mardi 26 juin 2007 - par akram belkaïd

Fadela Amara au gouvernement, une bonne nouvelle pour la gauche

Amara à la chorba La nomination de la fondatrice de « Ni putes ni soumises » au gouvernement Fillon est une bonne nouvelle pour la gauche.

Enfin une bonne nouvelle ! La gauche, en général, et le Parti socialiste, en particulier, sont enfin débarrassés de Fadela Amara, qui, comme tant d’autres affamés, n’a pas pu résister au fumet harponneur de la chorba sarkozienne. Certains, toujours à gauche, se lamentent, hurlent à la trahison, dénoncent les manoeuvres de l’UMP et ses débauchages indus pour finir par traiter Amara de renégate. Ils ont tort et leur colère n’en vaut vraiment pas la peine. C’est plutôt « bon débarras » qu’ils devraient chanter sur un air de satisfaction après un second tour pas aussi catastrophique que prévu.

Disons-le franchement, la figure incontournable de l’association « Ni putes ni soumises » (NPNS, initiales un peu plus politiquement correctes), n’a pas l’envergure d’un Kouchner ou même d’un Besson. C’est une personnalité dont le discours approximatif et parfois incohérent ne m’a jamais convaincu. Bien au contraire, il y a beaucoup à dire sur la manière dont son organisation a été instrumentalisée au fil des polémiques et débats qu’a connus la France au cours des dernières années.

Mais revenons d’abord sur la réaction de certains socialistes vis-à-vis de cette défection. Le plus intéressant dans l’affaire, c’est que les propos que la presse a rapportés ici et là laissaient paraître une amertume bien particulière. « C’est nous qui l’avons faite, comment peut-elle nous trahir ainsi ? » est l’interrogation qui résume le mieux l’affliction de ces socialistes. Et, effectivement, cette question mérite d’être posée.

Certes, il n’est pas rare de voir en politique une créature échapper à ses géniteurs, mais dans le cas présent cela braque les projecteurs sur l’incapacité du PS à être lucide vis-à-vis de certains beurs et beurettes qui évoluent dans ses structures. Il y a quelques semaines, j’avais consacré une chronique à la rancoeur dont fait l’objet ce parti chez nombre de Français ayant des racines au Maghreb. Et justement, l’un des motifs de cette rancoeur résidait dans le fait que cette formation politique a souvent privilégié l’ascension de béni-oui-oui, venus à la soupe rose parce que c’est tout ce qui s’offrait à eux, jusqu’au jour où une meilleure opportunité s’offre à eux.

Comment peut-on se dire de gauche, affirmer que l’on défend « les quartiers » et rejoindre un gouvernement dont le véritable patron, c’est-à-dire le président en personne, a passé son temps à stigmatiser leurs habitants, évoquant les moutons égorgés dans les baignoires, accolant la question de l’identité française à celle de l’immigration et n’ayant jamais reconnu sa responsabilité, fût-elle indirecte, dans les émeutes de novembre 2005 ?

Eh bien, non, Amara nous explique qu’elle « reste de gauche » et qu’elle gardera « son franc-parler ». On verra bien...

Mais la raison essentielle pour laquelle je me réjouis du passage de la fondatrice de NPNS dans l’autre camp, c’est que j’espère que cela va obliger le Parti socialiste à réfléchir sur son discours et sur sa tendance à s’aliéner ce qui devrait normalement constituer une partie non négligeable de sa base. On a beaucoup dit au cours de la campagne électorale, reprenant en cela des conclusions qui avaient déjà été faites après la défaite de Jospin en 2002, que le PS ne s’adressait plus aux ouvriers et, de façon plus générale, aux classes populaires.

Si l’on admet une bonne fois pour toutes que les minorités qui habitent dans les banlieues font partie de ces classes populaires - et que parfois même, selon les régions, elles en représentent la partie essentielle -, on se rend compte que, non seulement les socialistes les ont ignorées mais qu’ils ont contribué eux aussi à les stigmatiser en fabriquant « Ni putes ni soumises ».

Au départ de la création de cette association, il y avait une bonne idée. Celle de lutter contre le machisme dans les banlieues et d’aider les jeunes filles à pouvoir s’émanciper de leurs milieux familiaux, souvent conservateurs voire rétrogrades. Vaste tâche qui ne concerne pas seulement l’entourage. Par exemple, je fais partie de ceux qui affirment qu’un certain rap français, avec ses vidéoclips outranciers et sa glorification de la culture bling-bling (culture de la frime et du tape-à l’oeil vulgaire où le sexe, les diamants, le champagne et les embrouilles entre gangsters des ghettos tiennent une part essentielle des paroles et des images), est un véritable scandale car il exalte la misogynie et contribue à accroître les violences contre les femmes dans les quartiers.

Seulement voilà, Fadela Amara et son association ont contribué à stigmatiser « tous » les habitants mâles des banlieues. A l’entendre, tous des brutes, tous des violeurs potentiels, tous des adeptes des tournantes et, plus récemment, tous des islamistes en puissance. D’ailleurs, à chaque fois que je lis ou entends les propos de NPNS, je repense à un texte de l’écrivain et journaliste (et chanteuse !) Souad Belhaddad qui, dans son livre « Entre deux je », raconte comment elle a eu, très tôt, l’intuition selon laquelle « les grands perdants » seraient les garçons des cités.

Je n’ai jamais entendu les représentants de NPNS expliquer que la pratique des tournantes existe aussi dans les quartiers huppés ou que le trafic et la consommation de drogue ne sont pas l’apanage des banlieues. Je ne les ai jamais entendus rappeler que les femmes battues en France le sont partout et dans tous les milieux et qu’il est même possible qu’elles le soient plus dans le seizième arrondissement parisien qu’à Villetaneuse. Bien ou contraire, le discours sans nuance de NPNS a toujours renforcé les clichés et les a priori négatifs sur les mâles vivant dans les quartiers populaires. En un mot, Amara a toujours servi le discours qu’on attendait d’elle et ce n’est donc pas une surprise pour moi de retrouver cette chérie des féministes germanopratines dans le Sarkoband.

D’ailleurs, à bien regarder ce gouvernement dit d’ouverture, on se rend compte d’une chose étonnante. Les représentants des minorités visibles sont uniquement des représentantes. On peut penser qu’il s’agit d’une simple coïncidence. Je ne le crois pas, cela relève d’un état d’esprit très présent chez les élites politiques françaises pour lesquelles il y a bien plus à espérer des femmes de banlieues que de leurs voyous de frères, cousins ou pères.



438 réactions


    • marc 26 juin 2007 22:04

      Marie-Pierre

      On ne verra rien du tout

      Amara pas plus que Boutin n’ont de signification. Ce que cela montre clairement c’est que la politique pour Sarko, c’est de la com. Les décisions, elles viendront de son cabinet ( il a multiplié par combien le nombre de conseillers de l’Elysée ?) . Le gouvernement onstitutionnel, c’est de la com, de la poudre aux yeux. Ils ne comptent plus. C’est pire qu’en Amérique où au moins, le Congrés peut menacer le Président d’« impeachment » ou de ne pas voter son budget parceque la majorité ne concorde pas fatalement. Maintenant en France ( merci Jospin !!) le Parlement n’a plus ancun rôle que verbal.


  • Boileau419 Boileau419 26 juin 2007 11:52

    Il aurait mieux fait de choisir Marine Le Pen, le Sarko

    La voilà, l’Insoumise véritable.

    L’ouverture se fait toujours dans le même sens.


  • Tab Tab 26 juin 2007 12:02

    Les habituels clichés contre ces salauds de trolls de droite, et pour la gauche humaniste et ouverte...

    J’ai voté négatif !


    • bozz bozz 26 juin 2007 12:46

      ben pourquoi mon Tab ! tu ne veux plus être une hyène qui se marre ? pfff ben alors si il faut prendre tout ce que nous disent ces aigris au pied de la lettre, on n’aurait pas fini de se taper dessus !

      ce que l’auteur reproche le plus à Fadela c’est qu’elle a été choisie et pas lui ! après la traitrise, la perte de valeur de gauche etc... ce n’est que de l’esbrouffe rien de plus ! ce qui est marrant c’est que cette fadela qui, il est vrai, n’est pas très cohérente dans ses propos, c’est que lui, l’homme de gauche ne lui reprochait rien du tout, il y a quelques semaines... et bien oui elle est passée à droite donc forcément on voit mieux ses défauts !


