vendredi 8 janvier 2010 - par Krokodilo

Favoriser l’anglophonie pour « défendre » la francophonie ?

(Un rapport sur la francophonie, et un rapport sur l’anglais à l’université)

Dans un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental sur la francophonie, présenté l’été dernier par la psychanalyste Julia Kristeva, professeur à Paris 7, parmi 133 propositions et recommandations pour défendre et soutenir la francophonie, on en trouve une stupéfiante : développer les cursus anglophones dans les universités françaises !


C’est formulé d’une façon alambiquée, en recommandant une diminution du niveau en français exigé à l’inscription, le pré-requis, mais le sens est clair (presque !) par cette phrase :
« une partie de celles-ci pouvant se faire dans la langue code (l’anglais) qui assure l’apprentissage des contenus globaux ».

Étant dans la totale incapacité de comprendre en quoi cela peut aider la francophonie, je laisse la parole aux brillants membres du groupe de réflexion qui ont rédigé ce rapport, intitulé « Le message culturel de la France et la vocation interculturelle de la francophonie ».

Le rapport complet est téléchargeable.

"Revoir la question des pré-requis en français
Il serait opportun d’examiner la possibilité d’assouplir les conditions actuellement imposées à l’inscription dans l’enseignement supérieur français quant à la maîtrise de la langue française, et de développer davantage les dispositifs existants de préformation en français, avant le début du cursus ; mais surtout, pour les sciences exactes en particulier, il serait judicieux de prévoir une formation en français au cours des études, une partie de celles-ci pouvant se faire dans la langue code (l’anglais) qui assure l’apprentissage des contenus globaux, avant l’affinement de la capacité de penser en langue française. L’initiative de nombreux établissements d’offrir leurs formations en langue anglaise, soit en cours d’été, soit en cours spécifiques, et de plus en plus en master est un moyen provisoire indispensable à l’intégration de ces futures élites dans nos institutions académiques et dans la culture française en général. Le catalogue de ces formations en anglais, présenté par CampusFrance, est un instrument utile pour faciliter la mobilité des étudiants. " (souligné en gras par nous)

Le "moyen provisoire" a toutes les chances de devenir une intégration européenne anglophone définitive !

Beaucoup de ces cursus sont nés pour recevoir des subsides du programme Erasmus mundus, destiné aux étudiants étrangers hors-UE. Ceux-ci ne feront qu’une partie du programme en France. Or, un étudiant chinois ou vietnamien qui suit des cours en anglais pendant neuf mois, sachant qu’il va ensuite poursuivre en Allemagne puis en Pologne, par exemple, n’aura aucune motivation pour apprendre le français, du moins pour aller au-delà de la traduction de « Where are the girls ? », et, pour les plus motivés : « Combien ces six saucisses ici ? ».

D’accord sur les recommandations d’améliorer l’accueil de la future élite étrangère, l’aide au logement, le tutorat et autres suggestions, mais pour des étudiants qui comptent faire plusieurs années de formation en France, et surtout, en français.

Tout développement de cours en anglais ne fait qu’accélérer l’anglicisation de l’UE, pompeusement appelée intégration universitaire européenne.

Mais il faut reconnaître que ce rapport est très riche, presque trop, car on y trouve tout et son contraire : on peut y lire les critiques sur la tendance de l’UE à n’utiliser que l’anglais à l’étranger, en même temps que la recommandation de développer son usage en France !

A l’aide d’extraits du rapport, on pourrait fabriquer deux articles totalement contradictoires sur la francophonie, l’un sur l’air de « tout va bien », la francophonie a certes décliné à certains endroits, mais le nombre de locuteurs augmente, notamment en Afrique, et les perspectives sont bonnes, l’autre sur l’air de « tout va mal », on est foutus, les élites de l’ancien pré-carré français passent à l’anglais, l’UE n’utilise plus que l’anglais, sauvons les meubles car c’est tout ce qui nous reste !

Pour le « tout va bien » :

« Contrairement à l’anglais qui régresse au sein de certaines régions des États-Unis au profit de l’espagnol, le français n’a jamais été autant parlé, et le nombre de ses locuteurs augmente pour des raisons démographiques, aussi bien en France qu’en Afrique. 115 millions de personnes font un usage quotidien du français, soit 7,7 % de plus qu’en 1990, et 61 millions en ont un usage « partiel ». »
Pour le « tout va mal » :

« Face à l’anglais dominant dans les échanges internationaux, dès 1975, la France s’est dotée d’une loi qui impose le français, en France même, dans les activités d’un certain nombre de secteurs afin d’assurer la protection des consommateurs (notices et modes d’emploi) ou celle des salariés (offre d’emploi). Cette loi est, dans l’ensemble, bien appliquée dans ces domaines où la nécessité de la présence du français est reconnue par tous. En revanche, cette même loi, dont la refonte en 1994 a fait l’objet d’une polémique, impose aussi une présence minimale du français (dans les documents présentant les programmes) pour les colloques internationaux qui se déroulent très souvent en anglais. Cette prescription, qui n’est assortie d’aucune sanction en cas de manquement, est très mal respectée par nos concitoyens qui n’en voient pas l’intérêt et la jugent rétrograde. »

« La France a la chance que sa langue soit une des langues officielles de presque toutes les organisations internationales, et beaucoup de pays considèrent que cette situation est un héritage qui ne se justifie plus. »
 
Naturellement, on peut voir dans cette contradiction le signe d’un rapport complet et mesuré, qui prend en compte la complexité de la vie, les fluctuations des rapports de force.

Mais on peut aussi y voir la peur de recommander une francophonie offensive, parfois une certaine naïveté, des clichés ou un étonnant aveuglement sur certains points, notamment sur l’école et le plurilinguisme européen.

A notre avis, plusieurs tabous limitent la pertinence de ce rapport :

— Ne jamais s’opposer à des réalisations de l’UE.
De petites critiques ici ou là, oui, et le grand recul du français et de l’allemand comme langues de travail de l’UE est clairement noté :
« De fait, à partir de l’entrée du Royaume-Uni dans l’UE, il cesse d’être la seule langue de communication à Bruxelles pour être progressivement devancé par l’anglais. Ce recul s’est accéléré brutalement après la chute du mur de Berlin. »

Mais pas question de proposer l’annulation des programmes Erasmus mundus (anglophones) dans nos universités, ni rappeler que ces cours en anglais sont anticonstitutionnels, la langue du pays, et donc de l’enseignement, étant le français.

De même, l’intégration universitaire européenne n’est jamais remise en cause, alors même que ce processus de Bologne est une cause majeure de l’anglicisation des établissements supérieurs et, en cascade, des lycées et du primaire.

De même, le plan « Réussite en licence », lancé en 2008, n’est nullement critiqué :

« (...) prévoit l’enseignement obligatoire de l’anglais, à raison de deux heures par semaine, dès la première année de licence et l’introduction à terme d’une deuxième langue. »

Idem pour l’usage quasi-exclusif de l’anglais dans les relations extérieures de l’UE, notamment en Asie, qui fait de l’Union le meilleur missionnaire de l’anglais mondial, tabou parmi les tabous s’il en est...

De même, aucune mention que l’embryon d’armée européenne est totalement anglophone, comme toutes les structures de coopération issues de l’UE... car ce serait critiquer la construction européenne elle-même, ou du moins souligner un de ses plus gros bobards, le plurilinguisme institutionnel.

Il convient, pour les auteurs du rapport, de se montrer de fervents pro-européens :

 « Faire de la notion même de culture européenne un axe essentiel des politiques culturelles de l’UE et des États membres ».
 
— Ne jamais remettre en cause la position de l’anglais comme lingua franca mondiale

Celui-ci est même qualifié d’un nouvel et étrange sobriquet : la « langue code ».
Il convient de ne pas apparaître trop combatif sur les terrains où l’anglais est déjà maître des lieux : le rapport ne reviendra pas sur le protocole de Londres (la traduction des brevets) gagné haut la main par l’anglais.

