mardi 3 juillet 2018 - par Méchant Réac

Faut-il un roi pour les Français ?

Le 1er juillet 987, Hugues Capet était élu roi. Le surlendemain, il était sacré à Noyon. C’était la deuxième fois que sa « famille » s’emparait de la couronne royale. La première fois, en 888, Eudes, issu de la branche des Robertiens (du nom de son père Robert le Fort) et grand-oncle d’Hugues Capet, est élu roi des Francs par une partie des grands, au sein desquels ses proches tiennent une place éminente. Une troisième fois, la famille capétienne retrouvera son trône perdu, en 1814-1815, avec Louis XVIII après l’épisode révolutionnaire (1792-1799) et l’épopée napoléonienne (1799-1815). Après la défaite de Sedan et l’effondrement du second Empire, la famille royale faillit remonter une quatrième fois sur le trône. Il faudra l’intransigeance du prétendant au titre, Henri de Chambord (Henri V), pour que la tentative échoue. Enfin, une dernière tentative, au lendemain de la seconde guerre mondiale, n’aboutira pas malgré les efforts du parti orléaniste et le soutien du Général De Gaulle.

 

Selon un sondage de l’institut BVA, effectué fin août 2016, « 29% des Français pourraient voter pour un candidat royaliste au premier tour de l’élection présidentielle, soit une progression de 9 points depuis 2007 » et « 5% le feraient certainement ». Ce qui est plus spectaculaire encore ce sont les 39% de Français qui pensent que le retour d’un roi, Chef d’Etat, auraient des conséquences plutôt positives pour l’unité nationale (+16 pts par rapport à 2007) et les 37% qui pensent que cela favoriserait la stabilité du gouvernement (+14 pts). En ce qui concerne l’image de la France dans le monde, elle serait améliorée pour 31% des sondés (+7 pts), tandis que la place de la France dans l’Union Européenne le serait pour 24% (+4 pts) et les libertés individuelles seraient renforcées pour 22% d’entre eux (+5 pts). Pour les sympathisants de droite, la monarchie aurait des conséquences plutôt positives pour la stabilité du gouvernement (51%) et pour l’unité nationale (50%). Ces scores montent chez les sympathisants du Front National, à 53% pour une meilleure stabilité du gouvernement et 55% quant aux bénéfices pour l’unité nationale. Mais il se trouve également 20% d’électeurs de gauche plutôt favorable au retour d’un roi.

« Ces chiffres sont très impressionnants et ils le sont davantage encore si nous les comparons aux chiffres d'un sondage analogue paru en 2007. La proximité avec certaines idées monarchistes semble avoir progressé de moitié. Il faut se souvenir de Descartes expliquant que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée  ». En l'occurrence, l'opinion des Français sur le rapport entre monarchie, unité nationale et stabilité gouvernementale (…) » semble, selon Frédéric Rouvillois, écrivain et professeur agrégé de Droit public à l'Université Paris-Descartes, spécialiste du droit de l'État et d'histoire politique, « être une manière de répondre à la situation difficile qu'ils perçoivent à juste titre : l'unité du pays n'est plus une évidence et le tissu social et culturel est gravement abîmé par rapport à ce qu'il était jadis et même naguère. (…) La monarchie apparaît de ce point de vue là comme le régime qui a constitué la France au cours des siècles et qui demeure une institution qui se rattache à une réalité naturelle, celle de la famille, de la paternité et de l'incarnation. Même deux siècles après la Révolution, la monarchie conserve une signification réelle pour les Français. »

 

Les rois et les reines exercent un pouvoir de fascination, ils font rêver : les enfants ne se déguisent pas en président et première dame, mais en princes et en princesses ! La dimension familiale de la monarchie permet aux sujets de s'identifier profondément à leurs dirigeants, dont ils se perçoivent comme des parents éloignés. On appelait ainsi la famille royale la « famille de France ». On peut le constater lors des visites de la reine d’Angleterre qui connait chaque fois un grand succès, ou lors des naissances des « royal babies » qui ont suscité des réactions de familiarité et d'affection en France. Le couronnement du nouveau roi d'Espagne Felipe a fasciné bon nombre de nos concitoyens. Le régime monarchique est composé de deux principes contraires : un éloignement fantastique, qui inscrit le monarque dans une continuité historique, et une familiarité qui permet l'incarnation du pouvoir dans une famille.

