mardi 7 juillet 2015 - par Caleb Irri

Grèce : NON au Diktat, OUI à l’Europe (mais une autre !)

Nous avons été nombreux à rêver cet instant : et plus nombreux encore à le craindre… Maintenant nous pouvons dire que nous entrons dans l’inconnu. Bien sûr il y a ceux qui voudront nous faire croire que le résultat du référendum signifie la sortie de la Grèce de l’Europe, mais ils mentent : le peuple grec n’a pas voté pour sortir de l’Euro mais bien pour refuser le diktat de la Troïka. Cela signifie que désormais une « autre Europe » est possible. Lorsque chaque pays de l’Europe mettra à sa tête un homme et une équipe de la trempe de celle de Syriza, alors les peuples pourront enfin exprimer leur véritable volonté : oui nous sommes européens, oui nous voulons l’Europe, mais non nous ne voulons pas celle que nos gouvernants actuels voudraient nous imposer.

J’ai attendu avant d’écrire ce billet, histoire de voir si mon précédent (voir « Non, la Grèce ne fera pas défaut : http://calebirri.unblog.fr/2015/06/17/non-la-grece-ne-fera-pas-defaut/« ) tenait le coup. Et il s’avère qu’en un sens il le tient. Car d’un point de vue strictement légal, il faut attendre encore un peu avant de déclarer que la Grèce est officiellement en défaut de paiement : pour le moment elle n’a seulement pas honoré une échéance, un point c’est tout.

Et avec ce qui vient de se passer aujourd’hui, il apparaît qu’il va devenir difficile pour les « Institutions » de ne pas permettre une négociation plus souple vis à vis d’une Grèce en position de force ; à moins que de prendre clairement le parti de la négation de tous les principes démocratiques. Et il leur sera aussi difficile de nous faire avaler que puisque la Grèce refuse les conditions imposées elle doit sortir. Je crois qu’il est bon de rappeler sans cesse que la sortie imposée de l’Europe n’est pas prévue dans les traités, et que par conséquent il est possible à la fois de dire non à l’austérité tout en restant dans l’Europe.

Ce référendum crée un précédent historique car un gouvernement résolument de gauche (enfin par rapport aux autres qui s’en revendiquent) s’empare enfin de la démocratie pour établir à la face du monde sa souveraineté. Bravo les Grecs, bravo Tsipras ! Et bravo Varoufakis…

Aujourd’hui nous apprenons que le premier ministre des finances grec (Varoufakis donc) annonce sa démission, non pas pour un désaccord avec « son camp » mais pour ne pas « nuire » aux nouvelles négociations qui vont s’ouvrir mardi. Ce sens du sacrifice est tout à son honneur et prouve à quel point un homme politique peut être à la fois un négociateur avisé et un citoyen raisonnable.

Enfin maintenant il va falloir que l’Europe négocie. On parle beaucoup du rôle de la BCE pour décider de la sortie ou non de l’Euro, mais ses décisions, même arbitraires, ne peuvent échapper à ce dilemme : tenter de pourrir la situation en assiégeant la Grèce pour la contraindre à la sortie (avec pertes et fracas pour les banques et autres créanciers), mais alors il faudra assumer ce geste. Ou alors négocier pour ne pas que la Grèce sorte ; et c’est se préparer à voir tous les autres pays européens en difficulté « menacer » d’un référendum à plus ou moins brève échéance.

Comme de toutes les manières l’Europe n’a pas vraiment d’autre choix que de continuer à faire « tourner la machine » (ce que la BCE confirme aujourd’hui), et à moins que de créer un autre « précédent historique » en « foutant dehors » la Grèce et tous ses citoyens (ou éventuellement de fomenter un coup d’état en Grèce), nous pouvons raisonnablement espérer qu’in fine un accord tout aussi raisonnable soit trouvé.

Je ne sais pas si cela se trouvera être une solution pérenne ni une « bonne » solution du point de vue des citoyens qui se verront ainsi les récipiendaires des pertes que les banques ne manqueront pas de faire lors de la petite « ristourne » sur la dette grecque, mais il est possible qu’en définitive la Troïka joue maintenant le jeu du « regardez à cause des Grecs la croissance qui redémarrait enfin s’arrête, et on va devoir vous demander quelques sacrifices supplémentaires »…

Quoi qu’il en soit, cela prouve encore une fois que quand la démocratie est respectée, alors le peuple sait très bien exprimer sa volonté.

