Fête Nationale et Mythologie révolutionnaire
Qui oublie son passé est condamné à le revivre. Le 14 juillet la France oublie le sien.
FETE NATIONALE et MYTHOLOGIE REVOLUTIONNAIRE.
Qui oublie son passé est condamné à le revivre. Le 14 juillet la France oublie le sien.
Car année après année scolaire, génération après génération, Histoire tendancieuse, feux d’artifice et parade militaire y imprègnent les esprits du mythe fondateur de la glorieuse ‘Révolution’.
Le terrain y est donc constamment labouré pour rester propice aux idéologues vociférant des logorrhées ‘printanières’, exhortant le bon peuple à l’indignation, l’insurrection, le Grand Soir.
Pourtant il suffirait d’un regard lucide sur le 14 Juillet 1789 pour rétablir la mémoire.
Pour s’en rappeler les conséquences : injustes, sanglantes, calamiteuses.
Déplorer le supplice collectif à la hache des élites de l’ancien régime et de leurs familles, suivi du suicide mutuel des celles du nouveau ; commémorer la si bien nommée ‘Terreur’.
S’indigner du massacre des vendéens et autres opposants.
De la sanguinaire Marseillaise, dont le texte, écrit aujourd’hui, aurait été interdit de publication.
Regretter la ‘vacance du pouvoir’ provoquée par l’extermination des élites.
Admettre que ce vide a permis l’ascension d’un caporal corse promu empereur.
Pousser un cocorico : on décapite roi et reine pour tomber sous le joug d’un empereur…
S’indigner de l’empereur qui, comme il se doit, n’avait de cesse que de se constituer un empire.
Exportant, à feu et à sang, les effets dévastateurs de la Révolution sur toute l’Europe.
Pour finalement infliger défaite à son pays, mort et désolation au continent comme jamais Roi de France n’osa faire.
Ces faits indéniables, parmi tant d’autres, sont occultés lors des festivités du 14 juillet.
Accréditant le pieux mensonge selon lequel l’avènement d’une démocratie républicaine en France est dû au ’printemps’ de 1789.
Accréditant l’utopie sanguinaire de la révolution comme vecteur de progrès.
Alors que l’analyse objective des conséquences de celle dite ‘française’ et des évènements comparables (comme la ‘russe’ de 1917), démontre le contraire.
Oubliés, aussi, les contrechocs de la mythique ‘Révolution’ pendant le siècle suivant.
Car l’échec de 1789, révolte populaire visant la monarchie, fût tel que 80 ans après la France était toujours gouvernée par un ‘Empereur’.
Huit décennies calamiteuses ; d’instabilité chronique parsemée d’affrontements meurtriers.
Avec alternance chaotique entre pseudo-républiques et monarchies d’opérette qui aurait été risible si n’était le destin tragique infligé à plusieurs générations.
La France a la mémoire sélective. Elle scande encore, chaque 14 juillet, ‘marchons, marchons’ à la gloire de Sainte Colère dite ‘populaire’ et des casseurs de l’an un.
L’indignation y est toujours aussi puérile ; on y joue encore à défiler de ‘République’ pour prendre une chimérique Bastille.
Grotesque ; car le pays actuel ne doit au 14 juillet 1789 que sang et larmes.
Sa réelle genèse remonte à la conjugaison de plusieurs facteurs pendant la décennie 1870.
Notamment la fronde et le discrédit du gouvernement de Napoléon III, aggravés par la guerre contre la Prusse et la perte de l’Alsace et de la Lorraine.
Sur fonds de bouleversement social majeur vu l’émergence d’une classe ouvrière et d’une classe moyenne, terreaux de la démocratie, issues d’une révolution vraie : l’industrielle du 19ème siècle.
Eriger le 14 juillet en fête nationale revient donc à glorifier un mythe porteur de mortifères illusions.
Dont celle de la revendication incantatoire comme solution aux problèmes.
Kalman Schnur.
25 réactions
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Alpo47
5 juillet 2016 10:36
Non seulement sanguinaire mais aussi le remplacement de « l’élite de naissance », la noblesse, par« l’élite du portefeuille », propriétaires et commerçants. Les premiers capitalistes.
Le peuple est allé dans la rue, à l’instigation de quelques uns, a payé le prix du sang ... juste pour changer de maîtres.
