mardi 25 septembre 2007 - par minijack

En « faillite », la France ?

Qu’est-ce que ça veut dire « être en faillite » ?... Ne plus pouvoir faire face à ses engagements ? Et alors, c’est censé déstabiliser des hommes politiques ?...

Une seconde, je me concentre pour ne pas rigoler !

C’était bien sûr une image, une image frappante, mais une image maladroite dans la bouche d’un Premier ministre, même bien à droite...

L’expression « en faillite » utilisée par François Fillon ne signifie pas grand-chose en soi. Le terme n’est d’ailleurs même plus utilisé juridiquement, on dit maintenant « en redressement » tant qu’on peut encore espérer une remise à flot de l’entreprise, ou « en liquidation » quand vraiment il n’y a plus rien à faire.

C’est pourtant est une chose très grave quand on n’est qu’un pauvre citoyen commerçant ou artisan contraint de subir et respecter des règles sociales communes et souvent obsolètes sous peine de tomber dans une déchéance qui valut à beaucoup au XIXe siècle de se suicider. Mais c’était en un temps l’on n’avait pas encore exploré toutes les subtilités et les conséquences interactives du consumérisme et du crédit à la consommation ou du crédit tout court.

Tout se résume à une question de CONFIANCE.

Depuis quelques semaines on a assisté dans une relative tranquillité, sinon dans une fausse insouciance, au renflouage de banques internationales qui avaient un peu trop joué (et perdu) au grand tapis vert du Crédit hypothécaire de seconde main, autrement appelé les « subprimes » aux Etats-Unis.

Les Banques centrales, aussi bien la FED américaine que la BCE européenne, ont mis la main à la poche pour éviter le pire à leurs affiliées : la hideuse « FAILLITE » ! Est-ce que ce terme fut employé ? Est-ce qu’il gêne quelqu’un ici ? Est-ce que l’un ou l’autre des présidents de ces grandes banques s’est senti coupable au point de se suicider ?... Nenni ! Pourtant, leurs institutions ont bel et bien joué - et perdu - l’argent de leurs clients sur des placements spéculatifs par définition très aléatoires. Elles étaient de facto en état de faillite, puisqu’il leur aurait été impossible à ce moment précis de rembourser la totalité de ceux qui leur avaient accordé leur confiance...

Heureusement, les Banques Ccntrales étaient là pour leur avancer les liquidités nécessaires... Ce qui, traduit en termes comptables, signifie en réalité que ces banques défaillantes se sont endettées encore un peu plus ! Elles ont juste changé de créanciers - ou plus exactement s’en sont ajouté un autre beaucoup plus puissant qu’elles - et qu’elles ont dû changer leur politique de placement.

Alors même que des établissements bancaires, puissants certes mais relevant du secteur privé, trouvent quant à eux le moyen de franchir l’obstacle par une « fuite en avant », tout entrepreneur ou artisan à échelle humaine qui utiliserait ce même procédé serait ipso facto accusé de faire « de la cavalerie » (déshabiller Pierre pour rhabiller Paul)... mais des banquiers, non !

Pourquoi ?

Parce que « l’argent » n’est pas une marchandise. Ce n’est qu’un outil. Mais il a l’énorme avantage d’être polyvalent. Parce que les banques n’ont pas qu’une seule corde à leurs arcs. Et que lorsqu’un secteur ne va plus, elles peuvent espérer se rattraper dans les autres, ce que ne peut pas faire un petit entrepreneur dans son métier, le seul qu’il connaît généralement.

C’est donc la polyvalence et la pluralité des compétences qui induisent la confiance des créanciers, et surtout pas la spécialisation. L’économie moderne est dynamique ! On ne s’arrête plus à l’état des comptes figé sur un instant donné. Ce qui compte de nos jours, c’est la « Perspective » et le « Potentiel » et il y a chaque jour, d’un bout du monde à l’autre et à la vitesse de l’éclair, des fortunes qui changent de main sur ces simples prémices de bénéfices attendus...

On sait d’ailleurs, et pas seulement dans le domaine bancaire, à quelles absurdités conduisent parfois les textes et décisions pondus par les seuls « spécialistes » de tel ou tel secteur... Comme disait je ne sais plus qui : « La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires ! »... Eh bien l’économie aussi ! L’économie actuelle EST une guerre ! - je parle de l’économie ultralibérale - Une guerre de siège, où l’on investit des places fortes, où l’on se taille des parts de marché comme dans les temps anciens on se taillait des fiefs, qui laisse derrière elle une longue traînée de morts et de « gueules cassées »...

Avec la « mondialisation », c’est même devenu sans qu’on s’en rende compte « la Troisième Guerre mondiale », et elle est trop sensible pour n’être confiée qu’à des économistes car, dans la bataille, on finit par oublier que l’économie doit être avant tout « au service de l’humain » et pas le contraire !

Pourquoi et comment un Etat pourrait-il se retrouver « en faillite » ? Tout simplement parce qu’il a oublié la dimension humaine. Ce n’est pas l’argent disponible ni celui qu’on doit qui compte. On peut toujours s’en faire prêter. Même avec le montant important de sa dette extérieure, la France n’est pas « en faillite », car elle a un atout majeur, un potentiel que beaucoup d’autres pays lui envient : sa très grande CREATIVITE !

Tout ce qu’il lui faut c’est « de l’air »... De quoi prendre un peu de respiration... Ne plus être écrasée sous des strates impressionnantes de réglementations visant uniquement à protéger le modèle hyperlibéral du consumérisme à tout va, modèle obsolète qui est précisément à la base de la spéculation effrénée et de l’endettement excessif qui s’ensuit, notamment pour l’immobilier et tous les biens de consommation...

Non la France n’est PAS en faillite, mais elle est au bord du gouffre et nous nous préparons à faire un grand pas en avant !

Malgré la proportion effarante de fonctionnaires par rapport au secteur productif (le record en dehors des pays collectivistes), la France est toujours l’un des plus importants pays exportateurs... Qu’en serait-il si un tiers de ces fonctionnaires était producteurs « dans le privé » ? Nous serions les premiers au monde !

Nous pourrions. Nous en sommes capables, et dans une certaine mesure c’est même souhaitable d’aller dans ce sens. Mais quand bien même nous parviendrions au premier rang des grandes nations exportatrices, ça ne serait pas une gloire en soi. A quoi servirait de figurer dans Le Livre des records si les Français étaient les plus grands, les plus riches, les plus actifs et les plus vendeurs, s’ils étaient aussi les moins heureux ? Voilà la bonne question ! Tant que nous serons capables de nous la poser, la France ne sera jamais en faillite !... Fillon et ses armées de comptables seront oubliés depuis lontemps qu’elle continuera de rayonner parmi les hommes.



48 réactions


  • ZEN ZEN 25 septembre 2007 10:10

    Je ne résiste pas à présenter ce point de vue, auquel j’adhère pleinement :(article maintenant indisponible )

    JEROME GUILLET est banquier.

    Non, la France n’est pas en déclin Article paru dans l’édition du 11.09.07 L’évidence très répandue que les blocages français nécessitent d’urgentes « réformes » repose sur un constat partiel et partial :

    "l’image des propos annonçant la constitution de la commission Attali, il est bien difficile aujourd’hui de trouver, dans les médias tant nationaux qu’internationaux, un commentaire sur l’économie française où manquent les mentions obligatoires de son déclin, de la faiblesse de la croissance, ou de la persistance d’un chômage de masse. De tous côtés, les « réformes » sont présentées comme une urgente nécessité.