Il faut désormais que les Grecs poussent leur avantage et que les autres peuples leur emboîtent le pas. Ce n’est pas d’une ristourne que les Grecs ont besoin, mais d’une annulation pure et simple de leurs dettes. Il faut que les banques prennent leurs pertes et que les autres peuples refusent de payer la facture pour les banques.

Et surtout il nous faut transformer l’Europe de fond en comble. Renvoyer tous ces petits dictateurs en herbe qui se croient nos maîtres alors qu’ils ne sont là que par la force de leurs trahisons (ou soumissions) successives.

Faire en sorte que comme en Espagne ou en Grèce de nouvelles forces politiques, plus démocratiques, fassent leur apparition. Faire en sorte que l’Europe redevienne unie et démocratique. Pour montrer qu’il est possible de faire autrement.

Les deux seules solutions qui restent encore aux capitalistes pour empêcher l’effondrement du château de cartes qu’ils ont mis en place est donc soit de faire payer les peuples européens pour renflouer les caisses en risquant d’augmenter encore dette et chômage, ou bien de se rendre à la raison et d’imposer aux banques d’assumer leurs erreurs, à savoir de prêter à des acteurs insolvables en espérant continuellement jouer sur le « too big too fail » pour se faire renflouer « gratos » sous ce prétexte.

Si le référendum grec n’est qu’une manche dans une guerre des peuples contre les banquiers, alors on peut dire que la Grèce a remporté cette manche. Empêchons maintenant la Grèce de sortir et soutenons le peuple grec pour qu’il soit notre point d’horizon à tous. Et que nos dirigeants comprennent enfin que ce n’est pas au peuple de payer pour les erreurs commises par les riches.

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



35 réactions


  • Diogène diogène 7 juillet 2015 09:41

    il n’y a pas d’autre Europe !

    le question n’est pas l’Europe, mais le système économique que cette structure institutionnelle sert et que certains appellent ultralibéralisme, d’autres capitalisme, ou encore impérialisme maméricano-européen

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 7 juillet 2015 10:39

      @diogène


      Le capitalisme ne constitue pas un problème.

      Le Projet Socio-Économique ci-dessous bénéficie de
      l’accord intellectuel et du soutien moral de
      Jacques SAPIR,
      Économiste.

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      INTRODUCTION :

      Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
      Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
      Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

      ¿ Et si la majorité des Français(es) adoptait un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

      Cependant, au
      Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
      on peut préférer le
      Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

      ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      Lire le lien, SVP :

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel ​financées ​par l’Épargne.
      http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Refondation_du_Capitalisme_et_Dividende_Uni versel_Sincerite.pdf

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      RÉSUMÉ :

      Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

      Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

      Objectif Principal :
      Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
      Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
      Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

      Objectifs Spécifiques :
      I)
      Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
      Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
      II)
      Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
      II.1)
      À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
      II.2)
      a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
      b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
      II.3)
      Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).

      ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

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      L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.

      ​Addendum :
      À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

      Lire le lien, SVP :
      Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !
      http://www.sincerites.org/2014/08/pauvre-peuple-russe-spolie-en-1917-et-en-1991.html

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      ​Post-scriptum :
      ​Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014

      http://www.sincerites.org/2015/02/fondation-capitaliste-virtuelle-bilan-2001-2014.html

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      La chance de Cuba : son Économie d’État !
      http://www.sincerites.org/2015/05/la-chance-de-cuba-son-economie-d-etat.html


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 7 juillet 2015 10:35

    Tsipras se trouve politiquement renforcé par le résultat de son référendum.
    Mais, les observateurs se demandent s’il pourra amener l’Europe à faire à la Grèce des propositions plus intéressantes, moins austères pour le « petit peuple ».
    Ces observateurs se trompent !
    Car, aujourd’hui, c’est Tsipras qui est en mesure de faire des propositions nouvelles à l’Europe : fiscaliser les armateurs grecs et l’église orthodoxe au lieu de poursuivre les mesures d’austérité nuisant au « petit peuple ».
    Tsipras n’a plus qu’à prendre ces deux décisions fiscales au plus vite !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 juillet 2015 06:17

      @Jean-Pierre Llabrés
      Le plan de sauvetage de la Grèce va ressembler aux précédents : des réformes structurelles (dont une réforme fiscale) + une remise de la dette + un rééchelonnement de la dette ( ce que demande Tsipras).


      Les plans de sauvetage précédents ont-ils sauvé les Grecs et l’économie grecque ? On voit bien que non. Il y a incompatibilité entre les intérêts des peuples et la logique des créanciers qui vivent au dépens des dettes accumulées par les Etats.