Rien ne sera proposé dans le domaine des sciences, alors que les possibilités d’une promotion énergique du français existeraient là aussi, pas seulement dans le domaine culturel, comme par exemple la création par les pays francophones de revues scientifiques d’expression française, voire l’obligation de publier d’abord en français, ou la création d’un index des chercheurs francophones - toutes ces pistes seront ignorées.

Un autre récent rapport, réalisé par le Pr Marc Chesney, de l’Université de Zurich, intitulé « Enjeux et conséquences de l’utilisation de l’anglais pour les études d’économie et de gestion à l’université » confirme justement l’avancée des « masters » anglophones, ainsi que les biais du classement de Shangaï des universités. Il analyse également en détail les avantages procurés au monde ango-saxon par l’hégémonie de leur langue dans la plupart des grandes revues scientifiques.

« En ce qui concerne l’enseignement dans le domaine de l’économie et de la gestion, les informations suivantes sont obtenues pour un échantillon représentatif d’universités réputées d’Europe continentale. De nombreux programmes ont complètement basculé vers l’anglais. D’autres, sont susceptibles de le faire, ou sont bilingues.
Sur un total de 153 Masters recensés, 44 utilisent exclusivement l’anglais et 31 sont bilingues (anglais ainsi que la langue nationale). Au sein de cet échantillon de Masters, l’anglais est ainsi devenu la première langue d’enseignement, très loin devant le français ou l’allemand par exemple qui dans ce groupe ne seraient la langue exclusive que de respectivement 10 et 11 Masters. La même tendance est observable dans une moindre mesure, dans les autres domaines d’enseignement. Les accords de Bologne ont accentué ce phénomène. »

Parmi les raisons invoquées par les professeurs qui sont favorables à cette évolution, on trouve sans surprise la question financière :
« Des programmes développés conjointement par plusieurs Universités en Europe, seraient susceptibles de recevoir une aide financière de Bruxelles. Conjointement signifie bien sur en anglais. » 

« Un tel basculement génère des situations cocasses, pour ne pas dire ridicules. Un professeur de langue maternelle française peut ainsi être amené à enseigner en anglais face à un public constitué uniquement d’étudiants francophones. »

Les étudiants étrangers peuvent même parfois être recrutés dans les pays francophones sur la base de leurs capacités en anglais, voire être encouragés à parfaire d’abord leur anglais par un séjour en GB, afin d’être mieux à même de suivre les cours en France !

L’homogénéisation des enseignements à laquelle cette évolution conduit est également évoquée, alors que la recherche a besoin de diversité de pensée, d’approches multiples.

« Il est donc aujourd’hui quasiment impossible de s’appuyer sur des articles dans une autre langue que l’anglais pour effectuer une carrière universitaire. Les articles publiés dans d’autres langues sont même parfois mal perçus. Ce qui est écrit en anglais, à qualité égale, a aujourd’hui plus de poids que ce qui est rédigé par exemple en français. C’est un phénomène qui est connu dans le domaine cinématographique par exemple. »

Le fait que la langue des congrès soit presque systématiquement l’anglais n’est pas neutre non plus, pas plus que les éditeurs ne peuvent éviter de favoriser des collègues avec lesquels ils ont davantage de relations.

Toutes choses qui sont passées sous silence dans le rapport Kristeva sur la francophonie... (hormis la question des congrès) mais analysées en détail par le Pr Chesney.


— Ne jamais débattre de l’ambigüité des situations post-coloniales

Notamment au sujet du bilinguisme français langue étrangère-langue maternelle. Comment critiquer chez nous l’enseignement de l’histoire en anglais (programme Emile et sections européennes) si on soutient ailleurs la même chose en notre faveur ?
Ce problème délicat est contourné par une formule, du genre : lorsque le français donne accès à la modernité.

Le droit à recevoir un enseignement dans sa langue maternelle - un débat très actuel, qui recoupe d’ailleurs les revendications des langues régionales - est néanmoins évoqué :

« La question de la langue d’enseignement, centrale dans les processus cognitifs, fait l’objet de peu d’avancées. Plusieurs pays francophones ont engagé des expériences sans les généraliser : l’apprentissage du code écrit se fait à partir de la langue parlée, tandis que le français est enseigné d’abord à l’oral, puis à l’écrit, pour devenir la langue d’enseignement à partir du primaire. La multiplicité des langues locales rend ce sujet extrêmement difficile : il pose le problème de la formation des enseignants et celui de l’édition des manuels scolaires. Le CESE souhaite que l’AFD poursuive les études sur cette question déterminante pour la qualité de l’éducation et de la présence du français en Afrique subsaharienne, et qu’elle encourage le développement de l’enseignement en langue locale chaque fois que la situation linguistique le permet. »

On se dédouane à peu de frais d’une certaine gêne post-coloniale par quelques mots :


« Le CESE souhaite que l’AFD poursuive les études sur cette question déterminante pour la qualité de l’éducation et de la présence du français en Afrique subsaharienne, et qu’elle encourage le développement de l’enseignement en langue locale chaque fois que la situation linguistique le permet. »

Mais il est plus simple et intellectuellement plus confortable d’entonner le grand air des Lumières :

« Et j’aimerais, pour terminer, citer Léopold Sédar Senghor pour lequel « La francophonie, c’est cet humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire ». »

— Ne jamais proposer la liberté de choisir sa ou ses langues étrangères à l’école

Toujours raisonner selon une planification : « faire apprendre une langue », voire une coercition puisqu’il s’agit d’imposer.

Pour le coup, la liberté des langues est un concept trop révolutionnaire pour la France des Lumières !

— Ne pas critiquer trop ouvertement les politiques.

Et un peu de flatterie ne nuit pas : on mentionnera donc au passage l’Union pour la Méditerranée, soulignant son rôle (potentiel...) dans les échanges culturels, et on félicitera le gouvernement pour son action en faveur de la francophonie :
« La France, qui joue un rôle particulièrement actif pour promouvoir la diversité linguistique en Europe, a inscrit le plurilinguisme parmi les priorités de sa Présidence (...) »

Pourtant, dans ce rapport les critiques feutrées ne manquent pas :

« Il juge regrettable que les prescriptions de la loi sur l’emploi de la langue française ne soient pas toujours appliquées et insiste pour qu’elles soient suivies avec rigueur et pragmatisme lorsqu’elles concernent la protection de consommateurs et des salariés. »

« Il pense cependant que les instructions données aux agents de l’État devraient être mieux adaptées afin qu’elles soient effectivement suivies. »

« La France et l’Allemagne ont une responsabilité majeure à l’égard de leurs propres langues en Europe : c’est à elles, conjointement, qu’il appartient de faire respecter la diversité dans les langues de travail des institutions. »

« Le déni de l’héritage national et la ruée de certaines élites vers l’anglais, au détriment du français qui recule dans le monde, font le terreau des revendications souverainistes du populisme. »

France 24, la télé en anglais payée par les Français sans avoir le droit de la regarder, est à peine égratignée... « Mieux » : son développement est recommandé, en chicanant simplement sur les détails :
« Il est, par ailleurs, indispensable qu’AEF dispose de financements nécessaires et élevés, pour aider la montée en puissance de France 24. »
« La diffusion de France 24 en anglais dans la péninsule Ibérique n’est pas forcément pertinente, elle est discutable en Afrique du Nord. »

Pas question de remettre en cause l’existence même de French 24, alors que son essence est de diffuser en anglais, une volonté politique maquillée en plurilingue à l’aide de quatre heures d’arabe. La diffusion au monde de la pensée française est sacrée ! On a la grosse tête ou pas...

Le chapitre sur la culture en Europe (Arte, etc.) aurait pu proposer une télévision publique européenne, une mise en commun de quelques programmes, doublés ou sous-titrés.

Ah oui, on peut quand même y trouver des passages involontairement humoristiques :

« Demander à l’UE d’être un acteur essentiel pour la promotion de la diversité culturelle et du multilinguisme. » Poliment ?

