dimanche 11 juin 2017 - par Le Cri des Peuples

Guerre des 6 jours, occupation de 50 ans : que s’est-il réellement passé en juin 1967 ? (Norman Finkelstein)

Dans la première partie d’un long entretien en trois parties à l’occasion du 50e anniversaire de la guerre israélo-arabe de juin 1967, l’auteur et universitaire Norman Finkelstein déconstruit les mythes persistants qui entourent cette confrontation historique – des mythes qui ont soutenu l’occupation israélienne des territoires palestiniens qui en a résulté.

 

 

 

 

Norman G. Finkelstein a obtenu son doctorat en 1988 au Département de la politique de l’Université de Princeton. Il enseigne actuellement au Centre de l’Université de Sakarya pour les études sur le Moyen-Orient en Turquie. Finkelstein est l’auteur de dix livres qui ont été traduits en 50 éditions étrangères.

 

Transcription :

 

Aaron Mate : Voici l’émission The Real News, je suis Aaron Mate. Le 5 juin marque le 50e anniversaire de la guerre de 1967 entre Israël et les États arabes voisins. En six jours de conflit, Israël a capturé le Sinaï égyptien, les hauteurs du Golan syrien, la Cisjordanie et la bande de Gaza. A l’exception du Sinaï, Israël contrôle toujours tous ces territoires. De fait, l’occupation militaire israélienne de la Cisjordanie et de Gaza est la plus longue des temps modernes. Dans cette première partie, nous allons étudier ce qui s’est passé en 1967. Mais ce n’est pas seulement une leçon d’histoire. Le récit dominant de 1967 est qu’Israël a fait face à une menace existentielle, qu’il a mené une guerre défensive et qu’il ne voulait pas occuper des terres arabes. Ce récit a été utilisé à maintes reprises pour justifier la violence et la répression d’Israël dans les territoires occupés, et il est donc important que nous comprenions bien l’histoire réelle et rectifions ceux qui la déforment. Mon hôte est quelqu’un qui a accompli cette tâche pendant des décennies. Norman Finkelstein est un universitaire, auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien, et je suis très heureux qu’il soit parmi nous. Bienvenue, Norman.

Norman Finkelstein : Eh bien, merci de me recevoir, Aaron.

Aaron Mate : Merci d’être avec nous. Nous allons entendre beaucoup de commémorations de la guerre de 67, et le récit qui nous sera proposé ressemble beaucoup à celui-ci. Il est issu du New York Times. Le NY Times écrit :

« Cette année marque un demi-siècle depuis la guerre israélo-arabe de 1967 dans laquelle Israël a fait victorieusement face à une menace d’anéantissement par ses voisins arabes et en est également venu à dicter sa loi aux Arabes palestiniens dans les zones capturées, y compris dans la vieille ville [de Jérusalem]. »

Norman, c’est le NY Times qui dit qu’Israël « a fait victorieusement face à une menace d’anéantissement » en 67. Quel est le problème avec cette image [qui nous est présentée] ?

Norman Finkelstein : Eh bien, ce qui ne va pas avec elle, c’est que cela ne s’est jamais produit, et c’est généralement un gros problème. C’est ce qu’on appelle « falsifier l’histoire ». Les faits sont très clairs pour 1967, au moins sur le point que nous allons maintenant aborder. Les États-Unis avaient de nombreuses agences de renseignement qui surveillaient la situation entre Israël et ses voisins arabes, probablement près d’une demi-douzaine d’organismes de renseignement, et l’administration américaine sous Lyndon Johnson était rigoureusement tenue au courant de tout ce qui se passait là-bas.

Maintenant, la grande question pour Israël en 1967 n’était pas de savoir s’ils allaient prévaloir sur les Arabes. Ils savaient que c’était dans la poche parce qu’ils avaient déjà [les enseignements de] leur répétition de bal en 1956 quand ils ont conquis [tout] le Sinaï en 100 heures environ, et [en 1967], nous ne sommes qu’une décennie plus tard, et ils savent qu’ils vont vaincre facilement. Leur principale préoccupation était : comment les États-Unis réagiraient-ils ? Et en 1957, une décennie plus tôt, les États-Unis avaient agi assez sévèrement. Dwight D. Eisenhower avait donné à Israël un ultimatum : sortez ou alors... En d’autres termes, sortez du Sinaï ou vous allez faire face à une forte réaction du gouvernement des États-Unis. Les Israéliens craignaient qu’il y ait une répétition de 1957 en 1967.

Donc les Israéliens envoyaient beaucoup de gens pour tâter l’administration américaine, en posant des questions à des personnes qui avaient des accès et qui étaient liées à Johnson. Parmi les personnes envoyées, il y avait le Major-Général de division Meir Amit, qui était le chef du Mossad israélien, l’agence de renseignement. Maintenant, les États-Unis avaient abouti à deux conclusions fermes à propos de 1967. Conclusion numéro un, le Président égyptien Gamal Abdel Nasser n’allait pas attaquer. Il n’y avait aucun élément de preuve indiquant qu’il allait attaquer. Conclusion numéro deux, si, contre toutes les données, il attaquait, comme Johnson le disait à l’époque : « Vous allez leur mettre une raclée s’il attaque. C’est ce que disent tous nos services de renseignement ».

Maintenant, vous pourriez poser la question, eh bien, c’est ce que le renseignement américain disait, mais que disait le renseignement israélien ? Eh bien, nous le savons, parce que le 1er juin, le Général-Major Meir Amit est venu à Washington et il a parlé à des hauts fonctionnaires américains. Il a dit, et maintenant je le cite, qu’il n’y avait « aucune différence dans l’évaluation de la situation actuelle au Moyen-Orient par nos services de renseignement [respectifs]. Aucune différence. » Ce qui signifie que les Israéliens savaient aussi que Nasser n’allait pas attaquer et qu’ils savaient aussi que s’il attaquait, alors, comme Johnson l’a déclaré : « Vous allez leur mettre une raclée. » De fait, c’est ce qui s’est passé…

 

Le secrétaire à la Défense à l’époque était alors Robert McNamara et, dans les discussions internes, il a prédit que la guerre durerait de sept à dix jours. Plus tard, il se vanterait de la justesse de son estimation. En fait, la guerre était terminée non pas en six jours, mais la guerre était terminée, vraiment littéralement, elle était finie en six minutes environ. Au moment où Israël a lancé sa frappe Blitzkrieg et anéanti l’armée de l’air égyptienne, qui était encore au sol, alors les troupes au sol n’avaient aucun soutien aérien. C’était fini. La seule raison pour laquelle ça a duré six jours, c’est parce qu’ils voulaient s’emparer de territoires. C’était une capture de terres [par la force].

 

Aaron Mate : D’accord, mais le récit que nous avons entendu pendant 50 ans, j’ai appris cela à l’école hébraïque, à l’école du dimanche, et dans mon camp d’été juif, est qu’Israël était confronté à une menace existentielle et qu’il a mené une guerre défensive. Examinons donc certains des points clés utilisés pour avancer cet argument. Puisque vous avez mentionné Nasser, commençons par lui. Il a bien ordonné le retrait des troupes de l’ONU qui étaient stationnées de son côté de la frontière israélo-égyptienne. C’est souvent cité comme preuve qu’il se préparait à attaquer Israël.

Norman Finkelstein : Juste. Eh bien, ce qui s’est passé est qu’en avril 1967, il y a eu un combat aérien entre la force aérienne syrienne et la force aérienne israélienne. Au cours de ce combat, Israël a abattu six avions syriens, dont un au-dessus de Damas. Vous demanderez peut-être pourquoi cela s’est-il passé ? Eh bien, les preuves sont parfaitement claires pour ce qui s’est passé et nous les tenons d’une source irréfutable, à savoir Moshe Dayan, et Moshe Dayan, en 19-

Aaron Mate : Qui était un général israélien.

Norman Finkelstein : Il était le personnage principal en 1967, puis il est devenu sous [Menahem] Begin le ministre des Affaires étrangères, lorsque Begin est arrivé au pouvoir en 1977. Mais en 1976, Moshe Dayan, il a donné une interview et il a dit : « Je vais vous dire pourquoi nous avions tous ces conflits avec la Syrie. Il y avait une zone démilitarisée formée après la guerre de 1948, entre la Syrie et Israël. Alors, qu’est-ce qui se passe dans cette zone démilitarisée ? » Dayan a déclaré : « Au moins 80% du temps, et probablement plus, mais limitons-nous à 80% du temps, nous envoyions des bulldozers dans cette zone démilitarisée, parce qu’Israël été engagé dans une saisie de terre [par la force]. Israël essayait de s’emparer de terres dans la zone démilitarisée. Il envoyait des bulldozers, les Syriens réagissaient, et cela escaladait. En avril 67, cela a escaladé en un combat aérien entre les Syriens et les Israéliens.

Après cela, Israël a commencé à menacer, verbalement, qu’il allait lancer une attaque contre la Syrie. Beaucoup de responsables israéliens... La déclaration la plus célèbre est venue à ce moment-là d’Yitzhak Rabin, mais de nombreux responsables israéliens menaçaient la Syrie. Il est arrivé que l’Union soviétique a eu écho des réunions du Cabinet en Israël. À la mi-mai, le Cabinet a pris une décision : nous allons attaquer la Syrie. L’Union soviétique a communiqué cette information aux États arabes voisins. Dans l’histoire officielle, on appelle ça la fausse alarme, à savoir que l’Union soviétique aurait inventé cette attaque israélienne imminente.

Aaron Mate : Lorsque vous dites « l’histoire officielle », c’est l’histoire qu’on nous enseigne et qu’on entend souvent dans les médias, oui.

Norman Finkelstein : C’est une histoire que, littéralement, en dehors d’une poignée d’érudits, y compris d’universitaires israéliens – [personne ne connaît].

