lundi 26 juillet 2010 - par L’enfoiré

Etre patriote aujourd’hui

Une discussion à la radio, avec un historien spécialiste de la Belgique et de son histoire récente, à la veille de notre fête national, me posait questions.


 

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On naît quelque part et pas ailleurs. Maxime Leforestier le chantait très bien. Si l’endroit de naissance n’a pas toutes les raisons pour imprimer un destin, il y contribue même involontairement. Si on ne se sent pas bien dans sa peau, désynchronisé dans son époque et son environnement, s’expatrier devient bien plus facile aujourd’hui que hier.

Suis-je patriote, puisque j’y suis resté, en Belgique ?

La Belgique, un pays artificiel, est-il souvent entendu.

Rares sont les pays complètement naturels avec des frontières naturelles, comme un cours d’eau, une montagne pourraient, seules, justifier une telle dénomination. Les politiques supplantent les processus naturels et rendent les frontières mouvantes avec le temps.

Une carte présumée de la géographie de l"’Europe du 20ème siècle" avait été dessinée en 1863 par Henri Druon, qui s’improvisait géopoliticien. Idéaliste, il imaginait uniquement pour le 20ème siècle, dix grands empires comme l’Ibèrie, l’Italie, la France, l’Allemagne, la Britanique, la Grèce, la Pologne, la Scandinavie, la Russie et la Circassie avec Vienne comme capitale de l’Europe et Lisbonne, capitale du monde. La Circassie, nouvel état, était censée arrêter toutes les invasions en provenance de l’Asie.1.jpg

La carte fut refusée par la censure par deux fois. Nous en sommes évidemment très loin aujourd’hui. Etait-ce une utopie de rechercher une paix durable en rassemblant les peuples ? Plus marrant, encore, comme la Belgique n’y existait plus, il décernait la couronne impériale de cette Circasie, au... roi des Belges.

Les utopies sont des besoins mais la politique, à n’importe quelle époque, garde toujours des prérogatives que la raison garde au fond de ses neurones d’intelligence service. Les frontières signent les appartenances à une culture, une langue, un dialecte.

Les peuples sont souvent orphelins d’idéaux. Les souverainetés sont plus politiques et économiques.

On est passé de la socio-utopie à la techno-utopie.

Plus on se rapproche des frontières, plus on rencontre d’appartenances mitigées. Les frontaliers dans un "no man’s land" s’assurent des avantages des deux horizons dans des calculs d’apothicaire.

La Belgique s’est progressivement divisée, fédéralisée, dirons-nous en l’espèce. Cela, de réformes en réformes. Allez toujours plus loin dans l’explosion et tomber dans le confédéralisme dont la plupart des gens ne saisissent pas toujours complètement les nuances.

On se retrouve dès lors plus sur la défensive tentant de défendre les droits acquis, tandis que les crises servent souvent au grand capital pour démanteler les conquêtes sociales du 20ème siècle.

Les nationalismes identitaires ne se collent plus à la dimension, à l’entité du mot "pays".

Les drapeaux nationaux ressortent alors des tiroirs pour contrer d’autres, plus régionaux.

En 2007, Bruxelles n’avaient pas connu autant de drapeaux belges aux fenêtres. Bruxelles, parce que à l’intersection de populations qui se trouvaient, coincées, à la croisée des chemins entre deux idéologies, deux cultures qui collent à la capitale.

1993, 2007 ont été des années charnières pour la Belgique. 2010 en sera peut-être une autre.20100517Manifestation pour la Belgique.jpg

Lors de la mort du roi Baudouin, en 1993, on pensait que cela précipiterait la fin de la Belgique. Ce fut l’inverse qui s’était produit.

L’électro choc de l’émission de télé "Bye bye Belgium", fit que 36.000 personnes se déplacèrent vers Bruxelles. Les réactions, très différentes de régions en régions. Bruxelles, était-il le dernier bastion de belgicains ?

Les nationalismes sont toujours à géométrie variable de personne à personne, de formation à formation. Dernièrement, lancer un sentiment de recréer un esprit Wallon plus uni, germait dans la tête de certains politiciens. Sans beaucoup de succès.

On se retrouve en opposition derrière des drapeaux que ce soit lors de grandes manifestations sportives. J’ai aussi entendu des paroles comme "Quand Justine n’est pas là, le tennis m’intéresse moins". J’entendais cela, sans rien dire, tout en n’en pensant pas moins que le sport existait même sans drapeau.

Les temps ont pourtant changé. Pendant, la première guerre mondiale, de 1914-18 des volontaires s’engageaient, fiers d’aller défendre la patrie. Qui n’a pas eu un membre dans sa famille mort pour cette chère "Patrie" ? Les vétérans des grandes guerres se retrouvent moins nombreux d’année en année lors des fêtes nationales. Les patriotes de cette sorte seraient certainement moins nombreux aujourd’hui.

Aujourd’hui, l’entité de base s’est restreinte à la famille. Défendre son nid et pas celui de son voisin est devenu le nouveau patriotisme. A la rigueur, les populations veulent bien l’étendre à la région qu’ils habitent, mais plus loin, on se méfie. L’éducation est peut-être à la base de ce revirement protecteur avec la vie qui a pris plus de prix que les idéaux. Avancer que ce serait l’égoïsme, le "chacun pour soi" pour l’expliquer serait impropre. La vie, seule, a plus d’importance.

Un billet local allait dans ce sens. Le rédacteur belge allait plus loin dans le consensus souvent défendu par les politiques. Compromis sans passer à la compromission.

Les régionalismes greffés à des entités linguistiques et de cultures sont de plus en plus nombreux. La fête flamande et wallonne à d’autres dates que le 21 juillet et fêtant des événements historiques propres prennent plus de valeur.

Certains se disent "enfants du monde", mondialistes, d’autres bien plus nombreux, plus locaux aussi, "enfants de papa et maman". Pour se dire "enfant du monde", il faut avoir eu l’envie et les moyens de connaître le monde pour aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs.

En parallèle, pour éviter une nouvelle guerre mondiale, des alliances se sont crées pour réinstaurer une envie plus mondialiste avec une Europe pacifiée. Deux blocs, dans cette même Europe géographique, se retrouvaient face à face avec les alliés américains de poids totalement extérieurs à cette même Europe. Plus tard, cela s’est évaporé face à la mondialisation. Pas encore de "EU" comme plaque minéralogique sur les voitures, pourtant.

