jeudi 10 mai 2018 - par Patrick Samba

EPR : plus fort que le survol des drones, le super-vol de cadenas !

(l’autre titre, un brin surréaliste, auquel vous avez échappé :

« EPR : plus fort que le vol des drones : le sur-vol des cadenas ! ».

Et si vous avez d’autres idées de titre j’en suis très volontiers preneur, parce qu’il est probable qu’on va vers un feuilleton)

Dès à présent je tiens à vous mettre en garde vu l’âge moyen apparent des rédacteurs d’Agoravox : mieux vaut prendre vos dispositions si vous voulez vous éviter une angine de poitrine, un infarctus, ou un accident vasculaire cérébral à la lecture de ce qui suit, car vous risquez de ne pas en croire vos yeux, et le choc peut s’avérer intense. Cette mise en garde ne concerne évidemment pas les nucléophyles ; pour qui le danger est une notion éminemment abstraite.

A l’automne 2014 une quarantaine connue de survol par des drones de plusieurs installations nucléaires de base avaient eu lieu en France au nez et à la barbe de la DCRI, supposée être l’un des services de renseignement les plus efficaces au monde. Sans qu’aucun drone ne soit intercepté et encore moins qu’un de leurs télé-pilotes ne soit appréhendé. Le mystère n’a jamais été, publiquement du moins, percé. (Sauf peut-être iciici, et ici).

« Citoyennes, citoyens, le nucléaire, et en particulier le nucléaire français, est sûr, croyez-nous sur parole puisqu’on vous le dit », nous serinent sous la forme d’une lancinante berceuse l’élite de nos ingénieurs que nous envie le monde entier, j’ai nommé : les X-Mines. Ceux-là même qui nous ont construit un EPR mité, miteux et calamiteux, qui nous coûte à l’heure actuelle trois fois plus cher que prévu, dont la durée de construction a été multiplié par trois (et c’est pas fini avec les "nouvelles" anomalies : le couvercle qui doit impérativement être remplacé dans les plus brefs délais vu l’état de son acier, la "récente" découverte des soudures défectueuses, etc, etc…), ceux-là et celles-là même qui ont réalisé le goodwill du siècle en achetant pour une fortune des mines quasiment dépourvues de minerai d’uranium (la fameuse affaire Uramin qui n’est d’ailleurs toujours pas jugée). 

Et tout aussi fort qu’eux, mais dans un autre registre, notre Président énarque, capable, il nous l’a prouvé avec les 6 EPR à l’Inde, de vendre des baskets à une anguille.

« Dormeeez, dormeeez, et faites de beaux rêêêves, nous avons arrêté à nos frontières le nuage de Tchernobyl » nous avaient-ils sussuré hypnotiquement au printemps 1986. Mais le pire, d’une certaine manière, c’est que la plupart des journalistes français de l’époque les avaient crus sur parole !

Que vont-ils nous servir aujourd’hui ?

Que des voleurs de poule attirés par l'odeur du laiton des cadenas, ayant vu de la lumière sont négligemment entrés et sont parvenus à faire le "casse" du siècle par hasard en se baladant au cœur même du site qu’on imagine le plus protégé des sites nucléaires puisqu’il s’agit d’un prototype, fleuron du nucléaire, et censé être inviolable pour des raisons de sécurité essentielle ?

« Quoi, vous questionnerez-vous, des ados ont réussi à piquer des cadenas dans l’enceinte de l’EPR de Flamanville par jeu et par esbroufe ? »

Des ados on ne sait pas, mais ce dont on est sûr - car EDF, bizarrement, a porté plainte plutôt que d’étouffer l’affaire comme à ses habitudes - ce ne sont pas quelques, non, (pas trois, cinq ou dix cadenas), mais 150 cadenas qui ont été sciés, sectionnés ou crochetés dans le centre névralgique de l’EPR de Flamanville !! Oui, oui, vous avez bien lu : dans le lieu le plus inatteignable de la super-Formule 1 parmi les Formules 1 que sont les centrales nucléaires françaises !

