mercredi 27 mai 2015 - par morice

Germaine Tillion ne fut pas que résistante...

En ce jour, je me réjouis de l'hommage fait aux quatre résistants qui entrent au Panthéon. La société à besoin de se souvenir que des gens ont donné leur vie pour qu'elle puisse vivre libre. Je me réjouis également du choix consistant à saluer la mémoire de Germaine Tillion, qualifiée ici à juste raison de "passeuse de mémoire", qui nous a quitté il y a peu, le 19 avril 2008. A l'occasion de sa disparition, je m'étais permis ici même de rappeler une autre facette de cette extraordinaire figure. Ethnologue, Germaine Tillion avait en effet fait campagne contre la guerre d'Algérie, en en dénonçant l'usage de la torture, ce qu'on semble avoir un peu oublié dans l'hommage qui lui est rendu aujourd'hui. Voici donc à nouveau mon texte proposé tel quel aux lecteurs deux jours après sa disparition...

En mai 1939, un mémoire est déposé à l’Ecole pratique des hautes études par une frêle jeune femme de 32 ans, sortie à 19 ans à peine de l’école du Louvre, puis ayant fait la Sorbonne, l’Ecole pratique des hautes études, le Collège de France et pour finir l’Institut d’ethnologie sous la direction de Marcel Mauss. Bref, une « tête » comme on dit alors, que cette gentille Germaine qui revient chaque week-end sagement chez sa mère pour l’aider à rédiger des Guides Bleus, son père étant mort alors qu’elle n’avait que 18 ans. Courageuse, en prime, la Germaine. Elle le sera cent ans, en fait.

Un mémoire, donc, qui porte sur un coin perdu des Aurès, dans l’est de l’Algérie. Chez les Berbères, à la réputation établie depuis plus de six siècles par un extraordinaire historien, Ibn Khaldoun : «  Les Berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux ; un vrai peuple comme tant d’autres dans le monde, tels que les Arabes, les Persans, les Grecs et les Romains. » (Histoire des Berbères,1378)

Ce mémoire porte sur les us et coutumes d’une tribu surprenante à pleins d’égards, et qui parle un dialecte berbère particulier, le Chaoui. Ce sont des nomades, qui ont un mode d’organisation assez étonnant. Le mémoire s’intitule "Morphologie d’une République berbère : les Ah-Abder-rahman, transhumants de l’Aurès méridional". Il avait été précédé d’un article, sur les sociétés berbères, qui s’attachait à faire la relation entre la langue et l’organisation sociale fort élaborée de ces éternels transhumants. Ainsi, chez eux, nous dit Germaine, on était à la fois "harfiqt" et "εarch", à savoir membre d’une tribu, mais aussi d’une famille, les deux interférant de manière complexe selon les vicissitudes de la vie en mouvement perpétuel de ces peuples qui finissent pourtant par s’organiser avec des représentants choisis et non imposés. En résumé, au milieu des tentes de nomades, fonctionne une petite République, avec ses lois, son langage et ses obligations. Les Aurès sont en effet restés longtemps à l’écart de l’influence de l’islam. Et pour cause, une légende tenace raconte en effet les hauts faits de la reine, Damya Tadmut, dite "Dihiya", une figure de la résistance berbère à l’avancée des troupes musulmanes entre 695 à 705. À la tête de la tribu juive des Djawara (ou Jeroua), implantée dans les Aurès (à l’est de l’actuelle Algérie), elle parvint à associer plusieurs tribus juives et même chrétiennes pour lutter contre les islamistes. Berbère, et donc issue des Imazighen, ces contemporains des pharaons qui ont perdu en route leur propre histoire, Dihiya préside un royaume à part : son pouvoir avait été obtenu par... une élection, par un conseil de tribus, et le regroupement de ses alliés ressemblait étrangement à une confédération moderne avec engagement d’accords réciproques. Tadmut signifie gazelle, mais les islamistes la surnommèrent "kahina" (la prophétesse mais aussi... la sorcière !). Religieusement, après plusieurs recoupements de textes, on peut en conclure qu’elle aurait plutôt été animiste, comme l’ensemble de la région avant l’invasion musulmane. Une invasion plusieurs fois repoussée par les troupes de la reine : elle résistera farouchement contre jusqu’à 50 000 soldats, selon les textes, la bataille finale ayant lieu en 704, à Tabarqa. La reine y fut capturée et décapitée à Bïr El Kähina ("Le puits de la Kahina"). Sa tête fut envoyée au calife vainqueur Malik selon certains, ou jetée dans le puits selon d’autres. Son vainqueur fut très adroit, en réalité : Hassan Ibn en N’uman fit preuve de respect pour les amazighs après sa victoire. Il ne fit pas de prisonniers et ne commit aucun pillage. Résultat, l’islamisation des Imazighen se fit en fort peu de temps : parfois, il faut être plus intelligent pour imposer par la patience que d’autres n’arrivent pas à réaliser par la force. Pour ceux qui pourraient s’offusquer de la méthode "barbare", il faut savoir que l’envoi de la tête du vaincu était à l’époque une pratique courante que toutes les civilisations (romaine, assyrienne, mongole) ont faite : comme preuve de la victoire, il n’y avait pas mieux et c’était moins encombrant qu’un corps entier. L’expression mettre sa tête à couper démontre que le procédé date de loin dans l’Histoire : c’est bien annoncer le risque d’être vaincu. Certains nostalgiques, pour donner une fausse légitimité historique à leurs sinistres attentats, en appellent à nouveau à la pratique du décompte de têtes d’ennemis.