Le plus cocasse, c’est de s’apercevoir que ceux qui sont dans l’Europe, veulent parfois en sortir, alors que ceux qui n’en font pas partie, ne rêvent que d’y entrer. Pour se rendre compte, qu’en définitive, le côté social avait été plus ou moins oublié dans la belle aventure.

L’Europe est aimée quand elle est dans les cordes socialisées de ses administrés et haïe dès qu’elle en sort de ses rails.

La guerre n’est d’ailleurs plus cantonnée derrière des frontières mais derrière des sociétés commerciales. On se bat pour gagner des contrats. Batailles sans armes, achetées chez l’armurier, mais exprimant la même idée de victoire ou défaite.

"L’union fait la force" est la devise belge. Dès le départ, il fallait une phrase choc pour garder une cohésion ne fut-ce que fictive dans ce pays, volontairement déséquilibré au départ. La patrie devenant à la limite la société pour laquelle on travaille. Mercenaires des temps modernes ? On pourrait le penser à certains moments.

Le temps, les générations durcissent les idéologies et les différences. Le mouvement flamand est plus puissant que jamais sur le plan politique. Alors, pour un temps, bizarrement, la finance ne fait plus la pluie et le beau temps.

L’historien rappelait toutes ces périodes belges du "je t’aime moi non plus"...

"...des discours, des textes, qui annoncent la fin de la Belgique. Bismarck, par exemple en 1866, pense que la Belgique en a peut-être pour dix années. Du côté français, c’est à la fin de la Première guerre mondiale, qu’on dit : enfin, nous sommes convaincus qu’il y a une Belgique. Il y a un sentiment national belge, parce que la réaction belge, durant la Première guerre mondiale, l’a prouvé …qu’il y avait une Belgique… Et il a fallu convaincre effectivement, à l’étranger, que la Belgique était un Etat qui était moins artificiel qu’on ne l’écrivait, si on regarde l’histoire, mais qui pouvait avoir un avoir. Même si après la Seconde guerre mondiale, de nouveau, dans les années 60, on parle d’une Belgique pour 20 ans. L’Ambassadeur de France à Bruxelles estime que la Belgique est en voie d’évaporation. Même le Premier ministre Paul Van Den Boeynants déclare à la Chambre qu’il faut prévoir une Belgique pour 20 ans, dans l’espoir qu’elle puisse se fondre dans un ensemble européen plus vaste, à partit des années 80.".

"La Belgique d’aujourd’hui, c’est un peu un pays qui s’en va, un pays qui part avec certains qui essayent de la retenir".

Clichés ou réalités ? L’historien interrogé rappelait tous les événements qui montraient que l’idée d’une Belgique artificiellement crée avait déjà de multiples fois eu des envies d’évasion, de changement d’air dans les séparations culturelles. Pourtant, même si cela coinçait, 180 années de différences par rapport aux pays voisins ne sont pas négligeables. Des couples mixtes, des travailleurs en navette de région à région, des ex-flamands qui se trouvent en régions francophones et vice-versa, ont aussi leurs impressions à prendre en compte.

Le Bruxellois, lui, est un "zinneke", un bâtard par nature. Il le revendique avec fierté. Capitale de l’Europe, il se tourne plus vers cette dimension ne pouvant faire autrement.

L’excitation politique se retrouve plus cette fois dans les générateurs de troubles. Qui en profite ? On place, en effet, plus de pions politiques à la têtes, plus il y a de morceaux à remplir. Les mentalités évoluent en fonction des événements. Les spectateurs écoutent, discutent, se préoccupent de leur demain au mieux de leur connaissance des problèmes, inquiets et actifs sur des sables mouvants. La démocratie se perd en conjectures, en hésitations, en mauvaises compréhensions des phénomènes qui échappent la base qui n’est consulté que pour départager des têtes de pipe avec un programme, des enjeux, trop complexes à cerner pour le citoyen lambda.

20100619Une semaine après élection.jpgLa politique est peut-être le seul endroit où on oublie un peu les côtés financiers des changements. Beaucoup d’entreprises et de chefs d’entreprises, voyant leurs intérêts, freinent des deux pieds un éclatement de leurs activités en pensant à tous les effets secondaires inhérent à tout éclatement des pouvoirs. Les multinationales, elles, ne se préoccupent pas trop d’appartenir à un pays plutôt qu’à un autre. Elles ne voient qu’un avantage, celui de déplacer les bénéfices là où ils seront le moins taxés.

Les sportifs sont encore moins intéressé de se retrouver avec des règles différentes pour pouvoir exercer leur passion.

Ce que rapportent les médias n’est qu’un reflet partiel, un sondage extrapolé avec un degré d’erreur technique accepté et non pas vérifiable qu’après la sortie des urnes. Indices très valorisés pourtant.

La volonté de plus de nationalisme sortie le 13 juin des urnes, s’il était étonnant, n’en demeurait pas moins un besoin de changements, une réponse à un mal être conjoncturel que les crises ont amplifié ou parfois écrasé. La problèmes aux Pays Bas, non culturels, eux, mais également sous le régime de la proportionnelle, ne sont guère plus enviables actuellement dans des calculs d’apothicaires d’attribution de postes.

L’historien ajoutait pour le cas belge : "d’une certaine façon, l’Etat fait la nation. Déjà avant 1830, on voyait l’émergence d’un sentiment national belge. Pour preuve, 1777, à la période autrichienne, un cours d’histoire Belgique est imposé et les questions d’examen qu’on a retrouvées : quand est née la Belgique ? La réponse était le 15ème siècle… Évidemment ce sentiment national belge, qui émerge déjà, avant 1830, c’est surtout au sein d’une élite, mais, surtout, après 1830, que l’Etat va, petit à petit, faire la nation. "

Chacun a ses propres spécificités. La culture y est pour une part, bien sûr, mais elle ne fait pas tout. Les utopies existentielles sont parfois plus fortes.

L’humour français, s’il est proche, reste néanmoins différent par sa manière de l’exprimer ou d’en espérer un écho parmi ses spectateurs. Même différent à une échelle plus restreinte, encore.

Un Breton, un Chti, un Parisien, un Méditerranéen même sous le même chapeau ne parle pas avec les mêmes sentiments faces aux événements. Je ne parlerai pas des Basques que je n’ai pas rencontré assez souvent. Rien d’anormal donc.

La Wallonie et la Flandre accusent le coup de la même façon.

Langue de base identique, mais beaucoup de dialectes. Culture identique mais impressions de recevoir en retour un message différent. La Flandre s’affirme plus que la Wallonie. La belgitude qui les enveloppe, si on ne parle pas vraiment de patriotisme, dans ce cas, reste une valeur non négligeable et cela, sans même la conscience du fait.

