samedi 20 février 2021 - par alinea

Et pourtant, on leur doit beaucoup

J’imaginais cette année passée avec seulement les médias autorisés comme annonceurs, seulement les partis politiques comme contestateurs.

Quand notre maître à tous a parlé de soixante millions de procureurs, tout le monde a eu l’air de comprendre ce qu’il voulait dire, mais moi qui ne l’ai pas écouté, je ne l’ai pas compris.

Parce que, sans ceux du peuple, sans ceux qui savent, chacun dans son domaine : les juristes, les médecins, généralistes et spécialistes, les chercheurs, les anthropologues..., nous, aussi du peuple mais sans savoir particulier sur le sujet en cours, qu’aurions-nous fait ?

Je vais commencer par ce qui me paraît le plus important, parce que vital : combien de malades et de morts en plus sans les médecins qui ont averti, ceux qui ont prescrit, hydroxychloroquine et sa comparse antibio, dont je ne sais pas écrire le nom, ivermectine pour ceux qui l’on fait chez nous, mais je pense aussi sinon plus à tous ces médecins parallèles, gaussés par les tenants du dogme officiel, qui ont prescrit à la cantonade toutes les huiles essentielles, les plantes, l’alimentation dans laquelle on trouve les vitamines indispensables à une bonne hygiène de vie, donc une bonne immunité ; bref, un travail intense et gratuit, fourni par le peuple, pour le peuple.

Beaucoup d’entre eux ont été applaudis, soutenus quand ils risquaient des peines dans leur administration, et grâce à eux – on ne saura jamais combien – beaucoup de gens soit ont allégé les symptômes et la gravité de la maladie, soit carrément sont passés à côté.

J’attire votre attention ici sur ce qui saute aux yeux :

J’ai lu, il n’y a pas longtemps, un commentaire qui disait de Trump qu’il n’était pas pire que Poutine, écrit par un esprit empreint tout entier des vérités de Mediapart (c’est ce qui tombe sous le sens !) mais s’interrogeant sur le fait qu’un Russe puisse se demander si la France était plus démocratique que la Russie !

La démocratie, les petits coqs gaulois s’en rengorgent et en rougissent leur crête, mais franchement ! Nous sommes prétendument en démocratie depuis plus de deux siècles ; de quoi l’avoir peaufinée n’est-ce pas ? La Russie n’y a jamais été. Ni le Moyen-Orient, partagé au carré par les chantres de la Démocratie, Churchill en tête ! Voyez ?

Donc une démocratie dans laquelle le peuple n’a même pas la parole, une démocratie dont le pouvoir politique, économique et médiatique est dictatorial, on se pose la question de savoir si elle mérite son nom. Et ceux qui, dans cette « démocratie » s’autorisent à juger la vie des autres ailleurs, comment dire ? Il n’y a pas de mot.

Sauf, sauf que le peuple existe partout, et qu’il le prouve ; quand le pouvoir d’une démocratie se laisse aller à penser que le peuple est un ramassis de connards incultes à qui il ne faut que du virtuel pour l’amadouer, et de la consommation de merde pour le combler, il se rebiffe, sous la couleur des gilets jaunes, ou bien sous forme de compétence, de courage et de foi personnalisés comme on le voit aujourd’hui.

Tous ceux qui sont sortis du lot, que j’ai nommés plus haut, même si ma liste n’est pas exhaustive, font partie de la classe moyenne, cette entre-classe molle et ambiguë dont la plupart de ses membres est heureuse d’être sortie du lot et méprise ceux qui y sont restés, mais qui prouvent que leur fonction dans la société qui est de maintenir un ordre n’est pas comprise par tous comme une obéissance aux ordres. Ils ne confondent pas ces deux significations du mot « ordre ».

C’est extraordinaire : ils ne se lèvent pas pour prendre le pouvoir, ils ne se lèvent pas pour une quelconque rémunération supplémentaire, un quelconque statut plus valorisant ; non, ils se lèvent, tout seul, comme se lève un peuple quand son pouvoir est tellement bafoué qu’il voit qu’il va crever. Ils se lèvent au nom de nous tous, parce qu’ils sont aux premières loges des effets des abus du pouvoir, et parce qu’ils sont en possession du pouvoir d’agir, ici, de soigner, de comprendre et expliquer, d’analyser, d’interpréter.

