France, la démocratie confisquée
A l’occasion de cette campagne électorale pour la présidentielle et les législatives, il y a fort à parier que les vrais problèmes seront éludés, notamment ceux qui sont relatifs à notre système politique, ou plus précisément politico-administratif.
Si l’on voit des représentants de la classe politique (toutes tendances confondues) se plaindre dans les médias du taux croissant d’abstentions après chaque élection, ils se gardent bien d’en donner les véritables raisons. Ils procèdent à un faux mea culpa en arguant, dans leur langue de bois, "qu’ils n’ont pas su communiquer", expliquer leur politique à leurs chers électeurs. Bref ce début d’autocritique vire rapidement à la complainte de l’incompris, exprimant un mépris insidieux pour la "société civile", cette expression trahissant un esprit de caste. Et là nous en arrivons à cette exception française dont notre pays se passerait bien : la confiscation de notre démocratie par la haute fonction publique, phénomène répertorié par ailleurs sous le nom d’énarchie. Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre cette situation, il est indispensable de faire un bref rappel historique.
Le 9 octobre 1945, une ordonnance du Gouvernement provisoire présidé par le général de Gaulle crée l’Ecole nationale d’administration (ENA). Par cet acte, il s’agit pour les responsables politiques d’unifier la haute administration pour dispenser aux futurs fonctionnaires une formation aussi étendue que possible ; cette importante réforme est indispensable : la guerre est terminée depuis quatre mois et pour reconstruire le pays, l’action publique va occuper une place prépondérante. De fait, il sortira de l’ENA des fonctionnaires compétents, qui auront leur part dans la réussite économique de l’après-guerre, assurant la création d’équipements collectifs dans le cadre de la planification. Cette continuité de l’action publique contraste singulièrement avec l’instabilité gouvernementale qui perdure jusqu’en 1958. Jusqu’à cette date, le président du Conseil était toujours choisi parmi les députés, obligation non écrite mais coutumière. Avec l’avènement de la Ve République et l’arrivée au pouvoir de Charles de Gaulle, celui-ci, n’ayant guère d’estime pour les partis, choisira toujours son premier ministre en dehors du Parlement. Quoi qu’il en soit, de 1945 à 1974, le pouvoir politique et la haute administration exercent des actions correspondant à leurs domaines de compétences respectifs, chacun restant à sa place. En 1974, tout change : Valéry Giscard d’Estaing, polytechnicien et surtout énarque, s’installe à l’Elysée et nomme comme premier ministre un certain Jacques Chirac, énarque lui aussi, et il en ira de même pour les autres ministères dont les titulaires, à de rares exceptions près, viendront de cette grande école. Cette évolution est alors irréversible, car depuis cette époque, tous les gouvernements sont essentiellement composés d’énarques, même si ce n’est pas toujours le cas pour le premier ministre (Raymond Barre, Pierre Mauroy, Jean-Pierre Raffarin).
Ce système est pervers, car l’ENA devient un tremplin pour faire une carrière politique, contrairement à sa vocation initiale, et entraîne une politisation, au sens péjoratif du terme, de l’administration, risquant de lui faire perdre l’impartialité de son action auprès des citoyens par un clientélisme qui se prolonge jusqu’au niveau local grâce au cumul des mandats. En outre, un fonctionnaire peut se faire mettre en disponibilité pour faire sa carrière politique, et quand elle prend fin, réintégrer son corps d’origine, alors qu’un simple citoyen n’est pas sûr de retrouver son travail, ce qui le dissuade de briguer un mandat de député. L’ENA est devenue peu à peu l’"Ecole nationale de l’arrogance"... et de l’incompétence, car l’action publique est désormais initiée par des gens qui vivent tellement dans leur monde que leurs décisions tombent complètement à côté de la réalité, ce qui entraîne un gaspillage scandaleux des fonds publics. Si comparaison n’est pas raison, on ne peut s’empêcher toutefois d’établir une analogie avec la situation de la France avant la Révolution : une faiblesse du pouvoir central aggravée par une administration dirigée par des incompétents, coupée du pays et par conséquent incapable de faire face à ses problèmes. Il devient donc urgent de réformer nos institutions en profondeur : mettre une dose de proportionnelle pour l’élection des députés en s’inspirant du système allemand s’appliquant au Bundestag, faire du Sénat une chambre des représentants des régions ; à l’heure où de plus en plus de citoyens veulent s’engager dans des actions de proximité, seul le mandat local peut répondre à leur attente, à condition de passer cette fois par une réforme drastique : par exemple, suppression pure et simple des conseils généraux (inefficaces et archaïques), impossibilité d’exercer plus de trois mandats consécutifs, et réduction de ces derniers à quatre ans (au lieu de six actuellement), interdiction absolue de tout cumul. Ainsi on pourrait mettre fin aux féodalités locales qui, à leur niveau, confisquent la démocratie et empêchent tout renouvellement de la classe politique, dont il faut rappeler qu’elle est la plus vieille d’Europe. Un tel projet de réforme susciterait un tel tollé dans la classe politique que seul le président de la République pourrait la faire passer par référendum selon l’article 11 de la Constitution. Ce serait l’épreuve de vérité pour les Français : répondre à la question posée ou à celui qui la pose. On peut toujours rêver...
P.F.
91 réactions
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D’accord avec toi , supprimons l’ENA et ses hiérarques incompétants et suffisants, le senat et ses fossiles endormis ou absents , mais le plus important est de redonner à l’assemblée nationale sensée representer le peuple un minimum de représentativité
- trop peu de femmes
- pas de jeunes
- 40% de partis non representés
- pratiquement pas de salariésOUI à la proportionnelle !
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Ho ! l’excellent article que voilà : Bravo M. Ferner pour la pertinence de votre analyse et pour les quelques remèdes que vous proposez (non cumul des mandats, restreindre leurs renouvellements...)
Et permettez-moi d’ajouter une remarque sur ces hauts fonctionnaires : qui pousse à la consommation de la finance publique, si ce n’est ceux qui en profitent ? (salaires, voitures, chauffeurs, appartements, voyages,notes de frais, manifestations de prestiges...et bien d’autres encore...)
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Tout à fait d’accord avec tout ce que vous dites. J’ai ouvert mon blog « changer la république » pour ce seul combat. Et comme vous je crois que seul un président courageux pourra passer par dessus les partis par l’article 11 de la constitution pour imposer de telles réformes aux partis politiques. Un référendum permettant d’ouvrir de débat dans la société.
J’attends qu’un candidat prenne cet engagement solennel d’utiliser l’article 11 dans la première année de son mandat et d’ouvrir un vrai débat public et citoyen. Je propose d’ailleurs un « référendum à options » pour permettre ce vrai débat.
Si aucun ne le prends , je pense qu’il faudra aller jusqu’à la crise politique.
En attendant, j’espère que de plus en plus de citoyens feront pression sur les candidats, les élus et la classe politique, en ouvrant des blogs , en multipliant les actions ( pétititons ou autres), en multipliant les pressions.
Nous vivons une véritable dégenerescence de la démocratie dans notre société, et nous devons agir.
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Excellent article, impeccable analyse. Et la dernière phrase est malheureusement d’une implacable et sinistre lucidité...
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Dans l’état actuel de notre société démocratique, qui cumule une crise de la représentativité politique, la perte de sens lors des débats politiques, le mélange entretenu des genres, des compétences, des fonctions, une seule chose importe ; Redonner aux élus une légitimité, une responsabilité sur les compétences de leurs fonctions, une transparence et une réalité des engagements et des fonctions - Il faut donc partir de cette base, qui est de fixer les conditions du débat politique. Et ces conditions fondamentales d’un débat politique sain sont : de savoir qui parle, pourquoi il parle, s’il peut faire quelque chose pratiquement sur ce qu’il avance, pouvoir le contrôler, et ainsi d arrêtez les faux fuyants, et les paroles en l’air
Pour cela une seule réforme est utile et nécessaire ; arrêtez le cumul des mandats. Ensuite la représentativité étant responsabilisée et légitimée, elle permettra d’autres réformes.
cette ’mére des réformes’ peut ainsi s’établir comme suit ;
Art 1) - « Les mandats nationaux, régionaux et départementaux, ne peuvent se cumuler qu’avec le simple mandat de conseiller municipal ».
l’exception sur le mandat de conseiller municipal tient à ses caractéristiques suivantes. a) Personne ne peut interdire à quiconque de s’intéresser et de participer à la vie politique de sa commune, cellule de base de la démocratie. b) le mandat de conseiller municipal est un mandat bénévole. c) Mandat de proximité, il enlève aux élus nationaux leur argument selon lequel ils seraient coupés du terrain
L’élection présidentille est le moment idéal, le seul possible, pour poser cette réforme, car par l’article 11 de la constitution, le Président peut proposer cette réforme par référendum en saississant directement les citoyens. Une telle réforme ne peut pas passer autrement en raison des intérêts des partis et organisations politiques. le Président ’courageux ’devra bousculer les partis , et l’art 11 lui en donne la possibilité. Si un présidentiable s’engage solennellement sur cette proposition, mon vote lui sera acquis, parce qu’ensuite, le combat politique établi sur des bases saines pourra s’engager sur toutes les autres initiatives
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je n’aime pas l’ENA, mais je trouve votre article bien démago. C’est quand même le peuple qui vote, personne ne l’a obligé à choisir Mitterand contre Rocard puis contre Giscard, Chirac contre Balladur, etc. bref : personne ne l’oblige à choisir des faux-cul qui détournent les fond publics et pilotent le pays en regardant exclusivement dans le rétroviseur et dans l’agenda des syndicats de fonctionnaires, alors que des gens qui ont une vraie vision de l’avenir étaient et sont disponibles !
