vendredi 22 décembre 2017 - par Clark Kent

En Catalogne, les vrais gagnants sont les partis de droite

Les partis indépendantistes ont remporté les élections régionales organisées par le gouvernement espagnol en Catalogne : l'addition du nombre de sièges obtenus par « Junts par Catalunya » (JxC), « Esquerra Republicana de Catalunya » (ERC) et « Candidatura de Unitat Popular » (CUP) permet de constituer une majorité au Parlement régional et de former un gouvernement indépendantiste.

La réciproque, c’est la déconvenue de Mariano Rajoy qui comptait résoudre la crise catalane par l’élection de membres des partis unionistes. Mais, au-delà des apparences, ce sont bien les deux partis de droite nationalistes espagnols et catalans qui ont bénéficié des élections, car c’est bien le parti unioniste centre-droit « Ciudadanos » qui a obtenu le plus grand nombre de voix, ce qui représente en réalité une défaite symbolique mais peu visible pour le mouvement indépendantiste. 

Le chiffre sans précédent de 83 % de participation caractérise ce scrutin hors du commun pour deux raisons :

  • La consultation a été décrétée par le gouvernement central après qu'il a suspendu l'autonomie de la Catalogne en appliquant l'article 155 de la Constitution, ce qui constitue une contradiction que d’aucuns jugent illégale.
  • les deux principaux candidats indépendantistes n’ont pas pu mener leurs campagnes à égalité avec les autres candidats. L'ancien président du gouvernement régional Carles Puigdemont (JxC) s’est « réfugié » à Bruxelles, et l'ancien vice-président Oriol Junqueras (ERC) est toujours en prison d’où il a adressé de simples lettres à ses partisans. 

Quoi qu’il en soit, le résultat met Puigdemont en bonne position pour reprendre la présidence de la région, dans la mesure où Inés Arrimadas de « Ciudadanos » ne peut pas obtenir la majorité au parlement même si son parti obtient plus de voix et de sièges que les autres. Mais l’avènement de Puigdemont n’a rien d’inéluctable car il sera certainement arrêté par la police espagnole s'il revient en Catalogne.

En fait, si ces élections sont un camouflet pour Rajoy, elles sonnent comme de mauvaises nouvelles pour la gauche, les votes se concentrant sur les partis de droite nationalistes. « Ciudadanos » est un parti farouchement unioniste, qui a oblitéré son image conservatrice pour concentrer les voix des Catalans qui sont opposés à l'indépendance et souhaitent la fin du blocage de la situation politique dans la région depuis la première victoire électorale du pro-Partis d'indépendance en 2015. Arrimadas a obtenu le soutien des électeurs de l'ancien Parti populaire, mais aussi de grands groupes d'électeurs ouvriers qui soutenaient le Parti socialiste et, plus récemment, « Podemos ».

De son côté, « Junts per Catalunya » de Puigdemont est la réincarnation la plus récente de la « Convergència Democrática de Catalunya » (CDC), le parti néolibéral et conservateur qui a gouverné la Catalogne pendant trois décennies. Convergència a été impliqué dans des affaires de corruption et a mis en œuvre des politiques d'austérité sévères quand il a été au pouvoir, mais la montée du mouvement indépendantiste a permis au vieux parti de se repositionner avec succès et l’amnésie collective a été favorisée par une nouvelle appellation. Les partis pro-austérité constituent désormais la majorité au Parlement catalan, malgré l'opposition populaire à de nouvelles réductions sociales et à la déréglementation.

En revanche, « Esquerra Republicana » (centre-gauche), « Parti socialiste », « Catalunya en Comú-Podem » (coalition formée par Podemos, le principal parti d'Ada Colau à Barcelone et d'autres organisations de gauche) et le parti anticapitaliste et indépendantiste « CUP » ont été les grands perdants de l'élection de jeudi.

Dans le camp indépendantiste, la concentration des voix sur Puigdemont a pompé celles d’« Esquerra » et « CUP ». Du côté des unionistes, le Parti socialiste a perdu beaucoup d'électeurs en faveur de « Ciudadanos », qui a un discours anti-indépendantiste plus radical.

Pour ce qui concerne « Podemos » et ses alliés, il est clair qu’ils n'ont pas réussi à imposer l’idée d’un nouveau référendum sur l'indépendance de la Catalogne à laquelle il se serait opposé, position difficile à comprendre quelle que soit l’habileté de l’orateur. 

Tout se passe comme si le clivage unionistes/indépendantistes constituait un masque illusoire dont la principale fonction est de canaliser les mécontentements sur des voies hasardeuses dans le but de les détourner des vrais enjeux, ceux des projets portés par les bureaucrates de l’Union Européenne pour faire fructifier les intérêts des multinationales et des grands groupes financiers.