      On essaye de nous faire croire qu’il n’y a que 2 solutions :
      - Rester dans l’ UE telle qu’elle est.
      - Une « Autre Europe à la St Glinglin », c’est ce que propose Syriza.

      Il existe une autre voie, c’est celle de sortie de l’ UE.
      Dans l’ UE, il n’est pas possible de faire des politiques intérieures nationales.

  • Le p’tit Charles 7 juillet 2015 10:41

    Il y a quelques jours..notre cher président disait que la sortie de l’UE de la Grèce n’était en aucun cas un problème pour la France...
    Aujourd’hui..nouveau son de notre « cloche »...se serait un problème pour notre économie.. ?
    Trois ans que ce personnage « bas en couleur » nous raconte mensonges sur mensonges, et quand ce n’est pas lui ce sont ses toutous qui enchaîne la « Théorie du mensonge »
    Une chose est sure, c’est que nous avons donné (enfin les gouvernants sans nous consulter..) un nombre impressionnant de milliards d’euros à la Grèce.. ?


    • pens4sy pens4sy 7 juillet 2015 12:22

      @Le p’tit Charles
      "Une chose est sure, c’est que nous avons donné (enfin les gouvernants sans nous consulter..) un nombre impressionnant de milliards d’euros à la Grèce.. ?"

      C’est un mensonge. L’UE et les banques ont prêté des milliards a la Grèce a des taux élevés. Elles en ont retiré de gros bénéfices qu’elles ont ré-investient a leur seul profit. En premier lieu l’Allemagne, la GB et la France. Le défaut grec transformerait ces bénéfices en lourdes pertes. Que les banques viendront compenser en cherchant dans les dépôts des citoyens.
      C’est le monde de la finance, pas le monde citoyen et démocratique. Pourquoi vous aurait-on consulté ?


    • Le p’tit Charles 7 juillet 2015 12:44

      @pens4sy...

      Qui détient la dette grecque  ?....Allemagne=41,3 milliards...France=31 milliards...l’Allemagne garantit pour 41,3 milliards d’euros de dette grecque. Pour la France, c’est 31 milliards....via le FESF...C’est dans tous les médias à votre disposition.. et depuis ce temps le somme est passée à 40 milliards pour nous.. !


    • pens4sy pens4sy 8 juillet 2015 01:07

      @Le p’tit Charles
      exactement.
      Allemagne et France ont prêté a la Grèce et en ont retiré de bons bénéfices (honteusement 4 a 8 % d’intérêt),.On ne prête a la Grèce que pour qu’elle rembourse les prêts précédents. Ponzi donc.
      La fête est finie, c’est terminé.
      Les contribuables paieront le manque, pas de soucis pour les banquiers, sauf si les citoyens européens deviennent un peu plus éclairés : au lieu d’accuser le peuple Grec d’être voleurs et feignants il faudrait stopper l’UE et sa dictature (Junker haut et court)


    • Le p’tit Charles 8 juillet 2015 07:04

      @pens4sy...Malheureusement..pour prêter il à fallut emprunter...Tout le monde le sait.. !


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 juillet 2015 09:01

      @Le p’tit Charles
      En ralité, ces milliards « donnés » à la Grèce n’ont été ré-injecté dans le pays qu’à hauteur de 10% environ.

      Un peu comme si vous aviez une dette de 10.000€ à rembourser, on vous les prête, vous remboursez 1.000€, le reste part en intérêts et vous vous retrouvez avec 19.000€ de dette au lieu de 10.000...
      Et ça, quel est le guignol qui accepterais ça ??*
      Les gouvernements précédents l’ont fait parce qu’au passage, on leur donnait un peu du gâteau.

      Et maintenant qu’on a un type qui dit stop, tout le monde veut le fusiller !!

      Un peu comme le FN qui veut arrêter l’immigration tout en souhaitant que ça continue de plus belle, vu que c’est son fonds de commerce.

      *Vous ne trouvez pas un peu bizarre que Sarkozy a creusé un trou de 600 milliards sans le moindre problème avec la BCE ?? Il est évident que les français, dans leur immense majorité, n’ont pas vu la couleur du premier centime de cette manne. Par contre, les petits copains (enfin, petits, pas par le compte en banque) se sont gavés. Et nous, il nous reste plus qu’à payer l’ardoise, ce que nous ne pourrons jamais faire à moins d’inventer la pierre philosophale !!