    Ce mot « réformes » est devenu un nom de code plus ou moins explicite pour un programme à sens unique : libéralisation d’un marché du travail considéré « trop rigide », via l’assouplissement du code du travail ; baisse des charges sur les entreprises ; allégement du contrôle de l’Etat, et, naturellement, baisse des impôts. Des travailleurs plus flexibles et moins chers seraient plus facilement embauchés, ce qui améliorerait la compétitivité des entreprises et leurs profits, sur le modèle anglais ou américain. Et, évidemment, les 35 heures tant décriées, cette « aberration économique », doivent être éliminées afin de remettre la France au travail.

    Le problème est que ce programme, qui sert bien les intérêts des actionnaires et des dirigeants d’entreprise, se fonde sur une description extrêmement partielle et partiale de la réalité.

    Le leitmotiv du déclin prend généralement appui sur la croissance plus faible de la France et sur la baisse relative de son PIB par habitant, comparé à ceux de pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis au cours des dernières années. Or cette description tronquée de la réalité ne tient pas compte de la distribution des richesses et de l’augmentation extraordinaire de l’inégalité dans ces économies censées servir de modèles. En fait, toute la richesse créée dans ces pays a été captée par une tranche étroite de la population.

    Les revenus médians sont stagnants, alors que les revenus des 0,1 % les plus riches de la population augmentent en flèche, au point d’être passés de 2 à 7 % des revenus totaux en moins de vingt ans aux Etats-Unis, selon les chiffres de la retentissante étude de Piketty et Saez. Ces 5 % supplémentaires captés par les plus riches sont équivalents à l’appauvrissement relatif des Français (dont le PIB par tête est passé de 78 % à 72 % de celui des Américains sur la période, en moyenne), ce qui veut dire que la croissance économique a été identique en France pour les 99,9 % les moins riches de la population...

    L’accroissement des inégalités se constate également à l’autre bout de l’échelle des revenus, où l’on note un taux de pauvreté infantile de 7 % en France, de 16 % au Royaume-Uni (le double de celui en 1979) et de 20 % aux Etats-Unis (sans oublier les 15 % d’Américains qui n’ont aucune couverture maladie).

    Il est compréhensible de défendre la liberté d’entreprendre et de bénéficier des fruits de leur travail pour les membres les plus dynamiques de la société. Mais cette liberté accordée sans contreparties s’accompagne inévitablement de fractures sociales bien plus marquées qu’en France. Le choix d’un niveau élevé de solidarité et de redistribution modère les revenus des plus riches, soit, mais pas ceux des autres, ce qui est moins souvent évoqué. Des études comme celles de la banque UBS démontrent qu’un Français de revenu modeste ou membre des classes moyennes ou même aisées profite plus de la croissance modérée de l’économie française que son cousin américain profite du dynamisme de son pays.

    Il semblerait donc que, sur le plan des revenus, les très riches forment le seul groupe qui bénéficie des « réformes ». Mais cette conclusion ne fait-elle pas bon marché du chômage dont souffre la France ?

    Tout dépend de ce qu’on mesure. Ainsi, parmi les hommes de 25 à 54 ans, 87,6 % avaient un emploi en 2004 en France et 87,3 % aux Etats-Unis, selon les chiffres de l’OCDE. Et pourtant, le taux de chômage pour cette catégorie était alors de 7,4 % en France et de 4,4 % aux Etats-Unis. La ligne séparant chômage d’inactivité n’est visiblement pas mise au même endroit dans chaque pays...

    De même, le chômage des jeunes touche 8,4 % des 15-24 ans en France, contre 5,5 % au Danemark, 7,6 % aux Etats-Unis et 7,5 % au Royaume-Uni, donc pas de quoi crier à la faillite du modèle. Certes, le taux de chômage est nettement plus élevé, mais cela reflète essentiellement le fait que la population active est plus étroite dans cette classe d’âge en France, notamment parce que moins de jeunes trouvent nécessaire d’occuper un emploi tout en poursuivant leurs études.

    Nouvel argument : les Français travaillent moins, nous dit-on. Ce n’est pas vrai. Les travailleurs français effectuent 37,4 heures par semaine en moyenne, contre 35,6 heures au Royaume-Uni. Les employés à temps-plein travaillent effectivement moins longtemps en France (40,9 heures, contre 43,2 heures en 2005), mais le nombre élevé d’emplois à temps partiel baisse la moyenne britannique ; le nombre d’heures totales travaillées dans les deux pays est à peu près équivalent, pour des populations similaires. Dire que les Français travaillent moins est donc tout simplement faux.

    Par ailleurs, la France a créé autant d’emplois que le Royaume-Uni au cours des dix dernières années : 2,5 millions. La seule différence est que, au Royaume-Uni, la création de postes a été très régulière, alors qu’en France, la quasi-totalité de ces emplois a été créée entre 1997 et 2002, c’est-à-dire précisément au moment de la mise en place des 35 heures et alors que la croissance mondiale a été plus forte durant les cinq dernières années.

    Plus remarquable encore, la France a créé plus d’emplois dans le secteur privé (+ 10 % entre 1996 et 2002, selon l’OCDE) que le Royaume-Uni (+ 6 %) ou les Etats-Unis (+ 5%). En fait, le Royaume-Uni n’a créé quasiment aucun emploi net dans le secteur privé depuis près de cinq ans, mais a bénéficié de l’augmentation très forte des emplois dans le secteur public.

    Cela reflète le fait que les croissances anglaise et américaine reposent très largement sur l’augmentation de la dépense publique, qui a littéralement explosé sous Blair et Bush, passant de 38 % à 45 % du PIB au Royaume-Uni et de 34 % à 37 % aux Etats-Unis entre 2000 et 2006. Dans le cas britannique, cette relance keynésienne (centrée sur les secteurs de l’éducation et de la santé) s’est faite grâce à l’augmentation des impôts et à la cagnotte du pétrole de la mer du Nord, tandis que l’administration Bush a procédé (pour payer sa guerre en Irak) à une augmentation sans précédent de la dette publique comme de la dette privée, la plupart des ménages se voyant obligés d’emprunter pour compenser la stagnation de leurs revenus. Mais dans ce cas-là, semble-t-il, il s’agit de « dynamisme ». Il paraît cependant légitime de se demander quelle partie du modèle anglo-saxon nous sommes conviés à copier...

    Evidemment, il ne s’agit pas de dire que tout va bien en France, ni qu’il n’y a rien à changer. Mais le mot « réforme » est maintenant porteur d’un tel agenda idéologique qu’on aurait sans doute tout à gagner à l’exclure de tout discours qui se voudrait sincère. A moins, bien entendu, que nous soyons tous déjà d’accord sur l’objectif : faire baisser les revenus des travailleurs les plus modestes afin de réduire le fardeau qui pèse sur les quelques happy few en haut de l’échelle des revenus.

    Il est tentant de se demander si le feu roulant qui tend à déprécier l’économie française provient de ceux qui ne supportent pas l’existence d’un modèle social différent. S’il est possible d’assurer la prospérité de presque tous en décourageant la concentration de la richesse entre quelques mains, cela élimine le principal argument des partisans du capitalisme débridé.

    Comme l’a dit le milliardaire Warren Buffett, les riches aux Etats-Unis mènent - et gagnent - la lutte des classes. Il serait temps de noter qu’ils n’agissent pas dans l’intérêt de tous, mais uniquement dans le leur." Jérôme Guillet


  • wiztricks 25 septembre 2007 10:16

    Très bon sujet.

    Compte tenu de l’importance que revet la communication pour le président et son gouvernement, on peut se demander à quoi ils jouent.

    Il y a une arrogance certaine à dire : « Français, nous sommes au bord de la faillite voilà pourquoi il va falloir vous serrer la ceinture... ».