« La diversité linguistique européenne est en train de créer des individus
kaléidoscopiques capables de défier et le bilinguisme du globish (global English) imposé par la mondialisation, et cette bonne vieille francophonie qui peine à sortir de son rêve versaillais, pour en faire l’onde porteuse de la tradition et de l’innovation dans le métissage. Un sujet polyphonique émerge, citoyen polyglotte d’une Europe plurinationale. Le futur Européen sera un sujet singulier au psychisme intrinsèquement pluriel, parce que trilingue, quadrilingue, multilingue. »

On croirait lire les délires soviétiques sur
l’Homo sovieticus, l’Homme nouveau !

L’Homo europeanus ne sera pas seulement polyglotte mais kaléidoscopique et polyphonique ! Symphonique même, oserais-je affirmer. Pour l’heure, il n’est qu’anglophonique, mais l’avenir nous dira de quoi le futur sera fait !

Au total, les bonnes remarques sont un peu noyées dans ce rapport touffu, édulcorées par le ton volontairement modéré, et le refus de toute proposition musclée qui donnerait l’image d’une francophonie offensive, alors que nous sommes déjà le seul pays de l’UE qui lutte pour préserver la position de sa langue...

Pour l’école, il est proposé d’apprendre une deuxième langue étrangère. Pour l’UE, la traduction et l’usage de trois langues de travail.

On voit l’originalité du propos... énième variation en son genre. Un rapport très riche, précis, pertinent, mais pauvre en suggestions.

Les auteurs ne voient d’autre solution qu’entériner un médiocre anglais « code », en compensant cet aveu inexprimé (ou alambiqué) par un mythique multilinguisme. Comme toujours, la seule alternative crédible (càd. réaliste, faisable), l’espéranto comme langue seconde ou troisième commune des Européens, n’est même pas cité.

Au fond, ce que ce rapport recommande sans oser l’écrire clairement, c’est de se faire discrets, d’être satisfaits de notre deuxième place dans l’UE, de ne pas remettre en cause l’hégémonie linguistique de l’anglais, de ne pas contrarier les intérêts anglosaxons.
Cent-seize pages qu’on peut résumer en trois mots : « Pas de vagues » !

Réintégration dans l’OTAN, stages de formation des pilotes de chasse, services de renseignement, les liens historiques entre la France et le monde anglosaxon sont anciens et très étroits, c’est une affaire entendue (quoique avec les néocons et autres fanatiques, ou les mensonges de Gordon Brown à qui on doit aujourd’hui d’être en guerre, il y aurait beaucoup à redire), mais notre amitié avec le monde anglo-saxon me rappelle toujours cette vielle blague de l’ex-URSS :

Un officiel soviétique discute de la nouvelle récolte avec un représentant d’un pays frère :

- Alors, comme d’habitude, on partage en frères ?

- Ah non ! Cette fois, on fait 50-50 !

Bien que le vocable de guerre des langues n’ait pas été utilisé dans un rapport si policé, la réalité de la lutte d’influence entre les langues, les liens entre culture et influence linguistique y sont explicites :

« La situation internationale place l’ambition d’une « diplomatie d’influence » devant la nécessité de trouver un nouveau souffle. Précurseur par l’importance qu’elle accorde à l’action culturelle de sa politique étrangère, et en ce qu’elle maintienne cette perspective aujourd’hui, en pratique et de plus en plus la France se laisse rejoindre, rattraper, voire dépasser par les initiatives culturelles internationales de ses voisins européens (Angleterre, Allemagne, Espagne), mais aussi par celles des « pays émergents », comme la Chine, qui ne lésinent ni sur les moyens ni sur les efforts d’imagination pour implanter hors de leurs frontières leur message culturel. »

Les Chinois ont d’ailleurs fait preuve d’un humour très « british », pince-sans-rire : à l’accusation feutrée de ce que la multiplication récente des Instituts Confucius pourrait avoir d’impérialiste, ils ont répondu qu’ils se sont inspirés du British Council, des Goethe-Institut et des Alliances françaises !

Article du Point, signalé par l’APLV - Association des professeurs de langues vivantes :

« Afin d’accroître son influence et de rassurer le reste du monde sur ses ambitions de développement pacifique, la Chine a multiplié ces dernières années l’installation d’instituts Confucius sur les cinq continents. Ils sont débordés par leur propre succès ! »

« Jamais, nous n’aurions imaginé, voilà cinq ans, qu’il y aurait un tel engouement pour l’apprentissage du chinois. Aujourd’hui, plus de 40 millions d’étrangers apprennent notre langue (dont 36 millions d’origine chinoise). »

Seule alternative à ce comportement impérialiste, où chacun cherche à augmenter l’influence de sa langue, tout en soutenant mordicus qu’on ne soutient que notre culture et notre économie (peut-être en toute sincérité tant les trois sont intimement liés) : favoriser une langue neutre internationale, une langue-pont entre les cultures, ce qui n’empêcherait nullement tous les amoureux de notre culture d’apprendre le français – si tant est que notre "particularisme français" ne devienne pas une culture européenne intégrée...

Ça tombe bien, cette langue-pont existe depuis un siècle : l’espéranto. Et, à ce titre, les nations l’ont soit combattue, soit méprisée, tant cette possibilité contrevient à une lutte d’influence si ancienne qu’elle nous semble à tous naturelle.
 
L’espéranto comme langue-pont, quoique centenaire, est un concept encore révolutionnaire - en tout cas trop pour que ce rapport précautionneux le mentionne, fût-ce d’un seul mot, pas plus qu’il n’a osé accuser trop ouvertement certains aspects de l’UE, ou proposer de soutenir la francophonie par des mesures qui nuiraient aux intérêts du monde anglosaxon, comme financer des publications scientifiques francophones ou un mode de classement des chercheurs qui tiendrait compte des autres langues, stopper Erasmus mundus, fermer France 24, et autres mesures musclées.

A ménager la chèvre et le chou, la francophonie se retrouve aphone dans l’UE !
 
 


53 réactions


  • saint_sebastien saint_sebastien 8 janvier 2010 11:11

    La francophonie c’est d’abords l’ouverture vers ceux qui parlent français à l’étrangers , et pas la stigmatisation permanente de tout ce qui n’est pas blanc en France.

    C’est aussi ( et oui ) encourager la formation en France d’étudiants venant de pays « francophones » ( anciennes colonnies , etc ... ) ...
    Mais aujourd’hui , la France ne veut plus assumer son histoire et a peur des « étrangers » qui mange le pain des français ... croyez vous que cela pousse les pays francophones à vouloir le rester ?
    Les politiques ont fait le choix de l’Europe donc l’atlantisme au détriment de la francophonie , je ne donne pas cher du français dans 50 ans qui sera aussi répandu que le bulgare ou le polonais ...
    Aujourd’hui les seuls défenseurs du français ce sont les québécois , on les a d’ailleurs abandonnés ... 
    on ne parle jamais du Québec en France , ils devraient pourtant être notre premier allié , bien plus que l’Europe , qui n’a pas de sens , surtout avec les anglais dedans ...
    Pauvre peuple français , trahi par ses élites ...

    • Krokodilo Krokodilo 8 janvier 2010 13:35

      C’est vrai, les Québécois nous reprochent régulièrement la mollesse de notre promotion de la francophonie, essentiellement faite de grandes phrases et de voeux pieux. Souvenons-nous du protocoles de Londres sur la traduction des brevets... Il faut que les Français soient conscients du prix à payer pour la construction européenne.


  • french_car 8 janvier 2010 11:15

    Krokodilo on connait bien vos charges contre l’hégémonie de l’Anglais mais je suis choqué de vous entendre prôner l’arrêt des échanges universitaires internationaux.
    On se plaint que la France n’exporte pas assez, que nous ne sommes pas assez présents à l’international. Pour ne prendre qu’un seul exemple, ne croyez-vous pas que sans une bonne pratique de l’Anglais par nos ingénieurs il eut été possible que Renault puisse prendre le contrôle de Nissan ou que Peugeot s’apprêta à le faire sur Mitsubishi ?

    On me rétorquera que la pratique de l’Anglais chez les Japonais est assez inégale mais sans Anglais comment communiquer ?


