenus en devises étrangères. Et ce sont ces devises qui lui permettent le financement des importations. Il faut se rappeler les événements du 5 octobre 1988 dus à la contraction des importations des produits de première nécessité tels la semoule, le sucre, l’huile, le café, etc., qui ont provoqué des émeutes et, par des conséquences extrêmement graves pour la nation, ont changé le cours d’histoire de l’Algérie. Avec l’avènement du multipartisme, le terrorisme islamique radical, et donc la décennie noire, et l’époque de près de deux décennies de faste financier dû au troisième choc pétrolier depuis les années 2000.

 

Aujourd’hui, c’est le contrechoc pétrolier qui a commencé en 2014. Et il n’y a guère d’espoir que le prix du baril de pétrole va revenir au cours des 100 dollars et plus. Il est évident que la situation d’aujourd’hui rappelle la situation qui a suivi le contrechoc pétrolier de 1986 et donné les événements d’octobre 1988, ou encore la situation du mini-contrechoc pétrolier de 1998 qui a vu la démission du président Liamine Zéroual. Dès lors il y a péril dans les années à venir si le prix du pétrole ne se relève pas. Et tout confirme que la situation pétrolière ne va guère se raffermir, l’OPEP tente de limiter l’affaissement des cours mais le peut-il ? Lorsque l’on sait que les cours sont fixés dans les grandes Bourses de commerce occidentales, à New York, à Chicago, à Londres.

 

Vu la situation difficile que vit le pays et les appréhensions à venir, il est certain que le système politique s’est déjà penché sur la question de la succession présidentielle. Tout semble montrer que le mandat présidentiel nécessite un renforcement du système. Le mandat 2014-2019 du président Bouteflika a permis de temporiser voire même jouer comme période de transition. En effet, la situation à l’époque était dangereuse avec l’avènement du Printemps arabe qui a déstabilisé la plupart des régimes arabes, disons des pays les moins dotés de monnaies sonnantes et trébuchantes pour acheter a paix sociale. Le contrechoc pétrolier de 2014 n’avait pas fait encore son apparition. Le prix du baril de pétrole s’échangeait à 115 dollars au premier semestre. Ce n’est qu’au deuxième semestre qu’a commencé la chute des cours avec la fin de la politique monétaire non conventionnelle menée par la Réserve fédérale (Fed), i.e. la Banque centrale américaine. Et depuis les cours sont restés bas avec des déficits ininterrompus de la balance commerciale algérienne. Les réserves de change de la Banque d’Algérie ont fondu, passant de 180 milliards de dollars à environ 85 milliards de dollars aujourd’hui.

 

Dès lors, vu la situation économique de l’Algérie qui va être de plus en plus difficile parce qu’il faut compter que sur les réserves de change qui restent et qu’il faut faire durer le plus possible, le candidat retenu par le système politique algérien aura précisément cette tâche centrale de gérer cette situation économique difficile, d’apporter de son poids les réformes nécessaires et qui doivent être acceptées par la population. Par conséquent le futur président ne doit pas léser la masse pour des couches privilégiées. Et toute paix sociale va dépendre de cette gymnastique politique qui va être extrêmement ardue et malaisée tant la situation va certainement empirer sur le plan économique. Donc le futur président, et peu importe qui il sera, qui sera retenu, ce n’est pas tant l’homme qui compte, qu’il vienne d’un parti politique, ou du système, et déjà vraisemblablement, il viendra du système, pourquoi ? Pour la simple raison que le système ne lâchera jamais le pouvoir pour un candidat d’un parti d’opposition sauf si ce candidat de l’opposition constitue déjà une garantie pour le système lui-même.

 

Ceci comme premier élément de base dans la succession. Le deuxième élément qui est le pendant au premier, c’est l’assurance que cet homme saura gérer la crise économique qui ira en s’empirant. Le président Bouteflika, dans ses quatre mandats, a eu de la chance, il avait pour lui la conjoncture historique pour lui. Le prix du baril de pétrole n’a pas cessé d’augmenter et permis cet enrichissement de l’Algérie. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La roue a tourné, et ce retournement pétrolier va durer. Et on comprend ce silence des autorités sur l’homme qui fera consensus pour le mandat présidentiel 2019-2024.