Très vite, elle revient vers ses amis et collègues du Musée de l’homme, qui n’ont pas hésité un seul instant à s’engager dans la Résistance. En février 1942, le réseau est démantelé par l’Abwher (les services secrets), et sept d’entre ses amis ethnologues ou anthropologues sont fusillés au mont Valérien après une mascarade de procès. Le 13 août, c’est à son tour d’être incarcérée, avec sa mère : elles ont été toutes deux dénoncées. Par un prêtre, l’abbé Robert Alesch. Sa mère, déportée à Compiègne, est emmenée à Ravensbrück où elle est gazée au Zyklon B en mars 1945 avec ses codétenues. Un gaz dont l’écrivain Didier Daeninckx a retrouvé par hasard l’étrange et très embarrassant parcours. Dans le bureau de l’officier de la Gestapo qui l’interroge, Germaine Tillion songe à son Afrique à elle : "Une petite histoire m’est revenue en tête. Deux Africains sont assis au bord du Niger. Ils n’osent pas traverser à cause des crocodiles. L’un dit : « Ne t’en fais pas. Dieu est bon. » L’autre répond : « Et si Dieu est bon pour le crocodile ? » Ca a achevé de me structurer, car j’ai pensé : aujourd’hui, Dieu a été bon pour le crocodile." (Siècle p.178).

Germaine Tillion en réchappe le 23 avril, lors de la libération du camp. A sa sortie, elle pèse à peine 30 kg, "une chose, une chose vivante tout de même", dit-elle alors d’elle-même... Revenue en France, elle a perdu sa thèse, brûlée par les nazis. En juillet, elle demande à assister au procès de Pétain où elle témoigne et attend encore quatre ans pour voir son dénonciateur condamné à mort et fusillé au fort de Montrouge le 25 janvier 1949. L’écrivain Samuel Beckett avait failli tomber sous sa terrible coupe. Son ami juif Paul Léon, de son réseau Gloria, avait eu moins de chance : arrêté, il a été torturé à mort par les Allemands. Germaine, elle, ne cesse alors à partir de là d’écrire et de participer à des conférences sur les camps, au point en 1951 de s’attaquer au tabou des goulags soviétiques, alors qu’elle est elle-même communiste. Mais elle n’en a pas encore fini pour autant avec les Aurès...

Dès 1954, la France s’engage dans ce qu’on appelle pas encore la guerre d’Algérie, mais une "opération de police". A la demande du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Mitterrand, elle se retrouve chargée d’une étude sur les populations civiles des Aurès, où très vite les militaires ont fort à faire. Jacques Soustelle la chargera plus tard de s’occuper des centres sociaux algériens. Ses nombreux voyages et ses contacts avec la population comme avec les militaires lui révèlent vite la pratique de la torture et des exécutions sommaires au sein de cette même armée. Ecœurée par ce qu’elle y voit, et les personnes qui n’hésitent pas à recourir à la torture, elle s’engage sur la voix de la négociation tous azimuts : avec les autorités françaises, pour les faire renoncer aux exécutions capitales qui se succèdent (il y en aura plus de 200), et en même temps avec les insurgés algériens à qui elle demande d’arrêter les attentats sanglants dont ceux perpétrés par Yacef Saadi, avec qui elle est en contact. Les militaires apprécient fort peu le double jeu : en septembre 1957, la résistante à la Croix de guerre avec palmes, faite chevalier de la Légion d’honneur est emprisonnée. Condamné à mort par les tribunaux militaires le 25 juin 1958, commué par de Gaulle dès son retour au pouvoir, Saadi sera libéré en mars 1962, lors de la signature des accords de paix. Il avait dès son arrestation rédigé une longue confession sur ses activités terroristes. Germaine Tillion, elle, condamnant aussi bien ce terrorisme que l’usage de la torture, et c’est bien ce qui en a fait sa grandeur toute sa vie. Elle savait que les deux phénomènes sont toujours liés, et aujourd’hui encore comme il y a cinquante ans.