Aaron Mate : Permettez-moi de citer un, en fait. L’historien israélien Ami Gluska, dans son livre L’armée israélienne et les origines de la guerre de 1967, écrit : « L’évaluation soviétique de la mi-mai 1967, qu’Israël était sur le point de frapper en Syrie, était correcte et bien fondée. »

Norman Finkelstein : Vous savez, j’utilise souvent cette citation parce que c’était la première fois que je l’avais vue imprimée. Il y avait des rumeurs selon lesquelles Israël allait attaquer, et il y avait des indices occasionnels sur la réunion du Cabinet où ils avaient pris cette décision, mais ça n’a jamais été publié jusqu’à ce que je lise le livre de Gluska. Il dit que oui, les Israéliens avaient pris la décision d’attaquer. L’Egypte avait un pacte de défense avec la Syrie. Sachant qu’une attaque israélienne est imminente, elle avait l’obligation de se lancer au secours de la Syrie. Elle déplace donc des troupes égyptiennes dans le Sinaï. Séparant l’Egypte d’Israël, il y avait une force de maintien de la paix appelée United National Emergency Force, l’UNEF. Nasser a demandé à U Thant de la retirer…

Aaron Mate : Le secrétaire général.

Norman Finkelstein : Excusez-moi, oui. Le Secrétaire général de l’ONU. Il a demandé au Secrétaire général de l’ONU, U Thant, de retirer l’UNEF, la Force d’urgence des Nations Unies. En vertu de la loi, U Thant avait l’obligation de retirer ces forces. Maintenant, U Thant a été très vicieusement attaqué pour cette décision. En fait, elle a détruit son mandat aux Nations Unies, car tout le monde l’a blâmé pour la guerre de 1967. Tout cela est oublié maintenant, mais c’est ce qui s’est passé. Mais il y avait une réponse simple. Il y avait une réaction simple [à cette demande de Nasser].

Aaron Mate : Mettez-les du côté israélien.

Norman Finkelstein : Oui, parce qu’en 1957, lorsque l’UNEF a été installé, l’accord était censé la voir placée sur le côté égyptien de la frontière et sur le côté israélien de la frontière. Ainsi, en 67, une fois que Nasser a dit : « Retirez l’UNEF de notre côté », tout ce qu’Israël avait à dire, c’est « Bien, nous allons le repositionner de notre côté de la frontière », à savoir le côté israélien. Ils n’ont pas fait cela. Si l’UNEF aurait vraiment pu éviter une attaque égyptienne, et c’est ce qu’Israël suggère en disant que U Thant a commis cette erreur monumentale en l’enlevant, pourquoi ne l’avez-vous pas tout simplement positionnée de l’autre côté de la frontière ?

Aaron Mate : Permettez-moi de poursuivre avec les autres raisons invoquées en faveur d’Israël pour justifier leur attaque. Il y avait des attaques de guérilla contre le côté israélien lancées depuis la Jordanie et la Syrie.

Norman Finkelstein : Mm-hmm (affirmatif).

 

Aaron Mate : Elles sont décrites dans l’histoire officielle comme une menace majeure pour la sécurité d’Israël.

Norman Finkelstein : Eh bien, tout d’abord, nous devons comprendre ce qu’il y avait derrière ces attaques. Il s’agissait de raids de commandos palestiniens, principalement soutenus par le régime syrien. Mais comme les officiers supérieurs israéliens l’ont reconnu, la raison pour laquelle la Syrie soutenait ces raids de commandos était la capture de terres par Israël dans les zones démilitarisées. Deuxièmement, avec tout le respect qui leur est dû, je ne vais pas ridiculiser les Palestiniens ou l’OLP, je reconnais qu’il s’agissait d’actes de courage de la part de personnes qui ont été dépossédées de leur patrie –

Aaron Mate : En 1948.

Norman Finkelstein : En 48. C’était des réfugiés. Rappelez-vous, il s’est passé peu de temps entre 48 et 67. C’est moins d’une génération. Mais la réalité historique montre que ces raids de commandos étaient extrêmement inefficaces. L’un des chefs du renseignement israélien, Yehoshafat Harkabi, les a décrits après 67 comme « très peu impressionnants selon n’importe quelle norme. »

Aaron Mate : D’accord. L’autre incident historique principal cité est que Nasser a fermé le détroit de Tiran.

Norman Finkelstein : Oui, donc au milieu du mois de mai, je pense que c’était le 17 ou le 18 mai, Nasser a fermé... Il y avait aussi des forces de l’UNEF stationnées sur le détroit de Tiran, et elles ont été enlevées lorsque Nasser a demandé à U Thant de retirer l’UNEF. U Thant, encore une fois, a été très lourdement critiqué pour cela. On a prétendu qu’il aurait pu seulement retirer l’UNEF de la frontière égypto-israélienne et non du détroit de Tiran, mais il les a tous retirés. J’ai lu sa défense. J’ai trouvé sa défense très crédible. C’était un homme extrêmement honorable, U Thant. Probablement le plus honorable secrétaire général de l’ONU de toute son histoire. Quoi qu’il en soit, l’UNEF a été retiré du détroit de Tiran et Nasser a déclaré le détroit de Tiran fermé. Maintenant, le détroit de Tiran –

Aaron Mate : Donc, l’UNEF a été retirée de Sharm el-Sheikh.

Norman Finkelstein : Oui. C’est essentiellement la même zone. C’était la voie navigable vers Eilat, la ville portuaire israélienne d’Eilat. Eh bien, que dire de cette décision ? Premièrement, Abba Eban, qui a toujours été porté sur le drame –

Aaron Mate : Un célèbre diplomate israélien.

Norman Finkelstein : Il était alors le représentant israélien à l’ONU. Plus tard, il est devenu ministre des Affaires étrangères. Il a dit, très dramatiquement, « Israël respire maintenant avec un seul poumon. » C’était sa phrase célèbre. Quoi qu’il en soit, Eilat était à peine utilisé. La seule marchandise importante qui venait via Eilat était le pétrole, mais Israël avait plusieurs mois d’approvisionnement de pétrole accumulés, de sorte que l’approvisionnement en pétrole n’était pas menacé, au moins pendant plusieurs mois. Mais le plus important est qu’il n’y a pas eu de blocus. Il se trouve que Nasser était un fanfaron : il a annoncé un blocus, l’a appliqué pendant ce qu’on estime habituellement à environ deux à trois jours, puis il a commencé à laisser les navires [israéliens] passer tranquillement. Il n’y avait pas de blocus. Le problème n’était pas un blocage physique, le problème était politique. A savoir que Nasser avait publiquement défié Israël. Il avait scellé une « voie navigable internationale », comme l’a déclaré Israël. S’il s’agissait d’une voie navigable internationale, ou si elle appartenait à l’Egypte, est une question juridique complexe. Nasser a déclaré, à la fin du mois de mai, il a déclaré à plusieurs reprises : « Israël prétend qu’il a le droit de passage dans le détroit de Tiran. Nous disons qu’ils ne l’ont pas. Allons à la Cour internationale de Justice pour en juger. »

Aaron Mate : Quelques jours avant que la guerre éclate.

Norman Finkelstein : Quelques jours, oui. Environ une semaine auparavant. Israël dit : « Non, nous n’allons pas à la Cour internationale », parce qu’Israël veut le droit de faire ce qu’il lui plaît, quand ça lui plaît. Vous n’allez pas sur un pied d’égalité avec un Arabe devant la Cour internationale de Justice. « Ce n’est pas la façon dont les choses fonctionnent ici. Nous sommes les chefs ici. » Ce n’était donc pas une voie navigable importante. Le seul produit important qui y entrait était le pétrole. Ils avaient des approvisionnements importants en pétrole. La voie navigable n’a pas été fermée. Nasser a proposé de porter l’affaire à la Cour internationale de Justice pour statuer. Ce n’est pas, pour utiliser le langage technique, ce n’est pas un casus belli, une justification pour la guerre.

Ensuite, il y a des questions juridiques distinctes, à savoir qu’en en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies, vous êtes autorisé à lancer une attaque préventive seulement en cas d’attaque armée contre vous. La fermeture d’une voie navigable n’est pas une attaque armée. Cela aurait dû être porté au Conseil de sécurité. Donc il y a 1000 raisons, vous savez, c’est une question qui a différents niveaux et aspects, mais dans tous les chefs d’accusation, Israël n’avait aucune justification. À chaque égard, Israël n’avait aucune raison valable.

Aaron Mate : Vous avez abordé un peu ce sujet, mais peut-être pouvez-vous entrer dans les détails : pourquoi Israël a pris des mesures si extraordinaires pour lancer cette guerre et s’emparer de tant de territoire ? Quelle était leur motivation ?

 

Norman Finkelstein : Eh bien, ce sont plusieurs motivations qui convergent. L’image d’ensemble est qu’Israël, depuis sa fondation en 1948, en particulier son Premier ministre et sa figure dominante, David Ben Gourion, il s’est toujours inquiété de ce qu’il appelait un « Atatürk arabe » arrivant au pouvoir dans le monde arabe. A savoir, quelqu’un comme la figure turque Kemal Ataturk qui a modernisé la Turquie, a amené la Turquie dans le monde moderne, et il y avait toujours la peur de Ben Gurion selon lequel une figure comme Ataturk pourrait émerger dans le monde arabe, et le monde arabe se retirerait alors de l’état d’arriération et de dépendance vis-à-vis de l’Occident, et deviendrait une puissance avec laquelle il faudrait compter dans le monde et dans la région. En 1952, quand il y a eu la révolution égyptienne, et que finalement Nasser a émergé comme la figure dominante, Nasser était une sorte de figure emblématique de cette époque. C’est évidemment complètement oublié par tout le monde, sauf les historiens, mais c’était une époque très enivrante, c’était l’ère d’après-guerre du non-alignement, le Tiers-mondisme…

Aaron Mate : La solidarité au sein du Tiers-Monde, oui.

Norman Finkelstein : ...l’anti-impérialisme, la décolonisation et les figures emblématiques étaient Nehru en Inde, Tito en Yougoslavie et Nasser. Les trois d’entre eux n’étaient pas officiellement le bloc soviétique. Ils étaient une troisième force.

Aaron Mate : Non-alignée.

Norman Finkelstein : Non-alignée, exactement. Les Non-alignés ont tendance à pencher vers le bloc soviétique parce que le bloc soviétique était officiellement anti-impérialiste, mais ils n’étaient pas alignés. Nasser était l’un des personnages dominants de cette période, donc il était anti-impérialiste, il était un modernisateur. Israël était vu, non sans raison, comme un implant occidental dans le monde arabe, et était également considéré comme essayant de maintenir le monde arabe [dans l’arriération].