Déjà, le vol de 150 cadenas au lieu de 2 ou 3 ce n’est pas rien. Car il faut tout de même un peu de temps pour parvenir à les voler, ces 150 cadenas ! Ils faisaient quoi pendant ce temps les gardiens de l’un des sites les plus sensibles de France ? Ils roupillaient ? Ou alors peut-être n’y a-t-il tout simplement pas de gardiens par souci de rentabilité ou d’optimisation économique ? Pourtant aujourd’hui on n’est plus à un « petit » milliard d’euros près à Flamanville… Mais dites, il y a des caméras au moins dans ce lieu hyper-sécurisé ?

Donc 150 cadenas se sont volatilisés. Mais ce n’est pas tout. Le pire est à venir, accrochez-vous : ces 150 cadenas servaient à rendre inaccessible le contenu des armoires qui renferment les matériels informatiques du contrôle-commande du réacteur nucléaire !

Oui, oui, pas moins. Je vous avais prévenu, c’est du lourd.

Mais rassurez-vous, leur contenu, scellé, n’aurait pas été violé. Le ou les cambrioleurs se sont contentés de voler les 150 cadenas (au prix actuel du laiton, on comprend qu’on puisse prendre le risque inouï de s’introduire dans l’EPR dans ce seul but !). Sympas les mecs (sans orthographe inclusive) : ils ont respecté les scellés, et par là même tout le contenu informatique de ces armoires de commande-contrôle de l’EPR. Des armoires hypersécurisées. Par 150 cadenas. En fait il y en a bien plus puisque plusieurs armoires, les plus sensibles (comme par hasard...), n'ont pas été ouvertes. Ces monte-en-l'air ont pris tant de risques insensés pour seulement chouraver 150 cadenas. Pour le fun en somme. La grande classe…

 

Maintenant un peu de sérieux

En tout cas à l’heure actuelle, aucun indice n’a été découvert ou révélé à la presse, laquelle se contente de signaler sans commentaire ahuri ou ironique (comme ce fut le cas pour le nuage de Tchernobyl ou comme ça l’est pour la « maitrise de la situation » à Fukushima) que des cadenas des armoires de commande informatique du réacteur ont été dérobés. Seul Ouest-France dans l’immédiat indique que leur nombre est de 150. Les autres, sans points d’exclamation ou de propos sarcastiques, informent avec le sérieux et la neutralité très professionnels qui les caractérisent, que des cadenas ont été subtilisés.

Pas étonnant que cette même presse ne soit pas encore vent debout pour s’opposer becs et ongles au vote de la loi sur le secret des affaires !

La France, un pays de clowns et de pieds-nickelés ?

 

Alors, qui a piqué les cadenas ?

Ce pourrait-il que l’actuel Valls de Matignon puisse répondre sérieusement : « Forcément ça ne peut être que les Rroms du coin » ? Ce n’est apparemment pas son genre. Mais n’oublions pas qu’il a été directeur de la communication chez Areva, et il va bien lui falloir trouver dare-dare un bouc-émissaire qui rassure.

S’agirait-il d’une nouvelle génération de rats mutants provenant de la centrale d’à coté, des rats-geeks férus de cadenas d’armoires de contrôle informatique ?

Plus sérieusement quelle soupe d’éléments de langage les services de communication de l’Elysée vont-ils finir par nous servir ?

Qu’il s’agit de l’action irresponsable des merveilleux militants de Greenpeace ? Courageux militants auxquels le gouvernement, selon certains "spécialistes" très bien informés d’AgoraVox, ouvre les portes des centrales ? Quand pourtant ceux-ci sont perquisitionnés par la DGSI, et qu’ils ont été condamnés pour la première fois de leur histoire à de la prison ferme par le tribunal de Thionville pour s’être introduit dans la centrale de Cattenom ? (le procès en appel a lieu le 17 mai à Privas)

Qu’il s’agit d’un nouvel Arsène Lupin ou de son fantôme convaincu que les cadenas étaient en or et non pas en laiton vu le prix de l’EPR ?

D’une nouvelle génération monte-en-l’air d’antinucléaires ?

Qui ?

Il faut s’attendre à tout.

