Guerre d’Ukraine : Bel hold-dupe USA !
En 2013, tout baignait, puis… Le drame ukrainien s’est joué en quatre actes. La révolution de Maïdan en 2014. La guerre civile de 2014 à 2022 - La guerre russo/ukrainienne de 2022 à 2025, alimentée par les États-Unis et l’Europe. Le grand finaly : si paix et des conditions avantageuses pour Washington, alors que les Européens vont etre laissés sur la touche.
L’ironie dramatique de cette guerre, c'est que largement les États-Unis l’ont fomenté, puis fait durer, pour au final se poser en faiseur de paix… Les USA au passage ont fait un fructueux business : ventes de pétrole, de gaz et d’armes, tout en participant à l’effondrement économique du vieux continent. Pour au final, exiger un remboursement de 350 milliards pris sur les terres rares ukrainiennes ; sachant aussi que les rapaces de Black Rock ont fait main basse sur les terres agricoles. Ne devrions-nous pas dire : job well done uncle Sam !!!
Mettons le début du scénario en 2014. En janvier et février, les USA mènent en sous-main un coup d’État à Kiev, surnommé « révolution de Maïdan ».[i] Des affrontements entre les marcheurs et la police spéciale anti-émeute (Berkout) entraînent la mort de 108 manifestants et 13 policiers, ainsi que de nombreux blessés. Les manifestations sont devenues si violentes que des membres du gouvernement ukrainien dans d’autres villes comme Odessa et Marioupol sont brûlés vifs. A Kiev, le président prorusse, démocratiquement élu Viktor Ianoukovitch, est renversé par l’entreprise de Victoria Nuland, une diplomate américaine au service du président Obama.[ii] C’est l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement intérimaire dirigé par les pro-européens Oleksandr Tourtchynov et Arseni Iatseniouk nommé Premier ministre. Profitant de ce climat favorable, l’Amérique installe une douzaine de bases secrètes de la CIA le long de la frontière russe…
Acte 2 - 2014 - 2022. À partir du 28 février, date qui préfigure l'annexion de la Crimée, des troupes russes s'emparent de cette péninsule qui fait partie de l'Ukraine. Rapidement, un référendum local fait que ses habitants votent massivement en faveur du retour à la Russie. L’Occident dans son ensemble refuse de reconnaître le vote, même s’il a été étroitement surveillé par des observateurs électoraux des Nations unies. Il faut souligner que la Crimée ne faisait partie de l’Ukraine que depuis 55 ans, après que Nikita Khrouchtchev (un Ukrainien), secrétaire général de l’Union soviétique, l’ait cédé à l’Ukraine. Après l’épisode Crimée, les oblasts de Louhansk et Donetsk veulent aussi quitter l’Ukraine. Le gouvernement pro-européen de Kiev, à la demande de l’UE et des États-Unis, a massé des troupes aux frontières de ces deux États et a commencé à tirer des obus d’artillerie et des mortiers sur les populations civiles. Ces actions de violences faisant présager d’un nettoyage ethnique de sa population russophone. Alors, en retaliation les milices d’État de Louhansk et de Donetsk combattent l’Ukraine,[iii] en payant un terrible prix : 15 000 tués et encore plus de blessés. Il y a eu un espoir, la conférence de paix de Minsk, en Biélorussie.[iv] Y participaient le gouvernement de Kiev, des représentants de Louhansk et de Donetsk, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine. Tous ont tous signé ces « accords de Minsk » pour rétablir la paix ; cependant, l’Ukraine des pro-européens n’a respecté aucun des points de cet accord. On apprenait quelques années plus tard que ces accords avaient servi à gagner du temps pour que l’armée ukrainienne se renforce pour affronter l’armée russe. Les Européens d’aujourd’hui ne comprennent pas que Poutine n’ait aucune confiance en eux, alors qu’ils ont tout fait pour le berner, et qu’il a une bonne mémoire. Cependant, l’accord a pour effet de voir une baisse dans l’intensité des combats qui deviennent sporadiques jusqu’en 2019. Un nouveau président est élu : Volodymyr Zelensky.
Vers la guerre : En décembre 2021, la Russie présentait une proposition de garanties de sécurité juridiquement applicable. L’Occident s’en désintéressait. Quelques semaines plus tard, la Russie réitérait sa proposition, mais cette fois-ci en mettant en garde : « Si la Russie ne peut pas obtenir des garanties de sécurité solides et juridiquement applicables par des moyens diplomatiques, elle les obtiendra par des moyens militaires ». Tout le monde l’entendit. Le 21 février 2022, la Russie a appelé le président Zelensky, et lui a dit que l’Ukraine avait cinq heures pour accepter de ne pas rejoindre l’OTAN. Zelensky a contacté le ministre britannique des Affaires étrangères et le département d’État américain. Les deux ont demandé à Zelensky « d’ignorer la demande Russe ». La Russie a en effet attendu cinq heures et, comme il n’y avait aucune réponse, deux heures plus tard, l’armée russe entrait en Ukraine. La guerre commençait.
Le 24 février 2022, les troupes russes entrent en Ukraine et poursuivent leur invasion depuis les territoires séparatistes afin de porter secours aux populations russophones des deux oblasts. En trois longues années, la ligne de front de mille km n’a guère bougé. On peut certainement dénombrer pas moins de six cent mille soldats ukrainiens tués et un million de blessés. Chez les Russes, sûrement 3 ou 4 cent mille. Des centaines de milliards ont été engloutis dans cette guerre fratricide, 10 millions d’Ukrainiens ont émigré. 18% du territoire ukrainien est possédé par la Russie et ne sera jamais rendu… On peut se dire sinistrement : et tout ça pour ça ?
L’Occident depuis le début ment : ce n’est pas une guerre d’agression non provoquée, comme cela est soutenu par tous les médias à la botte. L’Occident a provoqué cette guerre en 2014 avec le coup d’État de Maïdan. Il l’a provoquée à nouveau avec les bombardements et les tirs de mortier sur Louhansk et Donetsk sur les populations civiles russophones. Hollande et Merkel ont tous deux admis dans des interviews télévisées que toute la conférence de Minsk n’était qu’une ruse. Ils ont tous deux admis s’être impliqués « pour donner du temps à l’Ukraine afin qu’elle s’arme pour la guerre contre la Russie ». Quel genre de personne se rend à une conférence de paix avec l’intention de déclencher une guerre par la ruse ? Des psychopathes, certainement ? C’est pourquoi aujourd’hui, le conflit entre la Russie et l’Ukraine continue, et malgré toutes les armes et l’argent fournis par l’OTAN, l’Ukraine est en train de perdre. Et Trump de triompher… Nous n’avons plus qu’à souhaiter que la paix vienne et qu’un européiste, mondialiste type Macron reste coi.
Georges ZETER/mars 2025