Il y avait donc une sorte de conflit et de collision entre Nasser et Israël. Et cela a commencé, encore une fois [ce que je dis est] très scrupuleusement documenté, pas par Finkelstein, mais par un historien dominant très réputé, à savoir Benny Morris. Si vous regardez son livre, « Les guerres des frontières d’Israël », qui parle de la période de 1949 à 1956, il montre qu’autour de 1952-53, Ben Gourion et Moshe Dayan, étaient vraiment déterminés, et je le cite littéralement de lui, à provoquer Nasser. A continuer à le frapper et à le frapper jusqu’à ce qu’ils aient un prétexte pour détruire Nasser. Ils voulaient se débarrasser de lui, et de continuer à le provoquer, et dans une certaine mesure, Nasser ne pouvait pas s’empêcher [de riposter] après un certain point, il a été pris dans le piège, essentiellement. Cela n’a pas fonctionné exactement comme l’espéraient les Israéliens et donc en 56, ils ont comploté, en collusion avec les Britanniques et les Français, pour renverser Nasser. Cela a fonctionné, jusqu’à un certain point. Ils ont envahi le Sinaï, les Britanniques et les Français ont joué leur rôle dans cette collusion…

Aaron Mate  : Mais les Américains leur ont dit d’arrêter.

Norman Finkelstein : Pour plusieurs raisons qui ne valent pas la peine d’être évoquées maintenant, les Américains ont dit à Israël de sortir.

Aaron Mate  : Ils voulaient retarder tout ça, en gros.

Norman Finkelstein : Oui. Dwight Eisenhower ne pensait pas que le moment était venu. Mais bien sûr, [les Américains] voulaient eux aussi se débarrasser de Nasser. Ils le voyaient tous comme une aiguille plantée dans leurs flancs. Donc 67 n’est fondamentalement qu’une répétition de 56, avec un changement critique.

Aaron Mate : Le soutien américain.

Norman Finkelstein  : Les États-Unis ne s’y sont pas opposés. Ils ont été très prudents et précautionneux dans leur formulation. Certaines personnes l’appellent un feu orange, certaines personnes l’appellent un feu vert, mais ils ne l’ont pas ouvertement soutenu, car c’était illégal. 

 

Vous savez ce qu’a fait Israël. À ce moment-là, les États-Unis menaient une guerre au Vietnam qui était très impopulaire, et ils ne voulaient pas en plus s’engager dans le soutien à Israël, ce qui aurait également été vu comme le colonialisme occidental qui tente de s’affirmer sur le Tiers-Monde, le monde non-aligné, quel que le nom qu’on lui donne.

Le premier objectif était d’éliminer Nasser. C’était un objectif à long terme, de maintenir le monde arabe dans l’arriération. De le maintenir dans un état subordonné, primitif. Deuxièmement, c’est ce qui s’est passé avec la fermeture du détroit de Tiran. À savoir, Nasser agissait de manière très arrogante. Il défiait les Israéliens. Dans une certaine mesure, il les houspillait, je pense que c’est vrai. Ce n’était que du vent, et les Israéliens savaient que c’était du vent, mais ils pensaient... Une phrase très révélatrice de l’une des réunions du Cabinet a été prononcée par quelqu’un qui, à ce moment-là, était commandant, Ariel Sharon. Il y avait certains membres du Cabinet israélien qui hésitaient encore à lancer une attaque. Il a déclaré : « Nous devons attaquer maintenant, parce que nous perdons notre capacité de dissuasion. » C’est l’une des phrases favorites des militaires israéliens.

Aaron Mate : Ça continue aujourd’hui avec Gaza…

Norman Finkelstein : Oui.

Aaron Mate : Et le Liban.

 

Norman Finkelstein : La « capacité de dissuasion » signifie la peur qu’a de nous le monde arabe, que Nasser attisait le moral des Arabes et qu’ils n’avaient plus peur. Pour les Israéliens, la peur, la capacité de dissuasion, est une carte très forte de leur côté, pour garder les Arabes à leur place. Donc, la deuxième raison était qu’ils devaient restaurer, comme ils l’appellent, leur capacité de dissuasion. 

 

La troisième (raison), que je ne caractériserais pas comme principale, je ne dirais pas que c'était LA raison, tous les généraux avaient leurs propres désirs de vouloir récupérer des terres. Tout le monde a convenu qu’ils voulaient obtenir Jérusalem, parce qu’ils en avaient perdu une partie en 48. Un grand nombre d’entre eux voulait la Cisjordanie, d’autres voulaient les hauteurs du Golan, d’autres voulaient le Sinaï, et il y avait donc un élément de capture de territoires dans la guerre.

Aaron Mate : D’accord sur ce point, et une question rapide alors que nous arrivons à la fin de la première partie de cette discussion. En ce qui concerne la capture de terre en Cisjordanie, la présence aujourd’hui en Cisjordanie de centaines de milliers de colons juifs, dont beaucoup sont des fanatiques religieux qui croient qu’ils sont là parce que Dieu leur a promis cette terre, est-ce que ce type de fanatisme religieux était une composante forte dans la pensée interne israélienne à ce moment-là ? Comme le fait de vouloir ...

Norman Finkelstein : Ce n’était pas religieux… Mais vous devez vous rappeler que le mouvement sioniste était très majoritairement séculier, très majoritairement athée. En fait, un grand nombre d’entre eux se considéraient comme des socialistes et des communistes et n’avaient aucune attache avec la religion. Mais ils considéraient tout de même qu’ils avaient un titre légal sur la terre, parce que dans leur pensée, la Bible n’était pas seulement un document religieux, la Bible était un document historique, et historiquement, les Juifs ont été en Palestine, et elle leur appartenait. C’était la même mentalité en 67. C’était séculier, mais c’était aussi profondément enraciné et fanatique. Le fait qu’ils avaient une revendication sur la terre n’en faisait pas nécessairement dans leur esprit une revendication religieuse. C’était une revendication séculière, mais quand même une revendication fanatique, que c’était leur terre parce que c’est ce qui était dit dans la Bible, et la Bible est un document historique, vous savez, pour eux, la Bible est un acte [de propriété] historique.

Aaron Mate : Cela va conclure cette partie de la discussion. Dans la prochaine partie, nous allons voir ce qui a changé pour Israël après 67 en termes de soutien juif américain et aussi de soutien du gouvernement américain, et comment ces deux éléments se sont entrelacés. Mon invité est Norman Finkelstein. Rejoignez-nous dans la prochaine partie de cette discussion.



53 réactions


  • Massada Massada 11 juin 2017 16:40

    Ce qui s’est réellement passé : 

     
    l’agression arabe conçue par Nasser comme une “solution finale” à l’existence d’Israël.
    L’abandon d’Israël par la France du Général de Gaulle, les hésitations du gouvernement israélien de l’époque sur la conduite à tenir, tant la situation semblait désespérée, la décision enfin prise sous l’impulsion du Général Moshe Dayan de mener des opérations qui se révéleront décisives.
     
    Aujourd’huil’Iran est l’ennemi commun d’Israël et des Arabes et l’on travail à la formation d’une alliance militaire israélo-arabe contre l’Iran, semblable à l’OTAN.



    • njama njama 11 juin 2017 17:13

      @Massada
      l’agression arabe conçue par Nasser comme une “solution finale” à l’existence d’Israël.

      Il vous faudrait avancer des preuves factuelles pour être crédible. Des enregistrements, des preuves écrites, ... sinon ce n’est qu’allégations.

      Norman Finkelstein dit le contraire, à savoir que Tsahal était tout à fait en capacité de se défendre et de foutre une pâtée à l’armée égyptienne. De plus Israël disposait déjà secrètement de l’arme atomique, la centrale de Dimona a été mise en service en 1963...

      Israël tient le même discours (allégations de menaces d’anéantissement) aujourd’hui avec l’Iran depuis une décennie, alors que ce pays n’agresse personne dans la région depuis très longtemps. Vous surfez encore sur ce vieux mensonge du « rayer Israël de la carte » qui s’est révélé être un fake de l’aveu même de Dan Meridor, vice-Premier ministre israélien chargé du Renseignement et de l’Energie atomique sur l’antenne d’Al Jazeera.

      un mensonge qui a duré plus de 7 ans, de 2005 à 2012 !
      http://www.europalestine.com/spip.php?article7130

      http://www.ism-france.org/analyses/Ahmadinejad-n-a-jamais-dit-Israel-doit-etre-raye-de-la-carte—article-7558


    • Ouallonsnous ? 11 juin 2017 18:56

      @njama

      N’oubliez pas que Massacrada est un propagandiste rémunéré par le sionisme, ses propos n’ont jamais de fondement réel, sinon sur de la propagande sioniste !


    • Massada Massada 11 juin 2017 20:03

      @OMAR
       

      justice immanente : Croyance que notre sens naturel de la justice fait partie de l’ordre des choses. 
       
      Mais l’univers est indifférent à notre sens de la justice.
      Toutes ces histoires de divinités distribuant des récompenses au paradis, de malheurs qui frappent des gens à cause de leurs vies antérieures, de philosophies fatalistes décrétant qu’une puissance quelconque a créé le monde tel qu’il est pour de très bonnes raisons qui nous échappent sont des foutaises. smiley
       
      La croyance en une justice immanente vous rend vulnérables et impuissants.

    • Arleen 12 juin 2017 17:19

      @Massada
       

      ALERTE ! ISLAMO-VIGILANCE !

       
      Sous un pseudo à consonance africaine et un avatar de norvégien se cache en réalité un muzz ou du moins un islamolâtre !
       
      Sur tous les articles où l’islam ou les arabes sont en cause il vient prendre leur défense systématique.

       

      Ici, il fait des copier-coller de la propagande arabe.

       

      A tous, une règle des forums : « ne nourrissez pas le troll » 


    • njama njama 12 juin 2017 20:52

      @Ouallonsnous ?

      Massada un propagandiste rémunéré par le sionisme,

      Il y a déjà suffisamment de temps que je côtoie Massada sur ce site pour vous démentir. Vous n’avez pas exploré suffisamment ce qui sous-tend le sionisme depuis ses origines, la connaissance de l’adversaire aurait dit Sun-Tzu...

      Quitte à vous décevoir, et qui pourrait même vous sembler fort contradictoire à mes commentaires sur cet article, il a un respect mutuel entre nous deux au delà de nos divergences de vues importantes sur certains points.
      Massada a servi dans Tsahal, je ne sais s’il était « officier », mais il en a l’esprit..

      A l’occasion Massada n’a pas hésité au delà de nos divergences politiques, à me défendre parfois contre certains sur ce site, je lui en suis très reconnaissant.