Ma conclusion, je l’ai trouvé dans les commentaires :

"Qu’est-ce que la patrie ?

C’est simplement l’endroit sur terre où chaque homme ou chaque femme trouve sa part de bonheur. Chaque citoyen qui n’est ni patriotique ni national mais économique.".

On pourrait comprendre mieux l’esprit séparatiste entre partie anglophone et francophone dans un pays comme le Canada plutôt que dans un pays comme la Belgique qui n’a pas les dimensions d’une des sous-régions canadiennes, mais qui néanmoins a une densité de population cent fois plus importante au kilomètre carré.

En Belgique, les droits des gens se mettent en opposition avec les droits du sol.

Une envie de vivre ensemble latente, de trouver des compromis, des ouvertures, n’a pas de patrie, pas de drapeau.

Le patriotisme est en perte de vitesse aujourd’hui ou a changé d’idéal, c’est évident. Ce ne sont pas les discours patriotiques, identitaires belges ou français qui en changeront quelque chose. Manque de solidarité ? Peut-être. Grand mot, tout de même, tellement galvaudé, celui de "solidarité".

Le discours du Roi de la fête nationale, toujours contresigné par le gouvernement, allait dans le sens du patriotisme réformé. Un des thèmes prenait en compte cet aspect communautaire sans vexer personne.

Au moment où j’écris ces lignes, nous en sommes toujours à la phase pré-formateur. Di Rupo, dans cette fonction, compte les "pour" et les "contre" partagé entre deux exercices : la réforme de l’Etat et la gestion des crises. Exercices qui ne demandent pas les mêmes majorités.1.jpg Faudra-t-il ensuite, un fixateur, un polisseur ? De toutes manières, pas de débardeurs, pas de terminators en vue.

Le patriotisme d’aujourd’hui ?

A notre époque, dire que naître quelque part, ne veut pas dire devoir y rester ad vitam aeternam par patriotisme. Les migrations font aussi partie de l’Histoire avec un "H".

Mais cela reste une impression d’être né quelque part que l’on ressort dans les moments les plus inattendus. Impression qui bizarrement, prend plus d’extension, plus on s’éloigne de ce point de départ et qu’on se met à rêver à de bêtes convenances comme le steak, les moules, les chicons, les frites ou le chocolat. Le ventre a ses raisons que la raison ou les utopies oublient.

1.jpgLe patriotisme revient toujours avec les choses simples, moins avec les complexités politiques. Il faut être patient avec lui, car il change en fonction de tellement de choses.

 

L’enfoiré,

 

 

PS : Voici quelques images matinales de la fête nationale belge, ce 21 juillet.

Qu’en dire de cette fête 2010 ?20100318Congo et Belgique.jpg

Une assistance exceptionnelle à la télé. Toujours plusieurs patriotes avec la conscience d’être "belge". Succès de foule pour la Fête nationale était-il annoncé. Le feu d’artifice, encore une fois, sensass, mais court.

Ce fut aussi, plus que d’autres années, une présence organisatrice plus ou trop importante de l’armée et de la police. Organisation qu’il faudra peut-être, une autre fois, rendre plus au civil. Il faut rappeler que les miliciens volontaires sont en plein recrutement depuis que le service militaire obligatoire a été supprimé depuis 1995, et ceci explique cela.

1.jpgLe batiment du Parlement fédéral a, une fois de plus, fait le plein de visiteurs. Pas d’incidents, même pas de drache nationale comme annoncée. La famille royale toujours acclamée. Fabiola s’est tenue à carreau sans pomme.

RAS, quoi...

 

 

Citations :

  • "Au fond de tout patriotisme, il y a la guerre : voilà pourquoi je ne suis point patriote", Jules Renard

  • "Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l’âme d’une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l’instinct de conservation individuelle.", Gustave Le Bon

 



37 réactions


  • Pyrathome pyralene 26 juillet 2010 12:22

    En Belgique, il y a un clown qui se prend pour un roi il parait......le roi Ubu :)


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 12:29

      Ubu Roi est très connu par ici, en effet.
      Le surréalisme, l’absurde fait partie de notre culture.
      Magritte en est un maître. J’en ai déjà parlé.
      Mais il y a aussi Delvaux, Follon...
       smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 12:40

      Pyralène,
       Faudra venir, un jour, par ici. On vous fera gouter tout cela.
       Nous on aime les cannibales, les pistolets à l’américain, les chicons à la crème fraiches...
       Mais, c’est vrai, avec de bonnes dents, les pains français (vos baguettes) c’est pas mal non plus.
       smiley


    • Pyrathome pyralene 26 juillet 2010 14:08

      Je connais et j’aime bien les Belges.....toutefois, le patriotisme est surtout l’art de fabriquer de la chair à canon....


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 14:12

      Pyra,
      Exact : Je rappelle les paroles de Jules Renard "Au fond de tout patriotisme, il y a la guerre : voilà pourquoi je ne suis point patriote"
      Il y a un patriotisme plus simple, moins explosif, moins militaire comme je le disais en fin de mon article.
      Évidemment, c’est moins ostensible, moins révélateur.


  • non666 non666 26 juillet 2010 14:14

    La Belgique actuelle a été voulue et créée par les anglais, apres waterloo pourb empecher les français d’avoir accès direct à la mer du nord et avoir un « etat tampon » entre l’Allemagne et la France.

    Dans l’etat actuel qui est le sien, la Belgique est condamnée a exploser et les anglo-saxons font tout pour donner des pretextes a cette explosion qui consoliderait leur role d’arbitre europeen.

    Comme cela avait été evoqué en 1980 , par quelques wallons, juste avant les « tueurs fous du brabant Wallon » l’avenir de la wallonie passe par le statut de 23eme region Française.
    Cela serait encore vrai si la France n’etait pas en train d’etre deconstruite par sarkozy et les racailles qui le suivent.
    Pour l’instant une myriade de micro etats , tous plus impuissant les uns que les autres et sous tutelle de regles figées favorisant les grandes fortunes et « l’obligation de concurrence » est une benediction pour l’arbitrage US.

    Tant que la France ne sera pas liberérée du Sarko-judeo-anglo-saxonnisme, il n’y aura pas d’alternatives, ni pour les Belges , ni pour les Français.