 

Cependant, devant une situation difficile à venir, le système politique combien même il est fermé, cherchera obligatoirement le secours de l’opposition dans la gestion politique et économique de l’Algérie. L’objectif étant d’éviter une débâcle multiforme au sein de la nation. Et c’est la raison pour laquelle il ne faut pas se focaliser sur qui sera le futur président, ce n’est pas l’homme qui importe, mais sur ce qu’il fera sur le plan politique et économique pour préserver, pour assurer la sécurité à la nation. Et c’est cela le plus important.

 

Enfin un dernier mot, l’Algérie ne fera pas, ni ne pourra faire l’économie des contingences de l’histoire. Ce sont les contingences de l’histoire qui font, qui mènent le monde. Et si l’Algérie, par son rôle historique, a été, est et devra être une nation qui compte au sein des nations, elle devra pour cela être avertie et avisée autant qu’il lui est loisible de le faire.

 

Medjdoub Hamed
Chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
www.sens-du-monde.com



14 réactions


  • MagicBuster 18 décembre 2018 16:57

    C’est une momie qui dirige l’Algérie.

    Dans 1000 ans cela pourrait encore être la même . . . .


  • J.MAY MAIBORODA 19 décembre 2018 11:45

    @ l’auteur

    Les analyses relatives à l’Algérie n’étant pas abondantes sur AGORAVOX, j’apprécie la vôtre.

    Un séjour (de jeunesse) en Algérie m’ayant fait apprécier ce pays et ses habitants, je ne manque pas de suivre avec un intérêt particulier son « actualité ».

    CF. Blog « u zinu » Rubrique SEQUENCES ALGERIENNES.

    https://www.wmaker.net/u-zinu/


    • Hamed 19 décembre 2018 15:19

      @MAIBORODA

      Merci pour votre réponse. J’ai vu votre site, très intéressant, très progressiste, vous apportez quelque chose au débat du monde. Bonne continuation


  • bob de lyon 19 décembre 2018 11:57

    Emmanuel Macron savait-il qu’il allait être le président de la France en 2014 quand il est devenu ministre de l’économie ? Ou même en 2016, lorsqu’il a lancé son parti « En marche » ?

    Selon les révélations sur les identités des généreux donateurs* qui alimentèrent la caisse du financement de sa campagne électorale, le délitement politique du moment, l’antienne favorable et ambiguë distillée par les médias et la pléthore des candidats, on peut admettre que les soutiens (tous dans la sphère de l’État sans oublier les visiteurs du soir qui le grenouillent depuis plusieurs décennies) en avaient bien mesuré les chances.

     

    Quant à l’Algérie, je ne vois pas qui**, dans le personnel politique actuel, pourrait orienter la boussole dans le bons sens.

     

     

    * - Principal donateur : la City de Londres ; curieux non ? Pour les suivants, il faut traverser l’Atlantique.

    ** - Je m’en tiens à Kamel Daoud.


    • Hamed 19 décembre 2018 15:23

      @bob de lyon

      « Quant à l’Algérie, je ne vois pas qui**, dans le personnel politique actuel, pourrait orienter la boussole dans le bons sens. » Vous n’avez pas bien vu. Il faut essayer de mieux voir. Et vous avez raison de vous en tenir à Kamel Daoud.


  • Arthur Gohin 19 décembre 2018 11:57

    Beaucoup de jeunes, d’accord, mais désoeuvrés, ce n’est pas une richesse c’est un gros problème. 


    • Hamed 19 décembre 2018 15:15

      @Arthur Gohin

      Merci pour cette remarque très judicieuse en tout point de vue. En effet, comme vous dîtes « beaucoup de jeunes, mais désœuvrés, ce n’est pas une richesse c’est un problème ».

      Alors je vous pose deux situations et répondez-moi honnêtement laquelle choisirez-vous. Deux situations qui sont essentielles pour le futur des peuples.