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« ... détournent les fond publics et pilotent le pays en regardant exclusivement dans le rétroviseur et dans l’agenda des syndicats de fonctionnaires ». Pour une fois que je suis d’accord avec toi, autant te le dire. Surtout la partie syndicale, on n’en parle pas beaucoup sur Agora. La collusion est totale entre leadeurs syndicaux et chefs de grands partis, à gauche comme à droite. Ils font semblant de se chamailler devant les caméras. En réalité, tout est préalablement manigancé , dealé en coulisse.
Sinon, je ne trouve pas que cet article soit démago. Il est, au contraire, très pédagogique. J’ai beaucoup appris en peu de temps. C’est surtout l’époque giscardienne et cette main-mise cette fois-ci totale sur l’économie du pays, que je ne connaissais pas. L’historique précis et son évolution.
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salut,gem et collègue fonctionnaire !
« alors que des gens qui ont une vraie vision de l’avenir étaient et sont disponibles ! »
C’est quoi pour toi nos visionnaires politiques ?
On n’a toujours eu à choisir entre un pas pire ou moins mauvais qu’un autre !
Aujourd’hui rien n’a changé !
les seuls qui ont une volonté politique sont inconnus des médias.
Depuis quand les français ont-ils une formation politique ?
Avec des gens comme P.FERNER, on commence effectivement à comprendre certaines choses !
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Gasty 19 octobre 2006 11:50[cette expression trahissant un esprit de caste]
[Ce système est pervers]
Un rapprochement interessant avec un autre excellent article de Johan du 17/10/06 Société : C’est ton tour, bizut’ !
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Merci de votre analyse implacable, et de votre excellent article. Rien à commenter (oubli de Pierre Bérégovoy en 1er ministre hors ENA, non ?) tellement l’accord est total. Plutôt l’envie frustrée de ne pas avoir à signer -pour une fois- en bas de ce manifeste, a la suite de votre conclusion tranchante. (trois étoiles sur l’échelle d’AgoraVox).
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@l’auteur
je crains fort que le problème ne soit plus profond et qu’il faille remonter à son origine : La démocratie. Que nous apporte-t-elle réellement ? Est-elle si légitime que ça puisque elle reconstruit en pratique se qu’elle devrait abroger en théorie, c’est à dire une pseudo-caste comme vous le décrivez fort bien. Les divers pensements (le e est volontaire) que vous semblez indiquer ne seront, une fois de plus, sans effet sur cette jambe de bois qu’est la démocratie tant son propriétaire, le capitaine crochet, semble avide de pouvoir.
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Cette nuit,j’ai discuté avec le petit Nicolas:voila ce que j’en ai retenu:inutile de continuer à se défouler contre lui : ça le radicalise encore davantage et si ça continue,il risque de se retrouver à la droite de Jean-Marie,ce qui serait un comble....Il fait une erreur car l’électorat de Jean-Marie « prèfèrera toujours l’original à la copie ». Alors ,j’ai pensé que le petit Nicolas doit se calmer,réfléchir,au risque de nous entraîner tous dans des voies sans issues.Ce matin,j’ai écouté « le Chateau de Barbe bleue »,de Béla Bartok:il y a un trés beau passage celui de la septième à la huitième porte et je lui recommande d’y prêter attention.... Pour le reste,je suis tombé sur un livre pour enfants que je ne connaissais pas:c’est l’histoire d’un petit lapin et de sa copine qui vivent en paix de part et d’autre d’un ruisseau.Et puis la guerre arrive et le ruisseau se transforme en haie d’aubépines.Naturellement les deux amis sont séparés et le papa part à la guerre....Dans ce livre,il est écrit que les guerres ne s’arrètent jamais, mais qu’elle s’endorment.Et qu’il ne faut pas les réveiller....
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Je ne vois AUCUN rapport entre proportionnel et pouvoir des énarques.
D’ailleur, mettre tout sur le dos des énarques, c’est trés facile, mais tous les monde sait que des ministéres entiers sont des Etats dans l’Etats, ou le ministre ne fait ni ne peut rien faire, et ca, ce ne sont pas les énarques, ou pas seulement, mais les fonctionnaires, leur syndicats, et leurs moyens de chantages.
Maintenant il est exate que les énarques sont coupé du monde, et 50% des énarques qui partent en entreprise en reviennent piteusement.. Il faut dire ausi qu’on leur apprend Keynes à l’éna ! Ah Ah Ah !Une théorie qui n’est plus enseigné qu’en France, et rejeté par tout les pays depuis les années 70 ! Pas étonnent dans ces conditions que leurs actions conduisent à des résultat abérants, couteux, voir exactement contraire aux buts recherchés. Il est vrai que Keynes est pour un fonctionnaire une justification particuliérement valorisante à sa propre existance..
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hier ou avant hier j’ai entendu Michel Rocard ,sur Canal+ je crois,accuser les médias d’avoir perverti la démocratie. Il a notament déclaré « les médias pourissent tout ce qu’elles touchent » ;si les autre pouvoirs ont un contre pouvoir ,les médias n’ont pour contre pouvoir qu’une vague déontologie adaptable selon les évènements .
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le mave, il est clair que nous sommes désinformés et depuis longtemps !
et on dit que c’est la faute de la démocratie !
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Excellentissime article. Etayé et pertinent. Ce serait donc, en grande partie, la faute à Giscard.
On peut toujours réver ... ça dépend ! Je pense me souvenir que ce qui est dénoncé, à juste titre, dans cet article fait partie des 40 propositions du candidat Alain Mourguy à la Présidence de notre République. Cela, le vote blanc considéré comme suffrage exprimé, les référendums d’initiatives citoyennes, et encore bien d’autres choses ...
Mesdames, Messieurs, vous savez ce qu’ils vous restent à faire ...
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Bon article, un peu excessif dans son tableau noir de l’Ena et un peu naïf sur les solutions proposées, mais un article qui va globalement dans le bon sens !
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à J.W. tu confonds pas naïveté et courage ?
Si on ne veut pas une révolution violente, à plus ou moins court-terme, ne faut-il pas prendre le mors aux dents ?
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Bravo pour cet article.
Mais pour avancer dans la démocratie un peu de démocratie directe, comme les votations suisse ou les réferendum d’initiative populaires aiderait. Pour limiter l’abstention, il faut décompter les votes protestataires en comptabilisant les Nuls. Et un petit plus à la façon des Belges le vote obligatoire obligerait à prendre position.
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Les "Choses“ avancent doucement, mais sûrement...
La sagesse ne s’apprend pas dans des livres ou une école, mais elle est issue de l’expérience... qui n’est pas transmissible !
Mais voulons-nous élire des Sages ?
Ne préférons-nous pas l’imbécile du coin, le voleur de pommes ou le sourire de la belle ?
Ah la politique, quand tu nous tiens, tu nous niques...
Philgri
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à(IP:xxx.x9.140.252) le 19 octobre 2006 à 13H07
c’est vrai que y’en a qui aiment se faire niquer !
les Bordelais, par exemple, il ont réélu un repris de justice !!!
Là je rejoins la pensée de gem : y’a des cons de français !
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Tout à fait d’accord. Il me semble que la réforme large de nos instutions politique (suppression des départements, diminution du nombre des communes, pouvoir au parlement, suppression de l’ENA, suppression de la mise en disponibilité pour les fonctionnaires, ...) est indissociable de toute autre réforme économique et sociale en France. C’en est peut-être même le préalable indispensable. Je remarque également que c’est une idée qui commence à émerger à droite comme à gauche : Bayrou, Christian Blanc, Montebourg ont des propositions qui vont dans ce sens. Gardons espoir !
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Certes, la démocratie est confisquée, mais pas seulement... Et par qui ? Vous n’avez pas une idée ? Je vous invite à lire mon texte intitulé « LA FRANCE CONFISQUEE ! » qui est sur le net.