    • Le p’tit Charles 8 juillet 2015 09:37

      @Le421...Tout a fait d’accord avec vous...mais ils sont partis en fumée comme vous dites à hauteur de 10% pour le petit peuple (qui vote faut pas l’oublier non plus et qui profite de la situation économique de ce pays depuis des dizaines d’années....) et le reste dans des banques...mais le résultat reste le même 100% de cette somme à été empruntée pour les Grecs et garantie par le bon peuple de France...Tournez dans n’importe quel sens ce problème le résultat est toujours le même.. !


    • Le p’tit Charles 8 juillet 2015 09:40

      @Le p’tit Charles...PS...Pour le trou de 600 milliards de Sarkozy...Hollande en 3 ans à fait mieux ’pour le chômage également...Les deux sont des arnaqueurs élus par des Français avec 38% des voies des électeurs inscrits.. ?


  • Robert GIL Robert GIL 7 juillet 2015 10:51

    Le visage qu’offre cette Europe, en cette année 2015, c’est l’échec du néo-libéralisme. C’est le visage d’une Europe où les marchés financiers sont tout puissants, l’UE est une multinationale sous le contrôle des banques.Alors, non à cette zone euro dont on connaît depuis des années les dysfonctionnements, mais dont on repousse sans cesse la nécessaire réforme. Certes, un des pays fondateurs, l’Allemagne, s’en tire remarquablement bien. L’euro, dont la valeur reflète l’état de l’économie de l’ensemble de la zone, lui a procuré une monnaie sous-évaluée par rapport à ce qu’eût été le Deutschmark s’il avait perduré. L’euro lui a donc permis d’exporter plus facilement ses produits dans le monde entier. Mais les pays dont les économies sont plus fragiles, surnommés avec une volonté d’humiliation les « PIGS » (comme Portugal, Italy, Greece, Spain,) qui signifie cochon en anglais, se sont retrouvés à l’inverse avec une monnaie surévaluée. Faute d’une solidarité européenne suffisante, ils ont vu leur chômage grimper, leur déficit s’aggraver. Ils ont été poussés par leurs partenaires dans des programmes chimériques de redressement par l’austérité, qui n’ont fait qu’aggraver leur mal. Comme si leurs malheurs ne suffisaient pas, ils ont eu droit à des leçons de vertu incessantes : il faut être plus sérieux, il faut travailler plus, il faut payer ses dettes, il ne faut pas dépenser trop, il ne faut pas voter pour des gouvernements irresponsables…
    .
    voir : LE PEUPLE A DIT : NON !


  • toma 7 juillet 2015 14:40

    Déjà, nous confondons tout :

    L’Europe est géographique, la Russie, la Biélorussie, les Balkans et l’Ukraine en font partie.

    Ensuite il y a l’Union Européenne, avec 28 membres, politique

    Et enfin, l’Union Monétaire, avec 19 membres.

    On peut ajouter des couches dans ce sandwich, avec l’OTAN, et les pays de l’Europe pas 100% dans l’Union, mais en ayant signer les Traités : Suisse, Norvège, Islande...

    BREF, déjà cela, oui, la Grèce dans l’Europe, sûrement dans l’UE, probablement quelque temps dans l’OTAN, mais peut-être pas dans la Zone Euro. Est-ce SI grave ? Sûrement pas, parce que de nos jours, il y a des banques alternatives, la banque des BRICS commcera fin de ce mois à fonctionner, de l’argent sur Terre, il en a assez, même trop, des gens pour financer la GrÈce, il y en aura assurément.

    Ensuite, l’UE reste principalement économique, impossible de faire des soins de santé par dessus la frontière, impossible d’immatriculer sa voiture où on le souhaite, taux de TVA, d’impots, de cotisations, totalement différent, cela exaspère la concurrence interne à l’UE et aussi à la zone €, donc ca amène là où nous sommes, certains pays veulent en sortir.

    Si nous sommes si démocrates, pourquoi mettre tant de batons dans les roues des grecs ? C’est un choix.

    L’Allemagne après guerre avait 200 % de dettes, en 1954, elle en avait 20 %, parce que la France et tous les pays ayant souffert du 3e Reich n’ont pas demander de repaiement, ils ont même supprimer les dettes, et cela s’appelle le Wirtschaft Wunder.

    Aujourd’hui, les allemands sont plus catholiques que le pape, ils demandent aux grecs de faire ce qu ils n’ont eux mêmes jamais fait.