 

Ou bien, divine surprise - jupitérienne pourrait-on dire - nos dirigeants finiront-ils, à l’heure d’internet, par se convaincre qu’une attitude plus sage, plus raisonnable, plus rationnelle que celle de leurs prédécesseurs est devenue inévitable ? Vont-ils se dire : « Et si on arrêtait le délire, les mensonges et les manipulations imposés (sans orthographe inclusive) par le lobby nucléaire français ? » ?

Car évidemment seuls des militaires d’un service secret étranger sont capables de commettre un tel "casse" (et, pourquoi pas, des agents secrets français si par chance il y en a parmi eux qui n’en peuvent plus de ce bordel d’EPR). Et alors, quel service secret étranger ? Les Russes ou les Israéliens comme pour les drones ? Mais cette fois-ci pas de Mistrals que le gouvernement français se refusait en 2014 à livrer aux Russes. L’affaire de l’accord sur le nucléaire iranien pourrait-il en être le motif ? Ou l’attitude de la France en Syrie ?

Ou alors seraient-ce que des techniciens et/ou des ingénieurs français, au risque de leur carrière (mais qu’est-ce qu’une carrière au regard de l’avenir de l’Humanité ?), convaincus que seul le sabotage peut arrêter le délire de l’EPR, sont finalement passés à l’acte avant le chargement de combustible ?

Ou la femme ou l’homme de ménage de la salle de contrôle ? Spontanément, parce qu’il y en a qui sont très bien informés (lisant Agoravox), intelligents et nucléphobes (excusez le pléonasme). Ou à la suite de leur infiltration dans les lieux par un service secret étranger.

En tout cas le résultat est tout bonnement génial : car un simple vol de cadenas, dont la sanction en cas d’échec ne peut qu’être mineure vu la nature du vol, va produire une inévitable conflagration psychologique et politique.

Et à l’évidence ne vaut-il pas mieux qu’il s’agisse d’un acte symbolique explosif de préférence à l’explosion future d’une centrale atomique ?

Un immense merci donc à la ou aux personnes qui ont réussi cet exploit.

L’Humanité lui ou leur en est immensément reconnaissante.

 

Champagne ! aurait clamé Jacques Higelin.

 

Patrick Samba

 

PS : la passoire popularisée par le CANO (Collectif Anti-Nucléaire Ouest : https://www.can-ouest.org/), et dessinée par Vanhelle (en-tête de l’article), pour illustrer la fragilité de la cuve de l’EPR a manifestement, et désormais, un avenir qui n’était pas prévu à son origine…



42 réactions


  • Pimpin 10 mai 2018 09:53

    Qui a pu faire ce vol ? Etes-vous déjà allé sur un tel chantier ? Je ne sais pas pour l’EPR, je n’y ai pas mis les pieds, mais sur d’autres chantiers aussi importants on y voit une multitude de travailleurs dont la grande majorité ne parle pas français (ce qui d’ailleurs pose des problèmes de communication), et qui ne sont là que parce qu’ils acceptent des bas salaires et des conditions de travail et d’hébergement difficiles.

    Peut-être faudrait-il voir de ce côté là ...

    • Patrick Samba Patrick Samba 10 mai 2018 10:30

      @Pimpin

       le chantier en question n’est plus vraiment un chantier au sens stricte du terme : la construction de l’EPR est terminée. Les essais à froid du réacteur ont déjà eu lieu, et les essais à chaud vont bientôt débuter. Donc il faut voir cet EPR comme une centrale nucléaire déjà en fonctionnement !
      Et donc pénétrer sa zone de commande c’est comme vouloir pénétrer incognito dans la salle des coffres de la Banque de France, j’imagine.

    • Pimpin 10 mai 2018 11:03

      @Patrick Samba
      Donc ceux qui ont fait le coup sont certainement des gens habilités à travailler à cet endroit. Ou au moins dans la centrale.