    • Krokodilo Krokodilo 8 janvier 2010 13:31

      Je n’ai absolument pas parlé des échanges universitaires internationaux, seulement du programme Erasmus mundus, un sous-programme d’Erasmus destiné uniquement aux étudiants hors-UE, ceux-là même qui jadis seraient venus (peut-être) étudier plusieurs années en français en France, contribuant à pérénniser le réseau d’attachement et de liens culturels dont parle ce rapport sur la francophonie. Avec Mundus, ils feront quelques mois en anglais en France, puis quelques mois dans deux autres pays, quel intérêt pour la francophonie ?
      Pour Renault-Nissan, si je dis oui, est-ce que c’est une preuve ? Comment savoir ce qui se serait passé avec des interprètes ? Par ailleurs, tous les pilotes de chasse et tout le gratin commercial de l’aéronautique parle bien anglais, et ils n’ont vendu aucun Rafale... La question du commerce extérieur ne se résume pas à l’anglais, la nouvelle ligne Maginot qui doit nous sauver et nous préserver du déclin.
      Comment communiquer, oui, il faut envisager la question globalement et trouver une solution qui ne favorise pas outrageusement la GB et les USA.
      Mais cet article traite essentiellement de la défense de la francophonie.


    • Jean-paul 8 janvier 2010 14:34

      La solution c’est de parler anglais et ne soyez pas jaloux si les USA ,UK ,Australia ,Singapore,South Africa ,Canada sont favorises .


    • Krokodilo Krokodilo 8 janvier 2010 23:48

      La Chine ne semble pas impressionnée par l’hégémonie de l’anglais, elle qui investit massivement dans ses Instituts Confucius. Pourquoi la francophonie devrait-elle abandonner ?


  • faxtronic faxtronic 8 janvier 2010 13:55

    je suis assez d accord avec ce rapport. Je deplore le fait que la Anglais soit l unique langue universelle, neanmoins je le contaste. Et pour attirer des gens en France, et bien il faut le faire en Anglais. Si moi on me proposait d aller en Russie ou en Chine, j y parlerais anglais faute de mieux, pour ensuite commencer a apprendre le russe ou le chinois.


    • Krokodilo Krokodilo 8 janvier 2010 14:16

      Et pour attirer des gens en France, et bien il faut le faire en Anglais.

      Quel manque de confiance dans l’attractivité de notre pays !


    • faxtronic faxtronic 8 janvier 2010 17:03

      des gars qu y cause francais dans le monde, ca ne courent pas les rues... alors que quasiment tout le monde parle anglais, au niveau basique mais enfin. La france pourra etre autant attractive que possible, les etrangers en general de parlent pas francais, mais anglais.


  • Markoff 8 janvier 2010 18:48

    Les auteurs de ces rapports ont inventé un nouveau terme alambiqué : « la langue code », à la place de « langue anglaise », sans doute pour ne pas froisser ceux qui trouvent que les pro-anglicistes en font un peu trop... Pourtant il me semble que le terme de « code » s’appliquerait mieux au morse, voire à l’esperanto...

    Effectivement, parler de « futur citoyen européen polyglotte » relève du délire et on voit bien que c’est dit pour rassurer les gogos et faire passer la pilule anglophone.

    Il est évident que derrière le problème des langues concurrentes, il y a de gros enjeux économiques et culturels. Les grands pays luttent pour garder quelques prérogatives dans le concert mondial, mais qu’en est-il des petits pays, les plus nombreux ? Personne ne s’inquiète d’eux et ils vont être laminés par la langue la plus impérialiste ( suivez mon regard...), sans avoir un mot à dire. C’est déjà d’ailleurs bien commencé.

    Quant à la « francophonie », il faut se battre pour garder nos positions, tant que faire se peut, d’accord, mais ne tombons pas dans le travers impérialiste de notre principal concurrent ce à quoi me fait penser la phrase de Léopold Sédar Senghor pour lequel « La francophonie, c’est cet humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire ». L’impérialisme culturel est aussi un impérialisme.

    La position dominante actuelle de l’anglo-saxon est un fait que beaucoup considèrent comme un fait acquis irréversible. C’est simplement la PREUVE que la mondialisation a BESOIN d’un langage commun pour communiquer dans un monde rétréci comparable à un gros village, mais un gros village où chacun souhaiterait conserver sa culture, du moins le plus longtemps possible, car, il ne faut pas se faire d’illusion, une culture mondiale s’installe peu à peu et personne ne peut s’y opposer. Mais ce que chaque peuple souhaitera garder ne sera possible que si on peut communiquer dans une langue neutre qui ne sera ni l’anglais, ni le français, ni le chinois...




    • Asp Explorer Asp Explorer 8 janvier 2010 19:39

      Mais ce que chaque peuple souhaitera garder ne sera possible que si on peut communiquer dans une langue neutre qui ne sera ni l’anglais, ni le français, ni le chinois...

      Oui, vous avez raison, mais avez-vous une proposition concrète à faire ? Précision : une proposition qui ne suscite pas l’hilarité immédiate.


    • Markoff 8 janvier 2010 21:23

      Ma proposition concrète est implicite. Mais vous n’avez peut-être pas les capacités suffisantes pour comprendre.... Alors, marrez-vous bien !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 8 janvier 2010 22:07

      L’espéranto est risible, et vous l’êtes bien plus de vanter la neutralité d’une langue pour y mettre fin.

      Typhon


    • Jean-paul 9 janvier 2010 01:06

      Markoff ou l’art du discours creux .


  • Asp Explorer Asp Explorer 8 janvier 2010 23:13

    Moi par exemple, ça me fait chier, l’hiver. C’est chiant. J’ai froid, je suis tout le temps malade, ça me coûte cher en chauffage. Moi encore, je suis privilégié, mais songez aux sans-abris ! Voici pourquoi je dénonce le froid et je suis contre l’hiver, et j’engage chacun à ne pas se laisser impressionner par la baisse des températures ni à capituler devant le complot du climat pour nous faire acheter des boîtes de Fervex. D’aucuns me diront que mon action est futile, vaine, et que j’aurai beau passer ma vie à écrire cent fois les mêmes âneries sur Agoravox, je n’y changerai rien. Ces beaux esprits qui n’y connaissent rien me parlent des jours qui raccourcissent, du gulf stream et de je ne sais quelle inclinaison de la Terre sur son orbite, absurdité que tout cela ! Moi, je vous assure que tous ensemble, on peut faire de l’hiver une saison chaude, il suffit de ne pas se résigner !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 07:33

      Mais oui ! Cessons d’écouter ces connards d’écologistes, pour commencer, et arrêtons de nous préoccuper de l’environnement, pour nous concentrer sur l’invention du controle climatique, savoir-faire qui nous sera bien utile lorsque nous voudrons terraformer Mars.

      Typhon


    • Francis, agnotologue JL 9 janvier 2010 08:45

      « controle climatique, savoir-faire qui nous sera bien utile lorsque nous voudrons terraformer Mars. » (typhon)

      Ennemi soucoupiste,  smiley


  • Arunah Arunah 9 janvier 2010 02:36

    @ Typhon, Asp Explorer

    Messieurs, je vous admire d’avoir la constance de répondre encore aux articles de Krokodilo portant sur la place et l’utilité de l’anglais dans le monde contemporain, tout a été dit... Il faut toutefois souligner que lorsque Krokodilo traite de sujets n’ayant aucun rapport ni avec l’anglais, ni avec l’espéranto, ses articles peuvent être tout-à-fait raisonnables, voire franchement intéressants... Il suffit de se tenir à l’écart de ses tirs de boulets...