Ils ont aussi, dans cette société, un statut privilégié qui les protège : beaucoup, presque tous, de profession libérale, qu’ils soient artistes ou médecins. Du reste on a vu ceux qui dépendaient d’une administration être licenciés, ou bien réduire leur investissement dans la lutte pour éviter de l’être.

Je n’aime pas parler de héros parce que je sais que ceux que l’on gratifie de ce noble mot après coup, n’ont fait que ce qu’ils avaient à faire : la prise de risque mesurée, assumée parce que, ce qu’il y avait à faire était plus important. Certains même s’y sont découverts et ont trouvé satisfaction à recevoir l’écho de leur importance. D’autres se sont mis en retrait après avoir fait ce qu’ils avaient à faire, d’autres encore dont on ne connaît pas les noms ont agi dans l’ombre, et comme souvent, étaient indispensables à la propagation de la lumière.

Je ne suis pas là pour faire un hommage, même si je le fais à ma façon et le ressens, mais pour que nous prenions conscience du potentiel, de la richesse du peuple ; depuis le temps qu’on nous fait croire que c’est un ensemble magmatique.

Aussi pour exprimer mon intolérance aux peignes-culs qui s’autorisent du haut de leur bassesse, à traiter tous ceux-là de « complotistes », un mot qui regorge de mépris, ce mépris ordonné par les puissants pour que le peuple s’entre déchire. Certains considéreront que je n’ai que le mot « peuple » à la bouche ! c’est juste le mot qui magnifie notre réalité, dans quelques passages de son histoire. Des peuples asservis, des peuples envoyés à la boucherie, des peuples qui font pitié, ça va ! Le peuple est l’ensemble des énergies et des connaissances du monde, c’est en lui qu’on trouve le principe de la vie humaine sociabilisée.

Le pouvoir, celui qui nous opprime, est tenu par des éléments insanes. Il faudrait que ça se sache et que ça se dise.

Tous ces êtres conscients, courageux d’être eux-mêmes, nous ne les connaîtrions pas s’il n’existait, en parallèle des pouvoirs, ce contre-pouvoir médiatique qu’on peut chercher, et trouver. Il n’a, fort heureusement, pas de pouvoir de propagande imposée, mais il est libre, et gratuit. L’envers de cette médaille, est que l’on y va si on veut, il ne vient pas à nous ! Alors, tant mieux… mais… tant pis : là réside tout le paradoxe de notre condition de civilisés !

Cet ensemble de contre-pouvoir touffu est libre, jusqu’à ce qu’une censure ne le casse, mais il n’est avant cela aux ordres de personne ; aussi, à cet instant, le pouvoir montre-t-il ses peurs.

Nous ne saurions rien, nous comptabiliserions des milliers de morts en plus s’il n’existait pas, dans ce peuple, honni des « puissants », des dizaines, des centaines, des milliers de personnes qui, cette année, ont bravé les difficultés, ont pris des risques pour nous informer, nous conscientiser, nous encourager en nous soutenant moralement.

Honnêtement, sans eux et les sites qui leur ont donné la parole, où en serions-nous ?

Certes ils participent de l’équilibre du monde qui s’adapte aux nouvelles données imposées, mais si ces données furent pendant longtemps des progrès auxquels il fallait s’adapter, aujourd’hui il ne s’agit plus de progrès, mais de tenailles, d’outils d’aliénation et de contrôle !!

Aussi mon chagrin est-il immense de voir le nombre encore important de gens qui ne s’en sont pas aperçu !!

Quand on a réduit notre maison en ruine, que ce soit l’orage, la vétusté ou la guerre, on la reconstruit.

Qu’on se le dise. Et que l’on sache que le moment de la reconstruction, comme le moment de la construction, est le meilleur.




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