jeudi 30 août 2012 - par Fabienm

Faut-il finir son assiette lorsque l’on a plus faim ?

Question existentielle s’il en est, cette injustice (criante) a hanté ma jeunesse (et sans doute la votre). Qui n’a pas souvenir de sa maman lui demandant de finir les quelques ridicules morceaux de jambon jonchant encore son assiette Scoubidou (alors qu’on avait bien fini les poireaux, donc le plus dur a priori) ?

Ne tournons pas autour du pot de confiture : ce cauchemar de jeunesse m’a obligé à développer différents stratagèmes pour éviter la gêne suprême d’avoir la famine africaine sur la conscience.

Mais enfin, quel rapport entre mon estomac de moineau, ma hantise du légume vert, et la misère de l’Afrique noire ?

1) Do you remember the time ?

Bêtement, quand j’étais enfant et devant mon assiette à moitié pleine, j’imaginais le pauvre Biafrais, et je me voyais plutôt lui envoyer le gras de mon jambon par la Poste (seul le prix du timbre me retenait d’être une graine d’humanitaire).

Avant d’être rebuté par le tarif postal, j’avais inventé des lieux de stockage originaux pour mes petits bouts de viande (déjà petit, j’avais une prédisposition pour le végétalisme) : le dessous de l’assiette, collés à un chewing-gum sous la table, sous la langue (agir vite), dans mes poches (qui se mettaient assez rapidement à sentir le derrière de poney), dans ma casquette, etc. L’idée était bien de stocker ces aliments pour les envoyer à ces pauvres petits enfants dont je n’avais pas connaissance avant que mes parents ne décident de me faire découvrir le mot culpabilité.

Mon sens pratique embryonnaire m’avait vite fait comprendre qu’il était plus simple de ne pas les manger pour leur faire parvenir ces quelques calories (je n’étais pas à cette époque familier de la chaîne du froid et des bactéries), plutôt que de les ingurgiter pour leur restituer d’une manière qui m’échappait (je n’étais pas non plus familier de la téléportation d’aliments déjà ingurgités).

J’avoue sans honte que je n’ai jamais bien compris pourquoi on voulait me mettre leur faim sur le dos, tout ça parce que je n’avais plus faim, mais le message avait traversé mes couches d’égoïsme, et je me sentais presque investi d’une mission : il me fallait sauver l’Afrique Sub-Saharienne.

Avec le recul, le lien me paraît toujours assez peu évident entre mon assiette et celle d’un mort de faim, et ce, même en passant par la notion de gaspillage (ce n’est pas parce que nous arrêterons de gaspiller nos ressources que les africains retrouveront l’appétit et de quoi le combler).

 

2) La chasse anti-gaspi, c’est trendy

Hé oui, il faut croire que la chasse anti-gaspi a la côte.

En tout cas, c’est bien l’idée du restaurant asiatique le Fujiyama, à Louviers (Eure) qui, pour lutter contre le gaspillage de nourriture, facture 5 € de supplément pour un plat non fini.

L’idée fait recette (ha ha) puisqu’à Paris, un restaurant asiatique du même type facture désormais 2€ de supplément pour chaque assiette non terminée.

Ça me rappelle mes années à l’international, et moi perdu au fin fond de l’Arkansas cherchant un restaurant après plusieurs heures de route. Le seul que j’ai trouvé était un « buffet à pizza » (oui, ça existe). Je me souviens faire la queue derrière un mastodonte (une baraque (au bas mot) de 150 kilos)), espérant grappiller une petite part de pizza. Las, Monsieur, qui consommait les pizzas comme moi les knacki ball, a pris la pizza entière et est parti s’en servir une autre plus loin.

J’imagine bien ce qu’aurait donné la chasse au gaspillage là-bas.

Quand est-ce qu’on a fini lorsque c’est à volonté ? Doit-on finir le restaurant entier à s’en péter le bide (pourtant relativement élastique) pour trouver grâce aux yeux des pourfendeurs de la nourriture jetée par les fenêtres ?

