Gilets jaunes et inégalités
Finalement, en politique, depuis que l’évolution des sociétés humaines a créé les inégalités n’a pas fondamentalement changé.
Ceux qui dirigent, c’est-à-dire les « premiers de cordée », sont toujours là à défendre leurs acquis au nom de la liberté qu’ils nous vendent à toutes les sauces : liberté d’entreprendre, liberté de posséder, liberté d’engager des travailleurs sous-payés, etc.
Le fameux « ruissellement » que l’on nous a servi comme une panacée à tous les problèmes – pouvoir d’achat, chômage, mal-logement, la liste est longue - ne fonctionne pas ; ce ruissellement devient nauséabond et rend malades ceux qui le subissent.
Me vient à l’esprit une phrase glanée je ne sais plus où : « La politique n’a pas changé depuis Louis XIV. Colbert disait : Sire nous n’avons plus d’argent. Le roi répondait : prenez aux pauvres, ils sont nombreux et ils ne disent jamais rien. »
Entre une infime minorité de nantis qui profitent (encore plus) de l’abolition de l’impôt sur la fortune et les gilets jaunes, qui réclament un peu plus de pouvoir d’achat et surtout, un peu plus de considération il y a un gouffre qui ne cesse de s’agrandir…
Même après quatre semaines de manifestations et un silence assourdissant de premier parmi les premiers de cordée, son altesse jupitérienne a daigné s’adresser au bas peuple.
La condescendance de son style, et la défense de l’abolition de l’ISF ont fait le reste : personne, - à part peut-être la macronie parisienne ? – n’a jugé cette intervention satisfaisante ; il s’agissait tout au plus de quelques miettes jetées aux affamés de justice, de liberté, de démocratie, mais surtout de travail et de dignité…
Tout est dit !