    Car une fois qu’on a dit cela, il va falloir faire des propositions crédibles et obtenir des résultats.

    Je conviens que le gouvernement ait une marge de manoeuvre limitée côté économique mais les cadeaux fiscaux déjà faits vont être un boulet.

    Par ailleurs, à part indisposer ses prédécesseurs et créer un espace pour la critique à droite comme à gauche, « trop » c’est trop.

    Les gens qui nous gouvernent sont peut être difficiles à décoder mais excellent en « politique ». Nous ne pouvons que nous demander « qu’est ce qu’ils veulent ? » ou « qu’est ce qu’ils cachent ? ».


  • tvargentine.com lerma 25 septembre 2007 10:27

    Ainsi donc,Jacques Chirac aura mis la France en faillite après 8 ans de pouvoir dont 5 avec les pleins pouvoirs.

    C’est une constation faite par le nouveau 1er ministre.

    Dans la mesure ou l’ancien président est devenu maintenant justiciable,nous,citoyen français sont donc en droit de déposer plainte contre Jacques Chirac pour faillite !

    Je fais donc envoyer ma lettre cette lettre auprès du procureur de la République afin de savoir ou sont passé tous ces milliards d’euros des privatisations et des augmentations de taxes et d’impôts.

    Lançons un collectif ici et suivons la logique de notre nouveau 1er ministre


    • Ploum 25 septembre 2007 11:03

      Vu que l’actuel Président, l’actuel premier ministre et un bon paquet de ministres actuels étaient aussi ministres des gouvernement Chirac, ils sont donc tout aussi responsables, alors pourquoi ne pas les inclure dans cette « action » ?

      Réponse idiote de Lerma, comme d’hab.


    • NPM 25 septembre 2007 12:06

      « Ainsi donc,Jacques Chirac aura mis la France en faillite après 8 ans de pouvoir dont 5 avec les pleins pouvoirs. »

      Bein non, Jospin Roccard et d’autre (Mai 81, tu connais ?) avaient bien entamer le programme. D’ailleur Chirac a fait la même politique que Jospin, ce traitre : bon débara s’il va ne tôle !


    • val 25 septembre 2007 15:29

      Champion toutes catégories pour le déficit public :

      j’appelle, Nicolas Sarkozy, avec 6.4 % du PIB alors qu’il était ministre du budget en 1993.


    • NPM 25 septembre 2007 19:51

      Oui, avec les dépenses socialistes à payer, ET une recession, la pire depuis 1929...


  • Thierry LEITZ 25 septembre 2007 10:33

    Je vous rejoins sur l’essentiel. Faillite non, mais malgestion, OUI, et pas depuis hier.

    Pourquoi ? Citons 4 grandes causes à ce mal :

    1/le refus « viscéral » et « présumé » des impôts et cotisations alors que ce sont de nobles moyens d’équité, de qualité de vie et de lutte contre la corruption.

    2/l’excès de dépenses de « puissance » propre à notre pays, notamment la défense (45 mds€ par an). Qu’on analyse son utilité réelle, son impact économique et stratégique, depuis l’après-guerre.

    3/l’administration pléthorique avec ses redondances et ses privilèges dans la haute fonction publique.

    4/la participation financière aux mégaprojets à vocation scientifique mais dont la contribution au Progrès humain est plus que douteuse. (ex. ITER, l’ISS, le LHC, laser mégajoule,etc...) Cela pendant que la recherche applicable et créative manque constamment de moyens.

    Un Etat modeste, militairement dénucléarisé, vraiment démocratique et bien géré permettrait d’assainir nos finances pour consacrer -enfin- nos forces aux réformes utiles à tous -entrepreneurs, jeunes, salariés et seniors- et de rayonner à l’international par l’action économique au service de l’Homme.

    Un rêve pour l’Europe, nous y inclus, en leaders pacifiques. Un rêve, quoi.


  • LE CHAT LE CHAT 25 septembre 2007 10:38

    la france sera pas plus en faillite que les banques , quand il y a un trou dans la caisse , on augmente les frais des clients . En l’occurence , faudra se serrer la ceinture , travailler plus et gagner moins.....


  • Forest Ent Forest Ent 25 septembre 2007 11:18

    Cette déclaration de Fillon est grotesque dans le contexte. Il y a un pays en vraie faillite : les US. Dans les mois qui viennent, le dollar va s’écrouler, et un vent mauvais va souffler sur toute la planète. Ce baratin est hors de propos et inquiète sur la capacité de ce gouvernement à faire face aux sombres réalités qui s’annoncent.


    • Fred 25 septembre 2007 11:58

      Sauf que les US peuvent couper des choses inutiles. Entre leur budget militaire a 500 milliards et le cout des guerres en Irak et Afghanistan à 100 milliards, ils peuvent liberer rapidement 200 milliards. De plus, ils peuvent remettre leur imposition a celle qu’il y avait sous Clinton.

      En France on fait quoi ? L’imposition est tres elevee, le budget militaire n’est pas si eleve que ca, on s’attaque a l’education, la secu, les retraites...


    • NPM 25 septembre 2007 12:03

      « et inquiète sur la capacité de ce gouvernement à faire face aux sombres réalités qui s’annoncent. »

      Faces ? qu’est ce que tu veux qu’il fasse s’il y a une crise mondial ? Rien, mais l’ardeur à réformer n’en sera que plus grande, et nous pourrons aller encore plus loin grâce à cette crise.


    • minijack minijack 25 septembre 2007 12:16

      Comme d’hab’, je suis 100% d’accord avec Forest.. Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, le modèle « en faillite » est celui des USA, pas le nôtre !

      Ca ne signifie pas qu’il doive rester en l’état antérieur... (et quand je dis « en l’état », je veux dire en l’Etat socialiste où l’ont mis les bouquets de « roses » pleins d’épines de Martine Aubry et quelques autres...)

      OUI, nous avons besoins de réformes profondes, mais pas forcément celles qu’on se prépare visiblement à nous faire avaler... La performance économique est assurément souhaitable, mais elle ne doit pas être le seul critère conditionnant nos vies, et surtout elle ne doit pas profiter aux seules classes dirigeantes économiquement faute de quoi nous ne ferions qu’imiter avec retard un modèle capitaliste tout aussi néfaste et périmé que le socialisme à la soviétique de papa.


    • NPM 25 septembre 2007 12:19

      « La performance économique est assurément souhaitable, mais elle ne doit pas être le seul critère conditionnant nos vies, »

      Ca va beaucoup impressioner nos concurents, tes histoires...

      « et surtout elle ne doit pas profiter aux seules classes dirigeantes »

      Au derniére nouvelle, les gens qui travail sont payés.


    • Forest Ent Forest Ent 25 septembre 2007 13:34

      @ Fred

      Sauf qu’une diminution de la dépense publique actuelle aux US augmenterait encore l’effet récessif. En fait, il me semble que les US n’ont plus d’échapatoire : ils ne peuvent pas relancer la croissance ni empêcher le dollar de s’écrouler. Je n’ai pas la moindre idée de ce que vont être les conséquences pratiques de ce qui va être une déstabilisation complète du système financier mondial. Mais il ne faut déjà pas se tromper de diagnostic.

      @ NPM

      La caractéristique principale du fonctionnement actuel de l’économie mondialisée, c’est de privilégier les revenus du capital par rapport à ceux du travail, et d’augmenter ainsi les inégalités. Pour faire face à la crise qui s’annonce, il faut être prêt à faire des efforts publics pour maintenir le pouvoir d’achat des moins favorisés, sauf à entraîner l’effondrement complet du système. Je n’ai pas confiance pour cela dans ce gouvernement, dont la plupart des choix jusqu’ici a été l’inverse.