 

Dans son essai Être ou ne pas être républicain, le professeur de droit montrait « que tous les hommes politiques se servent absolument sans arrêt [du] mot (…) « République », sans se demander ce qu'il signifie vraiment. La raison est simple… Dès que l'on creuse vraiment la signification de ce qu'est la République, on s'aperçoit qu'elle n'a pas de sens véritable. S'il s'agit seulement de la « chose publique », le terme peut tout signifier. Est-ce davantage l'absence de monarchie ? Est-ce simplement l'expression de la souveraineté ? Autant la figure du monarque, incarnée, peut vouloir dire quelque chose et paraître équilibrante, rassurante, autant la simple étiquette de « républicain », dont tout le monde se targue de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, ne suffit plus à rassurer l'intégralité des Français. 

 

Dans sa tâche quotidienne d'exercice du pouvoir, le président de la République semble de plus en plus démuni. La figure du monarque républicain a été conçu par le Général De Gaulle comme une sorte d'ersatz de monarchie ; monarchie qu'il aurait d'ailleurs souhaité à titre personnel. Le rapport entre incarnation et exercice du pouvoir était clairement établi au départ, mais il a été brisé avec le quinquennat. Le chef de l'État devient beaucoup plus interventionniste, monte sur le pont, en particulier sous Nicolas Sarkozy et la tendance continue avec Emmanuel Macron. Ceci abîme fondamentalement l'esprit de notre monarchie républicaine au point que, de nos jours, tout le monde souhaite revenir sur cette erreur magistrale du quinquennat, soit par un retour pur et simple au septennat, soit en le remplaçant par un septennat non renouvelable, ce qui est peut-être la solution la plus pertinente.

 

« Notre monde, continue François Rouvillois, se trouve confronté à des défis absolus qui engagent son existence même. Les démocraties parlementaires, qu'elles soient républicaines ou monarchiques, ne permettent pas de les résoudre. Il n'est pas impossible que l'on se retrouve assez vite dans une situation politique telle que ce problème deviendra crucial et manifeste. Le sondage de BVA atteste d'un courant en profondeur qui va dans cette direction : le bon sens des Français leur permet de percevoir ces signes d'une crise politique profonde. Les Français n'en peuvent plus de changer d'orientation politique tous les cinq ans. Pouvoir changer, c'est bien gentil, mais si l'alternance nous conduit à faire deux pas en avant, deux pas en arrière, alors on n'avance pas. »

 

En 2015, dans un entretien accordé à Le 1 Hebdo, l'actuel président de la République, Emmanuel Macron, avait déclaré : « Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du roi (…) On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace ».

 

Le professeur Rouvillois fait remarquer que le « Roi n'est ni à droite, ni à gauche. Il est celui de tous parce qu'il n'a été élu par personne et qu'il ne dépend de personne non plus. Il est là pour faire en sorte que les choses aillent le mieux possible et que le bien commun soit réalisé dans la mesure du possible. N'étant ni de droite, ni de gauche, il est en quelque sorte au-dessus de la mêlée. C'est précisément la posture qu'Emmanuel Macron semble vouloir adopter. » En Marche a vu l’adhésion rapide de diverses personnalités connues, y compris dans les médias, pour leurs sympathies royalistes.

 

Alors, un roi pour la France ou pour les Français ? Si oui, qui ?

 

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46 réactions


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 juillet 2018 19:30
    Alors, un roi pour la France ou pour les Français ? Si oui, qui ?

    Tout dépend, que vous soyez légitimiste ou orléaniste. D’après les lois fondamentales du Royaume de France, c’est à Charles XX (Louis de Bourbon) que reviendrait la couronne.

    Cela dit, vu mon statut, je ne peux qu’encourager le retour du roi (non pas Tolkien) ^^

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 juillet 2018 19:34
      @bouffon(s) du roi

      Louis XX et non pas Charles, vous aviez rectifié, désolé, j’étais distrait smiley

    • Le421... Refuznik !! Le421 4 juillet 2018 18:49

      @bouffon(s) du roi

      Emmanuel 1er, je veux pas dire, mais c’est un Président ou un Roi ?
      La cour est omniprésente, les bouffons ne manquent pas et ses désirs sont des ordres.
      La dîme et la gabelle ont changés de noms mais les serfs sont sous coupe réglée.
      A 80 Km/H, par exemple.
      Tu dépasses, tu casque !!