    • Birdy groumf 7 juillet 2015 17:00
      @oncle archibald

      Tsipras ne dit pas du tout « on ne veux pas rembourser », c’est un mensonge. Le message c’est : les solutions d’austérité que vous avez imposé depuis fort longtemps, non seulement ont des répercussions sociales et humaines abominables, mais en plus ne nous permettrons JAMAIS de rembourser notre dette. Nous voulons appliquer d’autres règles, plus humaines et plus justes pour pouvoir rembourser cette dette. 
      D’ailleurs, votre « creuser le déficits » est purement idéologique.Ce que le peuple de grèce souhaite, c’est « que sa dette soit effacée pour revenir dans le peloton et vivre normalement sur un budget équilibré avec des recettes publiques supérieures aux dépenses publiques » et des recettes qui ne se font pas ponctionné encore et toujours sur les mêmes pigeons.
      Si les autres membres de l’UE sont réticents c’est parce que ce sont des libéraux, et que voir une autre politique que la leur d’appliquée, ça les fait chier. Ça serait admettre qu’il y a des alternatives possibles à leur TINA contre-productif.
      Alors arrêtez de nous prendre pour des cons.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juillet 2015 19:34

      @oncle archibald
      La Grèce ne peut pas rembourser, faites - en votre deuil. Son économie est exsangue. C’est un pays qui n’a pas d’Etat, au sens français du terme, la corruption et le clientélisme sont partout.
      A part les salariés et les fonctionnaires dont les impôts sont prélevés à la source, les autres trichent avec les impôts : professions libérales, commerçants, artisans etc.
      La Grèce est ruinée.


      Soit elle sortait de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, reprenait ses billes, utilisait l’audit de la dette pour ne pas rembourser tout, et pas tout de suite. Et remettre son économie en route...
      Mais ce n’est pas l’option choisie par Syriza. Dès les élections, il s’est engagé à rembourser. Et il clame partout que plus européiste que lui, tu meurs !

      Soit le gouvernement grec essaye désespérément de trouver des solutions dans le cadre européen, et Merkel (et les autres) lui font barrage, pour des raisons que j’explique plus bas. Et finiront par l’expulser de la zone euro, ce qui est la meilleure chose qui puisse arriver à l’économie grecque.
      Les 10 pays qui n’ont pas l’euro ont 4 points de moins de chômage.

    • joletaxi 7 juillet 2015 19:53

      @toma

      savez-vous pourquoi il va y avoir une banque des BRIC ?
      parce que les zinzins verts ont réussi à empêcher la banque mondiale de financer tout projet énergétique qui aurait recours à du fossile et également de boycotter toute institution financière qui ne se plierait pas à leur dikdaat.
      Cette banque a donc pour but de pourvoir à un financement alternatif, encore une belle réussite pour se tirer une balle dans le pied de la clique verte.

      il y a beaucoup d’argent disponible, mais pour emprunter, vous avez intérêt à avoir un dossier solide.
      On peut critiquer Poupou, lui trouver tous les défauts, mais il faut reconnaître que c’est tout, sauf un pigeon, pour son chèque ,les grecs risquent d’attendre.Pour les chinois, ils ont fait connaissance avec la probité grecque et avec la mentalité des "travailleurs du pays en achetant une partie du Pirée.Pour les faire revenir, faudra que Tsirpas donne au moins un bras en garantie.

      impossible de faire des soins de santé par dessus la frontière,
      ben si justement, toutes les caisses sociales peuvent vous délivrer un pass européen.
      et vous pouvez circulez librement avec votre voiture,

      la fiscalité est justement le problème auquel la commission s’attèle, avec les mesures de convergences, notamment sur le déficit, c’est pas gagné.

      cela exaspère la concurrence interne à l’UE et aussi à la zone €,

      la concurrence est justement le meilleur outil pour rendre l’europe compétitive et est un instrument qui a permis aux nouveaux entrants, avec en plus les fonds européens, de rattraper leur retard,
      Le PIB grec est exactement là où il était lors de son entrée, et pourtant elle a bénéficié de plus d’aide par habitant que tous les autres.
      Malgré la crise, des pays comme l’Irlande, la Pologne, mais surtout l’Espagne , on vu leur >>PIB exploser depuis.