 

3) Quelques chiffres (ça fait plus sérieux)

40% de la nourriture produite dans le monde est détruite, et il ne s’agit pas du gras du jambon dans l’assiette de Tom ou Enzo. Non, non.

Lorsque l’on sait que les grandes surfaces détruisent les stocks arrivés en date limite de consommation, alors même que des sdf crèvent la dalle à 10 centimètres de leurs portes vitrées, ça laisse songeur quant à la culpabilité que l’on veut faire porter sur des bambins de quelques années.

Bon, essayons de faire scientifique (c’est pas gagné). Le français gaspille en moyenne 20 kgs de nourriture par an (dont 7 pas déballée quand même) d’après l’Ademe, soit environ 50 grammes par jour.

Les restaurants traditionnels, eux, gaspillent en moyenne 230g de denrées perdues par personne et par repas (source Ministère de l’Agriculture), on ne joue donc pas dans la même catégorie !

1 – 0 pour les restaurants tradi, la balle au centre.

 

4) Plus sérieusement (si c’est possible)

Revenons-en à nos brochettes de moutons.

Pourquoi nos enfants devraient-ils finir leur assiette ?

Evoquons quelques pistes sérieuses :

ð pour accroître leur avance sur les restaurants en termes de gaspillage

ð pour finir obèses (le modèle américain ça déchire bien sa race)

ð parce que les parents sont des gros cons

ð parce que ces mêmes parents ont souffert d’avoir dû finir la leur, il n’y a pas de raison de ne pas se venger (bordel)

ð parce qu’une assiette à moitié remplie, ça bouche le lave-vaisselle (même avec Kalgon)

ð parce qu’il est important d’entraîner son autorité sur des choses débiles (afin qu’elle fonctionne sur des choses plus sérieuses (comme le fait de mettre des chaussons ou de dire « bonjour » à la connasse du 7ème))

ð pour faire plaisir à maman et lui faire croire qu’elle cuisine bien

ð pour montrer l’exemple à son petit frère (ne marche pas avec le benjamin)

ð pour rétablir l’ordre cosmique des choses

ð pour éviter de se faire bouffer par le croque-mitaine (même s’ils ne mangent que les gants, on est pas à l’abri d’un coup de folie)

 

Voilà, bon ben je crois qu’on a fait le tour.

De toute manière, il faut que je vous laisse, ma fille est tellement lente à manger que j’ai eu le temps d’écrire un article.

« Ha non Camille, tu finis tes haricots ! Je t’en ai pas mis beaucoup en plus, hein ?! J’en connais qui seraient ravis de manger ce que tu as dans ton assiette, ok ? ».

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 Retrouvez tous les articles de Jean-Fabien sur : http://www.jean-fabien.fr



55 réactions


  • Aiane Aiane 30 août 2012 09:39

    « la gêne suprême d’avoir la famine africaine sur la conscience ».
    Le jour où j’ai essayé de dire à mon fils : finis ton assiette... quand je pense aux enfants qui meurent de faim ! Il m’a répondu avec un faux air naïf : Ah, parce que si je finis mon assiette, ils auront moins faim ?... Il avait 6 ans. Je n’ai plus jamais insisté et l’ai laisser manger à sa faim. Aujourd’hui, il a 34 ans, une excellente santé mais ne pèse que 65 kg pour 1,85 m. et mange absolument tout ce qu’il veut sans jamais prendre un gramme... Ca me rend dingue, moi qui prend 2 kg en regardant un verre d’eau !


    • Fabienm 30 août 2012 09:44

      La vérité sort de la bouche des enfants (sauf quand elle est pleine, parce que c’est pas poli)