Et nous sommes toujours dans la continuité de ces évènements.La révolution de 1789, comme la révolution américaine ont vu leur histoire trafiquée, embellie ... pour contribuer à faire croire aux peuples qu’ils avaient désormais le pouvoir. Ceci s’est concrétisé dans les élections où les peuples peuvent choisir ceux qui les tromperont.
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sansblaze
14 juillet 2016 11:45
@Alpo47 : et on omet soigneusement de faire mention de la Commune lors de laquelle 20000 Parisiens ont été tués en une semaine sur fond de « fausse »guerre avec l’Allemagne ; La Commune c’était le Peuple et seulement le peuple, la seule véritable révolution qui ait eu lieu en France. Bien sûr, elle a rapidement été étouffée par la classe dominante. Je vous conseille de voir la vidéo d’Henri Guillemin, un des derniers grands historiens qu’on ait eu , à ce sujet
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Kalman SCHNUR
14 juillet 2016 11:57
@sansblaze
Certes ; la Commune n’est pas citée nommément. La brièveté qui sied à un article d’Agoravox interdit de tout détailler, sinon ce serait un traité historique.
MAIS indirectement, si ; elle est, entre autres, ici : « Huit décennies calamiteuses ; d’instabilité chronique parsemée d’affrontements meurtriers » et la suite.
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MagicBuster
5 juillet 2016 11:46
@Kalman SCHNUR
On a compris - La révolution Française c’est de la merde.
Et donc — c’est quoi le sujet ? C’est une publicité pour le Djihad ?« Qui oublie son passé est condamné à le revivre. »
C’est tout a fait cela — Impossible pour la France de s’entendre avec des moutons islamisés.-
Kalman SCHNUR
5 juillet 2016 11:52
@MagicBuster
D’où sortez-vous, Magic, un lien quelconque de ce texte avec l’Islam ?
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MagicBuster
5 juillet 2016 12:28
@go fast
Ha ha ha - C’est très marrant, t’es libre ce soir - on fait choucroute ?
Il suffit de vous lire (couteau - barbu - égorger .... ).Il y a des révolution populaires et d’autres qui le sont moins.
Bonne chance pour votre révolution. -
MagicBuster
5 juillet 2016 14:46
@Kalman SCHNUR
Quand je vois un texte anti Français — Jme dis que c’est encore une publicité pour le terroriste.
Et - En effet c’est bien ça.
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Kalman SCHNUR
5 juillet 2016 15:09
@MagicBuster
Le texte concerne LA REVOLUTION française et non la France.
Je pondrais un texte critiquant la nuit de la Saint Barthélémy (évènement bien français, n’est-ce pas ; ce n’est pas arrivé sur la planète Mars) serait-il aussi anti-français ?
Bien au contraire : ce texte réfute le lien fréquemment prétendu entre la démocratie républicaine française et la révolution de 1789 ; et en conséquence l’usage qui en est fait pour étayer de courants idéologiques et manières d’agir et de penser en France qui sous-tendent des éléments de l’échiquier politique.
En aucun cas il n’est anti-français et l’Islam lui est étranger.
Mais, si vous voyez de musulmans partout, vous en avez peut-être dans l’œil.
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non667
5 juillet 2016 13:28
que de contorsion pour ne pas dire que la révolution n’ est pas une révolution populaire mais le résultat d’un complot (pénurie de blé comprise ) JUDÉO maçonnique pour éliminer la noblesse et le clergé catholique
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JC_Lavau
5 juillet 2016 13:51
@non667. Et ne pas dire non plus que l’ancien régime monarchique était à bout de souffle. Que ses dernières réalisations sont les turgotines, la marine de Sartine et l’artillerie de Gribeauval. Ce qui est très en dessous des besoins. Qu’après la Pompadour qui imposa les plus mauvais chefs militaires durant la guerre de Sept Ans, ce fut Marie-Antoinette qui choisit les ministres avec sa tête de linotte.
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Jean Keim
6 juillet 2016 07:50
Je vous cite : « Eriger le 14 juillet en fête nationale revient donc à glorifier un mythe porteur de mortifères illusions ».N’en est-il pas ainsi des commémorations de la guerre 14 - 45 et de la plupart des guerres, et l’histoire officielle ne retient-elle pas plus facilement les noms des tyrans, et les dates ne sont-elles pas dans leur majorité que des jalons sanglants ?Alors des questions se posent : est-il possible de faire la révolution sans violence, sans dirigeants, sans meneurs et sans suiveurs, sans querelles d’intérêts, sans prise de pouvoir, sans règlements de compte, sans idéologie ... ?Bien sûr que c’est possible puisque les questions peuvent se poser mais les consciences n’existent pas encore. -
Kalman SCHNUR
6 juillet 2016 11:21
Merci à Michel Maugis & Jean Keim.