    Une dernière estocade sur les vertus ( l’utilité, plutôt ) de l’anglais...
    Le Kindle sur PC d’Amazon ! Téléchargement gratuit et immédiat, 300 000 titres disponibles en deux-trois clics en une minute sur votre écran, au chaud... tout cela pour une poignée de dollars ( des prix dérisoires pour les classiques, de 3 à 8 dollars à 1,42 euro le dollar ( prévoir 1 à 2 euros de frais de transaction hors zone euro ), 10-12 dollars pour les best-sellers à comparer avec les 20-25 euros pour un livre en français...
    Elle est pas belle, la vie pour les anglophones ?
    En face, une poignée de titres en français... et la charité chrétienne m’interdit de demander ce qui est disponible en espéranto sur le Kindle... Ce serait une cruauté inutile.
    Certes, je préfère lire un vrai livre, mais la rapidité du téléchargement et le fait d’avoir moins de bouquins qui traînent partout sont un vrai plus... et le Kindle est largement suffisant pour les polars... Je ne m’y risquerai pas toutefois pour les essais. 
    Non, je ne regrette pas d’avoir appris par coeur les quelques 200 verbes irréguliers anglais, à comparer avec les 3 000 verbes français du Bescherelle... 

    Tranche de vie : groupe de français dans un restaurant d’une minuscule ville de province en Chine : une dame, dans le style de Brigitte Bardot mais avec 150 ans en plus, demande en minaudant en français « Mademoiselle, s’il vous plaît, auriez-vous l’obligeance de m’apporter une fourchette ? » Regard blanc de la partie adverse... Aimablement, le reste des convives beugle en choeur « Fork, please ! » Devinez qui a eu sa fourchette... J’en ris encore... 
    Oui, c’est du globish ! Et alors ?


  • Jean-paul 9 janvier 2010 03:26

    Et encore elle ne l’a pas demande en esperanto ........dans ce cas ils auraient tous manger avec les doigts .


  • Markoff 9 janvier 2010 11:12

    Les adversaires de l’esperanto ne répondent jamais sur le problème de fond, à savoir la disparition programmée des langues particulières et, en partie, des cultures associées....
    même si c’est à moyen ou long terme. Ils n’apportent aucun argument valable, sauf à faire le constat de ce qui se passe au présent et que tout le monde constate, y compris ( et surtout ) les espérantistes.

    Ils se contentent de quelques mots de mépris, voire d’insultes, car ils n’ont rien de sérieux à opposer à part le constat de ce qui se passe aujourd’hui. Ce sont des conservateurs obtus qui refusent toute idée de progrés humaniste, les mêmes qui critiquent l’écologie, le pacifisme, la supra-nationalité...etc. 

    Tout va bien pour eux dans le « meilleur des mondes » pourri. Surtout, ne changeons rien !
    A bas tous les idéalismes ! Toutes les utopies ! Et vive la guerre, tant qu’on y est...

    C’est triste ....  smiley


    • Asp Explorer Asp Explorer 9 janvier 2010 11:46

      A titre personnel, j’ai déjà du mal avec le prinicpe de base de l’espéranto. Zamenhof est parti du principe que tous les amux du monde venaient du fait que les gens ne parlent pas la même langue. C’est évidemment faux. Puis de là, Zamenhof s’est mis en tête d’en créer une de plus ! Ce qui est absurde. Alors à partir de là, on pourrait disserter sans fin des mérites et des défauts de l’espéranto, il n’en demeure pas moins que le principe de base est foireux.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 11:48

      « A bas tous les idéalismes ! Toutes les utopies ! Et vive la guerre, tant qu’on y est... C’est triste ....  »

      Le fait que le mot « utopique » signifie, entre autre, irréalisable devrait pourtant nous mettre sur la voie du principal problème de l’idéalisme : le but visé est irréalisable.

      « Soyons réalistes, demandons l’impossible » demandaient les soixante-huitards. Une formulation bien habile, car entre demander l’impossible et l’obtenir, il y a un monde.

      C’est pourquoi, il est plaisant d’adopter la posture de l’utopisme et de l’idéalisme, car on peut tout à la fois mépriser le commun, par son ambition affichée, tout en rejetant tout les problèmes sur le reste du monde, qui n’a qu’à se rendre à vos vues. 

      Heureusement, ce stade de mépris bienheureux est celui auquel restent la plupart des utopistes, qui s’aigrissent avec le temps. Cependant, hélas, certains tentent de mettre en application leurs idées.

      Cette attitude est largement identique à la posture religieuse des détenteurs de la vérité révélée :

      L’étape logique suivante, une fois qu’on est convaincu du bien-fondé de sa propre posture idéalistico-sectaire, de la justesse absolue de ces propres vues, et du fait que tout le mal provient de ceux qui ne les partagent pas, consiste évidemment à ramener ces derniers dans le droit chemin, et à les convaincre - pour leur propre bien - de se convertir.

      Ainsi nait le zèle missionnaire.

      Le zèle missionnaire génère du fanatisme en proportion de la grandeur ( et du manque de clarté ) de l’idéal visé, et du nombre de pratiquants (sur ce point, je renvoie à l’ouvrage de Gustave Le Bon Psychologie des foules, qui montre bien le degré de bêtise où en est rendu une foule, et sa capacité à déchaîner la violence en fonction de la taille et de l’anonymat).

      Comme je le disais plus haut, la caractéristiqe cardinale d’une utopie, c’est son impossibilité. Promettre aux gens un futur irréalisable, se mentir à soi-même quand à l’impossibilité évidente de l’utopie proposée, et agir en fonction de cet idéal innaccessible, raisonner par rapport à des standards sans rapport avec la réalité et convaincre le plus de gens possible du bien-fondé de ces manières, voila bien une entreprise criminelle, et absurde, qui pis est, puisqu’elle n’aboutit à rien.

      Ainsi périssent des millions de gens pour « la justice », « la liberté », « Dieu » , concepts creux, mots vides, idéaux flous et fourre-touts .

      L’idéalisme, c’est la plaie du monde, parce qu’il commande que que le monde réel tende à ressembler à un idéal impossible ( enfonçons ce clou), totalitaire, et la destruction de ceux qui s’opposent à un tel projet.
      L’utopie, c’est un mirage néfaste.

      Le communisme est une illustration parfaite de cette thèse, et sa tumultueuse histoire permet de donner des noms et des visages à tout ce dont je viens de parler. J’ai la flemme de le faire moi-même, il faut que j’aille nourrir le chat, et puis vous savez utiliser google et wikipedia.

      Typhon


    • Hermes Hermes 9 janvier 2010 13:10

      "Zamenhof est parti du principe que tous les amux du monde venaient du fait que les gens ne parlent pas la même langue.« 

      Il a écrit ou dit cela où ? Je serais bien curieux. Moi pour ma part, j’en avais compris que certains problèmes étaient liés à un problème de communication. Mais bon la pensée Zamenhofienne va bien au delà. Et si on lit La langue dangereuse, notre bon samaritain avait changer plusieurs fois d’idées

       » C’est évidemment faux.« 

      Quel génie vous êtes, mais bon vous n’êtes pas le seul à le penser, dommage

        »Puis de là, Zamenhof s’est mis en tête d’en créer une de plus ! Ce qui est absurde.« 

      Surtout, basée sur des sup.... Non, l’idée étant à l’époque langues diffcilles à apprendre donc volonté d’en initier une plus facile à maitriser

        »Alors à partir de là, on pourrait disserter sans fin des mérites et des défauts de l’espéranto, il n’en demeure pas moins que le principe de base est foireux."

      Conclusion basée sur ...


  • Markoff 9 janvier 2010 17:07

    Asp Explo
     Lisez la vie de Zamenhof, et vous verrez que vous avez tout faux. En gros, il a vécu, jeune, des épisodes douloureux de la guerre et il a compris que des gens se haïssaient surtout parce que ils ne pouvaient pas se comprendre et sans savoir pourquoi ils se battaient. Il a donc pensé, à juste titre, que si les gens pouvaient se parler, sans résoudre tous les problèmes, ça ne pouvait que favoriser un PROGRES important. Il a donc eu cette idée de créer, non pas une nouvelle langue qui s’ajouterait au même titre que les langues existantes, ni qui les remplacerait, mais une langue neutre et synthétique, trés facile à apprendre ( contrairement aux langues nationales ), et dont le seul but serait de pouvoir communiquer avec n’importe qui, sans intermédiaire, facilitant ainsi les voyages, le commerce, la diplomatie...etc. L’ambition de l’espéranto s’arrête là, une idée simple, faisable puisqu’elle ne dépend que de volonté politique et... d’un peu d’intelligence.
    Un idéal uniquement généreux, sans arrière pensée hégémonique.