  • Sandro Ferretti SANDRO FERRETTI 30 août 2012 09:55

    @Fabienm

    Bien entendu, et il n’y a pas que pour les assiettes.
     J’ai le méme problème au lit, avec ma copine Séraphine qu’est insomniaque à 100% ( faut faire avec) et qu’arrête pas de me donner des coups de coude en disant « hey, l’nouvelliste, faudrait voir à assurer ».
    Pourtant, j’mange à ma faim, mais c’est jamais assez, elle veut toujours du rab. En pleine nuit, au milieu des ronflements et de shaleines pas nettes, elle a toujours une petite faim. Ca vire au grignottage entre les repas, et ça c ’est pas bon.
     Alors moi je dis, pourquoi faire l’égoïste ? Pourquoi ne pas en laisser un peu au facteur, au maître-nageur, aux collègues de bureau ? Hein ?
    L’autre soir, rentrant un peu tard du travail, je la trouve nue sur le canapé entourée de six hommes. 
    En voyant mon air interloqué, elle me lance :
    « Si tu n’aimes plus ça, au moins n’en dégoûte pas les autres... ». 
    C’est bien ce que je disais.


  • nico31 30 août 2012 10:23

    1 - Il ne faut servir que des petites portions aux enfants. Quitte à les resservir si cela ne suffit pas.

    2- Grâce au réfrigérateur on peut tout a fait conserver 24h00 le contenu d’un assiette non finie ou un pot de yaourt ouvert pour le terminer plus tard.

    3- Au restaurant avec un enfant, quand on ne contrôle pas la quantité, il ne faut pas hésiter à ne commander pour soi qu’un plat (ou un menu) plus petit que son appétit, car 2 fois sur 3 on aidera l’enfant à finir son assiette en lui piquant les frites en trop.

    4- Notre famille parraine des enfants africains. Dès qu’il a été en mesure de le comprendre j’ai expliqué à mon fils que si l’on ne gaspille pas la nourriture à la maison je peux en acheter moins dépenser ainsi moins d’argent ici et donc en envoyer plus à l’association de parrainage ! Et mon fils a très bien adhéré à cette idée au point que je l’ai surpris en train de faire des remarques à un camarade qui venait de mettre une tranche de pain et un demi steak haché à la poubelle.


  • gaijin gaijin 30 août 2012 11:50

    dans la rubrique des solutions
    si c’est cuisiné correctement ça aide
    c’est sur que des pauvres bouts de haricots trop cuits et pas assaisonnés qui ont encore le gout de la boîte et qui ont refroidit parce que le gosse il a passé un quart d’heure a découper une semelle de godasse déguisée en steack avec un couteau qui ne coupe pas .......ben c’est dégueu un point c’est tout .......
    alors que des haricots frais avec une persillade et une noisette de beurre .....même une petite fille 6 ans en redemande étonnant non ???
    alors bien sur c’est plus cher et ça prend du temps
    solutions :
    pour le cout enlever du chariot toutes les saloperies qui n’ont rien a voir avec l’alimentation mais qu’on bouffe parce qu’on est frustré par la merde qu’on mange .......
    pour le temps ça prend de toute façon moins de temps et d’énergie que d’engueuler le gosse pendant une heure et de transformer le repas en combat de catch
    sans dec vous avez faim vous quand on vous engueule  ???????

    autre points :
     avoir des couteaux qui coupent ( pas de soucis avec les enfants une fois qu’il se sont coupé une fois ils s’en souviennent ) ça évite de se battre avec la viande
    ne pas se disputer a table ( une bonne ambiance facilite grandement les choses )
    ne pas bouffer devant la télé et surtout pas devant les informations .......
    si malgré ça les symptômes persistent ( il faut quelques mois d’adaptation ) c’est que l’enfant a un problème autre qu’il faut prendre en compte au lieu de lui pourrir la vie ( et la votre )


  • regul7 30 août 2012 11:53

    On voit bien que ces écrivains ne savent pas ce qu’est une guerre ! et tant mieux, mais mes parents m’ont toujours dit de ne pas me servir comme un cochon, on se sert peu et ensuite si on a encore faim on reprend une petit peu afin que son assiette soit propre !! c’est simple. En temps de guerre tous les dimanches nous faisions 15 km à pied pour 6 oeufs et 100gr de beurre. Lorsque l’on voit les étudiants se plaindrent de devoir un peu travailler pendant les vacances ceux-là méritent de vire seulement une semaine de guerre. La flemme prend de l’ampleur dans cette nouvelle société qui aura un jour du mal à se réveiller.