Germaine Tillion continue après son infatigable parcours entre le CNRS ou l’ONU, qui lui vaut le 27 décembre 1974 le titre de Grand Officier de la Légion d’honneur et le 7 mai 1981 : la Grand Croix de l’Ordre du mérite (une dignité qui échoit à chaque Premier ministre, et dont seules cinq femmes ont bénéficié dont une Rochambelle). Infatigable, on la retrouve engagée en 1996, à 89 ans, participant au Collectif de soutien aux sans-papiers de l’église Saint-Bernard. En 2000, passés 93 printemps, elle signe "L’Appel des douze" afin que soit reconnue et condamnée officiellement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. Elle assiste à la conférence de la veuve de Maurice Audin, un assistant de mathématiques français à l’université d’Alger, membre du Parti communiste algérien, mort au cours d’une séance de torture le 21 juin 1957, tortures infligées (et amnistiées) par le lieutenant Charbonnier, officier de renseignement servant sous les ordres du général Massu. A cette date, son corps n’a jamais été retrouvé. Comme d’autres ne le seront jamais plus à Ravensbrück. Un général, Paul Ausaresses, laissera des années après (en 2000) quelques bribes d’information sur les assassinats, reconnaissant entre autres l’assassinat de Ben M’Hidi et vingt-quatre de sa propre main. Ces phrases accusatrices sont terribles : "Parfois, je disais à Massu : ’On a ramassé untel’ et je le regardais dans les yeux avant d’ajouter : ’On le tuera demain’." 

La vieille dame bien digne avait fêté ses 100 ans en mai dernier (nota :en 2008), elle était restée la même toute sa vie, engagée contre le racisme et la bêtise qui défigurent notre monde. Saluons aujourd’hui sa mémoire et sa ténacité à avoir tenté à plusieurs reprises de nous fabriquer un monde meilleur. Pour cela, qu’elle en soit remerciée par tous ceux qui refusent autant l’usage du terrorisme que celui de la torture. Malheureusement, à lire l’actualité, nous ne sommes pas certains que son propos ait été entendu partout encore dans le monde. "J’ai cédé comme beaucoup à la tentation de formuler des différences... : ils ont fait ceci, nous ne le ferions pas... Aujourd’hui, je n’en pense plus un mot, et je suis convaincue au contraire qu’il n’existe pas un peuple qui soit à l’abri d’un désastre moral collectif." (Siècle, p. 162), dit-elle. Il nous faudra d’autres Germaine Tillion, hélas, pour que cessent un jour les pires tourments de l’humanité.

 
Pour se souvenir davantage encore :
 
 


22 réactions


  • Pyrathome Pyrathome 27 mai 2015 15:00

    Bel hommage à une grande et belle personne !!

    Il faut aussi citer la filmographie lui étant consacrée :
    .

    http://emblav.ec.rosieres.pagesperso-orange.fr/pages/germaine_tillion/germaine_tillion.htm

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    - G. Tillion : la République des Cousins, 1974, Francis Bouchet, Jacques Kébadian, Michel Anthonioz

    - Germaine Tillion, Du côté de chez Fred, 1990, Michel Hermant

    - Soeurs dans la Résistance, 2000, Maïa Wechsler (USA)

    - Je me souviens, 2001, Jean Baronnet, Colette Castagno

    - Les images oubliées de Germaine Tillion, 2001, Augustin Barbara, François Gauducheau

    - Les trois vies de Germaine Tillion, 2001, Gilles Combet, Jean Lacouture

    - La jeunesse d’une centenaire, Une conscience dans le siècle, 2001-2002, IDEMEC, Christian Bromberger

    - Le 100e anniversaire de Germaine Tillion, 2007, Léa Todorov

    - Le Verfügbar aux Enfers, 2007, David Ünger

    - Là où il y a du danger, on vous trouve, 2007, Miriam Grossi, Carmen Rial, UFSC-Brésil

    - Germaine et Geneviève, Isabelle Gaggini-Anthonioz, Jacques Kébadian

    .

    https://www.youtube.com/results?search_query=Germaine+Tillion

    .