    • Alren Alren 4 juillet 2018 19:17
      @bouffon(s) du roi

      Dans aucun pays développé le roi ou la reine n’ont, fort heureusement, le moindre pouvoir politique.
      C’est un archaïsme folklorique, une apparence qui rapporte beaucoup au tourisme anglais par exemple mais qui ne nous donnerait, à nous Français, rien qu’une dépense supplémentaire.

      À moins que ce « roi » n’habite le château de Versailles et encore ...

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juillet 2018 19:43
      @Le421

      C’est un président et pas un roi, mais comme la majorité des français ne connaissent pas leur histoire ou alors en retiennent que les mythes de l’école républicaine- qui ont été savamment créés par la propagande jacobine principalement et entretenus depuis-, et qui ont une vision tronquée, fausse, on ne peut pas comprendre ce que fût l’Ancien régime, qui fût un moment des plus stables et des plus vivables de l’histoire de France.
      La « révolution française » nous a en fait bien baisé (je crois que c’est clair comme ça ^^).

      D’ailleurs, j’envisageais de faire un sujet là dessus, si j’en ai le temps, même si je me doute qu’il ne changera pas grand chose, peut être à pousser quelques uns à faire leurs propres recherches et de les faire sortir du relatif confort intellectuel dans lequel ils se plaisent (oui je sais, peine quasi perdue ^^).

      Quant aux impôts, ils étaient beaucoup moins important que ce qu’on nous raconte, certains étaient même payés une seule fois dans sa vie ! Si vous cherchez un peu, vous trouverez quantité de livres sur le sujet. Mais malheureusement la force des préjugés est telle ...

      ps : je ne suis pas plus royaliste que ça

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juillet 2018 19:45

      @Alren


      Vous ne connaissez pas le moyen-age et l’Ancien régime, vous nous ressortez des poncifs, faux de surcroit.

  • njama njama 3 juillet 2018 20:16
    chic once again on pourra lui couper la tête !
    I’m joking of course, but ...
    et le retour du droit divin avec  ?

    • aimable 4 juillet 2018 07:30

      @njama
      on pourrait étendre cela a la monarchie élue , cette épée de Damoclès leur éviterait de s’écarter du droit chemin .  smiley


  • Jason Jason 3 juillet 2018 20:18

    Reprenons les différents types de régimes : La monarchie, c’est le pouvoir exercé par un seul, l’aristocratie, c’est le pouvoir exercé par quelques-uns, la démocratie, c’est le pouvoir exercé par le peuple. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Montesquieu, déjà en 1748.


    De toute évidence, pour moi, nous sommes en aristocratie. Sauf que les aristocrate, les puissants qui orientent de mille manières la politique du pays, sont dissimulés, se font d’une extrême discrétion, et prétendent qu’ils n’ont rien à faire avec ce qui se passe. j’ajouterai donc une quatrième catégorie : l’aristocratie fantôme ou de la prestidigitation.

    Pour éviter que le plus grand désordre entrainé par les foudres du hasard ne règne, la cinquième république a inventé le paratonnerre politique. C’est donc le président qui, chez nous règne sur les aristocrates. Ces derniers agissent cependant que le président subit les foudres de tous. Et, à chaque élection, on ne veut pas changer de régime, on change de maître.

    Et c’est ainsi que vogue le navire. 

    Les Français désirent-ils avoir un roi ? Ils en ont déjà un. Ils sont malheureux de leurs choix ? On leur prouve chaque jour que le régime ne changera jamais.

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 juillet 2018 21:03
      @Jason

      On peut rajouter l’Anarchie, l’absence d’autorité, et d’autres encore.

      Quant à la démocratie, elle n’est qu’un prête-nom à une « société » où une minorité gouverne, favorisant l’oligarchie en réel.

      Quant à la monarchie, elle se décline sous différents aspects. En France, sous l’Ancien régime (terme jacobin) elle fût Absolue et de droit divin, protectrice (bien malgré la « propagande révolutionnaire ») de son peuple. Le roi n’avait pas tous les pouvoirs, comme on veut encore nous le faire croire, mais la royauté était régie par les« Lois Fondamentales du Royaumes », et encadrée par les « corps intermédiaires » agissant eux-mêmes en vertu du « principe de subsidiarité ».
      Autrement dit, ces communautés intermédiaires (par exemple, un regroupement de paysans, pour faire simple) avaient l’autorité d’agir, et apportaient protection, responsabilités, honneur et dignité dans le service du bien commun.