    • Bulgroz 25 septembre 2007 14:07

      Forest Ent,

      « Je n’ai pas la moindre idée de ce que vont être les conséquences pratiques de ce qui va être une déstabilisation complète du système financier mondial. »

      vous me mettez l’incertitude et dans l’angoisse, Forest, je vous demande de faire un effort et de réfléchir d’avantage à ces conséquences pratiques.

      je vous donne 2 heures, je veux savoir. Au boulot, Forest (sans trop vouloir vous commander, bien sur) ! smiley


    • Fred 25 septembre 2007 14:23

      "@ Fred

      Sauf qu’une diminution de la dépense publique actuelle aux US augmenterait encore l’effet récessif. En fait, il me semble que les US n’ont plus d’échapatoire : ils ne peuvent pas relancer la croissance ni empêcher le dollar de s’écrouler. Je n’ai pas la moindre idée de ce que vont être les conséquences pratiques de ce qui va être une déstabilisation complète du système financier mondial. Mais il ne faut déjà pas se tromper de diagnostic."

      Pas vraiment, les guerres en Irak et en Afghanistan permettent uniquement au gouvernement de redonner de l’argent publique a des entreprises privees a travers les differents contrats. Un retrait des troupes n’aurait pas un effet recessif et une diminution des depenses militaires aurait directement un effet sur le dollar.

      Apres effectivement, je ne pense pas que Bush diminue de facon drastique ces depenses ou qu’il revienne a l’imposition qu’il existait sous Clinton ; par contre je suis assez optimiste sur le fait que les democrates peuvent reprendre la maison blanche l’annee prochaine et que les choses changent.


    • Forest Ent Forest Ent 25 septembre 2007 18:02

      @ Fred

      La dépense militaire US va pas mal dans des boîtes US.

      @ bulgroz

      Ben justement, je suis au boulot, là. Réfléchissons ensemble. Nous disposons des mêmes infos.

      Nous avons les US qui importent 10% de leur PIB avec un déficit public comme le nôtre mais un endettement privé énorme, et qui baisse ses taux. Sa monnaie peut s’écrouler complètement.

      Il y a des dollars partout sur la planète, mais surtout pas mal en Japon, Chine, UE et pays pétroliers.

      Quand le dollar s’écroulera, les US arrêteront d’importer.

      Nous avons un autre pays qui est la Chine, avec un PIB de 2,7 T$, des exports de 0,7T$ (soit plus du quart de sa production), pour plus d’un tiers vers les US.

      Le dollar est la monnaie d’échange internationale, et la réserve de pas mal d’états. Elle va perdre sa valeur et de bien et d’échange.

      Voila le problème posé.

      Qu’en pensez-vous, docteur ? smiley


    • Bulgroz 25 septembre 2007 19:33

      Exact, Forest

      D’un côté, on a des pays développés qui importent beaucoup (des biens le plus souvent, conçus par eux) et endettés.

      De l’autre, des pays en voie de développement, qui exportent beaucoup en important des matières premières de plus en plus chères et qui accumulent des réserves financières excessives (grosse exposition au risque USD) .

      Qui est le plus fort, celui qui commande ou celui qui livre ?

      Celui qui livre n’a pas intérêt à voir l’USD dévalué à moins de pouvoir convertir ses avoirs dans une autre monnaie largement utilisée dans les échanges (Euro ? Pas sur)

      Si l’USD est dévalué, la compétitivité chinoise sera moindre, c’est pourquoi ils ne veulent pas d’un Yen fort. Si l’USD est dévalué, ce sera Wall Mart qui sera emmerdé et les clients US de merdes plastiques chinoises qui de toute manière ne sont pas indispensables dans le sens où elles pourraient de nouveau être produites chez eux.

      La solution reste la réévaluation du Yen, les chinois s’y soumettront car ils ne peuvent pas risquer de perdre les réserves engrangées. La Chine va réaliser qu’elle ne peut pas laisser le déséquilibre commercial perdurer sans qu’un jour tout cela le retombe sur elle. Elle va donc lâcher du lest et consentir à rééquilibrer les échanges.

      Ce qui comptera bientôt dans le commerce mondial sera uniquement les produits agricoles et les matières premières. Tout le reste ne compte pas puisque tout le monde saura vite le produire.

      Si le Yen ne se réévalue pas, les USA sauront trouver la solution que emmerdera tout le monde.


    • Forest Ent Forest Ent 25 septembre 2007 19:56

      Détail : je suppose le yuan et pas le yen ?

      Malheureusement, je pense que l’on n’en est déjà plus là. Ce qui compte pour les exportateurs est que les US continuent à acheter. Que ce soit une réévaluation du yuan ou une chute du dollar, le résultat est le même : plus d’achats donc pouf !

      Or les US ne peuvent pas s’endetter plus (sauf si le FMI leur fait un moratoire de leur dette. smiley )

      Donc le reste du monde va devoir, pour continuer, passer la dette US par pertes et profits. Il ne s’agit pas de 100 G$ de subprimes. Il s’agit de 40 T$ de dettes diverses, plus de 3 fois leur PIB. Ca peut quand même faire très mal.


    • minijack minijack 25 septembre 2007 20:19

      C’est très difficile d’envisager ce qui risque de se passer...

      On peut penser que les Nations Unies et le FMI vont tout faire pour éviter l’effondrement total de l’économie US, ce qui serait une véritable catastrophe mondiale. Ca veut dire que nous mettrons la main à la poche pour encaisser une partie du choc, exactement comme depuis les années 60 nous absorbons régulièrement chaque année une partie de leur inflation, mais cette fois ça risque d’être beaucoup plus dur à avaler. Nous ne pourrons pourtant pas laisser tomber les américains et profiter de l’aubaine en rachetant toutes les enreprises comme eux le feraient certainement chez nous dans le cas inverse. D’abord, parce que le peuple américain est un ami même si leurs dirigeants actuels ne sont pas les meilleurs, et ensuite parce que nous avons déjà l’expérience d’un pays économiquement effondré. Souvenons-nous de l’Allemagne des années 30 et rappelons-nous où ça a conduit...

      La FED ne contrôle plus depuis longtemps la masse des dollars en circulation dans le monde - en fait depuis la désindexation sur la réserve fédérale d’or dans les années 60, désindexation qu’avait en son temps critiquée de Gaulle.

      Depuis ce temps, le déficit budgétaire américain est diffus et sans réelle conséquence pour eux car c’est le seul pays au monde dont la monnaie nationale sert aussi de monnaie de réserve aux autres pays à la place de l’or précédemment.

      On pouvait critiquer le système basé sur l’étalon-or, il manquait de souplesse et de dynamique, mais il avait au moins l’avantage d’être parfaitement indépendant des inflations ou dépressions internes à chaque pays. Le système basé sur le potentiel de « Production » a fait long feu. Aujourd’hui l’Amérique ne fabrique plus grand chose en interne, à part des armes et des voitures très gourmandes en énergie. La plus grande part de leur économie provient du commerce de choses fabriquées ailleurs. Les seuls qui vont tirer leur épinge du jeu sont les agriculteurs et ceux qui possèdent la terre. Mais même là, les valeurs immobilières vont prendre un grand coup. On va s’apercevoir que ce qui compte le plus n’est pas la « possession » d’une chose, mais la qualité de ce qu’on lui fait produire.

      « A quelque chose, malheur est bon », et sans doute l’effondrement du dollar (et donc du système US) provoquera un électrochoc qui fera considérer l’écologie d’un oeil plus intéressé...