      Le première : vous avez un peuple qui a une démographie galopante, et donc une jeunesse qui a la plus grande parti dans la population du pays. Comme le nôtre. L’Algérie fait partie des pays les plus jeunes au monde. Sauf que le travail manque beaucoup, et donc il y a des désœuvrés et l’Etat n’y peut rien, il essaie de comater les brèches par des politiques économiques d’insertion dans le marché du travail.

      Mais il n’y a pas de famine.. Dans une famille, par exemple, ce que mange trois peut se partager en cinq. Les familles serrent la ceinture mais ils vivent néanmoins en acceptant leur situation. Ils sont néanmoins dans leurs pays. Bien sûr, il y a des harraguas parmi des jeunes qui traversent la Méditerranée sur des embarcations de fortune pour rejoindre l’Europe. Mais là c’est leur choix personnel. Qu’ils soient mille, 2000 ou 10 000, on n’y peut rien. Et c’est un problème parmi de nombreux problèmes.

      La deuxième situation : vous avez un peuple riche, développé, comme des pays en Europe et en Asie, mais ils ont de graves problèmes démographiques. Une faible natalité, une espérance de vie très fort, au fur et à mesure que la population de ces pays meurent, le remplacement des générations ne s’opèrent pas adéquatement. Dès lors, la population de vieux commence à augmenter, les départs en retraite augmentent et la main d’oeuvre manque pour prendre la relève dans le marché du travail, à la fois pour assurer les retraités de leurs pensions, et combler le vide laissé par les disparus.

      Que vont faire ces pays ? Ils n’ont pas le choix, ils vont recourir à l’immigration. Et pas n’importe quels immigrants. Tous les pays riches ont des problèmes de sois-population. Que reste-il les pays pauvres d’Afrique et parmi eux les pays musulmans dont une grande partie est en surpopulation.

      Que va-t-il se passer pour ces pays en 2050 ? En 2080 ? En 2100 ? Il est évident que la contraction démographique va s’opérer pour ces pays et progressivement la part de l’immigration sera plus forte que la part autochtone, i.e. européenne.

      Vous comprendrez aisément les conséquences ultérieures. Obama a été un président aux Etats-Unis. Probablement, il y aura des Obama qui présideront aussi en Europe.

      Quelle situation préférez-vous, Arthur, la première ou la seconde ?


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 19 décembre 2018 12:53

    «  »Beaucoup dans la classe politique ont conscience de ces forces, les redoutent mais ils savent que « ces forces relèvent de notre histoire et de l’histoire du monde qui nous entoure » contre lesquelles ils ne peuvent rien sinon les affronter comme elles sont. Parce que « c’est ainsi », parce que cela relève du développement du monde, du progrès du monde. Aucun peuple n’échappe à cette mutation de l’histoire de l’humanité.«  »

    Bien, bien... monsieur Hamed !

    Alors, vous quelqu’un d’autre, un autre Algérien quelque soit sa condition ou ses responsabilités ; un Français ou n’importe quel étranger spécialiste, expert ou intellectuel... Qui a expliqué mieux que moi la situation algérienne, qui a exposé les fléaux et les meilleures solutions à appliquer, qui a dit que l’histoire conditionne tout et la fausse histoire ne permet en aucun cas de construire une nation ?

    Tout le monde lit mes écrits qu’aucun journaliste d’ici ou d’ailleurs n’ose publier mais tout le monde essaie de contourner ces écrits que les journalistes développent à leur compte... Voilà qui mène directement au chaos !!!

    Je dis au pouvoir algéro-français , car il s’agit bien de cela QUE LA SOLUTION SE FERA PAR LE DIALOGUE HONNÊTE ET RESPONSABLE AUTOUR DE LA « Question algérienne » ou... NE SE FERA PAS !

    Voir mes écrits sur ma page Facebook...


    • Durand Durand 19 décembre 2018 13:54

      @Mohammed MADJOUR

      .

      MADJOUR PRÉSIDENT !

      .


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 19 décembre 2018 16:03

      @Durand

      Plaisanterie ou pas, je vous rappelle selon que vous ancien ou arriviste sur ce site, que dès mon premier commentaire en 2005, quelqu’un avait proclamé : MADJOUR Président, exactement comme vous le faites ...