Vos commentaires m’inspirent la réflexion que j’étais peut-être un peu trop bref ; effectivement ce qui nous semble évident ne l’est pas forcément à autrui. Je m’explique donc.
La monarchie m’indiffère ; mon propos n’est nullement un plaidoyer pour elle.
Il réfute la haute idée de la Révolution de 1789 qu’on tente de nous faire gober et le lien prétendu entre elle et la démocratie républicaine française actuelle. En conséquence il s’oppose à l’usage (« au nom de l’héritage de la Révolution »…) qui en est fait pour justifier politiques, idéologies et manières d’agir et de penser actuels en France.
Je ne donnerais qu’un seul exemple parmi tant d’autres. La catastrophique intervention française en Lybie en 2011 avait pour prétexte (j’abrège) de « soutenir une Révolution populaire libyenne face à la tyrannie ». Faux, naturellement. Mais c’est à une population française à la cervelle bourrée du mythe « glorieux » de la révolution populaire face à la tyrannie qu’on a réussi de fourguer ça…
Et puis, comment expliquer le penchant de ce pays, plus qu’aucun de comparable, à la revendication, la manifestation, la grève… Sinon par le culte, que dis-je, l’idolâtrie de la révolution.
Cela dit, puisque Michel Maugis évoque la monarchie, excusez un petit hors sujet.
Monarchie de droit divin, NIET. En revanche, il aurait pu y avoir l’autre, la constitutionnelle. Naturellement obsolète en France vu que la guillotine y était plus rapide que la raison et aucun retour en arrière n’est envisageable, mais pratiquée, rien qu’en Europe, par une dizaine de pays comparables qui n’ont rien à envier à la France question gouvernance, démocratie et droits de l’Homme ; la Grande Bretagne étant évidemment le premier.
Rappelons au passage la nature de Louis XVI ; peut-être pas bien brillant mais tout sauf tyran sanguinaire, il avait co-signé le document fondateur de la Révolution octroyant le pouvoir au peuple. Ayant sous les yeux l’exemple britannique, il était mûr pour la monarchie constitutionnelle ; son sort fut un immense ratage que la France a payé d’un prix exorbitant. MAIS ce qui est fait est fait.
Jean Keim a raison à nous faire remarquer que l’Histoire est sanglante en général et non seulement celle de la Révolution, que l’on commémore des évènements presque toujours déplorables et que (j’ajoute) elle est écrite par les vainqueurs.
MAIS la différence réside dans la leçon que l’on en tire. Attention, Jean : s’agissant de 14-18 ce sont des commémorations ; non de festivités. On se dit « never again », plus jamais ça, n’est-ce pas. Le 14 juillet est le contraire : on CELEBRE, on festoie, on porte au pinacle, on donne en exemple… A recommencer au besoin….
Ce qui façonne lourdement une certaine mentalité française.
D’ailleurs votre question, Jean « …est-il possible de faire la révolution sans violence…. » sous-entend qu’il faut la faire… Or, tout mon discours consiste à dire non seulement qu’elle est presque toujours superflue, mais toujours nuisible. Relisez le texte sans les idées préconçues gobées à l’école de la République : IL NE FAUT PAS LA FAIRE !!!
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JC_Lavau
6 juillet 2016 11:46
@Kalman SCHNUR : « monarchie constitutionnelle pratiquée par une dizaine de pays en Europe ». Comptons mieux : R.U., NL, DK, SV, No, Be, LX, Sp. Soit huit.
Particularité : deux de ces monarchies sont des fortunes pétrolières, fondatrices du WWF et marionnettistes de PisseVerte. Retour de bons procédés : PisseVerte est actionnaire de BP.
Ce fut du reste lors d’un meeting du WWF que Lockheed a approché le prince Bernhardt de Lippe, pour un pot de vin substantiel, pour qu’il fit acheter le F104 par l’armée royale néerlandaise.
Les mauvaises langues disaient que c’était parce que la reine Juliana ne lui donnait pas assez d’argent de poche.
Le WWF :
http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2000.msg4222.html#msg4222 -
JC_Lavau
6 juillet 2016 11:51
@JC_Lavau. Et c’est le WWF qui est derrière de très nombreuses expropriations de paysans à travers le monde.