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 14:25

      Non666,
       J’ai déjà vu cette remarque quelque part.... smiley
       « Pour ne pas avoir accès direct à la mer »
      Là, faudra m’expliquer. Ils ne connaissaient pas la malle ?
      Condamner à exploser ?
      Dans mon article précédent, j’écrivais "nos démêlés politiques belges qui ne devaient pas trouver un accord avant qu’une fusée belge atterrisse sur la Lune, vers 2765, si tout va bien, comme je le répétais, avec humour. Mais vous n’êtes pas passé par là.
      L’histoire et le passé servent de base, mais ne donne qu’un futur flou et incertain.
      Faut pas rêver. La Belgique n’est pas encore morte.

      Si le Sarkozisme, on n’en veut pas et lier nos destins n’est pas nécessairement la meilleure façon de l’imaginer.
      Comme je l’ai dit le Wallochtiland, peut-être. Le reste... ??? !!!!
      Bruxelles et la Flandre, c’est de l’autre tabac, un avenir qui n’est pas scellé non plus.
      J’ai assisté à tellement de forums de discussions pour avancer ce que je dis plus haut.
      Je vis cela de l’intérieur et non pas à distance.
      Les crèmes cicatrisantes, c’est pour le soleil, pas pour la politique.
       smiley


    • Massaliote 26 juillet 2010 15:20

      Sarko ne veut pas de la Wallonie, il préfère nous imposer Mayotte. Pour mieux nous couler.


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 19:30

      Massaliotte,
       Mayotte, celle-ci ?
       Comment va avec les Dom Tom depuis l’année passée ?
       Les grèves de la Guadeloupe, digérées ?
       smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 14:14

    J’ai parlé de la fête nationale.
    La veille sur le Jeu de Balle, il y a lui.
    Et cela, ça n’a plus rien à voir avec les véhicules militaires.


    • Shaytan666 Shaytan666 26 juillet 2010 17:43

      Salut Guy,
      Justement sur un autre article, je te demandais si tu avais été au bal écouter le grand Jojo  smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 18:02

      Je dois avouer que je n’ai jamais été, mais je l’ai souvent suivi à la télé chaque fois que c’était possible. J’aime beaucoup cette ambiance bonne enfants.
      Le Grand Jojo met une ambiance du tonnerre.
      Cette année, aucunes images.
      Je suis resté sur ma faim. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 19:25

      Shay,
       J’oubliais.
       Je sens que vous allez me poser la question.
       Le défilé, cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu.
       Cette fois, je l’ai suivi à la télé.
       Qu’ai-je constaté ?
       La bagnole italienne de la police, je l’avais déjà rencontré.
       Entre le Prince Laurent, effacé, avec un tantinet d’eau dans le gaz, avec son épouse.
       C’est elle seule qui a réagit à sa vue. Laurent est resté impassible.
       De Crem qui avait préparé sa discussion avec le Roi, toujours aussi rigolard.
       Des lunettes pour le Prince Philippe qui le rendent encore plus sérieux sur sa barbe.
       A part cela, comme dit précédemment : RAS 
       smiley


  • finael finael 26 juillet 2010 15:21

    Bonjour Guy,

    Juste une citation du général De Gaulle : « Il ne faut pas confondre le patriotisme, qui est l’amour de sa patrie, avec le nationalisme qui est la haine de celle des autres ».


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 15:25

      Bonjour Finael,
       Et De Gaule avait raison à ce point de vue là.
       Merci pour la citation.
       Il faut ajouter aujourd’hui à la panoplie des mots en « -isme »
       Séparatisme, rattachisme, pluralisme, ...
       Je suis assez dans la ligne du positivisme, par contre.
       Les photos en annexe, le prouvent quelque part.
       smiley
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 15:28

      Tiens, toi qui est fan d’histoire, connaissais-tu Henri Dron ? (que j’ai mal orthographié dans le billet, un « u » en trop)


    • finael finael 26 juillet 2010 15:39

      Re-salut Guy,

      Non je ne connaissais pas, mais cette histoire de cartes et de redécoupage est très intéressante.


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 15:45

      Finael,

      Henri Dron était un éditeur de Paris qui a eu cette idée bizarre en 1863.
      Cela m’a beaucoup amusé.

      Cela fait partie de « Le Monde diplomatique » du mois d’aout-septembre.
      « Le temps des utopies ». (La carte est une copie)

      J’ai commencé à le lire.
      En préambule, quand on écrit que nous avons « Besoin d’utopies », j’aime.
       smiley


  • paul mohad dhib 26 juillet 2010 15:25

    Salut l’enfoiré

    je suis passe faire un tour, boire un café et manger du gateau, mais ce sujet ne me parle pas , ne m’a jamais parlé , ca ne m’a pas empêché de te lire...
    @ + sur autre chose
    amicalement..


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 15:31

      Salut Paul,

       Cela ne parle pas, ça se vit par devers soi.
       Si tu n’as jamais voyagé, ne t’es jamais expatrié, as toujours vécu dans un bocal fermé, c’est naturel.
       Je l’ai souvent fait. L’idée de m’expatrier m’a effleuré quand j’étais jeune.

      Amicalement
       


    • paul mohad dhib 26 juillet 2010 16:29

      Salut Guy...
      en fait je vis en Irlande depuis 2 ans , j’y ai aussi vécu entre 91 et 97 ... ,j’ai déménagé 52 fois au total , dont 40 partout en France, sauf le sud est.. quand je pense que a 20 ans j’avais pas quitte la bretagne...

       j’avais une tante en centre bretagne qui a du s’éloigner de 30 km maxi de chez elle , une vie sans électricité , télévision , voiture , paysans d’alors,avec cheval ,charrettes, basse-cour ...parlait même pas francais....dans une campagne campagne, pas avec de l’herbe tondue partout, un frigo dans la maison ,mais sans électricité, !! et les meilleures omelettes de mon enfance sur des tartines de pain géant...j’en ai encore le goût dans la bouche, je pense que c’est de ca dont tu parles...non ? enfin l’idée bien sur...
      alors oui , bien sur c’est marquant , je n’y peux rien la nation sinon, ca ne me parle pas....
      Ou j suis en Irlande c’est tres cosmopolite, et ca j’aime...il y a beaucoup de polonais , lituaniens, indiens,pakistanais , africains , allemands,americains, anglais, australien etc...
      Le meilleur lien c’est le Pub, tout le monde bredouille au moins un peu d’anglais ,
      voila mon expérience du moment..
      Sinon, ce que je connais comme belges, c’était des rencontres pour la fête et la , c’est exceptionnel je dois dire...enfin ceux que j’ai connu, gente féminine aussi bien sur...je les qualifierais de gens ouverts..
      take care !
      friendly.....