 



24 réactions


  • Cateaufoncel 22 décembre 2017 16:37

    Je dois avouer que je comprends mal cette précipitation à conclure, parce que c’est l’avenir à court, moyen et, peut-être, seulement long terme qui nous dira qui sont les vrais gagnants.

    Souvenons-nous que Chou En-lai répondit à quelqu’un qui l’interrogeait sur l’impact de la révolution française : « C’est encore trop tôt pour le dire ».

    Et souvenons-nous aussi qu’à l’été 1940, ils étaient innombrables les Allemands qui pensaient qu’en portant Hitler au pouvoir, c’est l’Allemagne qui avait gagné...


  • gardiole 22 décembre 2017 17:19

    Une question est toujours sans réponse de la part des indépendantistes : l’indépendance, et après ?


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 22 décembre 2017 17:32

      @gardiole

      il semblerait qu’ils aient anticipé sur l’agenda que se sont fixés les globalistes de l’UE en projetant l’Europe des régions que les indépendantistes espèrent voir arriver. 

      Le déroulement des opérations suppose la disparition des états-nations qui sont encore jugés nécessaires par les apatrides financiers et commerçants qui ont besoin de l’ordre pour mener à bien leurs affaires, et pour l’instants, ce sont encore les états qui assurent cet ordre à travers les armées nationales et les polices nationales. 

      Les indépendantistes ont anticipé parce qu’ils n’ont pas tout compris et croient au libéralisme comme à une religion et une formule magique, alors que les vrais maîtres du jeu sont tout à fait pragmatiques et veulent instaurer un ordre inflexible dans lequel les citoyens auront disparu, laissant la place à des producteurs consommateurs connectés et totalement contrôlés par la petite élite héréditaire qui s’appropriera la valeur ajoutée aux marchandises par le travail.

      C’est la raison pour laquelle l’UE et le Conseil de l’Europe soutiennent aujourd’hui les dirigeants des états-nations fragilisés. Ils ne souhaitent pas avoir des parlement à la tête des futures régions, mais des préfets, à l’image de Rome.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2017 20:16

      @Jeussey de Sourcesûre
      Merci pour votre commentaire ! C’est ça, ils veulent des « Gouverneurs de provinces », de petits califats bien soumis, comme les mondialistes en prévoyaient avec le redécoupage du Moyen Orient...

      Ils jouent, volontairement ou pas, sur la confusion entre indépendance et autonomie.


      Ils veulent être indépendant.... de Madrid, mais pas de Bruxelles !
      C’est ce qu’explique le porte parole du parlement catalan :
      « La Catalogne finira indépendante (de Madrid) et membre de l’ UE »

      Il n’a pas compris que les élus, à quelque niveau qu’ils soient, doivent appliquer les GOPé et les Traités européens, et n’ont pas vocation à décider. 
       

  • phan 22 décembre 2017 20:55
    Bonjour,
    Christian Labrune ne peut plus ajouter une réaction à vos articles ?

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 23 décembre 2017 10:42

      @phan

      Le désarroi de M. Labrune dont vous semblez vous faire ici le porte-parole me touche infiniment et je souhaiterais lui rendre la possibilité de réagir à mes pauvres élucubrations qu’il se plait le plus souvent à piétiner de ses semelles crottées. Mais les arcanes d’Agoravox ressemblent à celles enfers dans lesquelles Orphée s’était aventuré : il semble impossible de se retourner et revenir en arrière ! On ne sait même pas si Euridyce est bien là !

    • phan 23 décembre 2017 16:12

      @Jeussey de Sourcesûre

      Juste pour savoir, en écrivant des articles, avez vous un bouton spécial, pour interdire la participation aux commentaires d’un commentateur hostile à votre prose ?
      Il m’est arrivé la même chose avec le fil La renaissance de Jeannette Bougrab par Anton Struve
      En raison de signalements pour non respect de la charte, vous ne pouvez plus réagir sur cet article.
      J’ai posé un commentaire sur le lien avec Jeannette Bougrab, la femme de Valls, Charb, ...
      Ce n’est pas la peine de pleurnicher comme font CL, Jonas, Massada ...
      Des fois mes commentaires sont censurés par CL dans ce fil (il suffit de signaler un abus) : 
      Kirk Douglas, à l’ombre d’un géant ou un commentaire censuré par Sylvain Rakotoarison sur le N° de tatouage d’Elie Wiesel .
      Parfois même un article publié est censuré après 3 commentaires (dont le mien) et le cache est aussi nettoyé dans le Net.
      Bref faut il faire un don à AgoraVox pour voir le côté obscur de la force ? Etes vous Charlie ?