    • Tab Tab 26 juin 2007 13:20

      Je me marre et je vote négatif... smiley

      Et j’ai l’impression à regarder les votes que la partialité de cet article fait consensus.


  • docdory docdory 26 juin 2007 12:20

    @ L’auteur

    Quand la droite met en avant des « minorités visibles » , elle sélectionne Fadela Amara , Rama Yade et Rachida Dati , dont le moins qu’on puisse dire est qu’il s’agit de personnalités fortes et « modernes »

    Quand on regarde les « minorités visibles » de gauche , on est évidemment atterré :

    - chez les Verts , il y a ( ou il y avait ? ) l’ineffable Siham Andalouci , une intégriste voilée pure et dure , qui s’est « distinguée » dans des débats médiatiques au moment de la loi sur les signes religieux , lire à ce sujet l’excellent livre de Jacques Alain Léger « Tartuffe fait Ramadan » .

    - associé au PC , il y a Mouloud Aounit , président du MRAP, qui veut rétablir le délit de blasphème en appelant « islamophobie » toute caricature ou critique de la réligion musulmane , et qui a presque transformé le MRAP en « mouvement pour le respect d’Allah et du Prophète »

    - au radicaux de gauche , Taubira , une spécialiste de la « repentance » , désagéablement aggressive dans de nombreux débats télévisuels , et qui dans le passé a commis l’exploit de faire perdre , par sa candidature inutile , uneélection présidentielle par la gauche !

    - au PS , il y a qui , au fait ???

    Bien que votant à gauche , je suis bien obligé de reconnaitre que , au sujet des « minorités visibles » , la droite vient de mettre la gauche échec et mat ! D’un côté le modernisme sympathique , de l’autre la ringardise obscurantiste et sectaire !

    Quand la gauche se rendra compte qu’il y a une incompatibilité totale entre le fait de mettre un voile ( comme Siham Andalouci ) , ou de prôner le rétablissement du délit de blasphème et le fait d’avoir des idées de gauche ( qui sont censées être des idées progressistes ) , elle aura fait un grand pas en avant !


    • Marie Pierre 26 juin 2007 12:37

      @ Docdory,

      Effectivement, dans mon post j’ai cité Christine Boutin et Hari Ramadan, j’ai oublié de parler de Noël Mamère en compagnie de Saïda Kada, et de la position des Verts dans le Nord Pas de Calais.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 13:33

      @ docdory

      Qualifier le MRAP de « Mouvement d’Allah et du Prophète » est aussi subtil que qualifier la LICRA de « Voix du Likoud »..

      gAZi bORAt


    • snoopy86 26 juin 2007 13:41

      @ Gazi Borat

      On ne peut nier que le MRAP a été noyauté et s’est complètement disqualifié...

      Au point de pouvoir presque être qualifié de mouvement antisémite, y compris par nombre de ses anciens adhérents.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 13:45

      @ Gazi Borat

      Informez-vous. Mouloud Aounit est désavoué par des militants du MRAP.

      "Communiqué de presse de militants du MRAP à propos de l’Arène de France et de l’affaire Redeker

      Qu’est venu faire le président du MRAP, mouvement laïc né de la résistance au fascisme et au racisme, dans l’émission de Stéphane Bern du lundi 25 octobre 2006 ?

      En participant au débat « Peut-on critiquer les religions ? », le président du MRAP aurait dû défendre l’exercice d’un droit fondamental : la liberté d’expression.

      Mais notre président a choisi un autre camp : celui des religieux qui voudraient limiter cette liberté. Il invoque la loi contre le racisme, mais il en tord l’esprit. Car la loi concerne les hommes - pas les croyances ni les dieux.

      Le président du MRAP a été jusqu’à établir un lien entre Redeker et ben Laden.

      Si nous ne pouvons admettre les théories d’un professeur qui s’inspirent du choc des civilisations, nous ne pouvons oublier qu’il est menacé de mort, pour une pensée et une parole, par des fanatiques qui entendent imposer leurs idées partout.

      En confondant de nouveau critique des religions et racisme antimusulman et antimaghrébin, Mouloud Aounit entretient une confusion permanente, en relativisant la lutte contre le racisme au profit de la défense des religions, sous prétexte qu’elles sont pratiquées par une partie des peuples opprimés.

      Si le droit de pratiquer une religion doit être défendu, il importe de dire aussi que la liberté de conscience et d’expression, et la séparation des Eglises et des Etats représentent des valeurs universelles, historiquement portées par les démocrates à l’échelle internationale, qu’il convient de défendre partout.

      Nous déclarons nous désolidariser de cette dérive du président de notre mouvement.

      Nous ferons tout pour que le MRAP ne se perde pas, ni ne se divise, en cédant à certaines pressions communautaristes ou religieuses.

      Le MRAP restera cet espace de fraternité militante qui rassemble croyants et non croyants dans l’unique but de lutter contre l’intolérance et le racisme.

      Le 26 octobre 2006"


    • docdory docdory 26 juin 2007 14:05

      @ cosmic dancer

      Effectivement , j’avais vu cette émission et j’avais été sidéré par les déclarations rétrogrades et obscurantistes de Mouloud Aounit . Que ce personnage se prétende de gauche , et qu’il y ait encore des gens à gauche pour penser que Mouloud Aounit est un homme de gauche ( ou pour penser que Siham Andalouci est une femme de gauche ) est totalement ahurissant , et témoigne du long chemin de redressement idéologique qu’il reste à parcourir par la gauche pour qu’elle redevienne véritablement de gauche ( et par conséquent qu’elle retrouve une chance de devenir majoritaire ! )


    • bozz bozz 26 juin 2007 14:53

      doc, vous comprennez ce que vous écrivez ? en plus clair : un type comme celui là ne peut pas être à gauche car ses positions ne sont pas conformes à mon dogme, qui est le seul et l’unique , la vraie gauche quoi !

      c’est un réflexe assez stalinien : exclusion des gens non conformes aux dogmes !

      on commence avec les Aounit et autres puants et on finit par exclure sa voisine de palier parce que son fils est homo (cas réel vive le bon communisme des années 60 !).

      Etre de gauche n’est pas une attitude, une valeur morale !


    • docdory docdory 26 juin 2007 15:12

      @ bozz

      Est-ce que vous imagineriez des hommes de gauche tels que Jaurès et Aristide Briand , en leur temps , faire entrer dans leur parti des bonnes soeurs à cornette ( l’équivalent de l’époque des musulmanes voilées ) ou des militants ultra-catholiques ( l’équivalent à l’époque d’un Mouloud Aounit ) ???

      Croyez-vous qu’il y aurait eu dans ces conditions la moindre chance que la loi de 1905 fût votée ????

      Une politique de gauche , c’est une politique inspirée par les Lumières , et donc une lutte contre l’obscurantisme d’où qu’il vienne . Ce qui est évidemment totalement incompatible avec la présence de Siham Andalouci , Mouloud Aounit et autres fanatiques religieux du même acabit dans des partis de gauche . Quand on pense qu’on a vu naguère José Bové faire l’accolade à l’islamofasciste Tariq Ramadan lors d’un forum , on se demande ou est la gauche !


    • Arlows from Mars 26 juin 2007 15:19

      Cela vous étonne ??? mais ce discours est très très proche de la réthorique trostskarde... indubitablement de manière troublante même


    • Arlows from Mars 26 juin 2007 15:23

      la rhétorique est très proche de la rhétorique des trostkos, pas étonnant qu’a gauche cela ne gène pas...question d’habitude et de souvenirs du bon vieux temps.


    • Tab Tab 26 juin 2007 16:00

      Je ne peut pas laisser dire que les soeur à cornette sont l’équivalent des femmes voilés. On choisit de rentrer dans un couvent, le plus souvent pas de porter le voile.