      Les Français désirent-ils avoir un roi ? Ils en ont déjà un. Ils sont malheureux de leurs choix ? On leur prouve chaque jour que le régime ne changera jamais.

      Faux, il n’y a pas de roi à la tête de l’État contemporain - et il ne se comporte pas comme tel, c’est une vue de l’esprit (la royauté) instauré par les philosophes des Lumières. Quant au changement de régime, il est possible... mais certainement pas par le vote. ^^

  • njama njama 3 juillet 2018 20:34
    Faut-il un roi pour les français ?
    NON NON NON et NON !
    car nous pourrions être exposés à l’argument d’autorité qui ne souffrirait pas juridiquement de contestation possible comme en dictature.
    Du reste à quoi bon tous ces siècles passés qu’il aura fallu pour seulement déchoir un roi de son trône ...
    Du reste, imaginez que ce roi aurait une religion !!!!!!!! bigre, ferait-il voler en éclat notre laïcité ?

    Dans le cas de figure, les sondages, on s’en fout , ils ne veulent rien dire, car élire un roi « démocratiquement » dans un système républicain, quelle farce au bon peuple !

    Certes notre république n’est pas parfaite, loin de là, la fin de la monarchie n’a pas enterré les corruptions en tous genres...



    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 juillet 2018 21:07

      @njama


      Vous ne connaissez pas votre histoire, faute à l’école républicaine, mais la royauté n’était pas ce qu’on nous a dit smiley

  • sls0 sls0 4 juillet 2018 01:59

    Si j’ai bien compris ceux qui veulent le retour d’un roi de statut sont passé de minoritaire au statut de minoritaire.

    Bon moins minoritaire mais minoritaire quand même.

  • Étirév 4 juillet 2018 05:13

    Avant de s’intéresser à l’origine de l’androcratie par la royauté masculine, rappelons d’abord que dans l’âge primitif de l’humanité régnait la suprématie féminine.
    Celle-ci avait trois formes, donc trois aspects.
    Elle était religieuse (Théocratie) et représentée par la Déesse.
    Elle était familiale (matriarcat) et représentée par la Mère.
    Elle était sociale (gynécocratie) et représentée par la Maîtresse (Reine ou Déesse-Mère).
    C’est par la révolte contre le pouvoir gynécocratique et divin que commença l’anarchie ; mais la guerre commencée contre les femmes continua entre les hommes.
    Après avoir vaincu la Déesse, méconnu la Soffet, outragé la Sophia, l’homme fort écrasa l’homme faible, l’intellectuel, il nivela l’humanité en prenant pour étalon la bête humaine.
    C’est ce que nous enseigne la légende de Procuste qui raccourcit les étrangers pour les faire entrer dans son lit de fer.
    C’est que, le joug de la Femme brisé, il n’en restait pas d’autre. L’homme avait bien pu se soumettre à celle qu’il aimait, ou à celle qui avait été sa Mère, mais pourquoi se serait-il soumis à un autre homme ? La première autorité qu’il voulut prendre est celle que représente l’Etat. La Religion appartenait encore à la Femme. Par sa révolte, il créa la séparation des pouvoirs, il inaugura la séparation du trône et de l’autel. La révolution masculine amena une corruption générale qui, bientôt, fit des progrès effrayants dans toutes les classes de la Société. Du haut des trônes de l’Asie qu’elle avait d’abord envahis, elle se glissait dans les sanctuaires. La réaction des Femmes ne pouvait plus contenir le mouvement désorganisateur ; elles cherchaient néanmoins à en ralentir le progrès.
    L’esprit de l’homme errait dans les ténèbres qu’il s’était créées lui-même ; il cherchait à étouffer ses doutes, ses terreurs ou ses remords dans la jouissance à outrance et, au lieu d’un remède, il y trouvait une cause d’aggravation de son mal.
    Enfin l’instinct triompha... et l’homme alors se servit de sa puissance pour s’affranchir de tous devoirs et pour affermir sa volonté, à laquelle il prétendit soumettre les autres.
    Les mœurs qui résultèrent de cet état de choses furent caractérisées par une débauche à outrance et une guerre désordonnée, dans laquelle on cherchait, autant que des victoires, des satisfactions de l’instinct batailleur de l’homme. C’est que, lorsque sa force musculaire augmente, il a besoin de l’exercer, et c’est ce besoin qui le pousse au pugilat, à la lutte, à tous les exercices violents. C’est alors qu’il fit de la force une supériorité ; singulière logique, car avoir une chose en plus que les autres n’est pas un avantage si cette chose n’est pas une qualité qui élève. Si la force se développe aux dépens de l’intelligence, c’est une qualité négative, c’est-à-dire menant à un mal, non à un bien.
    Se glorifier d’avoir plus de force qu’un autre est aussi logique que si l’on se glorifiait d’avoir plus de laideur que les autres. Il y a des superlatifs qui infériorisent.
    Néanmoins la Force fut glorifiée ; les plus forts furent les plus honorés et les plus faibles furent méprisés.
    Les hommes s’étaient libérés du lien qui les attachait à la Femme, mais ce ne fut que pour tomber sous un autre joug : celui de la domination des hommes sur les hommes, c’est-à-dire l’exercice de la tyrannie de quelques-uns au préjudice de tous les autres.
    Ceux qui avaient le plus d’audace, le plus de résolution, le plus de cynisme, instituèrent la puissance du Mal, en prenant la direction des nations. Et les foules s’inclinèrent devant « la Force », et la « Force » se fit « autorité », et cette autorité devint la main de fer qui étrangla l’humanité.
    Il faut à l’homme un esclavage. Aussitôt qu’on lui supprime son esclavage naturel, celui qui l’asservit à la raison, il s’en, procure un autre.
    C’est dans le millénaire qui précéda le Christianisme que l’homme fit des lois.
    L’Androcratie devait être une époque de terreur et de misère, car l’homme qui règne, c’est l’homme qui prend, alors que le règne de la Mère avait été la Providence qui donne.
    La femme avait régné par l’Amour, l’homme va régner par la terreur.
    Partout, du reste, le pouvoir despotique donne de tristes résultats.
    Aussi, la France qui ne voulut pas de Reine paya finalement cette impiété par la Révolution qui, elle, ne voulut plus de rois.
    Cordialement.