      On ne gagne rien à abandonner le respect pour l’autre, même s’il peut nous en coûter parfois. Sachant qu’on s’exposerait délibérément à perdre celui qu’il nous garde, ou qu’il pourrait nous garder encore... (?).
       Et s’il n’en avait plus (hypothèse et pourquoi pas ?) , peut-être serait-il « édifié » (qui sait ?) qu’on n’aurait pas abandonné celui que basiquement il lui était dû.

      Je ne cherche pas à excuser tous les commentaires lapidaires que Massada exprime parfois sur ce site, je veux simplement dire que si l’on cherche à être constructif, qu’il faut se dire les choses telles qu’on les ressent, sans jamais perdre de vue pourquoi on le fait, ni sans jamais perdre de vue que nous n’avons jamais marché dans les mêmes chaussures que l’autre qui nous est pour un temps adversaire.
      .
        


    • njama njama 12 juin 2017 21:56

      @Arleen

      Vous gagneriez en crédibilité à être plus pertinent plutôt que de faire du copier-coller ce qui est très vérifiable en se connectant sur votre profil de petit cochon ce qui dit en passant n’accrédite pas vos propos...


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 juin 2017 12:03

      A tous, une règle des forums : « ne nourrissez pas le troll »

      @Arleen

      Excellent conseil, qu’il conviendrait d’écrire immédiatement dès la parution de tout article du même tonneau. Il est pitoyable de devoir constater que sur ce site, des articles de la pire propagande islamiste, peuvent être pris au sérieux par les plus crédules alors qu’il leur serait très facile, s’ils étaient munis d’un minimum d’esprit critique, avant de réagir sottement comme ils le font, et même de cautionner des âneries négationnistes, de faire une petite enquête. Ils retrouveraient alors sans difficulté et dans plusieurs cas les mêmes signatures sur le site Oumma.com, qui est à la botte des Frères musulmans.


    • njama njama 14 juin 2017 15:53

      @Christian Labrune

      mais que vient faire ici l’islamisme ! qui donc en parlait en 1967 ?
      personne !

      Vous faites des anachronismes Christian Labrune, contrairement à Norman Finkelstein : « Ce n’était pas religieux…… Mais vous devez vous rappeler que le mouvement sioniste était très majoritairement séculier, très majoritairement athée. »

      Le Hamas a été créé en 1987, l’OLP en 1964


  • njama njama 11 juin 2017 17:37

    Le premier objectif était d’éliminer Nasser. C’était un objectif à long terme, de maintenir le monde arabe dans l’arriération. De le maintenir dans un état subordonné, primitif.

    C’est un point assez typique très partagé par les puissances coloniales , qui n’est pas à mettre charge seulement sur Israël.
    Renverser un dirigeant en espérant un successeur qui soit un homme lige.
    Nous avons le même scénario sous les yeux aujourd’hui soutenu par les mêmes puissances impérialistes qui essaient de renverser Bachar al-Assad

    Éliminer Nasser, pas tant peut-être pour ce qu’il avait de charismatique, mais en raison du nassérisme et du panarabisme, un socialisme arabe partagé par le Parti Baas syrien et irakien ...


  • Massada Massada 11 juin 2017 17:56

    Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé dimanche à la dissolution de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens UNRWA.

    Il a indiqué avoir abordé le sujet avec l’ambassadrice américaine de l’ONU, Nikki Haley, en visite en Israël la semaine dernière.
     
    L’Office de secours et de travaux de l’ONU (UNRWA) pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient fait ouvertement la promotion du terrorisme, de l’idéologie nazie d’Adolf Hitler, du djihadisme et de la haine envers les Juifs sur internet. 
     
    Un rapport de cent trente pages réalisé par le groupe de surveillance UN Watch fait état de ces accusations d’incitation au terrorisme qui ont été transmises aux législateurs américains. 


    • Massada Massada 11 juin 2017 20:10

      @OMAR
       

      L’Autorité palestinienne : « Il n’y aura pas de Juifs dans le futur Etat palestinien »
      un Etat avec une condition préalable : pas de juifs. Cela s’appelle du nettoyage ethnique !


    • njama njama 12 juin 2017 14:45

      @Massada
      Netanyahou a appelé dimanche à la dissolution de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens UNRWA

      En fait Netanyahu demande ni plus ni moins à l’ONU d’annuler la résolution 302 du 8 décembre 1949

      Résolutions de l’ONU non respectées par Israël :
      Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)

      Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.

      Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins »  ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.

      Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).


    • njama njama 12 juin 2017 16:59

      @Massada

      La solution facile pour annuler la résolution 302 du 8 décembre 1949, et donc la dissolution de l’UNRWA est d’appliquer la résolution précédente à savoir la résolution 194 du 11décembre 1948
       smiley

      et la question des réfugiés palestiniens et du droit au retour serait enfin résolue

      Comme je suis réaliste, pragmatique, et pacifiste je suis conscient qu’ouvrir les vannes en grand ça foutrait le souk, mais une application progressive sur plusieurs années


  • Massada Massada 11 juin 2017 18:04
    Un Etat Palestinien serait une menace pour l’Arabie Saoudite
     
    Face à la menace iranienne, les Saoudiens ont besoin de toute l’aide militaire qu’ils sont en mesure d’obtenir et ils ont fini par comprendre à quel point l’existence d’Israël leur est vitale, sur le plan militaire, afin de verrouiller la sécurité le royaume d’Arabie Saoudite.
     
    Un Etat Palestinien dans la « Bande Occidentale » n’est pas seulement un danger pour Israël, cela entraînerait ipso-facto les Saoudiens et les autres pays sunnites vers une Jordanie contrôlée par les Chiites iraniens.
     


  • Christian Labrune Christian Labrune 11 juin 2017 22:54

    La guerre de 48, celles de 67, de 73... et toutes les autres, y compris la prochaine où le Hezbollah et le Hamas seront définitivement ratatinés.

    Les chiens aboient, la caravane passe...
    Vive Israël !


    • mursili mursili 13 juin 2017 10:02

      @Christian Labrune$

      Vive Israël dans quelles frontières ?

      Hezbollah et Hamas ratatinés, bon d’accord, mais les populations arabes, ratatinées aussi ?

      Vive le nettoyage éthnique « ad majorem Israelis gloriam » ?


  • njama njama 12 juin 2017 00:04

    @ Massada
    Netanyahou a appelé dimanche à la dissolution de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens UNRWA.

    qu’il commence déjà par respecter les résolutions de l’ONU

    Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure
    Résolutions de l’ONU non respectées par Israël

    voir la liste :
    https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775


    • njama njama 12 juin 2017 14:32

      ONU Conseil de sécurité Résolution 242 (22 novembre 1967).

      Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.

      L’AG de l’ONU adopte 6 nouvelles résolutions condamnant Israël
      Par i24news Publié : 01/12/2016

      Une des résolutions, consacrée à Jérusalem, présente le Mont du Temple (esplanade des Mosquées pour les musulmans) comme un lieu saint pour les seuls musulmans. Sur les 193 Etats membres des Nations Unies, 147 ont voté pour ce texte, sept ont voté contre et huit se sont abstenus.

      Une résolution sur « Le Golan syrien » a été adoptée par 103 voix pour, 6 voix contre (Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie et Palaos) et 56 abstentions. Dans ce texte, l’Assemblée générale estime « une fois de plus que le maintien de l’occupation du Golan syrien et son annexion de facto font obstacle à l’instauration d’une paix globale, juste et durable dans la région ».

      http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/131469-161201-l-ag-de-l-onu-adopte-6-nouvelles-resolutions-condamnant-israel


  • njama njama 12 juin 2017 00:25

    le droit de passage dans le détroit de Tiran
    La guerre de 67, une guerre pour le pétrole ?


    Renseignement intérieur... Ou l’histoire des oléoducs pétroliers irano-israéliens

    traduction d’un article de Haaretz, Saturday October 13, 2007 :

    Inside Intel The Story of Iranian Oil and Israeli Pipes
    A study reveals details about the oil business Israel and Iran maintained until the fall of the Shah. The matter has led to more than 20 years of secret legal arbitrations.

    http://www.haaretz.com/print-edition/features/inside-intel-the-story-of-iranian-oil-and-israeli-pipes-1.230884

    "Jusqu’au milieu des années 1950, Israël recevait son pétrole d’Union soviétique, du Koweït (alors sous tutelle Britannique) et des compagnies pétrolières internationales. Mais dans les années 1955/1956 ces liens furent coupés et Israël fut forcé de trouver de nouvelles sources pour s’approvisionner. Israël conclut des accords secrets avec l’Iran, puis voulut le définir comme principal fournisseur pétrolier. Par crainte de détériorer ses relations avec le Monde arabe, l’Iran a alors hésité. Mais après la Campagne du Sinaï, en 1956, les Iraniens ont été convaincus et ont consenti à fournir du pétrole à Israël.

    Grâce à des unités de pompage et des conduites « réquisitionnées », (pour ne pas dire « volées »), à des sociétés italiennes et belges qui exploitait un gisement pétrolier à Ras Sudar, dans le Sinaï, Israël construisit un jour un oléoduc reliant Eilat à Ashkelon. La mise ne place de la conduite, de 40 centimètres de diamètre, fut financée par le Baron Edmond de Rothschild. Le projet fut dénommé « Tri-continental ». A la demande des Iraniens, qui voulaient alors dissimuler leur participation à la vente d’hydrocarbures à Israël à travers une Société commune, les parties établirent une association secrète la « Fimarco », enregistrée en juillet 1959 au sein de l’abri fiscal du Lichtenstein. L’Iran possédait 10 % de l’association. Les tankers transportaient le pétrole d’Iran vers Eilat, et de là il était réexpédié à Ashkelon par le pipeline....

    En 1969, le pipeline entre Eilat et Ashkelon étant achevé, des tankers géants furent achetés pour transporter le pétrole. En décembre 1969, le pétrole iranien commença à couler dans la grande canalisation. Un petit pourcentage de ce pétrole fut affecté à Israël.

    L’essentiel fut cependant chargé sur des tankers au terminal d’Ashkelon et envoyé aux consommateurs en Europe, principalement en Roumanie, le seul pays du bloc Soviétique qui continuait à entretenir des liens diplomatiques avec Israël.

    En 1970, 162 tankers livrèrent 10 millions de tonnes de pétrole au terminal. Ce fut l’année record du pipeline, mais le but ambitieux des 50 millions de tonnes par an ne fut jamais réalisé.