    • Fabienm 30 août 2012 11:56

      je ne sais pas ce qu’est la guerre et c’est tant mieux.
      Pour le reste, oui, j’avoue une certaine propension à la flemme, je ne vois pas très bien où se situe le problème d’ailleurs.


  • LE CHAT LE CHAT 30 août 2012 12:14

    un article sympathique , j’ai du inventer le concept de purée de pommes de terre vertes pour les faire manger du chou , je dois faire partie des parents indignes ...  smiley  smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 30 août 2012 13:17

    A mon époque, on pouvait arrêter de manger, mais cela se retrouvait dans le repas suivant.

    On coupait même un oeuf en deux. Mais, c’est vrai ils étaient plus gros qu’aujourd’hui. smiley

    • Fabienm 30 août 2012 13:17

      mince, ce sont les poules qui devaient en chier


    • LE CHAT LE CHAT 30 août 2012 13:21

      les escargots aussi étaient plus gros , et qu’est ce qu’ils en bavaient !


    • Fabienm 30 août 2012 13:25

      heureusement que ça part à la cuisson


    • L'enfoiré L’enfoiré 30 août 2012 16:14

      Oui, cela fait tout à fait désynchronisé. Bien d’accord.

      C’est dire la différence des époques. smiley

    • L'enfoiré L’enfoiré 30 août 2012 16:54

      20 ans en 67, ça vous dit ? smiley


    • Fabienm 30 août 2012 13:23

      pour toi / vous, il n’y a donc pas de question


    • BlackMatter 30 août 2012 17:25

      Avoir un frigo, non.

      Pouvoir payer sa facture d’électricité, ça le devient.

    • Fabienm 30 août 2012 17:28

      on s’est mal compris
      je disais « pour vous non », car vous avez une démarche ’évoluée’


    • intercepte 30 août 2012 21:03

      Moi pareil, quand j’étais petit si je ne finissais pas l’assiette, ça partait au frigo.
      Puis, je finissais au prochain repas et généralement au prochain repas, il y avait des trucs meilleurs.
      donc, je devais généralement finir de manger les restes de mon ancienne assiette pour manger des aliments que je préférais. au final, je mangeais presque toujours tout.


  • alberto alberto 30 août 2012 13:54

    Y a aussi l’option :« si vous n’en voulez pas, vous n’aurez rien d’autre » .

    C’est économique, et ça ne nous met pas en porte à faux avec les pays en voie de développement...


  • alberto alberto 30 août 2012 14:08

    C’est pas si sûr : faut persévérer...


  • alberto alberto 30 août 2012 14:38

    C’était ce que je déclarais au douanier, perplexe, en montant ma valise pleine pleine de produits de luxe : « c’est à manger pour mes lapins, et si ils n’en veulent pas, ils n’auront rien d’autre... »

    Mais effectivement, ça ne marche pas toujours !


  • foufouille foufouille 30 août 2012 15:16

    "En tout cas, c’est bien l’idée du restaurant asiatique le Fujiyama, à Louviers (Eure) qui, pour lutter contre le gaspillage de nourriture, facture 5 € de supplément pour un plat non fini."

    et si on veut les restes, il te les donnes ?
    apres ca depend comment tu es servi


  • foufouille foufouille 30 août 2012 15:19

    "40% de la nourriture produite dans le monde est détruite, et il ne s’agit pas du gras du jambon dans l’assiette de Tom ou Enzo. Non, non."
    certainement plus, la restaration representant soi disant 7%


    • Fabienm 30 août 2012 15:42

      le gros des produits jetés viendraient de la grande distrib, mais je n’arrive pas à trouver de chiffres très fiables


    • foufouille foufouille 30 août 2012 15:59

      moi non plus
      c’est flou et fou
      500 millions de tonnes en belgique
      1.5 milliard en GB
      de on sait pas quoi

      dans un reportage 20% pour les bananes du super
      un autre etait obliges de jeter car la commande est automatique

      dans un ed, j’ai vu les steacks invendus sous vides durant des mois et des mois (puis remballe avec une autre date)
      il est situe juste a cote des HLM ...............