  • zygzornifle zygzornifle 4 juillet 2018 08:33

    OUI on pourra de nouveau le guillotiner ....


  • eddofr eddofr 4 juillet 2018 10:12

    Quitte à choisir, je préfère un bonne dictature bien brutale et bien sanglante.


    Du genre qui fait le ménage à fond avant de sortir par la petit porte.

    Si c’est une dictature « de gauche », je me porte volontaire pour l’enlèvement, la torture et l’assassinat des salops de nantis contre-révolutionnaires.
    Si c’est une dictature « de gauche », je me porte volontaire pour reconduire la « racaille » à la frontière (poliment mais fermement).
    Dans tous les cas, je veux être LE Dictateur (l’exécution à la fin me gène pas, si on me laisse m’amuser quelques années).
     :->

    Devil Inside Me


  • sleeping-zombie 4 juillet 2018 10:21
    Hello,

    Un roi comme symbole d’unité... ben dit donc, je sais pas ce que vous fumez à Versailles, mais c’est fort.
    Faut vraiment être déconnecté de toute forme de réalité pour croire que le rétablissement de la monarchie se fera dans la liesse populaire.

    Comme quoi, le meilleur argument contre la monarchie reste les monarchistes eux-mêmes.

    Monarchistes, indépendantistes, même combat ! Vous et votre nombril contre le reste du monde : c’est 2 contre 1, la victoire est proche :D



    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juillet 2018 20:09
      @sleeping-zombie

      La devise maçonnique est « solve et coagula », empruntée à l’alchimie : « désagrège puis reconstitue (selon ton désir) », alors l’unité républicaine se pâmant d’un « liberté, égalité, fraternité » est une vaste fumisterie. ^^

    • sleeping-zombie 4 juillet 2018 22:02

      @bouffon(s) du roi

      Toi : C’est pas parfait, alors faisons pire.