    Fin 1978, avec la chute du Shah, le pétrole arrêta de couler et les liens entre les deux pays se détériorèrent jusqu’à l’hostilité qui les caractérise à ce jour.
    ...

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=53893


    • njama njama 12 juin 2017 00:52

      Report : Swiss Court Orders Israel to Pay Iran $1.1 Billion in Oil Pipeline Dispute

      Israel says won’t pay Iran oil pipeline venture debt, regardless of court’s ruling in dispute dating back to before the 1979 Islamic Revolution.

      The last pipe, dec 9, 1969. Laying the final part of the Eilat-Ashkelon Pipeline, 1969. (crédit photo : Daniel Rosenblum)

      http://www.haaretz.com/israel-news/1.657394


  • njama njama 12 juin 2017 00:34

    ISRAEL PETROLE & GAZ - Israël veut devenir un acteur majeur du développement régional dans les secteurs du pétrole et gaz.
    26 févr. 2008

    Israël cherche à devenir un acteur majeur dans le transport du pétrole brut du Caucase vers l’extrême Orient. Son principal atout actuel est l’oléoduc qui relie Ashkelon à Eilat.

    Le principe est simple : si Israël parvient à finaliser le projet de navette de super-tankers de 250.000 tonneaux entre Ceyhan (ville turque qui reçoit du pétrole d’Azerbaïdjan et de Georgie) et Ashkelon, alors Israël se servirait de son oléoduc et d’autres super-tankers de 280.000 à 310.000 tonneaux pour transporter le pétrole jusqu’à à Eilat, et Eilat pourrait alors servir de point de passage pour livrer l’Inde, le Japon, et la Chine.

    source : Israel Valley SITE OFFICIEL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE FRANCE-ISRAËL

    lien désactivé  ? > http://www.israelvalley.com/news/2008/02/26/15976/israel-petrole-gaz-israel-veut-devenir-un-acteur-majeur-du-developpement-regional-dans-les-secteurs-du-petrole-et-gaz


    • njama njama 18 juin 2017 12:30

      la fin de l’article ISRAEL PETROLE & GAZ - ...
      et le lien en cache Google, une actualité d’enjeux économiques de source israélienne très fiable qui accréditeraient l’hypothèse de la guerre de 1967 pour de triviales perspectives économiques contre des prétextes suspects si pas fallacieux d’un toujours hypothétiques complot d’agression contre l’entité sioniste concerté entre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie.

      suite de l’article :

      Il faut également noter le déclaration de Gazprom, le géant gazier russe, qui a indiqué vouloir utiliser la Turquie comme tremplin pour fournir aussi l’Italie, la Grèce et Israël.

      Enfin, il faut noter le rôle stratégique de la ville turque de Ceyhan pour l’ensemble de la stratégie énergétique régionale puisque selon le Ministère israélien des Infrastructures, il existerait un projet appelé “Med-Stream” de 2 à 4,5 milliards de dollars pour construire d’ici 2013 quatre immenses conduites sous-marines en Méditerranée qui permettront d’acheminer sur 460 km entre Ceyhan et Haïfa du gaz naturel, de l’eau, de l’électricité et des informations par fibres optiques.

      Le Gaz :

      Malgré l’absence de déclaration égyptienne, Israël commence à recevoir du gaz d’Egypte, 6ème exportateur mondial de gaz (62 milliards de mètres cubes en 2007).

      Cette livraison fait suite à un contrat signé en 2005 (par le ministre égyptien du pétrole, Sameh Fahmi et le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer) de 2,5 milliards de dollars, qui porte sur la vente annuelle pendant 15 ans de 1,7 milliard de mètres cubes de gaz naturel à la compagnie électrique israélienne (CEI) par un consortium israélo-égyptien, East Mediterranean Gas (EMG).

      Le transport se fait via un gazoduc sous-marin long de 100 km, depuis El-Arich en Egypte au nord du Sinaï jusqu’au port israélien d’Ashkelon.

      En plus de cet accord officiel entre Israël et l’Egypte, une société privée israélienne, Dorad Energy a signé fin 2006 un contrat de près 2 milliards de dollars pour la fourniture de gaz naturel égyptien, ce qui lui permettra de construire d’ici 2009 près d’Ashkelon la première centrale électrique privée israélienne.

      Plus précisément, le consortium israélo-égyptien fournira chaque année à Dorad Energy pendant une période de 15 à 20 ans pour 100 millions de dollars de gaz naturel.

      La communication sur ces contrats reste très limitée en raison du parti d’opposition des Frères Musulmans qui demande l’annulation du contrat depuis le blocus de la bande de Gaza (17 janvier).—

      M.F Mickael Finkelstein

      http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:QfcSQ-xWLLMJ:www.israelvalley.com/news/2008/02/26/15976/israel-petrole-gaz-isra-l-veut-devenir-un-acteur-majeur-du-d-veloppement-r-gional-dans-les-secteurs-du-p-trole-et-gaz+&cd=3&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-b


  • Massada Massada 12 juin 2017 08:45

    Il y a de l’ambiance chez les palos :

     
    Le cabinet de sécurité israélien a pris la décision dimanche d’accepter la demande du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas de réduire l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza pour faire pression sur le Hamas.


  • njama njama 12 juin 2017 09:14
    La guerre des Six Jours et les mensonges israéliens : Ce que j’ai vu à la CIA
    Melvin A. Goodman
     est un chercheur au Center for International Policy et professeur à l’Université Johns Hopkins. Ancien analyste de la CIA, ...
    [...]

    En 1967, les responsables israéliens au plus haut niveau ont menti à la Maison Blanche à propos du début de la guerre des Six Jours.

    À titre d’analyste subalterne à la CIA, j’ai aidé à rédiger le rapport qui décrivait l’attaque d’Israël contre l’Egypte le matin du 5 Juin 1967. Il y avait des interceptions de communications sensibles qui documentaient les préparatifs israéliens pour une attaque, et aucune preuve d’un plan de bataille égyptien. Les Israéliens clamaient qu’ils avaient des indications sur des préparatifs égyptiens pour une invasion, mais nous n’avions eu aucun signe d’une telle volonté de la part de l’Egypte en termes de préparation de son aviation ou de ses blindés. L’hypothèse était que les Israéliens se livraient à la désinformation afin d’obtenir le soutien des États-Unis.

    Mon avis était que l’Egypte serait peu susceptible de déclencher une guerre avec Israël alors que la moitié de son armée était empêtrée dans une guerre civile au Yémen. Les arabisants de la CIA croyaient que le président égyptien Nasser bluffait, et avaient cité la faible qualité de l’équipement militaire du Caire.

    Nous avons donc été choqués quand le conseiller à la sécurité nationale du président Johnson, Walt Rostow, a refusé d’accepter les conclusions de nos renseignements sur l’attaque israélienne. Rostow a cité les « assurances » que lui a données l’ambassadeur d’Israël à Washington qui disait qu’en aucun cas les Israéliens n’attaqueraient en premier. Malgré les protestations du ministre israélien de la Défense Moshe Dayan, le gouvernement israélien a menti à la Maison Blanche sur la façon dont la guerre a commencé. Le président Johnson a dit que les Egyptiens avaient ouvert le feu sur les colonies israéliennes et qu’un escadron égyptien avait été observé en direction d’Israël. Aucune de ces affirmations n’est vraie.

    Par conséquent, notre rapport décrivant les attaques surprises israéliennes contre les aérodromes égyptiens, jordaniens et syriens a rencontré une réponse hostile de la part du Conseil national de sécurité. Heureusement, le directeur de la CIA Richard Helms a soutenu notre analyse, et le Centre de commandement militaire national a également corroboré le rapport. Rostow convoqua Clark Clifford, le chef du Conseil consultatif des affaires étrangères du président et l’un des principaux arabisants du Conseil National de Sécurité Hal Saunders pour examiner notre analyse, et les deux hommes l’ont corroborée.

    En plus de mentir à la Maison Blanche sur le déclenchement de la guerre, les officiers israéliens ont menti à l’ambassadeur américain en Israël, Walworth Barbour, à propos de mouvements militaires égyptiens inexistants. La CIA, quant à elle, pouvait bénéficier de la photographie par satellite qui montrait des avions égyptiens stationnés sur les terrains d’aviation aile contre aile, ce qui montre qu’ils n’avaient aucun plan d’attaque.

    ...

    http://reseauinternational.net/la-guerre-des-six-jours-et-les-mensonges-israeliens-ce-que-jai-vu-a-la-cia/


    • njama njama 12 juin 2017 09:17

      Source : June 5, 2017
      The Six Day War and Israeli Lies : What I Saw at the CIA
      by Melvin Goodman
      https://www.counterpunch.org/2017/06/05/the-six-day-war-and-israeli-lies-what-i-saw-at-the-cia/

      traduction Avic, Reseau International


    • njama njama 12 juin 2017 09:21

      le mensonge sur l’attaque de l’USS Liberty
      fin de l’article

      En plus de mentir sur le déclenchement de la guerre, les Israéliens ont été encore plus fourbes trois jours plus tard, quand ils ont attribué leur perfide attaque contre l’USS Liberty à un malencontreux accident. Si c’était un accident, alors il avait été bien planifié. Le navire était un navire de renseignement des États-Unis dans les eaux internationales, se déplaçant lentement et légèrement armé de surcroît. Il arborait un drapeau américain de cinq pieds sur huit sous un soleil de midi, et ne ressemblait à aucun navire d’une autre force maritime, encore moins à un navire de l’arsenal de l’un des ennemis d’Israël. Pourtant, les Israéliens ont affirmé qu’ils croyaient qu’ils attaquaient un navire égyptien.

      L’attaque israélienne a eu lieu après six heures de reconnaissance intense, de bas niveau. Elle a été réalisée sur une période de deux heures par des Mirage sans signes d’identification utilisant des canons et roquettes. Les bateaux israéliens ont tiré à la mitrailleuse à courte distance de ceux qui portaient secours aux blessés, et ensuite ont mitraillé les radeaux de sauvetage que les survivants avaient mis à la mer dans l’espoir d’abandonner le navire. L’enquête NSA de la catastrophe reste classée encore à ce jour.



  • njama njama 12 juin 2017 10:06

    L’attaque de l’USS Liberty (8 juin) pour couvrir l’attaque sur le plateau du Golan (9 et 10 juin) ?