    • docdory docdory 26 juin 2007 16:10

      @ Tab

      Je me place à l’époque de Jaurès et d’Aristide Briand . Je doute fort qu’à cette époque , les jeunes filles qui entraient au couvent le faisaient de leur plein gré , sauf une minorité , car c’était une époque à laquelle l’obscurantisme était très présent , et le couvent une « sanction » dans certaines familles . C’est pour cela que je maintiens que les religieuses à cornette de l’époque étaient l’équivalent des musulmanes voilées actuelles !


    • bozz bozz 26 juin 2007 16:29

      doc, cette gauche là n’est que dans votre esprit !!

      être de gauche n’est pas faire en sorte de lutter contre l’obscurantisme et encore moins issu des lumières ! Les lumières étaient selon votre jargon ultra-libéraux !!


    • Tab Tab 26 juin 2007 16:33

      Tu te trompe.

      L’histoire regorge de saintes rentrées au couvent contre la volonté de leurs parents.

      A l’époque, l’obsession des parents n’était évidemment pas de faire prendre l’habit à leurs filles, mais de leur faire faire un bon mariage. Ce qui pouvait d’ailleurs déboucher sur des situations au moins aussi préoccupantes genre je suis obligé d’épouser un vieux lubrique, mais qui a de l’argent...


    • Chichile Chichile 26 juin 2007 16:37

      Moui, vous ne croisiez pas des cohortes de cornettes à tous les coins de rue, non plus. Et c’est là où il y a une différence de taille.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 juin 2007 16:40

      On a raison de défendre Redeker au nom de la liberté d’expression, mais on tort de défendre ce qu’il dit du Coran et de l’Islam ; ce ne sont que des considérations essentialistes et anti-historique que l’on pourrait du reste aussi bien retourner contre les textes chrétiens (ex : ST Augustin) ou juifs. Ce que fait Onffray, après Voltaire, contre le christianisme par exemple.

      Toute critique raisonnée et raisonnable de la religion est tolérable mais peut et doit faire l’objet d’un débat. Il ne faut pas confondre tolérer l’expression des idées et admette les idées qui sont exprimées.

      Quant à la haine anti-religieuse, elle peut être tout aussi intolérante...voire criminelle (ex : l’antisémitisme chrétien qui accusait tous les juifs d’être des déicides, crime absolu par excellence) .

      Critiquer la religion ce n’est pas nécessairement appeler à la haïr.


    • Bill Bill 26 juin 2007 17:00

      Tab a raison sur les soeurs qu’on mettait au couvent. Un pape a refusé que Louis IX (Saint-Louis) ne mette sa fille Blanche (je crois que c’était Blanche) au couvent contre son gré. Louis IX s’est radouci par la suite dans ces exigences mais à cette époque de sa vis, il n’a pas été très conciliant à ce niveau-là. Il est connu qu’on trouve au couvent d’anciennes prostitués entre autres, qui viennent y finir leurs jours d’une façon pieuse. En revanche on peut croire que certaines femmes étaient mises au couvent par leurs familles, même si je ne pense pas que c’était la rêgle. Un livre très intéressant à ce sujet, un roman, « La religieuse » de Diderot, un livre très plaisant, qui devrait contenter les anti cléricaux, mais aussi les autres.

      Il faut lire ce qu’écrit Redeker, c’est très loin de la caricature qu’on veut en faire...

      Bill


    • Tab Tab 26 juin 2007 17:24

      Puisque tu donne ta bibliographie, je conseille évidemment la lecture de « dialogue des carmélites » de Bernanos. Un ouvrage remarquable et on reste dans la thématique.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 juin 2007 19:09

      Aucun historien des religions et de l’islam ne soutient la thèse que l’islam est « par nature » une religion plus violente que les autres. Il n’ y a du reste pas plus d’islam unifié sur cette question que dans le christianisme.

      Toute religion est potentiellement violente dès lors qu’elle se réclame toujours d’une vérité absolue tombée du ciel et donc nécessairement exclusive par rapport aux autres. L’évolution de la religion chrétienne vers le la tolérance est une conséquence de la sécularisation et des conquêtes laiques qui ont ont été imposées aux églises, y compris par la contrainte (l’application de la loi de 1905 n’a pas été pas d’une angélique douceur).

      La thèse de Rédeker, au même titre que celle de Benoit XVI est historiquement fausse en ce qu’elle désigne l’islam en bloc comme intrinsèquement violent, en masquant (pour masquer) la violence potentielle et historiquement très réelle, encore aujourd’hui, de toutes les autres religions.


    • Bill Bill 26 juin 2007 19:37

      Redeker n’est pas un chrétien. Il faut lire son texte, il ne cherche pas à faire du prosélytisme. Voici un des extraits de son texte :

      « Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine. »

      Redeker dénonce les excès de l’islam conquérant (selon lui, mais il le développe...) en occident, et sa volonté d’imposer ses règles.

      « Dans l’ouverture à autrui, propre à l’Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi. L’Occidental, héritier du christianisme, est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence. »

      En soit il compare son héritage culturel à ce qu’on veut lui imposer, selon lui, mais il le fait avec des exemples :

      « ...Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen « d’idiots utiles », les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même. »

      C’est l’opinion de Redeker... Le contexte dans lequel cela a été écrit se dévoile à la fin de son texte :

      « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident « le monde libre » par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce « monde libre », fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein. »

      Au fond c’est un appel « laïque » à la vigilance. La question n’est pas de savoir si les musulmans sont plus mauvais que les autres, la question est de savoir quelle est la remise en question de cette religion par rapport à ses excès :

      « Au lieu d’éliminer cette violence archaïque, à l’imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c’est-à-dire l’entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l’islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine. »

      Pourquoi M. Reboul écartez vous d’un revers de main ces aspects critiques ? Le texte est argumenté. Les autres religions sont aussi critiqués (le christianisme notament, pour ses excès passés), et cela me parait plutôt sain.

      Bill

      Pour lire le texte en entier et se faire une idée plus personnelle : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20061003.OBS4398/le_texte _de_la_tribunede_robert_redeker.html


    • marc 26 juin 2007 22:11

      Cosmic dancer

      Le problème c’ezst que d’un côté, il faut garantir aux Redeker le droit à la libre expression mais qu’ils en profitent pour faire la propagande des assassins sionistes

      Alors qui vaut mieux ? Aounit ou Redeker ? Aounit n’est peut-être pas assez clair mais l’autre l’est trop !!


    • marc 26 juin 2007 22:17

      Tab

      Il n’y a pas si longtemps que les soeurs à cornette ne choisissaient pas plus. Les deux sont à rejeter, c’est tout . La cornette a exactement la même fonction que le voile. C’est incroyable cet aveuglement. Si vous approuvez la cornette, taisez vous sur le voile.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 22:21

      @ Marc

      Ceux qui ont défendu le droit de Robert Redecker à s’exprimer sans risquer la mort ne lui donnent pas tous nécessairement raison sur tous les points.

      La liberté d’expression est un droit inaliénable, bien que régulièrement foulé aux pieds.

      Ensuite, quelle est cette idéologie selon laquelle défendre cette liberté serait faire le jeu des « assassins sionistes » ? Considérez-vous l’Etat d’Israël comme responsable de l’embrasement des républiques islamistes ou des pays à majorité musulmane, où les ultras assassinent les leurs ? Pourquoi, alors, aujourd’hui, des Palestiniens demandent-ils refuge à leurs « ennemis » ?

      Mouloud Aounit n’a pas été victime d’une quelconque fatwa.

      Sauf si l’on considère que le reniement de certains militants du MRAP le concernant en est une, ce qui serait vraiment un comble.

      D’un côté, la défense de la liberté d’expression. De l’autre, un homme qui voudrait établir la reconnaissance du blasphème en République laïque.

      Personnellement, s’il fallait comme répondre à un enfant qui demande « tu préfères lequel ? », je ferais le choix de Redeker.