      La dette de l’Allemagne, le hochet des cocos

      Après la guerre de 14, les indemnités de guerre ont été fixées arbitrairement à des sommes injustifiables, impossibles à payer.N’oublions pas que pour une bonne partie des allemands, la guerre n’a pas été perdue, mais ils ont été trahis
      on connait la suite
      Après 45, les USA ont décidé, devant la catastrophe communiste en gestation, d’accorder une aide ,connue sous le nom du plan Marshal
      Tous les apys ont en profité, y compris l’Allemagne, dont on a réduit la dette à l’occasion.La Grèce a touché plus que bien d’autres pays à cette occasion.
      La dette allemande a encore été réduite lors de la réunification.
      A ce sujet, à combien estimez vous la dette de Poupou, aux pays occupés par les russes, pour la destruction de leur économie ?
      Et combien devrions nous rembourser aux ricains ?
      Ce genre d’argument est débile, des accords ont été conclus,par tous sur ce point, les grecs les ont signé, basta

      le seul argument valable, selon moi, c’est que la dette est odieuse
      une fois qu’on a dit ça, à quoi bon discuter ?


    • joletaxi 7 juillet 2015 20:07

      @Fifi Brind_acier

      sortir de EU ?
      imprimer du drachme

      un pays dont la balance commerciale est fortement déficitaire, et qui dépend à 70 % des importations pour bouffer ?

      Je l’ai déjà dit, mais si cela devait arriver, faut vite que Kouchner reprenne son sac de riz hein.

      et c’est la raison pour la quelle les grecs s’accrochent comme une bernique au rocher européen.
      Car il devient évident que ce sont les allemands qui ont finement manoeuvré pour amener les cocos dans l’impasse où ils sont
      Meme Merkel est aussi raide que la justice sur ce dossier ;et elle cache mal sa jubilation.
      Faut dire qu’en face , jamais vu d’aussi pathétiques branleurs
      Et M. Hollande, il a pas intérêt à moufter, ils est sur une mauvaise pente.

      Et notez qu’une sortie de l’Euro, n’efface en rien les dettes, toujours libellées en euro, l’Argentine en sait quelque chose, y compris du désastre social suite à son défaut.

      Je note que les armateurs font naviguer des sous marins, car on ne les voit jamais en surface ceux-là
      Et le clergé, ben il fait l’aumône, assis sur son tas d’or, comme au moyen-âge chez nous
      Paraît que Meme Bettencourt fait aussi beaucoup de bien autour d’elle ?

      Bref, un vaudeville, pour un peuple connu pour ses tragédies, tout se perd, tout fout le camp


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juillet 2015 21:28

      @joletaxi
      Vous répétez ce que disent les europathes compulsifs...
      Avant l’ UE, la Grèce avait 6,6% de croissance et 0 chômeur.
      Et figurez vous qu’elle avait la drachme comme monnaie, étonnant, non ?


      Quand à la dette, si elle sortait de l’ UE, et de l’article 123 qui impose aux Etats d’emprunter avec intérêts, elle pourrait emprunter à sa Banque centrale à 0%, comme la France l’a fait de 1801 aux années 80, au lieu d’emprunter à des taux entre 10 & 20%.

      Voici la dette française avec et sans l’article 123 du TFUE.
      La différence, ce sont les intérêts que nous payons aux banksters.


    • joletaxi 7 juillet 2015 21:53

      @Fifi Brind_acier

      comme d’hab ,vous racontez n’importe quoi

      figurez-vous que pour entrer dans l’euro, elle a maquillé ses comptes, et qu’elle affichait déjà un déficit budgétaire frisant les 12 %

      et toujours votre idiotie de faire croire qu’en imprimant de la monnaie, que vous prêtez à 0 £ , vous n’allez pas créer une inflation qui va ruiner votre monnaie
      C’est pas pour rien que De Gaule à fait le nouveau franc, l’ancien avait autant de valeur que du PQ,à force « d’emprunts à 0 % »

      Et Meme Merkel sait très bien comment cela finit


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 juillet 2015 06:20

      @joletaxi
      Regardez ce qu’a fait l’ Islande, pays souverain. Elle se porte très bien.


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 juillet 2015 09:12

      @Fifi Brind_acier
      C’est marrant !! Tout le monde crache sur les grecs en jouant les gros bras !!
      N’empêche qu’avec nos presque 100% du PIB en dette (merci qui ??), nous ne pourrons jamais, vous m’avez bien compris, JAMAIS rembourser la note tel qu’est fait le système actuel.
      C’est aussi sûr que le cupressus dans mon pré n’atteindra jamais la lune !! Et pourtant, il grandit vite cet idiot, il faut que je le taille régulièrement...  smiley

      Alors, moi, je pose cette question. Quand est-ce que les gens vont commencer à tenir des propos et avoir des idées réalistes au lieu de jouer dans la cour à qui aura la plus grosse ??