    L’USS Liberty : Une attaque délibérée d’Israël, couverte par les Etats-Unis
    [...]
    Ces volontés contradictoires entre la NSA et l’ONI [Office of Naval Intelligence] amènent le Liberty à modifier plusieurs fois sa route. Le 7 juin, il reçoit l’ordre de se rendre, sans escorte, vers un point situé à l’est d’El-Arish, non loin de Gaza, puis de bifurquer plein ouest vers Alexandrie, afin de longer le Sinaï à une vingtaine de kilomètres du littoral. Il est sur zone le lendemain matin. Mais pendant qu’il mettait le cap vers Gaza, le Liberty a fait l’objet d’une tentative d’interception, de nuit, par une patrouille de Mirage III israéliens. Confronté à un important brouillage électromagnétique émanant du navire américain, les deux pilotes israéliens ne peuvent accomplir leur mission et rentrent à leur base.

    Le 8 juin, entre 8 h 50 et le début de l’après-midi, le Liberty est à nouveau survolé à sept reprises par des appareils israéliens. Ceux-ci suivent sa progression heure par heure. La visibilité est excellente et le bâtiment arbore la bannière étoilée, le fameux Stars and Stripes . En fin de matinée, alors que le bâtiment est à 24 km au large d’El-Arish, son équipage remarque la silhouette d’un Noratlas, « cerclant » au-dessus du navire. Simultanément, les communications sont brouillées. A 14 heures, arrivant à grande vitesse et à faible altitude, quatre Mirage III israéliens du 101e escadron effectuent un survol de reconnaissance, et passent à l’attaque, bientôt rejoints par deux Super Mystère. En un peu plus de vingt minutes, les six appareils épuisent contre le Liberty leurs obus de 30 mm, leurs roquettes et leurs bombes au napalm. Les superstructures et les antennes de détection du navire ne sont plus qu’un enchevêtrement de ferrailles. Des incendies se déclarent sur le pont. Ni les moteurs ni la coque ne sont cependant atteints, et le bâtiment continue d’avancer. Son commandant, William MacGonagle, tente d’entrer en contact avec les appareils israéliens et avec l’état-major de la 6e flotte, sans y parvenir. Le brouillage affectant les communications du navire s’avère manifestement efficace.

    A 14 h 30, trois vedettes lance-torpilles israéliennes approchent à leur tour du Liberty . Elles ont quitté leur base d’Ashdod en fin de matinée et se sont dirigées à pleine vitesse vers le point prévisible d’interception. D’après les témoignages des marins américains, elles engagent le combat immédiatement, larguant cinq de leurs six torpilles. Quatre d’entre elles manquent leur cible, mais la dernière frappe le Liberty par tribord, ouvrant une brèche d’une dizaine de mètres dans la coque, au niveau de l’une des salles de contrôle, tuant sur le coup 26 techniciens de la NSA. Le navire espion gîte maintenant à tribord et s’immobilise, sans machine ni électricité. Ses compartiments étanches l’empêchent néanmoins de couler. Pendant plus d’une demi-heure, les vedettes israéliennes tournent autour de leur proie, épuisant elles aussi, leurs munitions. Pour riposter, le commandant du Liberty ne dispose que de quatre mitrailleuses de 12.7, assez efficaces cependant pour maintenir à distance les vedettes israéliennes.

    Peu après 15 heures, l’attaque cesse aussi brusquement qu’elle a débuté, et la vedette israélienne T’amasses entre pour la première fois en contact avec le bâtiment américain,lui demandant si celui-ci a besoin d’aide ! Dans la foulée, au moins un hélicoptère de type Super Frelon, qui transporte des commandos israéliens, tente d’apponter sur le Liberty ... Sans succès.
    [...]
    Toutes ces interrogations en appellent une autre. Pourquoi Tel Aviv aurait-il ordonné un tel raid contre un navire allié ? Le 8 juin, lorsque leurs chasseurs attaquent le Liberty , les Israéliens s’apprêtent à lancer leur assaut contre le Golan où sont retranchées les forces syriennes. Un secret qui, justement, pourrait être découvert grâce à l’appareillage électronique du navire américain et transmis à Washington. Or, l’administration américaine exerce justement des pressions sur l’Etat hébreu pour le contraindre à accepter un cessez-le-feu sous l’égide des Nations unies.
    [...]
    http://www.fawkes-news.com/2014/05/luss-liberty-une-attaque-deliberee.html


  • eric 12 juin 2017 10:43


    Pourriez vous reproduire plutôt des articles sérieux ?

    "Ce n’était donc pas une voie navigable importante. Le seul produit important qui y entrait était le pétrole. Ils avaient des approvisionnements importants en pétrole".

    J’imagine que ce sont les même qui vivent dans la croyance que les conflits locaux sont voulu par l’occident dans le cadre du contrôle des vitales ressources pétrolières...

    Pour mémoire, Ce Mr Finkelstein pense que Charlie Hebdo est comparable à la publication du troisième Reich, Der Sturmer. C’est tout a fait invraisemblable dans la mesure ou der Sturmer était lut par de jeunes prolos, là ou Charlie avait un reliquat de lectorat de vieux bobos.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_St%C3%BCrmer
    http://normanfinkelstein.com/2015/01/15/ich-bin-der-sturmer/

    Tous cela donne un aperçu du sérieux de ces gens.


    • njama njama 12 juin 2017 11:20

      @eric

      il faut replacer les propos de Finkelstein dans le contexte pour mesurer que l’importance de Eilat est encore très relative en 1967 même si sa situation sur la Mer Rouge ouvrait vers d’importantes perspectives, suffisantes peut-être pour interpréter que le contrôle de l’accès dans le Golfe d’Aqaba par l’Égypte pouvait entraver son développement ...
      Nous sommes donc bien dans des perspectives économiques et stratégiques qui concernaient directement Israël

      Eilat est une ville et un port de 55 000 habitants, fondée en 1952
      Le port d’Eilat a été établi en 1957
      Le pipeline Eilat-Ashkelon est fini en 1969


    • njama njama 12 juin 2017 11:29

      @eric

      "La fermeture d’une voie navigable n’est pas une attaque armée. Cela aurait dû être porté au Conseil de sécurité. Donc il y a 1000 raisons, vous savez, c’est une question qui a différents niveaux et aspects, mais dans tous les chefs d’accusation, Israël n’avait aucune justification. À chaque égard, Israël n’avait aucune raison valable."

      Norman Finkelstein


    • eric 12 juin 2017 12:15

      @njama

      Ce Finkelstein me parait être un guignol. Il faut en effet replacer ses propos dans leur contexte.

      "A l’exception du Qatar, des Emirats arabes unis et du Bahreïn, tous les États du Moyen-Orient ont connu la guerre depuis leur accession à l’indépendance. Plusieurs d’entre eux ont même souffert de violentes guerres civiles. Certains conflits ont durablement marqué la géopolitique de cette région, telles les guerres israélo-arabes et la guerre Iran-Irak. Aujourd’hui, à l’exception d’Oman et du Koweït, tous les pays de la région sont impliqués, directement ou indirectement, dans un conflit interne ou externe."

      Quand tu vois ce que certains jordaniens ont fait à d’autre lors de septembre noir, comment les gens du golfe traitent en ce moment des yemenites, les gazages de Kurdes ou d’arabes des marais, tu te pose des questions sur ces voisins qui que tu sois.

      C’est dans ce contexte, que quand tu es LE, pays qui fait à peu prêt l’unanimité contre lui, tu as tendance à anticiper pour dissuader.

      De ce point de vue, on peut même considérer qu’Israël est un facteur de paix et de stabilité pour les arabes. Ils parviennent même parfois, de temps en temps, rarement à s’aimer de détester ensemble...

      En ce moment, les rivalités intra musulmanes entre Chiites et sunnites, parviendraient même à rapprocher certains de ces derniers d’Israël.


    • njama njama 12 juin 2017 15:00

      @eric
      Ce Finkelstein me parait être un guignol.

      « Norman Finkelstein est l’un des plus réputés experts internationaux du conflit israélo-palestinien et de l’héritage politique de l’holocauste nazi. » source UJFP Union Française Juive pour la Paix http://www.ujfp.org/
       


    • eric 12 juin 2017 16:50

      @eric
      Vous vous enfoncez....
      UFJP
      « affiliée au réseau Juifs européens pour une paix juste. Elle compterait environ 300 membres sur l’ensemble de la France. Beaucoup de ses membres appartiennent à l’extrême-gauche »

      Saviez vous que Mr Philipot est considéré au sein de l’association des patriotes, comme une des plus grands experts internationaux du patriotisme français.... ?


    • njama njama 12 juin 2017 17:25

      @eric

      Dois-je comprendre que le pacifisme vous dérange ?
      l’UFJP appuie pourtant sa ligne militante sur les résolutions de l’ONU


    • eric 13 juin 2017 09:49

      @njama
      L’UFjP n’existe pas. 300 « proches » revendiqué, pour une officine d’extrême gauche, qui en général ne s’embarrasse pas pour gonfler les chiffres, c’est l’inexistence. Avoir cela comme référence de sérieux scientifique, c’est comme d’avoir un label d’anticapitalisme auto décerné quand on est dirigeant du Médef.


  • antiireac 12 juin 2017 12:07

    Au delà de toutes les discutions il est clair maintenant selon les spécialistes les plus sérieux qu’Israël en juin 1967 était en danger de mort et il était donc normal que celui ci réagissent comme il l’ a fait a fait à l’époque face aux états totalitaires de l’époque.