    Et bien sûr ses ouvrages :

    - L’Algérie aurésienne en collaboration avec Nancy Woods (2001)

    - Il était une fois l’ethnographie (biographie) (2000)

    - Les ennemis complémentaires (1958)

    - Ravensbrück (1988)

    - Le Harem et les cousins (1966)

    - L’Algérie en 1957 (1956)

    - L’Afrique bascule vers l’avenir (1959)

    .

    Il ne faut pas oublier non plus les 3 autres personnes qui entrent au Panthéon avec Germaine Tillion

    http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/02183829838-qui-sont-les-quatre-personnalites-qui-entrent-au-pantheon-1121936.php

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  • Le p’tit Charles 27 mai 2015 15:11

    Notre société est figée...On avance pas enfermé dans le misérabilisme...les commémorations..les souvenirs des morts...Preuve de l’incompétence des politiques qui passent leur temps dans le passé faute d’inventer l’avenir.. !


    • morice morice 27 mai 2015 15:14

      PROPOS INFECT dont je demande le retrait.


    • bourrico6 27 mai 2015 15:20

      @morice

      Non, faut laisser Charlot étaler son QI de mollusque à longueur de journée, c’est tellement risible, il représente l’avenir d’AV, un tas de simplet.


    • Le p’tit Charles 27 mai 2015 15:29

      @bourrico6...En parlant de simplet...vous êtes deux beaux exemples...Merci pour votre con tribution.. !


    • bourrico6 28 mai 2015 08:35

      @Le p’tit Charles

      Contribuer ? Mais pour quoi faire ?
      Face à des cons dans ton genre, qui sont de plus en plus nombreux, il ne me reste qu’a rire, rire de ta bêtise, de ta médiocrité ?
      Tu sais, y a que les imbéciles qui sont tout le temps surs d’eux, et comme tu passes ton temps à asséner tes affligeantes certitudes....


    • Surya Surya 28 mai 2015 10:08

      @Le p’tit Charles

      Vous n’avez pas l’air de comprendre le pourquoi de ces commémorations. L’avenir se construit sur les restes du passé. Parfois sur les ruines du passé, sur ses cendres. En tout cas, si vous n’acceptez pas le principe des commémorations, du souvenir, vous êtes condamné à répéter sans arrêt les mêmes erreurs, et donc vous vous préparez un mauvais avenir.

      Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre. Karl Marx.

  • morice morice 27 mai 2015 15:13

    Il ne faut pas oublier non plus les 3 autres personnes qui entrent au Panthéon avec Germaine Tillion



    .... là n’était pas mon propos, je voulais simplement rappeler que les hommages ne parlent que de la résistance au nazisme, alors qu’elle a résisté à toutes les formes de barbarie, même celle infligée plus tard part les français. Sans nier pour autant le exactions du FLN, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit.

  • morice morice 27 mai 2015 17:13

    Le théorème de Morice se confirme : quand Alex n’a rien à dire, c’est souvent.


  • baron 27 mai 2015 18:04

    Heureusement, que la nation est reconnaissante de temps à autres.

    Il est toujours bon de rappeler que des hommes et des femmes se sont levés avec courage.
    Parce que d’autres auront à revivre des parcours similaires

  • Fergus Fergus 27 mai 2015 19:27

    Bonjour, Morice.

    Merci pour ce bel article en forme d’hommage à celle qui fut non seulement une résistante et une déportée, mais également une ethnologue dont les travaux sont encore aujourd’hui reconnus comme éminents par les plus grands ethnologues.

    Ces travaux, il en était évidemment question dans l’exposition que le musée de Bretagne a consacré au sein de la médiathèque Les Champs libres de Rennes durant plusieurs moins en 2008. Mais si les Rennais qui ont visité l’expo ont eu connaissance de l’existence de ces travaux, tel n’est pas le cas de la majorité de nos concitoyens. D’où l’intérêt d’un article comme celui-ci qui va au-delà des aspects connus de la personnalité de Germaine Tillion, héroïne de la Résistance.

    Aujourd’hui, les mânes de Germaine Tillion (à défaut de sa dépouille) sont entrées au Panthéon et c’est justice tant cette femme a été, non seulement une personnalité majeure en matière d’ethnologie et une résistante déterminée, mais surtout un formidable soutien pour ses compagnes dans l’enfer concentrationnaire de Ravensbrück.