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Supprimer les Conseils généraux ? une urgence. Quand on voit l’empilement des compétences entre l’Etat, la Région, le département, les Communautés de communes, les Communes et maintenant les pays en matière économique, culturelle, sportive... Des armadas de fonctionnaires soumis dans une athmosphère de grenouillage, des hobereaux locaux, petits seigneurs qu distribuent les prébendes à qui bon leur semble. Tout à l’aune de ce qui peut prolonger leur carrière politique ad vitam aeternam. Maire et Conseiller général : une incompatibilité majeure car souvent un maire est conseiller général et le Conseil général lui sert de tiroir caisse...sans compter les copinages et là le PS est passé maître en la matière et n’a aucune leçon à donner à la droite.
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Rage 19 octobre 2006 14:39Bonjour,
Vous avez eu mon vote « pour » rien que sur le titre.
Votre article est excellent. Simplifié, certes, mais le sens y est, et c’est là l’essentiel.
L’ENA est, tout comme polytechnique, les ENS, sciences po Paris et quelques autres, une succursale du pouvoir politique. L’école de magistrature est pas mal aussi...
Le vrai problème, c’est d’avoir cru possible de créer une école de « gestion de la république », tâche typiquement alloué aux élus. Le glissement étant aisé, ces braves hauts fonctionnaires ont eu tôt fait, vivant dans ce milieu, de voir qu’ils en savaient plus que leurs élus et donc de prendre leur place.
L’erreur revenant donc à dire que l’existence même de l’ENA est contre-productive. Sa petite soeur, l’INET, est sans doute moins pire et peu être soit un parfait contrepoids soit un doublon produisant les mêmes erreurs. Sa différence : la territorialité, donc le terrain.
Le problème, pour faire simple, est la superposition d’échelons politiques innéficients dans ce pays et qui se reproduisent plus vite que la lumière. Du sénat aux départements en passant par les 36000 communes, que de monde comme élu ! Résultats ? Faibles ou nuls. Pas un jour sans un rapport issu d’une haute commission et autre agence, pas un jour sans la création d’une autorité ou d’un conseil... La prolifération de ces structures (souvent limitées à leur président et 2/3 faire valoir) dilue la porté de tir des « bons documents » et vient à salarier grassement des tas d’organismes qui vivent au crochet de l’Etat...
Combien de cousins de maire, d’ami au député, de gendre au conseiller général peuple ces micros-structures fort couteuses ?
Ouvrons donc les yeux, si aucune démocratie n’est parfaite par essence, la notre est vérolée de toute part par des gens qui ont su utiliser les prétextes de la démocratie pour faire passer leurs intérêts propres et connexes avant tout le reste.
Pas étonnant de constater que le citoyen lambda est la dernière roue de la charette à la queue du cortège en bas de la colline...
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Rage 19 octobre 2006 15:03J’ajoute :
- Prioritairement faire sauter le département administratif et politique (géographique les gens y sont attachés). C’est une succursale à vieux cons et maires en mal de pouvoir qui mine l’action des régions et des EPCI.
- Deuxio : Réduire par 4 le nombre de communes, essentiellement les petites communes rurales, en jouant avec l’intercommunalité comme échelon de fusion et surtout en limitant le nombre de maires (qui le verront mal à priori) et qui comprendront que moins de maires signifie plus de pouvoir pour ceux qui restent (donc le verront mieux à postériori).
- Tertio : Modifier la composition du sénat par la représentation proportionnelle et réduction du nombre de sénateur à moins de 100, voire suppression à terme du sénat (utopique, mais on y pense quand même).
- Quatro : Réduction du nombre de députés à 350-400
- Quinto : Réduction en durée et en nombre des mandats (nationaux 4 ans et 2 max, locaux 5 ans et 3 max), réduction des cumuls à 2 titres (1 national ou régional, 1 local maire) avec unique exception le maire d’une EPCI pouvant cumuler les 2 titres (logique puisque sans fusion des communes dans l’interco, j’ai pas mieux à proposer).Simplification de l’action politique et modification de l’organisation générale des services administratifs pour faciliter la transmission montante et descendante des actions/idées/lois/dispositifs etC...
Objectifs de missions, définition de porteurs et chefs de projets responsables devant les élus voire l’assemblée, assemblée remise au coeur de la république, logique tranversale de fonctionnement en vu d’une optimisation de l’affectation des moyens, cour des comptes contrôle à priori et postériori, organes de contrôle de la bonne affectation des finances publiques, suppression des coquilles vides, octroie de financements d’action une fois les plans et schémas approuvés pour l’action concrète (SCOT-PDU-SRT etc...)
Merci, votez pour moi dans 10 ans :p (je rigole !)
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Pas d’accord pour les départements, ce sont les entités géographiques où l’on se reconnaît le mieux alors que les régions ne sont souvent que des découpages sans âme.
Une autre approche consisterait à remplacer départements et régions par un nouveau découpage ayant un ancrage historique, par exemple le pays basque, le val de Loire...
Am.
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revenir à un découpage du 18° siecle ? un découpage où en fait les seules régions défavorisées seraient les zones centrales contigues à l’ile de france !
dommage pour orleans,versailles,creteil,reims,dijon,amiens,limoges,clermont mais la périphérie serait boostée !
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Céline Ertalif 19 octobre 2006 23:47@Rage Je voudrais te dire, ô mon cher collègue territorial, que cette volonté des territoriaux A+ de faire de l’INET la petite soeur de l’ENA, comme tu dis, n’est pas seulement inquiétante. C’est totalement écoeurant : nos collègues territoriaux ont le fantasme de l’ENA ! Leur rêve, c’est d’avoir une reconnaissance comme les énarques, et je trouve cela désolant. Par ailleurs, il me semble qu’on oublie un peu que beaucoup d’énarques font maintenant des carrières modestes et que s’il y avait moins de fantasme cet article serait beaucoup moins bien reçu par ses commentateurs.
Comme l’auteur de l’article, je suis pour une lutte intraitable contre le cumul des mandats. Mais quand on a dit ça, il faut aussi en envisager toutes les conséquences. Les imbrications sont telles que les relations entre les différents niveaux de collectivités pourraient en être sévèrement chahutées.
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Dans n’importe quel atelier connu pour sa bonne productivité, dans n’importe quelle fabrique, petite, moyenne et grande (mais j’ai un faible pour les petites entreprises), connue pour leur bonne productivité, les imbrications sont les mêmes .. et il n’y a pas cumul. Chacun à son poste et tout se passe bien.
Aucun député ne te dira qu’il travaille moins de 12 heures par jour, 7 jours sur 7, au sein de l’Assemblée. Idem pour les présidents de Régions ou de « syndicats-mixtes », pour les maires de villes de plus de 100 000 habitants. La plupart des députés cumule trois mandats, il en résulte, pour eux, un total de 36 heures de boulot quotidien... !!! Faut arrêter avec les extra-terrestres. D’autant qu’en réalité, ces gens-là sont très sollicités sur le plan personnel, si tu vois ce que je veux dire. Je ne suis pas jaloux sur ce dernier point mais il faudrait, quand même, remettre les pendules à l’heure et redescendre de son nuage.
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On est loin de la seule démocratie ! Donc, je vous invite à lire et à commenter ce texte qui est sur le net !
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à Rage « Réduire par 4 le nombre de communes, essentiellement les petites communes rurales, en jouant avec l’intercommunalité comme échelon de fusion et surtout en limitant le nombre de maires (qui le verront mal à priori) et qui comprendront que moins de maires signifie plus de pouvoir pour ceux qui restent (donc le verront mieux à postériori »
là je ne suis pas du tout d’accord !
c’est exactement ce qui se passe avec les communautés de communes ! nous avons l’exemple à Dijon de ce cher« socialiste » Rebsamen qui niquent joyeusement tous les maires : on l’appelle ici le Duc de bourgogne, car nous retournons effectivement à la féodalité par ce système que nous avons abrogé de haute lutte en 1789 !
on va pas y retourner, hein ?
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Rien à redire sur l’article. Quant à DEALBATA, il confond l’outil avec l’usage que les maîtres en font : c’est jetez le bébé avec l’eau du bain !
Si la réforme radicale concernant les cumuls est un postulat, il ne faudrait pas manquer de la compléter avec d’autres dispositions corollaires tout aussi indispensables sous peine d’échec, et notamment :
• La transparence des actes des politiques et notamment financiers : en Suède par exemple, n’importe quel citoyen peut demander -et surtout recevoir l’information !!!- concernant les dépenses faîtes en toute occasion, comme le buffet somptueux, la veille au soir, dans les salons du Ministère des Transports ou ceux du Conseil Régionnal... Les exemples -pourtant partie émergée de l’iceberg- sont légion au quotidien... Un seul exemple récent parmi de très nombreux : le coût exhorbitant pour le déplacement et la réception de la femme du Prédident de la République -n’ayant aucun rôle politique en la circonstance- et de sa très nombreuse suite, pour venir symboliquement récupérer le montant de l’opération « pièces jaunes » : cette opération a coûté beaucoup plus cher que la somme recueillie... La transparence entraîne donc la publicité la plus large possible de l’information, comme, par exemple, les rapports des Cours des Comptes nationale et régionnales avec suivis faciles -par le citoyen- des préconisations émises, grâce à Internet notamment...