    • marc 27 juin 2007 10:03

      maie-Pierre

      Je hais les intégristes , y compris islamistes, mais la victoire des Islamistes dans certaines sociétés est dûe à quoi ? La politique d’Israel et des USA a consisté justement à développer cette tendance contre les autres. Les assassinats sionistes,( soigneusement minorés par nos media ) qui se comptent par centaines ou milliers chaque année, la misère totale imposée avec la derniere cruauté aux populations palestiniennes, le vol des fonds dus, de l’eau, des terres, des maisons.... sont justement destinés au renforcement de la tendance intégristes, issue du désespoir. En attaquant l’Islam de façon grossière Redeker s’inscrit clairement dans ce processus. Ce qui devrait compter aujourd’hui c’est la reconnaissance de l’injustice faite et sa réparation et non pas d’encourager ce qu’il y a de pire en Israel et ailleurs. Si un peuple européen souffrait ce que souffrent les palestiniens, cela provoquerait une révolte du monde civilisé ( La révolte existe mais pas chez nous . Israel et les USA sont les pays les plus haïs dans le monde.)


    • Tab Tab 27 juin 2007 10:19

      Marc

      La cornette ou le voile religieux a une fonction autre que celle du voile islamique. Elle n’a pas pour objectif de témoigner d’une soumission ou d’une discrétion, mais d’un état consacré. Comme le col romain pour les prêtres ou la bure chez les moines.

      Il ne devrait pas venir à l’esprit l’idée de comparer des choses aussi dissemblables qu’un état de vie choisi et assumé, et l’obligation d’une tenue vestimentaire spécifique à la condition de femme.

      C’est ahurissant que vous puissiez faire un parallèle et ça montre l’étendue de votre ignorance sur le sujet de la vie monastique.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 juin 2007 12:00

      « l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine. »

      Cette phrase est inacceptable, dans le contexte où R la situe qui tend à dédouaner les religions juive ou chrétienne d’être intrinsèquement violent car elle oublie l’ancien testament où la violence et nombre de textes chrétiens depuis au moins ST Augustin est affirmée comme nécessaire à la puissance de Dieu.

      Sans parler des encycliques qui depuis le moyen-âge jusqu’au début de notre siècle et au nom d’une inspiration divine directe censée être celle des papes qui comme on le sait sont réputés et même officiellement depuis le XIXème être infaillible, qui ont largement appelé et organisé à la violence voire au massacre des hérétiques et autres mécréants (Cathares, juifs, musulmans, orthodoxes et protestants).

      Ce que je n’accepte pas c’est cette différence substantielle faite entre les religions, comme si celles-ci étaient des essences éternelles dans leurs formes de domination et/ou d’expression. Ce que je n’accepte pas c’est cette différence fallacieuse mise entre les religions sur la question de la juste violence au nom de Dieu. La non-violence chrétienne est une construction historique très récente.

      Cette vision de R est anti-historique et donc philosophiquement irrationnelle (contraire aux faits), car sur le plan rationnel il est vide de sens de séparer une manifestation culturelle de son histoire. Une religion ne se réduit pas à son origine légendaire supposée, car elle évolue dans l’interprétation de cette origine. Et l’islam tout autant que les autres.


    • pomponette 28 juin 2007 11:25

      C’est bizarre que tu cites que des noms arabes, et que tu te permettes d’insulter des gens par des accusations mensongères .. Parles nous un peu des extrémistes catholiques ou ceux du bethar français, voir ceux qui sont adhérants au Crif ! Va jouer dans ta cour celle du Fn ou chez Devilliers ! La laïcité est à sens unique, pour les autres religion, on ne vous entend pas, et pourtant il y a des quartiers où je croise des kippas tous les 5 minutes mais moi je suis tolérante !


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 28 juin 2007 12:20

      @ Pomponnette

      Les intégristes catholiques, j’ai déjà eu - et j’en aurai d’autres - des débats houleux avec eux. Le Béthar et le Crif, je ne les apprécie pas plus que toi (puisqu’on se tutoie direct). C’était pas le sujet de l’article, qui a été bien assez trollé comme ça.

      Mais alors explique-moi le rapport entre NPSN et les intégristes cathos, orthodoxes, juifs ou autres (la condition des femmes birmanes ou indiennes n’est pas meilleure) ?

      Si l’islam est devenu une question sur ce fil, fais-en le reproche aux islamistes qui sont venus en parler et à qui je me suis contentée de répondre.

      Et je serai ravie de lire ton article sur la condition des femmes dans le monde, on n’en lit jamais assez.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 12:30

      @ thierry jacob

      Je ne suis pas sarkozyste, loin s’en faut..

      Mais je nrespecte Rachida Dati pour ses compétences pour le poste auquel elle a été désigné et qu’elle doit à un travail personnel indéniable.

      Je n’en dirais malheureusement pas autant de Fadela Amara, à part un certain sens de la publicité et de la manipulation médiatique.. j’ai du mal à saisir ses compétences dans un domaine aussi délicat que celui de la politique de la ville.

      gAZi bORAt


    • Anto 26 juin 2007 14:47

      En attendant, étant donné qu’elle travaillera « pour » Christine Boutin au ministère du logement, il y a fort à parier qu’elle devra marcher au pas, ce qui serait un comble smiley


    • Tab Tab 26 juin 2007 16:02

      Sur le logement, Boutin est très social. Elles devraient bien s’entendre dans ce domaine.


  • republicain 26 juin 2007 12:22

    Fadela Amara c’est ma nouvelle Marianne,républicaine,laique,libre et qui se bat bien plus que certains blablateurs qui n’en ont pas !Fadela je suis homo et je t’aime.


    • marc 26 juin 2007 22:22

      Qu’est-ce qu’être homo vient faire là-dedans ?


    • Tab Tab 27 juin 2007 10:24

      Il faut tout expliquer à marc.

      Il s’appelle republicain, et pas republicaine. C’est donc un homme. Il se dit homosexuel, il aime donc les autres hommes. Et pourtant, dit-il, il aime fadela amara. Cette précision est donc destiné à montrer que fadela amara est très aimable, puisque même un homme qui aime les hommes l’aime elle. Vous avez compris ?

      Merci republicain pour votre témoignage. smiley


  • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 12:23

    La Femme Orientale elle n’est Ni Pute Ni Soumise ; Fadela Amara elle, par contre, est Très Racoleuse ; pis encore, elle est disgrâcieuse ; seuls les aveugles sont ébluis, c’est normal.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 12:24

      ps : La Femme Orientale elle n’est Ni Pute Ni Soumise Ni Racoleuse.....


    • Tab Tab 26 juin 2007 12:43

      Barre-toi Pardisial, tu nous casse les burnes

      Je suis poli d’habitude, mais là t’es vraiment pénible. Je comprend pas que des gens comme existent ?!...

      Et Sohane, elle était racoleuse ? Et l’amie de ma soeur, qui arrivait voilée à l’école, qui se maquillait et se changeait dans les toilettes avant les cours, elle est racoleuse ?

      ou bien elles avaient juste envie d’être normale, d’être libre... des êtres humains quoi !

      Tu joue les faux musulmans ouverts et fraternel, mais tu acquiterais les poseurs de bombes et les lapideurs de femmes. Crime pour l’honneur... Mais quel est l’honneur des criminels ?


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 12:46

      La Soumise est celle qui s’efface complètement devant l’Homme. La Pute est celle qui se prostitue bon gré mal gré à l’Homme. La Racoleuse est celle qui veut devenir Pute et Soumise.


    • bozz bozz 26 juin 2007 12:49

      ah toutes ces salopes qui les excitent en exhibant ainsi leurs yeux et leur chevilles !!!

      pfff faut reconnaitre tout de même que cette vision ne peut être conforme à notre mode de vie occidental, et que cela doit être clairement dit dès l’arrivée de nouveaux migrants et surtout imposé à toute personne vivant sur notre territoire (on empêche bien l’excision, alors pourquoi pas cette vision machiste !)


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 12:56

      Tab attrapes,

      Etre normal c’est sortir des normes.

      La normalité chez toi est normative.

      La liberté c’est être à même de choisir ses propres normes.

      Enfermer quelqu’un dans ses normes propres est absolutisme.

      La lapidatoin est antislamique.

      L’intrigue conjuguée à l’ignorance est la marque déposée des fabriquants du terrorisme.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:01

      Bozz,

      La racaille est duelle ; elle est constituée de pitbulls enmédaillés et de chiennes encanaillées.