    • njama njama 12 juin 2017 15:40

      @antiireac

      Rien ne démontre historiquement une menace imminente d’une agression de pays arabes contre Israël en 1967. Dans cette guerre très courte il n’y a aucune coordination militaire entre les égyptiens les jordaniens et les syriens si ce n’est que ces deux derniers tentèrent de porter secours à leur allié.
      Israël n’était pas "encerclé, il n’y avait pas 3 fronts !
      Le lundi 5 juin 1967 à 7 h 45 Tsahal attaque l’Égypte et détruit son aviation, et les blindés de l’armée de terre israélienne attaquèrent les forces égyptiennes stationnées dans le Sinaï. Le 6 juin, les forces égyptiennes abandonnent la moitié du Sinaï avant de s’effondrer totalement le lendemain, l’armée égyptienne est en déroute, le 8 juin, l’armée israélienne atteint le canal de Suez. Le 9 juin, Nasser annonce à la TV la défaite à ses concitoyens de la défaite et sa démission un plus tard dans la journée.
      Le 6 juin, l’aviation israélienne intervient massivement contre l’armée jordanienne, qui se replie de la Cisjordanie et de Jérusalem, Hussein ayant décidé le retrait de toutes les troupes en Transjordanie. Le 7, Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Le 8, un cessez-le-feu est proclamé.
      L’attaque de l’USS Liberty, navire d’écoute électronique (AGTR-5), le 8 juin pour couvrir l’attaque sur le plateau du Golan, les 9 et 10 juin  ? ou pour tenter de détruire les preuves des exactions et massacres de l’armée israélienne sur les militaires égyptiens


    • njama njama 12 juin 2017 16:03
      l’USS Liberty naviguait à proximité des côtes à 25 milles nautiques au nord-ouest d’El Arish sur le Sinaï. Les israéliens ont tenté de le couler parce qu’il détenait « toute une documentation sonore, photographique et satellitaire, contre les israéliens et le génocide qu’ils ont commis en torturant et en tuant des soldats et officiers égyptiens pris comme otages durant les hostilités.  » (source égyptienne).
      Cette autre hypothèse que celle de mieux garantir Tsahal dans l’attaque du 9 juin dans le Golan syrien est corroborée par différentes sources et témoignages :
      El Arich
      Selon l’historien israélien Aryeh Yitzhaki, pendant la Guerre des Six Jours, dans la région d’El-Arish, une unité d’élite des forces israéliennes aurait liquidé 300 soldats égyptiens ou palestiniens de l’Armée de libération de la Palestine qui avaient jeté leurs armes1.

      1. Un historien accuse Tsahal d’avoir massacré des soldats égyptiens en 1967

      — 17 août 1995
      Les forces israéliennes auraient liquidé des centaines de soldats égyptiens qui s’étaient rendus durant la guerre de juin 1967 : c’est l’accusation lancée hier par un chercheur militaire israélien, Aryeh Yitzhaki, qui avait été chargé par l’armée, à l’époque, d’étudier le comportement des troupes durant les hostilités. Selon cet historien de l’université religieuse de Bar Ilan, à Tel-Aviv, près de 900 Égyptiens ont été tués, alors que la plupart avaient jeté leurs armes. « Le massacre le plus important s’est déroulé dans la région d’El-Arish (Sinaï) où quelque 300 soldats égyptiens ou palestiniens de l’Armée de libération de la Palestine ont été liquidés par une unité d’élite », a-t-il affirmé à la radio. Cette unité d’élite, appelée le commando Shaked, était sous les ordres de l’actuel ministre de l’Habitat, Binyamin Ben Eliezer. « Pour se justifier, les soldats ont prétendu que des prisonniers avaient lancé des grenades après leur capture », a-t-il ajouté, précisant que six massacres de prisonniers se seraient produits «  dans le feu de l’action », notamment au col de Mitla et à Khan Younes, dans la bande de Gaza.

      Le chercheur affirme que le rapport qu’il avait remis en 1968 aux autorités n’avait eu aucune suite et que « l’affaire a été étouffée ». Ses révélations interviennent après celles d’un colonel à la retraite, Arié Biro, qui avait reconnu début août avoir « personnellement ouvert le feu sur 40 à 49 soldats égyptiens » prisonniers de guerre en octobre 1956, car il n’avait pas assez d’hommes pour les garder. Biro était à la tête d’une unité de parachutistes commandé par Raphaël Eytan, lui-même dépendant d’Ariel Sharon, deux ténors de la droite aujourd’hui en Israël. (AFP)

      http://www.liberation.fr/planete/1995/08/17/un-historien-accuse-tsahal-d-avoir-massacre-des-soldats-egyptiens-en-1967_141276


    • njama njama 12 juin 2017 16:49

      @covadonga*722

      Le 5 juin au matin Israël attaque, le 8 juin l’affaire était pliée
      s’il avait un commandement militaire conjoint il n’a rien vu venir et la réalité qu’il n’a rien pu faire ...


    • njama njama 12 juin 2017 17:10

      @covadonga*722

      Une excellente raison de la cause de cette alliance entre Égypte, Jordanie, Syrie et Liban est la cause palestinienne car des centaines de milliers de réfugiés palestiniens se trouvent derrière les frontières d’Israël ...

      L’hostilité est au final bien davantage purement politique, que vraiment militaire.


  • DACH 12 juin 2017 13:30

    Gaza n’est occupé en 2017 que par le Hamas, non par Tsahal.
    La fermeture du détroit de Tiran avait toujours été considéré comme une ligne rouge qui pouvait amener une riposte. En d’autres termes un casus belli. L’ensemble des régimes arabes voisins considéraient qu’ils allaient enfin pouvoir exterminer cet état injustement créé contre leur volonté de se partager la Palestine britannique. Donc face à une agressivité grandissante, le devoir israélien était d’anticiper. Ce qu’ils ont fait en prenant d’énormes risques dans les premières heures et en profitant de l’incurie des états majors arabes. Il a été démontré par nombre d’historiens que la survie d’Israël était en jeu, mais dans des conditions différentes de 1973. De toutes façons, les humiliations arabes que constituent leurs défaites militaires a constitué le ferment des revanches à prendre. Cela s’estompe car les Israéliens ont fait d’un pays en jachère en 1948 ce qu’il est aujourd’hui. Pourquoi les arabes ne feraient pas la même chose au lieu d’entretenir des haines qui les mènent au désastre renouvelé ?
    NF n’est pas historien bien que professeur, il n’est qu’un propagandiste obsédé mais qui ne réussit à convaincre que les antisémites et quelques crédules. A chaque fois il fait sourire, et lui ne sourit pas souvent.... Omar le vieux et autres antisémites patentés perdent vraiment leur temps à essayer de convaincre que cet état israélien ne doit pas exister et qu’il fait tout mal. Si c’était le cas, il y a longtemps qu’il y aurait autres choses, sans doute à l’image attristante des pays voisins.


  • zak5 zak5 12 juin 2017 15:55

    que s’est-il passé ? ! c’est pourtant évident

    un minuscule pays, qu’un char peut traverser sur toute sa longueur en quelque heures, qui fait la guerre a des pays grands comme des océans et peuplé comme des fourmilières, qui le prennent en tenaille sur tous les fronts et qui réussit a multiplier par 3 la surface de son territoire et tout ça en 6 jours (comme Dieu qui a créé la terre et l’univers en six jours, tout un symbole)


    • njama njama 12 juin 2017 16:19

      @zak5
      que s’est-il passé ? ! c’est pourtant évident

      ce n’était que la poursuite des objectifs sionistes de 48, puis de 56 ... conquête de terres, 
      l’occupation militaire en 1967 de ces parties de la Palestine qu’Israël n’était pas parvenu à reprendre en 1948


    • njama njama 12 juin 2017 16:42

      @zak5

      Israël devait et doit encore maintenir un climat d’hostilités permanent avec ses voisins arabes pour poursuivre son vieux rêve d’un Grand Israël
      de même qu’il doit entretenir l’idée qu’il est menacé (d’anéantissement dit-il dans ses délires) pour accroitre sa puissance militaire
      La paix ruinerait ses objectifs idéologiques qu’il ne pourrait atteindre par des voies politiques.
      Israël a mis le « Bouclier de David » sur son drapeau mais il n’en a pas la sagesse  smiley

      Hier l’ennemi était l’Égypte, puis le Liban, aujourd’hui la Syrie, demain l’Iran ?


    • antiireac 12 juin 2017 16:53

      @njama
      Pourtant Israël se trouve en gros dans ses frontières historiques ce qui n’est pas le cas des arabes qui sont venu du désert et occupent l’actuel EGYPTE , LA sYRIE ET LA jORDANIE.


    • njama njama 12 juin 2017 18:42

      @antiireac
      Pourtant Israël se trouve en gros dans ses frontières historiques...

      sans vouloir vous froisser, pour qu’un tel argument soit politique il faudrait au moins qu’il soit avalisé par des historiens pour trouver une légitimité faute de légalité ...
      côté biblique, les sources tangibles sont peu fiables
      côté archéologique, il n’y a rien à se mettre sous la dent, la splendeur du Royaume de David a fondu comme neige au soleil !

      Votre argument est « mytho-historisque » * comme disait Mohamed Arkoun au sujet de la Bataille de Poitiers :

      [...] la mémoire du groupe doit être respectée, d’un point de vue humaniste. Là, on a visé l’objectif politique précisément, unifier la nation ! même langue, même culture, même références historiques, mais pas des références historiques critiques, ce sont des références que Pierre Nora nous a bien décrites dans son gros livre en trois volumes « Les lieux de mémoire ». La bataille de Poitiers est un lieu de mémoire ... chrétienne, et ensuite un lieu de mémoire de la République. Malet_et_Isaac* a répandu cette phrase qui est incrustée dans notre tête, du moins ceux qui ont utilisé ce manuel, « Charles Martel arrête les arabes à Poitiers ». Cette phrase, cette proposition, est une proposition que j’appelle mytho-historique. Mytho-historique pour construire une mémoire chrétienne d’abord, ... le christianisme étant la religion vraie, il n’est pas question de laisser se balader dans un pays chrétien des barbares et la religion musulmane qui était une forgerie du diable, de Satan ... c’est comme ça qu’on voyait les choses, c’est de l’histoire ça !"

      http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Z8duBgzBdfw

      (*) ou mytho-hystérique ?  smiley


    • Christian Labrune Christian Labrune 12 juin 2017 22:51

      @zak5
      Je suis totalement d’accord avec les mises au point de Dach et Zaks.
      Des articles tels que celui dont il est question, qui prétendent réinventer l’histoire selon une mode négationniste que l’UNESCO, pour son plus grand déshonneur, aura plusieurs fois illustrée en 2016, ne méritent rien d’autre que la poubelle.
       Et je commence à en avoir ras-le-bol des antisémites qui sévissent sur ce site comme la vérole sur le bas clergé breton et travaillent à nous fabriquer du Mehra en quantité industrielle. Qu’ils prennent rapidement la direction de Raqqa : on y a besoin d’eux.


  • njama njama 12 juin 2017 18:59

    [...] la mémoire du groupe doit être respectée, d’un point de vue humaniste. Là, on a visé l’objectif politique précisément, unifier la nation ! même langue, même culture, même références historiques, mais pas des références historiques critiques, ce sont des références que Pierre Nora nous a bien décrites dans son gros livre en trois volumes « Les lieux de mémoire ».