      Punaise, c’est quand même pas sorcier !!
      Le dernier des cons se rendrait compte que le système actuel ne fonctionne plus !!*

      Et ça fait vraiment chier les gens qu’un salaud de gaucho vienne mettre un coup de pied dans cette fourmilière de merde...

      *Pour la majorité des gens, bien sûr !! Pour une toute petite minorité, ça baigne dans le bonheur...


  • MagicBuster 7 juillet 2015 15:26

    Le IV REICH a commencé .... Chut .... faut pas le dire .... ca pourrait faire peur ....
    Appelons Europe.

    Déesse Grecque . . . enlévée puis violée par Zeus .... tout un symbole.


  • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2015 18:39

    aleb, 


    « OUI à l’Europe (mais une autre !) »

    Pourrais-je vous demander tout ce que vous entendez par là.
    Que devrait contenir l’autre Europe vu le contexte dans lequel on vit qui est intégré, mixé avec tous les autres ?
    Les banques sont visées, mais sont-elles toutes seules dans le jeu de quilles ?
    Merci d’avance, cela pourrait ouvrir un vrai débat de société.

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juillet 2015 19:15

    Les pays qui ont prêté à la Grèce sont nombreux, et au premier rang, l’ Allemagne et la France, mais aussi les autres...
    - Allemagne : 87 milliards
    - France : 66
    - Italie : 58
    - Espagne : 40
    - Pays Bas : 19
    - Belgique : 11 etc


    Tsipras veut discuter de la dette avant de présenter ses propositions. Merkel refuse de discuter de la dette. Pourquoi ? La réponse est sans doute dans cet article de la Tribune :
    Merkel a menti aux Allemands en leur disant que prêter à la Grèce ne leur coûterait rien.
    (Sauf si on fait une croix sur 100 milliards, ce que demande Tsipras)

    Merkel ne veut donc pas dire aux Allemands qu’elle leur a menti, ce qui la fragiliserait sur le plan politique, et comme les autres Mamamouchis ne peuvent vivre qu’avec Merkel, vous avez compris la suite... Refus de chaque programme grec présenté et la Grèce poussée vers la sortie de l’ euro, ce qui ferait plaisir à son électorat...

    La Grèce ferait mieux de sortir de ce panier de crabes européen, il n’y a rien attendre de Merkel, et pas davantage des autres...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 juillet 2015 19:38

      @Fifi Brind_acier
      J’ai mis 2 fois le même lien. Voici l’article de la Tribune :
      « Pourquoi Merkel ne veut pas discuter de la dette grecque ».


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 juillet 2015 20:43

      @Fifi Brind_acier


      Il n’y a pas que l’Allemagne comme « récalcitrants »..
      La Slovénie, la Finlande, les Pays-Bas sont dans le camp des « non-prêteurs ».
      L’Irlande, le Portugal, l’Espagne qui sortent tout doucement d’une austérité ne veulent pas mettre pas la main à la poche.
      La solidarité avec la Grèce, je l’ai vue très souvent dans les pages de Avox.
      Je répondais : allez passer vos vacances en Grèce pour les soutenir en tant que citoyen.
      J’ai lu que c’est le contraire qui se passe. 
      On annule les voyages de vacances vers la Grèce...
      Il faut tout mettre dans la balance avant d’espérer un bon retour d’appréciation....

    • Le421... Refuznik !! Le421 8 juillet 2015 09:15

      @L’enfoiré
      On annule les voyages de vacances vers la Grèce...

      Pas vraiment ce qui apparaissait hier dans le journal de France 2. Grèce ou Tunisie ?? Dans le deuxième, c’est sûr, les gens annulent. En Grèce, non.


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 juillet 2015 09:19

      @Le421

      Hormis les aboyeurs au clair de lune, certains regardent la situation...

      http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/grece-les-touristes-francais-ne-delaissent-pas-la-destination_1695201.html

      Les autres clament n’y allez pas, il n’y a plus de sous, c’est pourri, y’a plus rien à manger, la moitié sont pédés et les femmes sont moches avec un grand nez !!
      Evidemment...

      Si on expliquait à l’étranger combien les français sont cons, il y aurait moins de monde à la Tour Eiffel !!


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 juillet 2015 09:29

      @L’enfoiré
      Et l’Espagne a réussi cette formidable « quadrature du cercle » en baissant les salaires et augmentant la consommation !! Moins on gagnera d’argent, plus on en dépensera.
      C’est un peu ce qui s’est passé en Grèce finalement. Avant Tsipras...