• La responsablilité juridique des élus et fonctionnaires à responsablilité : non seulement, ils ne sont pratiquement jamais sanctionnés (au pire, ils sont mutés dans postes de planqués et bien rémnunérés) alors qu’ils devraient avoir des peines plus lourdes que le citoyen lambda. Un seul exemple récent parmi de très nombreux : le secrétaire de Préfecture (qui a rang de sous-préfet ?) roulant en moto et qui a refusé de se soumettre à un contrôle d’alcootest sur la voie publique et a menacé la gendarmette. L’affaire a été classée par le Procureur. Vous ou moi aurait pris de la prison ferme.
• L’interdiction, tant du pantouflage pour les hauts fonctionnaires (va et vient répété entre le public et le privé : Mme Gaymard par exemple) que des recasement privillégiés pour les politiques. Un seul exemple récent parmi de très nombreux : le départ de Mme Gaymard pour un poste important dans le privé en lien direct avec son poste dans le public. En outre, n’y aurait-il pas délit d’initié ?
• Nommination pour les hauts fonctionnaires ou assimilés : ces derniers doivent être nommés par un collège le plus large possible pour les membres Conseil Constitutionnel, ceux du CSA, les Procureurs généraux, les directeurs de toutes sortes d’agences et de Conseils les plus divers, soit vraiment représentatif du PSF (Paysage Social Français). Un seul exemple récent parmi de très nombreux : la nomination par le Président de la République du nouveau Procureur général de Paris...
Sans ces mesures -et quelques autres sans doute-, il n’y a aucune espoir de redressement de la démocratie. C’est ce que m’a appris -et m’apprend encore hélas chaque jour, à mes dépens- la vie : il faut anticiper l’avidité de l’honmme, son ambition démesurée (ou déplacée) et, plus encore, sa capacité à tout déformer, détourner l’objectif -éventuellement- noble du départ...
Quel vrai démocrate peut-il être contre ses mesures élémentaires de bon sens ?
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A vouloir trop de réformes dans tous les secteurs, on n’aboutira à rien.
Quelle est celle qui doit s’imposer lors de ces présidentielles pour rendre les autres possibles et non pas utopistes, dans une démocratie relégitimée.
seule celle sur la limitation stricte des mandats avec un renouvellement limité (2 mandats succéssifs seulement dans la même fonction) peut permettre un contrôle sérieux des citoyens sur le travail des élus. Car le mandat unique crée la responsabilité de la fonction.
je suis d’accord que cette réforme est la réforme minimum et que beaucoup d’autres seraient utiles, réforme du scrutin, réforme du sénat, développement du rôle du parlement, suppression du département, inéligibilité des fonctionaires de catégorie A, développement du référendum d’intitiative citoyenne, suppression du domaine réservé du président, suppression du Comité Economique et Social national, statut de l’élu, etc etc....
Et je suppose que de nombreux citoyens souhaitent d’autres réformes, mais l’article 1 de la rénovation démocratique de CHANGER LA REPUBLIQUE est cette demande ;
« les mandats de député, de sénateur, de conseiller régional ou général, d’une durée de cinq ans, renouvelable une seule fois, ne peuvent se cumuler qu’avec celui de simple conseiller municipal »
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Rires ! Que d’illusions qui vont être encore perdues. Ah ! l’homo érUctus modernus est incorrigible avec sa candeur. Il change les cartes mais il ne s’est pas encore aperçu que le jeu est pipé, ça peut durer encore longtemps ... Quant au bébé et à l’eau du bain, le bébé serait plutôt du style « Rosemary Baby » !
Bon rêve pour les « démocrates » et bien sûr cauchemar pour les autres.
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dealbata, t’aurais fait quoi, toi en 41 ?
fallait pas y croire en la démocratie, à l’époque ?
les choses n’ont pas tellemnt changé aujourd’hui !
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@ parkway
Pardon parkway, mais là tu abondes dans le sens de Deabalta ! Hitler a été élu par le peuple, et la France s’était connement aplatie devant l’Allemagne à Munich quelques années auparavant. On ne voulait peut-être pas non plus mécontenter le peuple ?
Faut pas non plus déïfier la démocratie !
Ou voulais tu dire « patriote » ? En tous les cas, je peux répondre à sa place : je ne sais pas ce que j’aurai fait en 41 ! Comment veux tu que nous le sachions en 2006 ! Et toi, qu’aurais tu fais pendant la guerre de cent ans ? Bourguignon ou Armagnac ?
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très bon article je suis d’accord avec quasiment tous vos propos...
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A écouter ou lire tout ce qui se dit ou s’écrit sur la situation intérieure française, il est indéniable que l’immense majorité des français ne veulent plus de ce « rafistolage de godillots » (Duham.), de ces institutions obsolètes.
En périodes électorales (périodes très extensibles ces temps ci !) ceux qui vivent très grassement du système nous promettent un ravalement de façade, mais élections passées, pas question de toucher aux « privilèges » du système qu’ils ont parfaitement verrouillé.
Depuis 50 ans ces élections n’ont été que simulacres de démocratie, alors cela suffit, et la question qui se pose est : Comment rompre ce cercle vicieux ?? La seule réponse effective possible : Une pétition nationale des citoyens (puisque ces citoyens sont privés de leur droits référendaires) réclamant une CONSTITUANTE et une constituante qui ne soit pas une émanation de la seule caste politicienne, ou du style Conseil Constitutionnel. Le fond du problème est qu’au 21ème siècle les citoyens sont ou seraient majeurs et ils ne veulent plus de délégation de pouvoir de cette sorte, les moyens modernes permettant sans problèmes réels une « Démocratie Directe », mais pas question ici, et pour moi, de réclamer la mise en place de la « triche électorale informatisée » sous forme de boite noire !!.
J’ai lu effectivement toutes ces propositions de nouvelle république qui me semblent n’être qu’un ravalement de façade ! Les défauts que je relève, ou les idées absentes, sont : 1/- Conception « monarchique », soit au profit du président ou de son premier ministre. Et dans le cas où le président n’aurait qu’un rôle figuratif (tendance Montebourg ) comment sera désigné le premier ministre ? 2/- Ne pas oublier qu’il s’agit de définir la Constitution d’une nation en république, on ne peut alors éluder les problèmes en supprimant certaines règles comme a pu le faire M. Debré en 1958 (en faisant un vague rappel au préambule qui définit les notions fondamentales ). 3/- Même si le régime parlementaire est conservé ( je ne voudrais pas demander à nos chers « hauts fonctionnaires », les députés, de se faire hara kiri !!) il faut donc supprimer l’inertie énorme du Sénat, car quel est le caractère républicain d’un système comportant une chambre « haute » et une chambre basse ?, alors au moins d’un coté une assemblée purement législative indépendante, de l’autre coté une assemblée « exécutive », ayant le contrôle de l’ application des décisions n’est-ce pas préférable ?. 4/- Un des points vitaux est de construire un système garantissant non seulement une vraie séparation des pouvoirs mais garantissant aussi que ces pouvoirs ne seront pas cumulés par une seule catégorie d’individus. 5/- Il faut redonner aux citoyen un « droit » référendaire pour les problèmes de fond importants, non pas à tout bout de champ ou pour des passades.
Certes d’autre idées seraient à incorporer, mais si on pouvait déjà obtenir ce minimum il y aurait un retour à une démocratie moins galvaudée. Une démocratie confisquée avec gestes de « compensation » illusoires .