    De Mohamed Arkoun à Finkelstein finalement il n’y a pas loin non ?

    Norman Finkelstein : Ce n’était pas religieux… Mais vous devez vous rappeler que le mouvement sioniste était très majoritairement séculier, très majoritairement athée. En fait, un grand nombre d’entre eux se considéraient comme des socialistes et des communistes et n’avaient aucune attache avec la religion. Mais ils considéraient tout de même qu’ils avaient un titre légal sur la terre, parce que dans leur pensée, la Bible n’était pas seulement un document religieux, la Bible était un document historique, et historiquement, les Juifs ont été en Palestine, et elle leur appartenait. C’était la même mentalité en 67.

    ce qui serait, au moins de mon point de vue, une manière « d’expliquer » faute peut-être de légitimer complétement sur tous les plans la construction de la pensée sioniste et son enracinement en Palestine, en raison des tribulations violentes qu’elle a subies, ainsi que les tribulations violentes qu’elle a inévitablement engendrées dans cet exode moderne.

    après, je rejoins la pensée postsioniste, que si elle a su s’ancrer là, le réel objectif politique est le vivre ensemble, et la paix ... 
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Postsionisme


  • Christian Labrune Christian Labrune 12 juin 2017 22:38

    La lecture de l’article Wikipedia consacré à Norman Finkelstein est très instructive. Prendre au sérieux cet idéologue fumeux, c’est un peu comme si on allait consulter des négationnistes pour avoir des lumières sur la dernière guerre.

    Des traîtres, il y en a partout, et en France on a Mélenchon, apôtre de la soumission, et un certain nombre d’autres excités du même tonneau. Norman Finkelstein fait partie de ces intellectuels d’extrême gauche, juifs antisémites, qui ont choisi de trahir leur camp, dont l’idéologie est fort bien analysée dans le bouquin de Pierre Lurçat : « La trahison des clercs d’Israël ».

    Pour les paresseux, je recopie quelques paragraphes de l’article de Wikipedia ; les deux derniers réjouiront grandement tous les Français. Allah akbar !

    WIKIPEDIA :

    Via une lettre de son président Dennis Holtschneider, le 8 juin 2007, l’Université DePaul de Chicago confirme le rejet de sa candidature comme professeur titulaire en science politique[6]. La commission d’attribution a réprouvé le soutien du conseil des facultés[réf. souhaitée]. L’avocate Lynne Bernabei le défendra contre cette décision.

    Le 5 septembre 2007 l’université lui a interdit d’enseigner et a exigé qu’il libère son bureau[7]. Il démissionne en septembre 2007 après que les deux parties aient signé un accord privé. Le lendemain, l’université a indiqué qu’il était un « scientifique prolifique et un professeur exceptionnel ». Son adversaire, le professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz, s’est dit peu impressionné et a déclaré que « dire que Finkelstein est un scientifique est un mensonge, il fait de la propagande[8]. » Pour sa part, Finkelstein maintient qu’il s’est vu refuser le poste de professeur à cause de pressions extérieures à l’université.

    Lors d’une interview avec le journaliste George McLeod publiée le 16 septembre 2007, il compare son cas de non-nomination à ceux de Juan Cole de l’Université Yale, de Joseph A. Massad, de Nadi Abu el-Haj et de Rashid Khalidi[9]. Dans cette interview, il affirme que le lobby israélien est plus puissant que d’autres lobbies, tels ceux de Cuba ou de la Chine.

    À la suite de la publication en novembre 2006 du livre Palestine : Peace Not Apartheid de l’ancien président américain Jimmy Carter, il publie « Peace, Not Apartheid », une critique détaillée et plutôt positive de ce livre (tout en relevant plusieurs erreurs historiques)[10]. Alors que le livre de Jimmy Carter devient un best-seller, de nombreuses critiques de la part de partisans de la politique israélienne s’élèvent. Finkelstein publie alors une critique des critiques du livre de Jimmy Carter[11].

    Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.

    Il prend position après l’attentat contre Charlie Hebdo contre les dessinateurs et les journalistes du journal satirique qu’il compare à ceux du journal Der Stürmer, un organe de presse nazi antisémite. Il pose la question : « considèrerions-nous comme des martyrs et des héros ceux qui choisissent de se moquer des croyances profondément ancrées d’un peuple... ? »[12].

    Dans un autre article, il condamne les caricatures publiées dans Charlie Hebdo peu après le crash du Vol 9268 Metrojet[13].


  • njama njama 13 juin 2017 08:26

    1 800 rabbins américains pour la fin de l’occupation de la Cisjordanie
    Mon Jun 12, 2017

    1 800 rabbins américains ont adressé une lettre au régime israélien pour demander la fin de l’occupation de la Cisjordanie afin de rendre le terrain propice à la formation d’un État indépendant palestinien.

    Selon la lettre, qui a été remise à l’ambassade d’Israël à Washington simultanément à l’anniversaire de la fin de la guerre des Six Jours, l’occupation, par Israël, de la Cisjordanie, depuis 50 ans, a, à maintes reprises, violé les droits de l’homme et causé la mort d’un grand nombre de Palestiniens.

    « L’occupation des territoires qui ont été conquis pendant la guerre des Six Jours est à l’origine de la souffrance de millions de Palestiniens et de l’injustice dont ils font l’objet. Nous demandons à Tel-Aviv de faire tout son possible pour mettre fin à cette occupation », écrit le site web The Times of Israël.

    Il est à noter que cette lettre n’a pas été écrite pour mettre en cause l’existence du régime israélien, mais elle relève plutôt de l’inquiétude des rabbins américains qui croient que « la poursuite de l’occupation de la Cisjordanie représente une menace sérieuse pour l’existence d’Israël ».

    http://www.presstv.com/DetailFr/2017/06/12/525082/guerre-des-Six-Jours-rabbins-amricains-TelAviv-Cisjordanie-Isral


    • njama njama 13 juin 2017 08:34


      Open Letter to Netanyahu on the 50th Anniversary of the Six-Day War

      June 10, 2017

      Dear Prime Minister Netanyahu :

      We write in the name of T’ruah, a network of more than 1800 rabbis and cantors in North America who hold deep love for the State of Israel, and who believe that the vision of the Hebrew prophets, cited in Israel’s Declaration of Independence, for a homeland committed to peace and justice, represents the most powerful guarantee of Israel’s future.

      As we approach the fiftieth anniversary of the Six-Day War, we celebrate the extraordinary victory that enabled Israel’s survival, and granted the Jewish people sovereignty over our holiest sites. We also recognize that this victory inaugurated fifty years of occupation that has infringed on the human rights of Palestinians, left too many Israelis and Palestinians dead or injured, and continues to threaten Israel’s long-term survival.

      Many of us remember, or have learned of, the palpable fear among Jews the world over in the weeks leading up to the Six-Day War, as multiple armies threatened to attack the fledgling state. Israel’s surprising military victory sparked among Jews around the world a new appreciation and pride not only in Israel, but in their own Jewish identity. With memories of the Shoah still raw, Jews, both religious and secular, celebrated the sight of Israeli soldiers standing in front of the Western Wall, now part of a unified Jerusalem. An historical moment that could have led to the destruction of the State of Israel instead, became a marker of the Jewish people’s will to survive.

      In the weeks following the end of the war, a few voices warned of the consequences of assuming military control over hundreds of thousands (now millions) of Palestinians. Some imagined a peace agreement in which the land captured during the war could be traded for a lasting peace between Israel and her Arab neighbors and an arrangement could be found for the Palestinians who lived in those territories.

      Fifty years later, the “temporary” occupation has taken on an air of permanence. Several hundred thousand Israeli civilians now live in the occupied territory, in violation of international law. Palestinians experience daily violations of their human rights, including restrictions on freedom of movement, land theft, and a two-tiered system of law governing the West Bank. The occupation continues to claim the lives of Israelis, including the soldiers charged with defending the territories. The occupation has done grave damage to Israel’s standing in the court of world opinion. And the occupation has eroded support for Israel, even among world Jewry.

      As we approach this momentous fiftieth anniversary, we call upon the government of the State of Israel to stop the building of Jewish settlements over the Green Line ; prevent Jewish settlers in the West Bank from taking the land and property rightfully owned by Palestinians ; and pursue all possible political avenues to relinquish control of the territories conquered during the Six-Day War with appropriate international guarantees. These steps will advance two objectives long sought by Israelis and diaspora Jewry : a more secure State of Israel and a better future for both Israelis and Palestinians.

      This is not about assigning blame. Certainly, the Palestinian leadership bears much responsibility for missed opportunities for peace, and for condoning or even encouraging terrorism at various points. But spending the next fifty years pointing fingers will get us nowhere. The land, that many consider holy, already cries with the blood of thousands of men, women and children who have died because fear and hatred of the “other”—the evil inclination has proven to be stronger than the good inclination, the ability to reconcile and forgive. The Ethics of our Ancestors teach : “Who is a true hero ? The one who can control his/her darker inclinations.” (Avot 4:1)

      Zionism is not about waiting for others to make decisions about our history, but about claiming responsibility for our own fate. After fifty years of a seemingly endless cycle of war and violence, isn’t it time to take a bold step for peace ? Isn’t it time to take a risk for an Israel that lives in peace with its Palestinian neighbors ?

      In the Torah, the fiftieth year is the year of Yovel, the Jubilee. It evokes the following verse which is enshrined on the Liberty Bell in Philadelphia : “You shall proclaim liberty throughout the land for all its inhabitants.” (Leviticus 25:10) Rabbi Ya’akov Yehoshua Falk (P’nei Yehoshua, 1680-1756) commenting on that verse, said : “It does not say “for all its slaves,” but “for all its inhabitants,” for in a land where there is no liberty, even for a minority of its inhabitants, all its inhabitants are enslaved.”

      For the past fifty years, both Israelis and Palestinians have been enslaved to an occupation that harms both parties. We call on the government of the State of Israel to be a rodef shalom (Avot 1:12), the party that pursues peace, ending the military occupation, and laying the groundwork for a Palestinian state, living side-by-side, in peace, with Israel.

      http://www.truah.org/press/open-letter-to-netanyahu-on-the-50th-anniversary-of-the-six-day-war/

      T’ruah https://en.wikipedia.org/wiki/T%27ruah


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