      Que se passera-t-il si le dollar chute à 1/2 euro par exemple ? (et cette hypothèse n’est pas un scénario catastrophe improbable, c’est très plausible à court terme) Déjà de nombreuses sociétés américaines sont détenues par les Chinois, dans le même temps que de nombreuses sociétés européennes sont détenues par des fonds de placement américains. En fait les économies sont tellement imbriquées les unes dans les autres que nous n’avons pas trop le choix : Nous (les européens et les chinois) devrons prendre le contrôle des sociétés américaines afin de leur faire à notre tour un « plan Marshall » pour soutenir leur économie afin de continuer le business... Avec un Euro fort, on peut. C’est comme je le disais dans mon article, juste une question de confiance... Celle dans le Dollar est en train de disparaître à vitesse grand V alors que l’Euro s’apprécie de plus en plus comme monnaie de réserve. C’est bien pour ça que les ricains ne voulaient pas de l’Europe ! Mais le clan Bush les a bien mis dans la m.... !

      The show must go on... Mais plus avec les mêmes metteurs en scène.


    • minijack minijack 25 septembre 2007 20:49

      @Bulgroz

      « Qui est le plus fort, celui qui commande ou celui qui livre ? »

      Le plus fort n’est pas celui qui détient le capital, c’est celui qui peut faire s’écrouler tout le château de cartes.

      En l’occurrence, c’est la Chine qui tient l’Amérique par les c..... ! Cela dit, elle a intérêt aussi à ne pas tout planter du jour au lendemain puisque c’est tout de même son principal client, et on peut faire confiance au pragmatisme des chinois pour ne pas laisser se perdre un bon client, c’est ce qui me rassure un peu... La Chine doit cependant faire attention à son propre équlibre interne. Un développement trop rapide crée en effet des secousses qu’elle ne saura pas forcément maîtriser avec la souplesse nécessaire... je suis impatient de voir comment vont se dérouler les JO sur ce plan là...


    • Forest Ent Forest Ent 25 septembre 2007 21:54

      Dans le meilleur des cas, la dette US va s’écrouler et propager la récession. Dans le pire des cas, cela va déstabiliser pas mal de pays, dont le premier est un pays peu contrôlable de plus d’un milliard d’habitants. Une mésaventure n’est pas exclue.


    • Fred 26 septembre 2007 08:43

      « Donc le reste du monde va devoir, pour continuer, passer la dette US par pertes et profits. Il ne s’agit pas de 100 G$ de subprimes. Il s’agit de 40 T$ de dettes diverses, plus de 3 fois leur PIB. Ca peut quand même faire très mal. »

      la dette americaine n’est pas encore a 40 T$ quand meme

      http://www.brillig.com/debt_clock/


    • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2007 12:13

      Si. Ces 9 T$ ne sont que la dette des administrations publiques. Il faut y ajouter 13 T$ de dette des ménages, et celle des entreprises et établissements financiers, qui est plus difficile à cerner. Elle est estimée par le gouvernement US à plus de 10 T$, et il ne me semble pas aberrant qu’elle soit à 18 T$.


  • NPM 25 septembre 2007 11:58

    « Fillon et ses armées de comptables seront oubliés depuis lontemps qu’elle continuera de rayonner parmi les hommes. »

    Oauis, comme l’Argentine resplandie au plus haut des cieux depuis sa faillite. Heureusement, la bas les gens sont heureux, donc tous va bien pour eux.


  • Jacques 25 septembre 2007 12:03

    Si Fillon avait dit : « il faut reformer l’administration parce-que les fonctionnaires sont trop nombreux, inefficaces, inamovibles, trop chers et en plus leurs privilèges ce n’est pas vraiment équitable vis a vis de leurs petits camarades du privé », il se serait instantanément retrouvés avec une kyrielle de grève sur les bras.

    Pour éviter cette attaque frontale et rester politiquement correct, il argumente en disant : « yapludsou, donc il faut réformer » ! Ca passe mieux, mais évidemment le propos est ambigu et donc la gauche ne se prive pas de le souligner.


    • jzk 25 septembre 2007 12:43

      Bien d’accord avec ce point !

      J’ai lu des arguments très profonds auxquels j’adhère dans les deux camps. Mais je pense qu’il faut arrêter de diaboliser ces riches dont tout le monde parle (ils sont combien sérieusement ? 200, 300, 5000 ?) Ce que le peuple veut, c’est qu’on arrête d’augmenter sa facture alors que son cadre de vie n’évolue pas, lui !

      Tout le monde le sait que dans la fonction publique il y a plein d’aberrations. Et ce n’est pas dans les tribunaux, les hôpitaux ou la police qu’il faut tailler. Faudrait un peu regarder ce qu’il se passe dans les mairies (je crois que c’est le top, 10 pélerins qui glande derrière une hôtesse au guichet), regarder ce qu’il se passe dans les préfectures, à la poste, la SNCF, les profs qui l’ont belle...


  • ZEN ZEN 25 septembre 2007 13:18

    « les profs qui l’ont belle... »

    Savez-vous de quoi vous parlez ?...


  • 5A3N5D 25 septembre 2007 15:06

    « les profs qui l’ont belle... » Savez-vous de quoi vous parlez ?...

    Il semblerait que non ! smiley Je rejoins l’avis de certains qui se sont exprimés. IL est bien évident que, si on veut faire « passer la pilule », il est indispensable de préparer l’opinion publique. La France en faillite ? Je m’amuse : tout fonctionnaire travaillant aux impôts vous dira que la fraude fiscale s’élève à 40 milliards d’euros, ce qui équivaut à la dette de l’état. La cour de comptes a pointé une autre anomalie : la fraude aux prélèvements obligatoires coûterait chaque année entre 29 et 40 milliards d’euros à la sécu et à l’Urssaf. Ne trouvez-vous pas qu’il y a un peu d’abus à vouloir culpabiliser une partie de la population, à la saigner jusqu’à la dernière goutte ? Personnellement, je crains une chose : tout étant exploitable dans notre système, je suis absolument convaincu que le battage mené sur le « trou » de la branche maladie est un signe plus inquiétant que le « trou » en lui-même : il s’agit de préparer l’opinion à l’avènement d’un système privé de protection de la santé. Ou, si on préfère, une privatisation de la sécu.


  • Pierre MECHENTEL 25 septembre 2007 15:45

    3 remarques à propos du contenu de l’article : Tout d’abord l’état des banques actuellement n’est pas celui que vous décrivez. La crise est profonde notamment sur le marché du crédit interbancaire (voir les provisions que passent en ce moment la DB) et sur les marchés, personne ne comprend vraiment pourquoi un krach boursier n’a pas encore eu lieu, le marché du crédit étant complètement mort. L’argent injecté par les banques centrales ne sert à rien dans ce cas car il ne peut pas être injecté au coeur du problème. Attendez un peu et regardez les prochaines publications de résultats des banques d’investissements de la SG, de BNP notamment. En ce qui concerne l’état financier de l’état, il ne faut pas oublier de compter d’une part les actifs de l’état français et d’autre part, l’état des autres états. Le problème n’est pas tant la dette en valeur absolue que la dette en valeur relative, d’une part par rapport aux autres dettes et d’autres part par rapport aux créanciers. L’histoire résente et moins récente regorge d’états qui n’ont pas vraiment honoré toutes leurs dettes et ne s’en sont pas vraiment plus mal portés. Pour finir, tout ceci, le fond, n’a que peu d’importance dans la « faillite » de fillon. laurent Solly avant d’aller exercer ses talents chez TF1 avait bien résumé un des piliers de la pensée de l’équipe au pouvoir (la réalité ne compte pas tant que la perception qu’en ont les gens). Il faut plutôt chercher dans le « pourquoi » de l’utilisation du mot « faillite » les vrais problèmes ou aventures qui attendent les français. Le « karcher » de Sarkozy a été le début d’une longue liste de manipulation de l’opinion publique avec les mots. Nous avons maintenant « faillite » et « guerre » de Kouchner. Je pense pour ma part que tout ceci n’a pour but que de fidéliser, grtâce à un savant jeu de billard à 3 bandes l’électorat qui adhère en masse au national sarkozysme : les + de 65 ans, qui sont majoritaires et ne veulent surtout pas que les choses changent pour eux (c’est naturel) et sont donc les plus enclins à réformer la manière dont vivent les autres, qui les financent.. (lire à ce sujet le Papy krach de bernard Spitz) Les crises financières ne sont dans cette optique qu’un outil dont il faut savoir se servir médiatiquement.