      J’apprécie la femme qui sait s’imposer en tant que telle, càd : ni pute, ni soumise, ni racoleuse, totalement libre, et à fort caractère.


    • bozz bozz 26 juin 2007 13:02

      la lapidatoin je ne sais pas mais la lapidation est clairement annoncé par le prophète dans un Hâdith


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:07

      Bozz,

      Hadith faible, dont la fiabilité est très contestable et contesté, car s’opposant avec le Coran.

      Il est un règle dans les sciences de l’exégèse : un verset coranique peut abroger un autre verset coranique ; un hadith peut abroger un autre hadith ; par contre, un hadith ne peut nullement abroger un verset coranique.

      Partant de cela, ledit hadith est inadmissible, car le Coran parle de flagellation. Il y a même des versets qui parlent de mariages entre adultérins.

      Je disposes. Je reviendrais dans d’ici 3 heures.

      Bien à vous.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:14

      Exision !!!

      Abraham fit circonsir tous les éléments mâles de son clan.


    • Romain de Pescara 26 juin 2007 13:15

      @Paradisial

      C’est bien là tout le problème du Coran et de la religion Islamiste, à quoi doit-on se fier ?

      Et serait-ce un privilège de la femme orientale vis à vis de la femme occidentale, que sous entendez-vous derrière cette affirmation ? Je connais bien des « putes » qui n’ont rien à envier en humanité à beaucoup d’autres femmes et même des femmes orientales. Il serait peut-être temps Paradisial de traiter l’humanité dans son ensemble et non de la cantonner à quelques populations ou religions pour vouloir en passant placer plus haut ce qui vous arrange. Cela ne servira jamais votre cause en l’employant ainsi.

      Romain


    • Tab Tab 26 juin 2007 13:22

      La liberté, c’est être libre de rentrer ou non dans les normes.

      Beaucoup de jeunes filles qui portent le voile sont obligés par leurs parents (leur père le plus souvent).


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:23

      Romain de Pescara,

      Je ne faisais que répondre à un a priori visant la femme oriental en exlusion des autres.

      La femme mérite le respect quelle que soit sa condition ; et là (pour revenir vers nos allusion d’hier), La Femme a été vraiment enfermé par l’Autre dans un carcan.

      Je n’exécre pas la femme quand elle est réduite à la prostitution ; j’exécrerais plutôt les conditions et les éléments qui l’on conduite bon gré mal gré à la prostitution : qu’il s’agisse d’une mauvaise éducation parentale ou d’une crise économique profonde qui la rongerait jusqu’à l’os, et qui jette l’os à la meute jusqu’à l’épuisement.

      L’humanisme fait partie de la charité du coeur. Qui n’a pas de coeur ne peut être charitable, qui n’a pas un esprit charitable ne peut avoir de coeur.

      J’aime déranger ceux qui ont des idées trop mal arrangées.

      Cordialement.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:25

      Adama, terre ma cousine,

      Ce n’était qu’une mauvaise allusion, très mal à propos.

      La nature est belle, quelles que soient ses traits. La laideur, la vraie, est celle du coeur.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:27

      Tab,

      Sais tu vraiment lire ?!!! Et comprendre ?!!!


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:51

      Adama, Terre ma cousine,

      Ecartons les notions de sang. Je suis loin d’être un racialiste ou un raciste ; très très loin même.

      Je suis tout aussi loin d’être superficiel dans ma considération des gens. J’apprécie intéragir avec mes pairs humains selon les richesses de leurs coeurs et esprits, sans quelconque attention accordée au faciès. Tout le monde est beau quand les coeurs sont bons.

      Dans la vraie vie, plus calme que moi tu ne rencontreras pas.


    • docdory docdory 26 juin 2007 14:13

      @ Paradisal

      « Abraham fit » circonsir « tous les éléments mâles de son clan » , déclarez vous .

      L’objectivité aurait du vous faire dire : « un personnage mythologique , censé s’être appelé Abraham , personnage de légende dont les preuves objectives de l’existence passée sont nulles , est supposé , si l’on se réfère à de vieux récits mythologiques , avoir fait circoncire tous les éléments mâles de son clan »


    • haddock 26 juin 2007 15:06

      Circonsir est un mot anglais signifiant : noble un peu bébête allant au cirque .


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 juin 2007 16:47

      À vous entendre, il faudrait donc interdire aux femmes les danses orientales qui sont parmi les plus voluptueuses et suggestives qui soient. C’est très exactement ce qu’on fait les talibans..


    • DD 26 juin 2007 19:05

      « les plus voluptueuses et suggestives qui soient »

      Attention, vous dérapez !


    • marc 26 juin 2007 22:26

      Je ne connais pas le Coran, mais la lapidation est exigée dans la Bible et pas seulement pour les femmes adultères.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 22:30

      @ Marc

      Où cela ? La différence essentielle réside cependant dans le fait que nulle part en pays juif ou chrétien elle n’est aujourd’hui pratiquée.

      Jésus n’a-t-il pas déclaré que « celui qui n’a jamais péché (lui) jette la première pierre », en sauvant Madeleine ?

      La différence fondamentale entre la Bible et le Coran, c’est que celle-ci a toujours été largement discutée. Les trois textes qui fondent l’islam, non.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 22:38

      Allons Allons. La circoncision n’a pas été inventée juste pour le plaisir. smiley

      Il n’y a pas de plus hygiénique qu’un prépuce circoncis ; en la présence de l’eau comme en son absence.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 22:45

      Cosmic Dancer,

      C’est la compréhension des uns et des autres du Coran qui est discutable, et non le Coran, qui est suffisement clair lorsqu’on sait le lire et de le décrypter de façon académique.

      La lapidation ne devrait pas exister ; mais à qui le dire ? Certains cons des deux côtés sont autistes.

      Trois textes !!!


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 22:53

      @ Paradisial

      Oui, trois textes. Le Coran, la Sunna et le fïqh.

      Ce n’est pas moi qui vais vous l’apprendre.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 23:49

      Cosmic Dancer,

      Le fiqh c’est l’étude et l’analyse et de du Coran et de la Sunnah. Chacun peut faire son fiqh, càd excellence dans l’ijtihad.


    • armand armand 26 juin 2007 23:53

      @haddock

      Sire Concis se disait aussi du roi Pépin, car il était bref...


    • Paradisial Paradisial 27 juin 2007 00:26

      Cher Armand,

      Ailleurs, circonsis ne signifie pas court, ni dans l’espace ni dans le temps.

      Certaines femmes dans le monde souffrent bel et bien de quelques maladies vénériennes atypiques que ne connaissent pas les épouses des circoncis.

      Il paraîtrait vrai que le g...d déchaussé à perpétuité acquiert une insensibilité qui le favorise à rester vaillant quand il n’est plus en repos.


    • docdory docdory 27 juin 2007 10:43

      @ Paradisal

      « la circoncision n’a pas été inventée juste pour le plaisir » « quoi de plus hygiénique qu’un prépuce circoncis » , déclarez vous

      Pour ce qui est du premier point , la circoncision a évidemment été inventée CONTRE le plaisir : en effet la face interne du prépuce comporte des milliers de terminaisons nerveuses sensitives qui disparaissent lors de la circoncision , tandis que la muqueuse du gland , qui est normalement un épithélium malpighien non kératinisé ( comme par exemple la muqueuse des joues ) , se transforme en épithélium malpighien kératinisé ( comme la peau ) , moins glissant , moins lubrifié et moins sensible . Circoncire des enfants sans raison médicale constitue une atteinte à leurs droits les plus élémentaires à l’intégrité corporelle , et une violence inacceptable dans un pays civilisé !

      Pour ce qui est du deuxième point , pourquoi un non circoncis serait moins hygiénique qu’un circoncis , mystère ! Par ailleurs , vous supposez qu’Allah , votre dieu , censé être créateur de toutes choses en ce bas monde , aurait à dessein procuré l’homme d’un organe anti-hygiénique , le prépuce , et lui aurait ensuite enjoint de le supprimer chez sa progéniture !!! Nous pouvons donc rajouter un qualificatif aux quarante autres qui caractérisent votre dieu : « Allah le très incohérent » !!!