Reprenons au début : Tous les posts constatent que le pays est au bord du gouffre, beaucoup pensent avoir trouvé le « coupable » ( ah ! cette culture télévisuelle du « thriller » , du vedétariat !! ) mais ce n’est pas un coupable qu’il faut trouver mais des CAUSES, un « mobile » . La cause en est que des institutions « bonapartistes » à l’origine ont été petit à petit adaptées pour le seul profit d’un groupe d’individus cooptés, qui ne sont pas prêts d’abandonner leurs nouveaux privilèges .Cela se traduit notamment dans un système électoral qui donnera toujours les mêmes résultats quels que soient les campagnes ou les votes d’ailleurs. Alors citoyens arrêtez de vous défoncer pour votre champion car c’est le même pour tous ( oui, oui, bonnet blanc et blanc bonnet, ce n’est pas qu’une plaisanterie !) et si vous avez la trouille que le pire d’entre eux devienne président de la république française et bien continuez ainsi, car 50 ans d’élections vous apportent la démonstration qu’ infailliblement cela arrivera, et peut-être avant longtemps ! Pour rompre ce cercle vicieux bien entretenu ( par des amateurs du ruban de Möbius ! ) il y aurait, en étape intermédiaire, un vote blanc massif, mais..... Le vote blanc ne sera utile que si il est comptabilisé, ce qui dans l’optique du personnel politique n’est pas prêt de se voir !! Un vote blanc, pour peu qu’il soit annoncé et significatif (c’est à dire environ 15/18 % des inscrits, ce qui est le maximum vrai de tous les partis politiques, qui ont vite fait de transformer ces 16% en « majorité »), donc ce vote blanc important empêcherait les candidats honnêtes ( y en a-t-il ?) de poursuivre sans remettre en cause le système électoral.
Est-il besoin de vous rappeler que nous avons actuellement un système électoral qui a été peaufinée par les plus malhonnêtes, tous mis en cause par la justice et qui pour la plupart, rangés des « voitures », coule une merveilleuse retraite ( bien payée avec vos impôts).
Collationnement de différents articles écrits par Deltarho depuis mai 2006. Deltarho, octobre 2006.
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à deltarho !
oui, et pour en arriver là, il ne faudra pas choisir ceux préconisés par les médias !
et surtout pas ceux, comme bayrou, qui a favorisé juppé, notre grand repris de justice, à Bordeaux !
Asinus asimum fricat !
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Analyse dont je partage tous les points de vue depuis, déjà, 4 ou 5 ans. Cela fait infiniment plaisir de voir que d’autres personnes « s’en occupent ». Mais je n’ai pas vu de Deltarho parmi les presque 6000 rédacteurs d’AgoraVox. (? !)
Ce commentaire mérite à lui seul un article. Deltarho connaît-il le programme du candidat Alain Mourguy ?
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heureux de voir que je ne suis pas le seul à penser que la boite à cons mériterait de disparaitre définitivement...à bas ces fonctionnaires de merde à la pensée unique, qu’ils soient de droite ou de gauche, ce sont les mêmes merdes, qui vont mener la france droit dans le mur...assez du pantouflage de ces messieurs-dames, hauts fonctionnaires, cadres de multinationales, etc.......il faut supprimer l’ena et vite...
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Excellent article et pertinente analyse.
« Peuple, tu peux causer, cause toujours... l’Etat fera ce qu’il jugera bon pour toi... »
Ce serait l’épreuve de vérité pour les Français : répondre à la question posée ou à celui qui la pose. On peut toujours rêver... = SUPER !
> Nous reste l’espoir aussi... !
David
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à deltarho
Bien sûr que si vous faites une pétititon pour demander une constituante, je la signerai.
la question est de savoir comment vous la rendez possible. Si vous comptez sur les élus pour lancer cette procédure , vous pouvez attendre longtemps.
Vous devez donc aussi demander un engagement solennel au futur président, donc aux candidats actuels, pour se saisir de l’article 11 de la constitution et pour proposer cela aux citoyens. Et donc comment vous faites ? comme moi qui ait décidé de ne voter que pour un candidat qui prendrait un tel engagement sollennel ? si aucun candidat ne prend cet e,ngagmeent que faîtes-vous ? moi je propose de faire la promotion de l’abstention pour créer une crise politique. Et vous ?
Entre temps voici ma pétititon.
Le seul communautarisme que doit reconnaître le Président de la république est celui des citoyens, aux fins d’améliorer constamment la démocratie. Les lobbies politiques, professionnels, syndicaux, culturels, sexuels, révolutionnaires, jouent avec et contre la démocratie, en utilisant ponctuellement l’élection présidentielles pour leurs intérêts corporatistes.
La démocratie est à bout de souffle. Les candidats doivent s’engager solennellement à rénover en profondeur la république, par l’utilisation du référendum de l’article 11 de la constitution, pour une nouvelle république citoyenne.
Cette république citoyenne doit désigner ses représentants pour des mandats clairs, responsables et légitimes. L’urgence concerne donc la représentativité des élus.
ARTICLE 1 DE LA RENOVATION.
« LES MANDATS DE DEPUTE, DE SENATEUR, DE CONSEILLER REGIONAL OU GENERAL, D’UNE DUREE DE CINQ ANS MAXIMUM, RENOUVELABLE UNE SEULE FOIS, NE PEUVENT SE CUMULER QU’AVEC CELUI DE SIMPLE CONSEILLER MUNICIPAL »
Nous nous abstiendrons, si cet engagement n’est pas pris lors des Présidentielles.
Pétition sera adressée en février 2007 aux candidats http://www.ipetitions.com/petition/Abstention2007/
J’aimerais savoir ce que vous comptez faire pour imposer une constituante ? merci
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« Nous nous abstiendrons, si cet engagement n’est pas pris lors des Présidentielles »
Quelle « Royal » Majesté , ce candide agent 007 !
on dirait Albert de du Caillou
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Le « nous » s’adresse aux pétitionnaires. Et contrairmeent à ce que vous pensez il y a déjà de nombreuses pétitions qui circulent. De plus il reste plus de six mois avant les élections et déjà de nombreux sites webs et le combat commence.
Le vote utile ce n’est pas de voter pour un candidat qui peut battre la droite (ou sarko) comme l’on dit, ou pour ceux de droite de battre la gauche.
LE VOTE UTILE C’EST DE CHANGER LA REPUBLIQUE.
Ce n’est pas aux citoyens d’être utiles aux partis de gouvernement, c’est aux élus d’être utiles aux citoyens.
Il faudra peut être une crise, et en 2007, c’est le moment idéal pour créer cette crise. Ce n’est pas du tout la politique du pire, d’ailleurs si notre démocratie ne peut pas subir une crise, c’est qu’elle n’est pas trés solide, « notre démocratie à la française ».
Si vous avez mis un commentaire sous cet article, c’est que vous êtes un peu d’accord avec le constat. Comme l’on dit il y a un « diagnostic partagé ». Reste donc à dépasser les analyses et à répondre à la question QUE FAIRE ?
Et vous que faîtes vous ?
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Candidat 007. Je sais parfaitement ce que je vais faire, en total accord d’ailleurs avec votre analyse. On en a déjà parlé entre nous. Je voterai Mourguy car il se rapproche à 90 % de toutes les analyses de cet article. Les autres candidats, au mieux à 5 % ... C’est vite vu !
Pour faire une paraphrase avec ce que vous venez d’écrire, je dirai, ègalement, que : Ce n’est pas aux citoyens d’être surveillés par les partis de gouvernement, c’est aux élus d’être surveillés par les citoyens. Marre des lois liberticides issues d’un Parlement squatté par des mafieux, mafia qui s’organise d’elle même à cause du silence des agneaux. Cercle vicieux. Internet peut, je l’espère, regrouper enfin les forces et le besoin d’autonomie de ceux et celles qui ne veulent devenir ni des moutons ni des dictateurs, mais vivre simplement dans une vraie démocratie.
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Dans le pire pire pire des cas, il faut éliminer Sarko et SK des choix, qui ne sont pas vraiment des choix, car ils ne veulent rien, mais absolument rien de bien pour la FRANCE. Leur unique souci, c’est de l’engloutir dans l’Europe et ensuite dans la politique de l’Amérdique.
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Il faudra peut être une crise en 2007, OUI, c’est la réponse, mais il en faut fort probablement un 1968 amplifié pour éviter une catastrophe Sarko ou SK..
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Je suis d’accord avec votre critique, d’ailleurs je préfère voter pour un non-énarque qui a une expérience d’élu de banlieue et de prof d’économie (bon, on voit de qui je parle, je n epeux pas dire son nom, que les initiales : DSK) que pour les énarques qui prétendent connaître la France, au sommet desquels on trouve les frères Bogdanoff, Igor Coppé et Grichka Devédjian qui sont pas mal dans le style « Je connais vos besoins bien mieux que vous ».
Par contre, je ne suis pas d’accord avec l’ami Isérois sur le Conseil Général. C’est peut-être le clivage campagne-ville mais si le Conseil Général donne l’air de n’être qu’une institution de plus à grenoble, pour les villages du Nord-Isère, c’est la seule institution qui s’occuppe des liaisons campagne-préfecture, et en multipliant les réseaux de bus, en délocalisant des manifestations culturelles dans les petits patelins du Nord-Isère et de l’Oisans, l’équipe d’André Vallini fait plutôt du bon boulot, non ? je pense que le rôle ’décentralisateur’ du Conseil Général doit être mieux défini, on ne sent peut-être pas son impact en Ville (et je reconnais volontiers que l’impact du CG est peu visible à Grenoble), mais son rôle est important pour la campagne. Pour moi, la CG doit prendre en charge les liaisons communes - préfecture, et la Région les liaisons entre préfectures.