  • fifilafiloche fifilafiloche 25 septembre 2007 16:13

    En commencant a lire cet article, j avoue, j ai été séduit. L’ auteur semblait touché d une grâce divine, doué d une compréhension profonde des mécanismes financiers et suffisamment intelligent pour nous les partager en termes compréhensibles...jusqu’ à ce que je tombe sur cette phrase : « Pourquoi et comment un Etat pourrait-il se retrouver « en faillite » ? »

    Et paf ! Encore un prophète virtuel ! Et d introduire dans sa brillante demonstration une donnée bien peu quantifiable nommée le « bonheur ».

    Je reviens de 7 mois en Argentine. Cette nation au sud de l Amérique du Sud s est toujours plus identifiée à l Europe qu au continent où elle réside. En conséquence, ses choix sociaux, depuis que Thatcher l a libérée de la dictature, ont été fortement influencé par le « modèle » français. Le péronisme qui en découle, hyper bureaucracie et achat à crédit de majorités électorales, ont amené à une vraie faillite d Etat, je ne vous apprend rien...

    Qu en est il du « bonheur » après la bombe F. Dépouillés de toutes leurs économies, à égalité dans la misère, les Argentins sont ils plus heureux, 5 ans après la castastrophe ?

    Si on en juge les flux migratoires, ils vont toujours chercher le bonheur...économique ailleurs, malgré le dynamisme à l exportation qu a apporté la dévaluation de la monnaie. La sécurité et les opportunités sont en Europe, aux USA...

    Et pourtant, l énergie du desespoir teintée de fatalisme est perceptible partout. Culture latine ou conséquence de la crise, l Argentin est majoritairement ouvert, communiquant, souriant. Faute de prise en charge, il se passe d antianxiolitiques et se nourrit de rapports sociaux. Le geste gratuit n est pas une exception, l entraide une norme. La pauvreté a développé une créativité de survivance.

    Serais je plus heureux de vivre en Argentine comme un Argentin ? J en doute. L insécurité financière permanente n est pas un modèle enviable.


    • minijack minijack 25 septembre 2007 18:12

      @ fifilafiloche

      Merci pour la « grâce divine »... smiley Pour le reste, est-ce que votre but premier dans la vie n’est pas le bonheur ?

      Je n’oublie pas que le bonheur ne se vend ni en motte ni au kilo, mais si l’argent existe c’est tout de même bien pour obtenir en contrepartie une certaine capacité à jouir des choses de la vie, en facilitant celle-ci dans une société devenue hyper technologique.

      Il n’est plus question de revenir en arrière et de vivre nus sur une île déserte paradisiaque ni même en forêt dans une cabane de branches. Nous aspirons donc tous, à des degrés divers, à améliorer nos vies au moyen de l’argent qu’on gagne (ou pas !).

      Dès lors, pourquoi ne pas prendre en compte ce paramètre « bonheur » dans la perspective de développement social ? Le sens du terme « éco-nomie » n’a jamais été limité au seul aspect pécunaire des objets manfacturés et des services. Ou alors, il faudrait mesurer également le lait maternel, dont la source gonflée d’amour regorge d’éléments vitaux pour le futur consommateur qui ne sont pas vendus dans le lait sec lyophilisé ou en boîte pasteurisé malgré les intérêts financiers qui se trouveraient en jeu chez Neslé si demain toutes les femmes en revenaient à donner le sein... Vous voyez ce que je veux dire ?... Et à l’autre bout de la chaîne alimentaire, il faudrait également inclure l’asticot qui se repaîtra de vos restes afin d’alimenter à son tour le poisson que le pêcheur prendra grâce à lui... etc... En fait, l’éco-NOMIE bien comprise, ce serait l’éco-LOGIE globale, ce que ne veulent surtout pas entendre les grossiums dirigeant le monde car le système actuel leur permet de conserver pour eux seuls le privilège des plages privées sur les îles paradisiaques... tant qu’il en reste ! (parce que le même système excessif âpre de dividende génère les causes de disparition prévisible des ces lieux de rêve)

      La recherche de l’argent (et donc du profit rapide) n’est qu’une facilité, un sacrifice de temps procurant un raccourci pour s’offrir d’autres joies, ça ne doit pas être un but en soi. En un sens, on n’a jamais rien inventé de mieux que les « congés payés » pour exploiter le pauvre monde... C’est une carotte formidable ! Avant 1936 on n’avait guère que le bâton.

      Or, depuis des decennies, on s’acharne à nous faire croire que « faire de l’argent » est l’essentiel de la vie et qu’il est indispensable pour réussir celle-ci de devenir star et riche.

      Eh bien non ! Ca n’agrémente que la vie des grossiums qui font bosser les autres avec cet espoir, exactement comme le Loto n’enrichit régulièrement que la Française des jeux. Il y a pourtant des millions de pauvres gens qui tentent leur chance chaque semaine... Il faut bien croire à quelque chose... Est-ce que « l’espoir vendu » ne fait pas partie des critères économiques ?... Dès lors, pourquoi en exclure le bonheur ?


  • fifilafiloche fifilafiloche 25 septembre 2007 19:35

    On pourrait philosopher indéfiniment sur le bonheur, le confort et se demander si la vie, le mouvement, n est pas le fruit amer d un déséquilibre permanent. Mais votre sujet reste le risque de faillite en France.

    Notre première grâce divine est d être nés au bon endroit au bon moment, dans un espace privilégié ayant échappé aux totalitarismes philosophiques et religieux niant l existance de l individu. Cette chance a déconnecté beaucoup de nos concitoyens, et particulièrement nos intellectuels, de la sphère réelle, reléguant l hypothèse d une faillite d Etat au rayon de politique fiction.

    Si nos sages, ayant conservé la mémoire d une Europe en ruine, ont su nous protéger en mutualisant les risques grâce à l Euro, l irresponsabilité budgétaire peut facilement remettre en cause cette equilibre fragile.

    La vraie richesse réside bien sûr dans l homme et sa câpacité d adaptation. C est pourquoi on ne peut pas diviser l humanité entre riches et pauvres, les fortunes se font et se défont au rythme des générations.Il y a 60 ans, le Japon, l Europe occidentale étaient ruinés alors que l Argentine était la 3e puissance mondiale.

    Mais le système d accumulation de richesse reste pourtant celui qui s est avéré historiquement le plus constructif. Il donne des objectifs atteignables à chaque individu, la société bénéficiant dans son ensomble de ces efforts individuels.

    La tertiarisation de l économie elle aussi est utile. La richesse ne dépend plus de l étendue de son territoire mais de l éducation des populations. Elle transforme une énergie destructive, la guerre territoriale, en energie constructive, la concurrence des imaginations.