    • Paradisial Paradisial 27 juin 2007 12:50

      Réponse fournie plus loin en bas de la file principale.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 juin 2007 13:50

      Cette lascivité des danses orientales et particulièrement arabo-musulmanes (ex : danse du ventre), y compris en ce qui concerne celles des hommes est un fait, non une opinion ; et encore moins une critique : j’apprécie tout à fait.

      Elles n’ont rien à envier sur ce plan avec les danses occidentales. C’est comme si vous me disiez que je dérape si, après tout le monde, je disais que les contes des mille et une nuits sont des textes érotiques...

      Les faits sont plus têtus que les refoulements idéologiques, ceux-ci sont trop bien-pensants pour être bien pensés.


    • haddock 27 juin 2007 21:55

      Comme quoi , ce qui se conçoit bien s’ énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisement .

      Boileau .

      Nestor , encore un whisky .


    • pomponette 30 juin 2007 00:13

      Les chercheurs préconisent la circoncision mais pas pour ceux qui comme toi... son atteint de sida mental ! smiley


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:03

      Je ne réponds pas au sénile.


    • marc 26 juin 2007 22:38

      Et Sara aussi était esclave et couchait de force avec son maitre et toutes les femmes de France , d’Espagne, du Portugal, il y a quelques années portaient le voile à l’extérieur. Ma grand-mère maternelle, béarnaise ne mangeait pas avec les hommes !!!

      Tout ça ne fait pas avancer les choses. ( Presque )Tout ce que vous et vos amis sur Agora dites est vrai mais à sens unique. Vous méprisez les musulmans en fait et en même temps, leurs dirigeants ont été choisis, imposés, par les notres ( y compris les Talibans !!) Et nous, on fait abstraction des Croisades meurtrières, des colonisations, du travail forcé, des génocides, commis au nom du Christ


  • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 13:16

    @ L’auteur

    Quel gâchis. Les islamistes de service rappliquent dès qu’il est question de laïcité, de mixité, de femmes, de banlieues...

    J’espère que vous parviendrez à répondre, malgré la dénaturation du fil, leur grande spécialité.


    • akram belkaïd akram belkaïd 26 juin 2007 13:21

      Je suis tout autant désolé que vous.

      Ma question est la suivante : pourquoi les filles réussissent-elles mieux que les garçons ? Est-ce parce que les garçons sont des voyous, sadiques, gorgés de versets islamistes tandis que les filles n’ont qu’une seule idée, trouver le moyen de fuir la cité ?

      Ou alors est-ce plus compliqué que cela, et ne faut-il pas convenir que, dans le combat contre le machisme, il ne faut jamais perdre de vue l’idée qu’il faut veiller à aider ces gamins et ne pas en faire, a priori, des délinquants en puissance.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 13:30

      « Pourquoi les jeunes filles réussissent-elles mieux ?.. »

      Un professeur d’université m’avait un jour expliqué que les jeunes filles musulmanes avaient une certaine pratique (habitude) de l’ascèse qui les avantageait sur le plan de la concentration nécéssaire au travail universitaire..

      Cette explication me semble plausible tout comme le fait que les prisonniers qui entament un parcours universitaire sont tout aussi avantagés..

      gAZi bORAt


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:31

      Virago Féministe Es-Sciences Sexistes,

      je ne suis pas islamiste. Je suis un muslman ordinaire ; même très très ordinaire.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 13:34

      @ L’auteur

      D’une part, il y a aussi des garçons qui réussissent. D’autre part, conviendrez-vous que les filles, étant plus responsabilisées au quotidien (tâches ménagères, aides maternelles envers les cadets) et ne désirant pas nécessairement mener la même existence que leur mère, soumise à l’autorité du père, puis du mari, puis en cas de décès du fils aîné, sont plus assidues à l’étude ?

      D’autant qu’effectivement, les garçons ne subissant aucune autorité se croient les rois de la jungle.

      Qu’ils soient victimes, comme une bonne partie de la jeunesse, de la tentation matérialiste de l’argent facile est une chose. Cela ne les dédouanne en rien de leurs comportements violents.

      Il existe bel et bien un problème éducatif. Au sein même des traditions familiales. Etant moi-même fille d’ouvrier, ayant passé nombre d’années dans ce qu’on n’appelait pas encore une « cité », entourée parfois d’éducateurs qui venaient nous occuper dans les bacs à sable, je peux témoigner que mon frère n’en a pas pour autant pris l’habitude de maltraiter ses soeurs ou les filles du quartier, ni n’est devenu délinquant. Pas plus que mes soeurs ou moi-même.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:37

      Akram Belkaïd,

      Croyez-vous que la racaille voyousarde se shoute vraiment au Coran ?!!!

      La délinquance a pour principale origine la défaillance de l’éducation, tant au niveau parental (premièrement) qu’au niveau scolaire.

      Cette défaillance éducative et éducationnelle est à analyser très en profondeur ; c’est là que se stiue le mal (presque institutionnel).


    • armand armand 26 juin 2007 13:49

      Cher Paradisial, On est d’accord à 100% sur ce constat...


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 13:53

      Cher Armand,

      Recevez de ma part les meilleurs salutations et hommages, ainsi que Gazi Borat, tout aussi fascinant et sage. smiley


    • armand armand 26 juin 2007 13:58

      @Gazi Borat

      Moi-même prof de fac, je rejoins cette analyse. On oublie un fait quasi-scientifique, sans encadrement rigoureux, sans projet enthousiasmant, les jeunes hommes, qui ont de l’énergie à revendre, ont du mal à se concentrer, sont plus paresseux, répondent bien plus aux sollicitations du milieu ambiant. Si en plus ils relèvent de cultures où le mâle est laissé libre dans la rue, avec sas camarades, et les filles bouclées à la maison, quoi de surprenant ? Les exigences de notre société actuelle correspondent bien mieux à la discipline ’féminine’ ; Et la sous-culture issue des ghettos U.S. qui valorise le prédateur et le proxénète, même si les médias en font leur miel, ne peut que rendre les jeunes hommes encore plus impropres à la vie en société qu’ils ne le sont.

      En revanche, faîtes montre de charisme, d’un brin de machisme de bon aloi, et d’autorité, en tant qu’enseignant, et vous pourriez fonder une secte, une armée privée, ou une académie de philosophes, tant les jeunes hommes sont en mal de direction et sont prêts à se vouer au premier gourou venu. Les filles se laissent beaucoup moins embrigader. Et face à un enseignant homme elles savent qu’elles ont tout leur charme.


    • Paradisial Paradisial 26 juin 2007 14:07

      Armand,

      J’espère que vous ne parlez pas de culture endogène, dans le centre de votre premier paragraphe (j’aurais bien aimé revenir dessus, mais je suis pressés).

      Le deuxième volet de votre réponse est très édifiant.

      Ah, si les professeurs de France et du Monde auraient été comme vous.... la planète serait pleine de philosophes bons et utiles.

      A toute.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 14:38

      @ Marie Pierre

      « Il existe bel et bien un problème éducatif.. »

      Oui, ce problème existe, mais la pauvreté y a autant son poids que les traditions culturelles.

      Le contexte d’autrefois offrait plus de dérivatifs à l’énergie des jeunes mâles des quartiers populaires.

      Les blousons noirs travaillaient à l’usine, de façon épisodique et finissaient par se « caser » lorsqu’ils quittaient leur bande et se mariaient. Une frange d’entre eux rejoignait la délinquance organisée.

      J’ai grandi dans un quartier qui a fait parler autrefois de lui car c’était le lieu de naissance d’une bande célèbre relevant du (très) grand banditisme et qui se composait d’Arméniens, de gitans et de quelques Algériens (en minorité). Tous ces gens n’avaient pas non plus une très grande considération vis-à-vis des femmes, que certains mettaient volontiers « au tapin »..

      Je pense que ces éléments de survalorisation des conduites viriles, de l’exacerbation des questions d’honneur sont inséparables de conditions de vie difficiles.. même si l’on peut citer des exemples d’étudiants pauvres ayant réussi, ils ne seront jamais que des phénomènes minoritaires.