      Moi : [si je traite de débile, ça va déclencher une réflexion de sa part sur ses propres lacunes, ou juste ouvrir la porte à un torrent d’insulte ? hmm... probablement le torrent d’insultes]

      Moi : c’est déjà un plus d’un système qui a pour obligation de maintenir l’hypocrisie d’une devise de façade, mais chacun ses opinions. Présente-toi aux législatives et dépose un projet de loi...


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 6 juillet 2018 11:55

      @sleeping-zombie


      Faire Pire ? On y va à grands pas ne vous inquiétez pas.
      Quant au retour de la monarchie, je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que celle d’avant la révolution (1789) fût celle des heures les plus glorieuses pour les Français, de l’ouvrier au roi.
      Mais quand on ne connait pas son histoire, on ne peut pas comprendre que la révolution française bourgeoise, des loges, fût un drame dont on paye le prix encore aujourd’hui.

    • Méduse Méduse 6 juillet 2018 12:01
      @ bouffon(s) du roi

      Tu dis ça parce que t’as plus de boulot. Fallait t’adapter. Vu que sous le règne de la bourgeoisie, tout vire à la bouffonerie, le seul choix qu’il reste, c’est devenir le roi des bouffons.

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 6 juillet 2018 12:09
      @Méduse

       smiley

      Non rien à voir.. C’est juste qu’en comprenant la transition historique qui s’est opérée entre la royauté et la république, on comprend comment on s’est fait baiser ; mais bon, les forces des préjugés (inculqués), du système, de la machine sont telles, qu’il est très difficile d’avoir une quelconque influence (ici), ne serait-ce que de piquer la curiosité.

      Cela dit, j’accepte fort volontiers mon titre de roi des bouffons ^^

  • Ciriaco Ciriaco 4 juillet 2018 10:53
    Gouverner, c’est raconter des histoires. On peut se choisir plusieurs Rois pour sa gouverne personnel, j’ai une petite tendance à préférer les morts pour cette fonction - ils sont en effet au moins épargnés du fait de devoir se positionner par contagion du médiocre sur le veganisme ou la côte de porc, les LGBT ou mémère bien gentille à la maison, de sorte qu’il n’en reste bien souvent que le meilleur.

    Je remarque toutefois que Geoffroy Roux de Bézieux, issu d’une famille subsistante de la noblesse, a été élu récemment au Medef. En février dernier, il disait :

    « Il faut passer du Medef de combat – qui était pleinement justifié en 2012 car on était en plein matraquage fiscal des entreprises et des particuliers et il fallait avoir un discours frontal pour faire pression sur le gouvernement – à un Medef de propositions et d’idées, qui a un coup d’avance dans le débat public. »

    Car comme tout le monde le sait, sauf Geoffroy Roux de Bézieux - qui bien sûr n’a pas été élu pour ça, pensez bien - dans l’histoire contée au XXIème, la lutte des classes, ça n’existe pas.

    Faites au moins de beaux rêves !

  • eddofr eddofr 4 juillet 2018 11:09

    J’insiste, nommez moi Empereur de France et je vous promets que les choses iront mieux ... en tout cas pour moi smiley


    • McGurk McGurk 4 juillet 2018 12:02

      @eddofr


      Tu as de modestes ambitions. Moi, j’ai envie de me faire sacrer dirigeant de l’univers.

    • eddofr eddofr 4 juillet 2018 17:05

      @McGurk

      Je fais allégeance ... si je peux organiser tranquille mon mini empire.

      Je te paie la taxe universelle et je te fais une remise sur la suite présidentielle du Royal Monceau :)


    • McGurk McGurk 4 juillet 2018 17:14

      @eddofr


      Je t’autorise même à construire une piscine sur la lune, aux frais du contribuable.

    • urigan 4 juillet 2018 18:53
      @eddofr Je ne sais pas si panzer Merckel sera d’accord


  • McGurk McGurk 4 juillet 2018 11:52
    On a déjà un roi. En France il s’appelle « président ». La seule différence, c’est le titre mais dans les faits c’est du pareil au même.

    Une fois élu, il peut faire tout ce qu’il veut par l’intermédiaire de son esclave en chef, le Premier Toutou, qui légifèrerait sur le diable en personne si on le lui ordonnait.

    La plupart des Français sont de pauvres abrutis, ils ne réfléchissent rien et se font avoir par la propagande quotidienne diffusée sur tous les canaux habituels de communication (télévision, radio, internet). Si on leur suggérait pendant des mois, à grand coup de comm’ - spécialité de Macron et sa bande d’escrocs - qu’il faudrait installer un Pikatchu géant à la place de l’Arc de triomphe, je suis sûr que l’opinion y serait favorable.