Pour les réformes institutionnelles : pour moi, l’Assemblée doit rester élu au suffrage par circonscription pour avoir une majorité de travail stable. Le Sénat, par contre, doit être élu à la proportionnelle pour assumer pleinement son rôle de chambre de contrôle, et ne faire passer que des lois faisant le consensus entre plusieurs partis...
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L’équipe de Vallini gère un budget de 1000 millions d’euros soit en gros 4.000 euro par foyer fiscal isérois.
Essayez de mettre 4.000 euros de côté par an sur votre salaire net et vous comprendrez ce que coûte un Conseil Général. Il faut aussi étudier le rapport qualité/prix.
Peut-être que pour cette somme certains préfèreraient passer une semaine de vancance aux Bahamas. Plus l’Etat dépense notre argent, moins nous en avons et notre liberté de choix disparaît. C’est le Conseil Général qui en vient à décider des spectacles que nous devons aller voir et de comment passer notre temps libre. Tout simplement parceque nous n’avons plus d’argent pour faire ce que nous avons envie. Trop, c’est trop. La limite de la gestion du bien public a largement été dépassée par le Conseil Général.
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DSK l’homme du changement de situations ou qui sait tjrs sesituer dans le changement !
les vrais démocrates du changement ne peuvent pas voter oui pour le TCE de Giscard, c’est incompatible !
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Relevé sur une encyclopédie à propos de DSK :
Après avoir séjourné durant son enfance au Maroc qu’il doit quitter suite au tremblement de terre d’Agadir, puis à Monaco, il étudie à HEC et à l’Institut d’études politiques de Paris. Il est licencié en droit public, docteur en sciences économiques et professeur agrégé de sciences économiques. Il devient professeur d’économie à l’Université de Nancy 2 (1977-1980) puis à l’université de Nanterre (à partir de 1981) et à l’École Nationale d’Administration !!!. Après un passage comme professeur à HEC, il enseigne aujourd’hui la microéconomie et la macroéconomie à l’IEP de Paris.
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@ l’auteur
Très bon article. Le sentiment sur la nécésité d’operer une telle réforme est je pense partagé par une très grande majorité de nos concitoyens. Mais dans ce domaine leurs opinions comptent-elles vraiment ? Concernant l’extraction de la classe dirigeante de notre pays,malgré les apparences,il y a une grande similitude avec ce qu’a developpé aujourd’hui, l’auteur d’un fil sur « l’ethnicisation du pouvoir » au congo. J’ai dans ma brêve réponse, établi un rapprochement que d’aucuns trouveront peut-être hasardeux entre les moeurs politiques de certains pays du tiers-monde et notre système « civilisé et démocratique ».
Les Enarques ne constituent-ils pas une « race » à part ?
tal
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S’il n’y avait que les énarques à monopoliser le pouvoir !
On peut également mentionner la gente journalistique, les commentateurs et spécialiste auto-proclamés donnant leur avis sur tout et n’importe quoi, les lobbies de toutes sortes (CRIF bien sûr, mais également le CFCM, le CRAN...), des associations aux effectifs squelettiques mais bien en cour sous les lambris de la République, des syndicats sclérosés, un certain milieu artistique prêchant la bonne parole aux manants.
Ajoutons-y des institutions éducatives en totale désagrégation qui ne sont plus capables de donner un minimum de culture à nos petites têtes blondes pour qu’elles deviennent des citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs, des médias audiovisuels débilitants et une presse aux ordres...
Bien que faibles numériquement, les gardiens du système sont vigilants.
Les électeurs français auront-ils encore suffisamment d’énergie pour relever la tête et ne pas donner leurs suffrages en 2007 aux candidats officiels, énarques ou non ?
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Moi, ce sera pour Mourguy. Même si je me répète, mon matraquage ne sera jamais aussi important que ceux donnés, pour les grands partis, par les grands medias (c’est-à-dire tous ! sauf le Canard et Les Guignols pour faire un super raccourci).
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Allo, allo, changements politiques profonds demandés. Exigés ! MAYDAY ! MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !MAYDAY !
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Désolé, je ne veux pas défendre les énarques. Mais ils sont citoyens comme n’importe quel autre citoyen. Et je pense qu’ils ont les mêmes droits que n’ importe quels autres citoyens d’assumer des responsabilités politiques. Les uns les assument bien d’autres moins bien. Comme des responsables politiques qui ne sont pas issue de l’ENA.
Je vote en fonction de leur pratique et de leurs propositions.
Si on ne veut pas, le cumul des mandats il faut changer la loi et non supprimer l’ENA.
Si on veut plus de proportionnalité dans la représentation nationale il faut modifier la loi et pas fusiller les énarques.
Si on veut supprimer le sénat, ou transformer son mode de désignation, il faut modifier la constitution et pas supprimer l’ENA.
SI on veut que notre parole soit écouté il faut s’investir dans les partis, dans les syndicats, dans les associations faire entendre une autre voix que celles des hommes d’appareils et exiger un fonctionnement plus démocratique de ces institutions, y prendre des responsabilités. Ce sont des lieux qui peuvent être des lieux de démocratie participative, des lieux de propostions pour aider à construire un projet de transformation de la société et aussi des lieux de contre pouvoir indispensable si nous ne voulons que la démocratie nous soit confisquée.
J’ai souvent l’impression que nous nous comportons comme des consommateurs de la politique en fonction de l’offre des candidats mais que nous ne voulons pas participer à la fabrication du produit.
Et supprimer l’ENA ne fabriquera pas le produit.
Ce qui ne signifie nullement que L’ENA ne peut pas être remise en cause
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Les énarques, des citoyens comme les autres ?
Si c’était le cas, la majorité des français bénéficieraient d’une immunité face à la Justice, cumuleraient plusieurs boulots comme les extra-terrestres, se mettraient dans les poches autour de 12 000 euros par mois (officiellement et sans comptabiliser les autres avantages), se permettraient des délits d’initiés autant qu’ils le souhaitent, se retrouveraient malgré tout mis en examen pour le tiers d’entr’eux, obtiendrez les meilleurs avocats ... Bref, Françoise, tu racontes n’importe quoi.
Vous avez dit « participatif » ? Pouvoir participer signifie que l’on puisse l’ouvrir y compris lorsqu’on pose les questions qui dérangent ou qu’on n’est pas d’accord. Or, ce n’est pas le cas en Ségolie qui censure et vérouille « la parole » dans tous les coins. Faut arrêter avec ces mensonges de « démocratie partivipative ».
Adhérer aux syndicats ? Idem et je me marre. Voir le petit Julliard, en début 2006, président de l’unef avec maman maire PS, rougir et ronronner de plaisir lorsque Sarko l’appelle sur son portable. Tout ça pour soit-disant représenter, détourner et bloquer en fait, un salutaire mouvement qui ne se limitait pas au seul cpe et autres edc ... Usurpateurs, profiteurs et vendus, voilà ce que représentent les partis et syndicats « de gauche ».
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Keynes, doctrine passee enseignee uniquement en France ? Bizarre, il m’avait semble que le nouveau prix Nobel d’economie (enfin, le laureat du prix d’economie en memoire d’Alfred Nobel) etait neokeynesien. Il faut prevenir la Banque de Suede, ils ne doivent pas etre au courant. Il me semblait aussi que le plan de developpement de la Coree du sud etait de type neokeynesien, condamne en son temps pour son protectionisme par le FMI. Le FMI a du se tromper aussi, il faut les prevenir ! Et les gars le keynesianisme ca n’existe plus ! D’ailleurs c’est bien connu, la Chine ne pratique pas du tout de la relance keynesienne dans ses regions defavorisees.
Le keynesianisme, qu’il soit enseigne a l’ENA ou ailleurs n’est pas mauvais en soi. La question est de savoir comment l’appliquer intelligement et sans dogmatisme. Comme pour le liberalisme. Mais des liberaux non dogmatiques, c’est une denree rare.
Je suis etonne que personne n’ai cite le renouvellement des elites dans le plan de sauvetage de la Republique. L’endogamie des elites politiques, economiques et mediatiques me semble a l’origine meme de notre crise democratique. Aujourd’hui il y a moins d’enfants d’ouvriers dans les Grandes Ecoles qu’en 1945... Alors discriminations positives, meilleur suivi des eleves, reallocation des ressources, quelles sont les meilleures voies ? Pareto nous dit que les elites meurent de leur incapacite a se renouveler. C’est ce a quoi nous assistons en France : une longue agonie d’une caste a bout de souffle.