      Quoi que l’on puisse dire, la délinquance sera toujours plus liée à des facteurs sociaux que culturels..

      gAZi bORAt


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 15:02

      @ Gazi Borat :

      « Oui, ce problème existe, mais la pauvreté y a autant son poids que les traditions culturelles. »

      Si tel était le cas, pourquoi les filles pauvres réussiraient-elles mieux que les garçons pauvres ?

      Justifier la violence par la pauvreté est un angélisme de gauche aveuglant, et aveuglé. Rappelons quand même que les émeutiers de 2005 ont mis à sac écoles et centres culturels, soit les instruments mêmes d’une possibilité d’intégration dans la société.

      Enfin, étant étudiante, j’étais salariée à temps plein. Et bien d’autres avec moi. Mal payés, avec ça. Donc mal logés. Nos dures conditions de vie, très éloignées des festivités estudiantines, auraient-elles justifié que nous nous défoulions sur les autres ? Non.

      La pauvreté (relative, en France, on n’est pas au Darfour) n’est qu’un argument pour refuser d’admettre que tant que les petits mâles considéreront les filles comme des putes (les non-voilées) ou des soumises (les bonnes musulmanes), NPNS aura sa raison d’exister.

      Et ça, oui, c’est culturel.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 15:16

      @ Gazi Borat encore :

      « Je pense que ces éléments de survalorisation des conduites viriles, de l’exacerbation des questions d’honneur sont inséparables de conditions de vie difficiles. »

      Décidément non. Prenez l’exemple de la culture japonaise. Les riches familles envoient leurs filles étudier dans le monde, suivre les meilleurs cursus, dans les plus grandes universités, et rentrer diplômées au pays. Où, dès qu’elles seront mariées, elles n’auront plus qu’à oublier et vivre pour leur époux : pas question de travailler.

      En la matière encore, les questions de « survalorisation des conduites viriles » et « d’honneur » n’ont aucun rapport avec l’économie.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 15:36

      « Justifier la violence par la pauvreté.. »

      .. est tout autant un angélisme de gôche que d’invoquer le culturel relève de la traditionnelle xénophobie de droite.. on n’en sort plus..

      La violence éclot mieux dans des quartiers à fort taux de chômage que dans des zones de plein emploi même si, aux Etats-Unis, des scientifiques vous expliqueront qu’il existe des différences structurelles cognitives entre les habitants des ghettos et ceux des zones résidentielles.. et que le problème de la violence est plus d’ordre génétique que culturel..

      Il ne sert à rien d’invoquer des trajectoires individuelles de réussite quand les statistiques continuent de prouver qu’il existe un rapport entre origine sociale et accès à l’Université.

      Cette justification de tout et n’importe quoi par le fait culturel revient à justifier tous les clichés les plus racistes tel « les Juifs ne sont bons qu’à manier de l’argent », « les Noirs sont de grands enfants » « Les Italiens sont voleurs »... comme autrefois dans les exemples du Larousse de 1948 :

      « Le kabyle est courageux et travailleur tandis que l’arabe est indolent et pacifiste »

      Depuis, les sciences sociales ont fait des progrès. A ce titre, je vous invite à lire les ouvrages de Laurent Mucchielli au sujet des représentations de l’Islam en France et des banlieues en particulier.

      gAZi bORAt


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 15:45

      @ Gazi Borat

      S’élever contre des pratiques culturelles que l’on juge indignes n’est pas faire preuve de xénophobie.

      Vous nous resservez l’argument sitôt que l’on met en question le voile islamique, etc.

      Pourquoi ne répondez-vous pas au sujet de la tradition japonaise qui veut qu’une femme, dès qu’elle se marie, renonce à toute forme d’indépendance ? Alors même qu’elle a pu faire le tour du monde ? Et être issue d’une famille riche, voire très fortunée ? Cet exemple dérange-t-il vos théories au point que vous préférez l’ignorer ?

      Dire cela singifie-t-il stigmatiser les Japonais ???

      Je ne nie absolument pas, et suis bien placée pour le savoir, qu’il y a une injustice énorme dans l’accès aux études, et qu’il est nettement plus facile d’étudier quand on a des parents qui paient que quand on doit s’autofinancer.

      L’idée contre laquelle je m’insurge, c’est celle qui voudrait expliquer l’attitude des caïds à l’égard des femmes par un désoeuvrement qui serait, évidemment, de la responsabilité de la Société, de l’Etat, jamais de l’individu, jamais de sa vision des choses.

      Où les bourreaux deviennent victimes.


    • Gazi BORAT 26 juin 2007 16:02

      @ Marie Pierre

      « Vision des choses ».

      Il est facile de parler de « vision des choses », ce qui suppose que l’individu effectue un choix conscient entre le Bien et le Mal.

      On ne décide pas comme ça d’être un caïd macho ou un individu respectueux des femmes.. cela suppose un certain recul difficile dans certains contextes.

      Si, à titre personnel, je ne suis jamais tombé dans cette vision des choses, j’aurais très bien pu prendre un mauvais chemin à un moment de ma vie..

      J’ai quitté l’école à quinze ans et ai commencé à travailler quasi immédiatement comme manutentionnaire, pour des raisons purement économiques.

      Durant deux ans, j’ai connu une dérive délinquante mais j’ai eu la chance de ne pas tomber dans les mailles de la justice.. Je n’en suis sorti qu’au moment du service militaire, qui m’a permis de préparer et de passer le bac.. et de m’inscrire à l’Université, de devenir prof de travail manuel (pardon : EMT), etc..

      Je ne considère pas mon cas comme exemplaire car je considère que j’ai eu une chance particulière à un moment donné qui aurait pu ne pas se présenter et nul ne sait quelle aurait pu être la suite de mon parcours.

      Je n’ai qu’une seule certitude, c’est qu’il est extrèmement difficile d’être un garçon, au passage de l’adolescence, dans certains quartiers.. d’être une femme aussi, et c’est un fait plutôt ancien qu’avait reevé (je crois) Marx, quand il disait que :

      « La femme est le prolétaire du prolétaire ».

      Quant à la vision de la femme dans la culture japonaise, j’avoue ne pas avoir de repères sur la question..

      gAZi bORAt


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 16:30

      @ Gazi Borat

      Vous vous adressez à moi en m’appelant Marie-Pierre. Je ne suis pas Marie-Pierre, même si je l’apprécie beaucoup, et contrairement à ce que prétendent certains imaginatifs du forum, donc merci de bien vouloir m’appeler Cosmic Dancer.

      Non, « on ne décide pas comme ça d’être un caïd macho ou un individu respectueux des femmes », effectivement, il s’agit bien de valeurs liées à un contexte culturel.

      Mon frère a toujours participé au même titre que ses soeurs au débarrassage de table, à la tournée de vaisselle, etc., en même temps que mon père et ma mère.

      Il n’a jamais eu l’idée de nous considérer comme inférieures à lui, devant lui obéir et le servir. Il est devenu un homme bien, même si nous l’adorions toutes comme un coq en pâte, étant le plus petit et le seul garçon de la famille.

      Les femmes, en tant que mères, donc, élevant leurs fils comme de petits pachas ou de gros poussahs, sont en effet responsables de ce qu’ils deviennent de grands princes devant qui les femmes doivent se prosterner. Pareillement celles élevant leurs filles comme d’affreuses petites reines capricieuses exigeant que les hommes se prosternent à leurs pieds.

      Il y a simplement des cadres dans lesquels ces tendances générales s’expriment avec plus de coercition. Et notamment dans le cas des caïds des banlieues. J’en reviens donc à ce que je disais plus haut à propos de problèmes d’éducation, au sein de la famille, mais pas seulement.

      Car en effet, si l’on est en partie déterminé par le milieu d’où l’on est issu, nombreux - pas si exceptionnels que vous le dites, pas si chanceux isolés que vous le dites - sont ceux qui, en grandissant, peuvent remettre en cause certains héritages. Un caïd n’est pas tenu de le rester toute sa vie. D’autant moins que ses soeurs et ses cousines essaient de lui faire comprendre leurs problèmes.