    • Fabienm 30 août 2012 16:01

      vive la grande distrib (putain, le coup des steaks ça craint quand même)


    • foufouille foufouille 30 août 2012 16:51

      j’ai vu pire
      en 95, de la viande verte a lec.... et carre....
      en 2005 mut..., plus du chorizo moisi

      la perte est comprise dans le prix, en plus

      et aussi, les legumes pas beaux ou trop petits : poubelles
      pareil pour le poisson, on rebalances au port


  • Christian Labrune Christian Labrune 30 août 2012 16:43

    à l’auteur

    Ce que vous écrivez me fait penser à « La grande bouffe », un film que je revois en moyenne deux ou trois fois par an.

    Il y a un plan tout à fait étonnant où on voit Piccoli couché et malade ; Hugo lui apporte un énorme plat de purée « C’est un (sic.) purée thérapeutique » lui dit-il. Michel refuse d’en manger.

    Et Philippe lui dit : « Pense aux petits Indiens qui n’ont rien à manger... »

    Pui il ajoute : « Ca y est, tu y as pensé, Michel ? Alors, qu’est-ce que tu fais ?... tu manges ! »

    Et l’autre, alternativement, dégaze et mange.

     


  • chmoll chmoll 30 août 2012 17:11

    bienheureux ceux qui peuvent encore la remplir
    miam


  • BlackMatter 30 août 2012 17:29

    Je pense que si la quantité de nourriture est raisonnable dans l’assiette, il faut inciter les enfants à la terminer. Les enfants ne savent pas forcément se concentrer sur un seul domaine, et souvent ils veulent quitter la table pour aller jouer. Or, un enfant est en pleine croissance et dépense beaucoup d’énergie. Il faut s’assurer qu’il a bien consommer les calories dont son corps à besoin.


    • Fabienm 30 août 2012 17:32

      certes...


    • foufouille foufouille 30 août 2012 19:04

      "Curieusement, ils ne raffolent pas de la viande et des trucs gras (étonnant hein). Malgré tout on ne s’interdit rien, ni pizza, ni mac do (j’entends hurler au fond) occasionnellement,"

      et tu trouves ca comment ?
      la viande du macdo est separee mecaniquement puis assaisonnee d’ammoniaque


    • Fabienm 31 août 2012 09:03

      et voilà, je pars 5 minutes et vous commencez à vous taper dessus.
      En tout cas, je sais pas pour l’assiette, mais pour les valeurs, j’élève ma fille en bonne socialiste, c’est un peu plus important que ce qu’elle ingurgite
       smiley


    • Fabienm 31 août 2012 23:02

      et ben voilà smiley


  • Jason Jason 30 août 2012 19:25

    Bonjour,

    En ce qui concerne les restes sur l’assiette, j’ai été élevé avec le principe qu’il ne faut jamais vider son assiette ni son verre. Cela indique qu’on a sufisamment mangé et bu. J’ai transmis ce principe à ma fille, pour le meilleur ou pour le pire. Car en fait, on ne sait jamais si ce qu’on transmet marchera à une autre époque, ou dans un autre contexte culturel.

    Quant à l’Afrique, aux colonies, puis au tiers monde, tout le monde à l’époque s’en foutait, y compris les partis de gauche.

    Retenons aussi que les famines, les crises alimentaires ne sont pas dues au manque de nourriture mais à leur mauvaise distribution. Voir Amartya Sen sur ce sujet.


  • Caroline Courson Caroline Courson 30 août 2012 20:50

    On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a !


    J’ai élevé ma fille à la rosette/chips/ketchup arrosé de biberons de coca... J’ai honte, mais c’était ça ou l’anorexie !!!
    Elle est très belle et en pleine forme (j’ai encore plus honte !)

    Alors, les assiettes à finir, c’était de la science-fiction...

    Mais pourquoi on bassine les gamins avec la nourriture ? Par simple sadisme ?
    Il me semblerait que oui.



  • Soi même Soi même 2 septembre 2012 13:52

    Tous est dans la tempérance, un sujet tabous à notre époque, où notre ego est mis sur un piédestal !


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