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Ne pas dire du mal de J.M. Keynes. D’abord il a été le premier en 1919 à critiquer le Traité de Versailles dénonçant que ce traité portait en lui les germes vivaces d’un second grand conlit.
Ensuite, l’interventionnisme de l’Etat qu’il préconisait était soumis à conditions : politique des « grands travaux », utiles si possibles, en cas de gros chômage. En dénonçant, il ne faut pas l’oublier, que le crédit à outrance et la spéculation boursière (comme c’est le cas aujourd’hui) mènent aux plus grandes catastrophes. Il semblerait que nos énarques n’aient pas retenus la leçon.
Moi, T.B. et ma modestie habituelle, préconisons d’urgence une nouvelle donne et une politique de grands travaux nationaux. Eliminons d’urgence l’énorme vérue EDF et sa politique nucléaire et gazière sans concertation citoyenne : Refaçonnons le paysage énergétique français, construisons du solide, du propre 100 % et du vrai durable par un vrai parc d’énergies maree-motrices, éoliennes, géothermiques et j’en passe ... de grande ampleur .
Saviez-vous qu’en couvrant le tiers d’un département français de panneaux solaires, soit moins de 2 000 km2, nous pourrions subvenir à tous nos besoins actuels, c’est à dire produire l’équivalent de 100 000 MW ? Un réacteur nucléaire produit en moyenne 1250 MW, il y en 58 (- une quinzaine pour l’export) sur le territoire français. Et celà, je le souligne, pour un moindre coût finncier que tout ce qui nous est « proposé ».
Pour les voitures, stoppons immédiatly le pétrole y compris l’E85 qui n’est qu’une cynique mascarade récupérée par Alain Prost et Thierry Breton, côté français. Produisons pour notre parc qui comptent 36 millions de véhicules l’énergie issue de l’air comprimé. Bon, sur ce point, je vais me renseigner davantage et vous invite à en faire autant.
Nous pouvons, également, déjà, réduire notre consommation dans tous les domaines.
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Je ne pense pas que le système soit aussi mauvais que vous le dites. Ce sont les hommes qui ne sont plus à la hauteur de leur tâche. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par les médias qui aspirent la société vers le bas.
Il ne faut pas supprimer une institution sous prétexte qu’on l’utilise mal. Rien n’oblige à une concentrations des postes chez les énarques, si ce n’est le dicton « qui se ressemble s’assemble » et cela est vrai dans tous les corps de la société. A une époque, on a dit la même chose à propos de l’X.
Votre idée de réduire les mandats à quatre ans et l’impossibilité d’exercer plus de trois mandats partent de la même attitude. Vous voulez simplement faire tourner le plus vite possible les gens qui on en charge l’Etat ce qui conduira inexorablement à l’inaction et à l’impossibilité de faire de grandes oeuvres qui demandent du temps. Quand on a la chance de trouver un bon ministre ou un bon maire il faut le garder le plus longtemps possible, pourquoi pas jusqu’à 72 ans.
Le divorce du peuple et de l’appareil politique vient uniquement de la dérive parlementaire dans laquelle nous sommes tombés. Les discussions de personnes dont la seule préoccupation évidente est de savoir comment ils vont retrouver leur place d’élu à 10.000 euros par mois n’intéresse absolument personne. La France mérite mieux que cela.
La façon dont les candidats font la cour aux immigrés est tout simplement scandaleuse. Les présidentiables se focalisent sur les états d’âme de Mohamed dans une balieue ou sur les ressentiments des arrière-arrière-petits-fils d’arméniens mais n’ont rien à nous dire sur Duralex qui vient de fermer ses portes, emportant avec elle nos économmies, nos emplois et surtout un peu de culture française, le petit verre bon marché et solide ayant une forme unique au monde et bien française.
Que disent Ségo, Sarko et les autres au sujet de l’OMC, au sujet de l’organisation européenne ? Absolument rien. Ils ne nous proposent aucun autre avenir que celui de disparaître de l’intérieur par dilution et métissage obligatoire et de l’extérieur par la mise en concurrence déloyale avec les esclaves du tiers-monde. Quelle valeur véhiculent-ils qui puisse catalyser les énergies et soulever l’enthousiasme des français : aucune. Pourquoi voudriez-vous que l’on se passionne par la couleur des chaussettes d’un énarque ?
L’élection présidentielle est la rencontre d’un homme et d’un peuple. C’est l’occasion de mettre les partis politiques de côté c’est à dire de faire l’inverse de ce que nous proposent les médias.
Je vous suis sur une seule mesure, la suppression des Conseil Généraux. La régionalisation doit-être revue en fonction des techniques informatiques qui n’existaient pas quand on l’a imaginée.
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Ce que Sarko et SK vous diront est simple : mondialisation, achète ce qui est « Made in China » et fabriqué par leurs(Sarko et SK) usines là-bas.
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De l’ensemble (article et commentaires), on peut en tirer la conclusion qu’il est indispensable que le prochain Président ne soit pas un énarque. D’ailleurs, tous nos malheurs ont commencé avec l’énarque GISCARD qui a ouvert la porte au vichyste MITTERRAND qui a ouvert la porte à l’énarque CHIRAC ... Mais cela ne suffira pas : IL FAUT UNE AUTRE POLITIQUE qui existe, mais que la caste au pouvoir ne veut pas faire depuis trente ans pour plaire à leurs suzerains, les anglo-saxons !!!
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Ce sont les citoyens dans leur ensemble qui font le choix du candidat et pas les commentateurs d’ Agoravox.
Ce qui est désolant c’est vouloir disqualifier certains candidats à partir de l’étiquette énarque et non en fonction de leur propositions et de leur pratique.
Je constate que tous les candidats proposent des modifications aux institutions et critiquent leur fonctionnement actuel. Qu’ils soient énarques ou pas.
Bayrou porté au nues, se situe dans la tradition démocratie chrétienne, ex MRP, toujours soutenue per le lobby catholique.
Lisez par curiosité le journal catho « l’ami du peuple » hebdomadaire d’Alsace Lorraine. et vous verrez qui est soutenu par le clergé .
Bayrou, un vieux cheval de la politique,qui brusquement découvre comme par miracle, le déficit démocratique, ne me parait pas le plus crédible.
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Un pdg de mutlinationale serait plus crédible ?
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cac 40, les pdg de multinationales ont leur candidats « fondé de pouvoir » : Sarkozy à droite. DSK à gauche.
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Françoise, tu n’as pas tord concernant SouBayrou et ses prochains miracles avec médiatisations, du sus-nommé, très lourdes (3 jeux de mots en 1 seule phrase, de + en + fort).
Par contre, concernant ta gauche énarque, voir plus haut à ton 1er post.
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Vous oubliez une chose : les énarques tiennent le pouvoir depuis trente ans et regardez ce qu’ils en ont fait !
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Si je ne vous suis pas sur les énarques, je suis complètement d’accord sur BAYROU !
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Voilà ce qui est bien dit pour présenter l’étau dans lequel nous nous sommes mis, de gräce, évitons-le....
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Personnellement, je doute pas une seconde que Bayrou est meilleur que les autres un millirad de fois.
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Excellent article et, pour une fois, excellents commentaires aussi ! Merci à tous...
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La démocratie a son talon d’Achille qui pourrait être dans le principe égalitaire du suffrage universel. En effet, bon nombre de nos compatriotes ne connaissent pas grand chose à nos institutions,leurs fonctionnements, et votent souvent de manière superficielle, sans fondement,sur une idée préconçue ou simple étiquette politique comme un vulgaire produit de consommation. Cette absence de culture et d’informations sur notre état, sur les problêmes concrets français, constituent un réel problême qui peut entraver les reflexions de fond de chaque individu. Le résultat en est la porte ouverte au clientélisme et à la démagogie. La surrenchère permanente de « poudre à laver plus blanc » amène une politique stérile ou nos élus ne gouvernent plus et se contentent de conduire tant bien que mal les affaires de l’état sans jamais prendre les décisions de fond qui s’imposent afin de réformer notre pays, qui, sur beaucoup de points,prend un retard considérable. Dette publique par exemple. Ca ne peut plus durer. Certains me traiteront peût-être d’élitiste, ce que je me defend d’être. C’est un constat depuis 20 ans d’engagement citoyen, de rencontres et de discussions avec des français de catégories et sensibilités les plus diverses. Que peut-on faire pour améliorer notre systême ? Etablir un « permis de vote » sur le principe du permis de conduire ? Je n’ai pas la solution « toute faite » et je suis réceptif à vos idées.
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J’ai d’autant moins envie de défendre les énarques qu’appartenant à cette catégorie, je pense être pas trop mal placé pour n’avoir aucune envie de faire partie de la caste. L’Ena rend con c’est clair !