      Quant à l’adolescence, elle est en effet particulièrement difficile pour les garçons en général (suicides nombreux), et pour tout le monde en particulier.

      Je comprends que vous ne considériez pas votre cas comme exemplaire, mais lorsque vous évoquez une dérive délinquante, je pourrais vous répondre que moi aussi, j’aurais pu mal tourner, et que pourtant cela n’est pas arrivé.

      En fait, je ne souhaitais pas du tout entrer dans cette logique de la méritocratie qui peut balayer d’un geste indifférent les difficultés réelles auxquelles sont confrontées les classes dites populaires.

      Je souhaitais simplement expliquer mon point de vue selon lequel l’exercice d’autorité voire de totalitarisme que subissent les femmes en banlieue ne provient pas nécessairement des conditions économiques dans lesquelles vivent ceux qui les oppriment.

      D’ailleurs, ainsi que le rappelait Léon, les violences faites aux femmes sont de tous les milieux socio-culturels.

      Simplement, NPNS a pointé le problème particulier et précis dont nous parlons sur ce fil.


    • mcm 26 juin 2007 16:36

      @Armand,

      Vous suggérez que les femmes en général seraient moins embrigadables par des sectes ?

      Avez vous quelques liens qui permettraient d’étudier cette hypothèse avec des statistiques fiables ?

      Merci d’avance.


    • Chichile Chichile 26 juin 2007 16:44

      Sur la question des filles meilleures que les garçons : mes souvenirs me font penser que c’est totalement généralisé. Jusqu’en terminale.

      Après, nombre d’entre elles sont happées par la maternité, la vie de couple « à l’ancienne » et sortent du système, laissant la place aux suivants.

      Qui a dit que l’avenir de l’Homme, c’est la femme ?


    • masuyer masuyer 26 juin 2007 18:41

      Cosmic,

      « Il existe bel et bien un problème éducatif. Au sein même des traditions familiales. Etant moi-même fille d’ouvrier, ayant passé nombre d’années dans ce qu’on n’appelait pas encore une »cité« , entourée parfois d’éducateurs qui venaient nous occuper dans les bacs à sable, je peux témoigner que mon frère n’en a pas pour autant pris l’habitude de maltraiter ses soeurs ou les filles du quartier, ni n’est devenu délinquant. Pas plus que mes soeurs ou moi-même. »

      bien sur, mais d’autres dans votre situation ont pris un autre chemin, quel que soit leur origine ethnique ou leur culture religieuse. Et puis l’avantage que nous avons eu, c’est que pour nous, la discrimination raciale ne s’ajoutait pas à la discrimination sociale.

      Cordialement


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 26 juin 2007 22:44

      @ Masuyer

      Dans une situation économique, je ne parle que de l’Hexagone, où il est, pour au moins sept millions de personnes, difficile de survivre, même en travaillant, on peut imaginer que s’exacerbent des sentiments d’injustice autour de caractéristiques particularistes : « on ne m’a pas embauché(e) car je suis une femme, car je suis noir, car je suis homosexuel, car je suis juif, car je suis maghrébin, car je suis issu d’un milieu défavorisé, car je suis illettré, car je suis rural, car j’habite dans le 93 », etc.

      Les Français sont parmi les moins racistes au monde (statistiques parues récemment dans « Marianne »).

      Vous comme moi n’avons pas eu à subir de discriminations dues à la couleur de notre peau, mais d’autres formes de discriminations, très certainement.

      Je ne nie pas que celle-ci existe. Je souligne qu’elle n’est pas la seule.

      Et qu’en aucun cas elle ne justifie l’oppression des femmes.


    • marc 26 juin 2007 22:47

      Cela est valable partout. Regardez le « color purple » de Spielberg ou comment les noirs opprimés du sud des USA se retournaient contre leurs femmes qu’ils pouvaient brimer à leur tour. Tant qu’on est le maitre de quelqu’un, on se sent mieux !!!!C’est la même chose d’ailleurs des pauvres blancs français qui se retournent non contre leur gouvernement du CAC 40 mais contre les immigrés . On a déja vu ça en Allemagne en 1936-1945


    • armand armand 26 juin 2007 22:56

      @mcm

      Je dirais plutôt que les garçons sont à la recherche d’un chef, ou d’un animateur, ou mieux encore d’une image paternelle idéalisée. Chez les filles c’est plus discret, sauf dans les cas de véritables sectes, où l’emprise du gourou, moyennant la séduction, s’exercera tout autant, voire plus, sur les femmes.

      Plus généralement nous ne savons pas gérer le rapport à la violence. On en arrive à une césure complète entre une culture violente, machiste, propre aux quartiers pauvres, où la prouesse physique est érigée en valeur suprême, et les milieux favorisés, où les hommes sont soumis à une dévirilisation extrême, et la violence, même saine, est étouffée. Il est évident que ce sont les critères des quartiers favorisés qui conditionnent l’accès au monde du travail, et non le sens de la répartie cinglante ou l’habileté aux poings (sauf si on veut être boxeur...). Et ce, bien que la culture de masse qui sature les médias reflète surtout ces valeurs plus plébéiennes. J’ai lu un article fascinant sur la manière dont les jeunes hommes afro-américains atténuent au maximum les attitudes ’viriles’ et en rajoutent dans l’élégance classique et la politesse ampoulée dans les milieux des affaires, pour casser l’image de gangsta-rappeur qui leur colle littéralement à la peau. Cette césure n’est pas saine, bien évidemment. Mais dans les deux sens aussi. Je trouve mes jeunes collègues hommes très asexués dans leurs attitudes,manquant souvent de la vieille galanterie française. Et le jour où un collègue m’a fait une crasse impardonnable et que je lui ai proposé, devant une salle pleine, de sortir s’expliquer, j’ai dû passer pour une brute épaisse.

      Pour finir, j’avais suggéré un parallèle fascinant entre les « jeunes-de-banlieue » actuels et les jeunes Irlandais de la deuxième génération à Chicago dans les années ’20 : culte de la bagarre, refus de se couler dans une vie rangée comme leurs parents, effets destructeurs de l’alcool frelaté, tournantes, stéréotypes raciaux brandis contre toutes les autres communautés, en même temps attachement à la pureté d’un mariage avec une ’fille bien’. Et j’en passe. Pour ceux qui lisent l’anglais (la traduction est introuvable) c’est le roman ’Studs Lonigan’ de James Farrell.

      Alors la question s’impose : ces ressemblances sont-elles le résultat de la simple déchéance sociale et de la pauvreté ? Ou bien pourrait-on comparer l’influence de l’église catholique à celle de l’Islam, dans les deux cas, vécue plus comme une morale, une série d’attitudes convenues, et un ciment d’identité. OU bien les deux ?


    • akram belkaïd akram belkaïd 26 juin 2007 23:02

      J’ai lu Studs Lonigan et, peut-être ne saviez-vous pas qu’il existe, j’ai même vu le téléfilm.

      Judicieux parallèle.

      Et à propos d’élégance, il y a actuellement une mode qui fait fureur dans certains cités chez les garçons, c’est le « look rose », emprunté aux modes homos. De cela, vous n’entendrez jamais parler car cela ne coincide pas avec les clichés du moment...


    • armand armand 26 juin 2007 23:13

      Vous m’épatez ! J’ai dirigé un mémoire de DEA sur Farrell - il y a eu un colloque sur lui à Paris il y a deux ans. Je ne savais pas qu’on avait tourné un téléfilm. Pour moi l’épisode le plus glaçant est celui de la ménagère qui perd l’argent des courses en pariant et qui, pour que son mari ne s’en apercoive pas, se prostitue à tous les hommes présents au PMU jusqu’à ce qu’elle rentre dans ses fonds.


    • akram belkaïd akram belkaïd 26 juin 2007 23:16

      Je vous avoue ne pas avoir de souvenirs aussi précis que vous. Je me souviens simplement de ce passage, repris dans le téléfilm d’ailleurs, où Studs corrige un voyou qui a manqué de respect à une jeune fille de son quartier. L’attention que lui porte cette dernière est alors sa chance de prendre une autre voie, la suite vous la connaissez...


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