    • Paul Leleu 11 mai 2018 18:31

      @Patrick Samba


      oui... on hallucine totalement... c’est des passoires... la preuve est faite 

    • Patrick Samba Patrick Samba 13 mai 2018 22:55
      @Paul Leleu : « c’est des passoires » : c’est bien ça le problème. Déjà que la superstructure elle-même s’avère peu fiable, autrement dit que la sûreté de l’ensemble n’est pas fiable, cette action vient démontrer que sa sécurité ne l’est pas plus. Et ce constat ne prend pas en compte les désormais éventuelles atteinte au système informatique.
      A moins de le remplacer intégralement ce qui prendrait encore des années, on ne peut manifestement plus l’utiliser, le doute est trop grand. L’EPR est au bout se son histoire.

      @cassini : le système est pourri ou inadapté, mais ce sont ceux qui en apportent la preuve qu’il faut neutraliser ou faire taire par tous les moyens, y compris l’oppression ou la mort...
      Charmante philosophie.

  • Patrick Samba Patrick Samba 10 mai 2018 10:21
    Bonjour,

    bien sûr je n’ai pas tout dit, craignant que si j’en disais trop l’article puisse, par les mystérieux processus de validation en modération, ne pas passer la barre de cette foutue modération. Sait-on jamais : ce n’est pas forcément de la parano, mais tout aussi possiblement les effets imprévisibles de la sérendipité, déterminant apparemment si actif de cette modération. Et qui connait les ressorts de ce processus si mystérieux ? Pas moi.
    Donc par précaution la prudence prévalait.
    Non pas que je détienne de scoop, mais à en parler ici et là, je m’aperçois que tout le monde ne mesure pas bien ce qui est en train de se passer.
    Avec cette affaire invraisemblable de cadenas volés au cœur même de l’EPR, c’est tout simplement le système lui-même qui s’écroule. Et de manière probablement plus efficace que le seul problème, pourtant majeur, de l’acier défectueux.
    En tout cas avec la combinaison de ces deux évènements, si la filière nucléaire française, en tout cas le nouveau Framatome, et peut-être même EDF, ne s’écroule pas, alors je veux bien avaler mon chapeau (que par prudence je n’ai jamais acquis... smiley )

    Voilà pourquoi cet article risque pendant un bon moment, peut-être très long (il suffit d’observer le silence relatif qui a suivi les révélations de Jean-François Victor en aout dernier sur ce même site) d’être le seul à parler en détail de cette curieuse affaire non revendiquée à l’heure actuelle. A moins que ma vision des choses ne soit totalement erronée, et qu’en réalité bien d’autres articles vont affluer sur le net. Mais dans ce cas j’en serais le premier à m’en réjouir.
    Merci donc, par précaution, de lui faire le maximum de publicité.

  • ppazer ppazer 10 mai 2018 11:25

    J’aurais aimé savoir si ça concernait les armoires Teleperm XS (contrôle commande de sûreté, pour le PS – Protection System – ou le RCSL – Reactor Core Suveillance and Limitation) ou les armoires T2000 (contrôle commande opérationnel).
    Ça la fout mal, quand même.
    Dire qu’on a piqué les cadenas, mais qu’on n’a rien touché à l’intérieur, ça me parait un peu dur à avaler. Dès qu’on ouvre les armoires, on a accès aux borniers : il faudra donc, quoi qu’il en soit, vérifier au moins tous les borniers pour s’assurer qu’aucune pinoche n’a été modifiée. Il faudra vérifier les systèmes d’alimentation, les racks et les cartes. Et pour faire correctement les choses (on est dans le nucléaire, quand même), vérifier les checksums des logiciels chargés dans les cartes SVEx (s’il s’agit de la partie sûreté en TXS).
    Il faudra également exécuter une procédure complète de tests périodiques.

    Et bien sûr, tout cela en suivant des plans, procédures et rapports validés par l’ingénierie et par le client : La V&V va avoir du boulot.

    Constater la disparition des cadenas du contrôle-commande, et dire comme ça qu’il n’y a pas de souci, c’est juste de la com qui se veut rassurante.

    Au fait, qu’en dit l’ASN ? J’aimerais bien avoir leur son de cloche.