De là à lui attribuer la crise de la démocratie à laquelle nous sommes confrontés, il y a un pas qui est trop souvent franchi. Les autres pays européens , qui n’ont pas ce joyau , sont ils moins en crise que nous ? Et faut il rappeler par ailleurs que la création de l’ENA visait à remplacer un mode de recrutement des hauts fonctionnaires qui était bien peu démocratique... ?
La raison majeure de la crise de la démocratie , c’est l’ouverture des frontières.La démocratie suppose ( les penseurs du dix huitième l’avaient bien compris) un espace restreint. Elle suppose de même que dans cet espace le pouvoir ait prise sur les faits.Or c’est un secret de polichinelle que les choix économiques et sociaux échappent aujourd’hui au politique.Et en cela, qu’il y ait des énarques ou pas, on ne voit pas très bien ce que cela change. Quand un prolo dit à Jospin qu’il vaut mieux voter directement pour les patrons , il exprime très clairement cette réalité !!!
A cela s’ajoute que le seul pouvoir qui pourrait trouver un espace suffisant , l’Union européenne , ne joue pas le jeu et, de par sa nature et sa philosophie même, se conduit en facilitateur de la destruction de la démocratie par le marché. Dans ce grand illusionisme et cette grande escroquerie politico-médiatique, îl n’est pas inutile de relever le profond désintéret de l’Europe pour la démocratie.L’usage généralisé de l’anglais qui finit de se mettre en place en est l’illustration la plus marquante.Qu’est ce qu’un pays où les débats ont lieu dans une langue qui n’est pas la langue maternelle de la majorité des citoyens ? l’Angleterre à l’époque de Jean sans Terres sans doute ? mais pas un espace démocratique où chacun doit pouvoir exprimer une opinion et débattre tout en ayant la possibilité d’avoir compris l’autre et de se faire comprendre par l’autre !
Le résultat de cette expropriation du pouvoir économique et social par la mondialisation est que, ce qui reste de pouvoir politique , n’a plus d’autre vocation qu’à amuser la galerie en légiférant sur ce qu’on ne lui demande pas : il n’est que de voir le triste spectacle du PS s’excitant sur la parité aux législatives en pleine crise du CPE. Le développement durable, la pandémie aviaire et autres élucubrations écolo-sécuritaires sont tout ce qui reste au politique pour justifier de sa désignation par les électeurs. On conçoit alors que ceux ci se réfugient dans l’abstention ou le vote Front national ! Si aujourd’hui les ouvriers votent massivement pour ce dernier plutôt que pour les partis de gauche, c’est sans doute parce que, à défaut d’attendre grand chose du FN , ils entendent signifier aux autres qu’ils n’attendent strictement rien de la parité ou de la réintroduction des ours dans les Pyrénées et qu’ils ont tout à redouter de la mise en place des discriminations positives..
Alors arrêtons !!! Cela fait cinquante ans que l’on explique qu’il faudrait augmenter les pouvoirs du Parlement.Il est vrai que celui ci fait pitié : pensons au groupe UMP votant un texte condamnant les propos contre les homosexuels !! Mais peut on raisonnablement penser que , libérés de la tutelle monarchique de l’Elysée , ils se remettraient les pieds sur terre.
La guignolisation de la démocratie par la mondialisation pose un redoutable défi dont la solution ne se trouve que dans la remise en cause de la mondialisation dans sa forme actuelle. A plus court terme il ne faut pas négliger quelques pistes : prise en compte du vote blanc, référendum d’initiative populaire et « recall » ( procédure de destitution) Obserrvons qu’aucun candidat ne le propose.. qu’ils soient énarques ou ne le soient pas !
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A TOUS !
tout le monde semble d’accord, faut que ça bouge pour sauver la démocratie !
ET LE TCE DE GISCARD ?
Si vous voulez de la démocratie, il faut voter pour quelqu’un qui est contre !
Y’a pas photo !
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Effectivement, le fait de détruire les nations, conséquence de la soi-disant Europe et surtout de la mondialisation est la cause PREMIERE de notre déficit démocratique : raison de plus de ne pas se tromper en 2007 ...
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Et si on trouvait un Michel Onfray du droit constitutionnel ? Et si au lieu de déverser des séries débilisantes avant les journaux de désinformation, on employait les sous de la redevance pour informer de façon simple « nous cons- citoyens » avec humour, en plus !!!! et objectivité ( la , je rêve peut être ?
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Courouve 20 octobre 2006 17:19Didier Maus ferait bien l’affaire. Mais ce n’est pas le premier souci des médias que celui de nous instruire.
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L’idéal ce serait un militaire de carrière,à la retraite,qui aurait participé à la guerre d’Algérie et qui aurait établi ses bases à Saint-Cloud,pour gouverner la France:il a des idées simples,il est honnête,vertueux,et il ne veut que le bien de tous les petits connards qui font sa promotion.
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Sur l’ENA nous vous recommandons « Les pensées zaz de l’Ocséna »
- http://ocsena.ouvaton.orgLa question de l’ENA : Contre-exemple
La preuve que les énarques sont les meilleurs c’est qu’on les retrouve partout dans les places les meilleures.
- Evidemment, à côté de ça, y a le cas non-élucidé de Jean-François Copé !-
ENA : Nous demandons pour les énarques des circonstances atténuantes
Après tout, s’ils n’étaient pas passés par Science-Po, ce seraient des gens normaux.
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Il faudrait se poser la question pourquoi on en est arrivé là ? Pour plus de renseignements, allez sur www.jean-brice.fr
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Patrick FERNER 23 octobre 2006 17:29Je tiens à apporter un élément à mon article par un extrait du livre de Jacques Marseille « Du bon usage de la guerre civile en France » (Editions Perrin/collection Tempus) et dans lequel il stigmatise « une classe politique dominée par des professionnels hyperspécialisés dans le jeux du pouvoir » : "Dépourvus le plus souvent de réelle expérience professionnelle antérieure, ils ne savent faire « que » de la politique. 51,3 % des 577 députés sont issus du secteur public. Leur âge moyen est de 56 ans et 13 % seulement sont des femmes. En moyenne toujours ils alignent plus de vingt années de mandat et 26,7 % seulement d’entre eux ont soutenu la proposition de loi du député Novelli interdisant d’être à la fois fonctionnaire et député... Une représentation dont la principale ambition est de durer. Dotés d’un niveau d’éducation élevé -le nombre moyen de leurs années d’études au-delà du baccalauréat est de cinq années- , faisant incontestablement partie de l’élite de la nation, une élite qui a bénéficié plus que la génération dont elle fait partie de l’ascenseur social, ils connaissent bien la nature des problèmes et la liste des mesures urgentes qui seraient nécessaires. Ce n’est pas par ignorance qu’il refusent de les prendre mais par peur des risques politiques et avec l’instinct de survie qui les caractérise, tant il est vrai - et c’est la leçon de toutes les guerres civiles - que la réforme est finalement plus dangereuse que la révolution dans la mesure où elle exige de remettre en question des intérêts acquis et donc d’affronter ceux qui les perdront."
On ne saurait mieux dire ...
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Il y a un excellent fil à visiter : « Dette publique, Danger » au lieu de vous étripez sur le bout d’os à ronger que sont le pseudo problème des banlieues et autres que vous servent les politiques et les journaleux du jour pour détourner votre attention de leurs gabegies..
Pour ceux qui ont encore quelque chose entre les oreilles bien sûr...
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Profonds article et commentaire, j’adore. Et si le(s) pseudo(s) problème(s) des banlieues et autres étaient totalement fabriquées, prévus et calculés dans un but beaucoup plus global !! Il est déjà trop tard ou c’est le moment avant qu’il ne le soit ?? Et si on intégrait ces êtres humains des ’banlieues’ dans la lutte contre la grande machine qui veut dominer le monde !
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C’est pour cela qu’il faut tout faire pour REDONNER la parole au PEUPLE . Pour information, allez sur www.jean-brice.fr
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Je t’invite à lire le texte intitulé « LA FRANCE CONFISQUEE ! » (taper ce mot sur un moteur)
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Je vois qu’agora vox se met à avoir un oeil sur les commentaires ! L’establischement commence à être inquiet devant les fissures de plus en plus béantes de la PENSEE UNIQUE !
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Je vois qu’agora vox se met à avoir un oeil sur les commentaires ! L’establischement commence à être inquiet devant les fissures de plus en plus béantes de la PENSEE UNIQUE !
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Stéphane Bernard 19 août 2013 11:54Bonjour,Démocratie, dites-vous ?Je voudrais attirer votre attention sur une démarche de démocratie participative qui s’appuie sur un « contrat moral » et un programme citoyen pour les municipales 2014 : http://www.la-democratie-participative.orgLa démarche est virale, faites circuler l’information !Ne soyez plus des électeurs, mais des citoyens ! Reprenez le pouvoir !Stéphane BernardBien cordialement.