    C’est pourquoi je n’ai jamais compris pourquoi on peut être contre une telle idée.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 18:35

      « C’est pourquoi je n’ai jamais compris pourquoi on peut être contre une telle idée. »

      Comment peut-on s’opposer au christianisme ? Qui pourrait ne pas vouloir qu’on s’aime les uns les autres ?

      Comment peut-on s’opposer au communisme ? Ne serait-ce pas merveilleux que nous soyons tous égaux et que ce soit de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ?

      Comment peut-on s’opposer au libéralisme économique, qui promeut la liberté individuelle ?

      Ben, peut-être parce que dans les faits, ça ne marche pas comme ça, et que si vous croyez que c’est différent pour l’espéranto, c’est parce que vous êtes un abruti.

      Typhon


  • Markoff 9 janvier 2010 17:31

    H.W.R. ( j’ai peur de faire une faute !!! )

    Alors vous, vous y allez fort ! A partir d’une discussion sur l’espéranto, vous me sortez des horreurs, vous parlez de fanatisme, de bêtise d’une foule qui déchaîne la violence, d’entreprise criminelle, de totalitarisme, de destruction de ceux qui s’opposent à un tel projet... j’en passe et des meilleures.

    Reprenez vos esprits, mon ami, vous confondez simplement idéalisme avec idéologie, ce qui n’est pas tout à fait la même chose !

    Ceci dit, vous n’aimez pas les utopistes, c’est votre droit, mais sachez que bien des utopies d’hier sont devenues réalités aujourd’hui. Et heureusement !
    Vous êtes vieux, mon ami, et je ne parle pas de votre âge. Moi qui suis àgé, je pense être plus jeune que vous. Car, comme disait Mac Arthur :

    « On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce que on a déserté son idéal ».


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 18:15

      « Reprenez vos esprits, mon ami, vous confondez simplement idéalisme avec idéologie, ce qui n’est pas tout à fait la même chose ! »

      L’un conduit à l’autre, et l’autre conduit au massacres, c’est le chemin du coté obscur.

      « Ceci dit, vous n’aimez pas les utopistes, c’est votre droit, mais sachez que bien des utopies d’hier sont devenues réalités aujourd’hui. »

      C’est faux. Il n’existe pas un seul exemple d’utopie, au sens de projet humain idéal, ayant aboutie.

       « Vous êtes vieux, mon ami, et je ne parle pas de votre âge. Moi qui suis àgé, je pense être plus jeune que vous. »

      Vous êtes plus près de la tombe, votre entendement est déjà mort.

      « On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce que on a déserté son idéal »

      Clémenceau disait fameusement : « celui qui n’a pas été anarchiste à 16 ans est un imbécile, mais celui qui l’est toujours à 40 en est un aussi ».
       
      Et si vous ne savez pas orthographier ni recopier Hermann Webster Rorschach, vous pouvez toujours écrire mon autre pseudonyme.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2010 18:45

      Markoff, pour info au cas où, il faut savoir que HWR, comme Asp... n’aime rien tant que répéter les mêmes arguments des jours et des jours, alors même qu’il connaît les nôtres presque aussi bien que nous-mêmes. A force, il connaît même un peu d’espéranto ! La bande a d’ailleurs immédiatement délaissé le sujet de la francophonie, dont ils se contrefichent, soutenant à fond l’anglais mondialisé.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 19:11

      Personne ne vous a demandé l’heure, KKK.

      « HWR, comme Asp... n’aime rien tant que répéter les mêmes arguments des jours et des jours, alors même qu’il connaît les nôtres presque aussi bien que nous-mêmes.  »

      Mensonge : des arguments, vous n’en avez pas.

      «  A force, il connaît même un peu d’espéranto ! »

      Je connais aussi un peu de persan, de grec, et de russe.

      « La bande a d’ailleurs immédiatement délaissé le sujet de la francophonie, dont ils se contrefichent  »

      Ben, la France a des problèmes plus sérieux. On est dans un pays où il y a 2 000 000 de chomeurs, dieu sait combien de pauvres, gouverné par des incapables, et en faillite, mais vous l’ignoriez peut-être.

      « soutenant à fond l’anglais mondialisé. »

      J’ai fait un rêve : que tout le monde, partout dans le monde, puisse communiquer sans problème, afin d’enrichir les échanges culturels mondiaux.
      Ce rêve s’est réalisé grâce à l’anglais et à internet.

      Typhon


  • Markoff 9 janvier 2010 20:01

    Krokodilo,  merci, c’est vrai, on perd son temps avec des zozos butés à oeillères !


  • Hermes Hermes 9 janvier 2010 22:04

    Bon j’interviens sur le fond. Kroko, pour ma part après avoir lu le long rapport sur la francophonie. Il me semble que la francophonie se débrouille très bien pour son dévelloppement et cherche les solutions les plus efficaces pour son développement. Le paradoxe que tu observe est qu’en fait l’anglais se dévellope encore plus vite que la francophonie. Cela est dut au complexe du G2. Ce rapport montre en partie la politique des langues en france et en partie celle du francais à travers le monde, ce que tu nomme toi la guerre des langue. Bien sûr tu a montrer par cote la kalideoscope polophonique qui m’a bien fait rire. Mais malgré tes critiques contre l’anglais, l’introduction de l’anglais comme intermédiaire semble bien aider au developement de la francophonie en attirant bien plus d’étudiants pour une remise à niveau de leur francais.Pour finir, pour ma part il me semble que tu n’ai pas compris le principe de langue code.

    Pour répondre sur utopie and co, pour une fois le Typhon a pondu quelque chose d’intelligent.

    Pour ma part, il est bien trop facile de traiter les autres d’utopistes et ici les esperantistes en particulier, enfin certains eoistes sont utopistes. La compréhension de plume nauséabonde alias aspexplorer au sujet de l’idée de cette langue, dans ses fondements est erronés à sa base même, et cela conduit ce peaux rouge à croire que les eoistes sont des utopistes. Par exemple, il me semble vrai que HM par exemple est utopiste quand à certaines de ses idées de lutte pour la classe sociale ouvrière et que l’eo sauverait cette classe, or il se trouve en pratique que cette même classe est en lutte permanente fratricidite, ce qui fait que cette langue ne peut évoluer actuellement dans la classe ouvrière par le seul moyen de la classe ouvrière.


    • Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2010 22:45

      A mon avis, on attirerait aussi bien voire mieux des étudiants étrangers en leur garantissant une aide à l’accueil, au logement, à l’apprentissage du français, un tutorat, et ce pendant toutes leurs années de cours, plus en fait que n’ont les natifs, et une campagne sur ces avantages nous permettrait de choisir les plus prometteurs, ce dont les USA ne se gênent pas. Les cursus Erasmus mundus servent surtout pour les établissements à attirer les subventions de l’UE.
      Des étudiants qui feraient plusieurs années d’étude en français en France noueraient des liens culturels et amicaux plus étroits avec la francophonie, ce qui est un des buts recherchés (le rapport décrit le réseau d’influence et son rôle potentiel dans le commerce et en politique), et des liens bien plus étroits que des étudiants de mundus qui vont faire quelques mois dans trois pays différents, le tout en anglais, avec quelques leçons de français inutiles, et en option.
      Quand je dis que le rapport aurait pu être plus offensif, je pense surtout à une union entre les pays ou régions francophones, dont le Québec, pour soutenir la publication en français, voire l’obligation de pré-publication en français, un classement des chercheurs basé aussi sur les publications en français, etc.
      La télé France 24 est à peine égratignée, alors qu’à mon avis la diffusion en anglais ne fait que renforcer sa puissance, et l’argument de diffuser la pensée française aux élites mondiales me paraît bien optimiste. Un peu comme s’il fallait choisir entre soutenir la francophonie, ou la construction européenne...
      De toute façon, ce n’est que mon avis, le gouvernement s’en fout, les dirigeants de French24 aussi, et ils sont bien payés, je ne les empêche pas de dormir.
      En outre, on a lu souvent des Québéçois ou des Libanais francophones regretter la discrétion de la défense du français par nos élites politiques... pour rester polis. C’est un des points sur lesquels le rapport est un peu critique, le fait que nos représentants parlent souvent anglais à l’étranger dans leurs activités officielles, ou dans l’UE, comme s’ils avaient honte.