    De toute manière, il faut tout de même savoir ce qu’on entend par « opinion », après avoir gravement influencé les gens et créé des sondages bidons - aux questions tendancieuses et fortement orientées - commandés par je ne sais quel secteur ou gouvernement dans je ne sais quel but.

    Ce genre de réaction existe actuellement parce que nous sommes en perte totale d’identité avec l’UE, la mondialisation, le rachat progressif du pays par des étrangers, etc. Il ne faut pas s’étonner que l’Europe se tourne de plus en plus vers l’extrémisme...

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juillet 2018 20:12

      @McGurk


      Faux ^^

    • McGurk McGurk 4 juillet 2018 22:58

      @bouffon(s) du roi


      Mais encore ?

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 5 juillet 2018 09:48

      @McGurk


      je me suis expliqué sur d’autres interventions, ce qui est faux c’est de comparer un président d’aujourd’hui avec un roi d’hier. Je ne vais pas me répéter surtout que vous resterez campé sur vos positions sans même chercher.

    • McGurk McGurk 5 juillet 2018 10:30

      @bouffon(s) du roi


      Merci, ça fait avancer le débat.

    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 6 juillet 2018 10:57

      @McGurk


      Quel débat ? il n’y a qu’a voir le nombre d’étoiles sur les différentes interventions pour se rendre compte qu’on ne veut pas que vous sachiez ce qui s’est vraiment passé.

      L’histoire officielle du moyen-age, de l’ancien régime et de la royauté (restons ds le sujet) est fausse. Pourquoi ?

  • zygzornifle zygzornifle 4 juillet 2018 13:42

    Le roi des mougeons régnant sans partage sur les Hanounas , Nabilla , chtis , marseillais , anges , footeux et autres crétins , sa magnificence sera comblée meme si sa cours sent l’urine .....


  • Montdragon Montdragon 4 juillet 2018 14:03
    Peu importe, un roi terrassé idéologiquement par la Révolution, franc-mac et mondialisé, soumis à tous les sens du terme à Rothschild et aux nababs, ou un vrai roi chrétien, populiste et bienveillant ?



  • Emile Mourey Emile Mourey 4 juillet 2018 18:09

    Faut-il un roi pour les Français ?


    La page est tournée, mais c’est une page glorieuse qui s’est terminée tragiquement par la mort du dauphin Louis XVII dans la prison du Temple... une page glorieuse que, paraît-il, on n’enseigne plus dans les écoles.

    Voyez mon article, Louis XVII, le portrait oublié :
     

    et


    E. Mourey 





    • McGurk McGurk 4 juillet 2018 18:15

      @Emile Mourey


      Il y a une émission très bien dans la série Secrets d’histoire, à savoir la fin de la famille royale et la torture du dauphin. Epouvantable bien que passionnant et tragique...

  • sixte 4 juillet 2018 18:37

    Qui mettre sur le trône ? Un descendant de Philippe-Égalité qui a voté la mort de Louis XVI, ou de son fils Louis-Philippe qui n’a pas été roi de France, mais simplement roi des français, ce qui manque de panache ? Ou alors, le prétendant espagnol qui se laisse appeler Louis XX et qui descend en ligne agnatique, de François de Paule de Bourbon (1794-1865) dont certains assurent qu’il serait un bâtard de Manuel Godoy. Si la légitimité de ce prétendant est ainsi mise en doute et que son postérieur n’est pas si auguste que ça, il sera dur de le faire asseoir sur le trône.


  • L'enfoiré L’enfoiré 4 juillet 2018 18:58
    Amusant de lire les commentaires.
    Tous les rois européens actuels sont tous de la famiile des Saxe-Cobourg & Gotha
    Ils sont roi des citoyens mais pas roi des pays.
    Ils ne sont que représentatifs mais ne gouvernent pas.



  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juillet 2018 19:47
    Mon Dieu, le nombre de bêtises qu’on peut lire ici... Et dire que se sont des compatriotes, pauvre de nous smiley



  • Dom66 Dom66 4 juillet 2018 20:08

    Faut-il un roi pour les Français ???

    STOP nous en avons un,  le Roi DEC


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