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 23 décembre 2017 16:29

      @phan

      devenez rédacteur et donnez moi le mode d’emploi... je ne l’ai pas

      ps : je ne suis pas charlie, je n’ai pas de compte sur facebook, je ne twitte pas et je n’utilise mon portable que pour appeler au secours quand je suis en panne d’essence, ce qui m’est arrivé une fois et justifie l’abonnement à un opérateur (forfait minimum)

  • BA 22 décembre 2017 22:12

    A propos de la dislocation de l’Espagne :

    A propos de l’indépendance de la Catalogne :

    1- Les partis qui veulent l’indépendance obtiennent 70 sièges sur 135 :

    • JUNTSxCAT : « Ensemble pour la Catalogne », qui soutient l’ancien président Carles Puigdemont : 34 sièges

    • ERC-CatSi : Esquerra Republicana de Catalunya, « Gauche républicaine de Catalogne », coalition indépendantiste, menée par Oriol Junqueras : 32 sièges

    • CUP : Candidature d’union populaire, formation d’extrême-gauche qui défend toujours une indépendance unilatérale, menée par Carles Riera : 4 sièges

    2- Les partis qui veulent rester dans la monarchie espagnole obtiennent 57 sièges sur 135 :

    • PSC : Parti socialiste de Catalogne, mené par Miquel Iceta : 17 sièges

    • C’s : Ciudadanos, formation de centre-droite, libérale et unioniste, menée par Inés Arrimadas : 37 sièges

    • PP : Parti populaire, formation de la droite libérale : 3 sièges

    3- Une coalition est neutre, en position d’arbitre :

    • CatComu-Podem : « Catalogne en commun - Podemos », alliance de Podemos et de la formation dirigée par la maire de Barcelone, Ada Colau. Cette coalition de la gauche radicale est menée par Xavier Domenech : 8 sièges.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_au_Parlement_de_Catalogne_de_2017#Voix_et_si%C3%A8ges


  • JBL1960 JBL1960 22 décembre 2017 23:50

    @ l’auteur = Pour compléter votre proverbe Kazak, puis-je vous proposer ce proverbe perse :
    Le chercheur de vérité qui voyage suffisamment devient le chemin.

    Pensez-vous vraiment que la solution soit dans la votation ? Parce qu’on a vu avec Macron, hier et Puigdemont aujourd’hui que c’était prolonger le bouzin. Puigdemont veut un État-nation puissant, fort, ce n’est donc pas vraiment l’indépendance ? C’est la Nation Mohawk qui avait précisé, lors du Potus 2016 : Quiconque vote ou a voté pour le système, vote pour que celui-ci continue... Et il faut savoir que même les Natifs dans les réserves sont sollicités pour voter pour leur geôlier.
    D’ailleurs, lors de son discours devant les Navajos, Donald s’est encore Trumpé et comme d’hab on a envie de dire, non ? Tenez, j’ai rédigé un article sur ce sujet précisément, et en appui de l’épisode #121 de Greg Tabibian du 1er décembre = ICI.

    Comme je sais que c’est un sujet que vous connaissez bien, vous aussi, je me faisais la réflexion que si Cristobál Colón revenait aujourd’hui, finalement, il ne verrait pas grande différence, puisqu’on le célèbre chaque année et surtout avec les honneurs de la famille Royale régnante...


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 23 décembre 2017 08:09

      @JBL1960

      Bonjour JBL1960

      Le système qui consiste à désigner les dirigeants politiques par l’organisation d’élections est souvent un leurre, mais c’est un progrès par rapport aux systèmes dans lesquels une partie de la société est constituée d’esclaves, ce qui était le cas pour les Caraïbes ou la Louisiane à l’époque de Colomb, ou ceux dans lesquels des privilèges transmis par naissance accordaient à la seule aristocratie le droit de gouverner. 
      La monarchie parlementaire espagnole actuelle est un progrès par rapport à celle qui existait avant Franco, et surtout par rapport à Franco.
      Quelques exemples ont même montré que les résultats d’élections peuvent contrarier les puissants. Après, les contre-coups sont les mêmes que s’il s’était agi d’une révolution : la bourgeoisie chilienne aidée par la CIA a violemment exécuté Allende, élu, pour imposer un ordre fasciste. 
      Ce n’est pas le système des élections qui est en cause, mais la lutte des classes.
      Imaginons par hypothèse (gratuite) que les rapports de classes aient été « assainis » ou même que les classes sociales aient disparu. Comment les dirigeants, les responsables, les « conducteurs » seront-ils désignés ? La « démocratie directe » qui consiste à prendre toutes les décisions sur l’agora, même à l’ère d’internet, ne parait pas viable. Il faut bien déléguer. Tirage au sort ? Mandats non reconductibles et impératifs ? Concours ?
      La manipulation et la perversion du système est une autre question que Chomsky a très bien analysée.
      « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2017 20:37

      @JBL1960
      Le problème dans l’ UE, c’est que voter ne sert plus à rien !
      Si vous voulez que votre vote serve, il faut sortir de l’ UE & de l’ OTAN.