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 17:05

      Paul,
       Merci de me remettre sur les rails.
       J’ai ressenti quelqu’un qui en avait dans les chaussettes.
       C’est cela que j’aime chez AV, c’est de rencontrer des francophones d’un peu partout.
       Les plus « éparpillés » sont les gens les plus intéressants.
       La Bretagne, c’est magnifique pour les vacances. On y mange avec inspiration et aspiration.
       Cela ne veut pas dire qu’en hiver, cela soit la panacée. De plus, pour un jeune, pour trouver un boulot, c’est loin de la capitale.
       Donc, l’Irlande comme point d’attache. Le Connemara, comme chante Sardou.
       Les époques que tu cites, ont dû être différentes de celles que tu vis actuellement.
       Aussi un pays, qui a fait un pas en avant énorme et qui se retrouve devant son explosion avec un gout amer dans la bouche, qui accepté l’Europe que contraint et forcé.
       Ta tante, il doit y avoir beaucoup en Bretagne et en France. ... les meilleures omelettes de mon enfance sur des tartines de pain géant...j’en ai encore le goût dans la bouche« 

      C’est de cela exactement dont je voulais parlés...
      C’est ça ce que chantait Le Forestier.

      Je suis »echte zinneke« comme je l’écrivais.

      Si j’écris ici, et pas sur un site belge, c’est pour tâter le terrain, pour contrer parfois ce qu’on dit avec une vue prise de trop loin en espace ou en temps.

       »la nation sinon, ca ne me parle pas...."

      Si tu as pu voir mes photos, mes remarques en fin d’article sur la fête nationale, tu as dû comprendre les limites de ce que j’aimais du reste. Au sujet du cosmopolitisme, si tu ne connais pas Bruxelles, tu n’as rien vu. Nous avons les pubs que l’on appelle bistrots chez nous. Nos centaines de bières font le larron de beaucoup de visiteurs.

      Le franglish, j’adore. C’est notre 3ème langue.
      L’esperanto a du souci à se faire.

      Take care and have a good day !

      Don’t hesitate to come back for any though, you can have in your background and experiences.

      friendly, of course.....

       smiley


    • paul mohad dhib 26 juillet 2010 17:57

      je t’ai bien lu

      j’ai quitte l’Irlande avant le Celtic Tiger, et je suis revenu 2 mois avant la fin..
      de la a dire que c’est de ma faute, certains le dise, mais bien bourrés..
      les maisons a 450000 euro ont fleuri , les 1 millions d’euro pour 5 chambres a Dublin il y en a pas mal... !!! les 4/4 aussi, les propriétés a l’étranger aussi..
      effectivement le referendum a été vote bizarrement, non d’abord mais ca y avait pas le droit alors, deuxième tour et ce fut oui...
      ca fait drôle a certains oui, une certaine angoisse est la bien sur...mais c’est sympa comme pays , un handicap cependant , il y a moins de bonnes bières qu’en Belgique j’en suis sur, dis donc la kwak,c’est de par chez toi ? et l’eku aussi non...
      je fais une pause sur le sérieux ici, j’écris un bouquin et je dois y revenir souvent pour que ca passe, pour l’instant j’ai atteint une limite ici dans le dialogue écrit , le mot communique mais n’est pas le parfum, même si il peut etre joli bien sur, artistique aussi..
      moi aussi j’aime le franglish, en 94-95 je dirigeais un coffee shop a Cork City, j’avais une serveuse originaire de Québec,et c’etait vraiment un jeu sympa que de passer d’une langue a l’autre...dans les deux sens d’ailleurs...
      Si tu veux me situer je suis a cote de Blarney..
      So I’ll keep in touch from time to time, in a more lightly manner . for a quick hello ,
      or a little comment.
      The article i committed was a step,and I will come back with more stuff when ready ,but there is a reel life beyond words...and so i need a kind of : party on !!!! this week is going to be heavy on my liver ! not my fault, i have friends at home...their fault !
      All the best...thanks for the sharing... !


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 18:46

      Paul,

      " c’est de ma faute, certains le dise, mais bien bourrés..« 
      Es-tu sûr ? Tu n’as pas emporté le pot aux roses ?
      Oui, on s’habitue vite aux richesses et au bling-bling. Redescendre est beaucoup plus difficile.
      C’est ce que j’aime un peu à Bruxelles. Sous-financée, elle n’étale pas ses richesses clinquantes.
      L’Islande, on la croyait aussi dans un ailleurs tout aussi intouchable. La dégelée a été forte.

       »... le referendum a été vote bizarrement« 
      Comme tu dis comme remerciement à L’Europe qui l’a fait grimper, on fait mieux.

       »...un handicap ... kwak,c’est de par chez toi ? et l’eku aussi non...« 
      Kwak, yes Sir. De l’Eku, c’est plutôt allemand.

       » j’écris un bouquin et je dois y revenir souvent pour que ca passe, pour l’instant j’ai atteint une limite ici dans le dialogue écrit , le mot communique mais n’est pas le parfum, même si il peut etre joli bien sur, artistique aussi..« 
      Je suis passé par là par 3 fois. Un roman genre thriller, une histoire et une histoire perso, jamais finie. Essais en ebook, jamais publiés.

       »...un jeu sympa que de passer d’une langue a l’autre...dans les deux sens d’ailleurs...« 
      Personnellement, je passais en plus une partie en néerlandais, avec des Hollandais, qui étaient pendant un temps, mes chefs.

       »Blarney.."
      Cela me semble tout à fait bien.

      Ce qu’on peut dire, c’est qu’en Irlande, la verdure ne manquera jamais.

      For the rest, waiting for you, when you feel an opportunity. You’r alway welcome.
      Friends you have sometimes in soft ou virtual way and sometimes in hard or real way.

      All the best...thanks for the sharing, too... !


  • franco-chinois 26 juillet 2010 18:35

    Bonjour Guy,

    Plus à l’amont, tous les points que vous soulevez, sont des paradoxes liés à la logique d’identité ou la logique du tiers-exclu, celle qui a permis, de constituer un raisonnement par la dichotomie - sujet/objet, action/réaction, gauche/droite, bien/mal, ... -, de construire les mathématiques, de connaitre le monde physique, dans la civilisation occidentale depuis Aristote.

    Cette logique a été bien validée en physique classique et ensuite étendue à l’analyse de la société humaine depusi le 19e siècle. Elle est utilisée pour définir l’identité d’un objet, en supposant que tout objet à identifier, possède des « propriétés naturelles ». La Vie et la matière inerte y comprises.

    Or, cette logique ne permet pas d’expliquer la nature onde-particule de la physique moderne, répond mal au besoins des sociétés humaines dont la complxité des situations dynamiques telle celle de la Vie ne peut se trancher par une réponse simple de Oui ou Non.