      Comme à mes habitudes, je vous réponds honnêtement : Je n’aime pas le Koursi et surtout pas le Koursi des privilèges, de la corruption et des magouilles ! 

      Depuis 2007, je préconise d’abord une TRANSITION à laquelle je pourrais participer parce que mes idées vont dans le sens de l’intérêt national, mais ce sera une période la plus courte possible juste le temps de remettre de l’ordre dans les Institutions et surtout de dire clairement qu’un chef d’Etat est mortel et ne peut en aucun cas se permettre de tuer la nation. 

      Après ça chacun peut se faire son idée personnelle...


    • Durand Durand 19 décembre 2018 16:37

      @Mohammed MADJOUR

      Rassurez vous, Mohammed, ce n’est qu’une plaisanterie bienveillante... Je vous lis régulièrement et je suis en général daccord avec votre vision des choses sauf parfois sur certains détails historiques de la période coloniale. Mais j’évite de trop m’immiscer dans les débats sur l’histoire et l’actualité algérienne car elles sont extrêmement foisonnantes de détails « à importance variable » selon qu’on est Français ou Algérien.

      J’ai séjourné en Algérie à la fin des années 80, j’aime votre pays et votre peuple et je pense que le destin fera à nouveau se rencontrer votre pays et le mien dans une collaboration heureuse et je pense même, souhaitée, voire indispensable.

      Mais avant que cette rencontre puisse se produire, les Algériens, de leur côté et les Français, du leur, doivent dabord se rencontrer avec eux-même pour extirper de leur paysage national les forces obscures de la division et de l’anéantissement des nations qui y prospèrent. Il s’agit donc que chacun de nos deux peuples prenne dabord, chez soi, ses propres responsabilités.

      .


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 20 décembre 2018 15:04

      @Durand
      Autrement dit...

      Ce que j’ai toujours dit dans tous mes articles que vous avez lus ou que vous pourrez lire sur Agoravox ou Facebook. 


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 20 décembre 2018 15:47

    INFORMEZ-VOUS ICI : https://www.facebook.com/M.A.Madjour


    « LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR N’ÉVOQUE TOUJOURS PAS LE RENDEZ-VOUS ÉLECTORAL »
    Bedoui : le silence qui confirme l’impasse
    J’avais écrit à Mr Nouredine BEDOUI :
    « Monsieur Nouredine BEDOUI, MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES »

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 20 décembre 2018 15:49

    INFORMEZ-VOUS ICI : https://www.facebook.com/M.A.Madjour

    A QUOI JOUENT LES JOURNALISTES ALGÉRIENS ?
    Le journal « Liberté » qui a volé la devise : « LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER » ne la respecte pas !
    Dans ses histoires quotidiennes, ils ne fait que poser des questions au lieu de donner des informations ! Des informations qui sont d’ailleurs disponibles dans tous les Cafés Maures, il suffit d’aller prendre un thé et d’écouter les gens qui bavardent : IL N Y A AUCUN MYSTÈRE EN ALGÉRIE !
    Pourquoi ce journal, mais aussi « El watan » et « Le Soir de L’Algérie » veulent ancrer définitivement dans les esprits une « coalition présidentielle » qui n’a ni réelle existence politique, ni légitimité, ni programme ni rien du tout ???


    Le pouvoir algérien n’est pas la coalition, elle n’est que l’interface entre le pouvoir obscur et la masse qui sait tout, voit tout et SE TEINT TRANQUILLE TANT QUE LES SACS D’ARGENT ARRIVENT A DOMICILE !!!
    - Que gouverne OUYAHIA avec son « RND » lorsque tous les services publics sont rouillés et se décomposent à l’air libres ?
    - Que gouverne OUYAHIA avec son « RND » lorsque les Collectivités locales sont inertes ?

    De l’intérêt national, d’une véritable justice sociale, d’un véritable programme de développement, d’un quelconque souci pour assurer l’avenir : RIEN DE RIEN !!!
    RAPPEL : «  »PAS D’AUTRE “OPTION” !«  »

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