    • Hermes Hermes 9 janvier 2010 23:00

      Pour te repondre au niveau des facs, globalement l’état francais à literralement laissé tomber les facs depuis plus de 20 ans. D’où les problèmes enormes que vivent les universités francaise. Pour le rappport en francais tout à fait d’accord et cela devrait même se faire de façon naturelle, un automatisme.
      Pour french24, elle a une certaine utilité le rapport en montre certains points, mais cette tv manque de rigueur de gestion


  • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 23:25

    Oui, alors, cette histoire d’utopie, que les choses soient claires : si j’ai évité de parler d’espéranto, c’est pour éviter de mélanger les deux choses et répondre précisément au membre de phrase de Markoff.

    Bien évidemment, l’espéranto n’est pas une utopie, c’est une langue.

    Ce que j’ai dit sur les utopies est en partie applicable à certains espérantistes, mais il est bien évidemment qu’il ne s’est jamais produit d’effusions de sang à ce propos, juste des controverses comme celle à laquelle je participe en ce moment.

    « CONTROVERSY, n. A battle in which spittle or ink replaces the injurious cannon-ball and the inconsiderate bayonet. »
    (Ambrose Bierce, The Devil’s Dictionary)

    Typhon


  • ulysse 9 janvier 2010 23:41

    L’anglais pour tous de grès ou de force !
    Ils sont fous ces romains !

    Beaucoup de personnes au quotidien ou professionnellement n’ont pas l’obligation de parler une langue étrangère, dont l’apprentissage demanderait du temps et une forte motivation.

    Par contre ,depuis qu’il y a l’Union européenne et une volonté de faire des citoyens européens ,un outils de communication accessible à tous sans devoir y investir trop de temps et d’énergie serait souhaitable.Se déplacer dans la communauté et pouvoir discuter avec d’autre personnes qui n’ont pas l’obligation professionnelle de pratiquer une langue étrangère et qui, grâce à cet outils ,relativement plus facile à maîtriser, pourraient verbalement connaitre d’autres citoyens européens et parler des choses ordinaires de la vie ,est suffisant .Pourquoi devoir se forcer à apprendre une langue que l’on ne pratiquera qu’occasionnellement .C’est comme si on nous demandait de planter un clou avec un marteau pilon.C’est disproportionné pour la pratique qu’on en aura.Apprendre une langue pour ne l’utiliser qu’en période de congés, les guides touristiques suffisent.Pour la littérature il y a des traductions.

    Zamenhof est actuel et réaliste .Il avait tenu compte des capacités et des motivations des personnes ordinaires, il a créer un outil de communication relativement plus aisé à maîtriser que les langues ,qui sont pleines de bizarreries en tous genres (http://www.anglaisfacile.com/beginners/introapi2.php) Pas de jaloux chaque langue a les siennes.

    Apprendre une langue pour un usage professionnelle est une forte motivation ,mais pour une pratique ponctuelle ,ordinaire,le plus simple pour le citoyen européen, est « la linguo internacia ».
    Cela n’exclue pas d’apprendre une langue pour des motivations autres que financières.

    La véritable utopie est de nous imposer la langue des autres.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 9 janvier 2010 23:58

      ... dans la même veine, pourquoi conservez vous votre tête, vous ne vous en servez qu’occasionnellement, et uniquement de l’orifice buccal, pour proférer des sottises.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 10 janvier 2010 00:39

      Tout à fait d’accord ; d’ailleurs, la Belgique et la Suisse nous le démontrent quotidiennement. Et bien sûr l’UE qui s’obstine dans le déni de la réalité.


  • Jean-paul 10 janvier 2010 02:17

    Pourquoi l’esperanto quand nous avons deja l’anglais ?????


  • ulysse 10 janvier 2010 02:36

    Pourquoi l’anglais quand nous avons l’espagnol qui s’écrit comme il se prononce ?????????


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 10 janvier 2010 12:43

      «  Il est terrible que certains d’entre vous ne compreniez quelle est la richesse de la langue française. »

      Vous, vous allez prendre. Vous avez mis un conditionnel à la place d’un subjonctif.

      De qui parlez vous, au juste ? De ceux qui attaquent les conceptions de Krokodilo ?

      « Car une langue n’est pas que des sons qui servent à communiquer. »

      Formulation hideuse, qui témoigne de vos carences littéraires.

      « C’est également des concepts, des rapprochements de concepts, une vision et une interprétation du monde de par ses mots, mais également les abstractions que les langues peuvent véhiculer. »

      Bien que ce soit passé dans l’usage au point qu’il m’arrive de le faire, on écrit « ce sont des », pas « c’est des » qui est une forme orale incorrecte et moche.

      Par ailleurs vous avez tort. L’ensemble de concepts et d’abstraction auquelle vous faites référence s’appelle la culture, et ne fait pas partie de la langue.

      « La langue de chaque grande nation a mis des millénaires à se contruire, s’enrichissant au fur et à mesure des progrès de son histoire. Croyez vous qu’un mot comme liberté soit venu se positionner dans la devise de notre système politique du jour au lendemain et pensez vous que ce mot avait la même valeur il y a 5 siècles, 2 siècles, aujourd’hui et dans 20 ans ?  »

      Paragraphe lourd, inutile, creux, et sans importance.

      « Comment espérez vous donc créer une nouvelle langue dans cette compréhension et pourquoi devrions nous abandonner la notre ? »

      Mais qui parle d’abandonner le français ? Et qu’est-ce que vous pouvez bien entendre par « créer une langue dans cette compréhension... » ?

      « Ce serait abandonner Villon, Racine, Hugo, Beaudelaire et combien de centaines d’autres. »

      Écoutez, moi qui ait lu du Villon dans le texte sans trop de problème, je vous mets au défi de trouver une personne encore vivante qui utilise la même langue que notre poète-brigand.

      « Les langues, par les cultures qu’elles véhiculent, »

      Les langues ne véhiculent pas de cultures, ce sont les cultures qui véhiculent les langues, et ce sont les civilisations qui véhiculent les cultures.

      «  sont en compétition ce qui n’est pas obligatoirement une mauvaise chose car la comp"étition est également un moyen d’évoluer. Plutot que de penser à abandonner vos biens, pensez plutot à participer à cette compétition. »

      Mon cher, je crois que vous avez raison sur au moins un point : nous pouvons tous agir pour faire la promotion de la langue française. Par exemple, vous pouvez prendre les cours de grammaire et de rhétorique dont vous avez le plus grand besoin, et cesser de poster des fadaises filandreuses sur Agoravox.

      « Si demain les chercheurs de langue française, les techniciens de langue française, les politiciens de langue française, les diplomates de langue française montrent au monde qu’ils sont meilleurs que ceux de langue anglaise, le français reprendra le dessus.  »

      C’est faux et c’est ridicule. Vous considérez comme négligeable le fait que les États Unis d’Amérique sont un pays six fois plus peuplé que la France et la plus grande puissance économique, et je ne parle même pas des autres pays.

      Si demain, tout ces messieurs dont vous parlez montrent au monde qu’ils sont meilleurs que les anglophones, et bien ils seront plus recherchés, mais à condition de parler anglais eux-mêmes, parce que ça ne sert à rien de s’encombrer du meilleur technicien du monde si on ne sait pas lui communiquer les informations utiles à l’exercice de ses fonctions.

      « Si le français décline, c’est bien parce que ces catégories socio-professionnelles que j’ai énuméré dans la phrase précédente se font doubler par les mêmes catégories socio-professionnelles mais de langue anglaise »

      C’est faux. Vous avez cité les politiques et les diplomates : croyez vous sérieusement que notre pays soit envahi par les politiques anglophones ?

      Pour ce qui est des techniciens et des chercheurs, la France a dans certains domaine une réputation des plus flatteuse. Nous sommes quand même parmi les cinq premiers exportateurs d’armes mondiaux.