    La celebre question de « To be or not to be » est un parfait exemple d’illustration du paradoxe de cette logique d’identité au niveau d’un individu. Elle déchire la cohérence d’un être humain dans son existence - par rapport à lui, par rapport à autrui, par rapport à l’environnement dans lequel il vit.

     "Si j’élargis mon interrogation, j’aimerais demander ceci : comment rompre la logique duelle fondée sur l’identité du Même et l’exclusion du tiers ? Cette logique a fait la grandeur de l’Occident, mais, poussée à l’extrême, elle isole l’homme du reste de l’univers créé, l’installe dans la posture de l’éternel conquérant.« (François Cheng, 2 janvier 2003 - n°1991 - Les débats de l’Obs ).

    Mais tout aussi fondamental que la logique de l’identité, c’est la logique du tiers-inclus ou la logique de l’énergie, ou encore la logique dynamique contradictoire. Elle permet une meilleure compréhension de la physique moderne et le monde complexe des humains, d’un etre humain dans sa société. Un exemple très simple pour illustrer cette logique, c’est le cas de la matière qui constitue l’eau, la molécule H2O. L’identité physique de cette matière - vapeur, liquide, solide -, ne peut se faire saisir qu’à la condition de la présence d’un élément tiers, la température. L’identité s’effectue à l’aide d’un tiers.

    Idem pour un individu. Un individu ne peut pas s’identifier unqiuement au travers de lui-même - de son » intérieurité «  -, coupé du reste de la société. Un Robinson ne serait rien d’autre qu’un Tarzan, s’il n’avait eu , au préalable, des contacts - des relationnels avec les autres humains - de l’éducation par ses semblables, humains.

    Similaire à une organisation de société, la logique de l’identité se traduit dans la société française par cette fameuse intégration ou le »multicuralisme« qui rassembles les différentes cultures »bien identifiées" sans la capacité de trouver ou d’imposer un dénominateur commun : la raison de vivre en semble.

    Plus généralement encore, que signifie un Etat, un gouvernement ou encore gouvernance - terme à la mode actuelle ? Quelle est la signification de l’Ordre ? Y-a-t il un ordre, le besoin d’un ordre, dans tout ce que l’on nomme organique, par exemple, un être humain, une société humaine  ?

    La simple logique de l’identié, ne permet pas répondre à ces questions. Il est urgent qu’on s’interesse de plus près au relationnel, clairement exprimé dans la logique du tiers-inclus.

    Amicalement,

    Liang


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 19:14

      Salut franco-chinois,

       Là, on monte d’un cran avec votre commentaire.
       Je vais essayer de ne pas perdre une pédale en route. Quand on n’en a que deux.... smiley
       La dichotomie des choses, je la connais parfaitement. 0 et 1 sont pour moi, les seuls moyens de compter. L’algèbre boolean est ma logique pure et dure.

       Complexifier, c’est l’homme qui l’a ajouté par l’analogique.
       Si on voit les processus avec trop de complexité, c’est que, souvent, on ne les prend pas à la racine ou la base.
       Une porte est-elle entrouverte ?
       Dans le langage humain, oui. 
       La physique quantique va probablement mettre le hola dans des lois transformistes.

       Désolé, je ne suis pas totalement d’accord avec François Cheng.
       Oui, l’eau peut avoir trois aspects, mais n’est ce pas le même en définitive si ce n’est une stabilisation ou une excitation de ses particules ? La température est un élément extérieur.
       La molécule que l’on prend comme référence en chimie, voit tout doucement un concurrent la nanotechnologie. Et cela va bouleverser totalement la physique de demain.
       Le temps est affaire d’imprécision dans la théorie quantique. Il devient tout à coup non mesurable.
       Robinson et Tarzan, là, vous montez vraiment trop haut. Il faut redescendre à bien plus petit. Non, descendez encore. Vous n’y êtes toujours pas... encore....
       Il ne faut pas mélanger ou extrapoler dans des mondes différents du grand à l’infiniment grand. Einstein ne voyait que l’infiniment grand.

       La raison de vivre ensemble est surtout une volonté d’auto-protection, de conservation de l’espèce, même si l’homme oublie d’où il vient, qu’il joue à l’auto-destruction et que sa raison d’être, c’est de pousser plus loin son espèce, comme les prédécesseurs.

       La signification de l’Ordre ? En relationnel ?
      Je vais vous expliquer les relations comme je l’ai toujours vu.
       Je le comparais dernièrement dans une discussion de ce qu’on fait ou non ici sur cette antenne.
       Il y en a trois :
      La relation « one to one », ce serait l’écriture d’un journal.
      La relation « one to many », là ce serait un blog.
      La relation « many to many » et là, ce serait le forum. L’informatique, dans ce cas, doit faire des entourloupes pour s’en sortir en prenant des interfaces. C’est le plus mauvais cas.

       Je ne sais si je réponds à tout, mais revenez dans le cas contraire.

      Amicalement.
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 20:39

      Dans « Petite histoire de l’Univers », Hawking dit :
      « Il y a 70 ans, si l’on croit Eddington, deux personnes seulement comprenaient la théorie de la Relativité Générale.
      Si une théorie complète unifiée était élaborée, il ne faudrait pas longtemps avant qu’elle ne soit pareillement comprise et simplifiée. Enseignées, dans les écoles, nous serions alors capables de mieux comprendre les lois qui gouvernent l’Univers et qui sont responsables de notre existence ».
      Il y a eu récemment un article sur cette antenne, qui remettait en doute les lois de Newton.
      La physique quantique, on passe à une autre dimension.


  • franco-chinois 26 juillet 2010 20:50

    Bonsoir Guy,

    0 et 1 est certes une base, mais elle ne permet pas le développement de l’intelligence articielle - un analogisme. La notion de logique-floue a été justement formalisée à ce besoin de « par analogie ». N’oubliez pas non plus que le paradoxe de « rétroaction » existe en informatique. Elle met à mal le principe de causalité.

    La logique du tiers-inclus a été formalisée par un philosophe français d’origine roumain, Stephane Lupasco, dans les années 50. Il existe acutellement des colloques internationaux sur le sujet dont la plus des participants sont des sociologues ou psy, mais aussi des logiciens. A mon humble avis, elle répond à un besoin urgent : dialogue au lieu de conflit, et surtout, de trouver des méthodes qui permettent le dialogue. C’est la transendance de la dichotomoie afin de la fécondité ou une nouvelle ontologie.