      Bon sang, mais c’est bien sûr !!
      Supprimons le SMIC, les 35H, les congés payés, la Sécurité Sociale, etc, etc...
      Devenons tous des « Uber Pop » et la France ira mieux.
      Vision à (très) court terme.
      De gens qui sont dans la merde.
      D’autres qui vivent sur cet état de fait.


    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 12:13

      @Le421,


       Vous êtes sûr ?
       Qui a raison ?
       Ce billet ou France2 ? 

    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 12:16

      Le problème est bien plus général qu’il n’y parait avec le problème grec. 

      C’est l’esprit qui existe en back ground qui est exécrable.
      J’en parlerai dimanche dans un article qui comme le Canada dry aura l’aspect de l’alcool, mais qui n’en sera pas.... smiley 

  • Samson Samson 8 juillet 2015 02:54

    Sur le fond, je suis d’accord !
    L’« OXI » grec n’est pas un non à l’Europe, mais à la soumission au joug austéritaire imposé par des €urocrates vendus et sans âme. En ce sens, il nous montre la voie d’une restauration de notre dignité et de notre espoir
    Et je rêve moi aussi - ce n’est pas encore interdit ! - d’une Europe des droits de l’homme, de la solidarité des peuples, de la culture, de la civilisation, du bonheur et de l’art de vivre plutôt que la botte du IVème Reich financier.
    Mais il semble y avoir encore loin de la coupe aux lèvres ! smiley

    Cordiales salutations ! smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 juillet 2015 06:27

      @Samson
      Si les pays européens ne sortent pas de l’ UE, pourquoi voulez-vous que les créanciers renoncent à ponctionner les intérêts de la dette ?
      Seuls des pays souverains peuvent leur imposer des décisions, comme l’a fait l’ Islande.



      Pour changer la nature de l’ UE, il faudrait remettre à plat tous les Traités.
      Ce qui n’arrivera jamais, il faut l’accord unanime des 28 pays, et ils sont divisés sur tout.
      Syriza fait miroiter une solution qui n’arrivera jamais, et pendant ce temps, le compteur des intérêts de la dette tourne. C’est tout ce que demandent les banksters.

      D’ailleurs Tsipras a toujours dit que la Grèce rembourserait ce qu’elle doit = les intérêts de la dette.
      Rien de nouveau donc sous le soleil grec.

    • Samson Samson 8 juillet 2015 12:21

      @Fifi Brind_acier
      « Rien de nouveau donc sous le soleil grec. »

      Et sous le soleil €uropéen ?
      Quelle que soit l’issue de cette « crise », elle révèle le déficit démocratique dont souffre une €urope qui a de longue date renié toutes ses valeurs et principes fondateurs sur l’autel des « lois du marché ».

      En cinq mois de « négociations » dans l’aquarium aux requins, Alexis Tsipras et Syriza ont eu l’immense mérite d’exposer aux yeux de tout qui sait voir la duplicité du discours de nos dirigeants, affirmer la prééminence de notre dignité sur la soumission à des traités gravés dans le marbre par des €urocrates sans âme pour et finalement - par le biais d’un référendum - infliger à nos hiérarques le Stalingrad démocratique de leur IVème Reich financier.

      A considérer la manière magistrale dont - de Moscou au Parlement €uropéen - le « David » grec use de ses atouts et oblige le « Goliath » technocrate à abattre son jeu, Alexis Tsipras se révèle d’ores et déjà un politicien et un tacticien hors pair, de même envergure qu’Hugo Chavez ou Evo Morales, et mérite à tout le moins respect.

      Si la Grèce ne compte que pour 2% de l’économie €uropéenne, l’Espagne en représente un morceau nettement plus gros. Et bien malin qui prétendrait connaître la suite de l’agenda grec, mais les lignes ont bougé et soit les règles du jeu changent radicalement pour tout le monde, soit c’est la fin programmée d’une zone €uro qui ne peut que se déliter sous les coups du boutoir démocratique, les prochaines échéances en revenant aux électorats espagnols et portugais.
      Cette dernière hypothèse - un Grexit - reste néanmoins de loin la plus vraisemblable, tant l’impéritie de nos dirigeants et le dogmatisme germanique s’opposent à toute solution rationnelle.

      Mais comme je le signalais, il n’est pas - encore - interdit de rêver et - n’en déplaise à ce qui relève de vos beaux principes ou de votre dogmatisme « borné » -, je n’en ai pas encore fait mon deuil ce qui, à tort ou à raison, semble aussi être le cas d’une majorité de Grecs.

      « Les rêves sont d’or, la réalité est torve » (Hugo Pratt)

      Cordiales salutations ! smiley


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