    • Doume65 10 mai 2018 18:54

      @ppazer
      « Dire qu’on a piqué les cadenas, mais qu’on n’a rien touché à l’intérieur, ça me parait un peu dur à avaler »
      C’est pas parce que tu trouves par exemple une boîte contenant 150 cadenas et que tu t’en empares que tu seras en mesure d’ouvrir ceux qui verrouillent des portes plus loin.
      Mon argument ne tient pas si, comme l’affirme Patrick Samba, les cadenas ont été sciés, mais je n’ai retrouvé cette info que... dans ce présent article (et j’ai essayé plusieurs moteurs).


    • ppazer ppazer 10 mai 2018 18:58

      @Doume65
      C’est bien comme ça que je le comprends : piquer les cadenas qui fermaient les armoires et garantissaient leur intégrité.
      Si c’est juste voler une boite de cadenas de façon isolée, je ne vois vraiment pas l’intérêt d’en faire tout un foin dans la presse.


    • sls0 sls0 12 mai 2018 00:16

      @ppazer
      Faire du foin permet d’accrocher plus de lecteurs et placer sa pub.

      Si on pique des cadenas dans une usine lambda, ça n’accroche pas. EPR ça accroche.
      Si on pique des rouleaux de PQ chez Dupont, on s’en fout. Si c’est chez Macron, ça attire plus.
      Maintenant on fait des articles vendeurs (du temps de cerveau disponible comme disait l’autre) j’ai bien peur que l’information soit passée de mode.

    • Patrick Samba Patrick Samba 13 mai 2018 23:34

      @ppazer

      merci pour toutes ces précisions.
      Oui, affirmer que les scellés sont intacts ne préjuge pas de ce que ces « cambrioleurs » de haut-vol ont été capables de réaliser, et s’ils ont ou non pénétré le système informatique. Le doute est désormais en place et c’est manifestement ce qu’ils recherchaient.

      @doume65
      houlà, on vous connait d’habitude plus perspicace. Les perspectives catastrophiques de cette action inouïe pour EDF, la filière nucléaire, et peut-être même pour l’Etat, vous paraissent-elles insupportables à envisager ?
      Même EDF ne parle pas de boite de cadenas volée, mais des cadenas sécurisant les armoires !

  • Emohtaryp Emohtaryp 10 mai 2018 13:59

    Bonjour,


    A l’automne 2014 une quarantaine connue de survol par des drones de plusieurs installations nucléaires de base avaient eu lieu en France au nez et à la barbe de la DCRI, supposée être l’un des services de renseignement les plus efficaces au monde. Sans qu’aucun drone ne soit intercepté et encore moins qu’un de leurs télé-pilotes ne soit appréhendé. Le mystère n’a jamais été, publiquement du moins, percé. 

    Vous croyez ? les « autorités savent parfaitement de quoi il en retourne, ils ont mêmes des clichés et des vidéos, mais ne les ont jamais montré au public, des rapports d’observations ont même été déposés au GEIPAN



    Mais pour le vol des »cadenas", ça ne doit pas être les mêmes.... smiley

    • Eric F Eric F 10 mai 2018 14:17

      @Emohtaryp

      le portrait robot des dérobeurs de cadenas est donc probablement :
      taille : petite,
      couleur de peau : verte,
      origine : extragalactique.

    • Julien Julien 10 mai 2018 14:40

      @Emohtaryp

      Effectivement, je me suis intéressé au sujet également, et effectivement cela me paraît la solution la plus probable. D’ailleurs le directeur du Blayais l’a même dit ouvertement. S’ils ne montrent pas les vidéos, ce n’est pas pour rien. J.J. Vélasco avait écrit un bouquin au début des années 2000 pour parler du survol des centrales par nos visiteurs.
      Mais les gens persisteront à y voir un coup des Russes smiley


    • Julien Julien 10 mai 2018 15:06

      Voir la vidéo :

      https://www.youtube.com/watch?v=H0BxgJCAT1g

      Voir aussi :

      https://www.youtube.com/watch?v=dm00Uenb-jw

      (émission baptisée « les drones sont parmi nous », voir tout début : un indice ?).

      * 17:30 : « un drone a survolé Pierrelatte pendant 1h, avec des projecteurs qui
       éclairent le sol, correspondant à une consommation électrique
      supplémentaire, il ne s’agit plus du tout d’un jouet ».