    La citation de Francois Cheng, n’est que partielle. Le texte complet est sur la page : http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/REF/Textes/Cheng_valeurs.htm . L’article consacre à la recherche de l’universel. Mais dans l’ensemble de cet article, il y manque la logique du tiers-inclus. La recherche de l’universel, est elle-même, issue de l’analogie.

    L’infiniment grand n’est pas la simple juxtaposition des particularités de l’infiniment petit, sans le relationnel (l’ordre ?). La société humaine n’est pas un simple rassemblement des individus irréductibles, bien distincts, sans aucune relation avec les autres. Sinon, c’est un jungle où règne la loi du plus fort. Qui plus est, un individu évolue ou se mue, selon des éléments exterieurs et recus en lui.

    Mon exemple de couple Robinson/Tarzan, est pour moi une merveilleuse illustration symbolique quand on pousse la logique de l’identité à son extrême.

    L’exemple de l’eau, symbolique également, doit être pris dans ce que la logique du tiers-inclus permet de définir : le « niveau de réalité », concernant tous ce qui est complexe et dynamique. Ou simple, de comprendre qu’un train, peut en cacher un autre...

    Un journal d’un individu, n’a de l’interet que s’il est parté avec les autres. Sinon, il disparait dans la tombe avec son auteur.

    Un blog sans commentaire possible, ou sans réponse de l’auteur, est là pour la propagande unilatérale, de « l’identification » faite par l’auteur.

    Un forum - voila un interessant exemple -, est un lieu de discussions. Mais, une discussion où chacun cramponne à sa position, à sa logique d’identification, est stérile !

    La Beauté jaillisse ou se révèle, quand le dialogue transcende la dichotomie : Nature/Culture, Sujet/Objet, Oeuvre / spectateur, individu/groupement, etc.

    Le relationnel le plus précieux entre la femme et l’ homme - l’amour -, permet « de pousser plus loin son espèce, comme les prédécesseurs. » Ce relationnel est, pour moi, plus fort que toute considération matérielle basée sur l’espace-temps.

    La logique du tiers-inclus, est une logique de Trinité ou triadique qui englobe la logique d’identité, de dichotomie. Quand le tiers est fixe, la logique de l’identité s’impose. Elle tient compte, non seulement la particularité de chaque entité, mais aussi, les relationnels entre les entités.

    Amicalement.


    • franco-chinois 26 juillet 2010 21:11

      Eratum :

      « dont la plus des participants » : dont la plupart des participants

      « Ou simple, de comprendre qu’un train » : Ou simplement, .....


  • L'enfoiré L’enfoiré 26 juillet 2010 21:15

    Désolé quand je lis « une logique de Trinité », cela me fait penser à tout autre chose.
    Toutes les religions, égyptienne, d’abord, chrétienne, ensuite, dès qu’elles ont imaginé ou se sont approché du monothéisme.
    Le tiers n’est qu’un trouble fête.
    Il n’y a que deux pôles qui s’opposent.
    Ce n’est pas l’aimant qui influence les polarités.
    Non, pour le binaire a très peu de chance de chuter sur un troisième élément. 
    En informatique, nous avons aussi des ordinateurs analogiques.
    Leur problème ? Le manque d’exactitude.
    Cela ne sert plus qu’à calculer les ondes dans les oscilloscopes.
    Mais je sens qu’on s’écarte vraiment du patriotisme.
     smiley


  • franco-chinois 26 juillet 2010 23:02

    Bonsoir Guy,

    Oui on s’ecarte du sujet, le patriotisme. Certes.

    Or il n’empêche pas de constater que toutes les contradictions aux quels nous sommes soumis, notamment concernant le sens du mot « patriotisme », sont issus de la logique d’identité, bien imprégnée dans la langue indo-europenne et qui formate la pensée occidentale.

    Mon metiers de chercheur en science dure, consite à trouver des universels - des invariants spatio-temporels. Or même dans ces phénomènes « simples » car non vivants - mécaniques au sens classique -, par exemple le cas de la turbulence, doit être pris en compte par une interaction « triadique » - car non linéaire -, à travers les interactions entres les différentes échelles spatio-temporelles. Et depuis que je m’interesse aux problemes de la société humaine, je m’apperçois de plus en plus, que la langue nous formate la pensée, que les logiques sous-jaccents dans chaque langue, nous guident dans les raisonnement afin de voir une réalité « unique et cohérente ».

    Une langue, est un savoir, une connaissance et une description du monde - peinture et/ou analytique. Elle comprend tout, science dure, molle, théologie, ...

    Le probleme de Belgique, se retrouve à une autre echelle dans la Chine, ou encore dans le monde globalisé. Universalisme ? Multiculturalisme ? Diversité ? Mixité ? Transculturalisme ? Si nous ne basons plus notre raisonnement - la construction des rationalités - sur les logiques, sur quoi nos langues vont elles pouvoir continuer à former des raisonnements et donner sens ? Si nous ne faisons plus d’analogie, en combinaison des écoles naturaliste, tôtemiste et aniministe, comment pourrons nous mieux nous comprendre par nous même ?

    Les problemes d’un pays ne peut se resoudre par simple « patriotisme » ou « nationalisme », ou par la logique d’identité. L’histoire des deux geurres mondiales nous l’ont enseigné. Il y a des circonstances bien differentes (ou le tiers, ou le relationel) selon l’evolution de l’histoire, les logiques, l’etat de l’economie, l’etat geographique, les tensions ou les relations amicales avec son voisinage immédiat ou lointain, les échelles démographiques, ....

    Puisque vous n’aimez pas le mot Trinité, j’empoie alors le mot trilectique.

    Je pense à la logique du tiers-inclus car elle est omniprésente dans la trilectique - Yin/Yang/Qi -, dans la langue chinoise. Il y a des mots privilegiers ou mis en valeurs pour expliquer cet element tiers, le relationnel. Ces mots là ne trouvent pas d’equivalent dans la langue indo-europenne. Inversement, des mots pour décrire l’identité, sont très riches dans la langue indo-europenne, et sont difficiles de trouver leurs equivalents dans la langue chinoise. Je rappelle que le mot Nous, en chinois, se traduit littéralement par le « Je au pluriels ».

    Ni F. Jullien, ni JF. Billter, ni aucun « sinologue » digne de ce nom, n’ont bien capté cette logique du tiers-inclus car ils ne sont pas, hélas, géomètres - au sens du Platon.

    Peut-etre que je me suis trompé de métier...

    Amicalement.


  • L'enfoiré L’enfoiré 27 juillet 2010 09:20

    Cher Franco-Chinois,

     Merci d’avoir recentrer le débat.