    Une fois ses besoins primaires satisfaits chacun peut trouver ses moments de bonheur à sa porte, ne serait ce qu en offrant sa prose au regard critique des autres depuis le confort de son cocon...privé smiley


    • minijack minijack 25 septembre 2007 20:36

      ce n’est pas faux smiley

      Je garde cependant une réserve à propos de l’Argentine.
      Depuis l’époque lointaine où elle était la 3ème puissance mondiale, elle a eu tant de roitelets et militaires dictateurs, de corruption et de compromission avec des intérêts étrangers pas toujours avouables, qu’il ne faut pas s’étonner qu’elle paie aujourd’hui la facture de cette gestion déplorable durant des decennies.
      On pourrait dire la même chose de nombreux pays, notamment en Afrique bien que d’autres raisons s’y cumulent.
      Par contre, son voisin le Brésil a suivi le chemin inverse avec pourtant les mêmes difficultés, mais il a su déployer suffisamment d’autorité et de résistance face aux appétits des grands requins US, chose que n’a pas su faire l’Argentine. Les financiers et banquiers américains sont pour beaucoup dans ce qui a mis l’Argentine à terre.


  • moebius 25 septembre 2007 21:36

    ..« une fois ses bessoins primaires satisfaits » beaucoup en sont encore là...lutte des classes


  • Yohan Yohan 25 septembre 2007 23:46

    Faillite, pas encore, mais on est dans le tunnel qui y mène. Pour en sortir du bon côté, rien de mieux qu’une bonne cure d’austérité, vente des bijoux de famille, retourner à l’établi, fermer sa gueule si ça fait mal et attendre....


  • ddacoudre ddacoudre 26 septembre 2007 00:06

    bonjour minijack

    excellent article je vais me permettre d’y ajouter le mien par un regard sous l’angle soial avec un brin d’humour, mais avec quelques différences d’approches. mais sur l’essentiel on est d’accord l’économie n’est pas une finalité.

    A vouloir n’élire que de grands argentiers ils finiront par réduire la France et les français à une ligne comptable. Et comme elle est donné déficitaire il va nous falloir procéder à l’élection d’un liquidateur (démocratie oblige), voire trouver un tribunal des comptes publics au dessus du peuple pour mettre l’état français en vente, où ?

    Car pour trouver un acheteur cela est possible surtout au franc symbolique.

    Au moins nous aurions bien une entreprise France, le parlement deviendrait le comité d’entreprise, le gouvernement CHSCT , le président le délégué syndical et le sénat fera office de délégués du personnel .

    Aussi, je comprendrais mal que l’on vienne dire au nom de l’entreprise, que les hommes n’ont pas le droit de développer une autre source de richesse en dehors d’elle.

    Néanmoins, je comprends que les détenteurs du pouvoir économique disent qu’ils n’entendent pas le partager, car « l’entreprise » est aussi une arme, une arme de conquêtes.

    Si bien que, c’est une décision politique qui intervient toujours, sauf qu’aujourd’hui les hommes politiques ne jurent que par l’entreprise d’où la démonstration du premier ministre.

    L’entreprise n’emploiera du personnel que si elle y trouve un intérêt, et c’est bien qu’elle fonctionne ainsi ; l’entreprise n’a pas pour finalité de donner du travail, mais de produire des biens et des services. C’est aux hommes à se trouver une autre source de revenu ou modifier le système monétaire. C’est à eux de s’interroger sur leur devenir, pas à l’entreprise. Encore faudrait-il que dans leurs majorité ils connaissent les mécanismes de l’économie qu’ils génèrent consciemment ou de fait, et ne pas prendre des relatives pour des valeurs absolues ou réelles.

    Sauf ce n’est pas cela que pensent les français.

    Les Français attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains (enquête CCA 1999).

    L’organisation économique ne peut qualifier ce que nous sommes, elle n’est qu’un moyen de parvenir à la réalisation, à la production, et à la satisfaction de nos besoins et désirs humains.

    Mais c’est l’activité économique qui génère les aptitudes nécessaires à la production d’un produit et autres services. Ces aptitudes deviendront des métiers et des filières professionnelles que l’école enseignera, mais elle n’a pas pour rôle d’être le pourvoyeur d’esclaves du monde du travail, ni d’enseigner cette tarte à la crème qu’est l’esprit d’entreprise.

    A se répéter que seul le privé est performant, faisons l’effort d’imaginer une telle situation. Nous en arriverions rapidement, à considérer les vicissitudes de l’existence comme des charges à bannir, et ceux qui les subissent avec, c’est à dire rejeter tout ce qui fait de nous des humains fragiles, mortels, et non pas des androïdes parfaitement huilés qui conviendraient mieux pour une rentabilité maximale.

    Dans l’économie nous en sommes arrivés, à considérer toutes interventions de l’État citoyen comme parasitaire, et considérer la revendication collective comme inopportune, parce qu’elle contrarie notre quotidien discipliné.

    Dans cet ordre d’idée, celle de gérer la société comme une entreprise est souvent avancée. C’est sous une certaine forme la reconnaissance de l’aptitude des dirigeants d’entreprises. Pourquoi pas ?

    Mais les inaptes, les incompétent, les licenciés, les « en trop », nous les rejetterions à la mer ? Un jour j’ai osé dire dans une réunion qui m’excédait, si nous irions jusqu’à créer des fours crématoires pour ces « en trop », le silence de mort qui s’en suivit fut éloquent.

    Certes en disant cela, seulement pour dire qu’il y a des limites à la comptabilisation de l’existence, je voulais signifier au travers de cet épisode dramatique que son enseignement doit dépasser le seul cadre dans lequel il s’est exercé ; et que notre aptitude à écarter ce qui nous paraît hostile au fonctionnement d’une organisation systémique, peut nous entraîner vers des choix de solutions radicales.

    En effet, dans l’organisation économique nous avons besoin de repères et d’ordres de grandeur, mais quelles que soient les constructions abstraites que nous bâtiront pour cela, elles ne peuvent tenir lieu de finalité, car elles ne seront jamais une finalité.

    C’est en cela que la comparaison du premier ministre est une énorme bêtise qui en dit long et qui entraîne de ce fait le président dans son sillage car il disait deux jours plutôt tout ce qui les unissaient.

    Mais pour le président nous le savions il l’avait déclaré au MEDEF

    Je crois que nous oublions toujours que l’homme culturel que nous avons développé n’est pas une espèce démocratique, sur ce que nous connaissons de son histoire. L’exigence de vivre en commun n’emporte pas la démocratie de fait, même dans une démocratie.

    En conséquence de quoi, il est peu probable que ses organisations le seront, même si elles en portent le nom.

    C’est pour cela que l’entreprise n’est pas une organisation démocratique non plus, et qu’il persiste une confusion entre liberté d’entreprendre, et celle d’exploiter son semblable, l’une n’entraînant pas obligatoirement l’autre, le tout dépend des règles que nous instituons.

    La démocratie emporte de fait que les citoyens aient une connaissance avertie du fonctionnement de l’ensemble de ses relations socio-économiques.

    Or, dans nos sociétés la plupart du temps ils n’en ont qu’une connaissance caricaturale qui se rapproche plus du slogan publicitaire, car il n’y a pas d’éducation générale en ce sens, de manière que, pour l’image, pourvu que le slogan du flacon qu’on leur vend soit beau, peu importe qu’à l’intérieur il y ait de la piquette.

    De telle manière que tous nos républicains fiers de leur slogan, n’ont oublié qu’une chose c’est que la république a fondé ses bases sur l’éducation émancipatrice.

    Nous n’oublions pas de dire aussi que le mot « liberté » sous-entend un choix. Or en économie il n’y en a pas, puisqu’il n’y a qu’une seule source de richesse, la production de biens et de services.