      Ceux qui décident ne sont pas élus : Commissaires européens, Dirigeants de la BCE, Dirigeants du FMI, et de l’ OTAN, aucun n’est élu. Ils sont cooptés, après de sombres tractations de marchands de tapis, entre Gouvernements, du genre :« Prenez Moscovici, et je voterai pour Tartempion au poste que vous voulez ».

      Ceux qui sont élus ne décident de rien d’important, ou alors de question sociétales et de la couleur des rideaux. Maires, Députés nationaux, Président de la République, Députés européens : nada, wallou, rien du tout ! Leur avis est consultatif.

      Voilà pourquoi on ne vous explique pas les Traités européens depuis 70 ans !
      Les décisions essentielles sont prises par des non élus. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais la Commission cumule 3 pouvoirs : initiative des lois, les faire appliquer et gardienne des Traités.
      Ce qui est contraire à la séparation des pouvoirs.

      Et voilà que les Mamamouchis non élus, quelle rigolade, sanctionnent la Pologne, ... pour violation de l’Etat de Droit et violation des valeurs européennes !
      L’hôpital qui se moque de la charité ... !

  • Eric F Eric F 23 décembre 2017 11:56

    Le « système » n’est pas favorable à l’instabilité politique, c’est pourquoi les sièges de grandes entreprises quittent la Catalogne.


  • wesson wesson 23 décembre 2017 14:44

    Ceux qui gagnent vraiment en Catalogne sont en réalité les tenants du status quo ante, du retour à la case départ. 


    Le problème c’est pas la Catalogne, c’est l’Espagne, sa constitution de 75 qui a totalement sclérosé le pays politiquement. 

    Et le reste, c’est du traditionnel en Europe maintenant. Le seul argumentaire c’est « ou nous, ou les 7 plaies d’Egypte ». Pour le moment, cet argumentaire est opérant. Le sera t’il encore longtemps ? J’ai un doute.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 décembre 2017 20:45

      @wesson
      Toutes les Constitutions sont conformes au Droit Communautaire et aux Traités européens. Car la supériorité du Droit communautaire sur les Droits nationaux est absolue, et s’applique aussi aux Constitutions.


      Peu importe les Constitutions nationales, la Constitution supranationale qui s’applique dans tous les pays européens, c’est le TFUE : Traité de Fonctionnement de l’ UE.

      Si les autonomistes catalans obtiennent des modifications dans la Constitution espagnole, il faudra que ce soit conforme au Droit Communautaire.

    • Eric F Eric F 23 décembre 2017 22:08

      @Fifi Brind_acier
      Il y a en Europe des constitutions fédéralistes ou régionalistes, et d’autres très centralistes. Il existe dans les institutions Espagnoles une potentialité d’autonomie supplémentaire pour la Catalogne, c’est probablement ce vers quoi cela va évoluer. Au contraire, en ce qui concerne la Corse, ce qui est en place est déjà dérogatoire par rapport à l’unicité et l’indivisibilité, plus d’autonomie nécessiterait de changer la constitution ...ou devenir une Région d’OutreMer


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 décembre 2017 06:29

      @Eric F

      La régionalisation fait partie des GOPé depuis 2014/ 2015. , que l’ UPR publie depuis Juin 2014.
      Article 4 : Simplifier les différents échelons administratifs.


      La mise en place des euro-régions est définie en France sous le terme de « réformes territoriales », sans que les vrais objectifs soient clairement expliqués aux Français. Hollande a donc diminué le nombre de régions, en expliquant qu’il s’agissait de faire des économie. Ce qui est du pipeau, plus les régions sont grandes, plus elles coûtent cher à faire fonctionner.

      La seule chose vraie qu’ait dit Hollande, c’est qu’il fallait « des Régions à taille européenne », c’était dans son discours de Tulle sur la réforme territoriale.

      En clair, les Communes et les Départements issus de la Révolution vont disparaître, au profit des regroupements de Communes et des Régions.

      Une fois tout cela mis en place, la France va disparaître, et on va revenir à la France du Moyen Âge, du temps des Plantagenêts.


      Voici d’ailleurs le genre de carte prévisionnelle que les médias se gardent bien de faire connaitre...

  • phan 23 décembre 2017 16:27
    Et le gagnant est ... Soros
    L’indépendance catalane – une arme du capital contre le salariat
    et


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 20:01

    Tout ce que je sais, c’est que les Félibres sont aux anges. Et que l’année commence en beauté.


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