    • Patrick Samba Patrick Samba 13 mai 2018 23:51

      @Emohtaryp, Eric F, Julien,


      désolé, jusqu’à preuve d’un contraire qui me parait si peu crédible, je ne pencherai pas vers l’hypothèse OVNI

  • Clocel Clocel 10 mai 2018 14:35

    EPR = Énergie Pour Rire !

    Z’avez pas compris ! L’État fait des trous, Bouygues jette du béton dedans, le contribuable casque !

    C’est bon pour le PIB ! Z’aimez pas le PIB ?

    Là où on va mourir de rire, c’est quand les pigeons vont comprendre que le merdier démarrera jamais !

    Les chinois ont beaucoup investi chez les rosbifs pour pirater le génie Made in France... 

    Ce qui prouve qu’on peut être chinois et très con ! Le soleil sur l’évier, ils y ont cru !!! smiley


    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:00

      @Clocel
       

      EPR : Entêtement Particulièrement Ruineux également !

      Et le pire c’est que les responsables de ce désastre et de cette gabegie trouveront encore les moyens de hurler à l’irresponsabilité et la trahison quand il faudra prendre la décision d’arrêter les dégâts....

  • zygzornifle zygzornifle 10 mai 2018 14:54

    en fait il y a dans les grands hangars des milliers de migrants qui pédalent ....


  • Esprit Critique 10 mai 2018 17:21

    Si ce que raconte l’auteur est exact, il s’agit d’un acte de vandalisme a la fois symbolique par ses conséquences , et majeur parce qu’il révèle un réseau de pourritures infiltrées extrêmement dangereuses. J’espère que l’on ne plaisantera pas du coté des responsables de la sécurité, pour que ces individus et ceux qui souhaiteraient les imiter en soit dissuadés At-Vitam.


    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:08

      @Esprit Critique


      d’accord sur le début du commentaire, un peu moins sur sa conclusion qui relève assez peu de l’esprit critique en l’absence d’informations plus précises...

  • foufouille foufouille 10 mai 2018 18:04

    nouvelle super importante, nouvelle suivante : des poubelles ont été volée ............


  • ecophilopat 10 mai 2018 18:44

    @foufouille,

    généralement avant de commenter un article on le lis


    • foufouille foufouille 10 mai 2018 18:50

      @ecophilopat
      il faut surtout être de ton avis. certainement khmer vert.


    • ecophilopat 11 mai 2018 09:52

      @foufouille

      « il faut surtout être de ton avis »

      Pas nécessairement, mais puisque tu le demande smiley je vais te donner mon avis, à savoir que je ne trouve pas très « rassurant » de constater que quelqu’un peut s’introduire dans une centrale nucléaire est accéder aux « matériels informatiques du contrôle-commande du réacteur nucléaire » sans être inquiété.

      Pas toi ?


    • foufouille foufouille 11 mai 2018 13:13

      @ecophilopat
      la centrale est en chantier ............ toi comprendre ?
      ensuite il y a des scellés, certainement une alarme et un mot de passe pour l’ordinateur. il faut aussi des clés sur certains ordis.


    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:19

      @ecophilopat


      que voulez-vous, le déni est un processus très mystérieux, avec un espoir de résolution bien faible. Et foufouille, malgré ses années de présence sur AV confronté à des rationalités diverses, nous en donne l’illustration.

  • pemile pemile 10 mai 2018 19:11

    Les fameux scellés, soit disant non touchés, quelqu’un sait de quel sorte ils sont ?

    Et qui gère le stock et les pinces à sceller ?


  • Matlemat Matlemat 10 mai 2018 21:06

     Cadenas ou pas, même quand l’EPR finira par produire du courant, cela restera pour longtemps le plus grand fiasco de l’histoire de l’industrie française.



    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:27

      @Matlemat,


      il faut tout de même espérer qu’un tel fiasco ne produira jamais de courant si on veut s’éviter un désastre écologique et humain !