En France aussi :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/loup-giro-ideologie-totalitarisme-181398
Là ils utilisent le loup et sa réintroduction comme assassin délégué. -
Jean Keim
6 juillet 2016 14:24
@Kalman SCHNUR
Oui vous avez raison sur les différences entre les festivités du 14 juillet et les commémorations de 14-18 et 39-45 que je confonds volontairement car la 2ème guerre n’est que la continuité inévitable de la 1ère, cependant toutes ces pompes ne sont qu’hypocrisies et mensonges, sans pour autant médire sur les actes de courage - qui n’étaient pas tous guerriers - de tous les soldtats de toutes les guerres.Je ne dis pas qu’il faille faire la révolution, je préférerais, comme vous je crois, qu’il n’y en ait aucune, la seule révolution qui s’impose d’urgence est celle des consciences.Je ne suis pas un rédacteur prolifique mais j’écris le plus souvent sur la nature de la pensée telle que mon chemin de vie personnel me l’a enseignée, sur l’impossibilité qu’il y a de faire un monde nouveau, un monde radicalement différent, en faisant appel uniquement à nos savoirs qui par définition ne peuvent être que de la vieille soupe réchauffée.
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Traroth
14 juillet 2016 11:22
« Qui oublie son passé est condamné à le revivre »
Effectivement. Les élites sont en train d’oublier ce qui se passe quand on méprise les Français et qu’on est pris de l’envie de les opprimer. Espérons que ceux-ci réagiront comme en 1789 !-
Kalman SCHNUR
14 juillet 2016 12:25
@Traroth
De bonne guerre, Traroth, vous détournez mon propos ; vous prenez appui dessus pour devenir ce que je dénonce : « idéologues vociférant des logorrhées ‘printanières’, exhortant le bon peuple à l’indignation, l’insurrection, le Grand Soir… ».
Il est effectivement facile de pointer un doigt accusateur sur autrui, prononcer la pleurnicherie traditionnelle de l’autoproclamé « opprimé » face aux prétendues « élites » méprisantes ; en espérant que les cartes soient rebattues par une « révolution ».
Je dois donc rappeler, si besoin est, que mon texte non seulement conteste toute utilité à la révolution en général et à celle de 1789 en particulier, mais, le superflu étant nuisible, leur attribue la responsabilité de maux passés, présents et, hélas, probablement futurs.
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Traroth
20 juillet 2016 20:54
@Kalman SCHNUR
Les termes péjoratifs comme « vociférants », « logorrhés » ou « pleurnicheries » nuisent à la crédibilité de votre propos. Rien ne les justifie, si ce n’est vos propres idées préconçues.A partir du moment où vous considérez qu’il n’y a pas de légitimité particulière pour se considérer comme une victime quand des gens puissants vous privent des simples moyens de subsistance, vous êtes dans un dangereux relativisme. Mais ce n’est pas le plus important, puisque ça signifie simplement qu’on est dans la loi du plus fort. Les plus forts d’aujourd’hui n’ont donc aucun droit de se plaindre s’ils ne sont plus les plus forts demain.Ce qu’on devine à travers votre rhétorique, c’est tout simplement le conservatisme, c’est à dire la volonté de protéger les puissants d’aujourd’hui contre leurs victimes.La seule et unique cause légitime en politique, c’est l’émancipation de tous. Ce n’est clairement pas votre but. -
Kalman SCHNUR
20 juillet 2016 23:16
@Traroth
Vous vous considérez donc, Traroth, comme une « victime » des « puissants ».
Victime vous l’êtes sans doute mais de vous-même ; de vos utopies, de votre ignorance de quoi le monde est fait, de votre incompréhension, de la foi que vous accordez aux balivernes dont on vous gave dès votre naissance.
Et victime vous resterez. Des comme vous vivent sur des sables mouvants : plus ça gigote, plus ça s’enfonce.
Pour moi ce topic est clos.
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Traroth
20 août 2016 10:00
@Kalman SCHNUR
Clos sans que jamais vous ne répondiez à mon propos. Ce qui vous rend complètement ridicule, en fait. Quand on lit vos commentaires, on a l’impression que j’exerce sur vous une sorte de fascination qui vous pousse à parler de moi au lieu de répondre. Tout ça pour en arriver à l’insulte, ce qui vous décrédibilise complètement. Mais dites-moi : à quel endroit ai-je indiqué que je parlais de moi-même ?
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