      « N’oubliez pas que celui qui impose sa langue impose sa culture et ses concepts »

      C’est faux, et vous aurez beau le reformuler comme vous le voudrez, ça restera faux. C’est le contraire.

      « Ce ne sera pas la peine de maudire et de vous lamenter sur la société multi-sous-culturelle qu’on nous impose »

      À mon avis, le vrai problème ce n’est pas l’anglais, c’est la prolifération des idiots de votre espèce.

      «  ni sur l’américanisation de notre société et de nos systèmes sociaux, à force d’être mauvais,  »

      La france n’est pas en voie d’américanisation, et ce n’est pas le nain malfaisant et son escadron d’idiots qui changeront cet état de fait.

      « de vous renier, de c...... sur notre histoire, de culpabiliser sur tout, vous vous condamner à disparaître de l’histoire »

      Quand on écrit la deuxième personne du pluriel de condamner comme ça, on évite de faire la morale aux autres, surtout dans le domaine de la défense de la langue française.

      «  c’est à dire du groupe des nations qui la créent et vous appartiendrez de toute manière à un autre groupe : à celui de ceux qui la subissent suivant les concepts des autres nations. »

      Ce que vous racontez est d’une bêtise telle que je ne m’abaisserai pas à y répondre. Apprenez juste que vous vivez dans un monde livré au chaos, et que les « pays qui font l’histoire » n’existent que dans vos fantasmes.

      « Perso, j’y survivrais car je serais capable de m’adapter à cette nouvelle société, »

      On ne dit pas « perso, je », on dit « moi, je » ou même mieux, on dit « pour ma part... »

       « mais ce sera les « traîtres » à leur nation et aux valeurs de préservation de cette nation que je conchierais  »

      « Ce seront » : Il y a plus d’un traître dans votre phrase, c’est la même faute qu’un peu plus haut, quand vous écriviez « c’est » à la place de « ce sont ».

      Vous êtes un hypocrite, puisque vous prétendez vous attaquer aux traîtres qui ne défendent pas la langue française, alors que les plus grosses menaces qui pèsent sur la langue française, ce sont les hordes d’idiots qui ne savent pas écrire, dont vous êtes un digne représentant.

      « pas sur les vainqueurs car les perdants ne combattant même pas, ils méritent de disparaitre »

      Mais bien sûr. Je suis sûr que vous feriez un formidable avocat : « Mesdames et Messieurs les jurés, de qui se moque t’on ? Certes, mon client a violé cette femme, l’a dépecée, et en a fait des saucisses qu’il a vendu au marché, mais elle ne s’était pas défendue, et méritait ce sort »

      « c’est le sens de l’histoire pour tout le règne animal et végétal  »

      Je vais surement vous étonner, mais vous n’êtes pas éternel, moi non plus, la france et la langue française non plus, l’univers non plus.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 10 janvier 2010 12:57

      C’est encore plus simple : ils n’ont pas à montrer qu’ils sont meilleurs, mais déjà à simplement défendre nos intérêts.


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 10 janvier 2010 21:08

      Tu n’as aucune pensée autonome. D’ailleurs, ça n’existe pas. L’originalité, la pensée autonome et le libre arbitre sont des vanités, à tout les sens de ce mot, les fruits de notre orgueilleux égocentrisme. Mais ils sont des illusions néfastes.

      J’irai même plus loin : tu n’as non seulement aucune pensée autonome, mais aucune pensée tout court. Les idées contenues dans ton message sont un magma informe, sans consistance, sans cohérence et sans thèse, fait d’éléments disparates préalablement ingurgités par ta pauvre cervelle, à la manière d’un vomi. Épargne moi ta prétension et tes régurgitations, tes logorrhées, pauvre type, et va apprendre à écrire.

      Typhon


    • Markoff 10 janvier 2010 23:45

      ...................et va apprendre à écrire.

      Monsieur Typhon, quand on a la prétenTion d’être un as en français, il faut faire attention à touS les mots.....

      .......bref il faut être exemplaire  !


    • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 11 janvier 2010 07:36

      Eh, dites, ce n’est pas moi qui suis arrivé sur ce sujet en me faisant le don Quichotte de la langue française, m’attaquant sans relâche à des moulins à vent anglophones.

      Alors, bien évidemment, il m’arrive de faire des fautes. Comme à tout le monde. D’ailleurs, je ne relève jamais les fautes des autres, parce que c’est ridicule et impoli, et que je me contente de faire attention aux miennes, ce qui d’ailleurs ne m’empêche pas d’en faire.

      Si j’ai attaqué Pasou sur son orthographe et sa grammaire, c’est parce que le dit nous a pondu un message long, grumeleux, et illisible, et que quand on est plein d’admonestations et de grande phrases sur la défense et la richesse de notre langue, on évite de confondre le conditionnel et le subjonctif.

      Typhon


    • Hermes Hermes 12 janvier 2010 13:23

      Pour répondre à Pasou, je dirais que son texte n’a ni queue ni tête, par exemple le français n’est pas une langue de plusieurs millénaires. Et il nous aient difficile de comprendre l’ancien français ( periode moyen-âge) que le français moderne de Molière ou ne nos chères têtes blondes.

      Pour rebondir sur la culture, la langue est véhiculée par une culture, mais le langage véhicule la culture. Et donc paradoxalement une langue peut véhiculer une culture, puisque qu’une langue est une des formes possibles du langage


  • Markoff 10 janvier 2010 19:06

    ..............et en a fait des saucisses qu’il a venduES au marché, monsieur le prof de français !

    à Typhon, l’homme qui a toujours raison.


  • ulysse 10 janvier 2010 19:58

    Markoff,la richesse de la langue française a un terme pour qualifier de tels individus.
    Ils sont pédants.
    Dans ma région nous employons l’expression imagée « Tête plate ».
    un chapeau aussi haut ,cela peut tromper à première vue.


  • Krokodilo Krokodilo 12 janvier 2010 00:23

    Le déclin du français au Liban se poursuit :

    La francophonie paiera cher la construction européenne, mais ce n’est que mon avis de pékin de base qui ne connaît pas les ors de la République ni les fastes de la francophonie d’avant la crise...

    Si la visibilité de l’espéranto est nulle dans les grands médias, les journaux régionaux répercutent régulièrement les évènements des associations locales, comme ici auprès d’une école primaire (chansons en russe et en Eo) :

    Freinet était d’ailleurs en faveur de l’Eo, je ne sais pas si cela est apparu dans le téléfilm repassé récemment. Et Chaplin dans Le dictateur a mis les noms des échoppes du quartier juif en Eo, probablement pour donner plus d’universalité au groupe opprimé, quel qu’il soit. Quel prof le fait remarquer, malgré que le film soit si universellement célébré ?

    Par honnêteté, je dois dire que certains espérantophones pensent qu’on ne doit pas s’occuper de l’UE et laisser croître mondialement et lentement, « horizontalement ». Il y a aussi des interrogations internes sur la capacité des principales organisations à proposer un enseignement à grande échelle – il faut savoir que ce n’est pas seulement la langue qui est plus facile, mais son enseignement et la formation des formateurs, je pense aux instits, du fait de la structure en légo et régulière, et du très faible nombre d’idiotismes - mais je crois qu’on a pas trop de soucis à se faire quant à la volonté de l’UE de promouvoir une solution adaptée au grand nombre et non à une certaine élite...


  • Krokodilo Krokodilo 12 janvier 2010 10:48

    Aux chiottes le français ! Ca ferait un bon titre, non ? Je veux dire qu’aux Jeux olympiques, le français, langue officielle des jeux, ne se trouvera bientôt plus que sur la porte des « Toilettes », c’est expliqué de façon moins vulgaire ici , article du journal Le Temps.


    • Hermes Hermes 12 janvier 2010 13:13

      Sans vouloir me moquer de nos cousins québécois. Eux qui nous disent parfois que les français du pays France laissons tomber notre langue. Et bien, ils feraient bien mieux de balailler devant leurs portes de temps en temps. Car Vancouver, c’est bien au Canada ? NON.


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