  • nono le simplet 11 mai 2018 05:03

    bizarre cette histoire, d’autant que s’ils ont été volés comment sait-on qu’ils ont été sciés ? à de la limaille au sol ?
    de plus des armoires super hyper hi tech et sensibles fermées par des cadenas ça fait un peu bricolo bricolette ...
    de toutes façons ça n’a rien d’anodin ni de rassurant
    un vol de trombones dans une administration est moins grave que dans une fanfare smiley


    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:39

      @nono le simplet

       
      « comment sait-on qu’ils ont été sciés ? » : je ne sais pas s’ils ont été sciés. J’ai émis 3 hypothèses : sciés (la moins probable), sectionnés ou crochetés. Mais il y en a surement d’autres.
      Notamment les cadenas peuvent aussi avoir été ouverts avec leur clé.

  • JMBerniolles 11 mai 2018 10:03

    Après avoir pris pour cibles les habitués d’Agoravox où il ne vient que sur commande Greenpeace pour débiter un discours primaire et formaté contre le nucléaire civil, monsieur Samba prend ses lecteurs pour des imbéciles.

    L’opération *drones sur centrales et installations nucléaires* qui nécessitait organisation et coordination sur tout notre territoire a évidemment été planifiée par Greenpeace. Elle nécessitait naturellement la complicité des pouvoirs publics.

    Sous l’égide d’un ministère de l’écologie omnipotent (il règne aussi de manière criminelle sur notre Industrie et ce qu’il reste de notre Agriculture) les attaques contre notre EPR de Flamanville se sont succédées afin de ralentir le chantier et lui infliger des surcoûts pharamineux, dus à l’aspect financier essentiellement.

    In Fine il s’avère que les chinois vont démarrer leurs EPR de Taishan, mêmes matériels, avant les EPR, Flamanville et finlandais, ce qui constitue une gifle magistrale contre notre pays dont tous les français paieront la note.

    Le fait de mettre l’écologie politique, une ideologie sans action réelle pour la défense de l’environnement, au pouvoir et de privilégier une ONG comme Greenpeace, financée par de grands intérêts privés et Soros vraisemblablement (D Jadot et beaucoup d’élus européens dits verts figurent sur la liste à Soros) a permis de diffuser l’idéologie anti nucléaire partout. Y compris au CEA et à L’EDF. Ce qui facilite des actions de ce type cadenas. Dès 1991 un commando de Greenpeace était entré sur le site Cadarache pour une action ciblant un réacteur nucléaire d’essais dédié à l’étude des accidents graves. Une action éminemment intelligente... Ce commando était rentré grâce à des membres du personnel de la mouvance NPA.

    Ils serait temps que les français comprennent que les attaques contre notre Recherche et notre Industrie dans le domaine du nucléaire sont destinées à détruire notre pays


    • Patrick Samba Patrick Samba 14 mai 2018 00:58

      @JMBerniolles

      « Après avoir pris pour cibles les habitués d’Agoravox, (...)monsieur Samba prend ses lecteurs pour des imibéciles »
      Non, non, rassurez-vous, pas tous mes lecteurs, seulement quelques-uns dont vous tenez à être l’entêté chef de file.

      On sent poindre l’état dépressif dans votre commentaire, il ne contient pas pour une fois de passage en gras. Y aurait-il une très bonne raison à cela ?

  • yvesduc 19 mai 2018 09:10
    Merci pour votre article.
    Simple hypothèse : il arrive que des ouvriers dérobent du matériel de chantier, qu’ils revendent afin d’ajouter du beurre dans les épinards. Ce n’est, dans ce cas, pas un geste de défiance vis-à-vis du projet, mais simplement une riposte face aux salaires maigrichons permise par les économies de personnel sur les chantiers (cadres intermédiaires).

    • Patrick Samba Patrick Samba 19 mai 2018 22:27
      @yvesduc
      Merci.
      Oui, ce genre de larcin n’est pas rare sur un chantier. Mais dans le cas présent, l’hypothèse est très peu probable, pour ne pas dire exclue.
      Si les cadenas avaient été dans une boite comme certains commentateurs ont voulu l’imaginer la chose aurait été possible. Mais EDF précise que les scellés sont intacts, c’est donc que les cadenas fermaient les armoires...

      Et puis des cadenas détériorés ne sont pas vendables.

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