    Cette « panthéonisation » me touche d’autant plus que mes petits-fils sont élèves à l’école élémentaire Emilie et Germaine Tillion de Saint-Mandé, et je ne manque jamais, lorsqu’il m’arrive d’aller les chercher à l’école, de porter un regard sur la plaque de marbre qui évoque cette mère (morte en déportation) et cette fille à la grandeur d’âme exceptionnelle.


  • etrange etrange 27 mai 2015 21:04

    Je voudrais que nos politiques oublient un tout petit peu les morts afin de se consacrer et honorer les vivants, à leur manière pas moins « résistants », et ce par millions, mais à la misère, la déshérence, l’absence de perspective d’avenir pour eux et leurs enfants ....En un mot pour... « les sans dents » !!! A bon entendeur...


  • soi même 28 mai 2015 00:37

    Chapeau bas pour c’est hommage à cette grande dame Germaine Tillion , votre article est de qualité , va probablement vous aides à l’avenir quand vous allez nous vous perdre dans vos labyrinthes retrouvé une pensé un peut clair et empreinte de compassion pour les erreurs des autres .....


  • ZenZoe ZenZoe 28 mai 2015 09:50

    Bel article.
    Admiration et reconnaissance pour cette grande dame.

    Mépris et pitié pour le petit homme qui nous sert de président et qui ne sait que récupérer et utiliser la grandeur des autres... mais ce n’est pas le sujet de l’article.


  • Surya Surya 28 mai 2015 10:15

    Les plus grands sont les plus humbles. Merci, Morice, pour cet excellent article.


  • elpepe elpepe 28 mai 2015 12:21


    @Surya
    Bonjour
    Votre argument peut etre tres facilement renverse et ainsi donner raison a Le p’tit Charles
    En effet vous avez raison sur l enseignement de l histoire, mais au vue du courage des politiques Europeens a eviter le massacre des populations civiles en Ukraine je serais beaucoup plus dur sur le principe meme de ces commemorations.
    Il est totalement pervers que le pouvoir en place se revete de la vertue et courage de ces personnes en effet exemplaire, car l esprit de ces commerations reside biensur dans une certaine forme de recuperation, ne soyons pas totalement naif

    @auteur merci pour cette article interessant, qui offre une lecture lineaire

    Cdlt


  • Petit Lait 28 mai 2015 13:44

    Très bon article et bel hommage, Morice.


    Par contre, ce genre de « commémoration » officiel n’a bien entendu pour seul but que de redorer le blason du gouvernement et l’estime que la population peut avoir d’elle même. Regonfler le moral de la populace, en lui faisant oublier sa propre lâcheté durant ces événements, à travers l’encensement de quelques personnes remarquables, comme si les immenses qualités et mérites de ces personnes pouvaient rejaillir sur l’ensemble du pays et de ses habitants. 

    Notez, je dis ça, alors que m’étant moi même souvent posé la question de quel aurait été mon comportement si j’avais vécu à cette époque, ma réponse est immanquablement : sans doute la même chose que presque tous, attendre que ça passe, en penchant un peu du côté du plus fort, pour me protéger et protéger les miens... 

    Bref, ce sont bien ces personnes qui méritent d’être honorées, mais en aucun cas l’ensemble du pays et son histoire !

    • Pyrathome Pyrathome 28 mai 2015 15:26

      @Petit Lait
      Notez, je dis ça, alors que m’étant moi même souvent posé la question de quel aurait été mon comportement si j’avais vécu à cette époque
      .
      Il y a les mêmes défis posés actuellement sous une autre forme......si le passé pouvait aider à résoudre le présent et se projeter dans l’avenir, ce serait la meilleure façon d’honorer tous ces héros !!
      Le problème, voyez-vous, c’est qu’à Nuremberg, il manquait beaucoup d’accusés absents, certains étaient même assis à la place des juges....


  • volpa volpa 29 mai 2015 13:14

    A toi le grand momo spécialiste des navions.

    http://fr.sputniknews.com/defense/20150529/1016316187.html

    Ils vont de nucléariser.


    • morice morice 29 mai 2015 15:54

      un avion vieux de 34 ans serait une nouveauté fracassante... 


      ah ah ah quelle vision crétine ! 

      il n’y en plus qu’une douzaine en service !!!

  • soi même 30 mai 2015 19:34

    Tien modération à nous fais la lessive ...


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