     Je sentais notre discussion s’évader de leur but. J’en ai fait part à notre copain en commun.
     Je peux vous adresser ma réponse sur le sujet que je lui ai faite.
     Elle est moins scientifique que votre version.
     Je comprend un peu mieux cette fois où vous vouliez en venir.

     La logique identitaire a du sang sur les mains. C’est clair.
     J’ai voyagé plus qu’à mon tour dans ma vie. Ce qui me permet de parler de visu de plusieurs choses en dehors du vide sidéral par l’intermédiaire des « on-dit-que ».
     Des « trouver des universels - des invariants spatio-temporels. » voilà, un job qui me parait très intéressant. 
     Ma conception au problème identitaire, je vais vous la donner.
     Elle ressemble au cerveau.
     Elle travaillerait comme un réseau neuronal avec des fonctionnalités propres, des prérogatives inhérentes à sa conception et au rôle, sans patron, sans hiérarchie, mais qui mourrait s’il déroge de la bonne marche de l’ensemble. Internet marche un peu dans ce sens, mais a dévié et chaque neurone ne joue plus que comme une entité propre sans interaction avec les autres.
     Cela n’a peut-être plus rien à voir avec une triade.
     Alors, oui, pour communiquer, il peut y avoir des langues de proximités, mais il faudrait au moins une langue commune comme l’est le sang qui alimente le cerveau.
     Comme vous voyez, j’aime aussi les analogies avec les choses existantes.
     Le patriotisme comme je le disais, s’est transformé. Il a changé de niveau, mais il existe encore.
     Mondialisé, comme nous le voulons, ce monde doit être repensé.
     Les frontières sont souvent obsolètes et présentent de manière historique.
     Pour la « Trilecte », j’ai trouvé ceci
     Cela me parait une bonne base et en plus c’est récent.
     Je ne peux beaucoup m’étendre sur la version chinoise.
     Je l’ai souvent l’occident et l’orient ont grandi en parallèle.
     La fusion des deux va encore nous apporter de bonnes découvertes.
     Non, vous ne vous êtes pas trompé de métier.

    Amicalement
     
     
     
     


    • franco-chinois 27 juillet 2010 18:32

      Bonjour Guy,

      Concernant notre ami commun, bientôt je vais sortir un article un peu plus détaillé sur son site. Je n’ai pas envie de le faire ici, car trop de certitudes basées sur la logique d’identité qu’adorent les grenouilles de bénitiers, de toute sorte de temples laïques ou ecclésiastiques, rendent l’échange impossible.

      C’est vrai que mes raisonnements sont un peu « tordus » mais le fond est la question de « vivre ensemble ». Il est aussi vrai qu’il n’est pas aisee de faire de l’analogie entre la science dure et la science humaine aux fins de changement de paradigme, surtout, si l’on veut que les gens des deux champs le partagent. Mais j’ai la conviction (la Foi ?) que le jour du changement est tres proche. Merci pour le lien « la trilectique ».

      Quant à la langue commune, je ne suis pas d’accord car c’est une uniformisation au détriment de la diversité. Imaginez tout simplement si tout le monde joue uniquement de la musique - pour ne froisser personne -, du canton de tataouine  ! L’important, a mon avis, c’est que chaque langue évolue en intégrant des mots et des concepts clefs issus des autres et qui font sens. C’est un enrichissement mutuel, « gagnant-gagnant ». Remarque que je n’aime pas trop cette expression a cause de l’odeur de poudre dans le mot « gagnant ». 

      Le 6 et 7 octobre prochain, en prélude du Sommet Euro-chinois, il y aura le premier Forum Euro-chinois de la Culture, organisé par l’Institut Transcultura, à Bruxelles. Le but de ce forum est l’échange des regards sur les mots et les concepts clefs. Je serai heureux de vous y rencontrer. On se contactera par email privé si vous êtes d’accord.

      Amicalement.


    • franco-chinois 27 juillet 2010 18:35

      J’ai oublié de dire que j’aime bien votre image du cerveau et de l’internet.


    • franco-chinois 27 juillet 2010 18:58

      Excusez moi, j’ai encore oublié une chose : je serai content de voir votre réponse à notre ami commun.

      J’ai trop de chats qui me fouettent...

      Amicalement,

      Liang


  • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 8 septembre 2010 11:51

    Bonjour Guy,

    Cet article m’avait échappé en effet. Pour ma part, je le trouve excellent. En tous les cas, il mérite mieux que les 38% d’adhésion, mais peut-être a-t-il souffert de l’absence de « produits d’appel » comme on le dit en marketing de grandes surfaces ? En effet, ici point de Hallal, ni de lapidations, pas plus que de Sarko ou de Woerth, tous ces produits qui attirent le chaland sur AV ...  smiley

    Et pourtant, si l’on prend le temps de lire l’article et de déplier les ( toujours ! ) excellents dessins de Kroll, on se dit qu’on a pas perdu son temps !

    Parlons un peu de cette carte de l’Europe du XXème siècle, dessinée par Henri Dron (sans « u » !) en 1863. A cette époque, la France vivait sous le Second Empire, ce qui peut excuser « l’impérialisme » du concepteur ? Car c’est à la hache qu’il a dessiné cette carte en gommant tous « les petits pays » qui font la richesse culturelle de notre continent, mais provoquent parfois l’ire des « grands ». Où sont passés la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, le Portugal, le Luxembourg, la Suisse, la Norvège, etc. ?

    Bien amicalement et bonne journée à BXL !


    • L'enfoiré L’enfoiré 8 septembre 2010 12:11

      Bonjour Jean,
       Merci de m’avoir pardonné. smiley
       Les Kroll, je les attends tous les jours avec impatience.
       Il dessine en une caricature ce que parfois je mets en texte sur plusieurs lignes.
       J’aime ses « décrochages », ses « dépeçages » de l’actualité.
       J’ai son autorisation de les utiliser. Je le tiens au courant comme il se doit.
       Cette carte a fait partie du magazine du Monde Diplomatique qui parlait des utopies dont je puisais en partie dans un de mes articles suivant.
       Quand je l’ai vue, que je me suis rendu compte d’où il voulait fourré le roi des Belges, j’ai trouvé cela complètement irréaliste. 
       Pour info, ne le répétez pas, je ne suis pas à Bruxelles, mais en vacances chez nos amis français du Sud, non, le plus bas et à droite.
       Je ne peux pas trop les contredire. D’où mon message précédent. smiley
      Bonne journée à vous
       
       
       


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