    Une richesse dont le détenteur fera un usage égoïste, ce qui permet de comprendre que les postulants à cette richesse se référent si souvent aux services de l’État citoyen comme régulateur ou au contrat pour se la répartir.

    Un contrat qui n’a de valeur que s’il est en mesure d’opposer au pouvoir financier, un pouvoir de classe, parfois tout aussi égoïste, car le contrat de gré à gré dans le domaine des relations salariales n’est qu’une duperie, parce qu’il ne peut pas à lui tout seul être un contrepoids au pouvoir financier.

    C’est pour cela que le contrat collectif est le plus capable de prendre en compte des intérêts communs ou corporatistes, et fixer des seuils à partir desquels le contrat de gré à gré, acquiert une réelle valeur.

    En conséquence, le choix des instruments de mesure qui vont réguler les intérêts égoïstes de l’entreprise et des citoyens, et qui les édite, revêt tout son importance pour se répartir ou créer la richesse donnant à la société civile et à l’État citoyen « la liberté d’agir », faute de quoi leur insuffisance ou leur disparition est un danger pour la démocratie.

    Cette insuffisance pousse les citoyens à la tendance actuelle à réclamer la suppression des impôts ou des prélèvements en direction de État, tout en lui réclamant des services, des aides, et des solutions aux phénomènes d’exclusions, cela en lui ayant restreint sa capacité d’action par le budget.

    D’une certaine façon nous organisons l’impuissance de l’État et nous nous plaignons d’elle, sauf pour le tenant d’un néolibéralisme pour lequel ce choix est conscient.

    Et c’est dans ce choix que nous sommes durablement installé et la confusion est-elle que le premier ministre compare allégrement l’ÉTAT et l’entreprise comme les citoyens confondent leur budget familial et les comptes de la nation.

    Ainsi, des mots s’imposent dans d’autres domaines que ceux pour lesquels ils ont été élaborés.

    Par exemple le mot santé qualifie aujourd’hui aussi bien la santé humaine que celle d’une entreprise, un schéma abstrait ou une construction structurelle.

    Et ceci n’est pas insignifiant quand nous savons que le langage conditionne notre pensée. Que nous pouvons par lui nous tuer ou vivre, nous soigner ou nous rendre malade, prospérer ou dépérir.

    Nous risquons de ne plus distinguer ce qui est essentiel à ne pas exercer une distinction, et banaliser, étendre l’usage de certains mots comme celui aussi important que « vivre » pour désigner aussi bien la vie biologique que celle d’instruments inertes.

    C’est ainsi que nous entendons aussi bien parler de morts d’entreprises, là où, il n’y a que des faillites.

    Et de faillite la ou il n’y a qu’un déficit car l’actif de l’Etat n’est pas évalué.

    C’est inquiétant de voir nos dirigeant duper en permanence les citoyens cela ne préjuge rien de bon.

    cordialement.


    • minijack minijack 26 septembre 2007 01:44

      @ddacoudre

      Je n’aurais su mieux dire... Et avec quelle clarté tu l’as fait !
      Bravo. 100% d’accord.


  • moebius 26 septembre 2007 00:15

    ... Oh ! que voila de biens belles et nobles idées. Avec un noeud papillon elles vous irons a ravir..lutte des classes..


  • moebius 26 septembre 2007 00:17

    ... Oh ! que voila de biens belles et nobles idées. Avec un noeud papillon elles vous irons a ravir..lutte des classes..


    • moebius 26 septembre 2007 00:20

      ..Imposer les stock options rapporterait 3 milliards d’euros à l’état...mais le systéme preferre privatiser les profits et mutualiser les pertes...lutte des classes...


    • moebius 26 septembre 2007 00:22

      ..la lutte des classes fait rage mais vous semblez l’ignorer...


    • minijack minijack 26 septembre 2007 01:55

      @ moebius
      Le plus intelligent ne serait assurément pas d’imposer les stock-options mais de les rendre obligatoires sous forme de « participation » à tous les personnels et pas seulement aux dirigeants. Car l’Entreprise, ce n’est pas qu’une « tête » même si elle est l’élément centralisateur et décisif indispensable, c’est aussi toutes les petites mains qui en réalisent les projets et en font le succès.


  • grangeoisi grangeoisi 26 septembre 2007 00:47

    Oui mais glose ou pas glose nous sommes vraiment en faillite.

    Faillite due en partie au vieillissement de la population : le vieux coûte cher !

    A la perte de notre potentiel industriel, on ne délocalise pas sans répercussion sur la balance commerciale.

    Enfin faute de pouvoir réguler cela , les ravages de l’ultra libéralisme ont souvent pris de court nos dirigeants, on s’en est tenu aux vieilles antiennes : promesses d’un avenir meilleur ( ça fait rêver ...), emprunts sans compter ( hé oui plus moyen de dévaluer la monnaie, c’était pourtant bien pratique ça ! ).

    Essayer de dépenser plus que vous n’avez de rentrée d’argent pour voir si même avec vos « CAPACITES » vous allez durer longtemps.


    • minijack minijack 26 septembre 2007 02:30

      @grangeoisi

      Il faut relativiser. On vit plus longtemps mais on vieillit moins et relativement en bonne santé... Ca ne coûte donc pas beaucoup plus cher à la sécu. Par contre ça coûte aux caisses de Retraite, et là il faut trouver vite une solution, parce que le vieux schéma intergénérationnel par répartition ne fera pas la soudure...

      Mais le vrai problème du vieillissement n’est pas d’ordre économique, il est d’ordre « mental » parce que précisément ce sont les vieux qui détiennent les sous et qu’ils ne sont plus les forces les plus vives de la nation en matière d’entreprenariat...
      Heureusement le « paquet fiscal », qui comporte à mes yeux le grand défaut d’avantager outrageusement ceux qui sont déjà superprivilégiés, apporte également une amélioration très importante sur les successions.

      J’entends par là que la plupart de nos parents et grand-parents sont propriétaires parce qu’ils ont su profiter d’une époque (de l’après-guerre et jusqu’aux années 70) où la construction et le crédit permettaient encore d’acquérir de l’immobilier. La spéculation infernale qui règne depuis une bonne quinzaine d’années maintenant (et particulièrement depuis les cinq ou six dernières), limite gravement pour un jeune la capacité d’investir ou de s’établir sans avoir déjà hérité. Et on ne peut pas tuer ses parents pour ça...

      C’est un élément économico-temporel qui m’inquiète plus que le vieillissement des aînés par lui-même, car il entrave le dynamisme d’une à deux générations.

      J’espère vivement que le ralentissement très marqué des prix ces derniers mois va durer, et que nombre de terrains, logements, immeubles se retrouveront sur le marché. Ca va rapporter des liquidités pour d’autres choses plus dynamiques que le placement imobilier et on peut espérer que le monde de l’entreprise en profitera en voyant des milliers de jeunes artisans ou commerçants se lancer à leur compte plutôt que d’attendre éternellement des emplois qu’on leur délivre d’en haut au goutte à goutte.
      Comme je disais plus haut à quelqu’un d’autre, l’important n’est pas la possession d’un bien mais la qualité de ce qu’on produit. La spéculation immobilière trop rentable et mobilisant les capitaux familiaux depuis des décennies (« la pierre c’est la sécurité » disaient les vieux...) avait fait oublier l’esprit de création et le goût d’entreprendre.


    • ddacoudre ddacoudre 27 septembre 2007 00:22

      bonjour la faillite est une notion seulement valable pour les entreprises qui sont soumises au code du commerce. La nation ou l’Etat est soumis à sa constitution. lire le commentaire que j’ai adressé à « Faillite faillite faillite » article de Apathie du 26.


  • JbfromUAE JbfromUAE 2 octobre 2007 17:38

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